Lundi 22 Mars :
Levée aux presque aurores pour apprendre vers 8h alors que je m’enquérais, ne voyant aucun bateau au port, que le départ était reporté au mercredi.
Partout dans la ville (le village, le bourg) les communautés s’affairaient. On leur avait assigné un espace géographique…. Me rendant chez Nala pour essayer d’aider les brésiliens à obtenir quelques mots d’Apsai, j’ai croisé ceux de Vaitupu. Y’avait entre autres : Jim de l’énergie, Steve de chez Alpha, et Tafue… Je n’ai jamais vu autant de camions procéder au ramassage des ordures et des débris de jardins. Bien sûr, les rives et la péninsule n’étant pas sur l’itinéraire du président sont restées aussi dégueulasses. Mais bon les journées de l’environnement arrivent !
Levée aux presque aurores pour apprendre vers 8h alors que je m’enquérais, ne voyant aucun bateau au port, que le départ était reporté au mercredi.
Partout dans la ville (le village, le bourg) les communautés s’affairaient. On leur avait assigné un espace géographique…. Me rendant chez Nala pour essayer d’aider les brésiliens à obtenir quelques mots d’Apsai, j’ai croisé ceux de Vaitupu. Y’avait entre autres : Jim de l’énergie, Steve de chez Alpha, et Tafue… Je n’ai jamais vu autant de camions procéder au ramassage des ordures et des débris de jardins. Bien sûr, les rives et la péninsule n’étant pas sur l’itinéraire du président sont restées aussi dégueulasses. Mais bon les journées de l’environnement arrivent !
28 / 03 / 10 - 18 : 32
Visite présidentielle taiwanaise - Dimanche 21 mars 2010
Bientôt 3 heures. Sérénité. Des voix d’enfants au loin dans le lagon, le linge sèche au soleil (après lessive chez John et blabla d’une heure pendant que ça tournait ce matin). Aperçu un des 2 échassiers de l’an dernier. A propos d’oiseaux, je n’ai jamais tant vu de frégates, l’autre jour un flock de plus de 20.
Terminé mon message à Jim Mason. Je vais relire une fois encore la proposition Ademe Com avant de la réexpédier à Fanny. Peut être aussi skyper Chris à qui je dois un tas de réponses/acknowledgements. Et dire à Leota/Utala au risque de me les mettre (ou en tout cas de remettre Utala) à dos ce que je pense de leur demande de changer le responsable du biogaz pour remettre Utala en place. Je préfèrerais vraiment qu’ils soient investis à assure que le gaz produit aujourd’hui ne pourrisse pas… J’ai aussi repensé en en parlant avec John qu’il avait fallu relancer Leota pour avoir une réponse à la question de Gilles sur le bouton orange. Alors que c’est la responsabilité d’Utala… Comment peut il prétendre à une autre responsabilité, où il avait été jugé inapte quand il nous montre qu’il ne suit pas ce dont il est chargé.
La mauvaise nouvelle du jour : plus d’eau à l’étage. Encore un tour de la pompe ! Elega a immédiatement monté des seaux mais c’est vraiment chiant. D’autant que demain est férié.
Demain matin faut absolument que remette les médicament de Sarah au capitaine du bateau qui se rend à Nanumea. Lever ? 7h ? Appris que ce lundi était déclaré férié pour grand nettoyage de printemps à l’occasion de la visite (de 4 heures) du Président Taiwanais.
Bientôt 3 heures. Sérénité. Des voix d’enfants au loin dans le lagon, le linge sèche au soleil (après lessive chez John et blabla d’une heure pendant que ça tournait ce matin). Aperçu un des 2 échassiers de l’an dernier. A propos d’oiseaux, je n’ai jamais tant vu de frégates, l’autre jour un flock de plus de 20.
Terminé mon message à Jim Mason. Je vais relire une fois encore la proposition Ademe Com avant de la réexpédier à Fanny. Peut être aussi skyper Chris à qui je dois un tas de réponses/acknowledgements. Et dire à Leota/Utala au risque de me les mettre (ou en tout cas de remettre Utala) à dos ce que je pense de leur demande de changer le responsable du biogaz pour remettre Utala en place. Je préfèrerais vraiment qu’ils soient investis à assure que le gaz produit aujourd’hui ne pourrisse pas… J’ai aussi repensé en en parlant avec John qu’il avait fallu relancer Leota pour avoir une réponse à la question de Gilles sur le bouton orange. Alors que c’est la responsabilité d’Utala… Comment peut il prétendre à une autre responsabilité, où il avait été jugé inapte quand il nous montre qu’il ne suit pas ce dont il est chargé.
La mauvaise nouvelle du jour : plus d’eau à l’étage. Encore un tour de la pompe ! Elega a immédiatement monté des seaux mais c’est vraiment chiant. D’autant que demain est férié.
Demain matin faut absolument que remette les médicament de Sarah au capitaine du bateau qui se rend à Nanumea. Lever ? 7h ? Appris que ce lundi était déclaré férié pour grand nettoyage de printemps à l’occasion de la visite (de 4 heures) du Président Taiwanais.
28 / 03 / 10 - 18 : 31
Samedi 20 mars
Saturday youkee est terminé, enfin pas tout à fait . Après un pastis avant le dîner, avec l’équipe de la TV brésilienne*, et une autre réjouissance après la soupe de nouilles au poulet**. Je me prépare pour la première fois du séjour à regarder une comédie, pioché panda kunfu ou l’inverse (la seule comédie que chris avait en stock a L.A.et qu’il recommandait).
J’avais ouvert cette page pour noter le phénomène qui m’a frappé ce soir en attrapant machinalement ma tenue de nuit dans la salle de bain, elle était encore trempée, autant sinon plus que les autres 3 tenues de la journée.. La première des ruissellements de la peau tout l’après midi à trimer sur mes dossiers… La deuxième, en rentrant de chez Kalisi avec une noix de coco pour l’apéro, tombait du ciel. Douchée en 10’’. Et un peu plus tard quand nous prenions notre pastis, il a plu allez 5’’… Ca a suffi… additionné à la torpeur ambiante… tout est à tordre. J’aurais dû profiter du soleil tant qu’il y en avait pour faire sécher.
(*avant de montrer la séquence king tides 2006 dont ils vont probablement acheter 1mn, ils voulait absolument acheter des tshirts.. expliqué qu’on en avait très, peut-être un ou deux. Ils en ont finalement acheté 2. Ils sont repartis avec les portables de Melton qui a rappelé dans la seconde en voyant que j’essayais de le joindre, et toujours de Tafue qui avait dit OK aussi. L’interview avec Eliala s’était bien passée et ils avaient pu voir aussi Semese et Lee qui les emmènent sur un ilot demain matin)
** Innové ce soir : plutôt qu’une soupe aux pâtes chinoises à agrémenter de 4 petits sachets, poudres et sauces, à 60 cents, j’ai puisé dans le stock de sachets de soupes rapides expédiées, entre autres goodies, dans un basket remis au pilote, il y a une paire d’années par Leonie. Faut écouler le stock. Le bouillon de poule ne faisait plus qu’un tas mais ça s’est dilué assez rapidement. Juste mangeable, les autres sont mieux)……
Aujourd’hui : répondu au dernier mail pas content de Sandrine. Maintenant tout va bien sauf qu’elle a la dengue… Entre sa dengue et l’elephantitis de Sarah on est bien !
Rayé plein de lignes en répondant par exemples à Biotech en Inde et Methanogen en GB, pour avancer sur l’expédition du matériel biogaz. Répondu à Jenny qui s’inquiétait du cyclone, pas terminé le mot à Jim Mason le concepteur du GEK, gasifier. Quasi fini la proposition Ademe Com 2010. Enregistrer mes mails envoyés ces derniers 15 jours était aussi sur la liste. Mais là, tout de suite, j’arrête.
Saturday youkee est terminé, enfin pas tout à fait . Après un pastis avant le dîner, avec l’équipe de la TV brésilienne*, et une autre réjouissance après la soupe de nouilles au poulet**. Je me prépare pour la première fois du séjour à regarder une comédie, pioché panda kunfu ou l’inverse (la seule comédie que chris avait en stock a L.A.et qu’il recommandait).
J’avais ouvert cette page pour noter le phénomène qui m’a frappé ce soir en attrapant machinalement ma tenue de nuit dans la salle de bain, elle était encore trempée, autant sinon plus que les autres 3 tenues de la journée.. La première des ruissellements de la peau tout l’après midi à trimer sur mes dossiers… La deuxième, en rentrant de chez Kalisi avec une noix de coco pour l’apéro, tombait du ciel. Douchée en 10’’. Et un peu plus tard quand nous prenions notre pastis, il a plu allez 5’’… Ca a suffi… additionné à la torpeur ambiante… tout est à tordre. J’aurais dû profiter du soleil tant qu’il y en avait pour faire sécher.
(*avant de montrer la séquence king tides 2006 dont ils vont probablement acheter 1mn, ils voulait absolument acheter des tshirts.. expliqué qu’on en avait très, peut-être un ou deux. Ils en ont finalement acheté 2. Ils sont repartis avec les portables de Melton qui a rappelé dans la seconde en voyant que j’essayais de le joindre, et toujours de Tafue qui avait dit OK aussi. L’interview avec Eliala s’était bien passée et ils avaient pu voir aussi Semese et Lee qui les emmènent sur un ilot demain matin)
** Innové ce soir : plutôt qu’une soupe aux pâtes chinoises à agrémenter de 4 petits sachets, poudres et sauces, à 60 cents, j’ai puisé dans le stock de sachets de soupes rapides expédiées, entre autres goodies, dans un basket remis au pilote, il y a une paire d’années par Leonie. Faut écouler le stock. Le bouillon de poule ne faisait plus qu’un tas mais ça s’est dilué assez rapidement. Juste mangeable, les autres sont mieux)……
Aujourd’hui : répondu au dernier mail pas content de Sandrine. Maintenant tout va bien sauf qu’elle a la dengue… Entre sa dengue et l’elephantitis de Sarah on est bien !
Rayé plein de lignes en répondant par exemples à Biotech en Inde et Methanogen en GB, pour avancer sur l’expédition du matériel biogaz. Répondu à Jenny qui s’inquiétait du cyclone, pas terminé le mot à Jim Mason le concepteur du GEK, gasifier. Quasi fini la proposition Ademe Com 2010. Enregistrer mes mails envoyés ces derniers 15 jours était aussi sur la liste. Mais là, tout de suite, j’arrête.
28 / 03 / 10 - 18 : 29
Vendredi 19 mars
Je rentre d'une "fonction" avec Fatale Nui/Numea pour célébrer le départ du GG demain matin par bateau spécial, renvoyée dans son ile à 65 ans. ... (Nanumea où Sarah est malade, comme en 2005, piqûre d'insectes, jambe gonflée me dit Kaio qui m'a appelée pour que je cherche ses antibio dans les multiples sacs plastique plein de médocs... J'ai eu du mal à trouver le truc en question, en revanche encore dans son emballage, un détecteur de fumée ou d'incendie (?????))
Croisé les Brésiliens qui filment toutes nos conversations (un peu comme moi quoi). J'avais raconté le film, Alofa, les BD, les actions ce matin alors qu’ils sortaient du lagon ruisselants. On devait se rencontrer ce soir pour qu'ils puissent noter les noms que je leur donnais)... Arrivée à l'hôtel pour les rencontrer 1/2h avant la réunion Année de la Biodiversité (où Eliala a les yeux plus grands que le ventre et fait une quinzaine mais avec des trucs tous les jours). Dehors, y'avait ni chaises ni tables because fin de cyclone. Ils ont demandé une table qu’ils voulaient poser sur le corail de l’autre côté du muret... Là ils m'ont dit qu'ils voulaient filmer avec intro etc... Euh, c’était pas prévu… Tables et chaises y'en avait sur la scène faisant toutes face au lagon..... Ils ont finalement choisi la simplicité et on a blablaté une heure sous l'auvent....
Je ne sais pas depuis combien de temps mes camarades de réunion biodiversité attendaient dans le lobby de l'hotel, je m'attendais à les voir sortir sur la terrasse... anyway j'ai pensé à regarder quand je leur ai dit que plutôt que Tavau qui a accepté une interview lundi (oubliant sans doute que c'était férié) il valait mieux qu'ils croisent Eliala, Melton, Hilia, Tauala, semese arrivé la veille . Tafue m'a autorisée à leur donner son portable et lui et moi nous voyons Mardi pour parler d'un leader pour le pays, sur place, qui porte la parole du long terme (c'est lui qui m'a dit que lundi c'était férié... il verra quand même notre bande de brésiliens ce week end)...
Rendez vous pris demain coucher de soleil pour leur montrer les king tides. Quand je leur ai donné la bd hier, ils m'ont demandé s'ils pouvaient l'imprimer au brésil, j'ai dit qu'ils pouvaient même nous envoyer leur logo et qu'on renvoyait le master mis à jour.
Cet aprem quand je parlais de nos deux soutiens brésiliens connus, ils ont ajouté "vous en avez maintenant 4 autres".. Bref ils sont plutot sympa tous les quatre et je leur fais confiance, tout en leur serinant à chaque fois qu'ils remercient, que c'est vrai que je suis pas aussi avenante avec tout les média. Ca leur semble normal par exemple de filer des copies de leur travail à tous les interviewés.
A propos de trad, Nick et Monica les allemands sont rentrés de Vaitupu, on a parlé un peu tout à l'heure. Ils ont lu la BD allemande et y ont trouvé pas mal de fautes. Elle m'a demandé si ça avait été traduit par un allemand de souche. J'ai répondu qu'en général on faisait lire et relire toujours par des natifs. Et que dans ce cas quelqu'un de l'éducation à Bonn l'avait fait. J'ai aussi dit qu'on restait en contact et que toutes leurs corrections étaient les bienvenues.
Je rentre d'une "fonction" avec Fatale Nui/Numea pour célébrer le départ du GG demain matin par bateau spécial, renvoyée dans son ile à 65 ans. ... (Nanumea où Sarah est malade, comme en 2005, piqûre d'insectes, jambe gonflée me dit Kaio qui m'a appelée pour que je cherche ses antibio dans les multiples sacs plastique plein de médocs... J'ai eu du mal à trouver le truc en question, en revanche encore dans son emballage, un détecteur de fumée ou d'incendie (?????))
Croisé les Brésiliens qui filment toutes nos conversations (un peu comme moi quoi). J'avais raconté le film, Alofa, les BD, les actions ce matin alors qu’ils sortaient du lagon ruisselants. On devait se rencontrer ce soir pour qu'ils puissent noter les noms que je leur donnais)... Arrivée à l'hôtel pour les rencontrer 1/2h avant la réunion Année de la Biodiversité (où Eliala a les yeux plus grands que le ventre et fait une quinzaine mais avec des trucs tous les jours). Dehors, y'avait ni chaises ni tables because fin de cyclone. Ils ont demandé une table qu’ils voulaient poser sur le corail de l’autre côté du muret... Là ils m'ont dit qu'ils voulaient filmer avec intro etc... Euh, c’était pas prévu… Tables et chaises y'en avait sur la scène faisant toutes face au lagon..... Ils ont finalement choisi la simplicité et on a blablaté une heure sous l'auvent....
Je ne sais pas depuis combien de temps mes camarades de réunion biodiversité attendaient dans le lobby de l'hotel, je m'attendais à les voir sortir sur la terrasse... anyway j'ai pensé à regarder quand je leur ai dit que plutôt que Tavau qui a accepté une interview lundi (oubliant sans doute que c'était férié) il valait mieux qu'ils croisent Eliala, Melton, Hilia, Tauala, semese arrivé la veille . Tafue m'a autorisée à leur donner son portable et lui et moi nous voyons Mardi pour parler d'un leader pour le pays, sur place, qui porte la parole du long terme (c'est lui qui m'a dit que lundi c'était férié... il verra quand même notre bande de brésiliens ce week end)...
Rendez vous pris demain coucher de soleil pour leur montrer les king tides. Quand je leur ai donné la bd hier, ils m'ont demandé s'ils pouvaient l'imprimer au brésil, j'ai dit qu'ils pouvaient même nous envoyer leur logo et qu'on renvoyait le master mis à jour.
Cet aprem quand je parlais de nos deux soutiens brésiliens connus, ils ont ajouté "vous en avez maintenant 4 autres".. Bref ils sont plutot sympa tous les quatre et je leur fais confiance, tout en leur serinant à chaque fois qu'ils remercient, que c'est vrai que je suis pas aussi avenante avec tout les média. Ca leur semble normal par exemple de filer des copies de leur travail à tous les interviewés.
A propos de trad, Nick et Monica les allemands sont rentrés de Vaitupu, on a parlé un peu tout à l'heure. Ils ont lu la BD allemande et y ont trouvé pas mal de fautes. Elle m'a demandé si ça avait été traduit par un allemand de souche. J'ai répondu qu'en général on faisait lire et relire toujours par des natifs. Et que dans ce cas quelqu'un de l'éducation à Bonn l'avait fait. J'ai aussi dit qu'on restait en contact et que toutes leurs corrections étaient les bienvenues.
28 / 03 / 10 - 18 : 28
Brésil-Jeudi 18 Mars
Trimballé dans mon sac toute la journée une copie du film et une bd pour le responsable du NAPA…. No luck… C’était jour d’avion… et les portes du bureau ont été closes une partie de la journée.
A l’avion, 4 énergumènes clownant. J’étais sure que c’était des brésiliens. Bonne pioche. L’un d’entre eux m’a interpellée un peu plus tard pour me demaner un hotel, la banque etc… Avec leur micro camera ils font, en 5 jours, un sujet pour un magazine pour les jeunes (et moins jeunes). Je me demande s’ils ont payé leur obole.
Passé voir Solofa pour avoir son avis sur une éventuelle présentation des résultats de l’étude de Sarah au DCC (tous les secrétaires permanents) : bonne idée. Pas eu le temps de savoir à quelle aurait lieu leur prochaine réunion. « would you excuse me, I need to go to the small room. J’ai traduit « petits coins » mais je ne connaissais pas l’expression.
Rencontré Semese qui avait atterri le mercredi (l’avion du mardi étant reporté because cyclone sur fiji). Il a d’emblée gommé mon (tout petit) mal à l’aise en me prenant dans ses bras en un gros hug. Je l’ai laissé avec ses potes sans avoir pris un rendez vous, mais a priori il sera à la réunion de ce soir sur l’année internationale de la biodiversité, pour laquelle Eliala, répondant à ma suggestion de lier biodiv et journée de l’environnement, a fait un programme de 15 jours ! Je me demande si quelqu’un se rend compte du temps que leur demande ces journées de ci ou de ça… Et arrive aussi earth hour.. Du coup Fanny a mis en ligne le montage de l’an dernier et suggéré aux organisateurs que dans le noir, chaque année se ressemble.
Je me suis mise au lit avec une dernière frustration au fond de la gorge : Leota et Utala me harcèlent (un peu pas autant que Sandrine) pour que nous changions le responsable du biogaz (sikeli leur aurait promis de nous en parler). C’est-à-dire virer Faeva pour remettre Utala. Ce qui me fout les boules bien sûr … Le biogaz est produit, mais rien n’a encore été fait pour l’utiliser et avant même que ce soit pérenne, il faudrait faire des chèques à nouveau à Utala. Je vais leur rappeler que l’intention n’était pas de payer à vie quelqu’un pour qu’ils aient le privilège de bénéficier de gaz gratuit.
Même type d’humeur ce matin. Réveillée avant 7 heures par le bruit d’une machine à tondre les rares touffes d’herbe…. Ces engins coupent l’herbe et dégagent les déchets qui s’y cachaient…. Ma colère contre les déchets se double d’un jugement sur la stupidité (sans parler de l’irrespect pour les voisins… Ca aussi m’évoque une histoire biblique à la Nauru… Tuvalu est en train de mourir de sa propre stupidité et je ne sais pas par quel bout le prendre. C’et tout le schéma de la société qui est à reprendre et comment gommer le syndrome colonisés qui attendent du grand blanc les solutions financières à leur survie. Ils n’ont aucune idée d’à quel point ils sont assistés.)
Autre frustration de la veille : Tataua m’a dit que Tafue avait été mis au ban de l’église et remplacé comme porte parole du climat pour l’église par quelqu’un qui ne connaît rien.
Trimballé dans mon sac toute la journée une copie du film et une bd pour le responsable du NAPA…. No luck… C’était jour d’avion… et les portes du bureau ont été closes une partie de la journée.
A l’avion, 4 énergumènes clownant. J’étais sure que c’était des brésiliens. Bonne pioche. L’un d’entre eux m’a interpellée un peu plus tard pour me demaner un hotel, la banque etc… Avec leur micro camera ils font, en 5 jours, un sujet pour un magazine pour les jeunes (et moins jeunes). Je me demande s’ils ont payé leur obole.
Passé voir Solofa pour avoir son avis sur une éventuelle présentation des résultats de l’étude de Sarah au DCC (tous les secrétaires permanents) : bonne idée. Pas eu le temps de savoir à quelle aurait lieu leur prochaine réunion. « would you excuse me, I need to go to the small room. J’ai traduit « petits coins » mais je ne connaissais pas l’expression.
Rencontré Semese qui avait atterri le mercredi (l’avion du mardi étant reporté because cyclone sur fiji). Il a d’emblée gommé mon (tout petit) mal à l’aise en me prenant dans ses bras en un gros hug. Je l’ai laissé avec ses potes sans avoir pris un rendez vous, mais a priori il sera à la réunion de ce soir sur l’année internationale de la biodiversité, pour laquelle Eliala, répondant à ma suggestion de lier biodiv et journée de l’environnement, a fait un programme de 15 jours ! Je me demande si quelqu’un se rend compte du temps que leur demande ces journées de ci ou de ça… Et arrive aussi earth hour.. Du coup Fanny a mis en ligne le montage de l’an dernier et suggéré aux organisateurs que dans le noir, chaque année se ressemble.
Je me suis mise au lit avec une dernière frustration au fond de la gorge : Leota et Utala me harcèlent (un peu pas autant que Sandrine) pour que nous changions le responsable du biogaz (sikeli leur aurait promis de nous en parler). C’est-à-dire virer Faeva pour remettre Utala. Ce qui me fout les boules bien sûr … Le biogaz est produit, mais rien n’a encore été fait pour l’utiliser et avant même que ce soit pérenne, il faudrait faire des chèques à nouveau à Utala. Je vais leur rappeler que l’intention n’était pas de payer à vie quelqu’un pour qu’ils aient le privilège de bénéficier de gaz gratuit.
Même type d’humeur ce matin. Réveillée avant 7 heures par le bruit d’une machine à tondre les rares touffes d’herbe…. Ces engins coupent l’herbe et dégagent les déchets qui s’y cachaient…. Ma colère contre les déchets se double d’un jugement sur la stupidité (sans parler de l’irrespect pour les voisins… Ca aussi m’évoque une histoire biblique à la Nauru… Tuvalu est en train de mourir de sa propre stupidité et je ne sais pas par quel bout le prendre. C’et tout le schéma de la société qui est à reprendre et comment gommer le syndrome colonisés qui attendent du grand blanc les solutions financières à leur survie. Ils n’ont aucune idée d’à quel point ils sont assistés.)
Autre frustration de la veille : Tataua m’a dit que Tafue avait été mis au ban de l’église et remplacé comme porte parole du climat pour l’église par quelqu’un qui ne connaît rien.
28 / 03 / 10 - 18 : 27
Mercredi bientôt fini.
Réveillée ce matin à une heure dominicale. Rarissime que les enfants du voisinage n’interrompent pas mon sommeil. Ils sont ma musique quotidienne, du matin au soir, leurs rires, leurs chansons et bien sur leur « hi five » à chaque fois que je passe ou repasse. Une des petites filles qui n’était pas là les années précédentes persiste à m’appeler Fanny comme si, pour elle, ça voulait dire bonjour. En tout cas, ils m’ont tous inspiré ce matin l’étincelle qui me manquait pour faire un 2e vrai film sur Tuvalu : Les enfants de Tuvalu. A commencer par ceux du voisinage que je vois vivre et grandir.
Ce matin donc ils ne m’ont pas poussée hors du lit, mais dès le pied posé dans le salon, la porte de la terrasse ouverte m’a signifié que soit j’avais oublié de la fermer hier soir, ce qui est gravissime pour une trouillarde comme moi, ou que quelqu’un était sur la terrasse. En effet, Elega s’y trouvait et en giggling, elle l’a dit en me montrant un appareil photo : « hihihi le japonais en bas veut que je prenne des photos de chaque coté. » Me penchant sur la balustrade j’aperçois, oui, un des japonais que j’ai croisés à plusieurs reprises et qui commençait depuis peu à me dire bonjour… En Français dans le texte « Ah bonjour Gilliane… Je voulais savoir si je pouvais prendre des photos des rives »… J’avais pas encore dit oui qu’il débarquait au premier étage. « c’est pour quoi ces photos » « pour des collègues à moi qui font une étude » « l’équipe de Fumiko » « oui, j’en fais partie… Et on voudrait installer des caméras, c’est possible ? » « Euh, ça dépend de la taille ».. « on demandera aussi bien sur aux propriétaires. C’est qui déjà ? »… Depuis ça me turlupine. Il était très sympathique mais sa requête tombait mal. Outre le fait que je venais d’ouvrir l’œil et n’était pas habillée, je suis en train de terminer le cahier spécial du Canard « je te vois », ou comment nous sommes tous fichés, fliqués, filés… Un de leurs titres contrepétés donne quelque chose comme « le cafteur sonne toujours 2 fois ». Si je peux voir le bénéfice à avoir des images des mouvements des cotes, je n’ai pas envie de faire partie du système de caftage.
Depuis je me prends la tête pour essayer de retrouver mes petits entre les différents budgets biodiversité, les différents taux, les différentes étapes et options. Mais il semble bien que les contrats expédiés par Sandrine, au moins celui de Dani, la spécialiste poisson, soit bien plus élevé que ce qui était prévu. Je me suis pris au réveil aussi une relance de Sandrine à propos des contrats qu’il faudrait signer les yeux fermés dans l’immédiat quand dans ces courriers et contrats elle donne mi avril comme date limite. A ma réponde : les sommes sont élevées faut que je vérifie, un mail en boomerang où elle se fâche un peu… mais se dit prête à baisser ses tarifs sans que j’ai rien demandé encore. Ce qu’il m’apparaît en outre c’est que les tarifs quotidiens qu’elles appliquent devraient, comme pour n’importe quel service rendu en intermittent, être ramenés à un tarif mensuel sur toute la partie récupération des datas puisque qu’il s’agit de 5 semaines consécutives.
Ce soir dîner pizza chez Cat avec John. Je l’ai bluffée en m’annonçant avec le basilic frais !
Réveillée ce matin à une heure dominicale. Rarissime que les enfants du voisinage n’interrompent pas mon sommeil. Ils sont ma musique quotidienne, du matin au soir, leurs rires, leurs chansons et bien sur leur « hi five » à chaque fois que je passe ou repasse. Une des petites filles qui n’était pas là les années précédentes persiste à m’appeler Fanny comme si, pour elle, ça voulait dire bonjour. En tout cas, ils m’ont tous inspiré ce matin l’étincelle qui me manquait pour faire un 2e vrai film sur Tuvalu : Les enfants de Tuvalu. A commencer par ceux du voisinage que je vois vivre et grandir.
Ce matin donc ils ne m’ont pas poussée hors du lit, mais dès le pied posé dans le salon, la porte de la terrasse ouverte m’a signifié que soit j’avais oublié de la fermer hier soir, ce qui est gravissime pour une trouillarde comme moi, ou que quelqu’un était sur la terrasse. En effet, Elega s’y trouvait et en giggling, elle l’a dit en me montrant un appareil photo : « hihihi le japonais en bas veut que je prenne des photos de chaque coté. » Me penchant sur la balustrade j’aperçois, oui, un des japonais que j’ai croisés à plusieurs reprises et qui commençait depuis peu à me dire bonjour… En Français dans le texte « Ah bonjour Gilliane… Je voulais savoir si je pouvais prendre des photos des rives »… J’avais pas encore dit oui qu’il débarquait au premier étage. « c’est pour quoi ces photos » « pour des collègues à moi qui font une étude » « l’équipe de Fumiko » « oui, j’en fais partie… Et on voudrait installer des caméras, c’est possible ? » « Euh, ça dépend de la taille ».. « on demandera aussi bien sur aux propriétaires. C’est qui déjà ? »… Depuis ça me turlupine. Il était très sympathique mais sa requête tombait mal. Outre le fait que je venais d’ouvrir l’œil et n’était pas habillée, je suis en train de terminer le cahier spécial du Canard « je te vois », ou comment nous sommes tous fichés, fliqués, filés… Un de leurs titres contrepétés donne quelque chose comme « le cafteur sonne toujours 2 fois ». Si je peux voir le bénéfice à avoir des images des mouvements des cotes, je n’ai pas envie de faire partie du système de caftage.
Depuis je me prends la tête pour essayer de retrouver mes petits entre les différents budgets biodiversité, les différents taux, les différentes étapes et options. Mais il semble bien que les contrats expédiés par Sandrine, au moins celui de Dani, la spécialiste poisson, soit bien plus élevé que ce qui était prévu. Je me suis pris au réveil aussi une relance de Sandrine à propos des contrats qu’il faudrait signer les yeux fermés dans l’immédiat quand dans ces courriers et contrats elle donne mi avril comme date limite. A ma réponde : les sommes sont élevées faut que je vérifie, un mail en boomerang où elle se fâche un peu… mais se dit prête à baisser ses tarifs sans que j’ai rien demandé encore. Ce qu’il m’apparaît en outre c’est que les tarifs quotidiens qu’elles appliquent devraient, comme pour n’importe quel service rendu en intermittent, être ramenés à un tarif mensuel sur toute la partie récupération des datas puisque qu’il s’agit de 5 semaines consécutives.
