Mercredi 23 Février
Fanny colle des panneaux de photos pour le grand événement de Samedi : notre Ka lofia te Paneta, Allo la Terre, les opérations chapiteaux réalisées depuis 2005 en Europe (et Tahiti) adaptée à Tuvalu.
C’est dans le cadre du Festival des King Tides qui, oui, finalement aura lieu, mais pas sans peine. Et grace à toute l’équipe locale d’Alofa. Je n’en croyais pas mes yeux ce soir à la réunion appelée pour « répéter » de voir que tous, même les préposés à la direction de l’énergie ont répondu présents. Aux réunions du « comité » du festival qui inclut aussi la veille 4 sports traditionnels et quelques démonstrations d’handycraft, les autres membres (chambre de commerce, sports, etc) ont fait une apparition ici ou là, la culture n’a pas montré son nez, l’éducation non plus mais nous a accordé deux rendez vous positifs et concrets. En fait ce sont les membres d’Alofa qui assurent les sports, le fatele, la bouffe, presque tout quoi. Je suis extrêmement fière d’eux et émue. Même Eliala, biodiversité, qui arrivait par l’avion d’aujourd’hui, était là ce soir.
Quelques nuits blanches à m’angoisser des conditions dans lesquelles se prépare l’événement et particulièrement la courte demi heure pour installer les 300 mètres carrés de la manéapa. Mais bon on est à Tuvalu et on verra bien… En attendant on essaie de s’organiser au mieux.
Cette nuit, écrit un pré-texte pour le speech du Ministre de l’Education qui a accepté d’inaugurer l’opération et des annonces radio pour informer un peu plus encore la population.
Un couple de l’unicef australie qui depuis Fiji cherchait une mystérieuse gilliane dont tout le monde leur parlait. Sympathique verre à l’hôtel et échanges sur le climat, la gouvernance mondiale, les études etc etc.
Jenny est arrivée avec son cadreur et preneur de son, une équipe sympathique à première vue, enthousiaste et sitôt dans le bain. On a fait le tour de sa liste de speakers idéale pour leur sujet de 26 min pour France 2. Quelques réactions au press release, pas des masses puisque l’adresse donnée au bas du CP arrive chez fakasoa qui fait suivre à dose homéopathique. Avion supplémentaire requested pour faire venir touristes et journalistes, sans succès.
Fanny elle est arrivée Jeudi dernier après un stop de 24 heures dans le bungalow de L.A. Depuis c’est la course pour tout préparer.
Dimanche 21/2 nuit : installation de l’exposition dans le hall de l’hôtel du gouvernement.
Fanny colle des panneaux de photos pour le grand événement de Samedi : notre Ka lofia te Paneta, Allo la Terre, les opérations chapiteaux réalisées depuis 2005 en Europe (et Tahiti) adaptée à Tuvalu.
C’est dans le cadre du Festival des King Tides qui, oui, finalement aura lieu, mais pas sans peine. Et grace à toute l’équipe locale d’Alofa. Je n’en croyais pas mes yeux ce soir à la réunion appelée pour « répéter » de voir que tous, même les préposés à la direction de l’énergie ont répondu présents. Aux réunions du « comité » du festival qui inclut aussi la veille 4 sports traditionnels et quelques démonstrations d’handycraft, les autres membres (chambre de commerce, sports, etc) ont fait une apparition ici ou là, la culture n’a pas montré son nez, l’éducation non plus mais nous a accordé deux rendez vous positifs et concrets. En fait ce sont les membres d’Alofa qui assurent les sports, le fatele, la bouffe, presque tout quoi. Je suis extrêmement fière d’eux et émue. Même Eliala, biodiversité, qui arrivait par l’avion d’aujourd’hui, était là ce soir.
Quelques nuits blanches à m’angoisser des conditions dans lesquelles se prépare l’événement et particulièrement la courte demi heure pour installer les 300 mètres carrés de la manéapa. Mais bon on est à Tuvalu et on verra bien… En attendant on essaie de s’organiser au mieux.
Cette nuit, écrit un pré-texte pour le speech du Ministre de l’Education qui a accepté d’inaugurer l’opération et des annonces radio pour informer un peu plus encore la population.
Un couple de l’unicef australie qui depuis Fiji cherchait une mystérieuse gilliane dont tout le monde leur parlait. Sympathique verre à l’hôtel et échanges sur le climat, la gouvernance mondiale, les études etc etc.
Jenny est arrivée avec son cadreur et preneur de son, une équipe sympathique à première vue, enthousiaste et sitôt dans le bain. On a fait le tour de sa liste de speakers idéale pour leur sujet de 26 min pour France 2. Quelques réactions au press release, pas des masses puisque l’adresse donnée au bas du CP arrive chez fakasoa qui fait suivre à dose homéopathique. Avion supplémentaire requested pour faire venir touristes et journalistes, sans succès.
Fanny elle est arrivée Jeudi dernier après un stop de 24 heures dans le bungalow de L.A. Depuis c’est la course pour tout préparer.
Dimanche 21/2 nuit : installation de l’exposition dans le hall de l’hôtel du gouvernement.
07 / 03 / 10 - 05 : 16
Ce mercredi 17 février fut moins dense en rencontres mais quand même..
Le déjeuner prévu avec Nala et peut être le PM a en fait eu lieu, avec le PM pour sûr qui m’a dit avoir ajourné la réunion avec ses ministres pour pouvoir nous rejoindre. Arrivée devant le restaurant je vois sortir de son van, Lita puis son époux, l’ambassadeur à NY, celui que je ne porte pas dans mon cœur. Nala quand nous étions encore seules s’est excusée de l’imposer mais le PM partant demain et l’ambassadeur retournant à NY (après 3 mois de vacances) la semaine suivante… et il se disait que ce serait bien que nous nous rencontrions à nouveau. L’ambassadeur a été très talkative s’adressant à moi pour me parler du documentaire de l’UN dans lequel il venait de tourner « je leur ai dit : ce qu’il nous faut c’est de l’argent ». OK, il n’avait pas changé. Semblable à l’image que j’avais de lui et de ce qu’il m’en avait été dit par des média et des organisations à NY. « On a fait aussi un documentaire de 7 mn pour distribuer ». Super ! Sauf que même le PM ne l’avait pas vu. « Et le journaliste vous a demandé ce que vous alliez en faire de l’argent ? » « ben pour l’adaptation, les sea walls, les water tanks… » Parfait ☺… A propos des 1,5°, Apisai comme un enfant suite à sa première expérience de conférence de presse et des journalistes qui le poursuivaient, très fier d’avoir tenu bon jusqu’au bout. Il a des pressions du Japon, maintenant, pour se mettre au pas. Il déjeune avec l’ambassadeur du Pacifique sur le chemin de Palau. J’ai répété mon point de vue. « Il faut tenir sur 1,5°, le monde est à 2°. Des vraies négociations pourraient vous amener à 1,75… Alors que 2 signifiera presque surement en fait 3.. », la fonte de greenland... A l’ambassadeur « vous qui êtes un businessman, les mares de négociation vous connaissez ». Leurs propos à tous les deux témoignaient du fait qu’ils ne croyaient pas encore au sort dont on leur parle. « Il sera toujours temps quand ce sera confirmé ou quand ce sera là.. ». Des sceptiques sont passés par là, le premier étant l’ambassadeur qui n’a cessé à NY de dire qu’« il ne se passe rien à tuvalu ». au point qu’il a été théoriquement recadré. Aujourd’hui il reconnaissait n’avoir jamais vu les éléments déchaînés aussi longtemps.. Il me parlait de la position de Tuvalu sur la déforestation à laquelle je n’ai rien compris.
Avant mon départ, toutefois, il faut que nous recadrions nous aussi les choses et ancrions dans les esprits des dirigeants, présents et à venir, après les élections de septembre, comme dans le public, l’extrême nécessité d’agir. Invitée ce week end dans la maison que viennent de se faire construire les ambassadeurs sur le petit îlot à côté d’Amatuku. Lita m’avait parlé de ce bout de terre qu’elle espérait bien obtenir en échange d’argent que lui devait un mec de funafuti. A Tuvalu on n’est propriétaire de la terre que si vos ancêtres sont nés dessus. Les ventes à des outer iliens sont extrêmement rares. Dans ce cas, parce qu’il y avait dette elle a pu récupérer un bout de rêve. Par curiosité oui, j’irai bien faire un saut, (elle dit : «si t’es occupé on fait l’aller retour ».)
Réunion festival ensuite, où il a fallu rajouter des chaises. La vingtaine théoriquement du comité n’étaient pas au complet mais davantage que les autres jours. Aujourd’hui, y’avait le national council of women (et la sœur de ma voisine) et le kaupule, une adhérente. D’ailleurs, puisque j’avais dit qu’il fallait des tuvaluens pour la soirée d’ouverture, on a décidé à l’unanimité que ce sont ces deux femmes, Peitala et Taiani, qui ensemble, because timidité, joueront les hosts.
Foncé ensuite au National council, la boutique artisanat, pour m’assurer que Pula, la maîtresse des lieux, autorisait son assistante à trouver, en son absence- elle part demain- 8 femmes pour remplacer la session artisanat prévue par l’officier culturel… No problem.
Blabla avec Melton ensuite, autour des tapis vendus à Copenhague et… de son amoureuse. Les vents étaient tellement violents que j’avais du mal à tenir debout et craignait que ma mob ne perde sa béquilles.
Au Fusi où j’achetais du Nutella pour Fanny qui atterrit demain, rencontré le Français de la SPC et son collègue et un tas de tuvaluennes pas encore vues… sauf la douanière de plus en plus sympathique qui m’a indiqué où se trouvait désormais la boulangerie artisanale depuis que leur petit emplacement a été détruit pour faire place au trou immense où sera érigé le marché. A la maison, un bateau de pêche revenait avec une demi douzaine de poissons longs comme un petit bras. Avec Sania venue voir le résultat de la pêche, plaisanté un peu sur le fait qu’elle n’était pas venue à la réunion et du coup j’ai culpabilisé de ne pas être allée voir la patronne du projet GEF sur les tortues, ma vieille amie Siuila, une instit et j’ai enfourché la bike pour aller l’informer du Festival. Et plus.
Sur le chemin du retour arrêt chez Grace que j’avais vue en voiture avec son mari, Léota à qui je veux aussi expliquer Our Planet under water et mon souhait de leur participation. Il était retourné à Amatuku mais sera là vendredi après midi. En face deux petites filles m’interpellent, l’une d’entre elles est la fille de Marica, la consule de France qui faisait sa lessive dans la maison de son frère Albert… Impossible de faire l’impasse. Là se trouvait aussi le père, l’ancien ministre de l’éducation, un soutien de longue date. J’ai refusé la chaise. Vraiment envie de rentrer..
Internet du mercredi soir : What’s happening in the Pacific publie un court article, après avoir il y a quelques jours publié l’intégralité du press release. Cette fois quelques lignes avec citation de Fong qui 1-donne les mauvaises dates, 2-parle uniquement des débats, 3-to bring awareness sur Tuvalu et le climat mais pas un mot sur la culture ou les sports. Rageant !
Back to fagogo editing ! Réunion à 9 h demain du jour car celle du jour n’a pas suffi à passer en revue l’ordre prévu. Après c’est l’avion avec l’arrivée de Fanny et le départ de Nala, Apisai, Anare, Giorgio (qui doit me rendre le dvd et me donner sa carte) ET Solomone que je devrais reconnaître je pense bien qu’on se soit vus une seule fois y a 4 ans. Aujourd’hui chez Siuila dont le fils tient un motel au bout de la piste d’atterrissage, est entré le seul client des 3 chambres offertes, je l’ai vu de profil, ç’aurait pu être ça. D’autant que Siuila m’a dit qu’il repartait demain parce qu’il n’a pas pu aller à Vaitupu. Qui que ce fut, le mec a attendu toute notre conversation puisque nous étions assise devant sa chambre.
Le déjeuner prévu avec Nala et peut être le PM a en fait eu lieu, avec le PM pour sûr qui m’a dit avoir ajourné la réunion avec ses ministres pour pouvoir nous rejoindre. Arrivée devant le restaurant je vois sortir de son van, Lita puis son époux, l’ambassadeur à NY, celui que je ne porte pas dans mon cœur. Nala quand nous étions encore seules s’est excusée de l’imposer mais le PM partant demain et l’ambassadeur retournant à NY (après 3 mois de vacances) la semaine suivante… et il se disait que ce serait bien que nous nous rencontrions à nouveau. L’ambassadeur a été très talkative s’adressant à moi pour me parler du documentaire de l’UN dans lequel il venait de tourner « je leur ai dit : ce qu’il nous faut c’est de l’argent ». OK, il n’avait pas changé. Semblable à l’image que j’avais de lui et de ce qu’il m’en avait été dit par des média et des organisations à NY. « On a fait aussi un documentaire de 7 mn pour distribuer ». Super ! Sauf que même le PM ne l’avait pas vu. « Et le journaliste vous a demandé ce que vous alliez en faire de l’argent ? » « ben pour l’adaptation, les sea walls, les water tanks… » Parfait ☺… A propos des 1,5°, Apisai comme un enfant suite à sa première expérience de conférence de presse et des journalistes qui le poursuivaient, très fier d’avoir tenu bon jusqu’au bout. Il a des pressions du Japon, maintenant, pour se mettre au pas. Il déjeune avec l’ambassadeur du Pacifique sur le chemin de Palau. J’ai répété mon point de vue. « Il faut tenir sur 1,5°, le monde est à 2°. Des vraies négociations pourraient vous amener à 1,75… Alors que 2 signifiera presque surement en fait 3.. », la fonte de greenland... A l’ambassadeur « vous qui êtes un businessman, les mares de négociation vous connaissez ». Leurs propos à tous les deux témoignaient du fait qu’ils ne croyaient pas encore au sort dont on leur parle. « Il sera toujours temps quand ce sera confirmé ou quand ce sera là.. ». Des sceptiques sont passés par là, le premier étant l’ambassadeur qui n’a cessé à NY de dire qu’« il ne se passe rien à tuvalu ». au point qu’il a été théoriquement recadré. Aujourd’hui il reconnaissait n’avoir jamais vu les éléments déchaînés aussi longtemps.. Il me parlait de la position de Tuvalu sur la déforestation à laquelle je n’ai rien compris.
Avant mon départ, toutefois, il faut que nous recadrions nous aussi les choses et ancrions dans les esprits des dirigeants, présents et à venir, après les élections de septembre, comme dans le public, l’extrême nécessité d’agir. Invitée ce week end dans la maison que viennent de se faire construire les ambassadeurs sur le petit îlot à côté d’Amatuku. Lita m’avait parlé de ce bout de terre qu’elle espérait bien obtenir en échange d’argent que lui devait un mec de funafuti. A Tuvalu on n’est propriétaire de la terre que si vos ancêtres sont nés dessus. Les ventes à des outer iliens sont extrêmement rares. Dans ce cas, parce qu’il y avait dette elle a pu récupérer un bout de rêve. Par curiosité oui, j’irai bien faire un saut, (elle dit : «si t’es occupé on fait l’aller retour ».)
Réunion festival ensuite, où il a fallu rajouter des chaises. La vingtaine théoriquement du comité n’étaient pas au complet mais davantage que les autres jours. Aujourd’hui, y’avait le national council of women (et la sœur de ma voisine) et le kaupule, une adhérente. D’ailleurs, puisque j’avais dit qu’il fallait des tuvaluens pour la soirée d’ouverture, on a décidé à l’unanimité que ce sont ces deux femmes, Peitala et Taiani, qui ensemble, because timidité, joueront les hosts.
Foncé ensuite au National council, la boutique artisanat, pour m’assurer que Pula, la maîtresse des lieux, autorisait son assistante à trouver, en son absence- elle part demain- 8 femmes pour remplacer la session artisanat prévue par l’officier culturel… No problem.
Blabla avec Melton ensuite, autour des tapis vendus à Copenhague et… de son amoureuse. Les vents étaient tellement violents que j’avais du mal à tenir debout et craignait que ma mob ne perde sa béquilles.
Au Fusi où j’achetais du Nutella pour Fanny qui atterrit demain, rencontré le Français de la SPC et son collègue et un tas de tuvaluennes pas encore vues… sauf la douanière de plus en plus sympathique qui m’a indiqué où se trouvait désormais la boulangerie artisanale depuis que leur petit emplacement a été détruit pour faire place au trou immense où sera érigé le marché. A la maison, un bateau de pêche revenait avec une demi douzaine de poissons longs comme un petit bras. Avec Sania venue voir le résultat de la pêche, plaisanté un peu sur le fait qu’elle n’était pas venue à la réunion et du coup j’ai culpabilisé de ne pas être allée voir la patronne du projet GEF sur les tortues, ma vieille amie Siuila, une instit et j’ai enfourché la bike pour aller l’informer du Festival. Et plus.
Sur le chemin du retour arrêt chez Grace que j’avais vue en voiture avec son mari, Léota à qui je veux aussi expliquer Our Planet under water et mon souhait de leur participation. Il était retourné à Amatuku mais sera là vendredi après midi. En face deux petites filles m’interpellent, l’une d’entre elles est la fille de Marica, la consule de France qui faisait sa lessive dans la maison de son frère Albert… Impossible de faire l’impasse. Là se trouvait aussi le père, l’ancien ministre de l’éducation, un soutien de longue date. J’ai refusé la chaise. Vraiment envie de rentrer..
Internet du mercredi soir : What’s happening in the Pacific publie un court article, après avoir il y a quelques jours publié l’intégralité du press release. Cette fois quelques lignes avec citation de Fong qui 1-donne les mauvaises dates, 2-parle uniquement des débats, 3-to bring awareness sur Tuvalu et le climat mais pas un mot sur la culture ou les sports. Rageant !
Back to fagogo editing ! Réunion à 9 h demain du jour car celle du jour n’a pas suffi à passer en revue l’ordre prévu. Après c’est l’avion avec l’arrivée de Fanny et le départ de Nala, Apisai, Anare, Giorgio (qui doit me rendre le dvd et me donner sa carte) ET Solomone que je devrais reconnaître je pense bien qu’on se soit vus une seule fois y a 4 ans. Aujourd’hui chez Siuila dont le fils tient un motel au bout de la piste d’atterrissage, est entré le seul client des 3 chambres offertes, je l’ai vu de profil, ç’aurait pu être ça. D’autant que Siuila m’a dit qu’il repartait demain parce qu’il n’a pas pu aller à Vaitupu. Qui que ce fut, le mec a attendu toute notre conversation puisque nous étions assise devant sa chambre.
07 / 03 / 10 - 05 : 13
Mardi 16 février 2010 supposément
Retrouvé ces pages perdues parmi les documents non classés d’un paquet de jours furieusement busy, moyenne de sommeil sur la semaine : 30 heures max. Ecrites sans doute le Mardi 16/2. 2 jours avant l’arrivée de Fanny.
Un court moment volé avant de lever le camp à nouveau pour le diner avec le ministre des home affairs et une partie de ses troupes au Halavai. Je ne sais pas comment ils m’auraient prévenue si je n’avais pas mis les pieds au building du gouvernement ce matin. Croisé Paama, une vieille connaissance et adhérente, assistante de Willy, le ministre, un ami et aussi notre propriétaire croisé à plusieurs reprises sans que jamais nous ne trouvions le temps d’aborder le sujet du Festival. Il faut dire aussi que lui et Seinati son épouse viennent de rentrer de Vaitupu et n’étaient pas sur l’ile capitale depuis mon arrivée. Non je ne culpabiliserai pas de n’avoir pas passé la tête dans son bureau dès son arrivée. Sur le festival il n’a pas joué franc jeu. Le premier informé par email, ses réponses, toujours étonnement rapides, ne faisaient pas avancer le schmilblik, à tel point que pour les demandes de fond, nous avons dû présenter la lettre de soutien globale du premier ministre puisque nous n’avions pas la sienne. Depuis mon arrivée je me suis concentrée sur les urgences, de la maison et des réunions à tenir, des gens à voir absolument et rapidement. Les importants de l’association et quelques ministres, dont le premier. Ceci dit, peût-etre qu’il veut mettre ses services à disposition pour pallier l’absence de l’officier culturel… Faut sans doute pas rêver.
Update : en fait diner à 15 dont le ministre et Seinati son épouse, l’assistante personnelle, le secrétaire permanent (un du Fagogo), 2 indiens qui venaient de débarquer de Fidji (ils vendent des matériaux de construction : « vous ne pouvez pas trouver un moyen de faire des rouleaux isolants à partir des déchets plastiques ici ? » « Pas du tout notre partie ». Tant pis j’aurais essayé… Et une petite dizaine d’institutrices de Nanumea qui attendaient le bateau après avoir passé une semaine en réunion nationale sur la capitale. Après avoir espéré qu’elles pourraient participer à notre festival la semaine prochaine, elles ont réalisé qu’elles seraient sans doute reparties. Elles aimeraient que nous enregistrions l’itinéraire « our planet/Ka paneta » pour leurs cours sur les changements climatiques. Elles repartiront bien sûr avec des BD. L’une d’entre elles loge chez notre VP. Et, juste en face du bureau d’Alpha où se trouvent les boîtes de BD fraichement imprimées à Fiji sur papier écolabellisé et transportées jusqu’à Tuvalu par des marins tuvaluens.
Ce matin, avant l’avion, au bulding du gouvernement j’allais spécifiquement voir Falesa, le ministre de l’éducation, pour lui expliquer ce qu’était le festival et lui demander s’il pouvait en faire l’ouverture. La réponse est oui, je dois lui apporter un petit texte qu’il fera traduire en Tuvaluen. Passé la tête chez Niko des fisheries « acting » pour Sam. Approfondi un peu avec lui ce qu’ils peuvent assurer en matos pour la mission avec Sandrine. Pour le bateau qui devrait être réparé incessamment, (un ingénieur japonais a reporté son retour pour pouvoir procéder aux réparations quand les pièces seront arrivées, sans doute dans le prochain cargo incessant aussi) il l’a bloqué pour tout le mois de mai quand j’ai dit « du 6 au 22 ». Un tas d’autres infos que je développerai avec Sandrine qui, agacée que je lui demande de nous faire passer les mails prévus avec des gens d’ici dans la mesure où je les croise et les tiens au courant, m’envoie son projet pour Fumiko en français.. Comme si j’avais le temps de traduire une lettre formelle à une organisation comme JACA et comme si j’avais les connaissances techniques pour traduire certains termes spécifiques. Anyway ce n’est qu’un bref moment de frustration de la journée qui fut, l’un dans l’autre, très smooth et riche en rencontres et « lobbying/missionnaire ».
2 épisodes assez typiques du Tuvaluan way of life. En entrant dans l’immeuble ce matin, croisé Kilifi, « where are you going ? ». Kilifi est un des responsables de l’environnement qui a participé à une rencontre du comité, le jour de mon arrivée. Depuis pour la partie awareness adulte, il a pondu une liste de personnalités qui pourraient faire un speech puis « faites comme vous voulez… j’ai pas le temps » mais pas un instant, il n’avait prévenu qu’il partait lui aussi, comme je l’écris à Jocelyn, de New Zealand qui nous souhaitait bonne chance et me passait un message pour Kalisi.
Puis au Département de l’éducation, avant de voir le ministre, je passe un nez pour voir Katalina, responsable du département, très amicale et très positive. Mais qui n’a rien fait pour faire avancer le schmilblick et n’a participé à aucune réunion du comité. Je voulais m’assurer de l’ heure de réunion avec Fanny, comme nous en avions parlé y’a une semaine or so. « Katalina est là ? » « She’s on leave », en vacances quoi…. J’irai la voir chez elle, ou plutôt Fanny le fera. Elle est à L.A. dans le bungalow bleu pervenche, embarque bientôt pour Fiji puis dans la foulée Tuvalu. Encore que Kelesoma ou Tupu ou l’une des 15 personnes avec qui j’ai discuté aujourd’hui, m’ont foutu un peu les jetons « et si l’avion a du retard ? »… Je me rassure puisque c’est Air Pacific qui assure les 3 liaisons.
Croisé aussi Solofa a plusieurs reprises, le PM, vu descendre les ministres des finances et de l’énergie (malheureusement il n’y a même pas énergie dans son titre à rallonge)
Un palagi qui aurait pu être Ian, un seul, dans l’avion de ce matin. Quelques taiwanais ou chinois ou japonais. Vu frida qui elle aussi s’est mise « on leave », melton, toujours sur le pont et sera demain à la réunion. Lui ai touché un mot du mail du Sénateur de Tahiti qui envisage une opération en mai ou juin avec 3 tuvaluens. A l’une des femmes qui vendent des colliers au départ de l’avion, j’ai reparlé de la possibilité du samedi. « T’es de quelle île ? » « Tu me l’a déjà demandé. Nanumea.. » Ah oui c’est vrai, ça m’avait déçue car Nanumea on a déjà.. Puis j’ai attendu un peu Cat, Kaio et Fang pour le déjeuner fait pour rassurer cette dernière qui se sent un peu seule depuis que le patron du tourisme est parti à un mariage en NZ.
L’étudiante hollandaise arrivée la semaine dernière, pour 3 mois ici, passait, passagère d’une mob conduite par une jeune tuvaluenne. « t’as trouvé une chambre ? ».. « Oui elle est chez moi ? Bonjour Gilliane, on n’a jamais eu l’occasion de se rencontrer. I’m xxx un nom que j’ai aussitôt oublié et un visage que je ne reconnaîtrais sûrement pas. Le tout c’est de sourire à tout le monde. « mais comment tu connais mon nom si on ne se connaît pas ? ». « Mais, tout le monde te connaît… ». Amusant et sympathique.
Longue discussion sur le Festival avec Kelesoma et le japonais dont je ne retiens jamais le nom non plus depuis plus d’un an que je le connais. Dans un mail répondant au press release, Kelesoma disait n’être pas au courant.
Avant l’avion, dans le hall de l’hôtel, Anare et Giorgio du fonds italien. Anare lisait.. notre newsletter qu’il avait imprimé et Giorgio s’est levé « j’ai vu un petit bout de votre film sur internet, comment se le procurer ? » « Je vous déposerai une copie que vous pourrez lire ici, après j’en ai besoin, et une BD, qui n’existe d’ailleurs pas en italien peut être que vous pourriez… ». Il m’a semblé qu’il était ému et très content. Je suis repassée après le lunch, me demandant si je pouvais laisser à la réception une copie du film sans risque de la voir disparaître. Anare était encore dans les fauteuils attendant que le ménage de sa chambre soit terminé. Il lui donnera bien sûr et regardera lui aussi le dvd qu’il n’est pas sûr d’avoir vu.
Bizarre que Solomone ne soit nulle part où je suis. Je croise tout le monde mille fois, les 2 palagis experts solaires que piggarep paie sans doute et avec qui je n’ai rien échangé depuis leur arrivée, même pas bonjour.
Passé aussi à la météo pour m’assurer qu’Hilia était d’accord pour parler de la responsabilité humaine sur le climat tant globale que locale. Elle le disait à merveille dans le film. Elle est OK pour en parler aux enfants. Elle commençait à imaginer sa participation. « Ca peut être un power point ? » « Bien sûr. On se fera une réunion tous ensemble pour voir le parcours des enfants » « Oui il faut répéter », dit elle. C’est super. J’ai emporté le calendrier que Tami avait commandé (elle est passé à la maison dimanche alors que je partais pour retrouver Cat et Kaio voir si je l’avais). Déposé chez elle à l’heure de la sieste ou presque, elle, tami, elle s’entraînait au karakoe.
A deux pas, déposé chez Nala les photos et le dvd du pique-nique à Tepuka. « Comment on fait pour les tapis, je les dépose où ? » « Bein aux Home Affairs, je dine avec le service ce soir. » « Et nous on peut déjeuner demain, avec le PM ? » « Euh Nala t’es sûre, vous partez jeudi et revenez la semaine prochaine… Attendons que Fanny et Sarah soient là… Vous avez d’autres choses à faire… OK, demain 12h30. »
Chez Tango, Taukiei était malade, c’était marqué sur le tableau, annie, la boss, est à Fidji et Tomu ailleurs qu’au bureau. Pas poussé la porte de la maison d’à coté, TUFHA où je voulais voir Emily pour lui reparler du festival puisque le tourisme n’a pas obtenu de réponse. Mais Sue y tenait une workshop de diétitique, de fitness quoi. Bien sûr elle m’a invitée et je ne voulais pas me retrouver coincée pendant 2 heures comme souvent quand je dis oui.
Rentrée à la maison à une heure plus que raisonnable, à 4h, le temps d’avancer de quelques secondes sur le montage de Fagogo, où y’a aucune urgence, il vaudrait mieux que je finalise le fashion show dont on a besoin la semaine prochaine, mais bon c’est un de mes rares privilèges : choisir.
Il est maintenant 6 heures, le dîner est à 6h30. Douche, chemise sans trou (ressorti aujourd’hui une des 2 chemises qui m’accompagnent depuis mon premier voyage tuvaluen, mes préférées tellement réparées qu’elles ne sont vraiment plus portables, sauf à Tuvalu et encore)..
J’emporte des papiers ? Je me suis rendu compte ces derniers jours et particulièrement aujourd’hui où rencontrant tant de gens, que bien que j’aie toujours dans mon sac en coton mon gros livre de note, je ne le sors jamais plus. C’est faire bien trop confiance à ma mémoire. D’ailleurs elle me fait défaut à l’instant même car je ne me souviens plus de la foultitude de détails de cette journée que je voulais noter.
Ah oui, y’a eu la rencontre avec Paulson dans l’escalier. Apisai s’était arrêté 2 secondes avec lui sur le chemin de son bureau. Api, comme d’hab, m’accueille d’une tape sur l’épaule « elei ? » ca va ?. Un peu gênée car Paulson est un de ceux que je n’ai pas pris la peine encore d’aller voir. Il est le secrétaire permanent à l’énergie. « j’irai te voir un de ces jours, maintenant que tu es moins occupé avec la workshop solaire ». Quand je le peux je suis diplomate. Je savais que tout TEC et le département de l’énergie participait à cet atelier depuis une semaine et que tous attendaient un répit des éléments pour le poursuivre sur l’île ou les fonds italiens ont permis d’installer du solaire pour l’école. La nouvelle du jour, c’est que tous les visiteurs, Anare, Giorgio, les 2 autres Palagis croisés et Solomone le tongien installé chez sprep à Samoa repartent demain sans attendre le voyage. Anyway Paulson, lui n’y avait pas vraiment mis les pieds. « qu’est ce que tu penses de mélanger solaire et vent ? » « tu ajoutes la biomasse sur ta liste et t’es bon. La seule solution est un mélange de technologies » Il m’a parlé de la « vision » de son ministre d’arriver à l’indépendance énergétique en 2020. Bien sûr à nos différentes présentations au conseil des ministres et en rendez vous plus personnels, Small is Beautiful a été présenté et son objectif aussi. Et c’est génial que ça se soit à ce point imprimé dans le subconscient de Kausea pour devenir sa vision. « Super, il vous faudra tout ça et beaucoup d’apprentissage ». « Oui votre biodiesel marche super, pour les bateaux inter islands ca va nous sauver mais on m’a parlé de jatropha » « pourquoi tu voudrais utiliser autre chose que ce que vous avez chez vous, en plus le meilleur produit de base pour du diesel, Gilles est le spécialiste de ça aussi. Il t’en reparlera. » Il se passe en fait ce que je redoutais depuis des années, nous avons entrouvert leurs yeux à autre chose et du coup ils écoutent tous ce que tout le monde leur dit, bon ou mauvais. Et faut chaque année, derrière, rattraper les coups. Mais mieux vaut ça que l’inverse.