Ce soir dîner pizza chez Cat avec John. Je l’ai bluffée en m’annonçant avec le basilic frais !
28 / 03 / 10 - 18 : 26
Potron minet du mercredi 17.
Enfin pas tout à fait puisque le soleil (s’il est au rendez-vous) ne montrera son nez que dans quelques heures, mais il est bientôt 2 h du matin, bientôt l’heure de m’allonger et à la flash light de décorner la dernière page du bouquin d’Obama pour en déchiffrer quelques autres à la lueur jaunâtre souvent animée d’ombres chinoises d’insecte énormes en ombre portée sur la page mais minuscules sur le verre… de la torche.
Faut à nouveau que je me débriefe seule sur les étapes de la semaine, les avancées de mes journées.. Me suis dite ce soir que je passais trop de temps à blablater et à écrire et pas assez à réfléchir. Ce rendez vous Napa par exemple qui devrait être porteur de partenariats fructueux, mais lents, mérite réflexion. Nakata gère ce fond d’adaptation de 9 millions de $ US pour 7 projets d’adaptation dont 2 au moins sont déjà en cours 3 fois (Australie, EU + IRW et autre PACC… et 3 sur la biodiversité. Je m’étais un peu préparée au RV pour finalement décider de lui laisser porter la conversation plutôt que d’asséner mes commentaires et mes principes. Il m’a posé des tas de questions. La première : j’imagine que tu suis NAPA depuis un moment et que tu sais tout ? ». Ca a donné le ton et m’a permis de rayer dès l’entrée mes premières lignes « Depuis longtemps oui, mais j’sais pas tout… Ce qu’il me semble c’est que depuis que Poni a commencé l’écriture en 2003 et aujourd’hui, il y a des tas de choses obsolètes. Je regrette qu’on n’aille pas plus loin dans la vision d’essayer de permettre aux tuvaluans de rester sur leur terre. J’ai rappelé IPCC et autres infos de plus en plus pessimistes. Glissé qu’une étude sur île artificielle ou remblaiement pourrait être de la prochaine édition du NAPA (car oui ca se poursuivra). Je plante cette idée dans tous les cerveaux que je croise et pense à un programme radio update sur la situation. Après une heure où on a parlé de tout, mais surtout de nous, Alofa, du film, de la BD, de Copenhague, des actions, des renouvelables, de Nanumea. Pourquoi pas Nuitao ? et de la biodiv bien sûr et du corail qu’il serait bien de faire en plus. Entre autres choses, en presque conclusion, il m’a dit qu’Alofa ferait partie des NGO qui implémenterait des activités. Il a bien retenu que Sarah était aussi spécialiste des Changements climatiques et sandrine des poisssons/corails. J’avais noté d’avancer un peu plus loin dans leur investissement dans nos projets, comme financer au moins les workshops, dont celle avec NZAid et si possible leurs billets. Mais c’était trop a bâtons rompus et familial pour que je sois, moi, capable d’entrer dans cette sphère. Petesa, la fille de risasi, l’assistante, a reçu l’oscar du meilleur thé sucré au lait. Et je suis une connaisseuse puisque je n’aime pas le thé. Le rendez vous a duré 1h30. C’est Petesa qui a rappelé que ça faisait une demi heure que le bureau aurait du être fermé. Nouveau soutien d’Alofa, je suis repartie avec son mail pour lui expédier notre newsletter COP15.
La porte d’à côté c’est le bureau d’Eliala. J’avais passé une tête à l’aller pour la remercier de son petit mot de soutien dans l’histoire du press release (tu ne peux pas abandonner l’an prochain). Elle y était, elle, bien sûr encore malgré l’heure et avait l’intention de travailler quelques heures encore. En fait blablabla encore une fois sur tout y compris religion et climat, l’impact de l’éducation sur les enfants, les habitants de nukufetau, l’île de son père, qu’elle trouve arrivistes, dirigés par le blé bien que son père ne soit pas comme ça. Nous parlions de l’ambassadeur à l’ONU, et elle a ajouté une liste en commençant par…. Fakasoa. Elle aussi a souvent l’impression de ne pas avancer même si elle en fait beaucoup. « Je me demande si ce que je fais sert à quelque chose.. » Je la remotive tout en lui disant que je me pose les mêmes questions chaque matin en me brossant les dents sur la terrasse (quand les vents le permettent) en trouvant dans mon champ de vision, les déchets alentour. Sur les sceptiques, je lui ai glissé l’argument de Sam sur la Shoah aussi ça se savait mais personne ne voulait y croire…. Aujourd’hui encore il y a des négationistes.
John avec qui on a partagé une demi portion de sashimi et une demie de thon à la poele à l’hôtel, me semble n’être toujours pas convaincu… Alors qu’on rentrait en marchant, quand je lui ai dit que Tomas était le 19e et celui du Vanuatu le 20 de la saison et que c’était beaucoup plus que la normale, il a fait la moue… Même s’il n’a jamais vu autant de tempêtes à Tuvalu. Pas voulu entrer dans la discussion avec lui. Mais un jour je lui sortirai l’argument shoah.
Enfin pas tout à fait puisque le soleil (s’il est au rendez-vous) ne montrera son nez que dans quelques heures, mais il est bientôt 2 h du matin, bientôt l’heure de m’allonger et à la flash light de décorner la dernière page du bouquin d’Obama pour en déchiffrer quelques autres à la lueur jaunâtre souvent animée d’ombres chinoises d’insecte énormes en ombre portée sur la page mais minuscules sur le verre… de la torche.
Faut à nouveau que je me débriefe seule sur les étapes de la semaine, les avancées de mes journées.. Me suis dite ce soir que je passais trop de temps à blablater et à écrire et pas assez à réfléchir. Ce rendez vous Napa par exemple qui devrait être porteur de partenariats fructueux, mais lents, mérite réflexion. Nakata gère ce fond d’adaptation de 9 millions de $ US pour 7 projets d’adaptation dont 2 au moins sont déjà en cours 3 fois (Australie, EU + IRW et autre PACC… et 3 sur la biodiversité. Je m’étais un peu préparée au RV pour finalement décider de lui laisser porter la conversation plutôt que d’asséner mes commentaires et mes principes. Il m’a posé des tas de questions. La première : j’imagine que tu suis NAPA depuis un moment et que tu sais tout ? ». Ca a donné le ton et m’a permis de rayer dès l’entrée mes premières lignes « Depuis longtemps oui, mais j’sais pas tout… Ce qu’il me semble c’est que depuis que Poni a commencé l’écriture en 2003 et aujourd’hui, il y a des tas de choses obsolètes. Je regrette qu’on n’aille pas plus loin dans la vision d’essayer de permettre aux tuvaluans de rester sur leur terre. J’ai rappelé IPCC et autres infos de plus en plus pessimistes. Glissé qu’une étude sur île artificielle ou remblaiement pourrait être de la prochaine édition du NAPA (car oui ca se poursuivra). Je plante cette idée dans tous les cerveaux que je croise et pense à un programme radio update sur la situation. Après une heure où on a parlé de tout, mais surtout de nous, Alofa, du film, de la BD, de Copenhague, des actions, des renouvelables, de Nanumea. Pourquoi pas Nuitao ? et de la biodiv bien sûr et du corail qu’il serait bien de faire en plus. Entre autres choses, en presque conclusion, il m’a dit qu’Alofa ferait partie des NGO qui implémenterait des activités. Il a bien retenu que Sarah était aussi spécialiste des Changements climatiques et sandrine des poisssons/corails. J’avais noté d’avancer un peu plus loin dans leur investissement dans nos projets, comme financer au moins les workshops, dont celle avec NZAid et si possible leurs billets. Mais c’était trop a bâtons rompus et familial pour que je sois, moi, capable d’entrer dans cette sphère. Petesa, la fille de risasi, l’assistante, a reçu l’oscar du meilleur thé sucré au lait. Et je suis une connaisseuse puisque je n’aime pas le thé. Le rendez vous a duré 1h30. C’est Petesa qui a rappelé que ça faisait une demi heure que le bureau aurait du être fermé. Nouveau soutien d’Alofa, je suis repartie avec son mail pour lui expédier notre newsletter COP15.
La porte d’à côté c’est le bureau d’Eliala. J’avais passé une tête à l’aller pour la remercier de son petit mot de soutien dans l’histoire du press release (tu ne peux pas abandonner l’an prochain). Elle y était, elle, bien sûr encore malgré l’heure et avait l’intention de travailler quelques heures encore. En fait blablabla encore une fois sur tout y compris religion et climat, l’impact de l’éducation sur les enfants, les habitants de nukufetau, l’île de son père, qu’elle trouve arrivistes, dirigés par le blé bien que son père ne soit pas comme ça. Nous parlions de l’ambassadeur à l’ONU, et elle a ajouté une liste en commençant par…. Fakasoa. Elle aussi a souvent l’impression de ne pas avancer même si elle en fait beaucoup. « Je me demande si ce que je fais sert à quelque chose.. » Je la remotive tout en lui disant que je me pose les mêmes questions chaque matin en me brossant les dents sur la terrasse (quand les vents le permettent) en trouvant dans mon champ de vision, les déchets alentour. Sur les sceptiques, je lui ai glissé l’argument de Sam sur la Shoah aussi ça se savait mais personne ne voulait y croire…. Aujourd’hui encore il y a des négationistes.
John avec qui on a partagé une demi portion de sashimi et une demie de thon à la poele à l’hôtel, me semble n’être toujours pas convaincu… Alors qu’on rentrait en marchant, quand je lui ai dit que Tomas était le 19e et celui du Vanuatu le 20 de la saison et que c’était beaucoup plus que la normale, il a fait la moue… Même s’il n’a jamais vu autant de tempêtes à Tuvalu. Pas voulu entrer dans la discussion avec lui. Mais un jour je lui sortirai l’argument shoah.
28 / 03 / 10 - 18 : 25
Mardi Midi
Il faisait soleil quand j’ai ouvert les yeux. Le ciel s’est couvert depuis mais le vent désormais Nord-Est souffle en brise agréable. John pourtant endurci des conditions atmosphériques au fil de ses voyages au long cours en tant que Capitaine et hyper actif incontrôlable m’a rassurée en me confessant que le temps de samedi dernier l’incitait plutôt à rester au pieu. Je culpabilisais du peu de lignes rayées sur ma liste de samedi.
Sur les dossiers biodiversités depuis le réveil. Pour préparer au mieux le RV de cet aprem avec le tout nouveau directeur de NAPA, Nakala, le père de Nia notre cadreur volontaire. Et aussi pour comprendre et digérer les sommes qui m’ont semblé hallucinantes des projets de contrats expédiés par Sandrine et Dani. Près de 80000 $ australiens ça interpelle et incite à plonger son nez dans les derniers budgets échangés avec Sandrine. Imprimé comme les documents excel comme j’ai pu . Microsoft ne semble plus vouloir répondre, ni en word ni en excel, en fonction impression. L’une comme l’autre de ces applications quitte d’elle-même dès que j’appuie sur « imprimer ». La seule parade trouvée pour le moment : copier sur un document text, qui bien sûr ne respecte plus les paramètres mais permet au moins d’avoir tout sous les yeux. C’est imprimé en tellement petit que je ne suis pas sûre de pouvoir lire.
Parlé aussi à Sarah qui appelait de Nanumea. Tout semble bien se passer. Ils ont eu aussi des grands vent (mais vu le déplacement du cyclone, certainement moitié moindre). C’est ce jour là qu’elle est allé pécher avec Kaio. Elle réside avec notre ami Teu et ‘it’s very nice’. RV avec le kaupule demain et avec l’école jeudi.
Bon je retourne à la biodiv…
Il faisait soleil quand j’ai ouvert les yeux. Le ciel s’est couvert depuis mais le vent désormais Nord-Est souffle en brise agréable. John pourtant endurci des conditions atmosphériques au fil de ses voyages au long cours en tant que Capitaine et hyper actif incontrôlable m’a rassurée en me confessant que le temps de samedi dernier l’incitait plutôt à rester au pieu. Je culpabilisais du peu de lignes rayées sur ma liste de samedi.
Sur les dossiers biodiversités depuis le réveil. Pour préparer au mieux le RV de cet aprem avec le tout nouveau directeur de NAPA, Nakala, le père de Nia notre cadreur volontaire. Et aussi pour comprendre et digérer les sommes qui m’ont semblé hallucinantes des projets de contrats expédiés par Sandrine et Dani. Près de 80000 $ australiens ça interpelle et incite à plonger son nez dans les derniers budgets échangés avec Sandrine. Imprimé comme les documents excel comme j’ai pu . Microsoft ne semble plus vouloir répondre, ni en word ni en excel, en fonction impression. L’une comme l’autre de ces applications quitte d’elle-même dès que j’appuie sur « imprimer ». La seule parade trouvée pour le moment : copier sur un document text, qui bien sûr ne respecte plus les paramètres mais permet au moins d’avoir tout sous les yeux. C’est imprimé en tellement petit que je ne suis pas sûre de pouvoir lire.
Parlé aussi à Sarah qui appelait de Nanumea. Tout semble bien se passer. Ils ont eu aussi des grands vent (mais vu le déplacement du cyclone, certainement moitié moindre). C’est ce jour là qu’elle est allé pécher avec Kaio. Elle réside avec notre ami Teu et ‘it’s very nice’. RV avec le kaupule demain et avec l’école jeudi.
Bon je retourne à la biodiv…
28 / 03 / 10 - 18 : 24
Biodiv et divers-Mardi 16 mars tout petit matin
Bien énervée tout le week-end par les grands vents sans doute mais aussi assurément par le brouillon de 3 pages de « pressrelease » expédié par l’office du tourisme post festival. Il m’aura fallu 3 jours pour finaliser un courrier incendiaire mais je l’espère tout de même diplomate sur la communication et la démocratie.
Toute la journée dehors de ce lundi j’ai sillonné les ruelles de Funcity que nous avons commencé à baptiser trashcity tellement les tempêtes ont souillonné la ville et en particulier les rives de notre petite péninsule ; J’en ai fait une stance dans ma lette du jour au mec du tourisme.
Ce matin, PWD d’abord pour qu’ils viennent réparer la gouttière ou plutôt les tuyaux qui la relie au réservoir d’eau arraché par les vents. Au bureau du dessus, Cat qui représentait Alofa en notre absence et sans qui, aux dires du mec du tourisme, rien n’aurait eu lieu, car en bonne alofienne, elle a poussé les portes fermées et forcé aux réunions… Tuvalu média ensuite pour vérifier s’ils avaient été consultés sur ce torchon de press release. NON. Melton ensuite : IDEM. Blablaté aussi avec lui de la sur-réponse de l’officier du tourisme à une offre de UCLA de faire venir des danseurs et chanteurs à Los Angeles (un autre de nos contacts) à laquelle Melton avait répondu la nuit précédente. Que des paraphrases du mail de Melton. Risasi ensuite, dont le ministre de mari a le tourisme dans son portefeuille. Je voulais voir Enele, ex ambassadeur à l’ONU et devenu secrétaire permanent aux transports et tourisme, mais il est sur son ile, donc pas consulté non plus je pense. Plusieurs heures avec Risasi, puis Nala ensuite, où ma tirade n’a pris que quelques minutes mais, même si les nouvelles des mésententes dans le gouvernement ajoutent à mon petit manque de motivation, il était important que je sois à jour des news du gouvernement et des rumeurs.
Au retour, la gouttière était réparée. J’ai fait un saut chez le voisin récupérer le petit chat Kingtidesfestival qu’ils avaient volé à Elega, note gardienne du foyer. Elle n’osait pas y aller « t’es sure que tu le veux ? » « Ao, Ao ».. OK j’y vais écrasé une sardine à l’huile pour lui et son frère. En fait je suis presque sure que ce sont deux filles. Comme la première vet du pays ne peut stériliser pour le moment que les mâles, on est mal barré. J’ai indiqué à Elega la recette de ma mère qui noyaient à la naissance les petits de ses premières chattes. Bien sur l’idée ne lui plait pas des masses mais comme ici, il y a de grandes chances qu’ils finissent au fusil, comme les chiens errants tués une fois par an, je pense l’avoir convaincue.
Je n’avais pas eu le temps de me détonguer qu’est arrivé Melton qui passait, sur le chemin du Fagogo, sentir quelques parfums. Reblabla d’une paire d’heures.
J’ai l’impression d’avoir beaucoup écouté aujourd’hui mais aussi de m’être fait entendre en peu de mots. Et finalement toute cette histoire m’aura poussée à mettre en place le task force communication demandé par le PM. J’ai promis une convocation à une réunion d’ici la fin de la semaine.
Bien énervée tout le week-end par les grands vents sans doute mais aussi assurément par le brouillon de 3 pages de « pressrelease » expédié par l’office du tourisme post festival. Il m’aura fallu 3 jours pour finaliser un courrier incendiaire mais je l’espère tout de même diplomate sur la communication et la démocratie.
Toute la journée dehors de ce lundi j’ai sillonné les ruelles de Funcity que nous avons commencé à baptiser trashcity tellement les tempêtes ont souillonné la ville et en particulier les rives de notre petite péninsule ; J’en ai fait une stance dans ma lette du jour au mec du tourisme.
Ce matin, PWD d’abord pour qu’ils viennent réparer la gouttière ou plutôt les tuyaux qui la relie au réservoir d’eau arraché par les vents. Au bureau du dessus, Cat qui représentait Alofa en notre absence et sans qui, aux dires du mec du tourisme, rien n’aurait eu lieu, car en bonne alofienne, elle a poussé les portes fermées et forcé aux réunions… Tuvalu média ensuite pour vérifier s’ils avaient été consultés sur ce torchon de press release. NON. Melton ensuite : IDEM. Blablaté aussi avec lui de la sur-réponse de l’officier du tourisme à une offre de UCLA de faire venir des danseurs et chanteurs à Los Angeles (un autre de nos contacts) à laquelle Melton avait répondu la nuit précédente. Que des paraphrases du mail de Melton. Risasi ensuite, dont le ministre de mari a le tourisme dans son portefeuille. Je voulais voir Enele, ex ambassadeur à l’ONU et devenu secrétaire permanent aux transports et tourisme, mais il est sur son ile, donc pas consulté non plus je pense. Plusieurs heures avec Risasi, puis Nala ensuite, où ma tirade n’a pris que quelques minutes mais, même si les nouvelles des mésententes dans le gouvernement ajoutent à mon petit manque de motivation, il était important que je sois à jour des news du gouvernement et des rumeurs.
Au retour, la gouttière était réparée. J’ai fait un saut chez le voisin récupérer le petit chat Kingtidesfestival qu’ils avaient volé à Elega, note gardienne du foyer. Elle n’osait pas y aller « t’es sure que tu le veux ? » « Ao, Ao ».. OK j’y vais écrasé une sardine à l’huile pour lui et son frère. En fait je suis presque sure que ce sont deux filles. Comme la première vet du pays ne peut stériliser pour le moment que les mâles, on est mal barré. J’ai indiqué à Elega la recette de ma mère qui noyaient à la naissance les petits de ses premières chattes. Bien sur l’idée ne lui plait pas des masses mais comme ici, il y a de grandes chances qu’ils finissent au fusil, comme les chiens errants tués une fois par an, je pense l’avoir convaincue.
Je n’avais pas eu le temps de me détonguer qu’est arrivé Melton qui passait, sur le chemin du Fagogo, sentir quelques parfums. Reblabla d’une paire d’heures.
J’ai l’impression d’avoir beaucoup écouté aujourd’hui mais aussi de m’être fait entendre en peu de mots. Et finalement toute cette histoire m’aura poussée à mettre en place le task force communication demandé par le PM. J’ai promis une convocation à une réunion d’ici la fin de la semaine.
28 / 03 / 10 - 18 : 22
Cyclone & Co-Samedi 14 mars :
Ce matin, vents encore plus tourbillonnants et pluies encore plus cinglantes… même lagon blanc d’écume et ciel gris à n’en plus finir… de quoi vous donner envie de vous lever, c’est sûr. Et ce qui est annoncé pour les jours à venir n’est guère brillant.
« Two tropical cyclones with potential to bring flooding rain and punishing winds
Through Saturday, T.C. 19P will track toward the west and south as it further organizes and strengthens. Eventually, it will pose the threat of excessive rain and damaging winds to Fiji late in the weekend and early next week. Well to the west, a second blowup of heavy tropical thunderstorms has continued to consolidate near Vanuatu and has been designated Tropical Cyclone (T.C.) 20P. Movement of 20P will tend to drift it toward the west over the northeastern Coral Sea. T.C. 20P could become a major typhoon in the next few days. »
Il faut vraiment chercher pour avoir plus de détails et comprendre les itinéraires. Sur la plupart des cartes meteo internet, Tuvalu ne figure même pas.. La météo de Fiji bâptise ces cyclones dans son « Special Weather Bulletin Number ONE for Tuvalu » : Celui qui nous concerne pour le moment s’appelle Tomas. Il menace plus les îles du sud que la capitale un peu plus haut. La microscopique Niulakita et sa trentaine d’habitants risquent de morfler.
« A GALE WARNING IS NOW IN FORCE FOR NIULAKITA AND NUKULAELAE.
A STRONG WIND WARNING REMAINS IN FORCE FOR THE REST OF THE GROUP.
TROPICAL CYCLONE TOMAS CENTRE WAS LOCATED 130 MILES EAST-SOUTHEAST OF NIULAKITA AND 230 MILES SOUTHEAST OF FUNAFUTI. FOR NIULAKITA: DAMAGING GALE FORCE WINDS WITH AVERAGE SPEEDS OF 40 KNOTS WITH GUSTS TO 60 KNOTS. FREQUENT HEAVY RAIN AND SQUALLY THUNDERSTORMS. HIGH SEAS. DAMAGING HEAVY SWELLS. SEA FLOODING OF LOW-LYING COASTAL AREAS EXPECTED. FOR THE REST OF THE GROUP: STRONG WINDS WITH AVERAGE SPEEDS OF 30 KNOTS WITH GUSTS TO 50 KNOTS. FREQUENT HEAVY RAIN. VERY ROUGH SEAS. »
Voila donc les gaies prévisions pour le reste du week-end et le début de semaine… More rain et vents de 50 à 80 km.. Rien de nouveau, juste plus violent. En fait de punition, la maison a écopé ces derniers jours. Je me réjouissais la nuit dernière qu’elle fut construite en béton pour résister à la violence des vents. Ce matin, en sirotant mon café devant la fenêtre de la cuisine, j’ai vu un jet d’eau passer devant mon nez. Le tuyau qui joint la gouttière à la cuve d’eau s’était envolé… Quand ? il y a une dizaine de jours quand tout fut inondé au rez de chaussée ?… Rapide tour du jardin, des panneaux de placo détachés du mur de la cuisine derrière la cuve. J’avais jamais remarqué que des bouts de la maison était recouverts de placo.. Protections des Climatiseurs (que nous n’utilisons jamais) arrachées ; Deux grosses branches cassées avaient traversé le jardin, protégeant l’autre rive… Un autre coup de vent les à jetées dans le lagon.
Cette maison de la péninsule est en fait aussi peu isolée des éléments que le bateau parisien qui se tient droit, résistant aux éléments seul sans murs mitoyens avec les voisins. Ici : devant, le lagon, à droite, le lagon, à gauche, le lagon, derrière : une maison que nous protégeons mais qui, plus fragile, se détériore plus rapidement. Je n’ose imaginer les dégâts de ces vents et pluies sur les baraques rafistolées de bouts de placo ici, de bouts de lino là. La plupart des habitations, même celles qui retapées un peu ont pimpante allure quelques mois, sont en placo. Il n’est pas rare de voir un mur traversé par un coup de poing, en général homme ou ado alcoolisé.
Ce qui est vraiment pénible, une fois qu’on s’est fait aux décibels des vents la nuit, aux rafales de pluie qui transpercent les os le jour, à l’absence de soleil qui devrait revigorer, c’est la moiteur ambiante permanente. On ne peut rien laver puisque rien ne sèche. Tout est toujours humide, cheveux compris. Entre le soupçon de fièvre dû à la crève, et l’humidité environnante, impossible de garder quoi que ce soit à commencer par soi au sec. A la sensation de moiteur s’ajoute celle du petit coup de frais des courants d’airs dont seule ma chambre est préservée.. Même sensation de frisson au retrait de la seule couche que supporte le corps. Les années précédentes, nous faisions notre lessive chez John/Alpha et avons toujours refusé d’utiliser le séchoir. Cette année non seulement nous allons être contraintes d’en faire usage mais en plus peut être vais je devoir demander à John si je peux prendre une douche tiède chez lui. A Tuvalu, seuls les Australiens « expats » ou assimilés comme les 3 représentants de la marine ont accès à l’eau chaude.
Parmi les petites tâches accomplies aujourd’hui :
- l’oeil jeté à la « grosse » caméra qui depuis quelques douches successives montrait elle aussi des symptômes de coup de froid, n’est pas de bon augure : si le sautement de l’image a disparu, y’a plus de contrôle du menu, aucune icône en vue, et, à priori, plus de son. Aucun des positionnements des paramètres du micro n’a donné le moindre décibel en retour des enregistrements test. J’espère encore que du son s’enregistre sur les bandes. Je vais essayer de lire une bande à priori bonne en son pour checker le monitoring et haut parleur. Après un des 3 disks durs qui lâche en ayant eu l’amabilité de tenir jusqu’à la fin du montage des drama de l’environnement mais m’interdit le montage d’autres séquences 2009 comme Fagogo, la cam remet en question de futurs tournages. OK, y’a toujours la mini dv, la première sony, qui malgré quelquefois des signes de faiblesse, je touche du bois, fonctionne toujours. Et puis y’a la petite HD trop légère pour être stable. Pour la digit des KTF prévue bientôt, je ferai un essai et l’utilisation de la camera du service social dont je formerai la jeune Halo à l’exercice m’est déjà acquise.
- Répondu en vitesse à quelques mails dont Gilles via un forward aux ingénieurs TMTI sur une question de bouton orange défectueux ou pas. Et au KTF committee member, Niuone (celui qui veut absolument devenir membre d’Alofa), sur l’offre d’une fille, de nos contacts, d’UCLA qui veut faire venir des musiciens et des danseurs
- Quasi terminé la mise à jour des documents « biogas history » et « from symbol to example » pour Melton
- Repris rapidement le document Ademe com proposition 2010 que m’avait laissé, imprimé, Fanny.. Demain je mets à jour sur Mac et j’envoie.
La liste prévue pour le week-end étant encore longue, je culpabilisais d’avoir passé du temps à ces recherches météo. Il m’était passé par la tête qu’à la prochaine alerte tsunami, je n’aurais pas la chance, comme il y a 15 jours d’avoir la nouvelle avant tout le monde. Peut être même qu’ils oublieraient de prévenir la maison de la péninsule (et quid de Kathryn, la citoyenne US enfermée dans son catamaran depuis la mort de son mari)… L’explication de cette tempête de 3 jours par la montée en puissance de deux cyclones pas loin m’a rassurée. C’est vraiment moins facile de fanfaronner quand on est seule. Cette recherche a aussi servi à rassurer la jeune femme du magasin de tissus de la coopérative. Profitant d’une courte accalmie, j’ai mis le nez dehors, à pied car l’équilibre sur la mob était aléatoire, à la recherche d’un oreiller. Histoire de m’assurer que les acariens étaient responsables d’une partie de mes rougeurs… Y’en avait pas mais la caissière, regardant en l’air, montrant le ciel déchaîné. « vous avez des nouvelles ? » « Euh, 2 cyclones alentour… ils sont sur la fin… le climat change hein ? ce sont les 19e et 20e cyclones de la saison… ». « Oui ça change me dit elle d’un ton apeuré ».. Du coup, après lui avoir rappelé que les cyclones c’est une chose mais que l’élévation progressive du niveau de la mer semble moins effrayante mais inéluctable… elle a eu droit à « il faut que vous vous positionniez tous sur la solution que vous voulez voir mettre en place : île artificielle ou départ ailleurs… Mais pour ce week-end soyez rassurée ». Elle le fut.
Ce matin, vents encore plus tourbillonnants et pluies encore plus cinglantes… même lagon blanc d’écume et ciel gris à n’en plus finir… de quoi vous donner envie de vous lever, c’est sûr. Et ce qui est annoncé pour les jours à venir n’est guère brillant.
« Two tropical cyclones with potential to bring flooding rain and punishing winds
Through Saturday, T.C. 19P will track toward the west and south as it further organizes and strengthens. Eventually, it will pose the threat of excessive rain and damaging winds to Fiji late in the weekend and early next week. Well to the west, a second blowup of heavy tropical thunderstorms has continued to consolidate near Vanuatu and has been designated Tropical Cyclone (T.C.) 20P. Movement of 20P will tend to drift it toward the west over the northeastern Coral Sea. T.C. 20P could become a major typhoon in the next few days. »
Il faut vraiment chercher pour avoir plus de détails et comprendre les itinéraires. Sur la plupart des cartes meteo internet, Tuvalu ne figure même pas.. La météo de Fiji bâptise ces cyclones dans son « Special Weather Bulletin Number ONE for Tuvalu » : Celui qui nous concerne pour le moment s’appelle Tomas. Il menace plus les îles du sud que la capitale un peu plus haut. La microscopique Niulakita et sa trentaine d’habitants risquent de morfler.
« A GALE WARNING IS NOW IN FORCE FOR NIULAKITA AND NUKULAELAE.
A STRONG WIND WARNING REMAINS IN FORCE FOR THE REST OF THE GROUP.
TROPICAL CYCLONE TOMAS CENTRE WAS LOCATED 130 MILES EAST-SOUTHEAST OF NIULAKITA AND 230 MILES SOUTHEAST OF FUNAFUTI. FOR NIULAKITA: DAMAGING GALE FORCE WINDS WITH AVERAGE SPEEDS OF 40 KNOTS WITH GUSTS TO 60 KNOTS. FREQUENT HEAVY RAIN AND SQUALLY THUNDERSTORMS. HIGH SEAS. DAMAGING HEAVY SWELLS. SEA FLOODING OF LOW-LYING COASTAL AREAS EXPECTED. FOR THE REST OF THE GROUP: STRONG WINDS WITH AVERAGE SPEEDS OF 30 KNOTS WITH GUSTS TO 50 KNOTS. FREQUENT HEAVY RAIN. VERY ROUGH SEAS. »
Voila donc les gaies prévisions pour le reste du week-end et le début de semaine… More rain et vents de 50 à 80 km.. Rien de nouveau, juste plus violent. En fait de punition, la maison a écopé ces derniers jours. Je me réjouissais la nuit dernière qu’elle fut construite en béton pour résister à la violence des vents. Ce matin, en sirotant mon café devant la fenêtre de la cuisine, j’ai vu un jet d’eau passer devant mon nez. Le tuyau qui joint la gouttière à la cuve d’eau s’était envolé… Quand ? il y a une dizaine de jours quand tout fut inondé au rez de chaussée ?… Rapide tour du jardin, des panneaux de placo détachés du mur de la cuisine derrière la cuve. J’avais jamais remarqué que des bouts de la maison était recouverts de placo.. Protections des Climatiseurs (que nous n’utilisons jamais) arrachées ; Deux grosses branches cassées avaient traversé le jardin, protégeant l’autre rive… Un autre coup de vent les à jetées dans le lagon.
Cette maison de la péninsule est en fait aussi peu isolée des éléments que le bateau parisien qui se tient droit, résistant aux éléments seul sans murs mitoyens avec les voisins. Ici : devant, le lagon, à droite, le lagon, à gauche, le lagon, derrière : une maison que nous protégeons mais qui, plus fragile, se détériore plus rapidement. Je n’ose imaginer les dégâts de ces vents et pluies sur les baraques rafistolées de bouts de placo ici, de bouts de lino là. La plupart des habitations, même celles qui retapées un peu ont pimpante allure quelques mois, sont en placo. Il n’est pas rare de voir un mur traversé par un coup de poing, en général homme ou ado alcoolisé.
Ce qui est vraiment pénible, une fois qu’on s’est fait aux décibels des vents la nuit, aux rafales de pluie qui transpercent les os le jour, à l’absence de soleil qui devrait revigorer, c’est la moiteur ambiante permanente. On ne peut rien laver puisque rien ne sèche. Tout est toujours humide, cheveux compris. Entre le soupçon de fièvre dû à la crève, et l’humidité environnante, impossible de garder quoi que ce soit à commencer par soi au sec. A la sensation de moiteur s’ajoute celle du petit coup de frais des courants d’airs dont seule ma chambre est préservée.. Même sensation de frisson au retrait de la seule couche que supporte le corps. Les années précédentes, nous faisions notre lessive chez John/Alpha et avons toujours refusé d’utiliser le séchoir. Cette année non seulement nous allons être contraintes d’en faire usage mais en plus peut être vais je devoir demander à John si je peux prendre une douche tiède chez lui. A Tuvalu, seuls les Australiens « expats » ou assimilés comme les 3 représentants de la marine ont accès à l’eau chaude.
Parmi les petites tâches accomplies aujourd’hui :
- l’oeil jeté à la « grosse » caméra qui depuis quelques douches successives montrait elle aussi des symptômes de coup de froid, n’est pas de bon augure : si le sautement de l’image a disparu, y’a plus de contrôle du menu, aucune icône en vue, et, à priori, plus de son. Aucun des positionnements des paramètres du micro n’a donné le moindre décibel en retour des enregistrements test. J’espère encore que du son s’enregistre sur les bandes. Je vais essayer de lire une bande à priori bonne en son pour checker le monitoring et haut parleur. Après un des 3 disks durs qui lâche en ayant eu l’amabilité de tenir jusqu’à la fin du montage des drama de l’environnement mais m’interdit le montage d’autres séquences 2009 comme Fagogo, la cam remet en question de futurs tournages. OK, y’a toujours la mini dv, la première sony, qui malgré quelquefois des signes de faiblesse, je touche du bois, fonctionne toujours. Et puis y’a la petite HD trop légère pour être stable. Pour la digit des KTF prévue bientôt, je ferai un essai et l’utilisation de la camera du service social dont je formerai la jeune Halo à l’exercice m’est déjà acquise.
- Répondu en vitesse à quelques mails dont Gilles via un forward aux ingénieurs TMTI sur une question de bouton orange défectueux ou pas. Et au KTF committee member, Niuone (celui qui veut absolument devenir membre d’Alofa), sur l’offre d’une fille, de nos contacts, d’UCLA qui veut faire venir des musiciens et des danseurs
- Quasi terminé la mise à jour des documents « biogas history » et « from symbol to example » pour Melton
- Repris rapidement le document Ademe com proposition 2010 que m’avait laissé, imprimé, Fanny.. Demain je mets à jour sur Mac et j’envoie.
La liste prévue pour le week-end étant encore longue, je culpabilisais d’avoir passé du temps à ces recherches météo. Il m’était passé par la tête qu’à la prochaine alerte tsunami, je n’aurais pas la chance, comme il y a 15 jours d’avoir la nouvelle avant tout le monde. Peut être même qu’ils oublieraient de prévenir la maison de la péninsule (et quid de Kathryn, la citoyenne US enfermée dans son catamaran depuis la mort de son mari)… L’explication de cette tempête de 3 jours par la montée en puissance de deux cyclones pas loin m’a rassurée. C’est vraiment moins facile de fanfaronner quand on est seule. Cette recherche a aussi servi à rassurer la jeune femme du magasin de tissus de la coopérative. Profitant d’une courte accalmie, j’ai mis le nez dehors, à pied car l’équilibre sur la mob était aléatoire, à la recherche d’un oreiller. Histoire de m’assurer que les acariens étaient responsables d’une partie de mes rougeurs… Y’en avait pas mais la caissière, regardant en l’air, montrant le ciel déchaîné. « vous avez des nouvelles ? » « Euh, 2 cyclones alentour… ils sont sur la fin… le climat change hein ? ce sont les 19e et 20e cyclones de la saison… ». « Oui ça change me dit elle d’un ton apeuré ».. Du coup, après lui avoir rappelé que les cyclones c’est une chose mais que l’élévation progressive du niveau de la mer semble moins effrayante mais inéluctable… elle a eu droit à « il faut que vous vous positionniez tous sur la solution que vous voulez voir mettre en place : île artificielle ou départ ailleurs… Mais pour ce week-end soyez rassurée ». Elle le fut.
28 / 03 / 10 - 18 : 21
Cohabitation-Jeudi 11 Mars 22h
Après une cohabitation de 15 jours pas toujours facile à 3, me revoilà seule, pour une petite quinzaine, dans la Alofa House de la Péninsule de Luopo.
Fanny s’est envolée ce matin pour atterrir à Paris après 37 heures. Avec elle aucun problême de cohabitation. Une réelle connivence nous lie, tant au niveau professionnel que personnel. Elle sait mes habitudes de vie et mes exigences professionnelles. Elle a appris aussi avec la colocation les règles de vie à plusieurs et épouse ma passion du travail, de préférence bien fait. Sarah en revanche est plus habituée à vivre seule avec sa douzaine de chiens dans la campagne anglaise. Toutes ces dernières années, elle s’est occupée de sa grand mère qui est décédée avant noël dernier. Elle a fait quelques missions pour Alofa sur la biomasse et depuis l’an dernier donne des cours à l’université de sa région.
Elle et nous ne partageons pas les mêmes notions de propreté, d’organisation, de charges de travail. Y a eu des moments épiques où Fanny laissait délibérément tasses, assiettes, ou autres équipements de pêche de sarah traîner là où elle les posait. Ca ne durait jamais très longtemps car Fanny sait le mal que j’ai eu à chasser fourmis et autres rongeurs les premières semaines du séjour… Ca n’a servi à rien. Les petites phrases ici ou là non plus. Nous avons donc baissé les bras pour ça, sauf qu’il état impossible de faire l’impasse sur ce qui apparaît à des workoholics comme nous de la « flemmite » aïgue : en 15 jours, elle a fourni un travail d’une petite journée. Certes, elle est en grande partie bénévole, mais avoir dans notre champ de vision, quelqu’un qui ne fait que dormir, manger ou lire un, puis 2 puis 3 bouquins, ne pouvait que nous conforter dans l’idée qu’elle était en vacances et nous agacer prodigieusement.
Bien sûr ces 2 dernières années, j’avais pu remarquer qu’elle avait tendance à me parler comme elle doit le faire avec ses chiens, et que si elle s’exprime souvent de manière péremptoire, elle agissait peu. Cette année c’est devenu caricatural. Son ton n’est pas professoral mais elle est inflexible sur toutes ses idées bien arrêtées. Un soir, alors que voyant toujours gros, elle avait coupé 2 grandes branches de basilic chez Patipati dans l’idée de faire des pâtes (quand on sait le travail que ça représente pour Pati et tous ceux qui ont un petit jardin ici de faire pousser quelques trucs, on use des fruits de ce travail avec parcimonie). Bien sûr, trop de basilic pour une pâtée. J’ai proposé ma méthode de Paris de mettre une des branches dans l’eau, des racines se créent et on a du basilic pour toute la saison… Elle préférait le pendre pour le faire sécher… J’ai lâché le morceau mais.. contre toute attente, une heure plus tard, avant d’aller se coucher, elle m’a dit que je pouvais faire ce que je voulais de la 2e branche. Depuis la branche a pris racine et les feuilles se portent bien, l’autre a séché et ne sent plus rien.
J’ai décidé de faire avec elle, comme pendant l’adolescence de mon fils, plutôt que de me fâcher, je relève et note tout ce qui est caricatural et peut faire rire. Un soir alors que Sarah après une journée « exténuante » faite d’un rendez vous avec une copine, allait se coucher vers 8 heures après une sieste de 3 heures, avec dans chaque main de quoi manger, sa silhouette facilement croquable par un dessinateur, m’a évoqué un personnage de BD… la prochaine BD d’Alofa, aura donc, pour caractères principaux, nos « scientifiques » : Sarah, du genre cachalot léthargique, Gilles notre fluet chercheur, humble, compétent, qui fait plus qu’il ne parle, Sandrine, le cheval sauvage que Fanny imagine aussi en speedy gonzales, l’inverse de Sarah, pushy à souhait pour faire avancer ses projets. J’appréhende pas mal d’ailleurs la cohabitation avec ces deux personnages si opposés, fin avril. Par bonheur Sandrine, et son équipe sous marine, ne restera que quelques jours dans la maison… On peut ajouter aussi Sikeli et Chris qui viennent moins souvent mais sont aussi des personnages de comédie. Même s’il était tard la nuit où nous avons ri sur le sujet avec Fanny, je suis sûre que quelque part dans son petit cahier, des notes résument nos premières idées.
Pour en revenir à Sarah, ma déception c’est que j’imaginais que, venant pour un projet qu’elle voulait diriger, ie la reproduction de biogaz à Nanumea, elle tiendrait la barre. Or si elle semble investie, elle a attendu d’être sur place pour commencer à faire un tout petit peu. Elle répète à tous bouts de champ qu’elle est spécialiste du biogaz, qu’elle a mis en place de nombreux projets… elle ajoute aussi souvent qu’elle a géré financièrement ces projets. Les deux lignes de budget qu’elle m’a passées l’an dernier en m’invitant à « finaliser » pour la veille, présageaient mal d’une quelconque capacité à administrer. A son arrivée cette année, avec dans l’idée de faire deux fois le voyage, il était évident qu’elle n’avait pas posé les yeux sur le budget finalisé et avalisé par UNDP/GEF, où sont indiqués en couleur, les postes qu’ils financent : aucun voyage, alors qu’elle nous en impose d’emblée 2.
Nous étions aussi convenus qu’elle ne ferait le premier voyage que lorsque le matos serait commandé et sur le point de quitter son port.. Elle était chargée depuis des mois de choisir le fournisseur de digesteur en plastique parmi la demi douzaine de contacts (que nous lui avions fournis, elle n’en ayant pas). Non seulement elle est venue alors que le matos n’est pas commandé et qu’on ne connaît toujours pas le prix du transport mais il aura fallu plus de 10 jours d’insistance de notre part pour qu’elle prenne la peine une fois à Tuvalu d’expédier un mail à son interlocuteur britannique pour s’enquérir de l’en cours. Son choix s’est porté sur les british alors que 2 indiens me semblaient plus professionnels dans le sens où ils en font plein depuis longtemps, moins chers, plus proches. Une fois de plus Alofa sera censée éponger la différence..
Des réunions communautaires étant prévues à Nanumea, en amont de l’installation, elle devait faire le voyage incessamment. D’après ses infos, prises je ne sais où, un bateau serait en partance pour les îles du nord le 16. Poussée à aller voir tous nos membres et soutiens originaires de cette île pour qu’informés du projet ils puissent eux aussi participer à sensibiliser leurs familles restées sur l’île des bienfaits et des usages possibles du biogaz, elle refusait de comprendre ce que je voulais dire. Pourquoi ? Incitée aussi à écouter Lee/Faeva, qui a pris soin du biogaz d’Amatuku cette dernière année et qui voulait nous faire un rapport et une petite liste d’idées pour la reproduction. Une vraie bataille là encore. L’idée était de faire un déjeuner ou un dîner avec lui et Leota, le chef ingénieur, un amour d’adhérent, formé à toutes ces technologies, ET de Nanumea. Il a fallu insister beaucoup pour que finalement elle prenne rv avec Lee. Elle n’aura pas pu obtenir les infos de Leota puisqu’elle s’était plantée sur les dates du bateau et que nous avons appris avant hier qu’un bateau partait le lendemain aux aurores, le prochain étant prévu le 22 ! Décision fut prise le soir qu’elle partirait le lendemain, avec Kaio un de nos actifs/assistant bénévole, natif de l’île. Une fois la décision prise, elle a décidé d’aller faire une sieste, il était 16h30 et rien n’était assuré pour le départ du lendemain. Fanny lui a proposé de la réveiller, histoire de suggérer qu’il y avait peut-être quelques trucs à préparer..
Bien sûr j’aurais pu (Fanny aussi) préparer la réunion avec Leota puisque nous y tenions et qu’Alofa engage sa responsabilité dans la bonne conduite de ce projet, mais nous voulions aussi qu’elle se mette à l’ouvrage … Ce fut donc loupé pour ce rv là.. Fanny est descendue chercher les walky-talkies, des piles et autres accessoires, des trucs utiles pour un tel voyage… Sarah, sortie de sa sieste, a pensé à son matelas pneumatique, à ses palmes et à son matériel de pêche. Fanny lui a répondu qu’elle ne savait pas où il était, j’ai rappelé à Sarah où c’était entreposé et elle est descendue les chercher, les posant dans le salon puis elle a décidé d’aller se coucher avant d’avoir fait ses valises. J’aurais pu aussi la laisser démêler les problèmes de sous, de ration, et autres rouleaux de PQ utiles … Elle n’a rien demandé, sachant sans doute que ce serait fait.. Pourtant quelques heures auparavant, réalisant que Kaio et Fanny allaient partir et qu’il manquait la plupart des petits justifs de dépenses du festival, j’ai fait une mini crise : « il est hors de question qu’après votre départ je sois obligée d’aller les chercher moi mêmes. Il me les faut maintenant. ». Sarah s’est enquis auprès de Fanny « what was that about »… Fanny a expliqué que je ne voulais pas tout avoir à faire et surtout pas les petits trucs quand il y a des mains autour pour le faire.. Sarah a conclu « elle veut tout faire » se collant immobile pendant 20 minutes dans un fauteuil. Fanny a poursuivi « Au contraire, elle s’attend à ce que nous fassions chacun le travail qu’on est supposé faire ». Là elle s’est dirigée vers le frigo.. En tout cas, avant de partir, Sarah s’attendait clairement, une fois de plus, à ce que nous fassions son travail. Elle n’avait pas tort puisque je n’ai pas pu m’empêcher de faire le compte des per diem, de sortir les 200 dollars retirés de la banque le matin pour tout autre chose, de filer à l’hôtel pour voir s’ils pouvaient me changer quelques Travellers. Obtenu 100… ça ne faisait pas le compte puisque juste bouffe et petits frais, s’estiment à 20 par jour et par personne et Tataua nous avait dit que l’accomodation/endroit où dormir était de l’ordre de 20 aussi.. Estimant que Kaio pouvait dormir dans sa famille et Sarah, soit chez Teu, une membre historique d’alofa, responsable de la mairie locale, soit chez l’oncle de Hilia, celle de la météo, idem historique ou de willy, le ministre des home affairs, notre proprio et ami ou chez tout autre friend. Kaio nous a rappelé que la coopérative, qui ouvrait à 6h, encaissait des chèques contre du cash… Levée aux aurores, Fanny a pu faire l’appoint pour la bouffe et Sarah est partie, sans avoir posé la question de « je fais comment sur place » avec assez de liquide pour survivre et un cheque (dont on n’est pas sûre qu’ils puissent l’encaisser puisque la seule banque de Tuvalu est sur l’île capitale) pour l’hypothétique location de chambre. Et vogue la galère ! Un voyage de près de 48h et un séjour de 15 jours.
A nous maintenant de dealer avec les fournisseurs et de voir comment faire venir le matos ! Quand je pense qu’à la signature de ce dossier, j’ai dit à Sarah que si elle s’attendait à ce que nous nous en occupions, je préférais ne pas signer, elle m’avait assurée qu’elle pouvait tout faire sans moi.. Sans nous. Ma frustration étant maintenant couchée ici, je suis sure que je serais contente de la revoir à son retour mais pour le moment je suis contente d’être seule.
Fanny, elle, va me manquer. Son énergie (qui n’est plus comme en 2006, celle d’un chiot qui court dans les pattes), son « care », son amitié.
Ce soir, dîner avec John qui est arrivé par l’avion qui emmenait Fanny.
Hier soir, dîner surréaliste à l’occasion du dîner filles autour de son départ à la soirée organisée en l’honneur de la signature de l’accord Fifa//Tuvalu. Le vice président de Fifa international et président de la fédération océannienne, un type sympathique et naturel, est tahitien. Falesa, notre pote, le ministre de l’éducation et des sports était l’hôte de la soirée. Il nous a proposé de nous installer à sa table « falesa, tu vas avoir de plus importants VIP, si c’est pas le cas on se déplace ». On s’est installées à la table d’a coté.. Nala et son PM de mari, Kausea, de l’énergie et Selepa son épouse… étaient installés quelques tables derrière. On avait emporté une bd en tahitien pour remettre au vice-président qui s’est levé pour s’installer à notre table et échanger quelques mots en français sur les derniers cyclones qui ont frappé Tahiti entre autres dérèglements climatiques du moment et sur la prise de conscience des changements climatiques à Tuvalu dont il avait l’impression que les tuvaluens se fichaient. On lui a expliqué que c’était une attitude de façade et que beaucoup aimeraient croire que rien ne risque d’arriver. Derrière lui la cheffe du protocole essayait de l’interrompre pour l’inviter à la table du Premier Ministre. Lui, peu amateur du protocole voulait finir la conversation, nous avons craint un moment créer un mini-incident diplomatique. Il a finalement rejoint la table des VIP et s’est plié au jeu des discours, glissant dans un large sourire en retournant s’asseoir « j’ai oublié de citer les deux françaises ». Dans l’avion du lendemain, il demandera à Fanny qui s’y trouvait aussi à recevoir des infos d’alofa et dit qu’il voulait adhérer. Le dîner est ensuite parti sur des discussions de filles qu’on vous épargnera.
Flashback : autre petit plaisir avant le départ de Fanny, un milk-shake du bout du bout de l’île… L’océan déferlait en grandes vagues, surprenantes puisqu’il n’y a pas de grandes marées au calendrier et que le vent souffle de l’ouest contre l’océan. Dans ces cas là le lagon est démonté, et il l’est, mais pas l’océan. Ceci dit, hier fut un des rares jours d’accalmie dans la météo des 2 derniers mois. Le soleil nous a permis de faire l’aller et retour au sud de l’île, une poignée de kms quand même..
Cette nuit la tempête m’a réveillée à 4h, la puissance des vents et celle de la pluie conjuguées provoquaient un vacarme qui m’a alarmée pour la bike en train de se recharger. Même protégée de 3 couches d’imper plastiques, ça me semblait dangereux pour les prises et le chargeur et pour l’équilibre de la mob. Ca m’a coûté de descendre pour vérifier. Quelques minutes plus tard, les tornades se calmaient comme soufflées par tous les anges du ciel.
Et maintenant, 2 ouragans menacent Fidji et Vanuatu, ils devraient n’en faire plus qu’un bientôt. D’où sans doute le fait que le lagon ait repris son apparence d’océan fait de vagues qui se brisent à perte de vue.
La météo de ces dernières semaines faite de pluies drues m’a valu un sacré rhume qui se termine comme toujours par quelques semaines de toux peu amènes pour mes voisins et lessivantes pour moi. Je suis épuisée et pas mécontente que le voyage de Sarah ait été avancé même s’il va nous falloir assurer plein de trucs pour ne pas mettre en péril le projet. Dans le même temps, depuis le début de ce projet-là, je me dis qu’à tous moments, avant les gros investissements, nous pouvons rendre l’avance du GEF. Nous y perdrions un peu des plumes mais ma tranquillité d’esprit has a value too.
Ce qui me préoccupe aussi ces derniers jours, ce sont mes projets personnels, par essence et par obligation plus politiques.. moins agréables. Faut que je me mette sur les 2 Task forces que le PM m’a demandé de monter pour la stratégie COP et, plus général, la communication*. Mais mon questionnement sur « comment faire pour aller plus loin » va au delà. Le fossé entre la réalité scientifique et la nonchalance due en partie à l’ignorance mais beaucoup aussi au fait que les politiques sont les mêmes partout et ont du mal à voir plus loin que leur mandat, est profond. Il faut trouver le moyen to fill the gap vite… Il faut ici plus qu’ailleurs un leader avec une vision pour son pays. Il ne viendra que de la génération suivante, il me semble. Et, après en avoir discuté avec Fanny, essayant de trouver parmi ceux que nous connaissons quelqu’un qui pourrait avancer le « travail » dès maintenant, la seule option trouvée : Tafue, spirituel par essence puisque pasteur et enclimatisé depuis longtemps et aujourd’hui président de tucan…
Impression d’être là depuis des mois…. Ca fait tout juste 5 semaines. Déjà plus rien des choix de bouffe ne me fait vraiment envie. Piqures et boutons (transpiration ? acadiens ? insectes…) ne sont pas pour rien dans mon envie de repartir prématurément. Les missions qui suivent aussi. Et bien sûr la météo !
* de quoi me faire vomir : après une journée passée en deux réunions sur la biodiversité, je reçois à l’instant le press release de 3 pages concocté dans leur coin par les 2 du tourisme sans concertation aucune avec le comité et après qu’ils l’aient expédié à quelques contacts (plus ceux des nôtres qui ont fait le voyage ou ont répondu à l’adresse du Kingtidesfestival qui va direct chez l’officier du tourisme). Le texte met bien sûr en exergue le tourisme. Il mentionne le ministre, le sous ministre, Enele, jusque là rien à redire…. En lisant le nom de Kilifi, arrivé la veille du premier jour, tout comme l’officier du tourisme, a fait zéro pour le festival. Une claque pour tous les autres qui ont donné leur temps et souvent leur argent pour que ce festival existe. J’ai failli les envoyer péter sur le champ en leur demandant de rester à leur place mais il vaut mieux une réponse un peu plus élaborée ce week end.
Après une cohabitation de 15 jours pas toujours facile à 3, me revoilà seule, pour une petite quinzaine, dans la Alofa House de la Péninsule de Luopo.
Fanny s’est envolée ce matin pour atterrir à Paris après 37 heures. Avec elle aucun problême de cohabitation. Une réelle connivence nous lie, tant au niveau professionnel que personnel. Elle sait mes habitudes de vie et mes exigences professionnelles. Elle a appris aussi avec la colocation les règles de vie à plusieurs et épouse ma passion du travail, de préférence bien fait. Sarah en revanche est plus habituée à vivre seule avec sa douzaine de chiens dans la campagne anglaise. Toutes ces dernières années, elle s’est occupée de sa grand mère qui est décédée avant noël dernier. Elle a fait quelques missions pour Alofa sur la biomasse et depuis l’an dernier donne des cours à l’université de sa région.
Elle et nous ne partageons pas les mêmes notions de propreté, d’organisation, de charges de travail. Y a eu des moments épiques où Fanny laissait délibérément tasses, assiettes, ou autres équipements de pêche de sarah traîner là où elle les posait. Ca ne durait jamais très longtemps car Fanny sait le mal que j’ai eu à chasser fourmis et autres rongeurs les premières semaines du séjour… Ca n’a servi à rien. Les petites phrases ici ou là non plus. Nous avons donc baissé les bras pour ça, sauf qu’il état impossible de faire l’impasse sur ce qui apparaît à des workoholics comme nous de la « flemmite » aïgue : en 15 jours, elle a fourni un travail d’une petite journée. Certes, elle est en grande partie bénévole, mais avoir dans notre champ de vision, quelqu’un qui ne fait que dormir, manger ou lire un, puis 2 puis 3 bouquins, ne pouvait que nous conforter dans l’idée qu’elle était en vacances et nous agacer prodigieusement.
Bien sûr ces 2 dernières années, j’avais pu remarquer qu’elle avait tendance à me parler comme elle doit le faire avec ses chiens, et que si elle s’exprime souvent de manière péremptoire, elle agissait peu. Cette année c’est devenu caricatural. Son ton n’est pas professoral mais elle est inflexible sur toutes ses idées bien arrêtées. Un soir, alors que voyant toujours gros, elle avait coupé 2 grandes branches de basilic chez Patipati dans l’idée de faire des pâtes (quand on sait le travail que ça représente pour Pati et tous ceux qui ont un petit jardin ici de faire pousser quelques trucs, on use des fruits de ce travail avec parcimonie). Bien sûr, trop de basilic pour une pâtée. J’ai proposé ma méthode de Paris de mettre une des branches dans l’eau, des racines se créent et on a du basilic pour toute la saison… Elle préférait le pendre pour le faire sécher… J’ai lâché le morceau mais.. contre toute attente, une heure plus tard, avant d’aller se coucher, elle m’a dit que je pouvais faire ce que je voulais de la 2e branche. Depuis la branche a pris racine et les feuilles se portent bien, l’autre a séché et ne sent plus rien.
J’ai décidé de faire avec elle, comme pendant l’adolescence de mon fils, plutôt que de me fâcher, je relève et note tout ce qui est caricatural et peut faire rire. Un soir alors que Sarah après une journée « exténuante » faite d’un rendez vous avec une copine, allait se coucher vers 8 heures après une sieste de 3 heures, avec dans chaque main de quoi manger, sa silhouette facilement croquable par un dessinateur, m’a évoqué un personnage de BD… la prochaine BD d’Alofa, aura donc, pour caractères principaux, nos « scientifiques » : Sarah, du genre cachalot léthargique, Gilles notre fluet chercheur, humble, compétent, qui fait plus qu’il ne parle, Sandrine, le cheval sauvage que Fanny imagine aussi en speedy gonzales, l’inverse de Sarah, pushy à souhait pour faire avancer ses projets. J’appréhende pas mal d’ailleurs la cohabitation avec ces deux personnages si opposés, fin avril. Par bonheur Sandrine, et son équipe sous marine, ne restera que quelques jours dans la maison… On peut ajouter aussi Sikeli et Chris qui viennent moins souvent mais sont aussi des personnages de comédie. Même s’il était tard la nuit où nous avons ri sur le sujet avec Fanny, je suis sûre que quelque part dans son petit cahier, des notes résument nos premières idées.
Pour en revenir à Sarah, ma déception c’est que j’imaginais que, venant pour un projet qu’elle voulait diriger, ie la reproduction de biogaz à Nanumea, elle tiendrait la barre. Or si elle semble investie, elle a attendu d’être sur place pour commencer à faire un tout petit peu. Elle répète à tous bouts de champ qu’elle est spécialiste du biogaz, qu’elle a mis en place de nombreux projets… elle ajoute aussi souvent qu’elle a géré financièrement ces projets. Les deux lignes de budget qu’elle m’a passées l’an dernier en m’invitant à « finaliser » pour la veille, présageaient mal d’une quelconque capacité à administrer. A son arrivée cette année, avec dans l’idée de faire deux fois le voyage, il était évident qu’elle n’avait pas posé les yeux sur le budget finalisé et avalisé par UNDP/GEF, où sont indiqués en couleur, les postes qu’ils financent : aucun voyage, alors qu’elle nous en impose d’emblée 2.
Nous étions aussi convenus qu’elle ne ferait le premier voyage que lorsque le matos serait commandé et sur le point de quitter son port.. Elle était chargée depuis des mois de choisir le fournisseur de digesteur en plastique parmi la demi douzaine de contacts (que nous lui avions fournis, elle n’en ayant pas). Non seulement elle est venue alors que le matos n’est pas commandé et qu’on ne connaît toujours pas le prix du transport mais il aura fallu plus de 10 jours d’insistance de notre part pour qu’elle prenne la peine une fois à Tuvalu d’expédier un mail à son interlocuteur britannique pour s’enquérir de l’en cours. Son choix s’est porté sur les british alors que 2 indiens me semblaient plus professionnels dans le sens où ils en font plein depuis longtemps, moins chers, plus proches. Une fois de plus Alofa sera censée éponger la différence..