Les pall mall menthol : depuis quelques années je fume des marlboro menthol, écoeurée par le gout des cigarettes (mais pas assez convaincue encore pour arrêter, à nouveau). Impossible d’en trouver à Tuvalu bien sûr, et c’était impossible jusqu’à présent bien sûr d’en trouver à Tuvalu. Alors que j’ai demandé à tous ceux qui arrivent ces prochains 15 jours de m’en apporter, en 2 jours, j’ai vu 3 personnes en fumer : Kaio qui nous assiste, Melton notre secrétaire général qui en avait une sur son bureau et je ne sais plus qui. Au moins 3 boutiques en vendent désormais. Aurais-je lancé une mode. Pour les anti-fumeurs, sachez aussi que toutes ces années, j’ai poussé mes amis à arrêter de fumer. 3 ont essayé, 1 tient bon depuis 3 ans. Et à chaque fois que j’ai une cigarette devant un jeune, j’explique qu’il ne faut jamais commencer, que c’est mortel et qu’en plus ça ne provoque aucun vrai plaisir. J’ai même ajouté l’autre jour en m’en mordant la langue aussitôt que au moins l’alcool provoquait quelques vapeurs.
Retrouvé ces pages perdues parmi les documents non classés d’un paquet de jours furieusement busy, moyenne de sommeil sur la semaine : 30 heures max. Ecrites sans doute le Mardi 16/2. 2 jours avant l’arrivée de Fanny.
Un court moment volé avant de lever le camp à nouveau pour le diner avec le ministre des home affairs et une partie de ses troupes au Halavai. Je ne sais pas comment ils m’auraient prévenue si je n’avais pas mis les pieds au building du gouvernement ce matin. Croisé Paama, une vieille connaissance et adhérente, assistante de Willy, le ministre, un ami et aussi notre propriétaire croisé à plusieurs reprises sans que jamais nous ne trouvions le temps d’aborder le sujet du Festival. Il faut dire aussi que lui et Seinati son épouse viennent de rentrer de Vaitupu et n’étaient pas sur l’ile capitale depuis mon arrivée. Non je ne culpabiliserai pas de n’avoir pas passé la tête dans son bureau dès son arrivée. Sur le festival il n’a pas joué franc jeu. Le premier informé par email, ses réponses, toujours étonnement rapides, ne faisaient pas avancer le schmilblik, à tel point que pour les demandes de fond, nous avons dû présenter la lettre de soutien globale du premier ministre puisque nous n’avions pas la sienne. Depuis mon arrivée je me suis concentrée sur les urgences, de la maison et des réunions à tenir, des gens à voir absolument et rapidement. Les importants de l’association et quelques ministres, dont le premier. Ceci dit, peût-etre qu’il veut mettre ses services à disposition pour pallier l’absence de l’officier culturel… Faut sans doute pas rêver.
Update : en fait diner à 15 dont le ministre et Seinati son épouse, l’assistante personnelle, le secrétaire permanent (un du Fagogo), 2 indiens qui venaient de débarquer de Fidji (ils vendent des matériaux de construction : « vous ne pouvez pas trouver un moyen de faire des rouleaux isolants à partir des déchets plastiques ici ? » « Pas du tout notre partie ». Tant pis j’aurais essayé… Et une petite dizaine d’institutrices de Nanumea qui attendaient le bateau après avoir passé une semaine en réunion nationale sur la capitale. Après avoir espéré qu’elles pourraient participer à notre festival la semaine prochaine, elles ont réalisé qu’elles seraient sans doute reparties. Elles aimeraient que nous enregistrions l’itinéraire « our planet/Ka paneta » pour leurs cours sur les changements climatiques. Elles repartiront bien sûr avec des BD. L’une d’entre elles loge chez notre VP. Et, juste en face du bureau d’Alpha où se trouvent les boîtes de BD fraichement imprimées à Fiji sur papier écolabellisé et transportées jusqu’à Tuvalu par des marins tuvaluens.
Ce matin, avant l’avion, au bulding du gouvernement j’allais spécifiquement voir Falesa, le ministre de l’éducation, pour lui expliquer ce qu’était le festival et lui demander s’il pouvait en faire l’ouverture. La réponse est oui, je dois lui apporter un petit texte qu’il fera traduire en Tuvaluen. Passé la tête chez Niko des fisheries « acting » pour Sam. Approfondi un peu avec lui ce qu’ils peuvent assurer en matos pour la mission avec Sandrine. Pour le bateau qui devrait être réparé incessamment, (un ingénieur japonais a reporté son retour pour pouvoir procéder aux réparations quand les pièces seront arrivées, sans doute dans le prochain cargo incessant aussi) il l’a bloqué pour tout le mois de mai quand j’ai dit « du 6 au 22 ». Un tas d’autres infos que je développerai avec Sandrine qui, agacée que je lui demande de nous faire passer les mails prévus avec des gens d’ici dans la mesure où je les croise et les tiens au courant, m’envoie son projet pour Fumiko en français.. Comme si j’avais le temps de traduire une lettre formelle à une organisation comme JACA et comme si j’avais les connaissances techniques pour traduire certains termes spécifiques. Anyway ce n’est qu’un bref moment de frustration de la journée qui fut, l’un dans l’autre, très smooth et riche en rencontres et « lobbying/missionnaire ».
2 épisodes assez typiques du Tuvaluan way of life. En entrant dans l’immeuble ce matin, croisé Kilifi, « where are you going ? ». Kilifi est un des responsables de l’environnement qui a participé à une rencontre du comité, le jour de mon arrivée. Depuis pour la partie awareness adulte, il a pondu une liste de personnalités qui pourraient faire un speech puis « faites comme vous voulez… j’ai pas le temps » mais pas un instant, il n’avait prévenu qu’il partait lui aussi, comme je l’écris à Jocelyn, de New Zealand qui nous souhaitait bonne chance et me passait un message pour Kalisi.
Puis au Département de l’éducation, avant de voir le ministre, je passe un nez pour voir Katalina, responsable du département, très amicale et très positive. Mais qui n’a rien fait pour faire avancer le schmilblick et n’a participé à aucune réunion du comité. Je voulais m’assurer de l’ heure de réunion avec Fanny, comme nous en avions parlé y’a une semaine or so. « Katalina est là ? » « She’s on leave », en vacances quoi…. J’irai la voir chez elle, ou plutôt Fanny le fera. Elle est à L.A. dans le bungalow bleu pervenche, embarque bientôt pour Fiji puis dans la foulée Tuvalu. Encore que Kelesoma ou Tupu ou l’une des 15 personnes avec qui j’ai discuté aujourd’hui, m’ont foutu un peu les jetons « et si l’avion a du retard ? »… Je me rassure puisque c’est Air Pacific qui assure les 3 liaisons.
Croisé aussi Solofa a plusieurs reprises, le PM, vu descendre les ministres des finances et de l’énergie (malheureusement il n’y a même pas énergie dans son titre à rallonge)
Un palagi qui aurait pu être Ian, un seul, dans l’avion de ce matin. Quelques taiwanais ou chinois ou japonais. Vu frida qui elle aussi s’est mise « on leave », melton, toujours sur le pont et sera demain à la réunion. Lui ai touché un mot du mail du Sénateur de Tahiti qui envisage une opération en mai ou juin avec 3 tuvaluens. A l’une des femmes qui vendent des colliers au départ de l’avion, j’ai reparlé de la possibilité du samedi. « T’es de quelle île ? » « Tu me l’a déjà demandé. Nanumea.. » Ah oui c’est vrai, ça m’avait déçue car Nanumea on a déjà.. Puis j’ai attendu un peu Cat, Kaio et Fang pour le déjeuner fait pour rassurer cette dernière qui se sent un peu seule depuis que le patron du tourisme est parti à un mariage en NZ.
L’étudiante hollandaise arrivée la semaine dernière, pour 3 mois ici, passait, passagère d’une mob conduite par une jeune tuvaluenne. « t’as trouvé une chambre ? ».. « Oui elle est chez moi ? Bonjour Gilliane, on n’a jamais eu l’occasion de se rencontrer. I’m xxx un nom que j’ai aussitôt oublié et un visage que je ne reconnaîtrais sûrement pas. Le tout c’est de sourire à tout le monde. « mais comment tu connais mon nom si on ne se connaît pas ? ». « Mais, tout le monde te connaît… ». Amusant et sympathique.
Longue discussion sur le Festival avec Kelesoma et le japonais dont je ne retiens jamais le nom non plus depuis plus d’un an que je le connais. Dans un mail répondant au press release, Kelesoma disait n’être pas au courant.
Avant l’avion, dans le hall de l’hôtel, Anare et Giorgio du fonds italien. Anare lisait.. notre newsletter qu’il avait imprimé et Giorgio s’est levé « j’ai vu un petit bout de votre film sur internet, comment se le procurer ? » « Je vous déposerai une copie que vous pourrez lire ici, après j’en ai besoin, et une BD, qui n’existe d’ailleurs pas en italien peut être que vous pourriez… ». Il m’a semblé qu’il était ému et très content. Je suis repassée après le lunch, me demandant si je pouvais laisser à la réception une copie du film sans risque de la voir disparaître. Anare était encore dans les fauteuils attendant que le ménage de sa chambre soit terminé. Il lui donnera bien sûr et regardera lui aussi le dvd qu’il n’est pas sûr d’avoir vu.
Bizarre que Solomone ne soit nulle part où je suis. Je croise tout le monde mille fois, les 2 palagis experts solaires que piggarep paie sans doute et avec qui je n’ai rien échangé depuis leur arrivée, même pas bonjour.
Passé aussi à la météo pour m’assurer qu’Hilia était d’accord pour parler de la responsabilité humaine sur le climat tant globale que locale. Elle le disait à merveille dans le film. Elle est OK pour en parler aux enfants. Elle commençait à imaginer sa participation. « Ca peut être un power point ? » « Bien sûr. On se fera une réunion tous ensemble pour voir le parcours des enfants » « Oui il faut répéter », dit elle. C’est super. J’ai emporté le calendrier que Tami avait commandé (elle est passé à la maison dimanche alors que je partais pour retrouver Cat et Kaio voir si je l’avais). Déposé chez elle à l’heure de la sieste ou presque, elle, tami, elle s’entraînait au karakoe.
A deux pas, déposé chez Nala les photos et le dvd du pique-nique à Tepuka. « Comment on fait pour les tapis, je les dépose où ? » « Bein aux Home Affairs, je dine avec le service ce soir. » « Et nous on peut déjeuner demain, avec le PM ? » « Euh Nala t’es sûre, vous partez jeudi et revenez la semaine prochaine… Attendons que Fanny et Sarah soient là… Vous avez d’autres choses à faire… OK, demain 12h30. »
Chez Tango, Taukiei était malade, c’était marqué sur le tableau, annie, la boss, est à Fidji et Tomu ailleurs qu’au bureau. Pas poussé la porte de la maison d’à coté, TUFHA où je voulais voir Emily pour lui reparler du festival puisque le tourisme n’a pas obtenu de réponse. Mais Sue y tenait une workshop de diétitique, de fitness quoi. Bien sûr elle m’a invitée et je ne voulais pas me retrouver coincée pendant 2 heures comme souvent quand je dis oui.
Rentrée à la maison à une heure plus que raisonnable, à 4h, le temps d’avancer de quelques secondes sur le montage de Fagogo, où y’a aucune urgence, il vaudrait mieux que je finalise le fashion show dont on a besoin la semaine prochaine, mais bon c’est un de mes rares privilèges : choisir.
Il est maintenant 6 heures, le dîner est à 6h30. Douche, chemise sans trou (ressorti aujourd’hui une des 2 chemises qui m’accompagnent depuis mon premier voyage tuvaluen, mes préférées tellement réparées qu’elles ne sont vraiment plus portables, sauf à Tuvalu et encore)..
J’emporte des papiers ? Je me suis rendu compte ces derniers jours et particulièrement aujourd’hui où rencontrant tant de gens, que bien que j’aie toujours dans mon sac en coton mon gros livre de note, je ne le sors jamais plus. C’est faire bien trop confiance à ma mémoire. D’ailleurs elle me fait défaut à l’instant même car je ne me souviens plus de la foultitude de détails de cette journée que je voulais noter.
Ah oui, y’a eu la rencontre avec Paulson dans l’escalier. Apisai s’était arrêté 2 secondes avec lui sur le chemin de son bureau. Api, comme d’hab, m’accueille d’une tape sur l’épaule « elei ? » ca va ?. Un peu gênée car Paulson est un de ceux que je n’ai pas pris la peine encore d’aller voir. Il est le secrétaire permanent à l’énergie. « j’irai te voir un de ces jours, maintenant que tu es moins occupé avec la workshop solaire ». Quand je le peux je suis diplomate. Je savais que tout TEC et le département de l’énergie participait à cet atelier depuis une semaine et que tous attendaient un répit des éléments pour le poursuivre sur l’île ou les fonds italiens ont permis d’installer du solaire pour l’école. La nouvelle du jour, c’est que tous les visiteurs, Anare, Giorgio, les 2 autres Palagis croisés et Solomone le tongien installé chez sprep à Samoa repartent demain sans attendre le voyage. Anyway Paulson, lui n’y avait pas vraiment mis les pieds. « qu’est ce que tu penses de mélanger solaire et vent ? » « tu ajoutes la biomasse sur ta liste et t’es bon. La seule solution est un mélange de technologies » Il m’a parlé de la « vision » de son ministre d’arriver à l’indépendance énergétique en 2020. Bien sûr à nos différentes présentations au conseil des ministres et en rendez vous plus personnels, Small is Beautiful a été présenté et son objectif aussi. Et c’est génial que ça se soit à ce point imprimé dans le subconscient de Kausea pour devenir sa vision. « Super, il vous faudra tout ça et beaucoup d’apprentissage ». « Oui votre biodiesel marche super, pour les bateaux inter islands ca va nous sauver mais on m’a parlé de jatropha » « pourquoi tu voudrais utiliser autre chose que ce que vous avez chez vous, en plus le meilleur produit de base pour du diesel, Gilles est le spécialiste de ça aussi. Il t’en reparlera. » Il se passe en fait ce que je redoutais depuis des années, nous avons entrouvert leurs yeux à autre chose et du coup ils écoutent tous ce que tout le monde leur dit, bon ou mauvais. Et faut chaque année, derrière, rattraper les coups. Mais mieux vaut ça que l’inverse.
Les pall mall menthol : depuis quelques années je fume des marlboro menthol, écoeurée par le gout des cigarettes (mais pas assez convaincue encore pour arrêter, à nouveau). Impossible d’en trouver à Tuvalu bien sûr, et c’était impossible jusqu’à présent bien sûr d’en trouver à Tuvalu. Alors que j’ai demandé à tous ceux qui arrivent ces prochains 15 jours de m’en apporter, en 2 jours, j’ai vu 3 personnes en fumer : Kaio qui nous assiste, Melton notre secrétaire général qui en avait une sur son bureau et je ne sais plus qui. Au moins 3 boutiques en vendent désormais. Aurais-je lancé une mode. Pour les anti-fumeurs, sachez aussi que toutes ces années, j’ai poussé mes amis à arrêter de fumer. 3 ont essayé, 1 tient bon depuis 3 ans. Et à chaque fois que j’ai une cigarette devant un jeune, j’explique qu’il ne faut jamais commencer, que c’est mortel et qu’en plus ça ne provoque aucun vrai plaisir. J’ai même ajouté l’autre jour en m’en mordant la langue aussitôt que au moins l’alcool provoquait quelques vapeurs.
07 / 03 / 10 - 05 : 12
Dimanche 14 février : la dernière dépression semble nous avoir lâchés. Il a fait soleil presque tout ce dimanche.
Hier soir, samedi, Elevé la voir hier à deux reprises contre les les petits enfants d’Elega. D’abord, l’emmerdeur qui sautait sur une barque d’alu… et le soir, quand j’ai réalisé que la chaîne de la bicyclette avait sauté, que j’étais déjà en retard à mon rendez vous avec Pennieli et Cat, que ma mob n’avait pas voulu se charger… j’ai tempêté « j’interdis que les enfants touchent à mes affaires »… et je suis partie à pied. Arrêt un peu frustrant car bien plus long que prévu au café internet. Encore plus en retard.. A mi chemin, Luisa et popo son époux démarraient leur voiture. Ils m’ont déposée au petit bureau des télécoms (le seul service ouvert le samedi et le dimanche jusqu’à 22h, là où les préposés connaissent par cœur les numéros des habitants… comme les taxis connaissent toutes les maisons, au prénom…). J’avais justement besoin d’assurer un taxi, pas envie de rentrer à pied, en pleine nuit, un samedi où y’a de la jeune viande saoule… et peut être sous la pluie.
1h1/4 de retard. Personne. Enfin, pas Pennieli, la patronne, ni Cat, devenue sa nièce. Et personne ne savait si l’une ou l’autre était passée. Je rebrousse mon chemin pour m’arrêter chez Cat. Oui elle était passée. Oui elle avait essayé d’appeler…. J’y étais d’ailleurs quand le téléphone a sonné. Semu, des statistiques avait décroché et voulait passer l’appareil au cuisinier (sakala elle était allée voir si Penni n’était pas à côté)… alors que cat lui demandait gilliane ou pennie, il répondait « je ne connais pas ». Bien sûr il connaît Penni et moi j’étais devant lui… Anyway on a fait un saut à l’hôtel pour un verre. Devant le rugby à 15 ? : Anare, Mafalu et Eti.
Puis montage du fashion show.
Ce matin, levée presqu’aux aurores pour un dimanche, 8h pour mon premier petit déj sur la terrasse en 15 jours. Encore trop de vent pour lire confortablement mon Canard de Noel dernier, même plié.
Blabliblabla par mails avec Fanny, Sandrine, Sarah, Shuuichi (mon homologue japonais qui va essayer d’envoyer une télé de tokyo pour le festival) et Jenny (qui vient pour France 2 et me demandait ce qu’elle pouvait m’apporter de Nouméa : du chocolat… J’ai fini mon stock).
Puis installation pour l’après midi dans la chambre de Fanny pour me mettre sérieusement sur le Fashion Show tout en regardant le lagon se calmer peu à peu. En fin d’après-midi, plus de trace d’écume, alors que ce matin il ressemblait encore à un océan de vagues blanches.
C’est en fin d’aprem encore une fois que ça s’est (un peu) gâté. D’abord, le café internet n’ouvre pas à 5 heures comme inscrit, ni à 7 comme on me l’a dit à mon premier passage. Ce soir, j’ai fait la navette entre le restau où j’allais essayer du poisson frit et Internet ou je voulais être sure d’avoir un ordi pour expédier mes mails. Sur un des trajets, un énorme trou sur la chaussée et bing, nous voilà, la mob et moi, renversées sur le côté. C’est la première fois que ça m’arrive. Bizarre comme sans en avoir l’air, sans y penser, on fait en quelques secondes l’inventaire de ce qui a été touché. Tout le monde s’est précipité, heureusement car j’étais bien incapable de remettre la moto d’aplomb sinon « I’m OK ». L’impression d’avoir le genou en sang, mais non juste écorché. En revanche, c’est plus tard au restau que je me suis aperçue que le coude lui saignait. Rien de grave, j’ai eu du bol… et la mob n’a rien senti, puisqu’ elle est tombée sur moi. Noté d’en parler au patron des travaux publics. Je n’ose pas penser de quoi demain serait fait si ça avait été plus grave.
Le nouveau Chinois est arrivé de Kiribati, en juin dernier, après mon départ, après avoir vécu et s’être quasiment enfui de Nauru. Il n’a pas semblé comprendre ma question « vous avez été adopté ? ». Une portion de poisson frit qui aurait pu en rassasier deux. Apisai, le Pm, est venu commander quelques plats, Jim de la direction de l’énergie, veut venir avec moi remonter les bretelles de PWD demain matin et le patron du restau est tombé en émoi devant la mob Alofa.
Ce soir : fin du pré montage du fashion show.. Quelques trucs à lisser et c’est regardable par tous ceux qui ont participé. Réductible de moitié si j’enlève les speeches, les prix etc mais si j’ai pas le temps ça le fera comme ça. Les participants aux concours de drama vont être jaloux si je ne parviens pas à rendre regardable leur show..
Réalisé y’a peu que les Tuvaluens ne peuvent pas imaginer un jeu sans y ajouter la notion de concours. Par exemple, le quizz que nous envisageons en fin de journée awareness, Tataua répond immédiatement « comment on organise les équipes ? ». Et tout est concours : fatele, chorales, dramas et bien sûr sports.
Démarré le « Lionel raconte Jospin » cet après-midi en guise de gouter/récré/sieste dominicale quand j’ai senti que je frisais le trop plein de montage. Après une nouvelle session de 3h, il est Minuit. Une heure raisonnable pour me replonger dans le bouquin.
Hmmm, entre la pluie drue à nouveau cette nuit et la douleur lancinante du genou, à 4 heures je me tournais et retournais encore… Réveillée tard pour la première fois peu prête à affronter à nouveau les relances pour le téléphone, l’eau et le reste… Pas de bonne humeur, je me remémorais tout ce qui ne me plaisait pas en me demandant ce que je foutais ici et une forte envie de jeter l’éponge…
Depuis les rencontres diverses m’ont permis de retrouver à nouveau le pourquoi de mon investissement et Alleluyah aujourd’hui téléphone, internet et pompe à eau fonctionnent. Notre proprio, le ministre des home affairs, est même passé pour réparer la fuite dans ma chambre. Que demander de plus ?
Fanny arrive dans quelques jours, jeudi, je lui passe donc la main car les prochains jours sont un peu fous. Il est probable qu’à son arrivée ils le seront encore plus et ce jusqu’au festival des grandes marées, en fin de semaine qui suit.
Hier soir, samedi, Elevé la voir hier à deux reprises contre les les petits enfants d’Elega. D’abord, l’emmerdeur qui sautait sur une barque d’alu… et le soir, quand j’ai réalisé que la chaîne de la bicyclette avait sauté, que j’étais déjà en retard à mon rendez vous avec Pennieli et Cat, que ma mob n’avait pas voulu se charger… j’ai tempêté « j’interdis que les enfants touchent à mes affaires »… et je suis partie à pied. Arrêt un peu frustrant car bien plus long que prévu au café internet. Encore plus en retard.. A mi chemin, Luisa et popo son époux démarraient leur voiture. Ils m’ont déposée au petit bureau des télécoms (le seul service ouvert le samedi et le dimanche jusqu’à 22h, là où les préposés connaissent par cœur les numéros des habitants… comme les taxis connaissent toutes les maisons, au prénom…). J’avais justement besoin d’assurer un taxi, pas envie de rentrer à pied, en pleine nuit, un samedi où y’a de la jeune viande saoule… et peut être sous la pluie.
1h1/4 de retard. Personne. Enfin, pas Pennieli, la patronne, ni Cat, devenue sa nièce. Et personne ne savait si l’une ou l’autre était passée. Je rebrousse mon chemin pour m’arrêter chez Cat. Oui elle était passée. Oui elle avait essayé d’appeler…. J’y étais d’ailleurs quand le téléphone a sonné. Semu, des statistiques avait décroché et voulait passer l’appareil au cuisinier (sakala elle était allée voir si Penni n’était pas à côté)… alors que cat lui demandait gilliane ou pennie, il répondait « je ne connais pas ». Bien sûr il connaît Penni et moi j’étais devant lui… Anyway on a fait un saut à l’hôtel pour un verre. Devant le rugby à 15 ? : Anare, Mafalu et Eti.
Puis montage du fashion show.
Ce matin, levée presqu’aux aurores pour un dimanche, 8h pour mon premier petit déj sur la terrasse en 15 jours. Encore trop de vent pour lire confortablement mon Canard de Noel dernier, même plié.
Blabliblabla par mails avec Fanny, Sandrine, Sarah, Shuuichi (mon homologue japonais qui va essayer d’envoyer une télé de tokyo pour le festival) et Jenny (qui vient pour France 2 et me demandait ce qu’elle pouvait m’apporter de Nouméa : du chocolat… J’ai fini mon stock).
Puis installation pour l’après midi dans la chambre de Fanny pour me mettre sérieusement sur le Fashion Show tout en regardant le lagon se calmer peu à peu. En fin d’après-midi, plus de trace d’écume, alors que ce matin il ressemblait encore à un océan de vagues blanches.
C’est en fin d’aprem encore une fois que ça s’est (un peu) gâté. D’abord, le café internet n’ouvre pas à 5 heures comme inscrit, ni à 7 comme on me l’a dit à mon premier passage. Ce soir, j’ai fait la navette entre le restau où j’allais essayer du poisson frit et Internet ou je voulais être sure d’avoir un ordi pour expédier mes mails. Sur un des trajets, un énorme trou sur la chaussée et bing, nous voilà, la mob et moi, renversées sur le côté. C’est la première fois que ça m’arrive. Bizarre comme sans en avoir l’air, sans y penser, on fait en quelques secondes l’inventaire de ce qui a été touché. Tout le monde s’est précipité, heureusement car j’étais bien incapable de remettre la moto d’aplomb sinon « I’m OK ». L’impression d’avoir le genou en sang, mais non juste écorché. En revanche, c’est plus tard au restau que je me suis aperçue que le coude lui saignait. Rien de grave, j’ai eu du bol… et la mob n’a rien senti, puisqu’ elle est tombée sur moi. Noté d’en parler au patron des travaux publics. Je n’ose pas penser de quoi demain serait fait si ça avait été plus grave.
Le nouveau Chinois est arrivé de Kiribati, en juin dernier, après mon départ, après avoir vécu et s’être quasiment enfui de Nauru. Il n’a pas semblé comprendre ma question « vous avez été adopté ? ». Une portion de poisson frit qui aurait pu en rassasier deux. Apisai, le Pm, est venu commander quelques plats, Jim de la direction de l’énergie, veut venir avec moi remonter les bretelles de PWD demain matin et le patron du restau est tombé en émoi devant la mob Alofa.
Ce soir : fin du pré montage du fashion show.. Quelques trucs à lisser et c’est regardable par tous ceux qui ont participé. Réductible de moitié si j’enlève les speeches, les prix etc mais si j’ai pas le temps ça le fera comme ça. Les participants aux concours de drama vont être jaloux si je ne parviens pas à rendre regardable leur show..
Réalisé y’a peu que les Tuvaluens ne peuvent pas imaginer un jeu sans y ajouter la notion de concours. Par exemple, le quizz que nous envisageons en fin de journée awareness, Tataua répond immédiatement « comment on organise les équipes ? ». Et tout est concours : fatele, chorales, dramas et bien sûr sports.
Démarré le « Lionel raconte Jospin » cet après-midi en guise de gouter/récré/sieste dominicale quand j’ai senti que je frisais le trop plein de montage. Après une nouvelle session de 3h, il est Minuit. Une heure raisonnable pour me replonger dans le bouquin.
Hmmm, entre la pluie drue à nouveau cette nuit et la douleur lancinante du genou, à 4 heures je me tournais et retournais encore… Réveillée tard pour la première fois peu prête à affronter à nouveau les relances pour le téléphone, l’eau et le reste… Pas de bonne humeur, je me remémorais tout ce qui ne me plaisait pas en me demandant ce que je foutais ici et une forte envie de jeter l’éponge…
Depuis les rencontres diverses m’ont permis de retrouver à nouveau le pourquoi de mon investissement et Alleluyah aujourd’hui téléphone, internet et pompe à eau fonctionnent. Notre proprio, le ministre des home affairs, est même passé pour réparer la fuite dans ma chambre. Que demander de plus ?
Fanny arrive dans quelques jours, jeudi, je lui passe donc la main car les prochains jours sont un peu fous. Il est probable qu’à son arrivée ils le seront encore plus et ce jusqu’au festival des grandes marées, en fin de semaine qui suit.
01 / 03 / 10 - 03 : 54
Samedi 13 février
Sauté du lit vers 7h. Petit déj en terminant le magazine Books que m’avait envoyé mon amie Semo, édité par l’époux d’une de ses partenaires, avocate. Je pensais que ça m’intéresserait mais pas au point de me passionner car Semo est un petit plus intello que moi. Et bien si !
A 8h, j’ai appelé le numéro que m’avait donné le plombier de PWD. Pas de sonnerie. J’essaie celui du bureau. Il sonne sans répondre. Le miracle n’aura donc pas lieu aujourd’hui et je dois me préparer à vivre avec 2 containeurs de 2l d’eau dans la cuisine, un d’eau chaude, bouillie, un autre non bouillie et un seau d’une douzaine de litres dans la salle de bain par jour. Par bonheur il y a de l’eau au robinet de la cuisine du rez de chaussée. Donc je peux à tout moment remplir mes seaux. L’autre jour, quand j’ai joué les palagis en décidant de dormir à l’hôtel pour pouvoir au moins prendre une douche, j’ai culpabilisé. Elega m’avait préparé des containeurs un peu partout. C’est vrai que le rationnement d’eau courante habituel ou exceptionnel comme ici en cas de panne, ou pendant les périodes de sécheresse fait partie de la vie à Tuvalu, surtout sur les îles lointaines, j’imagine.
10h : plus une boîte ne traîne. Réorganisé les dernières, celles de cadeaux divers, hors parfums (T shirts, vêtements d’enfants, babouches, lunettes, accessoires de pêches et j’en passe). L’autre jour j’avais ré-horizontalisé l’étagère qui avait été relevée à la verticale en mon absence et déplacé fauteuils et canapés. Le salon a retrouvé sa pratiquabilité. La maison commence à ressembler à celle de l’an dernier. Manquent encore les rideaux des chambres de fanny et Sarah. Quand j’ai poussé les portes y’a 10 jours, tous les rideaux avaient été retirés pour être lavés. Une des consignes pour Elena à notre retour. Depuis petit à petit ils réapparaissent. Ceux de ma chambre. Puis j’ai remis ceux du salon. Ceux de Fanny ont réapparu hier, enfin, en partie sans être reposés.
Si j’ai toujours un peu de mal avec les quelques insectes (une douzaine recensée dont plusieurs tailles de fourmis, le beatle du cocotier fait de bois, cafards, charançons et l’araignée géante) et autres rongeurs qui écoeurent la plupart des femmes, malgré les petits boutons qui ont fait leur apparition ici et là, je sais relativiser : ce n’est pas la jungle.
A peine descendue de l’avion y’a 10 jours, j’ai été confrontée au quotidien tuvaluen en ayant à cavaler pour assurer que la maison serait fournie en électricité. 10 jours plus tard, tenter de retrouver le téléphone et l’internet vital nécessite de déployer une énergie, toute proportion gardée, considérable. De l’hôtel bien sûr on ne voit pas tout ça, mais habitant une maison, je peux mesurer à travers tous ces petits détails quotidiens combien le fossé est important entre nos modes de vie. En Occident, la classe moyenne dont je fais partie est tellement habituée à un environnement aseptisé que les fientes que les geckos laissent tomber là où il se trouvent, nous lèvent le cœur. Elega, elle, ne les voit pas. Prévoir pour son ménage de la semaine prochaine, d’enlever la poignée repérée.
Les enfants de mon environnement : les petits enfants d’Elena, qu’elle recevait moins l’an dernier, sont dans mes jambes dès que je descends de mon premier étage. Le plus petit, 6 ou 7 ans, est un peu retardé (et comme je ne vois pas beaucoup d’occupations, surtout quand il pleut, il ne s’améliorera guère, je le crains). Il est surtout insupportable. Tout autour de la maison, à peu près les mêmes enfants que les années précédentes que je vois donc grandir et qui me voient vieillir mais continuent à m’accueillir d’un « Giiiiiiiyane » à chacun de mes passages de ou vers notre home.
Au planning du week end ? Je n’ai pas envie d’y penser tellement je sais qu’il y a des trucs pas drôles comme reprendre contact avec le conseiller culturel à l’ambassade de France. Il est sympathique et je n’aurais aucun problème s’il ne me fallait lui faire le rapport sur le cas Keukeu. Ca ne va pas me demander trop de temps mais ça me fait suer que TMTI compte autant sur moi pour servir d’intermédiaire et surtout de pallier aux manquements du précédent malotrou que nous avons tous eu à subir pendant 3 ans… Cette affaire n’est pas loin d’être aussi vieille.
Météo : conditions des derniers jours au petit matin. Toujours gris à 10h mais espérance de bleu au nord, noir menaçant au sud. Il y a quelques jours, pour le passage du 3e cyclone dans la région, la consigne pour les habitants de l’ile Cook était de s’attacher à un cocotier.
Vents de sud-ouest, le noir a gagné et la dépression nous tombe dessus.
Un des avantages de l’atmosphère humide c’est que le tabac des cigarettes non seulement ne sèche pas mais qu’il s’éteint comme le tabac à rouler.
Samedi midi. En attendant que mon ordi se recharge pour l’installer dans la chambre de fanny ou y’a un bureau à hauteur raisonnable pour travailler confortablement. Je pourrai bien sûr déplacer aussi mon alim mais c’est un moyen pour moi quand je ne me suis pas programmée pour m’investir de longues heures sur un dossier, de chronométrer mes interventions en montage ou autre analyse. En attendant donc prise d’une impulsion de poser des notes pour le Festival…. L’itinéraire, les étapes…. Quelques phrases d’argumentaires pour les animateurs. La déco de la manéapa.
Sauté du lit vers 7h. Petit déj en terminant le magazine Books que m’avait envoyé mon amie Semo, édité par l’époux d’une de ses partenaires, avocate. Je pensais que ça m’intéresserait mais pas au point de me passionner car Semo est un petit plus intello que moi. Et bien si !
A 8h, j’ai appelé le numéro que m’avait donné le plombier de PWD. Pas de sonnerie. J’essaie celui du bureau. Il sonne sans répondre. Le miracle n’aura donc pas lieu aujourd’hui et je dois me préparer à vivre avec 2 containeurs de 2l d’eau dans la cuisine, un d’eau chaude, bouillie, un autre non bouillie et un seau d’une douzaine de litres dans la salle de bain par jour. Par bonheur il y a de l’eau au robinet de la cuisine du rez de chaussée. Donc je peux à tout moment remplir mes seaux. L’autre jour, quand j’ai joué les palagis en décidant de dormir à l’hôtel pour pouvoir au moins prendre une douche, j’ai culpabilisé. Elega m’avait préparé des containeurs un peu partout. C’est vrai que le rationnement d’eau courante habituel ou exceptionnel comme ici en cas de panne, ou pendant les périodes de sécheresse fait partie de la vie à Tuvalu, surtout sur les îles lointaines, j’imagine.
10h : plus une boîte ne traîne. Réorganisé les dernières, celles de cadeaux divers, hors parfums (T shirts, vêtements d’enfants, babouches, lunettes, accessoires de pêches et j’en passe). L’autre jour j’avais ré-horizontalisé l’étagère qui avait été relevée à la verticale en mon absence et déplacé fauteuils et canapés. Le salon a retrouvé sa pratiquabilité. La maison commence à ressembler à celle de l’an dernier. Manquent encore les rideaux des chambres de fanny et Sarah. Quand j’ai poussé les portes y’a 10 jours, tous les rideaux avaient été retirés pour être lavés. Une des consignes pour Elena à notre retour. Depuis petit à petit ils réapparaissent. Ceux de ma chambre. Puis j’ai remis ceux du salon. Ceux de Fanny ont réapparu hier, enfin, en partie sans être reposés.
Si j’ai toujours un peu de mal avec les quelques insectes (une douzaine recensée dont plusieurs tailles de fourmis, le beatle du cocotier fait de bois, cafards, charançons et l’araignée géante) et autres rongeurs qui écoeurent la plupart des femmes, malgré les petits boutons qui ont fait leur apparition ici et là, je sais relativiser : ce n’est pas la jungle.
A peine descendue de l’avion y’a 10 jours, j’ai été confrontée au quotidien tuvaluen en ayant à cavaler pour assurer que la maison serait fournie en électricité. 10 jours plus tard, tenter de retrouver le téléphone et l’internet vital nécessite de déployer une énergie, toute proportion gardée, considérable. De l’hôtel bien sûr on ne voit pas tout ça, mais habitant une maison, je peux mesurer à travers tous ces petits détails quotidiens combien le fossé est important entre nos modes de vie. En Occident, la classe moyenne dont je fais partie est tellement habituée à un environnement aseptisé que les fientes que les geckos laissent tomber là où il se trouvent, nous lèvent le cœur. Elega, elle, ne les voit pas. Prévoir pour son ménage de la semaine prochaine, d’enlever la poignée repérée.
Les enfants de mon environnement : les petits enfants d’Elena, qu’elle recevait moins l’an dernier, sont dans mes jambes dès que je descends de mon premier étage. Le plus petit, 6 ou 7 ans, est un peu retardé (et comme je ne vois pas beaucoup d’occupations, surtout quand il pleut, il ne s’améliorera guère, je le crains). Il est surtout insupportable. Tout autour de la maison, à peu près les mêmes enfants que les années précédentes que je vois donc grandir et qui me voient vieillir mais continuent à m’accueillir d’un « Giiiiiiiyane » à chacun de mes passages de ou vers notre home.
Au planning du week end ? Je n’ai pas envie d’y penser tellement je sais qu’il y a des trucs pas drôles comme reprendre contact avec le conseiller culturel à l’ambassade de France. Il est sympathique et je n’aurais aucun problème s’il ne me fallait lui faire le rapport sur le cas Keukeu. Ca ne va pas me demander trop de temps mais ça me fait suer que TMTI compte autant sur moi pour servir d’intermédiaire et surtout de pallier aux manquements du précédent malotrou que nous avons tous eu à subir pendant 3 ans… Cette affaire n’est pas loin d’être aussi vieille.
Météo : conditions des derniers jours au petit matin. Toujours gris à 10h mais espérance de bleu au nord, noir menaçant au sud. Il y a quelques jours, pour le passage du 3e cyclone dans la région, la consigne pour les habitants de l’ile Cook était de s’attacher à un cocotier.
Vents de sud-ouest, le noir a gagné et la dépression nous tombe dessus.
Un des avantages de l’atmosphère humide c’est que le tabac des cigarettes non seulement ne sèche pas mais qu’il s’éteint comme le tabac à rouler.
Samedi midi. En attendant que mon ordi se recharge pour l’installer dans la chambre de fanny ou y’a un bureau à hauteur raisonnable pour travailler confortablement. Je pourrai bien sûr déplacer aussi mon alim mais c’est un moyen pour moi quand je ne me suis pas programmée pour m’investir de longues heures sur un dossier, de chronométrer mes interventions en montage ou autre analyse. En attendant donc prise d’une impulsion de poser des notes pour le Festival…. L’itinéraire, les étapes…. Quelques phrases d’argumentaires pour les animateurs. La déco de la manéapa.
01 / 03 / 10 - 03 : 51
Vendredi 12 février
Très mal dormi. A cause du bruit de la pluie et du vent ou bien peur de ne pas me réveiller… En fait debout avec une heure d’avance. Petit déj avec Anare puis réunion sympathique et plus fournie que la précédente, sur le King Tides Festival. On avance, on avance. Encore beaucoup à régler. Réunion juste chapiteau lundi soir avec Cat et Kaio et une autre mercredi avec tous.
Ensuite marathon pour essayer d’avoir de l’eau courante avant le week-end. Quincaillier : « oui Seinati est passé acheter la pompe », PWD : « non elle n’est pas passé nous dire qu’elle avait la pompe ». Seinati : oui j’ai acheté mais pas vu PWD…
Sur le chemin, Tami et sa fille qui sortait d’un entretien d’embauche pour le service du tourisme.. Entendu l’ensemble des questions puis : « J’ai eu raison de répondre qu’un des freins au tourisme c’est le nombre de places dans les avions ? « « Oui, la prochaine fois tu pourras ajouter que les déchets représentent un grand risque de ne pas revoir les touristes ou amis de touristes qui ont fait le déplacement ». Tami m’a glissé 2 dollars pour que je lui achète un calendrier des marées.
Restop aux travaux publics pour les informer qu’ils pouvaient repasser à la maison… Puis à la météo à côté bonjour à Hilia que je n’avais pas trouvé le temps d’aller voir. Ecourté un peu en lui donnant les 2 dollars. Elle viendra me porter le calendrier et veut que j’aille voir son jardin : « J’ai utilisé les vieux éviers qui traînaient dans le jardin comme tu m’as conseillé ».
Je récupère mon balluchon à l’hôtel et repars à pied vers la maison. L’amusant à pied c’est que tout le monde a tendance à s’arrêter, soit pour me proposer de m’accompagner, soit pour me dire bonjour pour ceux que je n’ai pas encore revus. Ce matin : le secrétaire général de l’église. « Ca fait plaisir de te revoir… tu viendras me dire ce que vous allez faire à part festival… « et la sempiternelle question « tu es là jusqu’à quand.. ».
Les plombiers sont passés à….. 6 ! pour établir une liste d’accessoires qu’il leur fallait pour qu’ils installer la pompe. Si je trouve tout ce vendredi soir, ils viennent demain. Un des 6 m’a donné son numéro perso. Tout le monde se plaint de Public Work department, perso j’ai toujours été rapidement servie. L’an dernier ils m’ont livré vieilles gouttières et vieux pneu pour nos cultures dans l’heure, le tout à l’oeil. Hier alors que je passais pour savoir « quand ils pourraient.. ». Ils venaient de le faire. Là, ils sont prêts à venir le samedi. If it happens, c’est un miracle. Mais finalement je préfère notre maison, sans eau, que l’hôtel où 1-J’ai mal dormi 2-on croise trop de monde. Il y a encore quelques années, croiser ceux qui arrivent pour être au courant de tout était un must, aujourd’hui je n’ai plus envie, plus besoin de satisfaire ma curiosité en rencontrant tout le monde.
Alors que je repartais sous la pluie pour trouver tous les accessoires à temps , Melton « Kilifi était à la réunion ? » « J’ai un budget pour aider sur le festival ». Puis me racontant l’atelier Piggarep/Italie solaire à Vaitupu : ‘ils n’avaient pas prévu d’eau distillée pour les batteries, je leur ai raconté les problèmes à Niukelaelae et Vaitupu »… Parfait raccord avec ce que j’avais dit à Anare et l’Italien. Moeo des fisheries « on peut participer au festival ? » puis de l’autre côté de la rue, un minivan me klaxonne, oubliant que de l’extérieur on ne voit rien. Le véhicule s’avance, s’arrête : la femme de l’ambassadeur à New York… « Ton employée m’a dit que tu étais repartie » « Non je suis là jusqu’au 23, faut absolument qu’on se voit… »
Ouf, le quincaillier avait tout ce qu’il me fallait. En attendant que l’employée trouve la douzaine de trucs j’ai fait le tour des 5 étagères de la petite épicerie d’à coté « pour voir si vous avez des trucs qu’on ne trouve pas ailleurs ». Oui, du vrai chocolat en poudre, de ceux qu’on fait chauds à Paris mais qui seront délicieux un peu glacé et une soupe rapide « au goût » légumes et pas poulet. Facture au nom de ? Ah oui vous êtes Alofa Tuvalu ? Oui prénom Alofa nom Tuvalu. La mob récupérée chez Grace à peine chargée (ils avaient oublié de la mettre hier soir) commençant à s’essouffler, j’ai récupéré le chargeur. Finalement c’est pas sorcier. La différence c’est que chez eux le chargement se fait sous abri. J’ai emmitouflé le chargeur et les raccords électriques de plastique et j’espère que tout va bien se passer.
Kaio qui devait passer à 6h avait un peu de retard et je voulais vraiment envoyer les quelques corrections faites sur le rapport Ademe Com que m’avait expédié fanny via yousendit via Cat. A pied direction le café internet de l’église ou je vais maintenant régulièrement, en prévenant Elega qu’il m’attende 1/4h. C’était mal estimer les temps d’attente pour l’exped. L’employé de l’église à l’accueil m’avait libéré chaise et ordi dès que j’aie eu enlevé mes tongs à la porte. L’ordi n° 1 avec téléchargement, pdf et word est celui qui me convient le mieux. Il était tout gêné et surtout surpris j’imagine de ne pas avoir à demander le dollar que je lui devais. Ils n’y sont pour rien dans la lenteur des connections et c’est presqu’aussi rapide que chez Alpha, sur l’ordi n°1 que chez Alpha, où je ne peux pas aller à pied aussi vite. Tout allait son chemin habituel, pièces attachées, une demi douzaine, c’est après avoir cliqué « envoyer » que ça s’est corsé. Chaque dossier joint pesait pour le plus lourd même pas 100 ko. Ca a mouliné 15 mn, j’ai ouvert une autre page en me joignant qu’une pièce. Même moulinage. J’ai failli abandonner quand j’ai réalisé qu’il y avait plus d’une demi heure que j’essayais d’envoyer UN mail. Mais c’était trop bête de retourner bredouille après déjà tant de temps, tant pis pour Kaio, il comprendra. J’ai donc persisté.. Au moins, prévenir Fanny qui attend des nouvelles, que ce n’était pas faute d’essayer. A ma deuxième tentative, mon mot a bien voulu partir, puis un autre avec 1 pièce jointe puis deux… Les ondes tout à coup étaient en forme. Quand les mômes qui attendent avec impatience que je termine pour poursuivre leurs jeux, m’ont vu fermer mes fenêtres ils se sont précipités, tout juste si je ne les avais pas sur les genoux : « cool raoul ». Ils ont compris Cool avec de grands sourires, j’ai pas expliqué raoul. A la sortie, le préposé aux paiements le même qu’à l’entrée me demande si les enfants ne me dérangent pas trop, engageant une petite conversation. « vous êtes Alofa Tuvalu non ? ». Oui.. je vous voyais passer l’an dernier. Vous êtes là pour combien de temps ? » J’ai pas fait long persuadée que Kaio poireautait depuis 1h. Il était reparti puis revenu pile à l’heure qu’il avait annoncé à Elega. Et en s’excusant pour les 15 mn de retard d’avant.
Discussion de 2 heures. Il est bien sûr heureux de nous aider sur le festival. Encore plus d’être un peu payé. Modestement mais je sais combien il peut aider, il m’a impressionnée sur le fashion show l’an dernier et après en avoir parlé aux principaux alofiens de longues dates qui le connaissent, on prend un bien petit risque en lui proposant d’être notre assistant quand nous ne serons plus à Tuvalu pour 6 mois. Pour le présent, Il comptera ses heures, sauf celles des réunions pour le principe. Au tarif proposé, il a répondu « c’est plus que ce qu’il faut ». On commence avec le festival, Après on verra en fonction des besoins . J’ai aussi envie de lui apprendre le B.A. du tournage. Il viendra avec moi quand je superviserai le tournage pour la direction de l’environnement. « Tu m’appelles nuit et jour quand tu as besoin ». Rendez-vous était déjà noté, du matin, avec lui et Cat, pour lundi soir.
Il m’a confirmé ce que je craignais. Dans le café internet de l’église, les mômes ne font pas que jouer à des jeux innocents genre pacman. Il a surpris un groupe dont les écrans sont dos au surveillant/caissier/hotesse, devant un film porno. Un miroir aiderait peut-être. Ils sont quand même bien naïfs. Quand j’ai posé la question, le premier jour s’ils avaient un moyen d’empêcher les enfants de jouer à des trucs par pour eux. Il était formel.
Demain, réunion de nanas avec Penni et Cat. Et faudrait que je passe voir Soma et Tupu, le premier pour répondre à son mail ou il remerciait du press release « mais je ne suis même pas au courant ». Lui rappeler que quand je suis passée le voir on a été interrompu pr l’alerte au feu à l’école primaire.
Parmi les bonnes nouvelles de l’archipel, notre ami Faaoi (j’écorche toujours son nom) anciennement au bureau du Premier Ministre serait candidat lui aussi dans l’ile de Nuitao, comme vete et solofa et ils feraient tomber Tavau semble t’il. Le coconut wireless pronostic la sortie d’ un ou deux de nos amis et la rentrées d’autres. C’est pas toujours simple de conserver de bonnes relations avec tous en même temps mais ce serait étonnant qu’on ne retrouve pas le même accueil chaleureux de la plupart des membres du prochain gouvernement. Parmi les autres candidats probables : Enele, sur Nukufetau contre Loto, un ami depuis 2003 et un autre de l’opposition, frère de l’ambassadeur à NY que je n’apprécie pas.
L’heureux du jour : le petit fils d’Elega. J’ai remarqué qu’il s’était fait un gros bobo au genou. Je l’ai désinfecté et lui ai mis un pansement. Pour lui ce fut un cadeau extraordinaire. Il l’exhibait comme son frère l’autre jour son costume de spiderman. Et il avait tellement peur que ça se décolle qu’il remontait son short et marchait en boitant ☺. Il faut dire que je n’ai jamais vu quiconque ici, hormis les palagis, avec un vrai pansement.
Soupe rapide à l’eau de la bouilloire et vieux roti (genre sandwich roulé au pain indien avec patate et agneau au curry) du début de la semaine au micro onde. Maintenant comme les soirs précédents, j’hésite sur l’occupation post dinatoire. Le vent est tombé, la journée fut plutôt agréable avec même un peu de soleil, de quoi en prendre un coup sur le visage. Encore quelques giboulées mais ça semblait présager la fin des tempêtes. Mafalu à qui j’ai dit « il semble que ton atelier va pouvoir être délocalisé à Vaitupu » (comme c’était prévu si le temps se dégageait) m’a répondu qu’ils prévoyaient une nouvelle dépression. Tauala, de la météo, qui s’occupera de la course for fun du vendredi matin et sera un de nos educateurs le samedi après midi, l’a confirmé à la réunion festival. Too bad.
Montage du fashion show waste 2009 ce sera pour cette nuit. J’ai eu un peu honte en montrant à vitesse multipliée le pré montage à Kaio. Et un peu peur en voyant ce qu’il restait à faire. C’est brut de brut. Idéalement ce serait bien de l’avoir en version vraiment regardable pour les kind tides.
Très mal dormi. A cause du bruit de la pluie et du vent ou bien peur de ne pas me réveiller… En fait debout avec une heure d’avance. Petit déj avec Anare puis réunion sympathique et plus fournie que la précédente, sur le King Tides Festival. On avance, on avance. Encore beaucoup à régler. Réunion juste chapiteau lundi soir avec Cat et Kaio et une autre mercredi avec tous.
Ensuite marathon pour essayer d’avoir de l’eau courante avant le week-end. Quincaillier : « oui Seinati est passé acheter la pompe », PWD : « non elle n’est pas passé nous dire qu’elle avait la pompe ». Seinati : oui j’ai acheté mais pas vu PWD…
Sur le chemin, Tami et sa fille qui sortait d’un entretien d’embauche pour le service du tourisme.. Entendu l’ensemble des questions puis : « J’ai eu raison de répondre qu’un des freins au tourisme c’est le nombre de places dans les avions ? « « Oui, la prochaine fois tu pourras ajouter que les déchets représentent un grand risque de ne pas revoir les touristes ou amis de touristes qui ont fait le déplacement ». Tami m’a glissé 2 dollars pour que je lui achète un calendrier des marées.
Restop aux travaux publics pour les informer qu’ils pouvaient repasser à la maison… Puis à la météo à côté bonjour à Hilia que je n’avais pas trouvé le temps d’aller voir. Ecourté un peu en lui donnant les 2 dollars. Elle viendra me porter le calendrier et veut que j’aille voir son jardin : « J’ai utilisé les vieux éviers qui traînaient dans le jardin comme tu m’as conseillé ».
Je récupère mon balluchon à l’hôtel et repars à pied vers la maison. L’amusant à pied c’est que tout le monde a tendance à s’arrêter, soit pour me proposer de m’accompagner, soit pour me dire bonjour pour ceux que je n’ai pas encore revus. Ce matin : le secrétaire général de l’église. « Ca fait plaisir de te revoir… tu viendras me dire ce que vous allez faire à part festival… « et la sempiternelle question « tu es là jusqu’à quand.. ».
Les plombiers sont passés à….. 6 ! pour établir une liste d’accessoires qu’il leur fallait pour qu’ils installer la pompe. Si je trouve tout ce vendredi soir, ils viennent demain. Un des 6 m’a donné son numéro perso. Tout le monde se plaint de Public Work department, perso j’ai toujours été rapidement servie. L’an dernier ils m’ont livré vieilles gouttières et vieux pneu pour nos cultures dans l’heure, le tout à l’oeil. Hier alors que je passais pour savoir « quand ils pourraient.. ». Ils venaient de le faire. Là, ils sont prêts à venir le samedi. If it happens, c’est un miracle. Mais finalement je préfère notre maison, sans eau, que l’hôtel où 1-J’ai mal dormi 2-on croise trop de monde. Il y a encore quelques années, croiser ceux qui arrivent pour être au courant de tout était un must, aujourd’hui je n’ai plus envie, plus besoin de satisfaire ma curiosité en rencontrant tout le monde.
Alors que je repartais sous la pluie pour trouver tous les accessoires à temps , Melton « Kilifi était à la réunion ? » « J’ai un budget pour aider sur le festival ». Puis me racontant l’atelier Piggarep/Italie solaire à Vaitupu : ‘ils n’avaient pas prévu d’eau distillée pour les batteries, je leur ai raconté les problèmes à Niukelaelae et Vaitupu »… Parfait raccord avec ce que j’avais dit à Anare et l’Italien. Moeo des fisheries « on peut participer au festival ? » puis de l’autre côté de la rue, un minivan me klaxonne, oubliant que de l’extérieur on ne voit rien. Le véhicule s’avance, s’arrête : la femme de l’ambassadeur à New York… « Ton employée m’a dit que tu étais repartie » « Non je suis là jusqu’au 23, faut absolument qu’on se voit… »
Ouf, le quincaillier avait tout ce qu’il me fallait. En attendant que l’employée trouve la douzaine de trucs j’ai fait le tour des 5 étagères de la petite épicerie d’à coté « pour voir si vous avez des trucs qu’on ne trouve pas ailleurs ». Oui, du vrai chocolat en poudre, de ceux qu’on fait chauds à Paris mais qui seront délicieux un peu glacé et une soupe rapide « au goût » légumes et pas poulet. Facture au nom de ? Ah oui vous êtes Alofa Tuvalu ? Oui prénom Alofa nom Tuvalu. La mob récupérée chez Grace à peine chargée (ils avaient oublié de la mettre hier soir) commençant à s’essouffler, j’ai récupéré le chargeur. Finalement c’est pas sorcier. La différence c’est que chez eux le chargement se fait sous abri. J’ai emmitouflé le chargeur et les raccords électriques de plastique et j’espère que tout va bien se passer.
Kaio qui devait passer à 6h avait un peu de retard et je voulais vraiment envoyer les quelques corrections faites sur le rapport Ademe Com que m’avait expédié fanny via yousendit via Cat. A pied direction le café internet de l’église ou je vais maintenant régulièrement, en prévenant Elega qu’il m’attende 1/4h. C’était mal estimer les temps d’attente pour l’exped. L’employé de l’église à l’accueil m’avait libéré chaise et ordi dès que j’aie eu enlevé mes tongs à la porte. L’ordi n° 1 avec téléchargement, pdf et word est celui qui me convient le mieux. Il était tout gêné et surtout surpris j’imagine de ne pas avoir à demander le dollar que je lui devais. Ils n’y sont pour rien dans la lenteur des connections et c’est presqu’aussi rapide que chez Alpha, sur l’ordi n°1 que chez Alpha, où je ne peux pas aller à pied aussi vite. Tout allait son chemin habituel, pièces attachées, une demi douzaine, c’est après avoir cliqué « envoyer » que ça s’est corsé. Chaque dossier joint pesait pour le plus lourd même pas 100 ko. Ca a mouliné 15 mn, j’ai ouvert une autre page en me joignant qu’une pièce. Même moulinage. J’ai failli abandonner quand j’ai réalisé qu’il y avait plus d’une demi heure que j’essayais d’envoyer UN mail. Mais c’était trop bête de retourner bredouille après déjà tant de temps, tant pis pour Kaio, il comprendra. J’ai donc persisté.. Au moins, prévenir Fanny qui attend des nouvelles, que ce n’était pas faute d’essayer. A ma deuxième tentative, mon mot a bien voulu partir, puis un autre avec 1 pièce jointe puis deux… Les ondes tout à coup étaient en forme. Quand les mômes qui attendent avec impatience que je termine pour poursuivre leurs jeux, m’ont vu fermer mes fenêtres ils se sont précipités, tout juste si je ne les avais pas sur les genoux : « cool raoul ». Ils ont compris Cool avec de grands sourires, j’ai pas expliqué raoul. A la sortie, le préposé aux paiements le même qu’à l’entrée me demande si les enfants ne me dérangent pas trop, engageant une petite conversation. « vous êtes Alofa Tuvalu non ? ». Oui.. je vous voyais passer l’an dernier. Vous êtes là pour combien de temps ? » J’ai pas fait long persuadée que Kaio poireautait depuis 1h. Il était reparti puis revenu pile à l’heure qu’il avait annoncé à Elega. Et en s’excusant pour les 15 mn de retard d’avant.
Discussion de 2 heures. Il est bien sûr heureux de nous aider sur le festival. Encore plus d’être un peu payé. Modestement mais je sais combien il peut aider, il m’a impressionnée sur le fashion show l’an dernier et après en avoir parlé aux principaux alofiens de longues dates qui le connaissent, on prend un bien petit risque en lui proposant d’être notre assistant quand nous ne serons plus à Tuvalu pour 6 mois. Pour le présent, Il comptera ses heures, sauf celles des réunions pour le principe. Au tarif proposé, il a répondu « c’est plus que ce qu’il faut ». On commence avec le festival, Après on verra en fonction des besoins . J’ai aussi envie de lui apprendre le B.A. du tournage. Il viendra avec moi quand je superviserai le tournage pour la direction de l’environnement. « Tu m’appelles nuit et jour quand tu as besoin ». Rendez-vous était déjà noté, du matin, avec lui et Cat, pour lundi soir.
Il m’a confirmé ce que je craignais. Dans le café internet de l’église, les mômes ne font pas que jouer à des jeux innocents genre pacman. Il a surpris un groupe dont les écrans sont dos au surveillant/caissier/hotesse, devant un film porno. Un miroir aiderait peut-être. Ils sont quand même bien naïfs. Quand j’ai posé la question, le premier jour s’ils avaient un moyen d’empêcher les enfants de jouer à des trucs par pour eux. Il était formel.
Demain, réunion de nanas avec Penni et Cat. Et faudrait que je passe voir Soma et Tupu, le premier pour répondre à son mail ou il remerciait du press release « mais je ne suis même pas au courant ». Lui rappeler que quand je suis passée le voir on a été interrompu pr l’alerte au feu à l’école primaire.
Parmi les bonnes nouvelles de l’archipel, notre ami Faaoi (j’écorche toujours son nom) anciennement au bureau du Premier Ministre serait candidat lui aussi dans l’ile de Nuitao, comme vete et solofa et ils feraient tomber Tavau semble t’il. Le coconut wireless pronostic la sortie d’ un ou deux de nos amis et la rentrées d’autres. C’est pas toujours simple de conserver de bonnes relations avec tous en même temps mais ce serait étonnant qu’on ne retrouve pas le même accueil chaleureux de la plupart des membres du prochain gouvernement. Parmi les autres candidats probables : Enele, sur Nukufetau contre Loto, un ami depuis 2003 et un autre de l’opposition, frère de l’ambassadeur à NY que je n’apprécie pas.
L’heureux du jour : le petit fils d’Elega. J’ai remarqué qu’il s’était fait un gros bobo au genou. Je l’ai désinfecté et lui ai mis un pansement. Pour lui ce fut un cadeau extraordinaire. Il l’exhibait comme son frère l’autre jour son costume de spiderman. Et il avait tellement peur que ça se décolle qu’il remontait son short et marchait en boitant ☺. Il faut dire que je n’ai jamais vu quiconque ici, hormis les palagis, avec un vrai pansement.
Soupe rapide à l’eau de la bouilloire et vieux roti (genre sandwich roulé au pain indien avec patate et agneau au curry) du début de la semaine au micro onde. Maintenant comme les soirs précédents, j’hésite sur l’occupation post dinatoire. Le vent est tombé, la journée fut plutôt agréable avec même un peu de soleil, de quoi en prendre un coup sur le visage. Encore quelques giboulées mais ça semblait présager la fin des tempêtes. Mafalu à qui j’ai dit « il semble que ton atelier va pouvoir être délocalisé à Vaitupu » (comme c’était prévu si le temps se dégageait) m’a répondu qu’ils prévoyaient une nouvelle dépression. Tauala, de la météo, qui s’occupera de la course for fun du vendredi matin et sera un de nos educateurs le samedi après midi, l’a confirmé à la réunion festival. Too bad.
Montage du fashion show waste 2009 ce sera pour cette nuit. J’ai eu un peu honte en montrant à vitesse multipliée le pré montage à Kaio. Et un peu peur en voyant ce qu’il restait à faire. C’est brut de brut. Idéalement ce serait bien de l’avoir en version vraiment regardable pour les kind tides.
01 / 03 / 10 - 03 : 30
Jeudi 11 Février 2010, 21h30
La maison alofienne essaie de me dire quelque chose. J’ai compris aujourd’hui qu’il valait mieux que je m’installe à l’hôtel au moins pour la nuit. Ca me trottait par la tête depuis que Risasi m’avait dit que pour les tuvaluens et expat qui arrivaient sans avoir réservé, s’il y avait une chambre disponible of course, le tarif était désormais du 1/3, soit 33 dollars. Ce matin en me levant, la surprise du jour : plus d’eau. Ironique alors qu’il pleut tant. N’étant pas très douée pour les travaux mécaniques, j’ai quand même vérifié la pompe puisque ça ne pouvait venir que de la, sans rien y voir de bien parlant. Une maison sans téléphone, sans internet, sans gaz, sans microwave et sans eau, ça devenait pesant et limite de l’inconfort. Décision fut prise de m’installer ailleurs quand PWD qui avait eu l’extrême gentillesse d’envoyer un plombier rapidement m’a confirmé qu’il fallait changer la pompe. Le fournisseur était bien sûr fermé à 4h. Ce sera donc pour demain.