Des réunions communautaires étant prévues à Nanumea, en amont de l’installation, elle devait faire le voyage incessamment. D’après ses infos, prises je ne sais où, un bateau serait en partance pour les îles du nord le 16. Poussée à aller voir tous nos membres et soutiens originaires de cette île pour qu’informés du projet ils puissent eux aussi participer à sensibiliser leurs familles restées sur l’île des bienfaits et des usages possibles du biogaz, elle refusait de comprendre ce que je voulais dire. Pourquoi ? Incitée aussi à écouter Lee/Faeva, qui a pris soin du biogaz d’Amatuku cette dernière année et qui voulait nous faire un rapport et une petite liste d’idées pour la reproduction. Une vraie bataille là encore. L’idée était de faire un déjeuner ou un dîner avec lui et Leota, le chef ingénieur, un amour d’adhérent, formé à toutes ces technologies, ET de Nanumea. Il a fallu insister beaucoup pour que finalement elle prenne rv avec Lee. Elle n’aura pas pu obtenir les infos de Leota puisqu’elle s’était plantée sur les dates du bateau et que nous avons appris avant hier qu’un bateau partait le lendemain aux aurores, le prochain étant prévu le 22 ! Décision fut prise le soir qu’elle partirait le lendemain, avec Kaio un de nos actifs/assistant bénévole, natif de l’île. Une fois la décision prise, elle a décidé d’aller faire une sieste, il était 16h30 et rien n’était assuré pour le départ du lendemain. Fanny lui a proposé de la réveiller, histoire de suggérer qu’il y avait peut-être quelques trucs à préparer..
Bien sûr j’aurais pu (Fanny aussi) préparer la réunion avec Leota puisque nous y tenions et qu’Alofa engage sa responsabilité dans la bonne conduite de ce projet, mais nous voulions aussi qu’elle se mette à l’ouvrage … Ce fut donc loupé pour ce rv là.. Fanny est descendue chercher les walky-talkies, des piles et autres accessoires, des trucs utiles pour un tel voyage… Sarah, sortie de sa sieste, a pensé à son matelas pneumatique, à ses palmes et à son matériel de pêche. Fanny lui a répondu qu’elle ne savait pas où il était, j’ai rappelé à Sarah où c’était entreposé et elle est descendue les chercher, les posant dans le salon puis elle a décidé d’aller se coucher avant d’avoir fait ses valises. J’aurais pu aussi la laisser démêler les problèmes de sous, de ration, et autres rouleaux de PQ utiles … Elle n’a rien demandé, sachant sans doute que ce serait fait.. Pourtant quelques heures auparavant, réalisant que Kaio et Fanny allaient partir et qu’il manquait la plupart des petits justifs de dépenses du festival, j’ai fait une mini crise : « il est hors de question qu’après votre départ je sois obligée d’aller les chercher moi mêmes. Il me les faut maintenant. ». Sarah s’est enquis auprès de Fanny « what was that about »… Fanny a expliqué que je ne voulais pas tout avoir à faire et surtout pas les petits trucs quand il y a des mains autour pour le faire.. Sarah a conclu « elle veut tout faire » se collant immobile pendant 20 minutes dans un fauteuil. Fanny a poursuivi « Au contraire, elle s’attend à ce que nous fassions chacun le travail qu’on est supposé faire ». Là elle s’est dirigée vers le frigo.. En tout cas, avant de partir, Sarah s’attendait clairement, une fois de plus, à ce que nous fassions son travail. Elle n’avait pas tort puisque je n’ai pas pu m’empêcher de faire le compte des per diem, de sortir les 200 dollars retirés de la banque le matin pour tout autre chose, de filer à l’hôtel pour voir s’ils pouvaient me changer quelques Travellers. Obtenu 100… ça ne faisait pas le compte puisque juste bouffe et petits frais, s’estiment à 20 par jour et par personne et Tataua nous avait dit que l’accomodation/endroit où dormir était de l’ordre de 20 aussi.. Estimant que Kaio pouvait dormir dans sa famille et Sarah, soit chez Teu, une membre historique d’alofa, responsable de la mairie locale, soit chez l’oncle de Hilia, celle de la météo, idem historique ou de willy, le ministre des home affairs, notre proprio et ami ou chez tout autre friend. Kaio nous a rappelé que la coopérative, qui ouvrait à 6h, encaissait des chèques contre du cash… Levée aux aurores, Fanny a pu faire l’appoint pour la bouffe et Sarah est partie, sans avoir posé la question de « je fais comment sur place » avec assez de liquide pour survivre et un cheque (dont on n’est pas sûre qu’ils puissent l’encaisser puisque la seule banque de Tuvalu est sur l’île capitale) pour l’hypothétique location de chambre. Et vogue la galère ! Un voyage de près de 48h et un séjour de 15 jours.
A nous maintenant de dealer avec les fournisseurs et de voir comment faire venir le matos ! Quand je pense qu’à la signature de ce dossier, j’ai dit à Sarah que si elle s’attendait à ce que nous nous en occupions, je préférais ne pas signer, elle m’avait assurée qu’elle pouvait tout faire sans moi.. Sans nous. Ma frustration étant maintenant couchée ici, je suis sure que je serais contente de la revoir à son retour mais pour le moment je suis contente d’être seule.
Fanny, elle, va me manquer. Son énergie (qui n’est plus comme en 2006, celle d’un chiot qui court dans les pattes), son « care », son amitié.
Ce soir, dîner avec John qui est arrivé par l’avion qui emmenait Fanny.
Hier soir, dîner surréaliste à l’occasion du dîner filles autour de son départ à la soirée organisée en l’honneur de la signature de l’accord Fifa//Tuvalu. Le vice président de Fifa international et président de la fédération océannienne, un type sympathique et naturel, est tahitien. Falesa, notre pote, le ministre de l’éducation et des sports était l’hôte de la soirée. Il nous a proposé de nous installer à sa table « falesa, tu vas avoir de plus importants VIP, si c’est pas le cas on se déplace ». On s’est installées à la table d’a coté.. Nala et son PM de mari, Kausea, de l’énergie et Selepa son épouse… étaient installés quelques tables derrière. On avait emporté une bd en tahitien pour remettre au vice-président qui s’est levé pour s’installer à notre table et échanger quelques mots en français sur les derniers cyclones qui ont frappé Tahiti entre autres dérèglements climatiques du moment et sur la prise de conscience des changements climatiques à Tuvalu dont il avait l’impression que les tuvaluens se fichaient. On lui a expliqué que c’était une attitude de façade et que beaucoup aimeraient croire que rien ne risque d’arriver. Derrière lui la cheffe du protocole essayait de l’interrompre pour l’inviter à la table du Premier Ministre. Lui, peu amateur du protocole voulait finir la conversation, nous avons craint un moment créer un mini-incident diplomatique. Il a finalement rejoint la table des VIP et s’est plié au jeu des discours, glissant dans un large sourire en retournant s’asseoir « j’ai oublié de citer les deux françaises ». Dans l’avion du lendemain, il demandera à Fanny qui s’y trouvait aussi à recevoir des infos d’alofa et dit qu’il voulait adhérer. Le dîner est ensuite parti sur des discussions de filles qu’on vous épargnera.
Flashback : autre petit plaisir avant le départ de Fanny, un milk-shake du bout du bout de l’île… L’océan déferlait en grandes vagues, surprenantes puisqu’il n’y a pas de grandes marées au calendrier et que le vent souffle de l’ouest contre l’océan. Dans ces cas là le lagon est démonté, et il l’est, mais pas l’océan. Ceci dit, hier fut un des rares jours d’accalmie dans la météo des 2 derniers mois. Le soleil nous a permis de faire l’aller et retour au sud de l’île, une poignée de kms quand même..
Cette nuit la tempête m’a réveillée à 4h, la puissance des vents et celle de la pluie conjuguées provoquaient un vacarme qui m’a alarmée pour la bike en train de se recharger. Même protégée de 3 couches d’imper plastiques, ça me semblait dangereux pour les prises et le chargeur et pour l’équilibre de la mob. Ca m’a coûté de descendre pour vérifier. Quelques minutes plus tard, les tornades se calmaient comme soufflées par tous les anges du ciel.
Et maintenant, 2 ouragans menacent Fidji et Vanuatu, ils devraient n’en faire plus qu’un bientôt. D’où sans doute le fait que le lagon ait repris son apparence d’océan fait de vagues qui se brisent à perte de vue.
La météo de ces dernières semaines faite de pluies drues m’a valu un sacré rhume qui se termine comme toujours par quelques semaines de toux peu amènes pour mes voisins et lessivantes pour moi. Je suis épuisée et pas mécontente que le voyage de Sarah ait été avancé même s’il va nous falloir assurer plein de trucs pour ne pas mettre en péril le projet. Dans le même temps, depuis le début de ce projet-là, je me dis qu’à tous moments, avant les gros investissements, nous pouvons rendre l’avance du GEF. Nous y perdrions un peu des plumes mais ma tranquillité d’esprit has a value too.
Ce qui me préoccupe aussi ces derniers jours, ce sont mes projets personnels, par essence et par obligation plus politiques.. moins agréables. Faut que je me mette sur les 2 Task forces que le PM m’a demandé de monter pour la stratégie COP et, plus général, la communication*. Mais mon questionnement sur « comment faire pour aller plus loin » va au delà. Le fossé entre la réalité scientifique et la nonchalance due en partie à l’ignorance mais beaucoup aussi au fait que les politiques sont les mêmes partout et ont du mal à voir plus loin que leur mandat, est profond. Il faut trouver le moyen to fill the gap vite… Il faut ici plus qu’ailleurs un leader avec une vision pour son pays. Il ne viendra que de la génération suivante, il me semble. Et, après en avoir discuté avec Fanny, essayant de trouver parmi ceux que nous connaissons quelqu’un qui pourrait avancer le « travail » dès maintenant, la seule option trouvée : Tafue, spirituel par essence puisque pasteur et enclimatisé depuis longtemps et aujourd’hui président de tucan…
Impression d’être là depuis des mois…. Ca fait tout juste 5 semaines. Déjà plus rien des choix de bouffe ne me fait vraiment envie. Piqures et boutons (transpiration ? acadiens ? insectes…) ne sont pas pour rien dans mon envie de repartir prématurément. Les missions qui suivent aussi. Et bien sûr la météo !
* de quoi me faire vomir : après une journée passée en deux réunions sur la biodiversité, je reçois à l’instant le press release de 3 pages concocté dans leur coin par les 2 du tourisme sans concertation aucune avec le comité et après qu’ils l’aient expédié à quelques contacts (plus ceux des nôtres qui ont fait le voyage ou ont répondu à l’adresse du Kingtidesfestival qui va direct chez l’officier du tourisme). Le texte met bien sûr en exergue le tourisme. Il mentionne le ministre, le sous ministre, Enele, jusque là rien à redire…. En lisant le nom de Kilifi, arrivé la veille du premier jour, tout comme l’officier du tourisme, a fait zéro pour le festival. Une claque pour tous les autres qui ont donné leur temps et souvent leur argent pour que ce festival existe. J’ai failli les envoyer péter sur le champ en leur demandant de rester à leur place mais il vaut mieux une réponse un peu plus élaborée ce week end.
28 / 03 / 10 - 18 : 18
Mercredi 3/3
Le matin, réunion chez Tango pour faire le point des projets qui bénéficient d’un fond du gef. Nous en sommes pour la reproduction du biogaz à Nanumea. Même si nous avons le sentiment d’être en retard, ce n’est rien à côté des projets purement locaux ☺
L’après midi visite à Amatuku avec France 2.
Au retour avec Jenny et son équipe de choc, Mathieu et le Breton au nom imprononçable, la barque surfant sur des vagues de 2 mètres, c’est peu de choses mais assez pour que Jenny ait envie d’accoster bien avant notre destination finale, préférant faire du stop. Finalement nous sommes allés jusqu’au bout, trempés jusqu’aux os mais…. ravis du voyage.
A Amatuku, Usu nous a accueilli chaleureusement au lait de coco avant que Faeva ne nous mène au digesteur pour nous faire le show du brûleur de gaz. Car oui, une des meilleures nouvelles de la semaine dernière, c’est que finalement après trop puis pas assez d’eau, après des sabotages divers et anonymes et un vidage complet du digesteur, alleluiah, du gaz est produit. Nous avons tous pu filmer la flamme. Ensuite Saliloto nous a parlé du biodiesel et du gazogène. Il a même expliqué que combinés, cela économisait sur la consommation de biodiesel. J’espère que ces séquences resteront dans le montage final du sujet que Jenny fait pour FR2. Tous les deux ont été fantastiques, revendiquant une fois de plus leur appartenance à Alofa Tuvalu.
Sur la jetée, l’équipe de résidents d’Amatuku attendait le bateau. Parmi eux, Atabi, qui m’a tendu la boite de bandes qu’il avait tournées pendant le festival des grandes marées… sur le chemin, j’ai quémandé une noix de coco à des gars installés dans leur hutte. Gentiment ils m’en ont choisi une bonne, coupée en tranche par Elega et dégustée avec un verre de pastis bien mérité avec une bonne douche, méritée elle aussi pour nous délivrer du sel accumulé sur nos vêtements, peau et cheveux.
On est rentrés juste avant le réveil des grands vents qui ont fait craindre à Ioka qu’un cyclone se prépare. Jenny et sa team ont raté leur itw avec Tafue, le lendemain ils louperont Kalisi à 5 min, agacé de les attendre pour aller s’occuper de son taro. Pas vraiment typique de l’attitude tuvaluenne ☺. Dernière itw en boite pour France 2, la perso de Gigi sur la terrasse puis pastis tous ensemble sur fond de soleil couchant. C’est une bonne équipe, pleine d’humanité. Le lendemain, ils reprenaient l’avion pour la Nouvelle Calédonie.
Le matin, réunion chez Tango pour faire le point des projets qui bénéficient d’un fond du gef. Nous en sommes pour la reproduction du biogaz à Nanumea. Même si nous avons le sentiment d’être en retard, ce n’est rien à côté des projets purement locaux ☺
L’après midi visite à Amatuku avec France 2.
Au retour avec Jenny et son équipe de choc, Mathieu et le Breton au nom imprononçable, la barque surfant sur des vagues de 2 mètres, c’est peu de choses mais assez pour que Jenny ait envie d’accoster bien avant notre destination finale, préférant faire du stop. Finalement nous sommes allés jusqu’au bout, trempés jusqu’aux os mais…. ravis du voyage.
A Amatuku, Usu nous a accueilli chaleureusement au lait de coco avant que Faeva ne nous mène au digesteur pour nous faire le show du brûleur de gaz. Car oui, une des meilleures nouvelles de la semaine dernière, c’est que finalement après trop puis pas assez d’eau, après des sabotages divers et anonymes et un vidage complet du digesteur, alleluiah, du gaz est produit. Nous avons tous pu filmer la flamme. Ensuite Saliloto nous a parlé du biodiesel et du gazogène. Il a même expliqué que combinés, cela économisait sur la consommation de biodiesel. J’espère que ces séquences resteront dans le montage final du sujet que Jenny fait pour FR2. Tous les deux ont été fantastiques, revendiquant une fois de plus leur appartenance à Alofa Tuvalu.
Sur la jetée, l’équipe de résidents d’Amatuku attendait le bateau. Parmi eux, Atabi, qui m’a tendu la boite de bandes qu’il avait tournées pendant le festival des grandes marées… sur le chemin, j’ai quémandé une noix de coco à des gars installés dans leur hutte. Gentiment ils m’en ont choisi une bonne, coupée en tranche par Elega et dégustée avec un verre de pastis bien mérité avec une bonne douche, méritée elle aussi pour nous délivrer du sel accumulé sur nos vêtements, peau et cheveux.
On est rentrés juste avant le réveil des grands vents qui ont fait craindre à Ioka qu’un cyclone se prépare. Jenny et sa team ont raté leur itw avec Tafue, le lendemain ils louperont Kalisi à 5 min, agacé de les attendre pour aller s’occuper de son taro. Pas vraiment typique de l’attitude tuvaluenne ☺. Dernière itw en boite pour France 2, la perso de Gigi sur la terrasse puis pastis tous ensemble sur fond de soleil couchant. C’est une bonne équipe, pleine d’humanité. Le lendemain, ils reprenaient l’avion pour la Nouvelle Calédonie.
07 / 03 / 10 - 05 : 37
Lundi 1er ou mardi 2
Un pavillon français arrive, on part filmer, accueillir l’équipage. Marica arrive deux heures après l’heure supposée de débarquement. Le pavillon français ne peut accoster tant que le cargo de touristes japonais est au port, marica monte à bord et explique que s’ils veulent de l’eau les marins devront aller la chercher au port. Le pavillon est reparti le lendemain sans que les marins n’aient posé pied à terre, il devait rester jusqu’à vendredi.. Que s’est il vraiment passé ?
Un pavillon français arrive, on part filmer, accueillir l’équipage. Marica arrive deux heures après l’heure supposée de débarquement. Le pavillon français ne peut accoster tant que le cargo de touristes japonais est au port, marica monte à bord et explique que s’ils veulent de l’eau les marins devront aller la chercher au port. Le pavillon est reparti le lendemain sans que les marins n’aient posé pied à terre, il devait rester jusqu’à vendredi.. Que s’est il vraiment passé ?
07 / 03 / 10 - 05 : 34
Dimanche 28 février 2010
A minuit ce dimanche soir, nous étions nombreux, membres du comité et les différentes organisations associées dans la mise en place du festival des grandes marées à ne rêver que d’une chose : rattraper un peu de la fatigue accumulée dans le rush des dix derniers jours pour assurer la concrétisation de plusieurs mois de travail collectif.
La soirée inaugurale du jeudi faite de discours, de danses et d’un buffet largement garni de plats traditionnels et kaleve, a fait son effet, un vrai délice… même s’il fut difficile à avaler pour le comité d’avoir à inviter sur le budget du festival 75 VIP faisant grimper l’addition de la soirée à 1000 dollars et réduit d’autant la participation du ministère dans les activités des deux jours suivants.. Prévu pour s’étaler sur 4 (jours) avec une représentativité des arts et de la culture des 9 îles un peu plus ambitieuse que finalement cette première édition un peu frustrante à rebours, mais quel moment !
Le vendredi, dès 6h nous étions sur le tarmac de la piste d’atterrissage.. à attendre les concurrents de la ride for fun pour les adultes, une course en vélo dont le gagnant serait celui qui roulerait le moins vite. Un événement géré par Cat (Alofa et PWD) et Tauala (Alofa, met office) , animé par Kilifi qui ferait pâlir les meilleurs chauffeurs de salle des tv show overseas. Levé aux aurores dans la « Gigi Tuvalu tv team » dont l’objectif est de filmer tout pour réaliser un petit film sur le Festival, Nia, un jeune gars qui a eu l’occasion à quelques reprises de tenir la caméra offerte par l’UNDP au service social. Il a démissionné il y’a 2 ans mais a répondu présent sans hésitation à l’invitation de Gigi de venir aider et de passer à la nouvelle stagiaire les rudiments qu’il a eu l’occasion d’apprendre. Ladite « course pour rire » a commencé à l’heure tuvaluenne, avec une bonne heure et demi de retard, remportée par un jeune gars récompensé d’un parfum de France offert par Alofa, la seconde s’est vue remettre un tshirt de la croix rouge et le 3e un bon pour repas gratuit au filamona, merci Penni.
De 9h à midi, présentation sous la maneapa d’artisanat de différentes îles par les femmes, 4 sur les 9 initialement prévues par le Women Center. Côté médias, 4 télé dont l’équipe de Jenny pour France 2, une télé de NZ, un cheval fidjien des plus antipathiques et irrespectueux (pour l’ONU) et une tv allemande. Pour les visiteurs, essentiellement des gens du comité comme Cat et Eliala très intéressées par la fabrication d’un panier ou lonise, le pompiste assidu de nos activités passées, qui lui s’est appliqué à réaliser son premier plateau en feuille de pandanus. Egalement Shirley une fille de Samoa rencontrée à Copenhague, conseiller politique pour Greenpeace, une fille super.
Pause déjeuner ensuite où tous avons mis un point d’honneur à acheter des assiettes de bouffe traditionnelle aux stands. Bilan : c’était bon, sauf que 4 d’entre nous ont été malades, la plus sévèrement touchée, Sarah, a passé une partie de l’après-midi du lendemain à vomir..
Les événements sportifs de l’après-midi ont rassemblé un public nombreux de 3 à 77 ans et plus : une course de canoé coordonnée par Nione du département des sports, les garçons d’abord, les filles ensuite. Chez les hommes, le dessalement d’un bateau a provoqué l’hilarité du public, nous avons appris plus tard en réunion de débriefing que l’un des concurrents était bourré et qu’il faudrait veiller à contrôle les concurrents l’an prochain.. A part ça l’événement était vraiment sympathique et la Gigi tv team l’a immortalisé avec pas moins de 5 caméras. Outre Nia, Gilliane avait également fait appel à Alo du service social qui bien que n’ayant jamais touché une caméra de sa vie prenait un plaisir évident à apprendre les rudiment du plan large et Atabi très équipé et de toute évidence rompu à l’exercice a sérieusement mouillé la chemise lui aussi.
En suivant, concours de grimper au cocotier coordonné par la croix rouge, Tataua et Kaio aux commandes. Si Tataua a trouvé que les grimpeurs n’étaient pas des meilleurs, les prestations à mains et pieds nus des concurrents sur un tronc lisse pour aller taper dans une cloque suspendue à 5 mètres du sol ont suffit à impressionner les palagis. Public au rendez-vous pour cet événement-ci également.
Re-ride for fun ensuite pour les enfants, l’objectif cette fois n’était ni d’être le plus rapide, ni le plus lent mais de faire un tour sur la piste d’atterrissage pour attirer l’attention sur l’intérêt du vélo dans la lutte contre l’effet de serre. Melton sur l’electric bike d’Alofa fermait la marche.
Venait ensuite la compétition de Ano, un jeu traditionnel collectif dont nous ne comprenons rien des règles ce qui rend quasi impossible de l’immortaliser sur bande : des balles de pierre que les équipes qui ne se font pas face s’envoient en même temps.. Pour l’an prochain, un panneau expliquant les règles est prévu.
La journée s’est terminée sur une compétition de fatele organisée par Melton, Vaitupu face à Nanumea, deux heures de tambourinage à s’en péter les paumes et danses en habits traditionnels dont les bonnes ondes pénètrent des pieds à la tête au point que filmer sans taper du pied ou remuer les hanches demande un effort de concentration certain pour les cadreurs..
Le lendemain samedi c’était la journée awareness pour laquelle Alofa bénéficiait du soutien de l'ADEME. Le matin du blablabla d’abord où chaque asso, départements, ministère, ministres en tête venait présenter en 5 min (plus souvent 10) ses projets, petit intermède musical avec le principal groupe local fagogo malipolipo, dont une chanson spéciale changements climatiques que nous les entendions répéter en boucle ces derniers soirs depuis la maison péninsule. Ce sont les enfants dont des représentants des deux écoles primaires (publique et 7th day adventist) avaient également préparé un petit texte sur les changements climatiques qui ont clôturé la matinée par des dramas/petites pièces de théâtre coordonnées pour Red Cross par Kaio. Sur leurs pancartes, on pouvait lire en substance en tuvaluen et en anglais : « je ne veux pas qu’on m’appelle réfugié climatique » ou encore « je suis un être humain, pas un poisson, je ne sais pas vivre sous l’eau » etc.
Point de pause dej pour l’Alofa team et les dizaines de mains offertes pour aider au marathon d’installation, toujours sous la manaepa, du chapiteau « Ka lofia te Paneta » sensé démarrer une demi heure plus tôt ! : 19 stands pour autant d’animateurs, une ère de projection, une ère de rafraîchissement, des panneaux explicatifs et d’exposition, des jeux etc. La veille, l’association des femmes s’était occupée d’accrocher les mats prêtés par Nala, notre « patron », pour le Ka paneta sur sa collection personnelle des tapis de 6 des îles avant de s’envoler pour un voyage officiel. La veille toujours, Jim de la marine australienne avait avant de quitter le bureau emballé l’écran et le projecteur pour l’open cinéma du soir et laissé des consignes pour qu’on nous laisse entrer les chercher. Une partie du matos était stocké chez Penni au Filamona, le reste est venu avec le camion Red cross et le concours de Lonise et de volontaires de la croix rouge : les tables prêtées par Temu, la directrice de l’école primaire, les panneaux de photos et par thèmes préparés dans la maison péninsule, les ordis et dvd pour les projections aux ateliers, Elega et son matos pour la démo d’artisanat et les feuilles pour les godets à crispies, les BD tuvaluennes entreposées chez Alpha…
En plein audit, notre trésorière, Risasi avait réquisitionné le fiston et 3 de ses potes pour aider. Ne les voyant pas venir, des jeunes volontaires de la croix rouge ont écarté leurs assiettes et collé les panneaux qui allaient flécher la maneapa avant d’ensuite les accrocher sous la direction de Cat les yeux rivés sur le plan A3 finalisé la veille-nuit pour donner les consignes.
Pendant ce temps là, Faeva préparait son panneau biogaz, Pati débarquait avec son bac à compost, plantes et accessoires, Utala son ordi avec des images de biodiesel, Nielu avec ses docs solaire et éolien, montait le four solaire importé l’an dernier par alofa et rapporté pour l’occasion par TMTI, Tataua, Melton et Tauala sont déjà installés, prêts à parler climat, changement et conséquences, Tafue discute tranquillement en attendant le coup de feu et sa première intervention sur climat et spiritualité, Hilia accroche ses posters, Eliala et Moyo font leur coin biodiv, Elega et Sakala sont déjà en train de tisser, ça merdoit un peu sur les câblages, dans la salle de proj…, mais en gros c’est carrément magique, pas un ne manque et tout prend forme sans qu’on n’ait vraiment eu le temps de répéter. Là-dessus, les mômes arrivent, une centaine réquisitionnés par Temu et qqs gamins de potes, comme le petit fils de sina, Christopher venu avec sa mère, instit. Autre instit présente : Siuila. Va falloir démarrer..
En l’absence du Ministre, parti sur les îles lointaines, c’est ballot, Katalina de la Direction de l’Education est là, une vraie bonne surprise. Elle donne le « la » avec le speech introductif écrit par gilliane pour le ministre. Et les groupes divisés en deux temps trois mouvements par la Gigi nationale, commencent à faire le tour des ateliers : des impacts aux solutions :
- Tauala ouvre la marche entouré d’instruments de mesure du carbone atmosphérique, de l’hygrométrie etc pour expliquer comment le climat fonctionne et la manière dont avec Hilia sa directrice ils établissent les bulletins météo ;
- Melton prend le relais sur la schizophrénie climatique en montrant des exemples de conséquences des changements climatiques ailleurs (Bengladesh, Alaska, Europe et USA) ;
-Tataua Red Cross enchaîne sur les impacts dans la région pacifique et les mesures d’urgence mises en place par la Croix rouge avec l’exemple de Samoa, tataua faisant partie des mobilisés après le tsunami d’il y a quelques mois ;
- Hilia évoque la responsabilité humaine dans les changements climatiques (et l’érosion locale) secondée spontanément par Siuila qui a eu l’air de prendre un vrai pied, demandant à récupérer les docs pour ses cours ;
- Eliala biodiversité et Moyo pêcheries avaient préparé un numéro de duettiste sur les impacts sur la biodiversité terrestre et marine et les mesures de préservation ;
- venait ensuite le révérend Tafue pour parler de la spiritualité et des changements climatiques, les gamins entendant sans cesse dans la plupart des prêches que Dieu les sauvera d’un nouveau déluge, Tafue qui est aussi président du TuCan (Tuvalu Climate Action Network) est un des rares à tenter de raisonner ses ouailles, c’est lui-même consulté sur le parcours pédagogique qui a proposé d’ajouter la seule touche qui lui semblait manquer : la spiritualité.
Une jolie virgule pour passer aux solutions :
- Suzan du waste management et Totor pour l’initiative déchets taiwanaise, sur le devenir des déchets sur le mode « turn waste into gold », Suzan réalisait devant les enfants des objets fait de papiers de bonbons, de canettes et autres déchets, Totor parlait du tri et montrait les photos du fashion show à partir de déchets imaginé par Gilliane l’an dernier et coordonné incroyablement par Kaio, un must ! en photos, comme en images.
- Cat présentait pour PWD le principe des toilettes à compost, en anglais traduite en tuvaluen par Kaio – ttes les interventions étaient en effet réalisées en tuvaluen, la plupart des enfants et en particulier les plus jeunes ne parlant que très peu l’anglais et aussi parce qu’il s’agissait d’un événement d’abord et avant tout pour eux ;
- venait ensuite Pati sur le compostage et le jardinage qui avait préparé spécialement une jardinière où elle expliquait aux enfants comment mélanger la terre au compost, déposer les semis etc ;
- les enfants étaient ensuite reçus par Nielu de l’Energie qui leur parlait des énergies solaire et éolienne, leur expliquait le fonctionnement des fours solaires ;
- puis ils rencontraient tour à tour nos potes ingénieurs de TMTI qui revendiquent fièrement leur appartenance à Alofa c’est vraiment touchant, Favea sur le biogas, Sailoto sur la gazéification, Utala sur le biodiesel. Faeva devant son panneau avec des photos des mises en place à Amatuku s’amusait à s’improviser professeur en se fiant à la taille des yeux écarquillés devant lui pour estimer si les enfants comprenaient ou pas ; Utala avait préparé un powerpoint spécial, il était même passé aux aurores à la maison d’alofa le matin pour s’assurer qu’il pourrait le diffuser ; Sailoto s’appuyait sur les panneaux de photos des formations de l’an dernier et les petits films réalisés avec le soutien de l’ADEME sur les formations ENR à Amatuku.