La mauvaise surprise à l’hôtel c’est que l’internet fonctionne juste pour ouvrir la page « home » du serveur mais pas celle des mails. Heureusement, j’ai emporté dans mon petit sac de voyage un Canard.
Ce matin rendez vous avec Apisai assez fructueux (adaptation, communication/média, Bonn, task forces, 1.5°c, world heritage...). Je lui ai aussi remis l’article qui m’avait un peu paniquée sur la fonte des glaciers. Et bien sur échange de confidences. Et ça s'est terminé de lui à moi par «et tu reviens vers moi pour me tenir au courant».
Déjeuner avec Anare et le représentant du fonds italien qui finance la mise en place du solaire à Vaitupu. Ils confirment que Solomone Fifita du Piggarep qui nous doit un paquet de ronds pour les mises en place depuis 2007, est là. Je balance entre l’affronter et me planquer tellement j’ai d’un coté, envie de lui dire ses 4 vérités et de l’autre pas trop le désir de me battre avec quiconque en ce moment. Surtout avec un mec qui peut, de colère, décapiter le chien de son voisin si j’en crois (et je le crois) l'une de nos sources sures.
Long échange ou plutot monologue fait de confidences intimes aussi de Seinati qui m’a raconté par le menu sa période de cour avec Willy. Assez marrant. Ils sont rentrés de vaitupu hier et repartent dès que la météo le permet pour nanumaga.. Le PM lui se demande ce que son ministre des affaires intérieures fait dans ces iles.
Un court blabla avec risasi sur le compost et le film qu’elle a vu en californie sur les vers de terre. Elle va essayer d’en trouver pour les faire se reproduire et les vendre.
Courte visite chez cat pour récupérer les documents expédiés par fanny sur You sendit.
Eti me cherchait pour me prévenir qu’un français de la CPS cherchait « la française qui s’occupait de biogaz ». Ce soir diner au filamona avec lui et son collègue anglosaxon vivant dans les Etats fédérés de micronesie, tous les deux travaillant pour CPS sur un sondage sur le niveau de vie des tuvaluens. Ca risque d’être intéressant car bien sur le niveau de vie a sérieusement augmenté avec le nombre de projets financés par le reste du monde. Un exemple, une jeune fille dont je tairai le nom et qui n’a jamais travaillé vient de signer un contrat pour travailler sur la mise en place du National Adaptation Plan action. Salaire plus important que les instits ou journalistes et elle a découvert en signant son contrat qu’en plus on lui offrait 800 dollars de plus par mois pour le logement. Bien sur elle est tuvaluenne et vit chez ses parents. Plus une indemnités de 1500 dollars par an pour voyager. Même sa mère trouve ça indécent.
Le jeune français dont j’ai oublié le nom avait vu un film sur tuvalu et le biogaz et me parlait d’une femme a grand chapeau qui parlait de biogaz. « ca ne doit pas être à Tuvalu, personne ne porte de chapeau comme ça ». Il m’a fallu un moment pour réaliser que c’était moi qui cette année là avais porté cet immense galure pour me protéger du soleil après une opération mineure, pour éviter un cancer de la peau.
Une jeune étudiante hollandaise, elle, avait pris des infos pour son master sur notre site. En tout cas plus débrouillarde que la plupart des étudiants qui nous posent mille questions sans avoir le courage d’aller chercher les réponses dans nos pages web. Si vous aviez la BD en hollandais, je connais une association qui cherche des outils pour l’awarenesss des enfants… Et ben voilà…. Une repro du chapiteau en hollande ?
Ah tiens l’internet se réveille et la page des mails s’est ouverte. Rien de très urgent sauf peut être Sikeli à propos de digesteur plastiques et Fakasoa, en transit à Fidji. Voyons combien de temps il va me falloir pour ouvrir un de ces messages…. J’ai abandonné avant d’avoir tout ouvert mais parmi les nouvelles dans Pacific News, notre communiqué de presse King Tides Festival dans son intégralité !
J’ai dans mon sac mon disque dur mais je vais zapper ce soir pour me consacrer à la lecture du Canard d’après Noel…. Une bonne dizaine de semaines de journaux de retard qu’il fait vraiment plaisir d’ouvrir ici.
Mais le vent siffle contre la fenêtre et la pluie tape contre les carreaux. Plus de bruit qu’à la maison. Je ne suis pas sure de pourvoir m’endormir… Et j’espère pouvoir me réveiller demain matin à l’heure pour la réunion festival à 9. L’hotel étant à moins de 1 minute de l’hôtel du gouvernement ça devrait le faire.
La maison alofienne essaie de me dire quelque chose. J’ai compris aujourd’hui qu’il valait mieux que je m’installe à l’hôtel au moins pour la nuit. Ca me trottait par la tête depuis que Risasi m’avait dit que pour les tuvaluens et expat qui arrivaient sans avoir réservé, s’il y avait une chambre disponible of course, le tarif était désormais du 1/3, soit 33 dollars. Ce matin en me levant, la surprise du jour : plus d’eau. Ironique alors qu’il pleut tant. N’étant pas très douée pour les travaux mécaniques, j’ai quand même vérifié la pompe puisque ça ne pouvait venir que de la, sans rien y voir de bien parlant. Une maison sans téléphone, sans internet, sans gaz, sans microwave et sans eau, ça devenait pesant et limite de l’inconfort. Décision fut prise de m’installer ailleurs quand PWD qui avait eu l’extrême gentillesse d’envoyer un plombier rapidement m’a confirmé qu’il fallait changer la pompe. Le fournisseur était bien sûr fermé à 4h. Ce sera donc pour demain.
La mauvaise surprise à l’hôtel c’est que l’internet fonctionne juste pour ouvrir la page « home » du serveur mais pas celle des mails. Heureusement, j’ai emporté dans mon petit sac de voyage un Canard.
Ce matin rendez vous avec Apisai assez fructueux (adaptation, communication/média, Bonn, task forces, 1.5°c, world heritage...). Je lui ai aussi remis l’article qui m’avait un peu paniquée sur la fonte des glaciers. Et bien sur échange de confidences. Et ça s'est terminé de lui à moi par «et tu reviens vers moi pour me tenir au courant».
Déjeuner avec Anare et le représentant du fonds italien qui finance la mise en place du solaire à Vaitupu. Ils confirment que Solomone Fifita du Piggarep qui nous doit un paquet de ronds pour les mises en place depuis 2007, est là. Je balance entre l’affronter et me planquer tellement j’ai d’un coté, envie de lui dire ses 4 vérités et de l’autre pas trop le désir de me battre avec quiconque en ce moment. Surtout avec un mec qui peut, de colère, décapiter le chien de son voisin si j’en crois (et je le crois) l'une de nos sources sures.
Long échange ou plutot monologue fait de confidences intimes aussi de Seinati qui m’a raconté par le menu sa période de cour avec Willy. Assez marrant. Ils sont rentrés de vaitupu hier et repartent dès que la météo le permet pour nanumaga.. Le PM lui se demande ce que son ministre des affaires intérieures fait dans ces iles.
Un court blabla avec risasi sur le compost et le film qu’elle a vu en californie sur les vers de terre. Elle va essayer d’en trouver pour les faire se reproduire et les vendre.
Courte visite chez cat pour récupérer les documents expédiés par fanny sur You sendit.
Eti me cherchait pour me prévenir qu’un français de la CPS cherchait « la française qui s’occupait de biogaz ». Ce soir diner au filamona avec lui et son collègue anglosaxon vivant dans les Etats fédérés de micronesie, tous les deux travaillant pour CPS sur un sondage sur le niveau de vie des tuvaluens. Ca risque d’être intéressant car bien sur le niveau de vie a sérieusement augmenté avec le nombre de projets financés par le reste du monde. Un exemple, une jeune fille dont je tairai le nom et qui n’a jamais travaillé vient de signer un contrat pour travailler sur la mise en place du National Adaptation Plan action. Salaire plus important que les instits ou journalistes et elle a découvert en signant son contrat qu’en plus on lui offrait 800 dollars de plus par mois pour le logement. Bien sur elle est tuvaluenne et vit chez ses parents. Plus une indemnités de 1500 dollars par an pour voyager. Même sa mère trouve ça indécent.
Le jeune français dont j’ai oublié le nom avait vu un film sur tuvalu et le biogaz et me parlait d’une femme a grand chapeau qui parlait de biogaz. « ca ne doit pas être à Tuvalu, personne ne porte de chapeau comme ça ». Il m’a fallu un moment pour réaliser que c’était moi qui cette année là avais porté cet immense galure pour me protéger du soleil après une opération mineure, pour éviter un cancer de la peau.
Une jeune étudiante hollandaise, elle, avait pris des infos pour son master sur notre site. En tout cas plus débrouillarde que la plupart des étudiants qui nous posent mille questions sans avoir le courage d’aller chercher les réponses dans nos pages web. Si vous aviez la BD en hollandais, je connais une association qui cherche des outils pour l’awarenesss des enfants… Et ben voilà…. Une repro du chapiteau en hollande ?
Ah tiens l’internet se réveille et la page des mails s’est ouverte. Rien de très urgent sauf peut être Sikeli à propos de digesteur plastiques et Fakasoa, en transit à Fidji. Voyons combien de temps il va me falloir pour ouvrir un de ces messages…. J’ai abandonné avant d’avoir tout ouvert mais parmi les nouvelles dans Pacific News, notre communiqué de presse King Tides Festival dans son intégralité !
J’ai dans mon sac mon disque dur mais je vais zapper ce soir pour me consacrer à la lecture du Canard d’après Noel…. Une bonne dizaine de semaines de journaux de retard qu’il fait vraiment plaisir d’ouvrir ici.
Mais le vent siffle contre la fenêtre et la pluie tape contre les carreaux. Plus de bruit qu’à la maison. Je ne suis pas sure de pourvoir m’endormir… Et j’espère pouvoir me réveiller demain matin à l’heure pour la réunion festival à 9. L’hotel étant à moins de 1 minute de l’hôtel du gouvernement ça devrait le faire.
01 / 03 / 10 - 03 : 27
Mercredi 10 Février : Hésitation
Le dilemme du soir : montage de la construction de la clinique pour enfants par le groupe musical le plus populaire de la capitale, le Fagogo Malipolipo comme les nuits précédentes ou bien je pose quelques notes sur ces derniers jours ?
A vrai dire, si j’ai ouvert cette page c’est que je ressens la nécessité de noter quelques souvenirs avant qu’ils ne s’échappent. Entre les journées pas mal remplies avec les affaires locales et le suivi parisien, je suis vannée à 10h et j’ai envie de me détendre… Et le montage c’est quand même plus drôle que les histoires de fournisseurs de digesteurs biogaz plastiques pour la mission de Sarah ou les demandes de fonds pour celle de Sandrine sur la biodiversité.
La préparation de la mission de Gilles qui ne nécessite cette année que quelques accessoires est plus légère (le matos également) et the Parisian girls assurent quasi seules. Pour Sarah on parle d’un containeur complet à remplir de digesteurs mais on ne sait pas encore lesquels ni d’où. Fanny qui suit ça de plus près que moi, avance aussi sur les rapports pour l’Ademe, communication et Biofuels, dans lesquels faut que je me mette quand elle m’aura expédié son draft et surtout que je serai parvenue à le télécharger. Les autres petits trucs parisiens comme mettre les banques à jour, c’est plutôt récré.
Alors de quoi furent faits ces 3 premiers jours de la semaine ? De tout ce qui précède bien sur…mais avant, y’a eu dimanche… Toujours pluie et grand vent et une partie de la journée a été consacrée à rédiger le premier draft de CP pour le festival, promis au comité pour lundi. Puis point de la banque à Tuvalu, malgré les 3 mois de relevé manquants, et à Fidji. Pas trop prise de tête car y’a quand même pas beaucoup d’activités, surtout à Fidji.
Quelques mails de réponse puis internet chez Alpha, le café internet de l’église étant fermé pour prières du soir. Next : pot et diner avec Cat et Fumiko, chef de projet pour JACA, d’une mission de replantation d’un certain type de corail que le starfish transforme en sable, résultat de l’étude d’une 15aine de japonais en visite l’an dernier. Elle est OK pour que je donne ses coordonnées à Sandrine pour voir de quelle manière on peut collaborer. Car de toute évidence, depuis que Sandrine a fait ses recherches et sa restitution, des équipes ont produit des études sur le corail. Sans doute pas en anglais encore. Du coup je me demande si les études publiées dans un autre langage que l’anglais ont été, peuvent être prises en compte dans sa/une bibliographie. Au retour montage Fagogo.
Lundi 8 Février : toujours pas d’internet à la maison. Un espoir ce matin au deuxième passage chez Telecom, quand ils se sont aperçus qu’en fait notre ligne n’était pas reliée à leur armoire de spaghettis… Fausse joie… La cheffe voulait envoyer un technicien à la maison mais ils s’étaient tous envolés.
Expédié à Sikeli et nos contacts de la Sopac le dossier de nos recherches digesteur en plastique et info biodiesel et gazo. Une petite heure à charger ! Par bonheur, une fois chargé, tout est parti. Récupéré toutes les réponses de demande de remarques sur le compresse. Une faute sur le nom d’une asso, rectifié par Melton, quelques fautes d’anglais corrigées par Cat, et Soa a modifié la liste du comité en remplaçant ministère par service de. Je m’attendais au moins à une réflexion sur la phrase que l’introduction du christianisme a effacé à jamais des traditions millénaires… Même pas. Tellement plus facile de ne rien changer… m’enfin, au moins la plupart des présents à la réunion ont répondu.
Contrairement à mes habitudes ou dans les 48 h de mon arrivée je fais le tour de l’immeuble du gouvernement et de tous les ministères, cette fois je l’ai joué profil bas, je ne sais pas pourquoi. Enfin si, dès ma descente d’avion, j’ai été happée par les réunions.. C’est quand même un peu contrainte, car tout le monde commence à savoir que j’ai atterri, que j’ai gravi les étages ce lundi. Office du PM d’abord avec Kelesoma, Solofa et les filles. L’idée était de prendre un rendez vous officiel avec le PM que j’avais vu chez lui mais il me semblait convenable, cette fois, de l’informer plus formellement, je ne sais pas pourquoi. Ou plutôt si, quand je lui ai dit que j’allais demander audience au conseil, s’il en était d’accord, il n’a pas paru ravi. J’en ai conclu qu’il préférait être le premier et peut être le seul informé.
Pour la mission sandrine, une de mes tasks : trouver des réponses à ses questions : le bateau des pêches est il disponible, y a t’il assez de tank à oxygene, fonctionnent ils ? Et le compresseur ? Début de réponse avec Fumiko qui a utilisé le compresseur, et importe des bouteilles qu’elle laissera au service des pêches. Noté sur mes tablettes d’aller voir Tupu un des responsables de la pêche mais la météo n’est pas propice à un voyage de plus de quelques centaines de mètres. Passé le nez dans le bureau du patron des fisheries, Sam, beau frère de Risasi et un du fagogo. Il repart jeudi, et Niko, notre interlocuteur de l’an dernier rentré d’une formation de 6 mois, jouera son rôle. Je verrai l’un ou l’autre avec les dates exactes.. Il s’est marré « à moins d’un imprévu à quelques mois des élections, genre un ministre qui voudrait faire plaisir à un de ses électeurs, je ne vois pas de problème… »
Revu les diverses pages remplies ici et là depuis mon départ de Paris pour en faire un blog a peu près postable. Je ne voulais pas prendre trop de retard, comme l’an dernier, où bien qu’ayant écrit nous n’avons posté qu’un mois plus tard faute d’avoir trouvé le temps d’une relecture.
Toujours pas de microwave ni de gaz dans la maison… sandwiches à la sardine en boîte
Mardi 9 février 2010
Update Internet : rien de nouveau… Ce fut ma priorité du jour, sous les trombes d’eau… Déjà les tuvaluens me trouvent bizarre mais là ils doivent me prendre pour une folle…
Du coup pas avancé sur Tupu en revanche confirmation du RV officiel avec Apisai jeudi matin pour debriefer les quelques trucs que j’avais dans mon dossier « cabinet ». Et j’espère qu’il me dira quoi en faire.
La bonne nouvelle du mardi : y’avait du poisson à l’hôtel pour le déjeuner. Hier les pêcheurs ont pu sortir un peu et la pêche fut bonne…. Convaincu sans trop de mal Risasi que ses tarifs étaient devenus prohibitifs (10$ la petite part, 11$ la grosse, du coup, la petite passe à 6 !).
La presque mauvaise : début de feu à l’école primaire… je fumais une cigarette avec Soma (très content de me voir, aminci et les cheveux presque longs) quand il a remarqué une agitation anormale sur le terrain devant l’aéroport où tout le monde attendait l’avion… Il a fait appeler les flics. Y’aurait le feu à Nauti Primary… J’ai foncé chercher la caméra… Kalisi qui en revenait m’a dit que j’arrivais après la bataille… Tant mieux. En fait fausse alerte : une prise électrique a sauté… et l’école a été évacuée. Le traumatisme des 12 étudiants brûlés dans l’incendie du lycée à Vaitupu il y a une dizaine d’années
..
Bon c’est tout pour la tout de suite, je vais voir si le café internet est ouvert, si y’a un ordi libre et si ça marche.
Mardi soir : cornflakes, fin draft de structure et chronologie de notre samedi awareness et notes pour la réunion du lendemain. Et une heure de montage.
Pour la réunion Festival du lendemain, avec les paramètres locaux et les éléments et outils que Fanny met dans sa valise, réfléchi à comment faire entrer le chapiteau réalisé habituellement en au moins une journée et jusqu’à 10 jours dans une demi journée et préparé 2 pages pour que le comité comprenne ce que nous voulions faire et avec qui. (et moi aussi).
Va falloir faire preuve de créativité rapide pour donner un ordre et un sens à tout ca. A priori Tauala expliquerait le climat, melton, les changements, kilifi (j’sais plus), Tataua (j’sais pas mais il réfléchit à des jeux), eliala (biodiv), nala (de l’attitude des petits palagis, conscients et prêts à agir), sarah biomass. Mais faut préciser pour pas qu’il n’y ait redites mais aussi voir si chacun est devant un tableau ou blabla chacun son tour (barbant)… Je vais mettre aussi Island care dedans puisque Siuila est instit et drôle.
En soirée de vendredi et samedi, suggestions du comité, nous ferions 2 projections « outdoor cinéma » tout public plutôt que dans l’aprem avec enfants.. Home et si on l’obtient Le Titanic de Hulot qui me semble, sans avoir vu ni l’un ni l’autre, plus humain et donc plus proche des tuvaluens.
Pour les enfants Fanny arrive avec l’impact ailleurs et les solutions mises en place.
Parmi les poils à gratter parisien, les impôts qui me réclament un complément de taxe d’habitation pour une chambre que je loue et qui est déjà incluse dans la taxe de l’appartement.. Ce genre de choses je suis obligée de laisser couler puisque je n’ai pas les éléments avec moi mais ça m’agace.
Ensuite montage pendant une heure. J’avance à petits pas mais j’aime, à l’étape pré-montage qui consiste à commencer à réduire le bout à bout grossier tiré des rushes, voir la durée de la timeline se réduire chaque soir un peu plus.
Mercredi 10 février 2010 : Il pleut toujours et les vents violents se lèvent de plus en plus souvent et longtemps. J’ai eu du mal à garder mon équilibre en me rendant « en ville » à 300 mètres pour la réunion Festival. Avant, arrêt chez Alpha pour imprimer quelques docs et attirée par la foule vers l’aéroport comme à l’arrivée d’un avion, quelle ne fut pas ma surprise de voir 2 gros jets posés là devant.. Mais « c’est quoi ça ? » je demande alentour. Des représentants des Emirats… Sous la manéapa, un fatele battait son plein devant une douzaine de sheiks en blanc et une jeune femme en noir, foulard mais pas voile. Ils sont repartis après 1/2h de sérénades à l’hôtel par le Fagogo, alors que les deux moteurs tournaient. Attrapé un mouton au curry au bar des femmes en observant les manèges… Rencontré parmi les spectateurs tout autour de la manapea quelques femmes amies dont Sakala qui nous fera, pour l’awareness, de l’artisanat de Nukufetau.. après Elega, pour Nanumea, le petit groupe se forme.
Cette initiative n’a pas été comprise par Soa, le responsable du tourisme. Ils ont déjà prévu 3 heures de démonstration le vendredi, pourquoi refaire ? D’abord parce que je tiens à lier culture et awareness climat dans le même lieu, et montrer la diversité de chaque île, mais aussi parce que, je n’ai pas osé le dire quand j’ai reçu les premiers compte rendu de meetings du comité ces derniers mois, mais je n’aime pas, mais pas du tout, le fait qu’ils ont tout chronométré en une journée. De 6 à 9, de 9 à 10 : artisanat. C’était déjà bien qu’ils prennent tout ça en charge, je ne pouvais pas casser leur énergie, mais ce sera un des points à changer pour l’an prochain. Tout comme ils ont l’impression que les média vont rester derrière leur caméra à filmer 3h30 de blabla et le retransmettre en direct, ils ont du mal à appréhender qu’un festival, une foire, plusieurs activités peuvent avoir lieu en même temps.. Surtout l’artisanat qui demande du temps à être confectionné… Anyway
La réunion Festival, qui avait réuni une dizaine de personnes la semaine dernière, s’est rétrécie à 5 ou 6 aujourd’hui. Tous ceux rencontrés dans la matinée m’ont en gros demandé de les remplacer : Kilifi, Penni, Melton… Du coup on n’a pas atteint le quorum, comme dit Soa et ce fut informel. Lui part demain à un mariage en Nouvelle Zélande et rentre la veille du festival ! On verra ce que tout ça va donner… ou pas… Heureusement y’a Tataua, un pilier, un roc dont la participation me rassure toujours..
Pot dans la foulée avec Cat qui sortait de son boulot, pour un débriefing. Nouvelle réunion vendredi matin… Je me demande combien on sera.
Bonne surprise du jour : Camouflée sous mon plastique antipluie, décidé de tenter le restaurant nouvellement réouvert du Filamona… Une soupe… 2 tables de deux blancs que je croyais ne pas connaître. Quand j’ai eu retiré mon harnachement, j’ai entendu mon nom puis reconnu Barry, un des anciens capitaines intérimaires de TMTI en 2006 ou 7. Il avait fait un voyage de « contrôle » en 2008. C’est toujours un plaisir de le revoir. C’est un mec bien. Mais la soupe était la pire jamais ingurgitée. Quand Sakala qui s’occupe du restaurant maintenant m’a demandé comment était la soupe. « Je ne veux pas te mentir, c’était pas bon, des gouts indéfinissables ». « on a un nouveau cuisinier, il vaut mieux que tu me dises »..
Mauvaise nouvelle du jour : un animal de bonne taille visite les placards et le comptoir de la cuisine en lachant ses crottes. Autre animal pas ragoutant : en rentrant ce soir, une énorme araignée, pas loin de 10 cm de diamètre… Incapable de l’attraper pour la mettre dehors, j’ai lachement mis un petit jet d’insecticide pour la faire partir. Loupé : elle est entrée dans ma chambre. A nouveau tenté de la rediriger vers la porte… sans succès. Quand elle s’est introduite dans mon placard, je n’ai plus hésité et l’ai écrasée d’un coup de chaussure, en culpabilisant sérieusement. J’allais ranger l’insecticide et j’ai cru avoir la berlue en évitant de justesse le même gabarit sur le sol de la cuisine.. Celle ci s’est enfuie sous l’évier. Ma première pensée fut : jamais deux sans trois… merde.
Le dilemme du soir : montage de la construction de la clinique pour enfants par le groupe musical le plus populaire de la capitale, le Fagogo Malipolipo comme les nuits précédentes ou bien je pose quelques notes sur ces derniers jours ?
A vrai dire, si j’ai ouvert cette page c’est que je ressens la nécessité de noter quelques souvenirs avant qu’ils ne s’échappent. Entre les journées pas mal remplies avec les affaires locales et le suivi parisien, je suis vannée à 10h et j’ai envie de me détendre… Et le montage c’est quand même plus drôle que les histoires de fournisseurs de digesteurs biogaz plastiques pour la mission de Sarah ou les demandes de fonds pour celle de Sandrine sur la biodiversité.
La préparation de la mission de Gilles qui ne nécessite cette année que quelques accessoires est plus légère (le matos également) et the Parisian girls assurent quasi seules. Pour Sarah on parle d’un containeur complet à remplir de digesteurs mais on ne sait pas encore lesquels ni d’où. Fanny qui suit ça de plus près que moi, avance aussi sur les rapports pour l’Ademe, communication et Biofuels, dans lesquels faut que je me mette quand elle m’aura expédié son draft et surtout que je serai parvenue à le télécharger. Les autres petits trucs parisiens comme mettre les banques à jour, c’est plutôt récré.
Alors de quoi furent faits ces 3 premiers jours de la semaine ? De tout ce qui précède bien sur…mais avant, y’a eu dimanche… Toujours pluie et grand vent et une partie de la journée a été consacrée à rédiger le premier draft de CP pour le festival, promis au comité pour lundi. Puis point de la banque à Tuvalu, malgré les 3 mois de relevé manquants, et à Fidji. Pas trop prise de tête car y’a quand même pas beaucoup d’activités, surtout à Fidji.
Quelques mails de réponse puis internet chez Alpha, le café internet de l’église étant fermé pour prières du soir. Next : pot et diner avec Cat et Fumiko, chef de projet pour JACA, d’une mission de replantation d’un certain type de corail que le starfish transforme en sable, résultat de l’étude d’une 15aine de japonais en visite l’an dernier. Elle est OK pour que je donne ses coordonnées à Sandrine pour voir de quelle manière on peut collaborer. Car de toute évidence, depuis que Sandrine a fait ses recherches et sa restitution, des équipes ont produit des études sur le corail. Sans doute pas en anglais encore. Du coup je me demande si les études publiées dans un autre langage que l’anglais ont été, peuvent être prises en compte dans sa/une bibliographie. Au retour montage Fagogo.
Lundi 8 Février : toujours pas d’internet à la maison. Un espoir ce matin au deuxième passage chez Telecom, quand ils se sont aperçus qu’en fait notre ligne n’était pas reliée à leur armoire de spaghettis… Fausse joie… La cheffe voulait envoyer un technicien à la maison mais ils s’étaient tous envolés.
Expédié à Sikeli et nos contacts de la Sopac le dossier de nos recherches digesteur en plastique et info biodiesel et gazo. Une petite heure à charger ! Par bonheur, une fois chargé, tout est parti. Récupéré toutes les réponses de demande de remarques sur le compresse. Une faute sur le nom d’une asso, rectifié par Melton, quelques fautes d’anglais corrigées par Cat, et Soa a modifié la liste du comité en remplaçant ministère par service de. Je m’attendais au moins à une réflexion sur la phrase que l’introduction du christianisme a effacé à jamais des traditions millénaires… Même pas. Tellement plus facile de ne rien changer… m’enfin, au moins la plupart des présents à la réunion ont répondu.
Contrairement à mes habitudes ou dans les 48 h de mon arrivée je fais le tour de l’immeuble du gouvernement et de tous les ministères, cette fois je l’ai joué profil bas, je ne sais pas pourquoi. Enfin si, dès ma descente d’avion, j’ai été happée par les réunions.. C’est quand même un peu contrainte, car tout le monde commence à savoir que j’ai atterri, que j’ai gravi les étages ce lundi. Office du PM d’abord avec Kelesoma, Solofa et les filles. L’idée était de prendre un rendez vous officiel avec le PM que j’avais vu chez lui mais il me semblait convenable, cette fois, de l’informer plus formellement, je ne sais pas pourquoi. Ou plutôt si, quand je lui ai dit que j’allais demander audience au conseil, s’il en était d’accord, il n’a pas paru ravi. J’en ai conclu qu’il préférait être le premier et peut être le seul informé.
Pour la mission sandrine, une de mes tasks : trouver des réponses à ses questions : le bateau des pêches est il disponible, y a t’il assez de tank à oxygene, fonctionnent ils ? Et le compresseur ? Début de réponse avec Fumiko qui a utilisé le compresseur, et importe des bouteilles qu’elle laissera au service des pêches. Noté sur mes tablettes d’aller voir Tupu un des responsables de la pêche mais la météo n’est pas propice à un voyage de plus de quelques centaines de mètres. Passé le nez dans le bureau du patron des fisheries, Sam, beau frère de Risasi et un du fagogo. Il repart jeudi, et Niko, notre interlocuteur de l’an dernier rentré d’une formation de 6 mois, jouera son rôle. Je verrai l’un ou l’autre avec les dates exactes.. Il s’est marré « à moins d’un imprévu à quelques mois des élections, genre un ministre qui voudrait faire plaisir à un de ses électeurs, je ne vois pas de problème… »
Revu les diverses pages remplies ici et là depuis mon départ de Paris pour en faire un blog a peu près postable. Je ne voulais pas prendre trop de retard, comme l’an dernier, où bien qu’ayant écrit nous n’avons posté qu’un mois plus tard faute d’avoir trouvé le temps d’une relecture.
Toujours pas de microwave ni de gaz dans la maison… sandwiches à la sardine en boîte
Mardi 9 février 2010
Update Internet : rien de nouveau… Ce fut ma priorité du jour, sous les trombes d’eau… Déjà les tuvaluens me trouvent bizarre mais là ils doivent me prendre pour une folle…
Du coup pas avancé sur Tupu en revanche confirmation du RV officiel avec Apisai jeudi matin pour debriefer les quelques trucs que j’avais dans mon dossier « cabinet ». Et j’espère qu’il me dira quoi en faire.
La bonne nouvelle du mardi : y’avait du poisson à l’hôtel pour le déjeuner. Hier les pêcheurs ont pu sortir un peu et la pêche fut bonne…. Convaincu sans trop de mal Risasi que ses tarifs étaient devenus prohibitifs (10$ la petite part, 11$ la grosse, du coup, la petite passe à 6 !).
La presque mauvaise : début de feu à l’école primaire… je fumais une cigarette avec Soma (très content de me voir, aminci et les cheveux presque longs) quand il a remarqué une agitation anormale sur le terrain devant l’aéroport où tout le monde attendait l’avion… Il a fait appeler les flics. Y’aurait le feu à Nauti Primary… J’ai foncé chercher la caméra… Kalisi qui en revenait m’a dit que j’arrivais après la bataille… Tant mieux. En fait fausse alerte : une prise électrique a sauté… et l’école a été évacuée. Le traumatisme des 12 étudiants brûlés dans l’incendie du lycée à Vaitupu il y a une dizaine d’années
..