Dans l’ère de projection prévue pour éviter les attentes entre deux stands, les enfants visionnaient leurs frimousses d’il y a deux ans dans le grand nettoyage des journées de l’environnement. Et avant de partir, un petit passage aux rafraîchissements où Elega et Sakala alternaient la réalisation live d’artisanat et la confection de petits sachets de feuilles pour les remplir de crispies. Des bonbons et boissons étaient également prévus, mais Kaio qui a admis plus tard avoir manqué à quelques engagements - pour en avoir pris un peu trop sur le dos - , avait oublié…
Sur les 19 animateurs pas un seul ne manquait. Le seul qui a zapé c’est solomona qui devait aider à filmer. On s’est débrouillées à deux caméras (le reste de la Gigiteam s’étant évanouie tout à coup) tout en coordonnant l’ensemble, un peu sportif, mais bon.
Faeva, Cat, Fong et même Josh (journaliste et ingé son) qui sans qu’on leur demande ont tenu à rester tte la journée et jusqu’à la projection du soir pour être certains que nous n’aurions aucun problème, ont dit après combien ils avaient appris. (De quoi faire mentir notre copine Laure qui dans son blog Six pieds sous Terre dit qu’Alofa c'est deux personnes. C’’est faire peu de cas de l'équipe overseas, la bonne vingtaine de membres actifs à Paris, la cinquantaine d’un bout à l’autre de la France, de Montpellier au Mans en passant par Saint Etienne, PACA Bordeaux ou Morlaix, sans parler des autres d’Europe, des Amériques, d’Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie ou encore Fiji).
Les gamins ont de toute évidence apprécié aussi, passant près de 4 heures dans la maneapa-chapiteau sans bailler, concentrés et ravis. Au milieu de cette mayonnaise dont nous ne pouvions imaginer une seconde qu’elle prendrait à ce point, nous ne pouvions qu’être émues et le fûmes.. lasi.
A la fin, les enfants ont reçu la version tuvaluenne d’ « A l’eau, la Terre » et, cerise sur le gateau, dernière récré avant de partir : une bataille à l’eau de mer imaginée par Cat ... sous des trombes d’eau de pluie et les pieds dans l’eau des remontées des marées.
Tout le monde a prêté main forte pour désinstaller et relooker la maneapa en salle de projection pour le soir. Kelesoma tout occupé à préparer son départ au Japon cette semaine pour 3 ans de formation aux relations diplomatiques, avait fourni un powerpoint sur l’océan, les îles, riches et fragiles, projeté en intro. Preuve que les mômes avaient apprécié, ils étaient les premiers à attendre que le film démarre. « Home » une balade de près de 2h autour de la planète. Allongés sur des mats, bercés par la musique, nous étions quelques-uns à piquer du nez, pas eux..
Evidemment, à la fin du film, l’alerte au tsunami nous a un peu tous cueillis après ça.
A minuit, au lieu de rentrer nous coucher après un simple verre entre amis et co-équipiers au Filamona… Tauala reçoit le fax d’alerte : Une vague arrive du Chili après le tremblement de terre qui a fait 150 victimes. Magnitude 8.8. (Enorme !) Arrivée à Funafuti, dimanche 9h25. Solofa convoque une réunion.. à deux avec Sumeo, du service des désastres. La plupart des ministres sont dans les îles ou overseas, PM inclus. Les Affaires intérieures et l’Education arrivent avec le bateau des îles lointaines. Les présents, Finances et Energie ne sont semble-t’il pas consultés. Tauala dont le service ne peut que conseiller, n’est pas convié à la réunion. Tataua dont les conseils et la sérénité seraient précieux, non plus. Tauala recommande de ne donner l’alerte à la population que si la vague tape la Polynésie Française comme prévu à 3h.
Une bière de plus pour se donner du courage. Nuione qui les prend par deux tombe, affamé, dans un tube de ketchup. Un gars bourré surgit sur la terrasse plongée dans l’obscurité depuis la fermeture du bar, et vient s’asseoir à la table répétant en boucle à Gilliane qu’elle est the « biogas lady ». Impossible de le reconnaître à la seule lumière des étoiles. Tataua lui donne une bière de plus, histoire sans doute qu’il nous fiche la paix ou vomisse un bon coup. Et poursuit. Il ne croit pas que ça arriver, mais il vaut mieux prévenir bien sûr. L’immeuble du gouvernement et l’école primaire seront ouverts. Pas grand chose à faire, on le sait tous : à la fois inquiets et sereins, et quoi qu’il en soit ensemble.
Tauala et sans doute Tataua ne fermeront pas l’oeil. On lève le camp pour la maison péninsule, l’un des endroits considérés comme plutôt sûr étant donné l’axe Sud/est de la vague potentielle .
Le landernau n’attendra pas 5h du matin, heure à laquelle la police donne l’alerte. Quelques minutes après minuit tout le monde est au courant que quelque chose risque de se passer..
Rester à l’abri, écouter les flash radio… qu’on essayait de décrypter en tuvaluen. Appel de Gigi à la radio et Kelesoma dans les deux minutes fait un point de la situation, en anglais, pour les palagis. Rester à l’abri encore deux heures et écouter les flashs radio.
La messe spéciale King Tides Festival qui devait être donnée dans chacune des églises a été annulée et chacun prié de communier chez soi.
Levée de l’alerte vers 11h. Dans la maison péninsule, passé 10h on s’était rendormi.
Le lendemain en allant féliciter Pati de sa prestation pendant le chapiteau, elle nous a dit qu’elle avait préparé de l’eau et de la bouffe au cas où l’île tomberait en rade, on s’est dit bon sang mais c’est bien sûr.. noté pour la prochaine fois..
La soirée de clôture de cette première édition du Festival des Grandes Marées, le lundi soir a démarré par deux minutes de silence pour les victimes du tremblement de terre au Chili, auquel il fut largement fait référence dans les speechs des uns et des autres. Buffet, danses, filmage et dodo pour tout le monde. Une surprise de taille pour les membres du comité : l’alcool coule à profusion sans que nous ayons été consulté. Risasi nous confiera que ces agapes liquides ont couté 900 dollars de quoi faire monter les boules et devenir un sujet de discussion à la prochaine réunion de debriefing.
De retour à la maison après tout ça, Elega avait décidé d’adopter deux chatons abandonnés par leur mère dans le jardin. Dans les jours suivants, ils étaient baptisés respectivement King Tides et Tsunami.
Ironie du sort pour finir, les Kind Tides annoncées à 3,28 m n'ont formé cette année que quelques flaques ci ou là. Même Fili dont le borrow pitts en général déborde, avait les pieds au sec. L'explication qui a couru pour ces grandes marées les moins hautes "jamais" observées, un effet collatéral de la vague chilienne..
Et pendant ce temps-là en France, une vague entrait dans les terres, privait 500 000 habitants d'électricité et tuait 50 personnes...
A minuit ce dimanche soir, nous étions nombreux, membres du comité et les différentes organisations associées dans la mise en place du festival des grandes marées à ne rêver que d’une chose : rattraper un peu de la fatigue accumulée dans le rush des dix derniers jours pour assurer la concrétisation de plusieurs mois de travail collectif.
La soirée inaugurale du jeudi faite de discours, de danses et d’un buffet largement garni de plats traditionnels et kaleve, a fait son effet, un vrai délice… même s’il fut difficile à avaler pour le comité d’avoir à inviter sur le budget du festival 75 VIP faisant grimper l’addition de la soirée à 1000 dollars et réduit d’autant la participation du ministère dans les activités des deux jours suivants.. Prévu pour s’étaler sur 4 (jours) avec une représentativité des arts et de la culture des 9 îles un peu plus ambitieuse que finalement cette première édition un peu frustrante à rebours, mais quel moment !
Le vendredi, dès 6h nous étions sur le tarmac de la piste d’atterrissage.. à attendre les concurrents de la ride for fun pour les adultes, une course en vélo dont le gagnant serait celui qui roulerait le moins vite. Un événement géré par Cat (Alofa et PWD) et Tauala (Alofa, met office) , animé par Kilifi qui ferait pâlir les meilleurs chauffeurs de salle des tv show overseas. Levé aux aurores dans la « Gigi Tuvalu tv team » dont l’objectif est de filmer tout pour réaliser un petit film sur le Festival, Nia, un jeune gars qui a eu l’occasion à quelques reprises de tenir la caméra offerte par l’UNDP au service social. Il a démissionné il y’a 2 ans mais a répondu présent sans hésitation à l’invitation de Gigi de venir aider et de passer à la nouvelle stagiaire les rudiments qu’il a eu l’occasion d’apprendre. Ladite « course pour rire » a commencé à l’heure tuvaluenne, avec une bonne heure et demi de retard, remportée par un jeune gars récompensé d’un parfum de France offert par Alofa, la seconde s’est vue remettre un tshirt de la croix rouge et le 3e un bon pour repas gratuit au filamona, merci Penni.
De 9h à midi, présentation sous la maneapa d’artisanat de différentes îles par les femmes, 4 sur les 9 initialement prévues par le Women Center. Côté médias, 4 télé dont l’équipe de Jenny pour France 2, une télé de NZ, un cheval fidjien des plus antipathiques et irrespectueux (pour l’ONU) et une tv allemande. Pour les visiteurs, essentiellement des gens du comité comme Cat et Eliala très intéressées par la fabrication d’un panier ou lonise, le pompiste assidu de nos activités passées, qui lui s’est appliqué à réaliser son premier plateau en feuille de pandanus. Egalement Shirley une fille de Samoa rencontrée à Copenhague, conseiller politique pour Greenpeace, une fille super.
Pause déjeuner ensuite où tous avons mis un point d’honneur à acheter des assiettes de bouffe traditionnelle aux stands. Bilan : c’était bon, sauf que 4 d’entre nous ont été malades, la plus sévèrement touchée, Sarah, a passé une partie de l’après-midi du lendemain à vomir..
Les événements sportifs de l’après-midi ont rassemblé un public nombreux de 3 à 77 ans et plus : une course de canoé coordonnée par Nione du département des sports, les garçons d’abord, les filles ensuite. Chez les hommes, le dessalement d’un bateau a provoqué l’hilarité du public, nous avons appris plus tard en réunion de débriefing que l’un des concurrents était bourré et qu’il faudrait veiller à contrôle les concurrents l’an prochain.. A part ça l’événement était vraiment sympathique et la Gigi tv team l’a immortalisé avec pas moins de 5 caméras. Outre Nia, Gilliane avait également fait appel à Alo du service social qui bien que n’ayant jamais touché une caméra de sa vie prenait un plaisir évident à apprendre les rudiment du plan large et Atabi très équipé et de toute évidence rompu à l’exercice a sérieusement mouillé la chemise lui aussi.
En suivant, concours de grimper au cocotier coordonné par la croix rouge, Tataua et Kaio aux commandes. Si Tataua a trouvé que les grimpeurs n’étaient pas des meilleurs, les prestations à mains et pieds nus des concurrents sur un tronc lisse pour aller taper dans une cloque suspendue à 5 mètres du sol ont suffit à impressionner les palagis. Public au rendez-vous pour cet événement-ci également.
Re-ride for fun ensuite pour les enfants, l’objectif cette fois n’était ni d’être le plus rapide, ni le plus lent mais de faire un tour sur la piste d’atterrissage pour attirer l’attention sur l’intérêt du vélo dans la lutte contre l’effet de serre. Melton sur l’electric bike d’Alofa fermait la marche.
Venait ensuite la compétition de Ano, un jeu traditionnel collectif dont nous ne comprenons rien des règles ce qui rend quasi impossible de l’immortaliser sur bande : des balles de pierre que les équipes qui ne se font pas face s’envoient en même temps.. Pour l’an prochain, un panneau expliquant les règles est prévu.
La journée s’est terminée sur une compétition de fatele organisée par Melton, Vaitupu face à Nanumea, deux heures de tambourinage à s’en péter les paumes et danses en habits traditionnels dont les bonnes ondes pénètrent des pieds à la tête au point que filmer sans taper du pied ou remuer les hanches demande un effort de concentration certain pour les cadreurs..
Le lendemain samedi c’était la journée awareness pour laquelle Alofa bénéficiait du soutien de l'ADEME. Le matin du blablabla d’abord où chaque asso, départements, ministère, ministres en tête venait présenter en 5 min (plus souvent 10) ses projets, petit intermède musical avec le principal groupe local fagogo malipolipo, dont une chanson spéciale changements climatiques que nous les entendions répéter en boucle ces derniers soirs depuis la maison péninsule. Ce sont les enfants dont des représentants des deux écoles primaires (publique et 7th day adventist) avaient également préparé un petit texte sur les changements climatiques qui ont clôturé la matinée par des dramas/petites pièces de théâtre coordonnées pour Red Cross par Kaio. Sur leurs pancartes, on pouvait lire en substance en tuvaluen et en anglais : « je ne veux pas qu’on m’appelle réfugié climatique » ou encore « je suis un être humain, pas un poisson, je ne sais pas vivre sous l’eau » etc.
Point de pause dej pour l’Alofa team et les dizaines de mains offertes pour aider au marathon d’installation, toujours sous la manaepa, du chapiteau « Ka lofia te Paneta » sensé démarrer une demi heure plus tôt ! : 19 stands pour autant d’animateurs, une ère de projection, une ère de rafraîchissement, des panneaux explicatifs et d’exposition, des jeux etc. La veille, l’association des femmes s’était occupée d’accrocher les mats prêtés par Nala, notre « patron », pour le Ka paneta sur sa collection personnelle des tapis de 6 des îles avant de s’envoler pour un voyage officiel. La veille toujours, Jim de la marine australienne avait avant de quitter le bureau emballé l’écran et le projecteur pour l’open cinéma du soir et laissé des consignes pour qu’on nous laisse entrer les chercher. Une partie du matos était stocké chez Penni au Filamona, le reste est venu avec le camion Red cross et le concours de Lonise et de volontaires de la croix rouge : les tables prêtées par Temu, la directrice de l’école primaire, les panneaux de photos et par thèmes préparés dans la maison péninsule, les ordis et dvd pour les projections aux ateliers, Elega et son matos pour la démo d’artisanat et les feuilles pour les godets à crispies, les BD tuvaluennes entreposées chez Alpha…
En plein audit, notre trésorière, Risasi avait réquisitionné le fiston et 3 de ses potes pour aider. Ne les voyant pas venir, des jeunes volontaires de la croix rouge ont écarté leurs assiettes et collé les panneaux qui allaient flécher la maneapa avant d’ensuite les accrocher sous la direction de Cat les yeux rivés sur le plan A3 finalisé la veille-nuit pour donner les consignes.
Pendant ce temps là, Faeva préparait son panneau biogaz, Pati débarquait avec son bac à compost, plantes et accessoires, Utala son ordi avec des images de biodiesel, Nielu avec ses docs solaire et éolien, montait le four solaire importé l’an dernier par alofa et rapporté pour l’occasion par TMTI, Tataua, Melton et Tauala sont déjà installés, prêts à parler climat, changement et conséquences, Tafue discute tranquillement en attendant le coup de feu et sa première intervention sur climat et spiritualité, Hilia accroche ses posters, Eliala et Moyo font leur coin biodiv, Elega et Sakala sont déjà en train de tisser, ça merdoit un peu sur les câblages, dans la salle de proj…, mais en gros c’est carrément magique, pas un ne manque et tout prend forme sans qu’on n’ait vraiment eu le temps de répéter. Là-dessus, les mômes arrivent, une centaine réquisitionnés par Temu et qqs gamins de potes, comme le petit fils de sina, Christopher venu avec sa mère, instit. Autre instit présente : Siuila. Va falloir démarrer..
En l’absence du Ministre, parti sur les îles lointaines, c’est ballot, Katalina de la Direction de l’Education est là, une vraie bonne surprise. Elle donne le « la » avec le speech introductif écrit par gilliane pour le ministre. Et les groupes divisés en deux temps trois mouvements par la Gigi nationale, commencent à faire le tour des ateliers : des impacts aux solutions :
- Tauala ouvre la marche entouré d’instruments de mesure du carbone atmosphérique, de l’hygrométrie etc pour expliquer comment le climat fonctionne et la manière dont avec Hilia sa directrice ils établissent les bulletins météo ;
- Melton prend le relais sur la schizophrénie climatique en montrant des exemples de conséquences des changements climatiques ailleurs (Bengladesh, Alaska, Europe et USA) ;
-Tataua Red Cross enchaîne sur les impacts dans la région pacifique et les mesures d’urgence mises en place par la Croix rouge avec l’exemple de Samoa, tataua faisant partie des mobilisés après le tsunami d’il y a quelques mois ;
- Hilia évoque la responsabilité humaine dans les changements climatiques (et l’érosion locale) secondée spontanément par Siuila qui a eu l’air de prendre un vrai pied, demandant à récupérer les docs pour ses cours ;
- Eliala biodiversité et Moyo pêcheries avaient préparé un numéro de duettiste sur les impacts sur la biodiversité terrestre et marine et les mesures de préservation ;
- venait ensuite le révérend Tafue pour parler de la spiritualité et des changements climatiques, les gamins entendant sans cesse dans la plupart des prêches que Dieu les sauvera d’un nouveau déluge, Tafue qui est aussi président du TuCan (Tuvalu Climate Action Network) est un des rares à tenter de raisonner ses ouailles, c’est lui-même consulté sur le parcours pédagogique qui a proposé d’ajouter la seule touche qui lui semblait manquer : la spiritualité.
Une jolie virgule pour passer aux solutions :
- Suzan du waste management et Totor pour l’initiative déchets taiwanaise, sur le devenir des déchets sur le mode « turn waste into gold », Suzan réalisait devant les enfants des objets fait de papiers de bonbons, de canettes et autres déchets, Totor parlait du tri et montrait les photos du fashion show à partir de déchets imaginé par Gilliane l’an dernier et coordonné incroyablement par Kaio, un must ! en photos, comme en images.
- Cat présentait pour PWD le principe des toilettes à compost, en anglais traduite en tuvaluen par Kaio – ttes les interventions étaient en effet réalisées en tuvaluen, la plupart des enfants et en particulier les plus jeunes ne parlant que très peu l’anglais et aussi parce qu’il s’agissait d’un événement d’abord et avant tout pour eux ;
- venait ensuite Pati sur le compostage et le jardinage qui avait préparé spécialement une jardinière où elle expliquait aux enfants comment mélanger la terre au compost, déposer les semis etc ;
- les enfants étaient ensuite reçus par Nielu de l’Energie qui leur parlait des énergies solaire et éolienne, leur expliquait le fonctionnement des fours solaires ;
- puis ils rencontraient tour à tour nos potes ingénieurs de TMTI qui revendiquent fièrement leur appartenance à Alofa c’est vraiment touchant, Favea sur le biogas, Sailoto sur la gazéification, Utala sur le biodiesel. Faeva devant son panneau avec des photos des mises en place à Amatuku s’amusait à s’improviser professeur en se fiant à la taille des yeux écarquillés devant lui pour estimer si les enfants comprenaient ou pas ; Utala avait préparé un powerpoint spécial, il était même passé aux aurores à la maison d’alofa le matin pour s’assurer qu’il pourrait le diffuser ; Sailoto s’appuyait sur les panneaux de photos des formations de l’an dernier et les petits films réalisés avec le soutien de l’ADEME sur les formations ENR à Amatuku.
Dans l’ère de projection prévue pour éviter les attentes entre deux stands, les enfants visionnaient leurs frimousses d’il y a deux ans dans le grand nettoyage des journées de l’environnement. Et avant de partir, un petit passage aux rafraîchissements où Elega et Sakala alternaient la réalisation live d’artisanat et la confection de petits sachets de feuilles pour les remplir de crispies. Des bonbons et boissons étaient également prévus, mais Kaio qui a admis plus tard avoir manqué à quelques engagements - pour en avoir pris un peu trop sur le dos - , avait oublié…
Sur les 19 animateurs pas un seul ne manquait. Le seul qui a zapé c’est solomona qui devait aider à filmer. On s’est débrouillées à deux caméras (le reste de la Gigiteam s’étant évanouie tout à coup) tout en coordonnant l’ensemble, un peu sportif, mais bon.
Faeva, Cat, Fong et même Josh (journaliste et ingé son) qui sans qu’on leur demande ont tenu à rester tte la journée et jusqu’à la projection du soir pour être certains que nous n’aurions aucun problème, ont dit après combien ils avaient appris. (De quoi faire mentir notre copine Laure qui dans son blog Six pieds sous Terre dit qu’Alofa c'est deux personnes. C’’est faire peu de cas de l'équipe overseas, la bonne vingtaine de membres actifs à Paris, la cinquantaine d’un bout à l’autre de la France, de Montpellier au Mans en passant par Saint Etienne, PACA Bordeaux ou Morlaix, sans parler des autres d’Europe, des Amériques, d’Australie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie ou encore Fiji).
Les gamins ont de toute évidence apprécié aussi, passant près de 4 heures dans la maneapa-chapiteau sans bailler, concentrés et ravis. Au milieu de cette mayonnaise dont nous ne pouvions imaginer une seconde qu’elle prendrait à ce point, nous ne pouvions qu’être émues et le fûmes.. lasi.
A la fin, les enfants ont reçu la version tuvaluenne d’ « A l’eau, la Terre » et, cerise sur le gateau, dernière récré avant de partir : une bataille à l’eau de mer imaginée par Cat ... sous des trombes d’eau de pluie et les pieds dans l’eau des remontées des marées.
Tout le monde a prêté main forte pour désinstaller et relooker la maneapa en salle de projection pour le soir. Kelesoma tout occupé à préparer son départ au Japon cette semaine pour 3 ans de formation aux relations diplomatiques, avait fourni un powerpoint sur l’océan, les îles, riches et fragiles, projeté en intro. Preuve que les mômes avaient apprécié, ils étaient les premiers à attendre que le film démarre. « Home » une balade de près de 2h autour de la planète. Allongés sur des mats, bercés par la musique, nous étions quelques-uns à piquer du nez, pas eux..
Evidemment, à la fin du film, l’alerte au tsunami nous a un peu tous cueillis après ça.
A minuit, au lieu de rentrer nous coucher après un simple verre entre amis et co-équipiers au Filamona… Tauala reçoit le fax d’alerte : Une vague arrive du Chili après le tremblement de terre qui a fait 150 victimes. Magnitude 8.8. (Enorme !) Arrivée à Funafuti, dimanche 9h25. Solofa convoque une réunion.. à deux avec Sumeo, du service des désastres. La plupart des ministres sont dans les îles ou overseas, PM inclus. Les Affaires intérieures et l’Education arrivent avec le bateau des îles lointaines. Les présents, Finances et Energie ne sont semble-t’il pas consultés. Tauala dont le service ne peut que conseiller, n’est pas convié à la réunion. Tataua dont les conseils et la sérénité seraient précieux, non plus. Tauala recommande de ne donner l’alerte à la population que si la vague tape la Polynésie Française comme prévu à 3h.
Une bière de plus pour se donner du courage. Nuione qui les prend par deux tombe, affamé, dans un tube de ketchup. Un gars bourré surgit sur la terrasse plongée dans l’obscurité depuis la fermeture du bar, et vient s’asseoir à la table répétant en boucle à Gilliane qu’elle est the « biogas lady ». Impossible de le reconnaître à la seule lumière des étoiles. Tataua lui donne une bière de plus, histoire sans doute qu’il nous fiche la paix ou vomisse un bon coup. Et poursuit. Il ne croit pas que ça arriver, mais il vaut mieux prévenir bien sûr. L’immeuble du gouvernement et l’école primaire seront ouverts. Pas grand chose à faire, on le sait tous : à la fois inquiets et sereins, et quoi qu’il en soit ensemble.
Tauala et sans doute Tataua ne fermeront pas l’oeil. On lève le camp pour la maison péninsule, l’un des endroits considérés comme plutôt sûr étant donné l’axe Sud/est de la vague potentielle .
Le landernau n’attendra pas 5h du matin, heure à laquelle la police donne l’alerte. Quelques minutes après minuit tout le monde est au courant que quelque chose risque de se passer..
Rester à l’abri, écouter les flash radio… qu’on essayait de décrypter en tuvaluen. Appel de Gigi à la radio et Kelesoma dans les deux minutes fait un point de la situation, en anglais, pour les palagis. Rester à l’abri encore deux heures et écouter les flashs radio.
La messe spéciale King Tides Festival qui devait être donnée dans chacune des églises a été annulée et chacun prié de communier chez soi.
Levée de l’alerte vers 11h. Dans la maison péninsule, passé 10h on s’était rendormi.
Le lendemain en allant féliciter Pati de sa prestation pendant le chapiteau, elle nous a dit qu’elle avait préparé de l’eau et de la bouffe au cas où l’île tomberait en rade, on s’est dit bon sang mais c’est bien sûr.. noté pour la prochaine fois..
La soirée de clôture de cette première édition du Festival des Grandes Marées, le lundi soir a démarré par deux minutes de silence pour les victimes du tremblement de terre au Chili, auquel il fut largement fait référence dans les speechs des uns et des autres. Buffet, danses, filmage et dodo pour tout le monde. Une surprise de taille pour les membres du comité : l’alcool coule à profusion sans que nous ayons été consulté. Risasi nous confiera que ces agapes liquides ont couté 900 dollars de quoi faire monter les boules et devenir un sujet de discussion à la prochaine réunion de debriefing.
De retour à la maison après tout ça, Elega avait décidé d’adopter deux chatons abandonnés par leur mère dans le jardin. Dans les jours suivants, ils étaient baptisés respectivement King Tides et Tsunami.
Ironie du sort pour finir, les Kind Tides annoncées à 3,28 m n'ont formé cette année que quelques flaques ci ou là. Même Fili dont le borrow pitts en général déborde, avait les pieds au sec. L'explication qui a couru pour ces grandes marées les moins hautes "jamais" observées, un effet collatéral de la vague chilienne..
Et pendant ce temps-là en France, une vague entrait dans les terres, privait 500 000 habitants d'électricité et tuait 50 personnes...
07 / 03 / 10 - 05 : 21
Mercredi 23 Février
Fanny colle des panneaux de photos pour le grand événement de Samedi : notre Ka lofia te Paneta, Allo la Terre, les opérations chapiteaux réalisées depuis 2005 en Europe (et Tahiti) adaptée à Tuvalu.
C’est dans le cadre du Festival des King Tides qui, oui, finalement aura lieu, mais pas sans peine. Et grace à toute l’équipe locale d’Alofa. Je n’en croyais pas mes yeux ce soir à la réunion appelée pour « répéter » de voir que tous, même les préposés à la direction de l’énergie ont répondu présents. Aux réunions du « comité » du festival qui inclut aussi la veille 4 sports traditionnels et quelques démonstrations d’handycraft, les autres membres (chambre de commerce, sports, etc) ont fait une apparition ici ou là, la culture n’a pas montré son nez, l’éducation non plus mais nous a accordé deux rendez vous positifs et concrets. En fait ce sont les membres d’Alofa qui assurent les sports, le fatele, la bouffe, presque tout quoi. Je suis extrêmement fière d’eux et émue. Même Eliala, biodiversité, qui arrivait par l’avion d’aujourd’hui, était là ce soir.
Quelques nuits blanches à m’angoisser des conditions dans lesquelles se prépare l’événement et particulièrement la courte demi heure pour installer les 300 mètres carrés de la manéapa. Mais bon on est à Tuvalu et on verra bien… En attendant on essaie de s’organiser au mieux.
Cette nuit, écrit un pré-texte pour le speech du Ministre de l’Education qui a accepté d’inaugurer l’opération et des annonces radio pour informer un peu plus encore la population.
Un couple de l’unicef australie qui depuis Fiji cherchait une mystérieuse gilliane dont tout le monde leur parlait. Sympathique verre à l’hôtel et échanges sur le climat, la gouvernance mondiale, les études etc etc.
Jenny est arrivée avec son cadreur et preneur de son, une équipe sympathique à première vue, enthousiaste et sitôt dans le bain. On a fait le tour de sa liste de speakers idéale pour leur sujet de 26 min pour France 2. Quelques réactions au press release, pas des masses puisque l’adresse donnée au bas du CP arrive chez fakasoa qui fait suivre à dose homéopathique. Avion supplémentaire requested pour faire venir touristes et journalistes, sans succès.
Fanny elle est arrivée Jeudi dernier après un stop de 24 heures dans le bungalow de L.A. Depuis c’est la course pour tout préparer.
Dimanche 21/2 nuit : installation de l’exposition dans le hall de l’hôtel du gouvernement.
Fanny colle des panneaux de photos pour le grand événement de Samedi : notre Ka lofia te Paneta, Allo la Terre, les opérations chapiteaux réalisées depuis 2005 en Europe (et Tahiti) adaptée à Tuvalu.
C’est dans le cadre du Festival des King Tides qui, oui, finalement aura lieu, mais pas sans peine. Et grace à toute l’équipe locale d’Alofa. Je n’en croyais pas mes yeux ce soir à la réunion appelée pour « répéter » de voir que tous, même les préposés à la direction de l’énergie ont répondu présents. Aux réunions du « comité » du festival qui inclut aussi la veille 4 sports traditionnels et quelques démonstrations d’handycraft, les autres membres (chambre de commerce, sports, etc) ont fait une apparition ici ou là, la culture n’a pas montré son nez, l’éducation non plus mais nous a accordé deux rendez vous positifs et concrets. En fait ce sont les membres d’Alofa qui assurent les sports, le fatele, la bouffe, presque tout quoi. Je suis extrêmement fière d’eux et émue. Même Eliala, biodiversité, qui arrivait par l’avion d’aujourd’hui, était là ce soir.
Quelques nuits blanches à m’angoisser des conditions dans lesquelles se prépare l’événement et particulièrement la courte demi heure pour installer les 300 mètres carrés de la manéapa. Mais bon on est à Tuvalu et on verra bien… En attendant on essaie de s’organiser au mieux.
Cette nuit, écrit un pré-texte pour le speech du Ministre de l’Education qui a accepté d’inaugurer l’opération et des annonces radio pour informer un peu plus encore la population.
Un couple de l’unicef australie qui depuis Fiji cherchait une mystérieuse gilliane dont tout le monde leur parlait. Sympathique verre à l’hôtel et échanges sur le climat, la gouvernance mondiale, les études etc etc.
Jenny est arrivée avec son cadreur et preneur de son, une équipe sympathique à première vue, enthousiaste et sitôt dans le bain. On a fait le tour de sa liste de speakers idéale pour leur sujet de 26 min pour France 2. Quelques réactions au press release, pas des masses puisque l’adresse donnée au bas du CP arrive chez fakasoa qui fait suivre à dose homéopathique. Avion supplémentaire requested pour faire venir touristes et journalistes, sans succès.
Fanny elle est arrivée Jeudi dernier après un stop de 24 heures dans le bungalow de L.A. Depuis c’est la course pour tout préparer.
Dimanche 21/2 nuit : installation de l’exposition dans le hall de l’hôtel du gouvernement.
07 / 03 / 10 - 05 : 16
Ce mercredi 17 février fut moins dense en rencontres mais quand même..
Le déjeuner prévu avec Nala et peut être le PM a en fait eu lieu, avec le PM pour sûr qui m’a dit avoir ajourné la réunion avec ses ministres pour pouvoir nous rejoindre. Arrivée devant le restaurant je vois sortir de son van, Lita puis son époux, l’ambassadeur à NY, celui que je ne porte pas dans mon cœur. Nala quand nous étions encore seules s’est excusée de l’imposer mais le PM partant demain et l’ambassadeur retournant à NY (après 3 mois de vacances) la semaine suivante… et il se disait que ce serait bien que nous nous rencontrions à nouveau. L’ambassadeur a été très talkative s’adressant à moi pour me parler du documentaire de l’UN dans lequel il venait de tourner « je leur ai dit : ce qu’il nous faut c’est de l’argent ». OK, il n’avait pas changé. Semblable à l’image que j’avais de lui et de ce qu’il m’en avait été dit par des média et des organisations à NY. « On a fait aussi un documentaire de 7 mn pour distribuer ». Super ! Sauf que même le PM ne l’avait pas vu. « Et le journaliste vous a demandé ce que vous alliez en faire de l’argent ? » « ben pour l’adaptation, les sea walls, les water tanks… » Parfait ☺… A propos des 1,5°, Apisai comme un enfant suite à sa première expérience de conférence de presse et des journalistes qui le poursuivaient, très fier d’avoir tenu bon jusqu’au bout. Il a des pressions du Japon, maintenant, pour se mettre au pas. Il déjeune avec l’ambassadeur du Pacifique sur le chemin de Palau. J’ai répété mon point de vue. « Il faut tenir sur 1,5°, le monde est à 2°. Des vraies négociations pourraient vous amener à 1,75… Alors que 2 signifiera presque surement en fait 3.. », la fonte de greenland... A l’ambassadeur « vous qui êtes un businessman, les mares de négociation vous connaissez ». Leurs propos à tous les deux témoignaient du fait qu’ils ne croyaient pas encore au sort dont on leur parle. « Il sera toujours temps quand ce sera confirmé ou quand ce sera là.. ». Des sceptiques sont passés par là, le premier étant l’ambassadeur qui n’a cessé à NY de dire qu’« il ne se passe rien à tuvalu ». au point qu’il a été théoriquement recadré. Aujourd’hui il reconnaissait n’avoir jamais vu les éléments déchaînés aussi longtemps.. Il me parlait de la position de Tuvalu sur la déforestation à laquelle je n’ai rien compris.
Avant mon départ, toutefois, il faut que nous recadrions nous aussi les choses et ancrions dans les esprits des dirigeants, présents et à venir, après les élections de septembre, comme dans le public, l’extrême nécessité d’agir. Invitée ce week end dans la maison que viennent de se faire construire les ambassadeurs sur le petit îlot à côté d’Amatuku. Lita m’avait parlé de ce bout de terre qu’elle espérait bien obtenir en échange d’argent que lui devait un mec de funafuti. A Tuvalu on n’est propriétaire de la terre que si vos ancêtres sont nés dessus. Les ventes à des outer iliens sont extrêmement rares. Dans ce cas, parce qu’il y avait dette elle a pu récupérer un bout de rêve. Par curiosité oui, j’irai bien faire un saut, (elle dit : «si t’es occupé on fait l’aller retour ».)
Réunion festival ensuite, où il a fallu rajouter des chaises. La vingtaine théoriquement du comité n’étaient pas au complet mais davantage que les autres jours. Aujourd’hui, y’avait le national council of women (et la sœur de ma voisine) et le kaupule, une adhérente. D’ailleurs, puisque j’avais dit qu’il fallait des tuvaluens pour la soirée d’ouverture, on a décidé à l’unanimité que ce sont ces deux femmes, Peitala et Taiani, qui ensemble, because timidité, joueront les hosts.
Foncé ensuite au National council, la boutique artisanat, pour m’assurer que Pula, la maîtresse des lieux, autorisait son assistante à trouver, en son absence- elle part demain- 8 femmes pour remplacer la session artisanat prévue par l’officier culturel… No problem.
Blabla avec Melton ensuite, autour des tapis vendus à Copenhague et… de son amoureuse. Les vents étaient tellement violents que j’avais du mal à tenir debout et craignait que ma mob ne perde sa béquilles.
Au Fusi où j’achetais du Nutella pour Fanny qui atterrit demain, rencontré le Français de la SPC et son collègue et un tas de tuvaluennes pas encore vues… sauf la douanière de plus en plus sympathique qui m’a indiqué où se trouvait désormais la boulangerie artisanale depuis que leur petit emplacement a été détruit pour faire place au trou immense où sera érigé le marché. A la maison, un bateau de pêche revenait avec une demi douzaine de poissons longs comme un petit bras. Avec Sania venue voir le résultat de la pêche, plaisanté un peu sur le fait qu’elle n’était pas venue à la réunion et du coup j’ai culpabilisé de ne pas être allée voir la patronne du projet GEF sur les tortues, ma vieille amie Siuila, une instit et j’ai enfourché la bike pour aller l’informer du Festival. Et plus.
Sur le chemin du retour arrêt chez Grace que j’avais vue en voiture avec son mari, Léota à qui je veux aussi expliquer Our Planet under water et mon souhait de leur participation. Il était retourné à Amatuku mais sera là vendredi après midi. En face deux petites filles m’interpellent, l’une d’entre elles est la fille de Marica, la consule de France qui faisait sa lessive dans la maison de son frère Albert… Impossible de faire l’impasse. Là se trouvait aussi le père, l’ancien ministre de l’éducation, un soutien de longue date. J’ai refusé la chaise. Vraiment envie de rentrer..
Internet du mercredi soir : What’s happening in the Pacific publie un court article, après avoir il y a quelques jours publié l’intégralité du press release. Cette fois quelques lignes avec citation de Fong qui 1-donne les mauvaises dates, 2-parle uniquement des débats, 3-to bring awareness sur Tuvalu et le climat mais pas un mot sur la culture ou les sports. Rageant !
Back to fagogo editing ! Réunion à 9 h demain du jour car celle du jour n’a pas suffi à passer en revue l’ordre prévu. Après c’est l’avion avec l’arrivée de Fanny et le départ de Nala, Apisai, Anare, Giorgio (qui doit me rendre le dvd et me donner sa carte) ET Solomone que je devrais reconnaître je pense bien qu’on se soit vus une seule fois y a 4 ans. Aujourd’hui chez Siuila dont le fils tient un motel au bout de la piste d’atterrissage, est entré le seul client des 3 chambres offertes, je l’ai vu de profil, ç’aurait pu être ça. D’autant que Siuila m’a dit qu’il repartait demain parce qu’il n’a pas pu aller à Vaitupu. Qui que ce fut, le mec a attendu toute notre conversation puisque nous étions assise devant sa chambre.
Le déjeuner prévu avec Nala et peut être le PM a en fait eu lieu, avec le PM pour sûr qui m’a dit avoir ajourné la réunion avec ses ministres pour pouvoir nous rejoindre. Arrivée devant le restaurant je vois sortir de son van, Lita puis son époux, l’ambassadeur à NY, celui que je ne porte pas dans mon cœur. Nala quand nous étions encore seules s’est excusée de l’imposer mais le PM partant demain et l’ambassadeur retournant à NY (après 3 mois de vacances) la semaine suivante… et il se disait que ce serait bien que nous nous rencontrions à nouveau. L’ambassadeur a été très talkative s’adressant à moi pour me parler du documentaire de l’UN dans lequel il venait de tourner « je leur ai dit : ce qu’il nous faut c’est de l’argent ». OK, il n’avait pas changé. Semblable à l’image que j’avais de lui et de ce qu’il m’en avait été dit par des média et des organisations à NY. « On a fait aussi un documentaire de 7 mn pour distribuer ». Super ! Sauf que même le PM ne l’avait pas vu. « Et le journaliste vous a demandé ce que vous alliez en faire de l’argent ? » « ben pour l’adaptation, les sea walls, les water tanks… » Parfait ☺… A propos des 1,5°, Apisai comme un enfant suite à sa première expérience de conférence de presse et des journalistes qui le poursuivaient, très fier d’avoir tenu bon jusqu’au bout. Il a des pressions du Japon, maintenant, pour se mettre au pas. Il déjeune avec l’ambassadeur du Pacifique sur le chemin de Palau. J’ai répété mon point de vue. « Il faut tenir sur 1,5°, le monde est à 2°. Des vraies négociations pourraient vous amener à 1,75… Alors que 2 signifiera presque surement en fait 3.. », la fonte de greenland... A l’ambassadeur « vous qui êtes un businessman, les mares de négociation vous connaissez ». Leurs propos à tous les deux témoignaient du fait qu’ils ne croyaient pas encore au sort dont on leur parle. « Il sera toujours temps quand ce sera confirmé ou quand ce sera là.. ». Des sceptiques sont passés par là, le premier étant l’ambassadeur qui n’a cessé à NY de dire qu’« il ne se passe rien à tuvalu ». au point qu’il a été théoriquement recadré. Aujourd’hui il reconnaissait n’avoir jamais vu les éléments déchaînés aussi longtemps.. Il me parlait de la position de Tuvalu sur la déforestation à laquelle je n’ai rien compris.
Avant mon départ, toutefois, il faut que nous recadrions nous aussi les choses et ancrions dans les esprits des dirigeants, présents et à venir, après les élections de septembre, comme dans le public, l’extrême nécessité d’agir. Invitée ce week end dans la maison que viennent de se faire construire les ambassadeurs sur le petit îlot à côté d’Amatuku. Lita m’avait parlé de ce bout de terre qu’elle espérait bien obtenir en échange d’argent que lui devait un mec de funafuti. A Tuvalu on n’est propriétaire de la terre que si vos ancêtres sont nés dessus. Les ventes à des outer iliens sont extrêmement rares. Dans ce cas, parce qu’il y avait dette elle a pu récupérer un bout de rêve. Par curiosité oui, j’irai bien faire un saut, (elle dit : «si t’es occupé on fait l’aller retour ».)
Réunion festival ensuite, où il a fallu rajouter des chaises. La vingtaine théoriquement du comité n’étaient pas au complet mais davantage que les autres jours. Aujourd’hui, y’avait le national council of women (et la sœur de ma voisine) et le kaupule, une adhérente. D’ailleurs, puisque j’avais dit qu’il fallait des tuvaluens pour la soirée d’ouverture, on a décidé à l’unanimité que ce sont ces deux femmes, Peitala et Taiani, qui ensemble, because timidité, joueront les hosts.
Foncé ensuite au National council, la boutique artisanat, pour m’assurer que Pula, la maîtresse des lieux, autorisait son assistante à trouver, en son absence- elle part demain- 8 femmes pour remplacer la session artisanat prévue par l’officier culturel… No problem.
Blabla avec Melton ensuite, autour des tapis vendus à Copenhague et… de son amoureuse. Les vents étaient tellement violents que j’avais du mal à tenir debout et craignait que ma mob ne perde sa béquilles.
Au Fusi où j’achetais du Nutella pour Fanny qui atterrit demain, rencontré le Français de la SPC et son collègue et un tas de tuvaluennes pas encore vues… sauf la douanière de plus en plus sympathique qui m’a indiqué où se trouvait désormais la boulangerie artisanale depuis que leur petit emplacement a été détruit pour faire place au trou immense où sera érigé le marché. A la maison, un bateau de pêche revenait avec une demi douzaine de poissons longs comme un petit bras. Avec Sania venue voir le résultat de la pêche, plaisanté un peu sur le fait qu’elle n’était pas venue à la réunion et du coup j’ai culpabilisé de ne pas être allée voir la patronne du projet GEF sur les tortues, ma vieille amie Siuila, une instit et j’ai enfourché la bike pour aller l’informer du Festival. Et plus.
Sur le chemin du retour arrêt chez Grace que j’avais vue en voiture avec son mari, Léota à qui je veux aussi expliquer Our Planet under water et mon souhait de leur participation. Il était retourné à Amatuku mais sera là vendredi après midi. En face deux petites filles m’interpellent, l’une d’entre elles est la fille de Marica, la consule de France qui faisait sa lessive dans la maison de son frère Albert… Impossible de faire l’impasse. Là se trouvait aussi le père, l’ancien ministre de l’éducation, un soutien de longue date. J’ai refusé la chaise. Vraiment envie de rentrer..
Internet du mercredi soir : What’s happening in the Pacific publie un court article, après avoir il y a quelques jours publié l’intégralité du press release. Cette fois quelques lignes avec citation de Fong qui 1-donne les mauvaises dates, 2-parle uniquement des débats, 3-to bring awareness sur Tuvalu et le climat mais pas un mot sur la culture ou les sports. Rageant !
Back to fagogo editing ! Réunion à 9 h demain du jour car celle du jour n’a pas suffi à passer en revue l’ordre prévu. Après c’est l’avion avec l’arrivée de Fanny et le départ de Nala, Apisai, Anare, Giorgio (qui doit me rendre le dvd et me donner sa carte) ET Solomone que je devrais reconnaître je pense bien qu’on se soit vus une seule fois y a 4 ans. Aujourd’hui chez Siuila dont le fils tient un motel au bout de la piste d’atterrissage, est entré le seul client des 3 chambres offertes, je l’ai vu de profil, ç’aurait pu être ça. D’autant que Siuila m’a dit qu’il repartait demain parce qu’il n’a pas pu aller à Vaitupu. Qui que ce fut, le mec a attendu toute notre conversation puisque nous étions assise devant sa chambre.
07 / 03 / 10 - 05 : 13
Mardi 16 février 2010 supposément
Retrouvé ces pages perdues parmi les documents non classés d’un paquet de jours furieusement busy, moyenne de sommeil sur la semaine : 30 heures max. Ecrites sans doute le Mardi 16/2. 2 jours avant l’arrivée de Fanny.
Un court moment volé avant de lever le camp à nouveau pour le diner avec le ministre des home affairs et une partie de ses troupes au Halavai. Je ne sais pas comment ils m’auraient prévenue si je n’avais pas mis les pieds au building du gouvernement ce matin. Croisé Paama, une vieille connaissance et adhérente, assistante de Willy, le ministre, un ami et aussi notre propriétaire croisé à plusieurs reprises sans que jamais nous ne trouvions le temps d’aborder le sujet du Festival. Il faut dire aussi que lui et Seinati son épouse viennent de rentrer de Vaitupu et n’étaient pas sur l’ile capitale depuis mon arrivée. Non je ne culpabiliserai pas de n’avoir pas passé la tête dans son bureau dès son arrivée. Sur le festival il n’a pas joué franc jeu. Le premier informé par email, ses réponses, toujours étonnement rapides, ne faisaient pas avancer le schmilblik, à tel point que pour les demandes de fond, nous avons dû présenter la lettre de soutien globale du premier ministre puisque nous n’avions pas la sienne. Depuis mon arrivée je me suis concentrée sur les urgences, de la maison et des réunions à tenir, des gens à voir absolument et rapidement. Les importants de l’association et quelques ministres, dont le premier. Ceci dit, peût-etre qu’il veut mettre ses services à disposition pour pallier l’absence de l’officier culturel… Faut sans doute pas rêver.
Update : en fait diner à 15 dont le ministre et Seinati son épouse, l’assistante personnelle, le secrétaire permanent (un du Fagogo), 2 indiens qui venaient de débarquer de Fidji (ils vendent des matériaux de construction : « vous ne pouvez pas trouver un moyen de faire des rouleaux isolants à partir des déchets plastiques ici ? » « Pas du tout notre partie ». Tant pis j’aurais essayé… Et une petite dizaine d’institutrices de Nanumea qui attendaient le bateau après avoir passé une semaine en réunion nationale sur la capitale. Après avoir espéré qu’elles pourraient participer à notre festival la semaine prochaine, elles ont réalisé qu’elles seraient sans doute reparties. Elles aimeraient que nous enregistrions l’itinéraire « our planet/Ka paneta » pour leurs cours sur les changements climatiques. Elles repartiront bien sûr avec des BD. L’une d’entre elles loge chez notre VP. Et, juste en face du bureau d’Alpha où se trouvent les boîtes de BD fraichement imprimées à Fiji sur papier écolabellisé et transportées jusqu’à Tuvalu par des marins tuvaluens.
Ce matin, avant l’avion, au bulding du gouvernement j’allais spécifiquement voir Falesa, le ministre de l’éducation, pour lui expliquer ce qu’était le festival et lui demander s’il pouvait en faire l’ouverture. La réponse est oui, je dois lui apporter un petit texte qu’il fera traduire en Tuvaluen. Passé la tête chez Niko des fisheries « acting » pour Sam. Approfondi un peu avec lui ce qu’ils peuvent assurer en matos pour la mission avec Sandrine. Pour le bateau qui devrait être réparé incessamment, (un ingénieur japonais a reporté son retour pour pouvoir procéder aux réparations quand les pièces seront arrivées, sans doute dans le prochain cargo incessant aussi) il l’a bloqué pour tout le mois de mai quand j’ai dit « du 6 au 22 ». Un tas d’autres infos que je développerai avec Sandrine qui, agacée que je lui demande de nous faire passer les mails prévus avec des gens d’ici dans la mesure où je les croise et les tiens au courant, m’envoie son projet pour Fumiko en français.. Comme si j’avais le temps de traduire une lettre formelle à une organisation comme JACA et comme si j’avais les connaissances techniques pour traduire certains termes spécifiques. Anyway ce n’est qu’un bref moment de frustration de la journée qui fut, l’un dans l’autre, très smooth et riche en rencontres et « lobbying/missionnaire ».
2 épisodes assez typiques du Tuvaluan way of life. En entrant dans l’immeuble ce matin, croisé Kilifi, « where are you going ? ». Kilifi est un des responsables de l’environnement qui a participé à une rencontre du comité, le jour de mon arrivée. Depuis pour la partie awareness adulte, il a pondu une liste de personnalités qui pourraient faire un speech puis « faites comme vous voulez… j’ai pas le temps » mais pas un instant, il n’avait prévenu qu’il partait lui aussi, comme je l’écris à Jocelyn, de New Zealand qui nous souhaitait bonne chance et me passait un message pour Kalisi.
Puis au Département de l’éducation, avant de voir le ministre, je passe un nez pour voir Katalina, responsable du département, très amicale et très positive. Mais qui n’a rien fait pour faire avancer le schmilblick et n’a participé à aucune réunion du comité. Je voulais m’assurer de l’ heure de réunion avec Fanny, comme nous en avions parlé y’a une semaine or so. « Katalina est là ? » « She’s on leave », en vacances quoi…. J’irai la voir chez elle, ou plutôt Fanny le fera. Elle est à L.A. dans le bungalow bleu pervenche, embarque bientôt pour Fiji puis dans la foulée Tuvalu. Encore que Kelesoma ou Tupu ou l’une des 15 personnes avec qui j’ai discuté aujourd’hui, m’ont foutu un peu les jetons « et si l’avion a du retard ? »… Je me rassure puisque c’est Air Pacific qui assure les 3 liaisons.
Croisé aussi Solofa a plusieurs reprises, le PM, vu descendre les ministres des finances et de l’énergie (malheureusement il n’y a même pas énergie dans son titre à rallonge)
Un palagi qui aurait pu être Ian, un seul, dans l’avion de ce matin. Quelques taiwanais ou chinois ou japonais. Vu frida qui elle aussi s’est mise « on leave », melton, toujours sur le pont et sera demain à la réunion. Lui ai touché un mot du mail du Sénateur de Tahiti qui envisage une opération en mai ou juin avec 3 tuvaluens. A l’une des femmes qui vendent des colliers au départ de l’avion, j’ai reparlé de la possibilité du samedi. « T’es de quelle île ? » « Tu me l’a déjà demandé. Nanumea.. » Ah oui c’est vrai, ça m’avait déçue car Nanumea on a déjà.. Puis j’ai attendu un peu Cat, Kaio et Fang pour le déjeuner fait pour rassurer cette dernière qui se sent un peu seule depuis que le patron du tourisme est parti à un mariage en NZ.
L’étudiante hollandaise arrivée la semaine dernière, pour 3 mois ici, passait, passagère d’une mob conduite par une jeune tuvaluenne. « t’as trouvé une chambre ? ».. « Oui elle est chez moi ? Bonjour Gilliane, on n’a jamais eu l’occasion de se rencontrer. I’m xxx un nom que j’ai aussitôt oublié et un visage que je ne reconnaîtrais sûrement pas. Le tout c’est de sourire à tout le monde. « mais comment tu connais mon nom si on ne se connaît pas ? ». « Mais, tout le monde te connaît… ». Amusant et sympathique.
Longue discussion sur le Festival avec Kelesoma et le japonais dont je ne retiens jamais le nom non plus depuis plus d’un an que je le connais. Dans un mail répondant au press release, Kelesoma disait n’être pas au courant.
Avant l’avion, dans le hall de l’hôtel, Anare et Giorgio du fonds italien. Anare lisait.. notre newsletter qu’il avait imprimé et Giorgio s’est levé « j’ai vu un petit bout de votre film sur internet, comment se le procurer ? » « Je vous déposerai une copie que vous pourrez lire ici, après j’en ai besoin, et une BD, qui n’existe d’ailleurs pas en italien peut être que vous pourriez… ». Il m’a semblé qu’il était ému et très content. Je suis repassée après le lunch, me demandant si je pouvais laisser à la réception une copie du film sans risque de la voir disparaître. Anare était encore dans les fauteuils attendant que le ménage de sa chambre soit terminé. Il lui donnera bien sûr et regardera lui aussi le dvd qu’il n’est pas sûr d’avoir vu.
Bizarre que Solomone ne soit nulle part où je suis. Je croise tout le monde mille fois, les 2 palagis experts solaires que piggarep paie sans doute et avec qui je n’ai rien échangé depuis leur arrivée, même pas bonjour.
Passé aussi à la météo pour m’assurer qu’Hilia était d’accord pour parler de la responsabilité humaine sur le climat tant globale que locale. Elle le disait à merveille dans le film. Elle est OK pour en parler aux enfants. Elle commençait à imaginer sa participation. « Ca peut être un power point ? » « Bien sûr. On se fera une réunion tous ensemble pour voir le parcours des enfants » « Oui il faut répéter », dit elle. C’est super. J’ai emporté le calendrier que Tami avait commandé (elle est passé à la maison dimanche alors que je partais pour retrouver Cat et Kaio voir si je l’avais). Déposé chez elle à l’heure de la sieste ou presque, elle, tami, elle s’entraînait au karakoe.
A deux pas, déposé chez Nala les photos et le dvd du pique-nique à Tepuka. « Comment on fait pour les tapis, je les dépose où ? » « Bein aux Home Affairs, je dine avec le service ce soir. » « Et nous on peut déjeuner demain, avec le PM ? » « Euh Nala t’es sûre, vous partez jeudi et revenez la semaine prochaine… Attendons que Fanny et Sarah soient là… Vous avez d’autres choses à faire… OK, demain 12h30. »
Chez Tango, Taukiei était malade, c’était marqué sur le tableau, annie, la boss, est à Fidji et Tomu ailleurs qu’au bureau. Pas poussé la porte de la maison d’à coté, TUFHA où je voulais voir Emily pour lui reparler du festival puisque le tourisme n’a pas obtenu de réponse. Mais Sue y tenait une workshop de diétitique, de fitness quoi. Bien sûr elle m’a invitée et je ne voulais pas me retrouver coincée pendant 2 heures comme souvent quand je dis oui.
Rentrée à la maison à une heure plus que raisonnable, à 4h, le temps d’avancer de quelques secondes sur le montage de Fagogo, où y’a aucune urgence, il vaudrait mieux que je finalise le fashion show dont on a besoin la semaine prochaine, mais bon c’est un de mes rares privilèges : choisir.
Il est maintenant 6 heures, le dîner est à 6h30. Douche, chemise sans trou (ressorti aujourd’hui une des 2 chemises qui m’accompagnent depuis mon premier voyage tuvaluen, mes préférées tellement réparées qu’elles ne sont vraiment plus portables, sauf à Tuvalu et encore)..
J’emporte des papiers ? Je me suis rendu compte ces derniers jours et particulièrement aujourd’hui où rencontrant tant de gens, que bien que j’aie toujours dans mon sac en coton mon gros livre de note, je ne le sors jamais plus. C’est faire bien trop confiance à ma mémoire. D’ailleurs elle me fait défaut à l’instant même car je ne me souviens plus de la foultitude de détails de cette journée que je voulais noter.
Ah oui, y’a eu la rencontre avec Paulson dans l’escalier. Apisai s’était arrêté 2 secondes avec lui sur le chemin de son bureau. Api, comme d’hab, m’accueille d’une tape sur l’épaule « elei ? » ca va ?. Un peu gênée car Paulson est un de ceux que je n’ai pas pris la peine encore d’aller voir. Il est le secrétaire permanent à l’énergie. « j’irai te voir un de ces jours, maintenant que tu es moins occupé avec la workshop solaire ». Quand je le peux je suis diplomate. Je savais que tout TEC et le département de l’énergie participait à cet atelier depuis une semaine et que tous attendaient un répit des éléments pour le poursuivre sur l’île ou les fonds italiens ont permis d’installer du solaire pour l’école. La nouvelle du jour, c’est que tous les visiteurs, Anare, Giorgio, les 2 autres Palagis croisés et Solomone le tongien installé chez sprep à Samoa repartent demain sans attendre le voyage. Anyway Paulson, lui n’y avait pas vraiment mis les pieds. « qu’est ce que tu penses de mélanger solaire et vent ? » « tu ajoutes la biomasse sur ta liste et t’es bon. La seule solution est un mélange de technologies » Il m’a parlé de la « vision » de son ministre d’arriver à l’indépendance énergétique en 2020. Bien sûr à nos différentes présentations au conseil des ministres et en rendez vous plus personnels, Small is Beautiful a été présenté et son objectif aussi. Et c’est génial que ça se soit à ce point imprimé dans le subconscient de Kausea pour devenir sa vision. « Super, il vous faudra tout ça et beaucoup d’apprentissage ». « Oui votre biodiesel marche super, pour les bateaux inter islands ca va nous sauver mais on m’a parlé de jatropha » « pourquoi tu voudrais utiliser autre chose que ce que vous avez chez vous, en plus le meilleur produit de base pour du diesel, Gilles est le spécialiste de ça aussi. Il t’en reparlera. » Il se passe en fait ce que je redoutais depuis des années, nous avons entrouvert leurs yeux à autre chose et du coup ils écoutent tous ce que tout le monde leur dit, bon ou mauvais. Et faut chaque année, derrière, rattraper les coups. Mais mieux vaut ça que l’inverse.
Les pall mall menthol : depuis quelques années je fume des marlboro menthol, écoeurée par le gout des cigarettes (mais pas assez convaincue encore pour arrêter, à nouveau). Impossible d’en trouver à Tuvalu bien sûr, et c’était impossible jusqu’à présent bien sûr d’en trouver à Tuvalu. Alors que j’ai demandé à tous ceux qui arrivent ces prochains 15 jours de m’en apporter, en 2 jours, j’ai vu 3 personnes en fumer : Kaio qui nous assiste, Melton notre secrétaire général qui en avait une sur son bureau et je ne sais plus qui. Au moins 3 boutiques en vendent désormais. Aurais-je lancé une mode. Pour les anti-fumeurs, sachez aussi que toutes ces années, j’ai poussé mes amis à arrêter de fumer. 3 ont essayé, 1 tient bon depuis 3 ans. Et à chaque fois que j’ai une cigarette devant un jeune, j’explique qu’il ne faut jamais commencer, que c’est mortel et qu’en plus ça ne provoque aucun vrai plaisir. J’ai même ajouté l’autre jour en m’en mordant la langue aussitôt que au moins l’alcool provoquait quelques vapeurs.
Retrouvé ces pages perdues parmi les documents non classés d’un paquet de jours furieusement busy, moyenne de sommeil sur la semaine : 30 heures max. Ecrites sans doute le Mardi 16/2. 2 jours avant l’arrivée de Fanny.