Bon c’est tout pour la tout de suite, je vais voir si le café internet est ouvert, si y’a un ordi libre et si ça marche.
Mardi soir : cornflakes, fin draft de structure et chronologie de notre samedi awareness et notes pour la réunion du lendemain. Et une heure de montage.
Pour la réunion Festival du lendemain, avec les paramètres locaux et les éléments et outils que Fanny met dans sa valise, réfléchi à comment faire entrer le chapiteau réalisé habituellement en au moins une journée et jusqu’à 10 jours dans une demi journée et préparé 2 pages pour que le comité comprenne ce que nous voulions faire et avec qui. (et moi aussi).
Va falloir faire preuve de créativité rapide pour donner un ordre et un sens à tout ca. A priori Tauala expliquerait le climat, melton, les changements, kilifi (j’sais plus), Tataua (j’sais pas mais il réfléchit à des jeux), eliala (biodiv), nala (de l’attitude des petits palagis, conscients et prêts à agir), sarah biomass. Mais faut préciser pour pas qu’il n’y ait redites mais aussi voir si chacun est devant un tableau ou blabla chacun son tour (barbant)… Je vais mettre aussi Island care dedans puisque Siuila est instit et drôle.
En soirée de vendredi et samedi, suggestions du comité, nous ferions 2 projections « outdoor cinéma » tout public plutôt que dans l’aprem avec enfants.. Home et si on l’obtient Le Titanic de Hulot qui me semble, sans avoir vu ni l’un ni l’autre, plus humain et donc plus proche des tuvaluens.
Pour les enfants Fanny arrive avec l’impact ailleurs et les solutions mises en place.
Parmi les poils à gratter parisien, les impôts qui me réclament un complément de taxe d’habitation pour une chambre que je loue et qui est déjà incluse dans la taxe de l’appartement.. Ce genre de choses je suis obligée de laisser couler puisque je n’ai pas les éléments avec moi mais ça m’agace.
Ensuite montage pendant une heure. J’avance à petits pas mais j’aime, à l’étape pré-montage qui consiste à commencer à réduire le bout à bout grossier tiré des rushes, voir la durée de la timeline se réduire chaque soir un peu plus.
Mercredi 10 février 2010 : Il pleut toujours et les vents violents se lèvent de plus en plus souvent et longtemps. J’ai eu du mal à garder mon équilibre en me rendant « en ville » à 300 mètres pour la réunion Festival. Avant, arrêt chez Alpha pour imprimer quelques docs et attirée par la foule vers l’aéroport comme à l’arrivée d’un avion, quelle ne fut pas ma surprise de voir 2 gros jets posés là devant.. Mais « c’est quoi ça ? » je demande alentour. Des représentants des Emirats… Sous la manéapa, un fatele battait son plein devant une douzaine de sheiks en blanc et une jeune femme en noir, foulard mais pas voile. Ils sont repartis après 1/2h de sérénades à l’hôtel par le Fagogo, alors que les deux moteurs tournaient. Attrapé un mouton au curry au bar des femmes en observant les manèges… Rencontré parmi les spectateurs tout autour de la manapea quelques femmes amies dont Sakala qui nous fera, pour l’awareness, de l’artisanat de Nukufetau.. après Elega, pour Nanumea, le petit groupe se forme.
Cette initiative n’a pas été comprise par Soa, le responsable du tourisme. Ils ont déjà prévu 3 heures de démonstration le vendredi, pourquoi refaire ? D’abord parce que je tiens à lier culture et awareness climat dans le même lieu, et montrer la diversité de chaque île, mais aussi parce que, je n’ai pas osé le dire quand j’ai reçu les premiers compte rendu de meetings du comité ces derniers mois, mais je n’aime pas, mais pas du tout, le fait qu’ils ont tout chronométré en une journée. De 6 à 9, de 9 à 10 : artisanat. C’était déjà bien qu’ils prennent tout ça en charge, je ne pouvais pas casser leur énergie, mais ce sera un des points à changer pour l’an prochain. Tout comme ils ont l’impression que les média vont rester derrière leur caméra à filmer 3h30 de blabla et le retransmettre en direct, ils ont du mal à appréhender qu’un festival, une foire, plusieurs activités peuvent avoir lieu en même temps.. Surtout l’artisanat qui demande du temps à être confectionné… Anyway
La réunion Festival, qui avait réuni une dizaine de personnes la semaine dernière, s’est rétrécie à 5 ou 6 aujourd’hui. Tous ceux rencontrés dans la matinée m’ont en gros demandé de les remplacer : Kilifi, Penni, Melton… Du coup on n’a pas atteint le quorum, comme dit Soa et ce fut informel. Lui part demain à un mariage en Nouvelle Zélande et rentre la veille du festival ! On verra ce que tout ça va donner… ou pas… Heureusement y’a Tataua, un pilier, un roc dont la participation me rassure toujours..
Pot dans la foulée avec Cat qui sortait de son boulot, pour un débriefing. Nouvelle réunion vendredi matin… Je me demande combien on sera.
Bonne surprise du jour : Camouflée sous mon plastique antipluie, décidé de tenter le restaurant nouvellement réouvert du Filamona… Une soupe… 2 tables de deux blancs que je croyais ne pas connaître. Quand j’ai eu retiré mon harnachement, j’ai entendu mon nom puis reconnu Barry, un des anciens capitaines intérimaires de TMTI en 2006 ou 7. Il avait fait un voyage de « contrôle » en 2008. C’est toujours un plaisir de le revoir. C’est un mec bien. Mais la soupe était la pire jamais ingurgitée. Quand Sakala qui s’occupe du restaurant maintenant m’a demandé comment était la soupe. « Je ne veux pas te mentir, c’était pas bon, des gouts indéfinissables ». « on a un nouveau cuisinier, il vaut mieux que tu me dises »..
Mauvaise nouvelle du jour : un animal de bonne taille visite les placards et le comptoir de la cuisine en lachant ses crottes. Autre animal pas ragoutant : en rentrant ce soir, une énorme araignée, pas loin de 10 cm de diamètre… Incapable de l’attraper pour la mettre dehors, j’ai lachement mis un petit jet d’insecticide pour la faire partir. Loupé : elle est entrée dans ma chambre. A nouveau tenté de la rediriger vers la porte… sans succès. Quand elle s’est introduite dans mon placard, je n’ai plus hésité et l’ai écrasée d’un coup de chaussure, en culpabilisant sérieusement. J’allais ranger l’insecticide et j’ai cru avoir la berlue en évitant de justesse le même gabarit sur le sol de la cuisine.. Celle ci s’est enfuie sous l’évier. Ma première pensée fut : jamais deux sans trois… merde.
01 / 03 / 10 - 01 : 31
PRESS RELEASE : TUVALU CULTURAL KING TIDES’ FESTIVAL
Tuvalu’s 1st edition of its “Cultural King Tides festival” – Tuvalu E! The Tide is High! – will take place during the next king tides, the highest tides of the year, from Feb 26th to March 1st, when most of the capital island is submerged by sea water coming through the ground.
Today global warming is the most serious issue humans have to solve. The remote and sparsely populated archipelago of Tuvalu is a microcosm of the environmental issues we all face. It is also the first sovereign nation faced with becoming uninhabitable due to climate change. If Tuvalu is to disappear, not only a land would be wiped off the maps, but a whole nation with its unique society, culture and traditions will be erased from the Human diversity spectrum.
Determined not to let their cultural patrimony -- a remote part of the world’s heritage -- slip away, the Tuvaluan people have devised this plan to display, perform and record multiple cultural activities to take place at a most symbolic period of time.
Little is known about Tuvalu’s culture. Although, it is believed that the Pacific was settled 6000 years ago, the discovery of underwater caves in Nanumaga, one of Tuvalu’s northern islands, indicates that human could have settled much earlier. In 1861, the arrival of missionaries (London Missionary Society-LMS), might have changed Tuvalu’s beliefs and religious traditions forever. What is lost is lost and the archipelago will keep some of its mysteries forever but there is an unquestionable need for preserving what is left .
During 3 days, traditional competitions and demonstrations will show some aspects of Tuvaluan Culture through sports, handicrafts, dancing, singing, food and Tuvalu’s unique talent in improvised story-telling and dramas. The objective is to raise awareness about what will be lost if Tuvalu’s nation was to disappear both to the new generations and to the world at large. Parallel activities on climate causes, consequences and solutions will target both children and adults, focusing on what we all can do to try to turn the tide.
This first edition of the Tuvalu Cultural King Tides Festival is made possible by the unified efforts of many Government ministries and NGO’s*. It is part of The “Small is Beautiful” (SIB) plan, one of UNESCO’s Decade of Education for Sustainable Development Remarkable Actions, launched with, as a primary objective, the preservation of Tuvalu’s cultural heritage and identity.
Contact : tuvalukingtidesfestival@gov.tv
The organizers :
The original committee :
Ministry of Communication and tourism
Ministry of natural resources and environment
Ministry of Home Affairs, cultural department
Ministry of Education and schools
Department of Tourism
Environment Department
Cultural Office
Youth Office
Sports Office
Meteorological Office
Tuvalu Media Department
Public Works Department
Funafuti Kaupule,
Chamber of Commerce
Lodging Association (Filamona, Vaiaku Lagi Hotel)
Red Cross
Alofa Tuvalu
Some of the other participants :
Island Communities
Tuvalu National Council of Women
Island Care
Tango
TuFHA
Tuvalu Overview
EKT
Schools on Funafuti (the capital of Tuvalu)
Tuvalu’s 1st edition of its “Cultural King Tides festival” – Tuvalu E! The Tide is High! – will take place during the next king tides, the highest tides of the year, from Feb 26th to March 1st, when most of the capital island is submerged by sea water coming through the ground.
Today global warming is the most serious issue humans have to solve. The remote and sparsely populated archipelago of Tuvalu is a microcosm of the environmental issues we all face. It is also the first sovereign nation faced with becoming uninhabitable due to climate change. If Tuvalu is to disappear, not only a land would be wiped off the maps, but a whole nation with its unique society, culture and traditions will be erased from the Human diversity spectrum.
Determined not to let their cultural patrimony -- a remote part of the world’s heritage -- slip away, the Tuvaluan people have devised this plan to display, perform and record multiple cultural activities to take place at a most symbolic period of time.
Little is known about Tuvalu’s culture. Although, it is believed that the Pacific was settled 6000 years ago, the discovery of underwater caves in Nanumaga, one of Tuvalu’s northern islands, indicates that human could have settled much earlier. In 1861, the arrival of missionaries (London Missionary Society-LMS), might have changed Tuvalu’s beliefs and religious traditions forever. What is lost is lost and the archipelago will keep some of its mysteries forever but there is an unquestionable need for preserving what is left .
During 3 days, traditional competitions and demonstrations will show some aspects of Tuvaluan Culture through sports, handicrafts, dancing, singing, food and Tuvalu’s unique talent in improvised story-telling and dramas. The objective is to raise awareness about what will be lost if Tuvalu’s nation was to disappear both to the new generations and to the world at large. Parallel activities on climate causes, consequences and solutions will target both children and adults, focusing on what we all can do to try to turn the tide.
This first edition of the Tuvalu Cultural King Tides Festival is made possible by the unified efforts of many Government ministries and NGO’s*. It is part of The “Small is Beautiful” (SIB) plan, one of UNESCO’s Decade of Education for Sustainable Development Remarkable Actions, launched with, as a primary objective, the preservation of Tuvalu’s cultural heritage and identity.
Contact : tuvalukingtidesfestival@gov.tv
The organizers :
The original committee :
Ministry of Communication and tourism
Ministry of natural resources and environment
Ministry of Home Affairs, cultural department
Ministry of Education and schools
Department of Tourism
Environment Department
Cultural Office
Youth Office
Sports Office
Meteorological Office
Tuvalu Media Department
Public Works Department
Funafuti Kaupule,
Chamber of Commerce
Lodging Association (Filamona, Vaiaku Lagi Hotel)
Red Cross
Alofa Tuvalu
Some of the other participants :
Island Communities
Tuvalu National Council of Women
Island Care
Tango
TuFHA
Tuvalu Overview
EKT
Schools on Funafuti (the capital of Tuvalu)
14 / 02 / 10 - 10 : 11
Vendredi 5 février Minuit
Kalisi vient de partir après un verre un seul mais corsé de scotch pour lui, de pastis pour moi. Comme depuis Suva y’a deux jours, j’ai pas fait un repas quotidien et ce soir j’avais pas encore avalé la soupe du jour (hier à l’hotel, ils ont sorti une boite de conserve pour moi), le pastis m’a fait un effet bœuf, après coup.
K faisait partie de mes rencontres du matin. Il m’avait obligée à arrêter la mob en se mettant devant, les bras en croix. 2 mots sympathiques puis « je vais peut être venir te voir ce soir… « vers quelle heure? » « 7h1/2 ? ». Emanuel m’avait donné de ses nouvelles, insistant : c’est un mec bien … Oui mais nous étions en froid. Une goutte qui avait fait déborder mon vase : il avait perdu le dvd, mama mia, que j’avais acheté pour Panapasi, fan d’Abba… Comme pour tous les rendez vous « informel » pris depuis mon arrivée hier, j’ai tendance à zapper un peu ou à être obligée par d’autres rencontres à arriver quand je peux… J’avais oublié Cat. Prévu vers 5 h, j’ai fait ma visite à 7h1/4 en disant que je n’avais que 10 mn… Pas grave, je voulais juste lui faire petit compte rendu de la réunion de l’aprem, limité au racing for fun qui lui tenait à cœur et dont elle m’avait parlé dit hier soir qu’ils voulaient l’annuler et que ce serait dommage. Non seulement j’ai même pas eu à discuter pour elle mais il y a eu un apport créatif réel et l’organisation/les paramètres tiennent le choc*. Je suis arrivée en retard, K après moi en s’excusant, so pas tuvaluen… s’excusant aussi aussitôt pour l’histoire du dvd, perçant ainsi l’abcès. Après, discussion sur tout en plus profond qu’avec les autres. Il aime la discussion et ses connaissances mêlées à son bon sens en font un interlocuteur intéressant à un niveau quasi cosmique, politique, spirituel, social.
*Bien sur y’a encore beaucoup à préciser comme lier l’événement sportif au thème de la culture… et au climat.. Ils ont semblé étonnés quand j’ai demandé s’il y aurait un board et un speech explicatif avant/devant les évènements en général. Eux, enfin Kilifi était axé sur les speeches à faire, en anglais, pour les média, une suite interminable de speeches : ministre, sus ministre, directeur, officier, etc… J’ai suggéré que ce soit plutot en tuvaluen, expliquant que ça faisait plus authentique et surtout que les médias filmeront 3 heures en tout et monteront en 2mn, alors, les speeches… C’est clairement un monde qu’ils ignorent même s’ils ont commencé à comprendre que les médias leur faisaient dire ce qu’ils voulaient. Tous avaient leur petite histoire, le dernier kilifi à qui l’on fait dire dans un magazine australien « qu’ils étaient pour un exode en masse », alors qu’il avait dit le contraire (mais sans doute en 10 mn et en délayant). La réunion a duré 3 heures, y’a donc many more things to say about it mais les tuvalens étant très organisés, très formatés pour tenir des réunions et faire des pv (selon bien sur celui qui prend des notes) le compte rendu ne saurait tarder. Ravie de rencontrer Fakasoa, le responsable du tourisme, un gars sympathique que je rencontrais pour la première fois de retour de 3 ou 4 ans de scholarship à Taiwan.
Ce matin encore :
-banque pour changer TC et récupérer les relevés conservés depuis 6 mois. Oui le transfert de UNDP est bien arrivé. Quelques heures plus tard, le mot dans l’enveloppe que me remet Eti me le confirmera, il m’aura juste fallu 3 mois pour être informée.
- Telecom pour m’entendre dire pas la chef du mec d’hier que c’était une panne de quartier due à l’orage de lundi dernier et qu’ils recherchaient depuis où ça avait frappé.
- risasi pour blabla plus que debriefing, elle a proposé entre autre de mettre ses 9 cochons à Amatuku où il semblerait qu’il n’y ait plus assez de stock.
- luisa et sa sœur Pua (une de nos adhérentes depuis 2004 qui vit en Australie) venues pour les funérailles de leur père. Je ne m’étais pas arrêtée hier soir. Je l’ai fait aujourd’hui. Thé puis proposition de déjeuner a ¼ d’heure de la réunion Festival, ca ne le faisait pas trop en timing, dommage.
Au retour de la réunion, une tête aux média, y’avait Semi qui m’a accueillie d’un bonjour et diana. Parmi les sujets au tableau : l’interdiction proposée par le gouvernement d’utiliser sable et gravier. Super dis je. « Non, dis diana, la majorité est contre, certains disent que plus on enlève le sable plus il se reconstitue, d’ailleurs regarde a tepuka, on n’en prend pas et y’en a plus… » . K a qui j’ai posé la question, bien que propriétaire terrien qui touche des compensations est pour l’interdiction, mais c’est vrai qu’il est un peu plus évolué que beaucoup. Il m’a dit ce soir avoir chassé à jets de petits cailloux des elders qui allaient chier dans le lagoon (ceci dit au prix du PQ je comprends) et commencé à convaincre ses connaissances du bien fondé d’une porcherie communale pour éviter la pollution et éventuellement faire du biogas.
Rencontré aussi Dan, directeur des transports maritimes qui nous a octroyé la gratuité sur tous les frais pour chacune de nos importations de l’an dernier. Membre du Fagogo et sa femme que je connaissais par ailleurs mais n’avait, une nouvelle fois, aucune idée qu’ils étaient mariés. Eux aussi à la recherche de beurre.. « vous avez essayé la boulangerie ? J’y allais, s’ils en ont, je reviens vous le dire ». En fait ils m’y ont retrouvée, ils ont pris leur paquet de beurrre étonnés du prix : 6$50 « et le PQ ca vous étonne pas, de 50 centimes à 1,5 $ pour en faire ce qu’on en fait… »
Stops moto avec Enele pour discuter un peu de Copenhague et post. Il est clairement le seul a pouvoir remplacer (avantageusement, dans la mesure où il est tuvaluen) Ian si celui ci devait mettre les rumeurs à exécution. Il pense être à Bonn. Et participera au Festival
Aux membres du Fagogo rencontrés et aux participants au fashion show de environment day, j’ai avoué que j’avais pas fini le montage mais que je terminerai ici et qu’il y aurait les photos à l’expo de l’hotel. En revanche, la veille au soir, pendant la soupe de légumes, vu avec Sele, chef du restaurant, pour qu’elle organise une soirée de projection du film sur l’anniversaire de Risasi, qu’ils avaient tous préparé, en surprise l’an dernier, chants, danse et festin.
Faut pas que j’oublie, sous prétexte que je rencontre tout le monde et discute 2mn avec chacun de faire des réunions, ag et autres sous meetings pour aller plus loin sur tous les sujets. Faut pas non plus zapper les 2 ou 3 dossiers de Copenhague comme Patrimoine mondial, gazification recherche de fonds par Jorg, Ray of the Day de stephen/can ou encore le film de Drago.
Dimanche, diner avec Cath et une japonaise, chef de projet pour Jaca (japonese aid) ici pour replanter des coraux, ceux qui permettraient au sable de se reconstituer plus vite. Quand Cath m’en a parlé hier, je lui ai demandé si on pouvait se voir pour étudier les coopérations possibles avec notre projet marin auquel Sandrine veut y ajouter les coraux… un must puisqu’il n’y a « rien » la dessus. Peut être en fait y a t’il. L’équipe japonaise dont fait partie Fumiko venait étudier le sable. Ils étaient très nombreux et sans doute ont ils avancé un peu sur l’étude des coraux de Tuvalu, en tout cas de Funafuti.
Mais demain c’est samedi et je vais pouvoir finir de m’installer et réfléchir. Et là tout de suite, dodo. La violence du vent qui fait tourbillonner le lagon comme l’océan qui empêchait Chris de dormir quand nous étions dans la maison Ocean side il y a 4 ans, me bercera. J’ai pris la précaution de déplacer mon lit pour ne pas me réveiller, comme ce matin, trempée par une fuite venant du plafond.
Samedi 6 février : : Eléments déchainés. Ce soir encore, un énorme coup de tonnerre juste au dessus de la maison puis plus rien, le lagon roule comme une machine à laver , menaçant quelquefois et la pluie claquent sur les feuilles dans un bruit étourdissant, constant … Par bonheur dans la journée quelques gouttes seulement ici ou là… sans conséquence. Surtout par rapport à ce que je viens d’apprendre de la situation à Tahiti.
Kalisi vient de partir après un verre un seul mais corsé de scotch pour lui, de pastis pour moi. Comme depuis Suva y’a deux jours, j’ai pas fait un repas quotidien et ce soir j’avais pas encore avalé la soupe du jour (hier à l’hotel, ils ont sorti une boite de conserve pour moi), le pastis m’a fait un effet bœuf, après coup.
K faisait partie de mes rencontres du matin. Il m’avait obligée à arrêter la mob en se mettant devant, les bras en croix. 2 mots sympathiques puis « je vais peut être venir te voir ce soir… « vers quelle heure? » « 7h1/2 ? ». Emanuel m’avait donné de ses nouvelles, insistant : c’est un mec bien … Oui mais nous étions en froid. Une goutte qui avait fait déborder mon vase : il avait perdu le dvd, mama mia, que j’avais acheté pour Panapasi, fan d’Abba… Comme pour tous les rendez vous « informel » pris depuis mon arrivée hier, j’ai tendance à zapper un peu ou à être obligée par d’autres rencontres à arriver quand je peux… J’avais oublié Cat. Prévu vers 5 h, j’ai fait ma visite à 7h1/4 en disant que je n’avais que 10 mn… Pas grave, je voulais juste lui faire petit compte rendu de la réunion de l’aprem, limité au racing for fun qui lui tenait à cœur et dont elle m’avait parlé dit hier soir qu’ils voulaient l’annuler et que ce serait dommage. Non seulement j’ai même pas eu à discuter pour elle mais il y a eu un apport créatif réel et l’organisation/les paramètres tiennent le choc*. Je suis arrivée en retard, K après moi en s’excusant, so pas tuvaluen… s’excusant aussi aussitôt pour l’histoire du dvd, perçant ainsi l’abcès. Après, discussion sur tout en plus profond qu’avec les autres. Il aime la discussion et ses connaissances mêlées à son bon sens en font un interlocuteur intéressant à un niveau quasi cosmique, politique, spirituel, social.
*Bien sur y’a encore beaucoup à préciser comme lier l’événement sportif au thème de la culture… et au climat.. Ils ont semblé étonnés quand j’ai demandé s’il y aurait un board et un speech explicatif avant/devant les évènements en général. Eux, enfin Kilifi était axé sur les speeches à faire, en anglais, pour les média, une suite interminable de speeches : ministre, sus ministre, directeur, officier, etc… J’ai suggéré que ce soit plutot en tuvaluen, expliquant que ça faisait plus authentique et surtout que les médias filmeront 3 heures en tout et monteront en 2mn, alors, les speeches… C’est clairement un monde qu’ils ignorent même s’ils ont commencé à comprendre que les médias leur faisaient dire ce qu’ils voulaient. Tous avaient leur petite histoire, le dernier kilifi à qui l’on fait dire dans un magazine australien « qu’ils étaient pour un exode en masse », alors qu’il avait dit le contraire (mais sans doute en 10 mn et en délayant). La réunion a duré 3 heures, y’a donc many more things to say about it mais les tuvalens étant très organisés, très formatés pour tenir des réunions et faire des pv (selon bien sur celui qui prend des notes) le compte rendu ne saurait tarder. Ravie de rencontrer Fakasoa, le responsable du tourisme, un gars sympathique que je rencontrais pour la première fois de retour de 3 ou 4 ans de scholarship à Taiwan.
Ce matin encore :
-banque pour changer TC et récupérer les relevés conservés depuis 6 mois. Oui le transfert de UNDP est bien arrivé. Quelques heures plus tard, le mot dans l’enveloppe que me remet Eti me le confirmera, il m’aura juste fallu 3 mois pour être informée.
- Telecom pour m’entendre dire pas la chef du mec d’hier que c’était une panne de quartier due à l’orage de lundi dernier et qu’ils recherchaient depuis où ça avait frappé.
- risasi pour blabla plus que debriefing, elle a proposé entre autre de mettre ses 9 cochons à Amatuku où il semblerait qu’il n’y ait plus assez de stock.
- luisa et sa sœur Pua (une de nos adhérentes depuis 2004 qui vit en Australie) venues pour les funérailles de leur père. Je ne m’étais pas arrêtée hier soir. Je l’ai fait aujourd’hui. Thé puis proposition de déjeuner a ¼ d’heure de la réunion Festival, ca ne le faisait pas trop en timing, dommage.
Au retour de la réunion, une tête aux média, y’avait Semi qui m’a accueillie d’un bonjour et diana. Parmi les sujets au tableau : l’interdiction proposée par le gouvernement d’utiliser sable et gravier. Super dis je. « Non, dis diana, la majorité est contre, certains disent que plus on enlève le sable plus il se reconstitue, d’ailleurs regarde a tepuka, on n’en prend pas et y’en a plus… » . K a qui j’ai posé la question, bien que propriétaire terrien qui touche des compensations est pour l’interdiction, mais c’est vrai qu’il est un peu plus évolué que beaucoup. Il m’a dit ce soir avoir chassé à jets de petits cailloux des elders qui allaient chier dans le lagoon (ceci dit au prix du PQ je comprends) et commencé à convaincre ses connaissances du bien fondé d’une porcherie communale pour éviter la pollution et éventuellement faire du biogas.
Rencontré aussi Dan, directeur des transports maritimes qui nous a octroyé la gratuité sur tous les frais pour chacune de nos importations de l’an dernier. Membre du Fagogo et sa femme que je connaissais par ailleurs mais n’avait, une nouvelle fois, aucune idée qu’ils étaient mariés. Eux aussi à la recherche de beurre.. « vous avez essayé la boulangerie ? J’y allais, s’ils en ont, je reviens vous le dire ». En fait ils m’y ont retrouvée, ils ont pris leur paquet de beurrre étonnés du prix : 6$50 « et le PQ ca vous étonne pas, de 50 centimes à 1,5 $ pour en faire ce qu’on en fait… »
Stops moto avec Enele pour discuter un peu de Copenhague et post. Il est clairement le seul a pouvoir remplacer (avantageusement, dans la mesure où il est tuvaluen) Ian si celui ci devait mettre les rumeurs à exécution. Il pense être à Bonn. Et participera au Festival
Aux membres du Fagogo rencontrés et aux participants au fashion show de environment day, j’ai avoué que j’avais pas fini le montage mais que je terminerai ici et qu’il y aurait les photos à l’expo de l’hotel. En revanche, la veille au soir, pendant la soupe de légumes, vu avec Sele, chef du restaurant, pour qu’elle organise une soirée de projection du film sur l’anniversaire de Risasi, qu’ils avaient tous préparé, en surprise l’an dernier, chants, danse et festin.
Faut pas que j’oublie, sous prétexte que je rencontre tout le monde et discute 2mn avec chacun de faire des réunions, ag et autres sous meetings pour aller plus loin sur tous les sujets. Faut pas non plus zapper les 2 ou 3 dossiers de Copenhague comme Patrimoine mondial, gazification recherche de fonds par Jorg, Ray of the Day de stephen/can ou encore le film de Drago.
Dimanche, diner avec Cath et une japonaise, chef de projet pour Jaca (japonese aid) ici pour replanter des coraux, ceux qui permettraient au sable de se reconstituer plus vite. Quand Cath m’en a parlé hier, je lui ai demandé si on pouvait se voir pour étudier les coopérations possibles avec notre projet marin auquel Sandrine veut y ajouter les coraux… un must puisqu’il n’y a « rien » la dessus. Peut être en fait y a t’il. L’équipe japonaise dont fait partie Fumiko venait étudier le sable. Ils étaient très nombreux et sans doute ont ils avancé un peu sur l’étude des coraux de Tuvalu, en tout cas de Funafuti.
Mais demain c’est samedi et je vais pouvoir finir de m’installer et réfléchir. Et là tout de suite, dodo. La violence du vent qui fait tourbillonner le lagon comme l’océan qui empêchait Chris de dormir quand nous étions dans la maison Ocean side il y a 4 ans, me bercera. J’ai pris la précaution de déplacer mon lit pour ne pas me réveiller, comme ce matin, trempée par une fuite venant du plafond.
Samedi 6 février : : Eléments déchainés. Ce soir encore, un énorme coup de tonnerre juste au dessus de la maison puis plus rien, le lagon roule comme une machine à laver , menaçant quelquefois et la pluie claquent sur les feuilles dans un bruit étourdissant, constant … Par bonheur dans la journée quelques gouttes seulement ici ou là… sans conséquence. Surtout par rapport à ce que je viens d’apprendre de la situation à Tahiti.
08 / 02 / 10 - 09 : 13
Jeudi 4 février : dernière étape, Suva/funafuti
Le signal « attachez vos ceintures » s’est allumé un peu trop souvent à mon gout… Dans ce petit coucou au dessus du pacifique, ce n’est pas rassurant. Par bonheur, les secousses ont à peine duré 2 secondes… Elles étaient quand même le présage d’orages sur l’ile… Descente de l’avion sous un ciel plombé et pataugeant dans les flaques mais sans pluie. A l’aéroport, Cat était là avec 2 boys pour porter les bagages et un camion de Public works pour les trimballer jusqu’à la maison… Peu le temps de lui parler avec les rencontres successives : Eti, Katalina, Oli (qui partait au Vanuatu), Mafalu (le président de Tuvalu Electricity corporatation que je me suis promise de remettre à sa place dans l’affaire Piggarep) , Luisa qui accueillait ses sours venus pour la célébration du décès de leur père avec invitation a me joindre à eux le soir… Autour de la maison le lagon est démonté et l’électricité a été coupée le matin (factures pas payées depuis Septembre….et à des tarifs prohibitifs comme si quelqu’un s’était installé dans la maison après que Cath l’ait quittée et avant qu’Elaga (notre gardienne du foyer) ne le réintègre… Mystère à résoudre. Ce fut la première urgence… La bicyclette étant crevée, je décide de m’y rendre à pied et en vitesse avant que ça ferme… Sur le chemin, les hello se succèdent. L’employée de poste retraitée m’emmenera jusqu’à l’hotel où j’ai pris le check book Alofa que conserve Risasi en mon absence. Eti m’emmenera jusqu’à TEC (première douche sous l’orage)… Lono, l’ancien responsable du tourisme me ramènera à l’hotel et Leota jusqu’à chez lui où se trouvait notre mob electrique…
Déballage des bagages, première tentative de rangement en ouvrant les boites des articles laissés sur place… Encore beaucoup à inventorier dont la valises de fringues et celle de cadeau laissées dans le placard.