Un court moment volé avant de lever le camp à nouveau pour le diner avec le ministre des home affairs et une partie de ses troupes au Halavai. Je ne sais pas comment ils m’auraient prévenue si je n’avais pas mis les pieds au building du gouvernement ce matin. Croisé Paama, une vieille connaissance et adhérente, assistante de Willy, le ministre, un ami et aussi notre propriétaire croisé à plusieurs reprises sans que jamais nous ne trouvions le temps d’aborder le sujet du Festival. Il faut dire aussi que lui et Seinati son épouse viennent de rentrer de Vaitupu et n’étaient pas sur l’ile capitale depuis mon arrivée. Non je ne culpabiliserai pas de n’avoir pas passé la tête dans son bureau dès son arrivée. Sur le festival il n’a pas joué franc jeu. Le premier informé par email, ses réponses, toujours étonnement rapides, ne faisaient pas avancer le schmilblik, à tel point que pour les demandes de fond, nous avons dû présenter la lettre de soutien globale du premier ministre puisque nous n’avions pas la sienne. Depuis mon arrivée je me suis concentrée sur les urgences, de la maison et des réunions à tenir, des gens à voir absolument et rapidement. Les importants de l’association et quelques ministres, dont le premier. Ceci dit, peût-etre qu’il veut mettre ses services à disposition pour pallier l’absence de l’officier culturel… Faut sans doute pas rêver.
Update : en fait diner à 15 dont le ministre et Seinati son épouse, l’assistante personnelle, le secrétaire permanent (un du Fagogo), 2 indiens qui venaient de débarquer de Fidji (ils vendent des matériaux de construction : « vous ne pouvez pas trouver un moyen de faire des rouleaux isolants à partir des déchets plastiques ici ? » « Pas du tout notre partie ». Tant pis j’aurais essayé… Et une petite dizaine d’institutrices de Nanumea qui attendaient le bateau après avoir passé une semaine en réunion nationale sur la capitale. Après avoir espéré qu’elles pourraient participer à notre festival la semaine prochaine, elles ont réalisé qu’elles seraient sans doute reparties. Elles aimeraient que nous enregistrions l’itinéraire « our planet/Ka paneta » pour leurs cours sur les changements climatiques. Elles repartiront bien sûr avec des BD. L’une d’entre elles loge chez notre VP. Et, juste en face du bureau d’Alpha où se trouvent les boîtes de BD fraichement imprimées à Fiji sur papier écolabellisé et transportées jusqu’à Tuvalu par des marins tuvaluens.
Ce matin, avant l’avion, au bulding du gouvernement j’allais spécifiquement voir Falesa, le ministre de l’éducation, pour lui expliquer ce qu’était le festival et lui demander s’il pouvait en faire l’ouverture. La réponse est oui, je dois lui apporter un petit texte qu’il fera traduire en Tuvaluen. Passé la tête chez Niko des fisheries « acting » pour Sam. Approfondi un peu avec lui ce qu’ils peuvent assurer en matos pour la mission avec Sandrine. Pour le bateau qui devrait être réparé incessamment, (un ingénieur japonais a reporté son retour pour pouvoir procéder aux réparations quand les pièces seront arrivées, sans doute dans le prochain cargo incessant aussi) il l’a bloqué pour tout le mois de mai quand j’ai dit « du 6 au 22 ». Un tas d’autres infos que je développerai avec Sandrine qui, agacée que je lui demande de nous faire passer les mails prévus avec des gens d’ici dans la mesure où je les croise et les tiens au courant, m’envoie son projet pour Fumiko en français.. Comme si j’avais le temps de traduire une lettre formelle à une organisation comme JACA et comme si j’avais les connaissances techniques pour traduire certains termes spécifiques. Anyway ce n’est qu’un bref moment de frustration de la journée qui fut, l’un dans l’autre, très smooth et riche en rencontres et « lobbying/missionnaire ».
2 épisodes assez typiques du Tuvaluan way of life. En entrant dans l’immeuble ce matin, croisé Kilifi, « where are you going ? ». Kilifi est un des responsables de l’environnement qui a participé à une rencontre du comité, le jour de mon arrivée. Depuis pour la partie awareness adulte, il a pondu une liste de personnalités qui pourraient faire un speech puis « faites comme vous voulez… j’ai pas le temps » mais pas un instant, il n’avait prévenu qu’il partait lui aussi, comme je l’écris à Jocelyn, de New Zealand qui nous souhaitait bonne chance et me passait un message pour Kalisi.
Puis au Département de l’éducation, avant de voir le ministre, je passe un nez pour voir Katalina, responsable du département, très amicale et très positive. Mais qui n’a rien fait pour faire avancer le schmilblick et n’a participé à aucune réunion du comité. Je voulais m’assurer de l’ heure de réunion avec Fanny, comme nous en avions parlé y’a une semaine or so. « Katalina est là ? » « She’s on leave », en vacances quoi…. J’irai la voir chez elle, ou plutôt Fanny le fera. Elle est à L.A. dans le bungalow bleu pervenche, embarque bientôt pour Fiji puis dans la foulée Tuvalu. Encore que Kelesoma ou Tupu ou l’une des 15 personnes avec qui j’ai discuté aujourd’hui, m’ont foutu un peu les jetons « et si l’avion a du retard ? »… Je me rassure puisque c’est Air Pacific qui assure les 3 liaisons.
Croisé aussi Solofa a plusieurs reprises, le PM, vu descendre les ministres des finances et de l’énergie (malheureusement il n’y a même pas énergie dans son titre à rallonge)
Un palagi qui aurait pu être Ian, un seul, dans l’avion de ce matin. Quelques taiwanais ou chinois ou japonais. Vu frida qui elle aussi s’est mise « on leave », melton, toujours sur le pont et sera demain à la réunion. Lui ai touché un mot du mail du Sénateur de Tahiti qui envisage une opération en mai ou juin avec 3 tuvaluens. A l’une des femmes qui vendent des colliers au départ de l’avion, j’ai reparlé de la possibilité du samedi. « T’es de quelle île ? » « Tu me l’a déjà demandé. Nanumea.. » Ah oui c’est vrai, ça m’avait déçue car Nanumea on a déjà.. Puis j’ai attendu un peu Cat, Kaio et Fang pour le déjeuner fait pour rassurer cette dernière qui se sent un peu seule depuis que le patron du tourisme est parti à un mariage en NZ.
L’étudiante hollandaise arrivée la semaine dernière, pour 3 mois ici, passait, passagère d’une mob conduite par une jeune tuvaluenne. « t’as trouvé une chambre ? ».. « Oui elle est chez moi ? Bonjour Gilliane, on n’a jamais eu l’occasion de se rencontrer. I’m xxx un nom que j’ai aussitôt oublié et un visage que je ne reconnaîtrais sûrement pas. Le tout c’est de sourire à tout le monde. « mais comment tu connais mon nom si on ne se connaît pas ? ». « Mais, tout le monde te connaît… ». Amusant et sympathique.
Longue discussion sur le Festival avec Kelesoma et le japonais dont je ne retiens jamais le nom non plus depuis plus d’un an que je le connais. Dans un mail répondant au press release, Kelesoma disait n’être pas au courant.
Avant l’avion, dans le hall de l’hôtel, Anare et Giorgio du fonds italien. Anare lisait.. notre newsletter qu’il avait imprimé et Giorgio s’est levé « j’ai vu un petit bout de votre film sur internet, comment se le procurer ? » « Je vous déposerai une copie que vous pourrez lire ici, après j’en ai besoin, et une BD, qui n’existe d’ailleurs pas en italien peut être que vous pourriez… ». Il m’a semblé qu’il était ému et très content. Je suis repassée après le lunch, me demandant si je pouvais laisser à la réception une copie du film sans risque de la voir disparaître. Anare était encore dans les fauteuils attendant que le ménage de sa chambre soit terminé. Il lui donnera bien sûr et regardera lui aussi le dvd qu’il n’est pas sûr d’avoir vu.
Bizarre que Solomone ne soit nulle part où je suis. Je croise tout le monde mille fois, les 2 palagis experts solaires que piggarep paie sans doute et avec qui je n’ai rien échangé depuis leur arrivée, même pas bonjour.
Passé aussi à la météo pour m’assurer qu’Hilia était d’accord pour parler de la responsabilité humaine sur le climat tant globale que locale. Elle le disait à merveille dans le film. Elle est OK pour en parler aux enfants. Elle commençait à imaginer sa participation. « Ca peut être un power point ? » « Bien sûr. On se fera une réunion tous ensemble pour voir le parcours des enfants » « Oui il faut répéter », dit elle. C’est super. J’ai emporté le calendrier que Tami avait commandé (elle est passé à la maison dimanche alors que je partais pour retrouver Cat et Kaio voir si je l’avais). Déposé chez elle à l’heure de la sieste ou presque, elle, tami, elle s’entraînait au karakoe.
A deux pas, déposé chez Nala les photos et le dvd du pique-nique à Tepuka. « Comment on fait pour les tapis, je les dépose où ? » « Bein aux Home Affairs, je dine avec le service ce soir. » « Et nous on peut déjeuner demain, avec le PM ? » « Euh Nala t’es sûre, vous partez jeudi et revenez la semaine prochaine… Attendons que Fanny et Sarah soient là… Vous avez d’autres choses à faire… OK, demain 12h30. »
Chez Tango, Taukiei était malade, c’était marqué sur le tableau, annie, la boss, est à Fidji et Tomu ailleurs qu’au bureau. Pas poussé la porte de la maison d’à coté, TUFHA où je voulais voir Emily pour lui reparler du festival puisque le tourisme n’a pas obtenu de réponse. Mais Sue y tenait une workshop de diétitique, de fitness quoi. Bien sûr elle m’a invitée et je ne voulais pas me retrouver coincée pendant 2 heures comme souvent quand je dis oui.
Rentrée à la maison à une heure plus que raisonnable, à 4h, le temps d’avancer de quelques secondes sur le montage de Fagogo, où y’a aucune urgence, il vaudrait mieux que je finalise le fashion show dont on a besoin la semaine prochaine, mais bon c’est un de mes rares privilèges : choisir.
Il est maintenant 6 heures, le dîner est à 6h30. Douche, chemise sans trou (ressorti aujourd’hui une des 2 chemises qui m’accompagnent depuis mon premier voyage tuvaluen, mes préférées tellement réparées qu’elles ne sont vraiment plus portables, sauf à Tuvalu et encore)..
J’emporte des papiers ? Je me suis rendu compte ces derniers jours et particulièrement aujourd’hui où rencontrant tant de gens, que bien que j’aie toujours dans mon sac en coton mon gros livre de note, je ne le sors jamais plus. C’est faire bien trop confiance à ma mémoire. D’ailleurs elle me fait défaut à l’instant même car je ne me souviens plus de la foultitude de détails de cette journée que je voulais noter.
Ah oui, y’a eu la rencontre avec Paulson dans l’escalier. Apisai s’était arrêté 2 secondes avec lui sur le chemin de son bureau. Api, comme d’hab, m’accueille d’une tape sur l’épaule « elei ? » ca va ?. Un peu gênée car Paulson est un de ceux que je n’ai pas pris la peine encore d’aller voir. Il est le secrétaire permanent à l’énergie. « j’irai te voir un de ces jours, maintenant que tu es moins occupé avec la workshop solaire ». Quand je le peux je suis diplomate. Je savais que tout TEC et le département de l’énergie participait à cet atelier depuis une semaine et que tous attendaient un répit des éléments pour le poursuivre sur l’île ou les fonds italiens ont permis d’installer du solaire pour l’école. La nouvelle du jour, c’est que tous les visiteurs, Anare, Giorgio, les 2 autres Palagis croisés et Solomone le tongien installé chez sprep à Samoa repartent demain sans attendre le voyage. Anyway Paulson, lui n’y avait pas vraiment mis les pieds. « qu’est ce que tu penses de mélanger solaire et vent ? » « tu ajoutes la biomasse sur ta liste et t’es bon. La seule solution est un mélange de technologies » Il m’a parlé de la « vision » de son ministre d’arriver à l’indépendance énergétique en 2020. Bien sûr à nos différentes présentations au conseil des ministres et en rendez vous plus personnels, Small is Beautiful a été présenté et son objectif aussi. Et c’est génial que ça se soit à ce point imprimé dans le subconscient de Kausea pour devenir sa vision. « Super, il vous faudra tout ça et beaucoup d’apprentissage ». « Oui votre biodiesel marche super, pour les bateaux inter islands ca va nous sauver mais on m’a parlé de jatropha » « pourquoi tu voudrais utiliser autre chose que ce que vous avez chez vous, en plus le meilleur produit de base pour du diesel, Gilles est le spécialiste de ça aussi. Il t’en reparlera. » Il se passe en fait ce que je redoutais depuis des années, nous avons entrouvert leurs yeux à autre chose et du coup ils écoutent tous ce que tout le monde leur dit, bon ou mauvais. Et faut chaque année, derrière, rattraper les coups. Mais mieux vaut ça que l’inverse.
Les pall mall menthol : depuis quelques années je fume des marlboro menthol, écoeurée par le gout des cigarettes (mais pas assez convaincue encore pour arrêter, à nouveau). Impossible d’en trouver à Tuvalu bien sûr, et c’était impossible jusqu’à présent bien sûr d’en trouver à Tuvalu. Alors que j’ai demandé à tous ceux qui arrivent ces prochains 15 jours de m’en apporter, en 2 jours, j’ai vu 3 personnes en fumer : Kaio qui nous assiste, Melton notre secrétaire général qui en avait une sur son bureau et je ne sais plus qui. Au moins 3 boutiques en vendent désormais. Aurais-je lancé une mode. Pour les anti-fumeurs, sachez aussi que toutes ces années, j’ai poussé mes amis à arrêter de fumer. 3 ont essayé, 1 tient bon depuis 3 ans. Et à chaque fois que j’ai une cigarette devant un jeune, j’explique qu’il ne faut jamais commencer, que c’est mortel et qu’en plus ça ne provoque aucun vrai plaisir. J’ai même ajouté l’autre jour en m’en mordant la langue aussitôt que au moins l’alcool provoquait quelques vapeurs.
07 / 03 / 10 - 05 : 12
Dimanche 14 février : la dernière dépression semble nous avoir lâchés. Il a fait soleil presque tout ce dimanche.
Hier soir, samedi, Elevé la voir hier à deux reprises contre les les petits enfants d’Elega. D’abord, l’emmerdeur qui sautait sur une barque d’alu… et le soir, quand j’ai réalisé que la chaîne de la bicyclette avait sauté, que j’étais déjà en retard à mon rendez vous avec Pennieli et Cat, que ma mob n’avait pas voulu se charger… j’ai tempêté « j’interdis que les enfants touchent à mes affaires »… et je suis partie à pied. Arrêt un peu frustrant car bien plus long que prévu au café internet. Encore plus en retard.. A mi chemin, Luisa et popo son époux démarraient leur voiture. Ils m’ont déposée au petit bureau des télécoms (le seul service ouvert le samedi et le dimanche jusqu’à 22h, là où les préposés connaissent par cœur les numéros des habitants… comme les taxis connaissent toutes les maisons, au prénom…). J’avais justement besoin d’assurer un taxi, pas envie de rentrer à pied, en pleine nuit, un samedi où y’a de la jeune viande saoule… et peut être sous la pluie.
1h1/4 de retard. Personne. Enfin, pas Pennieli, la patronne, ni Cat, devenue sa nièce. Et personne ne savait si l’une ou l’autre était passée. Je rebrousse mon chemin pour m’arrêter chez Cat. Oui elle était passée. Oui elle avait essayé d’appeler…. J’y étais d’ailleurs quand le téléphone a sonné. Semu, des statistiques avait décroché et voulait passer l’appareil au cuisinier (sakala elle était allée voir si Penni n’était pas à côté)… alors que cat lui demandait gilliane ou pennie, il répondait « je ne connais pas ». Bien sûr il connaît Penni et moi j’étais devant lui… Anyway on a fait un saut à l’hôtel pour un verre. Devant le rugby à 15 ? : Anare, Mafalu et Eti.
Puis montage du fashion show.
Ce matin, levée presqu’aux aurores pour un dimanche, 8h pour mon premier petit déj sur la terrasse en 15 jours. Encore trop de vent pour lire confortablement mon Canard de Noel dernier, même plié.
Blabliblabla par mails avec Fanny, Sandrine, Sarah, Shuuichi (mon homologue japonais qui va essayer d’envoyer une télé de tokyo pour le festival) et Jenny (qui vient pour France 2 et me demandait ce qu’elle pouvait m’apporter de Nouméa : du chocolat… J’ai fini mon stock).
Puis installation pour l’après midi dans la chambre de Fanny pour me mettre sérieusement sur le Fashion Show tout en regardant le lagon se calmer peu à peu. En fin d’après-midi, plus de trace d’écume, alors que ce matin il ressemblait encore à un océan de vagues blanches.
C’est en fin d’aprem encore une fois que ça s’est (un peu) gâté. D’abord, le café internet n’ouvre pas à 5 heures comme inscrit, ni à 7 comme on me l’a dit à mon premier passage. Ce soir, j’ai fait la navette entre le restau où j’allais essayer du poisson frit et Internet ou je voulais être sure d’avoir un ordi pour expédier mes mails. Sur un des trajets, un énorme trou sur la chaussée et bing, nous voilà, la mob et moi, renversées sur le côté. C’est la première fois que ça m’arrive. Bizarre comme sans en avoir l’air, sans y penser, on fait en quelques secondes l’inventaire de ce qui a été touché. Tout le monde s’est précipité, heureusement car j’étais bien incapable de remettre la moto d’aplomb sinon « I’m OK ». L’impression d’avoir le genou en sang, mais non juste écorché. En revanche, c’est plus tard au restau que je me suis aperçue que le coude lui saignait. Rien de grave, j’ai eu du bol… et la mob n’a rien senti, puisqu’ elle est tombée sur moi. Noté d’en parler au patron des travaux publics. Je n’ose pas penser de quoi demain serait fait si ça avait été plus grave.
Le nouveau Chinois est arrivé de Kiribati, en juin dernier, après mon départ, après avoir vécu et s’être quasiment enfui de Nauru. Il n’a pas semblé comprendre ma question « vous avez été adopté ? ». Une portion de poisson frit qui aurait pu en rassasier deux. Apisai, le Pm, est venu commander quelques plats, Jim de la direction de l’énergie, veut venir avec moi remonter les bretelles de PWD demain matin et le patron du restau est tombé en émoi devant la mob Alofa.
Ce soir : fin du pré montage du fashion show.. Quelques trucs à lisser et c’est regardable par tous ceux qui ont participé. Réductible de moitié si j’enlève les speeches, les prix etc mais si j’ai pas le temps ça le fera comme ça. Les participants aux concours de drama vont être jaloux si je ne parviens pas à rendre regardable leur show..
Réalisé y’a peu que les Tuvaluens ne peuvent pas imaginer un jeu sans y ajouter la notion de concours. Par exemple, le quizz que nous envisageons en fin de journée awareness, Tataua répond immédiatement « comment on organise les équipes ? ». Et tout est concours : fatele, chorales, dramas et bien sûr sports.
Démarré le « Lionel raconte Jospin » cet après-midi en guise de gouter/récré/sieste dominicale quand j’ai senti que je frisais le trop plein de montage. Après une nouvelle session de 3h, il est Minuit. Une heure raisonnable pour me replonger dans le bouquin.
Hmmm, entre la pluie drue à nouveau cette nuit et la douleur lancinante du genou, à 4 heures je me tournais et retournais encore… Réveillée tard pour la première fois peu prête à affronter à nouveau les relances pour le téléphone, l’eau et le reste… Pas de bonne humeur, je me remémorais tout ce qui ne me plaisait pas en me demandant ce que je foutais ici et une forte envie de jeter l’éponge…
Depuis les rencontres diverses m’ont permis de retrouver à nouveau le pourquoi de mon investissement et Alleluyah aujourd’hui téléphone, internet et pompe à eau fonctionnent. Notre proprio, le ministre des home affairs, est même passé pour réparer la fuite dans ma chambre. Que demander de plus ?
Fanny arrive dans quelques jours, jeudi, je lui passe donc la main car les prochains jours sont un peu fous. Il est probable qu’à son arrivée ils le seront encore plus et ce jusqu’au festival des grandes marées, en fin de semaine qui suit.
Hier soir, samedi, Elevé la voir hier à deux reprises contre les les petits enfants d’Elega. D’abord, l’emmerdeur qui sautait sur une barque d’alu… et le soir, quand j’ai réalisé que la chaîne de la bicyclette avait sauté, que j’étais déjà en retard à mon rendez vous avec Pennieli et Cat, que ma mob n’avait pas voulu se charger… j’ai tempêté « j’interdis que les enfants touchent à mes affaires »… et je suis partie à pied. Arrêt un peu frustrant car bien plus long que prévu au café internet. Encore plus en retard.. A mi chemin, Luisa et popo son époux démarraient leur voiture. Ils m’ont déposée au petit bureau des télécoms (le seul service ouvert le samedi et le dimanche jusqu’à 22h, là où les préposés connaissent par cœur les numéros des habitants… comme les taxis connaissent toutes les maisons, au prénom…). J’avais justement besoin d’assurer un taxi, pas envie de rentrer à pied, en pleine nuit, un samedi où y’a de la jeune viande saoule… et peut être sous la pluie.
1h1/4 de retard. Personne. Enfin, pas Pennieli, la patronne, ni Cat, devenue sa nièce. Et personne ne savait si l’une ou l’autre était passée. Je rebrousse mon chemin pour m’arrêter chez Cat. Oui elle était passée. Oui elle avait essayé d’appeler…. J’y étais d’ailleurs quand le téléphone a sonné. Semu, des statistiques avait décroché et voulait passer l’appareil au cuisinier (sakala elle était allée voir si Penni n’était pas à côté)… alors que cat lui demandait gilliane ou pennie, il répondait « je ne connais pas ». Bien sûr il connaît Penni et moi j’étais devant lui… Anyway on a fait un saut à l’hôtel pour un verre. Devant le rugby à 15 ? : Anare, Mafalu et Eti.
Puis montage du fashion show.
Ce matin, levée presqu’aux aurores pour un dimanche, 8h pour mon premier petit déj sur la terrasse en 15 jours. Encore trop de vent pour lire confortablement mon Canard de Noel dernier, même plié.
Blabliblabla par mails avec Fanny, Sandrine, Sarah, Shuuichi (mon homologue japonais qui va essayer d’envoyer une télé de tokyo pour le festival) et Jenny (qui vient pour France 2 et me demandait ce qu’elle pouvait m’apporter de Nouméa : du chocolat… J’ai fini mon stock).
Puis installation pour l’après midi dans la chambre de Fanny pour me mettre sérieusement sur le Fashion Show tout en regardant le lagon se calmer peu à peu. En fin d’après-midi, plus de trace d’écume, alors que ce matin il ressemblait encore à un océan de vagues blanches.
C’est en fin d’aprem encore une fois que ça s’est (un peu) gâté. D’abord, le café internet n’ouvre pas à 5 heures comme inscrit, ni à 7 comme on me l’a dit à mon premier passage. Ce soir, j’ai fait la navette entre le restau où j’allais essayer du poisson frit et Internet ou je voulais être sure d’avoir un ordi pour expédier mes mails. Sur un des trajets, un énorme trou sur la chaussée et bing, nous voilà, la mob et moi, renversées sur le côté. C’est la première fois que ça m’arrive. Bizarre comme sans en avoir l’air, sans y penser, on fait en quelques secondes l’inventaire de ce qui a été touché. Tout le monde s’est précipité, heureusement car j’étais bien incapable de remettre la moto d’aplomb sinon « I’m OK ». L’impression d’avoir le genou en sang, mais non juste écorché. En revanche, c’est plus tard au restau que je me suis aperçue que le coude lui saignait. Rien de grave, j’ai eu du bol… et la mob n’a rien senti, puisqu’ elle est tombée sur moi. Noté d’en parler au patron des travaux publics. Je n’ose pas penser de quoi demain serait fait si ça avait été plus grave.
Le nouveau Chinois est arrivé de Kiribati, en juin dernier, après mon départ, après avoir vécu et s’être quasiment enfui de Nauru. Il n’a pas semblé comprendre ma question « vous avez été adopté ? ». Une portion de poisson frit qui aurait pu en rassasier deux. Apisai, le Pm, est venu commander quelques plats, Jim de la direction de l’énergie, veut venir avec moi remonter les bretelles de PWD demain matin et le patron du restau est tombé en émoi devant la mob Alofa.
Ce soir : fin du pré montage du fashion show.. Quelques trucs à lisser et c’est regardable par tous ceux qui ont participé. Réductible de moitié si j’enlève les speeches, les prix etc mais si j’ai pas le temps ça le fera comme ça. Les participants aux concours de drama vont être jaloux si je ne parviens pas à rendre regardable leur show..
Réalisé y’a peu que les Tuvaluens ne peuvent pas imaginer un jeu sans y ajouter la notion de concours. Par exemple, le quizz que nous envisageons en fin de journée awareness, Tataua répond immédiatement « comment on organise les équipes ? ». Et tout est concours : fatele, chorales, dramas et bien sûr sports.
Démarré le « Lionel raconte Jospin » cet après-midi en guise de gouter/récré/sieste dominicale quand j’ai senti que je frisais le trop plein de montage. Après une nouvelle session de 3h, il est Minuit. Une heure raisonnable pour me replonger dans le bouquin.
Hmmm, entre la pluie drue à nouveau cette nuit et la douleur lancinante du genou, à 4 heures je me tournais et retournais encore… Réveillée tard pour la première fois peu prête à affronter à nouveau les relances pour le téléphone, l’eau et le reste… Pas de bonne humeur, je me remémorais tout ce qui ne me plaisait pas en me demandant ce que je foutais ici et une forte envie de jeter l’éponge…
Depuis les rencontres diverses m’ont permis de retrouver à nouveau le pourquoi de mon investissement et Alleluyah aujourd’hui téléphone, internet et pompe à eau fonctionnent. Notre proprio, le ministre des home affairs, est même passé pour réparer la fuite dans ma chambre. Que demander de plus ?
Fanny arrive dans quelques jours, jeudi, je lui passe donc la main car les prochains jours sont un peu fous. Il est probable qu’à son arrivée ils le seront encore plus et ce jusqu’au festival des grandes marées, en fin de semaine qui suit.
01 / 03 / 10 - 03 : 54
Samedi 13 février
Sauté du lit vers 7h. Petit déj en terminant le magazine Books que m’avait envoyé mon amie Semo, édité par l’époux d’une de ses partenaires, avocate. Je pensais que ça m’intéresserait mais pas au point de me passionner car Semo est un petit plus intello que moi. Et bien si !
A 8h, j’ai appelé le numéro que m’avait donné le plombier de PWD. Pas de sonnerie. J’essaie celui du bureau. Il sonne sans répondre. Le miracle n’aura donc pas lieu aujourd’hui et je dois me préparer à vivre avec 2 containeurs de 2l d’eau dans la cuisine, un d’eau chaude, bouillie, un autre non bouillie et un seau d’une douzaine de litres dans la salle de bain par jour. Par bonheur il y a de l’eau au robinet de la cuisine du rez de chaussée. Donc je peux à tout moment remplir mes seaux. L’autre jour, quand j’ai joué les palagis en décidant de dormir à l’hôtel pour pouvoir au moins prendre une douche, j’ai culpabilisé. Elega m’avait préparé des containeurs un peu partout. C’est vrai que le rationnement d’eau courante habituel ou exceptionnel comme ici en cas de panne, ou pendant les périodes de sécheresse fait partie de la vie à Tuvalu, surtout sur les îles lointaines, j’imagine.
10h : plus une boîte ne traîne. Réorganisé les dernières, celles de cadeaux divers, hors parfums (T shirts, vêtements d’enfants, babouches, lunettes, accessoires de pêches et j’en passe). L’autre jour j’avais ré-horizontalisé l’étagère qui avait été relevée à la verticale en mon absence et déplacé fauteuils et canapés. Le salon a retrouvé sa pratiquabilité. La maison commence à ressembler à celle de l’an dernier. Manquent encore les rideaux des chambres de fanny et Sarah. Quand j’ai poussé les portes y’a 10 jours, tous les rideaux avaient été retirés pour être lavés. Une des consignes pour Elena à notre retour. Depuis petit à petit ils réapparaissent. Ceux de ma chambre. Puis j’ai remis ceux du salon. Ceux de Fanny ont réapparu hier, enfin, en partie sans être reposés.
Si j’ai toujours un peu de mal avec les quelques insectes (une douzaine recensée dont plusieurs tailles de fourmis, le beatle du cocotier fait de bois, cafards, charançons et l’araignée géante) et autres rongeurs qui écoeurent la plupart des femmes, malgré les petits boutons qui ont fait leur apparition ici et là, je sais relativiser : ce n’est pas la jungle.
A peine descendue de l’avion y’a 10 jours, j’ai été confrontée au quotidien tuvaluen en ayant à cavaler pour assurer que la maison serait fournie en électricité. 10 jours plus tard, tenter de retrouver le téléphone et l’internet vital nécessite de déployer une énergie, toute proportion gardée, considérable. De l’hôtel bien sûr on ne voit pas tout ça, mais habitant une maison, je peux mesurer à travers tous ces petits détails quotidiens combien le fossé est important entre nos modes de vie. En Occident, la classe moyenne dont je fais partie est tellement habituée à un environnement aseptisé que les fientes que les geckos laissent tomber là où il se trouvent, nous lèvent le cœur. Elega, elle, ne les voit pas. Prévoir pour son ménage de la semaine prochaine, d’enlever la poignée repérée.
Les enfants de mon environnement : les petits enfants d’Elena, qu’elle recevait moins l’an dernier, sont dans mes jambes dès que je descends de mon premier étage. Le plus petit, 6 ou 7 ans, est un peu retardé (et comme je ne vois pas beaucoup d’occupations, surtout quand il pleut, il ne s’améliorera guère, je le crains). Il est surtout insupportable. Tout autour de la maison, à peu près les mêmes enfants que les années précédentes que je vois donc grandir et qui me voient vieillir mais continuent à m’accueillir d’un « Giiiiiiiyane » à chacun de mes passages de ou vers notre home.