Si, d’une manière générale, tous les tuvaluens croisés sont contents de me voir, j’ai fait un vrai heureux. Parmi les cadeaux emportés, un costume de spiderman et petit slip qui n’allaient plus à mon petit fils. Je le destinais à Tony le fils de Nala, un fan, comme beaucoup d’enfants de l’homme araignée. Découvrant deux assiettes ornées du même héros dans le vaisselier, j’ai compris que le petit fils d’Elega faisait partie du même club. Si, choqué par la surprise il a eu du mal à dire merci, il a immédiatement enfilé le costume pour parader, sans doute étouffant de chaleur, dans le chemin et, à chaque fois que je faisais une pause à la maison, il se précipitait dans mes bras. Pour lui, j’étais la mère Noel.
2e urgence : plus de téléphone, donc plus d’internet… Cette fois ce ne sera pas aussi rapide : demain, ils envoient un techniciens.. « vous êtes alofa tuvalu » me dit l’employé que je ne connaissais pas ».. « Hmmm et je suis aussi une peste, si je ne vois personne demain matin, vous me revoyez aussi sec « .
Les nouveautés dans la ville : une ou deux épiceries de plus, un marché en construction, un Nième restaurant chinois (un des 3 couples de nauru adoptés par un tuvaluen au retour du bateau en 2006), la papeterie de Susie transformé en débit de boissons (comme si les tuvaluens avaient besoin d’un accès plus direct ). A propos d’alcool ce qui m’a frappée dans ls documents de douanes à remplir dans l’avion : Tuvalu est le seul pays où il est interdit d’avoir sur soi plus de 2,5 litres d’alcool fort, 4 litres de vin, 5 litres de bière ! A vérifier par Fanny
Visite rapide chez Sina, la femme d’éti pour déposer les vinaigrettes italiennes préférées de so mari. Et prendre rendez vous pour utiliser l’ordi d’Alpha à 5h..
Quelques courses de première priorité comme le lait et le PQ. Rencontre de Penni, d’ados connus enfants, comme la fille de Tia ou de Penni… Kilifi qui tout à coup s’investit dans le festival après avoir dit à leur dernière réunion, que le service de l’environnement n’était pas une institution financiere… Embrassé quelques femmes dont je connaissais le visage sans savoir où les replacer et dont, bien sûr j’avais oublié le nom… et deuxième douche des cieux. Je resterai trempée le reste de la soirée…
J’avais juste oublié le rendez vous debriefing avec Cat… à 5h comme avec Sina… que je ne retrouverai donc qu’à 6… Chez Alpha un seul ordi disponible, qui fait des siennes. Comme à l’époque où l’internet exigeait 1h pour ouvrir une page, l’ordi ne controlait plus ni internet explorer ni word. Impossible d’enregistrer les messages reçus pour y répondre plus tard. Après 2 heures de ruses, j’ai abandonné après avoir réussi toutefois à forwarder un message de Sarah et des documents sur les digesteurs plastiques à Sikeli… Parmi les nouvelles de Cat : réunion Festival demain à 14h…
Passé et repassé devant la maison de Luisa sans m’arrêter… Trempée comme je l’étais ce n’était pas une tenue de funérailles. Pourtant j’avais faim.
Comme Willy a, comme l’an dernier, enlevé le four à micro ondes et que j’avais une petite faim d’un truc chaud, à hotel où ils m’ont fait une soupe.. Blablabla avec Iokapeta une des serveuses que j’aime bien et qui était en stage hotellerie l’an dernier. Beaucoup à rattraper avec elle d’autant qu’elle me racontait nos newsletters.. la photo de tavau et de kelesoma à Paris, la marche climat avec les masques de Kalisi, Nala, Risasi, PM… et bien sûr Copenhague. En fin de diner, Mote le barman nous a rejoint à la table et more blablabla.
Minuit et demi : la pluie tombe en trombes bruyantes m’empêchant de penser davantage. J’ai rarement entendu aussi violent. J’espère que ce sera calmé demain. Au réveil, mon lit est trempé : la toiture en a pris un coup et dégoulinait sur mon drap…
Le signal « attachez vos ceintures » s’est allumé un peu trop souvent à mon gout… Dans ce petit coucou au dessus du pacifique, ce n’est pas rassurant. Par bonheur, les secousses ont à peine duré 2 secondes… Elles étaient quand même le présage d’orages sur l’ile… Descente de l’avion sous un ciel plombé et pataugeant dans les flaques mais sans pluie. A l’aéroport, Cat était là avec 2 boys pour porter les bagages et un camion de Public works pour les trimballer jusqu’à la maison… Peu le temps de lui parler avec les rencontres successives : Eti, Katalina, Oli (qui partait au Vanuatu), Mafalu (le président de Tuvalu Electricity corporatation que je me suis promise de remettre à sa place dans l’affaire Piggarep) , Luisa qui accueillait ses sours venus pour la célébration du décès de leur père avec invitation a me joindre à eux le soir… Autour de la maison le lagon est démonté et l’électricité a été coupée le matin (factures pas payées depuis Septembre….et à des tarifs prohibitifs comme si quelqu’un s’était installé dans la maison après que Cath l’ait quittée et avant qu’Elaga (notre gardienne du foyer) ne le réintègre… Mystère à résoudre. Ce fut la première urgence… La bicyclette étant crevée, je décide de m’y rendre à pied et en vitesse avant que ça ferme… Sur le chemin, les hello se succèdent. L’employée de poste retraitée m’emmenera jusqu’à l’hotel où j’ai pris le check book Alofa que conserve Risasi en mon absence. Eti m’emmenera jusqu’à TEC (première douche sous l’orage)… Lono, l’ancien responsable du tourisme me ramènera à l’hotel et Leota jusqu’à chez lui où se trouvait notre mob electrique…
Déballage des bagages, première tentative de rangement en ouvrant les boites des articles laissés sur place… Encore beaucoup à inventorier dont la valises de fringues et celle de cadeau laissées dans le placard.
Si, d’une manière générale, tous les tuvaluens croisés sont contents de me voir, j’ai fait un vrai heureux. Parmi les cadeaux emportés, un costume de spiderman et petit slip qui n’allaient plus à mon petit fils. Je le destinais à Tony le fils de Nala, un fan, comme beaucoup d’enfants de l’homme araignée. Découvrant deux assiettes ornées du même héros dans le vaisselier, j’ai compris que le petit fils d’Elega faisait partie du même club. Si, choqué par la surprise il a eu du mal à dire merci, il a immédiatement enfilé le costume pour parader, sans doute étouffant de chaleur, dans le chemin et, à chaque fois que je faisais une pause à la maison, il se précipitait dans mes bras. Pour lui, j’étais la mère Noel.
2e urgence : plus de téléphone, donc plus d’internet… Cette fois ce ne sera pas aussi rapide : demain, ils envoient un techniciens.. « vous êtes alofa tuvalu » me dit l’employé que je ne connaissais pas ».. « Hmmm et je suis aussi une peste, si je ne vois personne demain matin, vous me revoyez aussi sec « .
Les nouveautés dans la ville : une ou deux épiceries de plus, un marché en construction, un Nième restaurant chinois (un des 3 couples de nauru adoptés par un tuvaluen au retour du bateau en 2006), la papeterie de Susie transformé en débit de boissons (comme si les tuvaluens avaient besoin d’un accès plus direct ). A propos d’alcool ce qui m’a frappée dans ls documents de douanes à remplir dans l’avion : Tuvalu est le seul pays où il est interdit d’avoir sur soi plus de 2,5 litres d’alcool fort, 4 litres de vin, 5 litres de bière ! A vérifier par Fanny
Visite rapide chez Sina, la femme d’éti pour déposer les vinaigrettes italiennes préférées de so mari. Et prendre rendez vous pour utiliser l’ordi d’Alpha à 5h..
Quelques courses de première priorité comme le lait et le PQ. Rencontre de Penni, d’ados connus enfants, comme la fille de Tia ou de Penni… Kilifi qui tout à coup s’investit dans le festival après avoir dit à leur dernière réunion, que le service de l’environnement n’était pas une institution financiere… Embrassé quelques femmes dont je connaissais le visage sans savoir où les replacer et dont, bien sûr j’avais oublié le nom… et deuxième douche des cieux. Je resterai trempée le reste de la soirée…
J’avais juste oublié le rendez vous debriefing avec Cat… à 5h comme avec Sina… que je ne retrouverai donc qu’à 6… Chez Alpha un seul ordi disponible, qui fait des siennes. Comme à l’époque où l’internet exigeait 1h pour ouvrir une page, l’ordi ne controlait plus ni internet explorer ni word. Impossible d’enregistrer les messages reçus pour y répondre plus tard. Après 2 heures de ruses, j’ai abandonné après avoir réussi toutefois à forwarder un message de Sarah et des documents sur les digesteurs plastiques à Sikeli… Parmi les nouvelles de Cat : réunion Festival demain à 14h…
Passé et repassé devant la maison de Luisa sans m’arrêter… Trempée comme je l’étais ce n’était pas une tenue de funérailles. Pourtant j’avais faim.
Comme Willy a, comme l’an dernier, enlevé le four à micro ondes et que j’avais une petite faim d’un truc chaud, à hotel où ils m’ont fait une soupe.. Blablabla avec Iokapeta une des serveuses que j’aime bien et qui était en stage hotellerie l’an dernier. Beaucoup à rattraper avec elle d’autant qu’elle me racontait nos newsletters.. la photo de tavau et de kelesoma à Paris, la marche climat avec les masques de Kalisi, Nala, Risasi, PM… et bien sûr Copenhague. En fin de diner, Mote le barman nous a rejoint à la table et more blablabla.
Minuit et demi : la pluie tombe en trombes bruyantes m’empêchant de penser davantage. J’ai rarement entendu aussi violent. J’espère que ce sera calmé demain. Au réveil, mon lit est trempé : la toiture en a pris un coup et dégoulinait sur mon drap…
08 / 02 / 10 - 09 : 09
Jeudi 4 février 2010 : En attendant le sommeil
Un jour dans la vue et déjà je ne m’y retrouve plus. Si je ne pose pas quelques notes demain avec son cours normal à la GiGi à Tuvalu, j’aurait tout oublié… ou presque
La journée d’hier fut riche en rencontres, toutes extrêmement agréables. Que des gens super… Tout fut donc, puisque je suis incapable de discuter argent quand j’aime les gens, plus amical que financier.
La journée a commencé tôt, (pour moi surtout considérant la fatigue accumulée et le petit jetlag) avec Norman Barth à 9h, à l’ambassade des Etats Unis. Sécurité à rassurer un parano profond. 4 barrages. Au 3e, j’ai du déposer : disque dur, clé usb, téléphone et briquet. Au 4e, j’ai montré mon passeport. Comme ils voulaient le garder, je l’ai échangé contre mon permis de conduire américain. Au moins si je l’oubliais je pourrais prendre mon avion le lendemain. Norman, que je rencontrais pour la première fois, a préféré que nous allions prendre un café. Celui auquel il pensait était encore fermé. Nous avons poussé de quelques mètres pour un capuccino à Esquire, là ou j’avais rendez vous avec Bernard Maizeret, conseiller culturel à l’ambassade France. Norman, responsable environnement de l’ambassade, parle un français presque parfait. Il a vécu au Luxembourg et à Toulouse. Discussion a bâtons rompus sur tout y compris la politique, l’humanisme, bouddha et bien sur le climat pendant une heure. Norman présente le gros avantage par rapport à un tas d’officiers d’institutions d’avoir un vrai background environnement. Humblement quand je lui ai posé la question, il a répondu « je ne suis que chercheur ». avec un tas de diplomes dans les poches.
Sur le chemin de l’hotel, j’ai retenté Garry chef de la division UNDP de Fidji rencontré à Tuvalu en 2003 et avec qui une vraie amitié s’était lié (je n’ai su qu’il était boss que des années plus tard). Sur son portable cette fois, au cas où son assistant ne lui avait pas passé le message laissé la veille. « T’es où ? » « je rentre à l’hotel »…. « Attends, j’arrive, on se retrouve à Esquire dans 10 minutes »… Là aussi discussion amicale et plus personnelle que professionnelle d’une heure. Il a perdu son père il y a quelques mois et avait envie de partager les émotions qui le tiraillaient encore. Il m’a aussi demandé où j’en étais « à part Tuvalu ». Un peu brulé par les bisbilles internes à l’UN et UNDP, il a failli démissionner à plusieurs reprises mais restera sans doute jusqu’à la fin de son terme, dans 3 ans, tout en testant sa liberté en se disant qu’il peut partir s’il le veut. Discuté un peu du Piggarep, un peu du financement UNDP (pas passé par lui) pour la reproduction biogaz dans une ile lointaine. Il m’a aussi répété ce qu’il m’avait écrit après réception de la Newsletter Copenhague, combien il avait apprécié. Il l’a forwardée à tout son service.
Une petite heure de battement à l’hotel, le temps d’autoriser la réception à m’appeler par mon surnom tuvaluen Gigi, plutot qu’un raccourci en Anne… avant de me retrouver au même endroit pour attendre Bernard Maizeret, qui a remplacé un des deux malotrous en poste ces 3 dernières années. Jamais deux sans trois, nouvelle discussion du même acabit, sympathique autour d’un déjeuner indien. Il m’a facilité la tâche en abordant le sujet des soucis rencontrés avec son prédécesseur. « je ne porte pas de jugement, je ne l’ai vu qu’une heure, mais je sais qu’il s’engueulait avec tout le monde ».. J’ai mis à jour ses connaissances en lui racontant leur attitude à mon/notre égard et vis à vis de Philipe Gerbeaux, créateur de l’antenne UICN, qui a préféré abandonner la partie, et rentrer chez lui, enfoncé dans une déprime provoquée par le « harcèlement moral » des deux zouaves à qui il envisageait de faire un procès. Nous ne serons pas présentés au Fond Pacifique cette année mais il prendra en charge un bout de la mission de Gilles et va suggérer Tuvalu comme site USP pour un projet que j’ai déjà oublié, Amatuku pour un projet solaire et éolien et les pêcheurs de funafuti pour les lanternes solaires. Que des bonnes idées, voyons si l’essai se transforme. Alors que nous terminions moi mes épinards, lui ses aubergines, quelqu’un l’a interpelé, discrète je ne me suis pas retournée. Il s’est levé pour échanger quelques mots. En se rasseyant « c’était un patron d’une ONG active dans la région, FSPI »… « Rex ? », je me suis précipitée dehors pour un double hug à lui et son épouse. Rex m’avait aussi expédié un mail gentil après la newsletter Copenhague auquel je n’avais pas répondu. « T’es là depuis quand ? Jusqu’à quand ? ». « Demain matin ». Faut absolument que tu passes me voir… Je voudrais te parler de nos projets de publications et t’entendre sur vos projets. ».. Hmmm ça n’allait pas être facile. son bureau fermait à 5 et je devais retrouver Sikeli vers 3h à l’hotel. J’aurais bien aimé aussi prendre une douche avant de filer à la résidence de Michel et Christiane Monnier … Sikeli n’étant pas encore là, j’ai reporté le rendez vous jusqu’à 16h30 pour répondre à l’invitation de Rex. Qui à peine assis m’a invitée à diner chez lui. Il en avait parlé avec sa femme et c’aurait été plus sympa. Mais bon, pas possible. Lui aussi a passé la newsletter à son staff. « C’est le seul vrai point de vue du Pacifique de la conférence et c’est drole en plus. Merci » 1 projet de livre de cuisine traditionnelle des iles du pacifiques à la sauce d’un chef américain. La maquette est agréable. Il nous en envoie quelques exemplaires quand c’est imprimé (publié par Random House) et on voit si on peut promouvoir/distribuer en France. La méthode m’a rappelé notre projet de production d’artisanat, partant des modèles locaux, redessinées par un designer Français. Les 2 autres projets sont clairement inspirés du comic book. L’un sur les déchets plastiques dans l’océan ne me semble pas correspondre à un public enfantin à cause de ses illustrations en pate à modeler, ni brillantes ni drôles. Le second est plus intéressant, sous forme de livre à colorier. Je lui ai suggéré de le traduire dans chacun des langages des nations du pacifique car les petits qui colorient ne parlent pas encore l’anglais.
Rex est drôle, effectivement très enthousiaste et aussi très humain. Nous ne nous étions pas revus depuis la mort de ma petite fille. Il m’a demandé si ça me dérangeait d’en parler. Il avait été très touché. Je lui ai raconté toute l’histoire, il le fut plus encore.
Retour à l’hotel un peu en retard. Par bonheur Sikeli n’était pas encore arrivé. Il n’arrivera d’ailleurs que bien plus tard, empiétant sur le verre prévu avec Emanuel et Greg et son épouse, de retour de Tuvalu après 2 ans. Malheureusement pas pu copier sur sa clé le dossier de documents biodigesteurs plastiques préparé pour lui. Aux précisions que je lui demandais concernant son rapport de maintenance du digesteur d’Amatuku, il m’a répondu « j’ai pas dit sabotage mais facteur humain plus certain que la remontée d’eau salée ». Il vient de prendre sa retraite du ministère de l’agriculture et le commodore autoproclamé Premier Ministre en 2006 a décidé de couper toutes les retraites. « de combien de % » « 100%, plus rien… Nous devons assurer nous même ». « Mais faut des économies » « c’est l’idée, que chacun se prenne en charge »… « Même ceux qui comme toi prennent leur retraite au moment de la décision ? » « Oui.. ».. Drastique non ?
Emanuel nous a rejoint et blabla sur Tuvalu, amatuku etc. A 7h je les ai quittés pour faire un brin de toilette avant de filer vers Ratu Sukuna Road. Arrivée un peu en avance, j’ai d’emblée apprécié Monsieur l’Ambassadeur. Extremement chaleureux « j’ai tellement entendu parler de vous, je suis vraiment heureux de vous rencontrer… enfin, j’ai l’impression de vous connaître depuis toujous ». Ravie de revoir son épouse, Christiane. Nous nous sommes embrassées pour le coup comme si nous nous connaissions depuis des années. Début d’apéritif puis sont arrivés Jérémy Faucon, le consul que j’avais déjà eu l’occasion de rencontrer et Jacqueline (oublié le nom), numéro 2 de l’ambassade et remplacante de celui qui aurait plus été à sa place en cure de désintoxication que dans une ambassade. Une fille super aussi qui dit ce qu’elle pense et pense bien.
Et, à mon grand étonnement, sont arrivés aussi, installés depuis peu et invités pour la première fois, Aunese, le nouveau Haut Commissaire tuvaluen et sa femme rencontrée une fois, alors qu’elle était de passage à Funcity. Elle étudiait alors à USP Fiji et m’avait demandé mon avis sur un rapport qu’elle devait rendre sur les ….. réfugiés climatiques. Jusqu’à présent je n’appréciais pas trop Aunese qui avait un peu trainé pour signer le document nécessaire, en tant que représentant de l’UE, quand nous devions expédier la demande de fonds « Energy Facility » en 2006. Hier soir, il m’a semblé tout à fait à sa place et très souriant.
Il faut dire que notre ambassadeur sait mettre à l’aise et est doté d’un humour certain…. Et d’une humanité profonde. Né au Vietnam, toute sa famille a péri, victime de la guerre américaine. Il dit avoir pardonné mais évidemment la souffrance perdure. Toute la soirée anglais et français ont alterné. Dès le toast d’accueil. En anglais d’abord pour saluer, dans l’ordre, ma présence et celle du Haut commissaire, en Français ensuite, juste pour moi, où l’empathie et la sympathie témoignée m’ont touchée. Je ne sais plus les mots mais j’ai rarement reçu un message plus amical. En gros « vous êtes ici chez vous et soyez assuré que ce que vous avez vécu avec ceux que vous connaissez, c’est du passé. Ensemble nous allons faire avancer les choses ». Et plus la soirée se déroulait plus le français prenait le pas et plus j’appréciais l’ambassadeur et Jacqueline (et chistiane bien sûr) tandis que Jérémie assurait en anglais avec aunese. La aussi on a parlé de tout, de politique, de société, du vietnam, de la bretagne, d’Haiti,d’adoption et j’en passe. « Ca ne se fait pas d’appeler quelqu’un qu’on connaît si peu par son prénom mais j’ai envie de vous appeler Gilliane ». Alors que j’étais arrivée en me disant que je ne tiendrai pas bien longtemps, tellement je tombais de fatique, je n’ai pas vu l’heure passer. Ce fut comme difficile de se quitter après que le haut commissaire soit reparti… Discussion près de la piscine (vous êtes vraiment atypique lui ai je dit « mais ce n’est pas bien d’être atypique » « si, vous laissez parler votre cœur » « un bon diplomate ne doit pas » « oui mais ici ce sera vraiment apprécié… Eugène Berg a conquis Tuvalu en étant lui même… », discussion dans le salon, discussion sur le pas de la porte et ça s’est terminé par un baiser sonnant de la part de Christiane bien sur mais aussi de son époux.. Jérémie m’a déposée à l’hotel à presque minuit, en me confortant dans l’idée que nous avions de l’ancien numéro 2. « vous ne pouvez pas imaginer ce que ça provoque quand l’ambassade est appelée pour un problème de prostituées dans la piscine du numéro 2 ou quand on le retrouve , la voiture dans le fossé, ivre mort »… Il était vraiment temps que ces deux là fassent leur valise avant de ternir davantage la réputation française. Jacqueline a envie d’aider Tuvalu a se faire entendre encore davantage et a mis de coté une petite cagnotte… Peut être un bout pour Bonn ou Mexico. Pour des conseils juridiques.. J’ai aussi suggéré une formation plus poussée de quelques tuvaluens.
Réveillée à 4h, puis 5, puis 6, de crainte que la réceptionniste de nuit n’oublie de me sonner…
Taxi à 7h30 et arrivée à l’aéroport une bonne heure avant. D’ordinaire, je suis la première, les tuvaluens arrivant en dernière minute. Ce matin, ils étaient tous là avant moi : Italeli, le ministre de la santé, un vénérable vieillard dont j’ai oublié le nom et sa femme, et ceux qui ne voyageaient pas mais avait un paquet à transmettre à la famille à Tuvalu, comme Susie (déjà là l’an dernier… et finalement avec Aunese hier et elle, j’aurais vu même ceux sur lesquels j’avais fait l’impasse) avec des copines qui sont installées à Fiji. Ou Eliala, en formation à Fidji, venue accompagner son frère Solomona et patsi sa femme…
Autre bonne nouvelle aéronautique : Air Pacific à Suva ne m’a fait payer aucun supplément de bagages alors que j’en avais 25 de plus qu’autorisés. Sans que je demande quoi que ce soit. Sheenaz aurait elle passé le mot ? Etrange. Avant c’était de mise avec Air Fiji, je n’ai jamais payé de surcharge même à 40 kg de plus. Mais Air Fiji is gone, remplacé par Air Pacific habituellement beaucoup moins souple.
Un jour dans la vue et déjà je ne m’y retrouve plus. Si je ne pose pas quelques notes demain avec son cours normal à la GiGi à Tuvalu, j’aurait tout oublié… ou presque
La journée d’hier fut riche en rencontres, toutes extrêmement agréables. Que des gens super… Tout fut donc, puisque je suis incapable de discuter argent quand j’aime les gens, plus amical que financier.
La journée a commencé tôt, (pour moi surtout considérant la fatigue accumulée et le petit jetlag) avec Norman Barth à 9h, à l’ambassade des Etats Unis. Sécurité à rassurer un parano profond. 4 barrages. Au 3e, j’ai du déposer : disque dur, clé usb, téléphone et briquet. Au 4e, j’ai montré mon passeport. Comme ils voulaient le garder, je l’ai échangé contre mon permis de conduire américain. Au moins si je l’oubliais je pourrais prendre mon avion le lendemain. Norman, que je rencontrais pour la première fois, a préféré que nous allions prendre un café. Celui auquel il pensait était encore fermé. Nous avons poussé de quelques mètres pour un capuccino à Esquire, là ou j’avais rendez vous avec Bernard Maizeret, conseiller culturel à l’ambassade France. Norman, responsable environnement de l’ambassade, parle un français presque parfait. Il a vécu au Luxembourg et à Toulouse. Discussion a bâtons rompus sur tout y compris la politique, l’humanisme, bouddha et bien sur le climat pendant une heure. Norman présente le gros avantage par rapport à un tas d’officiers d’institutions d’avoir un vrai background environnement. Humblement quand je lui ai posé la question, il a répondu « je ne suis que chercheur ». avec un tas de diplomes dans les poches.
Sur le chemin de l’hotel, j’ai retenté Garry chef de la division UNDP de Fidji rencontré à Tuvalu en 2003 et avec qui une vraie amitié s’était lié (je n’ai su qu’il était boss que des années plus tard). Sur son portable cette fois, au cas où son assistant ne lui avait pas passé le message laissé la veille. « T’es où ? » « je rentre à l’hotel »…. « Attends, j’arrive, on se retrouve à Esquire dans 10 minutes »… Là aussi discussion amicale et plus personnelle que professionnelle d’une heure. Il a perdu son père il y a quelques mois et avait envie de partager les émotions qui le tiraillaient encore. Il m’a aussi demandé où j’en étais « à part Tuvalu ». Un peu brulé par les bisbilles internes à l’UN et UNDP, il a failli démissionner à plusieurs reprises mais restera sans doute jusqu’à la fin de son terme, dans 3 ans, tout en testant sa liberté en se disant qu’il peut partir s’il le veut. Discuté un peu du Piggarep, un peu du financement UNDP (pas passé par lui) pour la reproduction biogaz dans une ile lointaine. Il m’a aussi répété ce qu’il m’avait écrit après réception de la Newsletter Copenhague, combien il avait apprécié. Il l’a forwardée à tout son service.
Une petite heure de battement à l’hotel, le temps d’autoriser la réception à m’appeler par mon surnom tuvaluen Gigi, plutot qu’un raccourci en Anne… avant de me retrouver au même endroit pour attendre Bernard Maizeret, qui a remplacé un des deux malotrous en poste ces 3 dernières années. Jamais deux sans trois, nouvelle discussion du même acabit, sympathique autour d’un déjeuner indien. Il m’a facilité la tâche en abordant le sujet des soucis rencontrés avec son prédécesseur. « je ne porte pas de jugement, je ne l’ai vu qu’une heure, mais je sais qu’il s’engueulait avec tout le monde ».. J’ai mis à jour ses connaissances en lui racontant leur attitude à mon/notre égard et vis à vis de Philipe Gerbeaux, créateur de l’antenne UICN, qui a préféré abandonner la partie, et rentrer chez lui, enfoncé dans une déprime provoquée par le « harcèlement moral » des deux zouaves à qui il envisageait de faire un procès. Nous ne serons pas présentés au Fond Pacifique cette année mais il prendra en charge un bout de la mission de Gilles et va suggérer Tuvalu comme site USP pour un projet que j’ai déjà oublié, Amatuku pour un projet solaire et éolien et les pêcheurs de funafuti pour les lanternes solaires. Que des bonnes idées, voyons si l’essai se transforme. Alors que nous terminions moi mes épinards, lui ses aubergines, quelqu’un l’a interpelé, discrète je ne me suis pas retournée. Il s’est levé pour échanger quelques mots. En se rasseyant « c’était un patron d’une ONG active dans la région, FSPI »… « Rex ? », je me suis précipitée dehors pour un double hug à lui et son épouse. Rex m’avait aussi expédié un mail gentil après la newsletter Copenhague auquel je n’avais pas répondu. « T’es là depuis quand ? Jusqu’à quand ? ». « Demain matin ». Faut absolument que tu passes me voir… Je voudrais te parler de nos projets de publications et t’entendre sur vos projets. ».. Hmmm ça n’allait pas être facile. son bureau fermait à 5 et je devais retrouver Sikeli vers 3h à l’hotel. J’aurais bien aimé aussi prendre une douche avant de filer à la résidence de Michel et Christiane Monnier … Sikeli n’étant pas encore là, j’ai reporté le rendez vous jusqu’à 16h30 pour répondre à l’invitation de Rex. Qui à peine assis m’a invitée à diner chez lui. Il en avait parlé avec sa femme et c’aurait été plus sympa. Mais bon, pas possible. Lui aussi a passé la newsletter à son staff. « C’est le seul vrai point de vue du Pacifique de la conférence et c’est drole en plus. Merci » 1 projet de livre de cuisine traditionnelle des iles du pacifiques à la sauce d’un chef américain. La maquette est agréable. Il nous en envoie quelques exemplaires quand c’est imprimé (publié par Random House) et on voit si on peut promouvoir/distribuer en France. La méthode m’a rappelé notre projet de production d’artisanat, partant des modèles locaux, redessinées par un designer Français. Les 2 autres projets sont clairement inspirés du comic book. L’un sur les déchets plastiques dans l’océan ne me semble pas correspondre à un public enfantin à cause de ses illustrations en pate à modeler, ni brillantes ni drôles. Le second est plus intéressant, sous forme de livre à colorier. Je lui ai suggéré de le traduire dans chacun des langages des nations du pacifique car les petits qui colorient ne parlent pas encore l’anglais.
Rex est drôle, effectivement très enthousiaste et aussi très humain. Nous ne nous étions pas revus depuis la mort de ma petite fille. Il m’a demandé si ça me dérangeait d’en parler. Il avait été très touché. Je lui ai raconté toute l’histoire, il le fut plus encore.
Retour à l’hotel un peu en retard. Par bonheur Sikeli n’était pas encore arrivé. Il n’arrivera d’ailleurs que bien plus tard, empiétant sur le verre prévu avec Emanuel et Greg et son épouse, de retour de Tuvalu après 2 ans. Malheureusement pas pu copier sur sa clé le dossier de documents biodigesteurs plastiques préparé pour lui. Aux précisions que je lui demandais concernant son rapport de maintenance du digesteur d’Amatuku, il m’a répondu « j’ai pas dit sabotage mais facteur humain plus certain que la remontée d’eau salée ». Il vient de prendre sa retraite du ministère de l’agriculture et le commodore autoproclamé Premier Ministre en 2006 a décidé de couper toutes les retraites. « de combien de % » « 100%, plus rien… Nous devons assurer nous même ». « Mais faut des économies » « c’est l’idée, que chacun se prenne en charge »… « Même ceux qui comme toi prennent leur retraite au moment de la décision ? » « Oui.. ».. Drastique non ?
Emanuel nous a rejoint et blabla sur Tuvalu, amatuku etc. A 7h je les ai quittés pour faire un brin de toilette avant de filer vers Ratu Sukuna Road. Arrivée un peu en avance, j’ai d’emblée apprécié Monsieur l’Ambassadeur. Extremement chaleureux « j’ai tellement entendu parler de vous, je suis vraiment heureux de vous rencontrer… enfin, j’ai l’impression de vous connaître depuis toujous ». Ravie de revoir son épouse, Christiane. Nous nous sommes embrassées pour le coup comme si nous nous connaissions depuis des années. Début d’apéritif puis sont arrivés Jérémy Faucon, le consul que j’avais déjà eu l’occasion de rencontrer et Jacqueline (oublié le nom), numéro 2 de l’ambassade et remplacante de celui qui aurait plus été à sa place en cure de désintoxication que dans une ambassade. Une fille super aussi qui dit ce qu’elle pense et pense bien.
Et, à mon grand étonnement, sont arrivés aussi, installés depuis peu et invités pour la première fois, Aunese, le nouveau Haut Commissaire tuvaluen et sa femme rencontrée une fois, alors qu’elle était de passage à Funcity. Elle étudiait alors à USP Fiji et m’avait demandé mon avis sur un rapport qu’elle devait rendre sur les ….. réfugiés climatiques. Jusqu’à présent je n’appréciais pas trop Aunese qui avait un peu trainé pour signer le document nécessaire, en tant que représentant de l’UE, quand nous devions expédier la demande de fonds « Energy Facility » en 2006. Hier soir, il m’a semblé tout à fait à sa place et très souriant.
Il faut dire que notre ambassadeur sait mettre à l’aise et est doté d’un humour certain…. Et d’une humanité profonde. Né au Vietnam, toute sa famille a péri, victime de la guerre américaine. Il dit avoir pardonné mais évidemment la souffrance perdure. Toute la soirée anglais et français ont alterné. Dès le toast d’accueil. En anglais d’abord pour saluer, dans l’ordre, ma présence et celle du Haut commissaire, en Français ensuite, juste pour moi, où l’empathie et la sympathie témoignée m’ont touchée. Je ne sais plus les mots mais j’ai rarement reçu un message plus amical. En gros « vous êtes ici chez vous et soyez assuré que ce que vous avez vécu avec ceux que vous connaissez, c’est du passé. Ensemble nous allons faire avancer les choses ». Et plus la soirée se déroulait plus le français prenait le pas et plus j’appréciais l’ambassadeur et Jacqueline (et chistiane bien sûr) tandis que Jérémie assurait en anglais avec aunese. La aussi on a parlé de tout, de politique, de société, du vietnam, de la bretagne, d’Haiti,d’adoption et j’en passe. « Ca ne se fait pas d’appeler quelqu’un qu’on connaît si peu par son prénom mais j’ai envie de vous appeler Gilliane ». Alors que j’étais arrivée en me disant que je ne tiendrai pas bien longtemps, tellement je tombais de fatique, je n’ai pas vu l’heure passer. Ce fut comme difficile de se quitter après que le haut commissaire soit reparti… Discussion près de la piscine (vous êtes vraiment atypique lui ai je dit « mais ce n’est pas bien d’être atypique » « si, vous laissez parler votre cœur » « un bon diplomate ne doit pas » « oui mais ici ce sera vraiment apprécié… Eugène Berg a conquis Tuvalu en étant lui même… », discussion dans le salon, discussion sur le pas de la porte et ça s’est terminé par un baiser sonnant de la part de Christiane bien sur mais aussi de son époux.. Jérémie m’a déposée à l’hotel à presque minuit, en me confortant dans l’idée que nous avions de l’ancien numéro 2. « vous ne pouvez pas imaginer ce que ça provoque quand l’ambassade est appelée pour un problème de prostituées dans la piscine du numéro 2 ou quand on le retrouve , la voiture dans le fossé, ivre mort »… Il était vraiment temps que ces deux là fassent leur valise avant de ternir davantage la réputation française. Jacqueline a envie d’aider Tuvalu a se faire entendre encore davantage et a mis de coté une petite cagnotte… Peut être un bout pour Bonn ou Mexico. Pour des conseils juridiques.. J’ai aussi suggéré une formation plus poussée de quelques tuvaluens.
Réveillée à 4h, puis 5, puis 6, de crainte que la réceptionniste de nuit n’oublie de me sonner…
Taxi à 7h30 et arrivée à l’aéroport une bonne heure avant. D’ordinaire, je suis la première, les tuvaluens arrivant en dernière minute. Ce matin, ils étaient tous là avant moi : Italeli, le ministre de la santé, un vénérable vieillard dont j’ai oublié le nom et sa femme, et ceux qui ne voyageaient pas mais avait un paquet à transmettre à la famille à Tuvalu, comme Susie (déjà là l’an dernier… et finalement avec Aunese hier et elle, j’aurais vu même ceux sur lesquels j’avais fait l’impasse) avec des copines qui sont installées à Fiji. Ou Eliala, en formation à Fidji, venue accompagner son frère Solomona et patsi sa femme…
Autre bonne nouvelle aéronautique : Air Pacific à Suva ne m’a fait payer aucun supplément de bagages alors que j’en avais 25 de plus qu’autorisés. Sans que je demande quoi que ce soit. Sheenaz aurait elle passé le mot ? Etrange. Avant c’était de mise avec Air Fiji, je n’ai jamais payé de surcharge même à 40 kg de plus. Mais Air Fiji is gone, remplacé par Air Pacific habituellement beaucoup moins souple.
08 / 02 / 10 - 09 : 07
Mardi 2 février 2010 : En attendant le bus, 6h Nadi airport
Le soleil tarde à se lever ou bien je suis sortie plus vite que d’habitude. Peut être bien…. Malgré mes appréhensions.
La nuit dernière, au comptoir Air Pacific de l’aéroport de Los Angeles, une note surprenante posée là, à peine visible : « n’achetez pas au duty free de Los Angeles. Vos articles seront confisqués à l’arrivée à Nadi, où vous pouvez, à la sortie de l’avion, vous procurez vos articles hors taxe »… Quid des dizaines de parfums déjà dans mes bagages et mes cigarettes.. Allaient ils me les confisquer aussi ?
Une première bonne nouvelle, l’agent d’air pacific m’avait d’abord placé au fond de l’avion. Ce qui signifie être parmi les derniers à sortir et arriver à la douane. Un autre agent accepte de m’avancer de quelques rangées. Mieux que rien. Quand je lui tend ma carte frequent flyer American airlines, un partenaire d’Air pacific, il réimprime à nouveau ma carte d’embarquement… Petite angoisse devant la queue interminable pour accéder aux contrôles… Mais ça le fait. A l’embarquement, je regarde mon boarding pass : 20 rangées de mieux…. Et one more kindness of the gods : alors que l’avion était plein à craquer, je me suis retrouvée, comme souvent, avec 3 sièges pour moi toute seule et j’ai dormi, jusqu’au petit déj.
Avec un peu de chance, le jetlag sera aussi inoffensif qu’à L.A. où mon horloge interne s’est immédiatement mise à l’heure californienne.
A la descente de l’avion, la chance m’a souri à nouveau : pas d’attente aux passeports, 5mn pour les bagages et à la douane, alors que je n’avais coché ni oui ni non à la question « transportez vous de la nourriture », en ayant répété mes arguments pour le café, l’huile d’olive, le roquefort et autres goodies, ce fut comme si le contrôleur derrière son scanner avait décidé de ne rien voir. Au dernier barrage, à la question « vous avez quelque chose à déclarer », ma réponse a satisfait « rien de plus que ce que j’apporte chaque année »… Et dehors je fus… Achat du ticket pour l’autocar, d’un carte sim pour mon téléphone, et me voici au son des moineaux locaux, à attendre que le soleil se lève et que le bus arrive… dans une heure et demie. Rare occasion de voir le lever du soleil. L’été, en France, j’ai plutôt tendance à le voir se lever quand je me couche..
Rien à signaler sur les 5 heures qui séparent Nadi de Suva… Paysage toujours aussi luxuriant mais je ne vais pas refaire l’herbier de l’an dernier même si j’ai repéré des espèces pas remarquées les années précédentes.
21h-Suva Motor Inn ou je me suis posée vers midi et demi. Pas de bol : aucune chambre de libre… Bol : ils m’en ont trouvé une pour une nuit.. Demain on verra. Une demi douzaine de coups de fil pour organiser le planning du jour et du lendemain. Rendez vous pris à Sopac pour 14h30 puis avec David, notre représentant à Fiji. A la Sopac réunion informelle de 2 heures avec Paul le responsable des Communautés et de l’Energie. Paul qui va quitter sopac dans quelques mois m’a re-présentée aux jeunes de l’équipe : Koin et Frank, responsables de divers projets énergie. Echanges d’information pour assurer des reproductions plus efficaces. Je dois leur forwarder toutes les infos sur les digesteurs plastiques pour un petit projet à Kiribati qu’ils font avec notre Sikeli, (l’idée est de pouvoir faire fabriquer sur place) et sur nos petites machines biodiesel et gazo. Koin a regretté que nous n’ayons pas fait de communication sur la mission 2009. Elle veut parler de nos actions dans leur newsletter et sur leur site, pour pousser aux reproductions… Une véritable coopération.
En attendant l’heure du rendez vous avec David, pour parvenir à garder les yeux ouverts, petite ballade dans la ville et limonade au bar de l’hôtel. Là, une tape sur l’épaule me fait sursauter : Emmanuel, notre ami autrichien, un des rares résidents occidentaux de longue durée qui avait quitté l’archipel fin 2008 et qui, selon mes infos ou plutôt mon manque d’infos, n’y avait pas remis les pieds. Ben non : il venait d’y passer 5 mois et retournait en Autriche pour l’anniversaire de son père.
Le rendez vous avec David tombait bien : Eti, notre vice président à Tuvalu et responsable, avec John Hensford, de la compagnie de navigation « alpha pacific », un de nos sponsors locaux, avait remis une enveloppe à Emmanuel pour David… David toujours très obligeant a renouvelé son offre de nous aider pour tous nos besoins à Fiji. A priori, les bandes dessinées que nous faisons réimprimer seront prises, en bagage accompagné, par des marins qui rentrent à Tuvalu.
Demain : 9h : Ambassade US, puis, pas confirmé cappucino avec Garry d’UNDP suivi d’un déjeuner avec Bernard Maizeret le nouveau conseiller culturel de l’ambassade de France, puis Sikeli notre spécialiste du biogas pour lui donner les infos sur les digesteurs plastiques, et enfin, dîner avec notre Ambassadeur et son épouse. Anare, ex sopac et désormais UICN énergie, fera le voyage à Tuvalu dans quinze jours, c’est là bas que nous nous verrons. Je fais l’impasse sur le Haut commissariat de Tuvalu et sur Susie notre présidente locale plus souvent cette dernière année à Fidji qu’à Tuvalu.
Dernière bonne nouvelle du jour : Emmanuel me donne sa chambre pour demain soir si l’hôtel ne m’en trouve pas une autre. Update : finalement mes potes de la réception ont trouvé le moyen de me laisser dans « ma » chambre mais ont demandé à un couple qui rentrait de Tuvalu de changer de crémerie.
Le soleil tarde à se lever ou bien je suis sortie plus vite que d’habitude. Peut être bien…. Malgré mes appréhensions.
La nuit dernière, au comptoir Air Pacific de l’aéroport de Los Angeles, une note surprenante posée là, à peine visible : « n’achetez pas au duty free de Los Angeles. Vos articles seront confisqués à l’arrivée à Nadi, où vous pouvez, à la sortie de l’avion, vous procurez vos articles hors taxe »… Quid des dizaines de parfums déjà dans mes bagages et mes cigarettes.. Allaient ils me les confisquer aussi ?
Une première bonne nouvelle, l’agent d’air pacific m’avait d’abord placé au fond de l’avion. Ce qui signifie être parmi les derniers à sortir et arriver à la douane. Un autre agent accepte de m’avancer de quelques rangées. Mieux que rien. Quand je lui tend ma carte frequent flyer American airlines, un partenaire d’Air pacific, il réimprime à nouveau ma carte d’embarquement… Petite angoisse devant la queue interminable pour accéder aux contrôles… Mais ça le fait. A l’embarquement, je regarde mon boarding pass : 20 rangées de mieux…. Et one more kindness of the gods : alors que l’avion était plein à craquer, je me suis retrouvée, comme souvent, avec 3 sièges pour moi toute seule et j’ai dormi, jusqu’au petit déj.
Avec un peu de chance, le jetlag sera aussi inoffensif qu’à L.A. où mon horloge interne s’est immédiatement mise à l’heure californienne.
A la descente de l’avion, la chance m’a souri à nouveau : pas d’attente aux passeports, 5mn pour les bagages et à la douane, alors que je n’avais coché ni oui ni non à la question « transportez vous de la nourriture », en ayant répété mes arguments pour le café, l’huile d’olive, le roquefort et autres goodies, ce fut comme si le contrôleur derrière son scanner avait décidé de ne rien voir. Au dernier barrage, à la question « vous avez quelque chose à déclarer », ma réponse a satisfait « rien de plus que ce que j’apporte chaque année »… Et dehors je fus… Achat du ticket pour l’autocar, d’un carte sim pour mon téléphone, et me voici au son des moineaux locaux, à attendre que le soleil se lève et que le bus arrive… dans une heure et demie. Rare occasion de voir le lever du soleil. L’été, en France, j’ai plutôt tendance à le voir se lever quand je me couche..
Rien à signaler sur les 5 heures qui séparent Nadi de Suva… Paysage toujours aussi luxuriant mais je ne vais pas refaire l’herbier de l’an dernier même si j’ai repéré des espèces pas remarquées les années précédentes.
21h-Suva Motor Inn ou je me suis posée vers midi et demi. Pas de bol : aucune chambre de libre… Bol : ils m’en ont trouvé une pour une nuit.. Demain on verra. Une demi douzaine de coups de fil pour organiser le planning du jour et du lendemain. Rendez vous pris à Sopac pour 14h30 puis avec David, notre représentant à Fiji. A la Sopac réunion informelle de 2 heures avec Paul le responsable des Communautés et de l’Energie. Paul qui va quitter sopac dans quelques mois m’a re-présentée aux jeunes de l’équipe : Koin et Frank, responsables de divers projets énergie. Echanges d’information pour assurer des reproductions plus efficaces. Je dois leur forwarder toutes les infos sur les digesteurs plastiques pour un petit projet à Kiribati qu’ils font avec notre Sikeli, (l’idée est de pouvoir faire fabriquer sur place) et sur nos petites machines biodiesel et gazo. Koin a regretté que nous n’ayons pas fait de communication sur la mission 2009. Elle veut parler de nos actions dans leur newsletter et sur leur site, pour pousser aux reproductions… Une véritable coopération.
En attendant l’heure du rendez vous avec David, pour parvenir à garder les yeux ouverts, petite ballade dans la ville et limonade au bar de l’hôtel. Là, une tape sur l’épaule me fait sursauter : Emmanuel, notre ami autrichien, un des rares résidents occidentaux de longue durée qui avait quitté l’archipel fin 2008 et qui, selon mes infos ou plutôt mon manque d’infos, n’y avait pas remis les pieds. Ben non : il venait d’y passer 5 mois et retournait en Autriche pour l’anniversaire de son père.
Le rendez vous avec David tombait bien : Eti, notre vice président à Tuvalu et responsable, avec John Hensford, de la compagnie de navigation « alpha pacific », un de nos sponsors locaux, avait remis une enveloppe à Emmanuel pour David… David toujours très obligeant a renouvelé son offre de nous aider pour tous nos besoins à Fiji. A priori, les bandes dessinées que nous faisons réimprimer seront prises, en bagage accompagné, par des marins qui rentrent à Tuvalu.
Demain : 9h : Ambassade US, puis, pas confirmé cappucino avec Garry d’UNDP suivi d’un déjeuner avec Bernard Maizeret le nouveau conseiller culturel de l’ambassade de France, puis Sikeli notre spécialiste du biogas pour lui donner les infos sur les digesteurs plastiques, et enfin, dîner avec notre Ambassadeur et son épouse. Anare, ex sopac et désormais UICN énergie, fera le voyage à Tuvalu dans quinze jours, c’est là bas que nous nous verrons. Je fais l’impasse sur le Haut commissariat de Tuvalu et sur Susie notre présidente locale plus souvent cette dernière année à Fidji qu’à Tuvalu.
Dernière bonne nouvelle du jour : Emmanuel me donne sa chambre pour demain soir si l’hôtel ne m’en trouve pas une autre. Update : finalement mes potes de la réception ont trouvé le moyen de me laisser dans « ma » chambre mais ont demandé à un couple qui rentrait de Tuvalu de changer de crémerie.
08 / 02 / 10 - 09 : 04
Dimanche 31/1/2010 L.A. - Journée bulle en attendant l’avion
Revu quelques courriers et le rapport de Gilles repris par Fanny, finalisé les prévisions bancaires d’ici, parlé avec Linda et Fanny d’histoire de sacs légers pouvant passer en soute ou en cabine et contenir les 8 kg de surplus que je laisse ici pour que Fanny les emporte principalement de la bouffe qu’on ne trouve pas là bas, du calcium, des fournitures.
Je suis arrivée à L.A. avec un sac d’à peine 23kg, (depuis Novembre c’est la limite d’Air France), une petite valise roulante de 8 kg (avec la caméra, une batterie qui pèse un âne mort et autre trucs lourds comme des bouquins, l’alimentation de l’ordi) et un grand sac à main/cabat pour l’ordi disque dur, carnet de note, les papiers nécessaires pour le voyage, et le plastic transparent avec les quelques tubes et petits trucs en verres. Je repars avec un 2e sac et 45 kg en tout. Par bonheur Air Pacific autorise encore 2x23 kg sur les vols avec les US. Sur air France, la tolérance est passée de 2x32 kg à 1x23 kg en 2 ou 3 ans. 41 kg de moins ! C’est bien pour les émissions, mais oblige à une vigilance accrue. Quand on part pour 6 mois, chaque objet doit être pesé et soupesé.
En quête d’une veste légère j’ai opté d’abord pour le Tati local, Ross, en face de la maison… d’abord. Le plan étant de me rabattre sur CP Shades, un de mes lieux de prédilection, pour des trucs sympathiques et pas trop chers dont je faisais des razzia pour toutes les copines. Sauf qu’en 20 ans, ils ont progressivement chargé la mule et les tarifs sont devenus prohibitifs. Gain de temps et économie, j’ai finalement trouvé à peu près ce que je cherchais à Ross..
Bagel avec Chris dans le jardin à se raconter nos amours, nos malheurs, nos plaisirs. Et c’en est un vrai de passer 24 heures à L.A. surtout avec un hote comme lui qui s’est, encore une fois rendu disponible pour me trimballer et me conseiller.
On lève le camp dans une ½ heure. Je vais faire œuvre de ménage et après l’astiquage des poignées de porte du frigo ce matin, m’attaquer à quelques toiles d’araignées. A chacune de mes visites, l’épaisseur de poussière est + haute. Chaque fois, symboliquement j’en enlève un peu histoire de ne culpabiliser d’avoir participé à l’encrassement.
Revu quelques courriers et le rapport de Gilles repris par Fanny, finalisé les prévisions bancaires d’ici, parlé avec Linda et Fanny d’histoire de sacs légers pouvant passer en soute ou en cabine et contenir les 8 kg de surplus que je laisse ici pour que Fanny les emporte principalement de la bouffe qu’on ne trouve pas là bas, du calcium, des fournitures.
Je suis arrivée à L.A. avec un sac d’à peine 23kg, (depuis Novembre c’est la limite d’Air France), une petite valise roulante de 8 kg (avec la caméra, une batterie qui pèse un âne mort et autre trucs lourds comme des bouquins, l’alimentation de l’ordi) et un grand sac à main/cabat pour l’ordi disque dur, carnet de note, les papiers nécessaires pour le voyage, et le plastic transparent avec les quelques tubes et petits trucs en verres. Je repars avec un 2e sac et 45 kg en tout. Par bonheur Air Pacific autorise encore 2x23 kg sur les vols avec les US. Sur air France, la tolérance est passée de 2x32 kg à 1x23 kg en 2 ou 3 ans. 41 kg de moins ! C’est bien pour les émissions, mais oblige à une vigilance accrue. Quand on part pour 6 mois, chaque objet doit être pesé et soupesé.
En quête d’une veste légère j’ai opté d’abord pour le Tati local, Ross, en face de la maison… d’abord. Le plan étant de me rabattre sur CP Shades, un de mes lieux de prédilection, pour des trucs sympathiques et pas trop chers dont je faisais des razzia pour toutes les copines. Sauf qu’en 20 ans, ils ont progressivement chargé la mule et les tarifs sont devenus prohibitifs. Gain de temps et économie, j’ai finalement trouvé à peu près ce que je cherchais à Ross..
Bagel avec Chris dans le jardin à se raconter nos amours, nos malheurs, nos plaisirs. Et c’en est un vrai de passer 24 heures à L.A. surtout avec un hote comme lui qui s’est, encore une fois rendu disponible pour me trimballer et me conseiller.
On lève le camp dans une ½ heure. Je vais faire œuvre de ménage et après l’astiquage des poignées de porte du frigo ce matin, m’attaquer à quelques toiles d’araignées. A chacune de mes visites, l’épaisseur de poussière est + haute. Chaque fois, symboliquement j’en enlève un peu histoire de ne culpabiliser d’avoir participé à l’encrassement.
08 / 02 / 10 - 09 : 02
Paris-LA, 29 Janvier 2010
A une minute près, j'ai failli ne pas partir.. Passages aux contrôles divers sans encombre, je me suis même dit qu'ils ne vérifiaient pas trop.. Ensuite, train-navette pour la salle d'embarquement... C’est là que se trouvaient les boutiques hors taxes. Stop pour quelques parfums (dont celui de Soma et d'Eti)... Des chinois ne s'en sortaient pas de leur code de cartes bancaires, m’ont fait me dire "ils vont me mettre en retard" mais pas plus que ça stressée.. Puis cartouches de cigarettes... Passage aux toilettes? Heu non, il doit bien y en avoir d’autres plus près de la salle d'embarquement tout au fond du terminal .. Là, 2 agents Air France me demandent où je vais... "los angeles"... "Désolés, l'embarquement est terminé, l'avion s'en va"... "mais c'est pas possible..." "Il est 10h45, Mme. Vous étiez en correspondance ? " "euh non, mais vous n'avez pas fait d'annonces et il faut vraiment que je parte, je transite par LA ".. "On ne fait plus d'annonces... on va appeler le pilote, voir s'ils veulent bien vous laisser entrer mais je connais sa réponse"... Finalement, les cieux (et le pilote) étant de mon côté, j'ai pu m'asseoir au siège 25J qui m'attendait ! Bizarrement je n'ai pas paniqué, imaginant les solutions de rechange, mais avec l’impression de tourner une scène de comédie. L'hôtesse : "vous vous êtes perdue dans le terminal ? C’est vrai qu’ il n'est pas pratique" "Euh non..."... Je n'avais aucune excuse, sauf celle de n'avoir pas cherché à regarder l'heure et vu qu’ils sont avares de pendules dans les terminaux, ça ne m’a pas sauté aux yeux. J’ai quand même célébré ça au champagne.…
Après je me suis enfilé 5 films dont le Petit Nicolas et This is it... Le système de visionnage s'est pas mal sophistiqué. Avant si on quittait le film sur lequel on se trouvait pour voir ailleurs, puis retourner au premier, il repartait à zéro... Maintenant l'écran te demande si tu veux reprendre là ou tu en étais.. Autre sophistication sympathique que j'avais vu la dernière fois sans l'avoir essayée : on peut créer sa play liste musicale à partir de cd mis à dispo sur l'écran.. Une douzaine de titres ont accompagné la lecture de Match qui a changé son déroulé mais pas amélioré son fond... « Elle », bof, même l'horoscope n’avait pas d’intérêt puisqu'il s'arrêtait la veille.
L'avion a atterri 10 mn avant l'heure annoncée et toutes les étapes vers la sortie se sont, comme au départ, effectuées en douceur : pas d'attente interminable debout dans l'allée pour sortir de l’avion puisqu'installée en tête ; pas trop de queue, non plus, aux contrôles des passeports ; le bagage tournait déjà sur le carrousel. Le dernier barrage pour donner le papelard de l'agriculture fut un rêve aussi, à peine 2 mn...
En 1/2 heure, j'étais dehors. Chris pas.. Un peu plus acrobatique pour retrouver le téléphone dans un sac plein à craquer, sortir la carte sim us, remplacer l'autre... On ne s'entendait pas mais il est passé à 2 m sans me voir quand je l'ai aperçu, téléphone à l'oreille.
Arrêt sur le chemin de la maison de Venice pour des bagels frais, puis à la banque pour déposer les dollars prévus pour les achats à faire aux US, chez Thrifty pour renouveler le stock de pansements et autres compresses pour la Maison de Funcity, puis, porte à côté, quelques achats bouffe comme les vinaigrettes pour Eti.
Dans Indiana Avenue, devenue comme le reste de Venice, très bobo, notre bungalow est entouré de résidents d’origine, des amis depuis plus de 20 ans. J’avais demandé à Chris si tous allaient bien. Le voisin d’en face, John, quatre-vingt ans, était dans un établissement semblait il. En garant la voiture, sa femme Gonzalo nous annonce qu’il était mort le matin même. J’aimais beaucoup John, black texan, un bon humour. Il « surveillait » notre maison d’en face quand nous n’y étions pas. J’irai voir Tee, le voisin de droite, le plus âgé de tous…. J’espère qu’il va bien. Et bien sûr je poserai un baiser sur la joue de Rosie avant de m’envoler à nouveau… demain. Devant la maison de Rosie, à gauche de notre bungalow bleu, stationne, comme souvent, un groupe. Aujourd’hui, j’ai huggé : froggy, un des petits fils, qui doit avoir 20 ans et que j’ai vu naître, son frère, Pupa, un peu plus vieux devenu mon ami à 3 ans et qui sortait la veille de quelques années de taule, Rochelle, leur mère, qui a passé la moitié de sa vie d’adulte à l’ombre pour des problèmes de crack et autre substance. Elle a eu 5 enfants, tous de pères différents. Le plus grand, Tyon a travaillé avec nous sur les California Visions et autres Chroniques. J’étais un peu leur mère de substitution. Et je me souviendrai toujours de Pupa à 4 ou 5 ans, pleurant à chaudes larmes quand je repartais à Paris « emmene moi avec toi »..
A Venice, et j’imagine pire encore dans les quartiers plus populaires, de plus en plus de gens vivent dans des caravanes, garées la nuit et obligées de se déplacer le jour. Je n’en ai vu qu’une demi douzaine mais Chris me dit qu’il y en a partout autour du parc dès que la nuit tombe. L’empire s’écroule comme dit Sam.
Dans le jardin, des plumes éparpillées m’ont évoqué une colombe attaquée par un opossum. Un siamois aux longs poils, déjà aperçu au retour d’il y a 6 mois, était posé sur le toit de la cabane du jardin.
Dans la maison, vidé la boite de courriers accumulés depuis 6 mois. Le bonheur. c’est qu’après une décennie de non résidence aux US, la boite « à voir » est de moins en moins pleine. Quelques relevés de banques et docs administratifs et ma driving licence, renouvelée automatiquement jusqu’en 2014 et le formulaire annuel de la sécurité sociale (aux US : la retraite), me rappelant que j’aurai droit à un petit bout pour la décennie travaillée aux US. Pas grand chose mais comme je n’attendais rien c’est une bonne nouvelle.
A une minute près, j'ai failli ne pas partir.. Passages aux contrôles divers sans encombre, je me suis même dit qu'ils ne vérifiaient pas trop.. Ensuite, train-navette pour la salle d'embarquement... C’est là que se trouvaient les boutiques hors taxes. Stop pour quelques parfums (dont celui de Soma et d'Eti)... Des chinois ne s'en sortaient pas de leur code de cartes bancaires, m’ont fait me dire "ils vont me mettre en retard" mais pas plus que ça stressée.. Puis cartouches de cigarettes... Passage aux toilettes? Heu non, il doit bien y en avoir d’autres plus près de la salle d'embarquement tout au fond du terminal .. Là, 2 agents Air France me demandent où je vais... "los angeles"... "Désolés, l'embarquement est terminé, l'avion s'en va"... "mais c'est pas possible..." "Il est 10h45, Mme. Vous étiez en correspondance ? " "euh non, mais vous n'avez pas fait d'annonces et il faut vraiment que je parte, je transite par LA ".. "On ne fait plus d'annonces... on va appeler le pilote, voir s'ils veulent bien vous laisser entrer mais je connais sa réponse"... Finalement, les cieux (et le pilote) étant de mon côté, j'ai pu m'asseoir au siège 25J qui m'attendait ! Bizarrement je n'ai pas paniqué, imaginant les solutions de rechange, mais avec l’impression de tourner une scène de comédie. L'hôtesse : "vous vous êtes perdue dans le terminal ? C’est vrai qu’ il n'est pas pratique" "Euh non..."... Je n'avais aucune excuse, sauf celle de n'avoir pas cherché à regarder l'heure et vu qu’ils sont avares de pendules dans les terminaux, ça ne m’a pas sauté aux yeux. J’ai quand même célébré ça au champagne.…
Après je me suis enfilé 5 films dont le Petit Nicolas et This is it... Le système de visionnage s'est pas mal sophistiqué. Avant si on quittait le film sur lequel on se trouvait pour voir ailleurs, puis retourner au premier, il repartait à zéro... Maintenant l'écran te demande si tu veux reprendre là ou tu en étais.. Autre sophistication sympathique que j'avais vu la dernière fois sans l'avoir essayée : on peut créer sa play liste musicale à partir de cd mis à dispo sur l'écran.. Une douzaine de titres ont accompagné la lecture de Match qui a changé son déroulé mais pas amélioré son fond... « Elle », bof, même l'horoscope n’avait pas d’intérêt puisqu'il s'arrêtait la veille.
L'avion a atterri 10 mn avant l'heure annoncée et toutes les étapes vers la sortie se sont, comme au départ, effectuées en douceur : pas d'attente interminable debout dans l'allée pour sortir de l’avion puisqu'installée en tête ; pas trop de queue, non plus, aux contrôles des passeports ; le bagage tournait déjà sur le carrousel. Le dernier barrage pour donner le papelard de l'agriculture fut un rêve aussi, à peine 2 mn...
En 1/2 heure, j'étais dehors. Chris pas.. Un peu plus acrobatique pour retrouver le téléphone dans un sac plein à craquer, sortir la carte sim us, remplacer l'autre... On ne s'entendait pas mais il est passé à 2 m sans me voir quand je l'ai aperçu, téléphone à l'oreille.
Arrêt sur le chemin de la maison de Venice pour des bagels frais, puis à la banque pour déposer les dollars prévus pour les achats à faire aux US, chez Thrifty pour renouveler le stock de pansements et autres compresses pour la Maison de Funcity, puis, porte à côté, quelques achats bouffe comme les vinaigrettes pour Eti.
Dans Indiana Avenue, devenue comme le reste de Venice, très bobo, notre bungalow est entouré de résidents d’origine, des amis depuis plus de 20 ans. J’avais demandé à Chris si tous allaient bien. Le voisin d’en face, John, quatre-vingt ans, était dans un établissement semblait il. En garant la voiture, sa femme Gonzalo nous annonce qu’il était mort le matin même. J’aimais beaucoup John, black texan, un bon humour. Il « surveillait » notre maison d’en face quand nous n’y étions pas. J’irai voir Tee, le voisin de droite, le plus âgé de tous…. J’espère qu’il va bien. Et bien sûr je poserai un baiser sur la joue de Rosie avant de m’envoler à nouveau… demain. Devant la maison de Rosie, à gauche de notre bungalow bleu, stationne, comme souvent, un groupe. Aujourd’hui, j’ai huggé : froggy, un des petits fils, qui doit avoir 20 ans et que j’ai vu naître, son frère, Pupa, un peu plus vieux devenu mon ami à 3 ans et qui sortait la veille de quelques années de taule, Rochelle, leur mère, qui a passé la moitié de sa vie d’adulte à l’ombre pour des problèmes de crack et autre substance. Elle a eu 5 enfants, tous de pères différents. Le plus grand, Tyon a travaillé avec nous sur les California Visions et autres Chroniques. J’étais un peu leur mère de substitution. Et je me souviendrai toujours de Pupa à 4 ou 5 ans, pleurant à chaudes larmes quand je repartais à Paris « emmene moi avec toi »..