Au planning du week end ? Je n’ai pas envie d’y penser tellement je sais qu’il y a des trucs pas drôles comme reprendre contact avec le conseiller culturel à l’ambassade de France. Il est sympathique et je n’aurais aucun problème s’il ne me fallait lui faire le rapport sur le cas Keukeu. Ca ne va pas me demander trop de temps mais ça me fait suer que TMTI compte autant sur moi pour servir d’intermédiaire et surtout de pallier aux manquements du précédent malotrou que nous avons tous eu à subir pendant 3 ans… Cette affaire n’est pas loin d’être aussi vieille.
Météo : conditions des derniers jours au petit matin. Toujours gris à 10h mais espérance de bleu au nord, noir menaçant au sud. Il y a quelques jours, pour le passage du 3e cyclone dans la région, la consigne pour les habitants de l’ile Cook était de s’attacher à un cocotier.
Vents de sud-ouest, le noir a gagné et la dépression nous tombe dessus.
Un des avantages de l’atmosphère humide c’est que le tabac des cigarettes non seulement ne sèche pas mais qu’il s’éteint comme le tabac à rouler.
Samedi midi. En attendant que mon ordi se recharge pour l’installer dans la chambre de fanny ou y’a un bureau à hauteur raisonnable pour travailler confortablement. Je pourrai bien sûr déplacer aussi mon alim mais c’est un moyen pour moi quand je ne me suis pas programmée pour m’investir de longues heures sur un dossier, de chronométrer mes interventions en montage ou autre analyse. En attendant donc prise d’une impulsion de poser des notes pour le Festival…. L’itinéraire, les étapes…. Quelques phrases d’argumentaires pour les animateurs. La déco de la manéapa.
Sauté du lit vers 7h. Petit déj en terminant le magazine Books que m’avait envoyé mon amie Semo, édité par l’époux d’une de ses partenaires, avocate. Je pensais que ça m’intéresserait mais pas au point de me passionner car Semo est un petit plus intello que moi. Et bien si !
A 8h, j’ai appelé le numéro que m’avait donné le plombier de PWD. Pas de sonnerie. J’essaie celui du bureau. Il sonne sans répondre. Le miracle n’aura donc pas lieu aujourd’hui et je dois me préparer à vivre avec 2 containeurs de 2l d’eau dans la cuisine, un d’eau chaude, bouillie, un autre non bouillie et un seau d’une douzaine de litres dans la salle de bain par jour. Par bonheur il y a de l’eau au robinet de la cuisine du rez de chaussée. Donc je peux à tout moment remplir mes seaux. L’autre jour, quand j’ai joué les palagis en décidant de dormir à l’hôtel pour pouvoir au moins prendre une douche, j’ai culpabilisé. Elega m’avait préparé des containeurs un peu partout. C’est vrai que le rationnement d’eau courante habituel ou exceptionnel comme ici en cas de panne, ou pendant les périodes de sécheresse fait partie de la vie à Tuvalu, surtout sur les îles lointaines, j’imagine.
10h : plus une boîte ne traîne. Réorganisé les dernières, celles de cadeaux divers, hors parfums (T shirts, vêtements d’enfants, babouches, lunettes, accessoires de pêches et j’en passe). L’autre jour j’avais ré-horizontalisé l’étagère qui avait été relevée à la verticale en mon absence et déplacé fauteuils et canapés. Le salon a retrouvé sa pratiquabilité. La maison commence à ressembler à celle de l’an dernier. Manquent encore les rideaux des chambres de fanny et Sarah. Quand j’ai poussé les portes y’a 10 jours, tous les rideaux avaient été retirés pour être lavés. Une des consignes pour Elena à notre retour. Depuis petit à petit ils réapparaissent. Ceux de ma chambre. Puis j’ai remis ceux du salon. Ceux de Fanny ont réapparu hier, enfin, en partie sans être reposés.
Si j’ai toujours un peu de mal avec les quelques insectes (une douzaine recensée dont plusieurs tailles de fourmis, le beatle du cocotier fait de bois, cafards, charançons et l’araignée géante) et autres rongeurs qui écoeurent la plupart des femmes, malgré les petits boutons qui ont fait leur apparition ici et là, je sais relativiser : ce n’est pas la jungle.
A peine descendue de l’avion y’a 10 jours, j’ai été confrontée au quotidien tuvaluen en ayant à cavaler pour assurer que la maison serait fournie en électricité. 10 jours plus tard, tenter de retrouver le téléphone et l’internet vital nécessite de déployer une énergie, toute proportion gardée, considérable. De l’hôtel bien sûr on ne voit pas tout ça, mais habitant une maison, je peux mesurer à travers tous ces petits détails quotidiens combien le fossé est important entre nos modes de vie. En Occident, la classe moyenne dont je fais partie est tellement habituée à un environnement aseptisé que les fientes que les geckos laissent tomber là où il se trouvent, nous lèvent le cœur. Elega, elle, ne les voit pas. Prévoir pour son ménage de la semaine prochaine, d’enlever la poignée repérée.
Les enfants de mon environnement : les petits enfants d’Elena, qu’elle recevait moins l’an dernier, sont dans mes jambes dès que je descends de mon premier étage. Le plus petit, 6 ou 7 ans, est un peu retardé (et comme je ne vois pas beaucoup d’occupations, surtout quand il pleut, il ne s’améliorera guère, je le crains). Il est surtout insupportable. Tout autour de la maison, à peu près les mêmes enfants que les années précédentes que je vois donc grandir et qui me voient vieillir mais continuent à m’accueillir d’un « Giiiiiiiyane » à chacun de mes passages de ou vers notre home.
Au planning du week end ? Je n’ai pas envie d’y penser tellement je sais qu’il y a des trucs pas drôles comme reprendre contact avec le conseiller culturel à l’ambassade de France. Il est sympathique et je n’aurais aucun problème s’il ne me fallait lui faire le rapport sur le cas Keukeu. Ca ne va pas me demander trop de temps mais ça me fait suer que TMTI compte autant sur moi pour servir d’intermédiaire et surtout de pallier aux manquements du précédent malotrou que nous avons tous eu à subir pendant 3 ans… Cette affaire n’est pas loin d’être aussi vieille.
Météo : conditions des derniers jours au petit matin. Toujours gris à 10h mais espérance de bleu au nord, noir menaçant au sud. Il y a quelques jours, pour le passage du 3e cyclone dans la région, la consigne pour les habitants de l’ile Cook était de s’attacher à un cocotier.
Vents de sud-ouest, le noir a gagné et la dépression nous tombe dessus.
Un des avantages de l’atmosphère humide c’est que le tabac des cigarettes non seulement ne sèche pas mais qu’il s’éteint comme le tabac à rouler.
Samedi midi. En attendant que mon ordi se recharge pour l’installer dans la chambre de fanny ou y’a un bureau à hauteur raisonnable pour travailler confortablement. Je pourrai bien sûr déplacer aussi mon alim mais c’est un moyen pour moi quand je ne me suis pas programmée pour m’investir de longues heures sur un dossier, de chronométrer mes interventions en montage ou autre analyse. En attendant donc prise d’une impulsion de poser des notes pour le Festival…. L’itinéraire, les étapes…. Quelques phrases d’argumentaires pour les animateurs. La déco de la manéapa.
01 / 03 / 10 - 03 : 51
Vendredi 12 février
Très mal dormi. A cause du bruit de la pluie et du vent ou bien peur de ne pas me réveiller… En fait debout avec une heure d’avance. Petit déj avec Anare puis réunion sympathique et plus fournie que la précédente, sur le King Tides Festival. On avance, on avance. Encore beaucoup à régler. Réunion juste chapiteau lundi soir avec Cat et Kaio et une autre mercredi avec tous.
Ensuite marathon pour essayer d’avoir de l’eau courante avant le week-end. Quincaillier : « oui Seinati est passé acheter la pompe », PWD : « non elle n’est pas passé nous dire qu’elle avait la pompe ». Seinati : oui j’ai acheté mais pas vu PWD…
Sur le chemin, Tami et sa fille qui sortait d’un entretien d’embauche pour le service du tourisme.. Entendu l’ensemble des questions puis : « J’ai eu raison de répondre qu’un des freins au tourisme c’est le nombre de places dans les avions ? « « Oui, la prochaine fois tu pourras ajouter que les déchets représentent un grand risque de ne pas revoir les touristes ou amis de touristes qui ont fait le déplacement ». Tami m’a glissé 2 dollars pour que je lui achète un calendrier des marées.
Restop aux travaux publics pour les informer qu’ils pouvaient repasser à la maison… Puis à la météo à côté bonjour à Hilia que je n’avais pas trouvé le temps d’aller voir. Ecourté un peu en lui donnant les 2 dollars. Elle viendra me porter le calendrier et veut que j’aille voir son jardin : « J’ai utilisé les vieux éviers qui traînaient dans le jardin comme tu m’as conseillé ».
Je récupère mon balluchon à l’hôtel et repars à pied vers la maison. L’amusant à pied c’est que tout le monde a tendance à s’arrêter, soit pour me proposer de m’accompagner, soit pour me dire bonjour pour ceux que je n’ai pas encore revus. Ce matin : le secrétaire général de l’église. « Ca fait plaisir de te revoir… tu viendras me dire ce que vous allez faire à part festival… « et la sempiternelle question « tu es là jusqu’à quand.. ».
Les plombiers sont passés à….. 6 ! pour établir une liste d’accessoires qu’il leur fallait pour qu’ils installer la pompe. Si je trouve tout ce vendredi soir, ils viennent demain. Un des 6 m’a donné son numéro perso. Tout le monde se plaint de Public Work department, perso j’ai toujours été rapidement servie. L’an dernier ils m’ont livré vieilles gouttières et vieux pneu pour nos cultures dans l’heure, le tout à l’oeil. Hier alors que je passais pour savoir « quand ils pourraient.. ». Ils venaient de le faire. Là, ils sont prêts à venir le samedi. If it happens, c’est un miracle. Mais finalement je préfère notre maison, sans eau, que l’hôtel où 1-J’ai mal dormi 2-on croise trop de monde. Il y a encore quelques années, croiser ceux qui arrivent pour être au courant de tout était un must, aujourd’hui je n’ai plus envie, plus besoin de satisfaire ma curiosité en rencontrant tout le monde.
Alors que je repartais sous la pluie pour trouver tous les accessoires à temps , Melton « Kilifi était à la réunion ? » « J’ai un budget pour aider sur le festival ». Puis me racontant l’atelier Piggarep/Italie solaire à Vaitupu : ‘ils n’avaient pas prévu d’eau distillée pour les batteries, je leur ai raconté les problèmes à Niukelaelae et Vaitupu »… Parfait raccord avec ce que j’avais dit à Anare et l’Italien. Moeo des fisheries « on peut participer au festival ? » puis de l’autre côté de la rue, un minivan me klaxonne, oubliant que de l’extérieur on ne voit rien. Le véhicule s’avance, s’arrête : la femme de l’ambassadeur à New York… « Ton employée m’a dit que tu étais repartie » « Non je suis là jusqu’au 23, faut absolument qu’on se voit… »
Ouf, le quincaillier avait tout ce qu’il me fallait. En attendant que l’employée trouve la douzaine de trucs j’ai fait le tour des 5 étagères de la petite épicerie d’à coté « pour voir si vous avez des trucs qu’on ne trouve pas ailleurs ». Oui, du vrai chocolat en poudre, de ceux qu’on fait chauds à Paris mais qui seront délicieux un peu glacé et une soupe rapide « au goût » légumes et pas poulet. Facture au nom de ? Ah oui vous êtes Alofa Tuvalu ? Oui prénom Alofa nom Tuvalu. La mob récupérée chez Grace à peine chargée (ils avaient oublié de la mettre hier soir) commençant à s’essouffler, j’ai récupéré le chargeur. Finalement c’est pas sorcier. La différence c’est que chez eux le chargement se fait sous abri. J’ai emmitouflé le chargeur et les raccords électriques de plastique et j’espère que tout va bien se passer.
Kaio qui devait passer à 6h avait un peu de retard et je voulais vraiment envoyer les quelques corrections faites sur le rapport Ademe Com que m’avait expédié fanny via yousendit via Cat. A pied direction le café internet de l’église ou je vais maintenant régulièrement, en prévenant Elega qu’il m’attende 1/4h. C’était mal estimer les temps d’attente pour l’exped. L’employé de l’église à l’accueil m’avait libéré chaise et ordi dès que j’aie eu enlevé mes tongs à la porte. L’ordi n° 1 avec téléchargement, pdf et word est celui qui me convient le mieux. Il était tout gêné et surtout surpris j’imagine de ne pas avoir à demander le dollar que je lui devais. Ils n’y sont pour rien dans la lenteur des connections et c’est presqu’aussi rapide que chez Alpha, sur l’ordi n°1 que chez Alpha, où je ne peux pas aller à pied aussi vite. Tout allait son chemin habituel, pièces attachées, une demi douzaine, c’est après avoir cliqué « envoyer » que ça s’est corsé. Chaque dossier joint pesait pour le plus lourd même pas 100 ko. Ca a mouliné 15 mn, j’ai ouvert une autre page en me joignant qu’une pièce. Même moulinage. J’ai failli abandonner quand j’ai réalisé qu’il y avait plus d’une demi heure que j’essayais d’envoyer UN mail. Mais c’était trop bête de retourner bredouille après déjà tant de temps, tant pis pour Kaio, il comprendra. J’ai donc persisté.. Au moins, prévenir Fanny qui attend des nouvelles, que ce n’était pas faute d’essayer. A ma deuxième tentative, mon mot a bien voulu partir, puis un autre avec 1 pièce jointe puis deux… Les ondes tout à coup étaient en forme. Quand les mômes qui attendent avec impatience que je termine pour poursuivre leurs jeux, m’ont vu fermer mes fenêtres ils se sont précipités, tout juste si je ne les avais pas sur les genoux : « cool raoul ». Ils ont compris Cool avec de grands sourires, j’ai pas expliqué raoul. A la sortie, le préposé aux paiements le même qu’à l’entrée me demande si les enfants ne me dérangent pas trop, engageant une petite conversation. « vous êtes Alofa Tuvalu non ? ». Oui.. je vous voyais passer l’an dernier. Vous êtes là pour combien de temps ? » J’ai pas fait long persuadée que Kaio poireautait depuis 1h. Il était reparti puis revenu pile à l’heure qu’il avait annoncé à Elega. Et en s’excusant pour les 15 mn de retard d’avant.
Discussion de 2 heures. Il est bien sûr heureux de nous aider sur le festival. Encore plus d’être un peu payé. Modestement mais je sais combien il peut aider, il m’a impressionnée sur le fashion show l’an dernier et après en avoir parlé aux principaux alofiens de longues dates qui le connaissent, on prend un bien petit risque en lui proposant d’être notre assistant quand nous ne serons plus à Tuvalu pour 6 mois. Pour le présent, Il comptera ses heures, sauf celles des réunions pour le principe. Au tarif proposé, il a répondu « c’est plus que ce qu’il faut ». On commence avec le festival, Après on verra en fonction des besoins . J’ai aussi envie de lui apprendre le B.A. du tournage. Il viendra avec moi quand je superviserai le tournage pour la direction de l’environnement. « Tu m’appelles nuit et jour quand tu as besoin ». Rendez-vous était déjà noté, du matin, avec lui et Cat, pour lundi soir.
Il m’a confirmé ce que je craignais. Dans le café internet de l’église, les mômes ne font pas que jouer à des jeux innocents genre pacman. Il a surpris un groupe dont les écrans sont dos au surveillant/caissier/hotesse, devant un film porno. Un miroir aiderait peut-être. Ils sont quand même bien naïfs. Quand j’ai posé la question, le premier jour s’ils avaient un moyen d’empêcher les enfants de jouer à des trucs par pour eux. Il était formel.
Demain, réunion de nanas avec Penni et Cat. Et faudrait que je passe voir Soma et Tupu, le premier pour répondre à son mail ou il remerciait du press release « mais je ne suis même pas au courant ». Lui rappeler que quand je suis passée le voir on a été interrompu pr l’alerte au feu à l’école primaire.
Parmi les bonnes nouvelles de l’archipel, notre ami Faaoi (j’écorche toujours son nom) anciennement au bureau du Premier Ministre serait candidat lui aussi dans l’ile de Nuitao, comme vete et solofa et ils feraient tomber Tavau semble t’il. Le coconut wireless pronostic la sortie d’ un ou deux de nos amis et la rentrées d’autres. C’est pas toujours simple de conserver de bonnes relations avec tous en même temps mais ce serait étonnant qu’on ne retrouve pas le même accueil chaleureux de la plupart des membres du prochain gouvernement. Parmi les autres candidats probables : Enele, sur Nukufetau contre Loto, un ami depuis 2003 et un autre de l’opposition, frère de l’ambassadeur à NY que je n’apprécie pas.
L’heureux du jour : le petit fils d’Elega. J’ai remarqué qu’il s’était fait un gros bobo au genou. Je l’ai désinfecté et lui ai mis un pansement. Pour lui ce fut un cadeau extraordinaire. Il l’exhibait comme son frère l’autre jour son costume de spiderman. Et il avait tellement peur que ça se décolle qu’il remontait son short et marchait en boitant ☺. Il faut dire que je n’ai jamais vu quiconque ici, hormis les palagis, avec un vrai pansement.
Soupe rapide à l’eau de la bouilloire et vieux roti (genre sandwich roulé au pain indien avec patate et agneau au curry) du début de la semaine au micro onde. Maintenant comme les soirs précédents, j’hésite sur l’occupation post dinatoire. Le vent est tombé, la journée fut plutôt agréable avec même un peu de soleil, de quoi en prendre un coup sur le visage. Encore quelques giboulées mais ça semblait présager la fin des tempêtes. Mafalu à qui j’ai dit « il semble que ton atelier va pouvoir être délocalisé à Vaitupu » (comme c’était prévu si le temps se dégageait) m’a répondu qu’ils prévoyaient une nouvelle dépression. Tauala, de la météo, qui s’occupera de la course for fun du vendredi matin et sera un de nos educateurs le samedi après midi, l’a confirmé à la réunion festival. Too bad.
Montage du fashion show waste 2009 ce sera pour cette nuit. J’ai eu un peu honte en montrant à vitesse multipliée le pré montage à Kaio. Et un peu peur en voyant ce qu’il restait à faire. C’est brut de brut. Idéalement ce serait bien de l’avoir en version vraiment regardable pour les kind tides.
Très mal dormi. A cause du bruit de la pluie et du vent ou bien peur de ne pas me réveiller… En fait debout avec une heure d’avance. Petit déj avec Anare puis réunion sympathique et plus fournie que la précédente, sur le King Tides Festival. On avance, on avance. Encore beaucoup à régler. Réunion juste chapiteau lundi soir avec Cat et Kaio et une autre mercredi avec tous.
Ensuite marathon pour essayer d’avoir de l’eau courante avant le week-end. Quincaillier : « oui Seinati est passé acheter la pompe », PWD : « non elle n’est pas passé nous dire qu’elle avait la pompe ». Seinati : oui j’ai acheté mais pas vu PWD…
Sur le chemin, Tami et sa fille qui sortait d’un entretien d’embauche pour le service du tourisme.. Entendu l’ensemble des questions puis : « J’ai eu raison de répondre qu’un des freins au tourisme c’est le nombre de places dans les avions ? « « Oui, la prochaine fois tu pourras ajouter que les déchets représentent un grand risque de ne pas revoir les touristes ou amis de touristes qui ont fait le déplacement ». Tami m’a glissé 2 dollars pour que je lui achète un calendrier des marées.
Restop aux travaux publics pour les informer qu’ils pouvaient repasser à la maison… Puis à la météo à côté bonjour à Hilia que je n’avais pas trouvé le temps d’aller voir. Ecourté un peu en lui donnant les 2 dollars. Elle viendra me porter le calendrier et veut que j’aille voir son jardin : « J’ai utilisé les vieux éviers qui traînaient dans le jardin comme tu m’as conseillé ».
Je récupère mon balluchon à l’hôtel et repars à pied vers la maison. L’amusant à pied c’est que tout le monde a tendance à s’arrêter, soit pour me proposer de m’accompagner, soit pour me dire bonjour pour ceux que je n’ai pas encore revus. Ce matin : le secrétaire général de l’église. « Ca fait plaisir de te revoir… tu viendras me dire ce que vous allez faire à part festival… « et la sempiternelle question « tu es là jusqu’à quand.. ».
Les plombiers sont passés à….. 6 ! pour établir une liste d’accessoires qu’il leur fallait pour qu’ils installer la pompe. Si je trouve tout ce vendredi soir, ils viennent demain. Un des 6 m’a donné son numéro perso. Tout le monde se plaint de Public Work department, perso j’ai toujours été rapidement servie. L’an dernier ils m’ont livré vieilles gouttières et vieux pneu pour nos cultures dans l’heure, le tout à l’oeil. Hier alors que je passais pour savoir « quand ils pourraient.. ». Ils venaient de le faire. Là, ils sont prêts à venir le samedi. If it happens, c’est un miracle. Mais finalement je préfère notre maison, sans eau, que l’hôtel où 1-J’ai mal dormi 2-on croise trop de monde. Il y a encore quelques années, croiser ceux qui arrivent pour être au courant de tout était un must, aujourd’hui je n’ai plus envie, plus besoin de satisfaire ma curiosité en rencontrant tout le monde.
Alors que je repartais sous la pluie pour trouver tous les accessoires à temps , Melton « Kilifi était à la réunion ? » « J’ai un budget pour aider sur le festival ». Puis me racontant l’atelier Piggarep/Italie solaire à Vaitupu : ‘ils n’avaient pas prévu d’eau distillée pour les batteries, je leur ai raconté les problèmes à Niukelaelae et Vaitupu »… Parfait raccord avec ce que j’avais dit à Anare et l’Italien. Moeo des fisheries « on peut participer au festival ? » puis de l’autre côté de la rue, un minivan me klaxonne, oubliant que de l’extérieur on ne voit rien. Le véhicule s’avance, s’arrête : la femme de l’ambassadeur à New York… « Ton employée m’a dit que tu étais repartie » « Non je suis là jusqu’au 23, faut absolument qu’on se voit… »
Ouf, le quincaillier avait tout ce qu’il me fallait. En attendant que l’employée trouve la douzaine de trucs j’ai fait le tour des 5 étagères de la petite épicerie d’à coté « pour voir si vous avez des trucs qu’on ne trouve pas ailleurs ». Oui, du vrai chocolat en poudre, de ceux qu’on fait chauds à Paris mais qui seront délicieux un peu glacé et une soupe rapide « au goût » légumes et pas poulet. Facture au nom de ? Ah oui vous êtes Alofa Tuvalu ? Oui prénom Alofa nom Tuvalu. La mob récupérée chez Grace à peine chargée (ils avaient oublié de la mettre hier soir) commençant à s’essouffler, j’ai récupéré le chargeur. Finalement c’est pas sorcier. La différence c’est que chez eux le chargement se fait sous abri. J’ai emmitouflé le chargeur et les raccords électriques de plastique et j’espère que tout va bien se passer.
Kaio qui devait passer à 6h avait un peu de retard et je voulais vraiment envoyer les quelques corrections faites sur le rapport Ademe Com que m’avait expédié fanny via yousendit via Cat. A pied direction le café internet de l’église ou je vais maintenant régulièrement, en prévenant Elega qu’il m’attende 1/4h. C’était mal estimer les temps d’attente pour l’exped. L’employé de l’église à l’accueil m’avait libéré chaise et ordi dès que j’aie eu enlevé mes tongs à la porte. L’ordi n° 1 avec téléchargement, pdf et word est celui qui me convient le mieux. Il était tout gêné et surtout surpris j’imagine de ne pas avoir à demander le dollar que je lui devais. Ils n’y sont pour rien dans la lenteur des connections et c’est presqu’aussi rapide que chez Alpha, sur l’ordi n°1 que chez Alpha, où je ne peux pas aller à pied aussi vite. Tout allait son chemin habituel, pièces attachées, une demi douzaine, c’est après avoir cliqué « envoyer » que ça s’est corsé. Chaque dossier joint pesait pour le plus lourd même pas 100 ko. Ca a mouliné 15 mn, j’ai ouvert une autre page en me joignant qu’une pièce. Même moulinage. J’ai failli abandonner quand j’ai réalisé qu’il y avait plus d’une demi heure que j’essayais d’envoyer UN mail. Mais c’était trop bête de retourner bredouille après déjà tant de temps, tant pis pour Kaio, il comprendra. J’ai donc persisté.. Au moins, prévenir Fanny qui attend des nouvelles, que ce n’était pas faute d’essayer. A ma deuxième tentative, mon mot a bien voulu partir, puis un autre avec 1 pièce jointe puis deux… Les ondes tout à coup étaient en forme. Quand les mômes qui attendent avec impatience que je termine pour poursuivre leurs jeux, m’ont vu fermer mes fenêtres ils se sont précipités, tout juste si je ne les avais pas sur les genoux : « cool raoul ». Ils ont compris Cool avec de grands sourires, j’ai pas expliqué raoul. A la sortie, le préposé aux paiements le même qu’à l’entrée me demande si les enfants ne me dérangent pas trop, engageant une petite conversation. « vous êtes Alofa Tuvalu non ? ». Oui.. je vous voyais passer l’an dernier. Vous êtes là pour combien de temps ? » J’ai pas fait long persuadée que Kaio poireautait depuis 1h. Il était reparti puis revenu pile à l’heure qu’il avait annoncé à Elega. Et en s’excusant pour les 15 mn de retard d’avant.
Discussion de 2 heures. Il est bien sûr heureux de nous aider sur le festival. Encore plus d’être un peu payé. Modestement mais je sais combien il peut aider, il m’a impressionnée sur le fashion show l’an dernier et après en avoir parlé aux principaux alofiens de longues dates qui le connaissent, on prend un bien petit risque en lui proposant d’être notre assistant quand nous ne serons plus à Tuvalu pour 6 mois. Pour le présent, Il comptera ses heures, sauf celles des réunions pour le principe. Au tarif proposé, il a répondu « c’est plus que ce qu’il faut ». On commence avec le festival, Après on verra en fonction des besoins . J’ai aussi envie de lui apprendre le B.A. du tournage. Il viendra avec moi quand je superviserai le tournage pour la direction de l’environnement. « Tu m’appelles nuit et jour quand tu as besoin ». Rendez-vous était déjà noté, du matin, avec lui et Cat, pour lundi soir.
Il m’a confirmé ce que je craignais. Dans le café internet de l’église, les mômes ne font pas que jouer à des jeux innocents genre pacman. Il a surpris un groupe dont les écrans sont dos au surveillant/caissier/hotesse, devant un film porno. Un miroir aiderait peut-être. Ils sont quand même bien naïfs. Quand j’ai posé la question, le premier jour s’ils avaient un moyen d’empêcher les enfants de jouer à des trucs par pour eux. Il était formel.
Demain, réunion de nanas avec Penni et Cat. Et faudrait que je passe voir Soma et Tupu, le premier pour répondre à son mail ou il remerciait du press release « mais je ne suis même pas au courant ». Lui rappeler que quand je suis passée le voir on a été interrompu pr l’alerte au feu à l’école primaire.
Parmi les bonnes nouvelles de l’archipel, notre ami Faaoi (j’écorche toujours son nom) anciennement au bureau du Premier Ministre serait candidat lui aussi dans l’ile de Nuitao, comme vete et solofa et ils feraient tomber Tavau semble t’il. Le coconut wireless pronostic la sortie d’ un ou deux de nos amis et la rentrées d’autres. C’est pas toujours simple de conserver de bonnes relations avec tous en même temps mais ce serait étonnant qu’on ne retrouve pas le même accueil chaleureux de la plupart des membres du prochain gouvernement. Parmi les autres candidats probables : Enele, sur Nukufetau contre Loto, un ami depuis 2003 et un autre de l’opposition, frère de l’ambassadeur à NY que je n’apprécie pas.
L’heureux du jour : le petit fils d’Elega. J’ai remarqué qu’il s’était fait un gros bobo au genou. Je l’ai désinfecté et lui ai mis un pansement. Pour lui ce fut un cadeau extraordinaire. Il l’exhibait comme son frère l’autre jour son costume de spiderman. Et il avait tellement peur que ça se décolle qu’il remontait son short et marchait en boitant ☺. Il faut dire que je n’ai jamais vu quiconque ici, hormis les palagis, avec un vrai pansement.
Soupe rapide à l’eau de la bouilloire et vieux roti (genre sandwich roulé au pain indien avec patate et agneau au curry) du début de la semaine au micro onde. Maintenant comme les soirs précédents, j’hésite sur l’occupation post dinatoire. Le vent est tombé, la journée fut plutôt agréable avec même un peu de soleil, de quoi en prendre un coup sur le visage. Encore quelques giboulées mais ça semblait présager la fin des tempêtes. Mafalu à qui j’ai dit « il semble que ton atelier va pouvoir être délocalisé à Vaitupu » (comme c’était prévu si le temps se dégageait) m’a répondu qu’ils prévoyaient une nouvelle dépression. Tauala, de la météo, qui s’occupera de la course for fun du vendredi matin et sera un de nos educateurs le samedi après midi, l’a confirmé à la réunion festival. Too bad.
Montage du fashion show waste 2009 ce sera pour cette nuit. J’ai eu un peu honte en montrant à vitesse multipliée le pré montage à Kaio. Et un peu peur en voyant ce qu’il restait à faire. C’est brut de brut. Idéalement ce serait bien de l’avoir en version vraiment regardable pour les kind tides.
01 / 03 / 10 - 03 : 30
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