A Venice, et j’imagine pire encore dans les quartiers plus populaires, de plus en plus de gens vivent dans des caravanes, garées la nuit et obligées de se déplacer le jour. Je n’en ai vu qu’une demi douzaine mais Chris me dit qu’il y en a partout autour du parc dès que la nuit tombe. L’empire s’écroule comme dit Sam.
Dans le jardin, des plumes éparpillées m’ont évoqué une colombe attaquée par un opossum. Un siamois aux longs poils, déjà aperçu au retour d’il y a 6 mois, était posé sur le toit de la cabane du jardin.
Dans la maison, vidé la boite de courriers accumulés depuis 6 mois. Le bonheur. c’est qu’après une décennie de non résidence aux US, la boite « à voir » est de moins en moins pleine. Quelques relevés de banques et docs administratifs et ma driving licence, renouvelée automatiquement jusqu’en 2014 et le formulaire annuel de la sécurité sociale (aux US : la retraite), me rappelant que j’aurai droit à un petit bout pour la décennie travaillée aux US. Pas grand chose mais comme je n’attendais rien c’est une bonne nouvelle.
08 / 02 / 10 - 09 : 00
Talofa
Avant que 2010 ne prenne trop de rides, nous tenions à vous transmettre tous nos vœux pour cette nouvelle année. Pour ceux qui ont un peu plus de temps et sont intéressés par le résumé de nos activités parisiennes et celui de Copenhague : http://www.alofatuvalu.tv/FR/09_news/page_09_fr.html#newsletter
Before 2010 grows too old, we want to send our best wishes for this new year. If you are interested, you’ll find a 2009 Parisian activities and COP summary at : http://www.alofatuvalu.tv/US/09_news/page_09_us.html#Anchor-63853
Ke manuia te tausaga fou !
Alofa Tuvalu
Avant que 2010 ne prenne trop de rides, nous tenions à vous transmettre tous nos vœux pour cette nouvelle année. Pour ceux qui ont un peu plus de temps et sont intéressés par le résumé de nos activités parisiennes et celui de Copenhague : http://www.alofatuvalu.tv/FR/09_news/page_09_fr.html#newsletter
Before 2010 grows too old, we want to send our best wishes for this new year. If you are interested, you’ll find a 2009 Parisian activities and COP summary at : http://www.alofatuvalu.tv/US/09_news/page_09_us.html#Anchor-63853
Ke manuia te tausaga fou !
Alofa Tuvalu
17 / 01 / 10 - 15 : 54
Tuvalu was the ray of the day in Copenhagen!
This morning, the delegation decided to stop the plenary session to express its disagreement with the position of a few countries were taking : to stay with the Kyoto Protocol without amending it and refusing a legally binding agreement.This afternoon a major public demonstration happened to support Tuvalu's position... Then, tonight, Tuvalu got, for the first time ever at the COP an award "the ray of the day"... a funny award to celebrate this incredible event of the day and congratulate Tuvalu for its position and bravery. Also see the video published on the BBC website.
This morning, the delegation decided to stop the plenary session to express its disagreement with the position of a few countries were taking : to stay with the Kyoto Protocol without amending it and refusing a legally binding agreement.This afternoon a major public demonstration happened to support Tuvalu's position... Then, tonight, Tuvalu got, for the first time ever at the COP an award "the ray of the day"... a funny award to celebrate this incredible event of the day and congratulate Tuvalu for its position and bravery. Also see the video published on the BBC website.
09 / 12 / 09 - 20 : 01
English
Tuvalu in Copenhagen : 1,5° maximum
➢ In the heart of the negotiations, Tuvalu accentuates the urgency of a massive decrease of GHG emissions. Determined to attempt everything to stay on their ancestral land, the symbolic nation is calling, with AOSIS, for a limitation of the world temperature increase to below 1,5° Celcius of pre-industrial level.
➢ A the Cop15 Bella Center, during 2 weeks, members of the Tuvaluan delegation- comprised of Government representatives and NGO (Tucan/Tango, Tuvalu Overview and Alofa Tuvalu)- will exhibit some of the concrete solutions in progress on the archipelago to reach fossil fuel independence by 2020.
➢ At the Prins Henrik French Lycee, Mrs Nala Ielemia, Tuvalu First Lady and Alofa Tuvalu‘s patron, will share with the students some of the solutions to slow down climate change. This will be the opportunity to release « Vores planet under Vand », the last (and 12th) version of « Our planet under water», Alofa Tuvalu’s comic book.
Contact : alofatuvalu@alofatuvalu.tv
• Since 2004, the French-Tuvaluan NGO is driving the Small is Beautiful plan, a community project and one of UNESCO’s Decade of Education for Sustainable Development Remarkable Actions. It aims at helping Tuvalu survive as a nation and if possible, stay on its ancestral land via the implementation of concrete solutions, immediately useful to Tuvalu and, by reproduction, to the rest of the world.
For more info : www.alofatuvalu.tv
French
Tuvalu à Copenhagen : 1,5° maximum
➢ Au cœur des négociations, Tuvalu, incarne l’urgence d’une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Déterminée à tout tenter pour ne pas quitter la terre de ses ancêtres, la nation symbole, milite avec AOSIS en faveur d’une limitation de l’augmentation de la température atmosphérique de 1,5°c d’ici la fin du siècle.
➢ Au Bella Center, Hall H pendant toute la quinzaine, la délégation tuvaluenne (composée de représentants du Gouvernement et d’ONG (TuCan, Alofa Tuvalu et Tuvalu Overview) exposera quelques solutions concrètes mise en place sur l’archipel pour atteindre l’indépendance énergétique en 2020.
➢ Au lycée français Prins Henrik, les élèves échangeront avec Madame Nala Ielemia, Première Dame du pays et Présidente d’Honneur d’Alofa Tuvalu*, sur les solutions pour ralentir la tendance au dérèglement climatique et découvriront « Vores planet under Vand », la toute dernière (et 12e) version de la bande dessinée « A l’eau, la Terre ».
Contact : alofatuvalu@alofatuvalu.tv
Plus d’infos : www.alofatuvalu.tv
* Depuis 2004, cette ONG franco-tuvaluenne pilote le programme Small is Beautiful, ce projet communautaire, action remarquable de la Décennie de l’Education au Développement Durable de l’Unesco, entend aider Tuvalu à survivre en tant que nation, si possible en restant sur la terre de ses ancêtres à travers la mise en place de solutions concrètes, immédiatement utiles à Tuvalu et, par reproductions, au reste du monde.
Pour en savoir un peu plus :
TUVALU A COPENHAGUE : 1,5° maximum d’ici la fin du siècle, tel est le vœu porté par Tuvalu, micronation du Pacifique Sud, menacée de disparaître sous les eaux en raison des lenteur de l’action contre le dérèglement climatique.
En l’absence d’un statut qui protège une nation sans terre, les Tuvaluens n’ont d’autre choix que celui de rester sur les îles de leurs ancêtres, c’est aussi leur souhait le plus légitime et une position qu’ils entendent défendre à Copenhague en militant avec AOSIS pour 1,5°
Que peut faire ce symbole de vulnérabilité devant un enjeu planétaire ? Comment préserver sa terre, sa culture, son identité ? Pour mieux défendre leur droit légitime à exister, en 2004, avec le plan « Small is Beautiful », une action remarquable de la Décennie de l’Education au Développement Durable de l’Unesco pilotée par Alofa Tuvalu*, les autorités se sont engagées à passer de symbole à exemple. L’objectif du programme: aider Tuvalu à survivre en tant que nation, si possible en restant sur la terre de ses ancêtres à travers la mise en place de solutions concrètes, immédiatement utiles à Tuvalu et, par reproductions, au reste du monde. Ce projet communautaire rassemble nombre d’initiatives : des formations et mises en place d’énergies renouvelables, à la préservation des ressources marines en passant par l’étude du réhaussement de portions de lagon (en partenariat avec l’ONG japonaise Tuvalu Overview) ou des actions culturelles, comme le Festival des Grandes Marées, dont la première édition se tiendra fin février.
Cette année, le pays s’est engagé à atteindre l’indépendance énergétique en 2020. Comme tous les Etats les plus vulnérables aux conséquences des dérèglements climatiques, Tuvalu sait qu’en dépit des engagements qu’il prend pour lui-même, une partie de son sort se joue sur la scène internationale et c’est pleine d’espoir que sa délégation se rend à Copenhague.
Tuvalu in Copenhagen : 1,5° maximum
➢ In the heart of the negotiations, Tuvalu accentuates the urgency of a massive decrease of GHG emissions. Determined to attempt everything to stay on their ancestral land, the symbolic nation is calling, with AOSIS, for a limitation of the world temperature increase to below 1,5° Celcius of pre-industrial level.
➢ A the Cop15 Bella Center, during 2 weeks, members of the Tuvaluan delegation- comprised of Government representatives and NGO (Tucan/Tango, Tuvalu Overview and Alofa Tuvalu)- will exhibit some of the concrete solutions in progress on the archipelago to reach fossil fuel independence by 2020.
➢ At the Prins Henrik French Lycee, Mrs Nala Ielemia, Tuvalu First Lady and Alofa Tuvalu‘s patron, will share with the students some of the solutions to slow down climate change. This will be the opportunity to release « Vores planet under Vand », the last (and 12th) version of « Our planet under water», Alofa Tuvalu’s comic book.
Contact : alofatuvalu@alofatuvalu.tv
• Since 2004, the French-Tuvaluan NGO is driving the Small is Beautiful plan, a community project and one of UNESCO’s Decade of Education for Sustainable Development Remarkable Actions. It aims at helping Tuvalu survive as a nation and if possible, stay on its ancestral land via the implementation of concrete solutions, immediately useful to Tuvalu and, by reproduction, to the rest of the world.
For more info : www.alofatuvalu.tv
French
Tuvalu à Copenhagen : 1,5° maximum
➢ Au cœur des négociations, Tuvalu, incarne l’urgence d’une réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Déterminée à tout tenter pour ne pas quitter la terre de ses ancêtres, la nation symbole, milite avec AOSIS en faveur d’une limitation de l’augmentation de la température atmosphérique de 1,5°c d’ici la fin du siècle.
➢ Au Bella Center, Hall H pendant toute la quinzaine, la délégation tuvaluenne (composée de représentants du Gouvernement et d’ONG (TuCan, Alofa Tuvalu et Tuvalu Overview) exposera quelques solutions concrètes mise en place sur l’archipel pour atteindre l’indépendance énergétique en 2020.
➢ Au lycée français Prins Henrik, les élèves échangeront avec Madame Nala Ielemia, Première Dame du pays et Présidente d’Honneur d’Alofa Tuvalu*, sur les solutions pour ralentir la tendance au dérèglement climatique et découvriront « Vores planet under Vand », la toute dernière (et 12e) version de la bande dessinée « A l’eau, la Terre ».
Contact : alofatuvalu@alofatuvalu.tv
Plus d’infos : www.alofatuvalu.tv
* Depuis 2004, cette ONG franco-tuvaluenne pilote le programme Small is Beautiful, ce projet communautaire, action remarquable de la Décennie de l’Education au Développement Durable de l’Unesco, entend aider Tuvalu à survivre en tant que nation, si possible en restant sur la terre de ses ancêtres à travers la mise en place de solutions concrètes, immédiatement utiles à Tuvalu et, par reproductions, au reste du monde.
Pour en savoir un peu plus :
TUVALU A COPENHAGUE : 1,5° maximum d’ici la fin du siècle, tel est le vœu porté par Tuvalu, micronation du Pacifique Sud, menacée de disparaître sous les eaux en raison des lenteur de l’action contre le dérèglement climatique.
En l’absence d’un statut qui protège une nation sans terre, les Tuvaluens n’ont d’autre choix que celui de rester sur les îles de leurs ancêtres, c’est aussi leur souhait le plus légitime et une position qu’ils entendent défendre à Copenhague en militant avec AOSIS pour 1,5°
Que peut faire ce symbole de vulnérabilité devant un enjeu planétaire ? Comment préserver sa terre, sa culture, son identité ? Pour mieux défendre leur droit légitime à exister, en 2004, avec le plan « Small is Beautiful », une action remarquable de la Décennie de l’Education au Développement Durable de l’Unesco pilotée par Alofa Tuvalu*, les autorités se sont engagées à passer de symbole à exemple. L’objectif du programme: aider Tuvalu à survivre en tant que nation, si possible en restant sur la terre de ses ancêtres à travers la mise en place de solutions concrètes, immédiatement utiles à Tuvalu et, par reproductions, au reste du monde. Ce projet communautaire rassemble nombre d’initiatives : des formations et mises en place d’énergies renouvelables, à la préservation des ressources marines en passant par l’étude du réhaussement de portions de lagon (en partenariat avec l’ONG japonaise Tuvalu Overview) ou des actions culturelles, comme le Festival des Grandes Marées, dont la première édition se tiendra fin février.
Cette année, le pays s’est engagé à atteindre l’indépendance énergétique en 2020. Comme tous les Etats les plus vulnérables aux conséquences des dérèglements climatiques, Tuvalu sait qu’en dépit des engagements qu’il prend pour lui-même, une partie de son sort se joue sur la scène internationale et c’est pleine d’espoir que sa délégation se rend à Copenhague.
04 / 12 / 09 - 23 : 11
Wednesday October 9th, 2009 – Tsunami alert : Alofa Tuvalu’s Treasurer in Funafuti wrote :
Good morning Gilliane !
It is another sun shiny day here on Funafuti after dismal days of rain and the big scare yesterday. Around 10.30am yesterday we got the warning of a tsunami alert that the tsunami may arrive on our shores at12.13noon. Mobiles are now on so I was trying to get tau to look for Saane as she had gone somewhere with her baby sitter. My poor houseguests who were expecting their plane at noon - plane had to turn back because of the threat of the tsunami.
The guests were okay actually..send all of my staff home except for those that volunteered to look after the guests' needs. I really commend these employees of mine...I did not have to ask anyone they volunteered and told me to go home.
Well what can we really do if a similar tsunami that hit Samoa hit us?? I just dressed Saane up in jeans put her safety vest on and also tied a red sulu around her middle and put on her canvas. We were also dressed up similarly then we just waited with the car ready to take us to the middle of the island if that was gonna help. We also had ropes with us and a bucket stuffed with what we hoped would be useful- which included a packet of cigarettes and my lighter..Tau gave me that look... and I said that they were to calm my nerves ha!ha!
Anyway after about three hours they cancelled the warning...in the meantime we had to keep on reassuring our kids that we were okay- poor petesa said that the USP students had been moved up to higher grounds- but she said Tuvaluan students were more concerned about their families back in Tuvalu as we had no 'higher' grounds to move to.
Anyway, apart from that we are okay here. (…)
You take care!
Love, R.
Good morning Gilliane !
It is another sun shiny day here on Funafuti after dismal days of rain and the big scare yesterday. Around 10.30am yesterday we got the warning of a tsunami alert that the tsunami may arrive on our shores at12.13noon. Mobiles are now on so I was trying to get tau to look for Saane as she had gone somewhere with her baby sitter. My poor houseguests who were expecting their plane at noon - plane had to turn back because of the threat of the tsunami.
The guests were okay actually..send all of my staff home except for those that volunteered to look after the guests' needs. I really commend these employees of mine...I did not have to ask anyone they volunteered and told me to go home.
Well what can we really do if a similar tsunami that hit Samoa hit us?? I just dressed Saane up in jeans put her safety vest on and also tied a red sulu around her middle and put on her canvas. We were also dressed up similarly then we just waited with the car ready to take us to the middle of the island if that was gonna help. We also had ropes with us and a bucket stuffed with what we hoped would be useful- which included a packet of cigarettes and my lighter..Tau gave me that look... and I said that they were to calm my nerves ha!ha!
Anyway after about three hours they cancelled the warning...in the meantime we had to keep on reassuring our kids that we were okay- poor petesa said that the USP students had been moved up to higher grounds- but she said Tuvaluan students were more concerned about their families back in Tuvalu as we had no 'higher' grounds to move to.
Anyway, apart from that we are okay here. (…)
You take care!
Love, R.
09 / 10 / 09 - 12 : 07
Here I am at the Suva motor Inn, notre hotel de prédilection depuis 2003. Accueillie, sans réservation, par un « bonjour » par le portier. Ca m’épate toujours qu’on me reconnaisse. Certes j’ai fait plusieurs séjours à Suva, mais jamais plus de 2 nuits, ni plus d’une ou 2 fois par an, et à chaque fois, depuis 2003 c’est le même accueil.
Une urgence m’a saisie à peine posée le pied à l’aéroport de Nausori-Fidji : faire le plein de fruits au grand marché de la ville. Arrivée juste avant la fermeture à 18h, pour me laisser fourguer quelques sacs plastiques (damned, j’aurais pu en mettre quelques uns dans ma valise !) remplis d’ananas frais, de petites tomates, de raisins blancs et rouges, d’une grosse orange et d’une dizaine de petites bananes (y’avait pas plus petit, 50 centimes de $ fidjiens, moins de 20 centimes d’euros). Bien sûr les bananes j’ai eu l’occasion d’en manger, à Funcity. Mes amis m’en déposaient de temps à autre. Mais bizarrement, ils m’ont offert plus de papayes que de bananes. Jusqu’à présent, je n’aimais pas trop ce qu’ils appellent, popo mais faute d’autres fruits, j’étais ravie que, cette année, tout le monde en cultive.
Bref, si je n’avais pas trop ressenti le manque de fruits sur place, il s’est là imposé aussitôt.
Une autre envie à midi avant de quitter, alors que l’avion était arrivé et allait repartir bien vite avec ma pomme dedans : une bière. John m’a accompagnée à l’hôtel où j’ai échangé les 2 bières que nous avions achetées fanny et moi pour une occasion quelconque et qui trainaient dans le frigo depuis. Je n’aime pas trop la bière mais ce midi il m’en fallait une, sans doute pour décompresser d’une matinée un peu speed.
Finir les bagages, scotcher la boite de victuailles à conserver pour la prochaine fois (juste en cas de pénurie sur l’île), expliquer à Elena où se trouvait les anti douleurs au cas où elle ou d’autres amis en auraient besoin et la payer, déposer la bouteille de gaz qui attendait depuis l’arrivée de Sarah d’être rendue au dépôt, obtenir un reçu pour ladite bouteille et nos pleins de mobs (Lonise le pompiste dévoué me l’a déposé à l’aéroport), récupérer la mob électrique déposée la veille chez Grace pour qu’ils la chargent, déposer les BD à Tafue à l’église, à la croix rouge, au département de l’énergie, rendre le chargeur de batteries de caméra aux affaires sociales, déposer la caisse de boissons alcolisées non bues chez John, voir Risasi, notre trésorière qui n’était pas à notre réunion d’hier. La briefer en 10 mn. Essayer d’obtenir un reçu des femmes à qui j’ai acheté les dizaines de fans/éventails, sans succès… Enregistrer les bagages a pris une petite demi heure : Steve l’australien qui occupait notre première maison « oceanside » avec sa femme, Monica, et ses 3 enfants, a demandé l’attention de la préposée longtemps. Ils repartent pour de bon, après 2 ans pour s’installer à… Dubai !
Pas de surcharge bien sûr à Tuvalu, pas de remarque sur le fait que j’aurais dû renouveler mon visa au bout d’un mois, pas de contrôle de mes bagages à main, des sourires attentionnés partout. J’appréhendais cette matinée et les adieux mais finalement, la bière a peut-être aidé, et surtout le fait que je sois apparue à l’aéroport 20 mn avant le départ de l’avion mais tout fut très fluide et même les colliers déposés autour du cou ne semblaient ni peser ni chauffer…
Du coup, j’ai loupé les ministres et Nala, repartis comme sans doute d’autres amis mais il en restait encore pas mal et certains venaient me serrer la louche dans la salle d’embarquement. Sans collier, ce qui n’était pas plus mal. Je les ai tous déposés sur le siège dans l’avion d’un coup de tête en bas…. Le siège qui m’était alloué était auprès de Simeti, le patron des Telecom, qui fait partie de ceux qui se sont ouverts cette année.
Finalement les deux sièges en face étant libres, je m’y suis installée d’abord pour tenter de prendre en photo le peu qu’on peut voir, désormais, en repartant, contrairement à l’arrivée où l’avion d’Air Pacific fait au moins une fois le tour complet de l’île…
Cette année, j’en ai fait un peu trop, trop dépensé d’énergie à répondre présent à tout. Une leçon pour le prochain voyage : ne rien prendre d’important la semaine d’avant mon départ. Cette année, ce fut le pompon. Pas que tout se soit concentré les derniers jours car nous avons beaucoup accompli quand Sarah, Gilles, Sandrine, Fanny étaient sur l’archipel mais je m’en suis beaucoup trop mise sur les épaules, en leur absence.
Nous sommes mardi. Hier 3 meetings importants dont réunions du comité Alofa et dîner chez le PM. Avant hier, le dimanche, déjeuner avec le Ministre Home affairs et proprio à parler des plans de déchets EU et Taiwan. Sa conclusion : « j’ai dit aux gars de protéger l’équipement et d’attendre que vous reveniez » . Samedi 2 réunions + un shooting de la célébration de la fin de la construction de la clinique par les Fagogo avec 2 Ministres où je suis allée à reculons… Et Soirée pour le jour de l’environnement avec saynettes et surtout Fashion show à partir de déchets. Une idée que j’ai lancée à un des meetings de coordination des activités pour le jour/semaine de l’environnement en passant le paquet à Kaio… Ce fut super et tellement surprenant pour tous !
Et y’a 4 jours, vendredi 2e workshop Biodiesesel et gasification, sans Gilles ni Leota ni Utala mais devant 70 personnes.
De la chambre suvaenne, avec un peu de chance aussi, je prendrai le temps quand même de répondre à quelques mails d’amis que je fais traîner depuis des mois en culpabilisant beaucoup.
En rentrant du marché, ceci dit, j’ai fait comme les « guys », ceux qui se posent au bar de ce genre d’hôtel, en mission d’une semaine ou d’un an, un bock de bière à la main. Nous étions 4. J’étais la seule femme.
Ce qui m’a frappée aujourd’hui en passant de Tuvalu à Fidji, outre la verdoyance vue du haut, ce n’est pas la pollution automobile comme les premières années mais la vitesse des véhicules. Bien sûr après quelques voyages à travers l’île pour aller d’un aéroport à l’autre, nous avons très vite privilégié la sécurité d’un bus de tourisme plutôt que les taxis. Fatigués et nerveux, ils sont aussi dangereux. Vitesse donc sans ralentisseur comme à Tuvalu.
La diversité aussi. Non, je ne vais pas vous faire à nouveau la liste de tous les végétaux passés dans mon angle de vision, non, aujourd’hui c’est la diversité des êtres humains, des religions plus visible ici. Parmi les étudiants en uniforme qui sortaient des dizaines d’institutions devant lesquelles nous sommes passés pour rejoindre la ville, des étudiantes musulmanes portaient le voile, des fidjiens bon teint portant d’autres couleurs sortaient d’une école catholique, ici bouddhiste ou plutot hindou, des fidjiens à la morphologie et à la coiffure très caractéristiques, des indiens, des mélanésiens, des polynésiens et bien sûr, en ville, des palagis et des asiatiques. Les premiers souvent appartiennent aux grosses institutions internationales ou aux ambassades, les seconds le plus souvent tiennent des commerces et les boîtes de nuit.
Il est l’heure de passer aux choses sérieuses et goûter quelques-uns des fruits achetés tout à l’heure et avaler la dal soupe et le roti attrapés en passant au kiosque Hare Krishna.
Une urgence m’a saisie à peine posée le pied à l’aéroport de Nausori-Fidji : faire le plein de fruits au grand marché de la ville. Arrivée juste avant la fermeture à 18h, pour me laisser fourguer quelques sacs plastiques (damned, j’aurais pu en mettre quelques uns dans ma valise !) remplis d’ananas frais, de petites tomates, de raisins blancs et rouges, d’une grosse orange et d’une dizaine de petites bananes (y’avait pas plus petit, 50 centimes de $ fidjiens, moins de 20 centimes d’euros). Bien sûr les bananes j’ai eu l’occasion d’en manger, à Funcity. Mes amis m’en déposaient de temps à autre. Mais bizarrement, ils m’ont offert plus de papayes que de bananes. Jusqu’à présent, je n’aimais pas trop ce qu’ils appellent, popo mais faute d’autres fruits, j’étais ravie que, cette année, tout le monde en cultive.
Bref, si je n’avais pas trop ressenti le manque de fruits sur place, il s’est là imposé aussitôt.
Une autre envie à midi avant de quitter, alors que l’avion était arrivé et allait repartir bien vite avec ma pomme dedans : une bière. John m’a accompagnée à l’hôtel où j’ai échangé les 2 bières que nous avions achetées fanny et moi pour une occasion quelconque et qui trainaient dans le frigo depuis. Je n’aime pas trop la bière mais ce midi il m’en fallait une, sans doute pour décompresser d’une matinée un peu speed.
Finir les bagages, scotcher la boite de victuailles à conserver pour la prochaine fois (juste en cas de pénurie sur l’île), expliquer à Elena où se trouvait les anti douleurs au cas où elle ou d’autres amis en auraient besoin et la payer, déposer la bouteille de gaz qui attendait depuis l’arrivée de Sarah d’être rendue au dépôt, obtenir un reçu pour ladite bouteille et nos pleins de mobs (Lonise le pompiste dévoué me l’a déposé à l’aéroport), récupérer la mob électrique déposée la veille chez Grace pour qu’ils la chargent, déposer les BD à Tafue à l’église, à la croix rouge, au département de l’énergie, rendre le chargeur de batteries de caméra aux affaires sociales, déposer la caisse de boissons alcolisées non bues chez John, voir Risasi, notre trésorière qui n’était pas à notre réunion d’hier. La briefer en 10 mn. Essayer d’obtenir un reçu des femmes à qui j’ai acheté les dizaines de fans/éventails, sans succès… Enregistrer les bagages a pris une petite demi heure : Steve l’australien qui occupait notre première maison « oceanside » avec sa femme, Monica, et ses 3 enfants, a demandé l’attention de la préposée longtemps. Ils repartent pour de bon, après 2 ans pour s’installer à… Dubai !
Pas de surcharge bien sûr à Tuvalu, pas de remarque sur le fait que j’aurais dû renouveler mon visa au bout d’un mois, pas de contrôle de mes bagages à main, des sourires attentionnés partout. J’appréhendais cette matinée et les adieux mais finalement, la bière a peut-être aidé, et surtout le fait que je sois apparue à l’aéroport 20 mn avant le départ de l’avion mais tout fut très fluide et même les colliers déposés autour du cou ne semblaient ni peser ni chauffer…
Du coup, j’ai loupé les ministres et Nala, repartis comme sans doute d’autres amis mais il en restait encore pas mal et certains venaient me serrer la louche dans la salle d’embarquement. Sans collier, ce qui n’était pas plus mal. Je les ai tous déposés sur le siège dans l’avion d’un coup de tête en bas…. Le siège qui m’était alloué était auprès de Simeti, le patron des Telecom, qui fait partie de ceux qui se sont ouverts cette année.
Finalement les deux sièges en face étant libres, je m’y suis installée d’abord pour tenter de prendre en photo le peu qu’on peut voir, désormais, en repartant, contrairement à l’arrivée où l’avion d’Air Pacific fait au moins une fois le tour complet de l’île…
Cette année, j’en ai fait un peu trop, trop dépensé d’énergie à répondre présent à tout. Une leçon pour le prochain voyage : ne rien prendre d’important la semaine d’avant mon départ. Cette année, ce fut le pompon. Pas que tout se soit concentré les derniers jours car nous avons beaucoup accompli quand Sarah, Gilles, Sandrine, Fanny étaient sur l’archipel mais je m’en suis beaucoup trop mise sur les épaules, en leur absence.
Nous sommes mardi. Hier 3 meetings importants dont réunions du comité Alofa et dîner chez le PM. Avant hier, le dimanche, déjeuner avec le Ministre Home affairs et proprio à parler des plans de déchets EU et Taiwan. Sa conclusion : « j’ai dit aux gars de protéger l’équipement et d’attendre que vous reveniez » . Samedi 2 réunions + un shooting de la célébration de la fin de la construction de la clinique par les Fagogo avec 2 Ministres où je suis allée à reculons… Et Soirée pour le jour de l’environnement avec saynettes et surtout Fashion show à partir de déchets. Une idée que j’ai lancée à un des meetings de coordination des activités pour le jour/semaine de l’environnement en passant le paquet à Kaio… Ce fut super et tellement surprenant pour tous !
Et y’a 4 jours, vendredi 2e workshop Biodiesesel et gasification, sans Gilles ni Leota ni Utala mais devant 70 personnes.
De la chambre suvaenne, avec un peu de chance aussi, je prendrai le temps quand même de répondre à quelques mails d’amis que je fais traîner depuis des mois en culpabilisant beaucoup.
En rentrant du marché, ceci dit, j’ai fait comme les « guys », ceux qui se posent au bar de ce genre d’hôtel, en mission d’une semaine ou d’un an, un bock de bière à la main. Nous étions 4. J’étais la seule femme.
Ce qui m’a frappée aujourd’hui en passant de Tuvalu à Fidji, outre la verdoyance vue du haut, ce n’est pas la pollution automobile comme les premières années mais la vitesse des véhicules. Bien sûr après quelques voyages à travers l’île pour aller d’un aéroport à l’autre, nous avons très vite privilégié la sécurité d’un bus de tourisme plutôt que les taxis. Fatigués et nerveux, ils sont aussi dangereux. Vitesse donc sans ralentisseur comme à Tuvalu.
La diversité aussi. Non, je ne vais pas vous faire à nouveau la liste de tous les végétaux passés dans mon angle de vision, non, aujourd’hui c’est la diversité des êtres humains, des religions plus visible ici. Parmi les étudiants en uniforme qui sortaient des dizaines d’institutions devant lesquelles nous sommes passés pour rejoindre la ville, des étudiantes musulmanes portaient le voile, des fidjiens bon teint portant d’autres couleurs sortaient d’une école catholique, ici bouddhiste ou plutot hindou, des fidjiens à la morphologie et à la coiffure très caractéristiques, des indiens, des mélanésiens, des polynésiens et bien sûr, en ville, des palagis et des asiatiques. Les premiers souvent appartiennent aux grosses institutions internationales ou aux ambassades, les seconds le plus souvent tiennent des commerces et les boîtes de nuit.
Il est l’heure de passer aux choses sérieuses et goûter quelques-uns des fruits achetés tout à l’heure et avaler la dal soupe et le roti attrapés en passant au kiosque Hare Krishna.
07 / 07 / 09 - 17 : 41
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