Les mardis de l'environnement, bébé commun de Marie-Pierre Cabello et Patricia Ricard, c'est tous les premiers mardis du mois à la Fondation d'entreprise Ricard à Paris.
Ce mardi de septembre, Gilles Vaitilingom et Gilliane Le Gallic, fraichement rentrés de Tuvalu venaient présenter la mission printemps-été 2008 d'Alofa.
Lors de cette mission, Alofa a mis le cap sur les biofuels, et démontré la faisabilité de productions locales pour usage local de biodiesel de coprah et d'essence de todi comme substitut à l'énergie fossile pour le transport maritime et terrestre. Les ingénieurs de TMTI ont également construit sur place et sur les plans de Gilles, un petit gazogène qui fournit du gaz en brûlant les cosses et bourres de noix de coco.
Ecoutez l'itw de Gilliane sur la radio de la mer: http://www.laradiodelamer.com/podcast/environnement/ecoutez-interview-de-gilliane-le-gallic-presidente-de-l-association-alofa-tuvalu-1141.html
Plus d'infos sur les "mardis": www.s-e-r-e.com
Plus d'infos sur la mission sur place qui s'est étendue d'avril à juillet dans ce blog...
Ce mardi de septembre, Gilles Vaitilingom et Gilliane Le Gallic, fraichement rentrés de Tuvalu venaient présenter la mission printemps-été 2008 d'Alofa.
Lors de cette mission, Alofa a mis le cap sur les biofuels, et démontré la faisabilité de productions locales pour usage local de biodiesel de coprah et d'essence de todi comme substitut à l'énergie fossile pour le transport maritime et terrestre. Les ingénieurs de TMTI ont également construit sur place et sur les plans de Gilles, un petit gazogène qui fournit du gaz en brûlant les cosses et bourres de noix de coco.
Ecoutez l'itw de Gilliane sur la radio de la mer: http://www.laradiodelamer.com/podcast/environnement/ecoutez-interview-de-gilliane-le-gallic-presidente-de-l-association-alofa-tuvalu-1141.html
Plus d'infos sur les "mardis": www.s-e-r-e.com
Plus d'infos sur la mission sur place qui s'est étendue d'avril à juillet dans ce blog...
30 / 09 / 08 - 18 : 00
Escapade bretonne
Après une semaine overloaded avec entre autres, les fignolages des comptes finaux pour l’Ademe et la rédaction en quelques jours en collaboration étroite avec Sarah en GB, d’une demande de fonds pour la biomasse auprès de Wisions, la perspective d’un voyage éclair sur l’île de Groix calait mal avec une franche envie de lever le pied, plutôt que le camp. Pour moi en tout cas, qui suis à Paris depuis mi-juillet à peine. Certes la déconnection était la bienvenue mais une dizaine d’heures de voyage pour un séjour de même pas 24 où l’attention ne pouvait pas être relâchée, ça paraissait un peu speed.
Le Festival du film insulaire de l’Ile de Groix désireux d’organiser un rapprochement entre îliens nous avait contactés il y a de plusieurs mois. En 2005, Patricia s’y était rendu pour accompagner « Nuages au paradis », sélectionné alors parmi les dizaines de films et documentaires diffusés. J’étais moi à Tuvalu et Fanny, as a matter of fact, qui ne travaillait pas encore à temps surplein avec Alofa, aussi. Cette année, François Baron, le papa du festival, avait ajouté au programme habituel, une touche développement durable et nous y avait conviée pour 2 « conférences », l’une dans l’après midi, après le film d’Hervé Corbières, où les actions d’Alofa sont documentées, l’autre le soir devait prendre la forme d’un débat entre îliens sur fonds d’échange d’expériences.
La magie a opéré dès que nous nous sommes assises dans le train (ou presque)… Dès l’arrivée à Lorient d’où nous devions prendre le bateau pour l’île de Groix, nous croyions reconnaître des faciès bretons partout… Bien sûr je me retrouve en eux. Bien sûr aussi ce n’est qu’une impression mais au moins ce qui est certain c’est que le parler est franc et par les temps qui courent ça fait du bien.
A notre sortie du bateau nous avons été accueillies par une gentille organisatrice dont j’ai oublié le nom qui nous a menée au Parcabout, un hôtel d’un genre tout à fait nouveau au beau milieu d’une forêt de pins californiens, pour que nous déposions nos sacs.
Ce fut notre première grande surprise qui nous a tenues amusées un moment et qui demeurera une image mémorable : en fait de chambre, il s’agissait d’un nid, une sorte de teepee en forme d’œuf, garni d’un matelas et d’une couette ronde, le tout suspendu à une dizaine de mètres de hauteur dans les pins, sanglé par des cordes marines et des filets élastiques.
L’opération dépôt de sacs a demandé plus de temps que dans un hôtel disons plus traditionnel : il s’agissait de grimper à 10 mètres, en se hissant le long d’une petite échelle large de 20 cm, d’enjamber ensuite agrippées au filet un trou entre deux troncs pour accéder à une passerelle elle aussi élastique et enfin à la « terrasse » également en cordage. Tout ça avec des sacs plus grands qu’une trousse… Ca nous a permis de réaliser que, la nuit, sans lumière, nous ne serions pas forcément capables de réaliser la même ascension sans dommage. La perspective d’une envie pipi pressante au milieu de la nuit a également été déterminante pour nous faire accepter la substitution par un nid à l’accès plus direct. Pour les envies de pipi nocturnes, on a quand même suggéré au dieu des pins californiens de nous en prémunir jusqu’au petit déjeuner…
Direction le site du festival ensuite. La sensation agréable de « chez soi » s’est trouvée confortée à l’arrivée sur les lieux vers 15h30: ceux qui s’y trouvaient, François Baron qui nous a accueillies, les participants qu’il nous a présentés dont l’administrateur de Tara avec qui nous avons partagé un cidre au soleil sur fonds de discussions sur la dérive écourtée du célèbre bateau.
Le mini débat d’après film, (vers 16h) pour lequel François m’avait recommandé de rester générale pour ne pas trop déflorer le débat du soir, fut familial, positif. Celui du soir fut plus officiel, avec les élus de quelques îles du ponant. Ca a démarré par une visio-conférence avec Soren Hermansen, directeur de l’académie de l’énergie sur l’île de Samsö au Danemark. Il a lancé un programme d’autonomie énergétique sur son île en faisant participer activement les habitants et ça fonctionne à merveille. Jean-Pierre Kerloc’h, Maire de l’île de Sein, a ensuite fait part de ses velléités renouvelables sur la petite île de 0,5 km2 à 1,5m au dessus du niveau de la mer…, intégrant dans son discours à notre plus grand plaisir le biogaz de déchets humains dont nous lui avions touché deux mots lors du dîner. Un refrain repris par Perrine et Henry, élus de Belle île et par le très positif Maire de l’île de Groix, Eric Régénermel. En tribune, (en fait de tribune il s’agissait d’une coque de vieux bateau) Christian de Marliave, responsable scientifique de l’expédition TARA et Pierre Sachsé, expert en maîtrise de l’énergie étaient là également pour rappeler l’urgence climatique. Dans le public, Dominique Voynet, résidente secondaire, et une députée.
Le fait que la plupart des maires présents considère le biogaz à partir de déchets humains comme une solution à leur problème d’assainissement, fut vraiment une grande surprise et un vrai bonheur, l’objet même de notre plan Small is Beautiful : encourager la reproduction des initiatives que nous menons à Tuvalu pour le bénéfice du plus grand nombre. Devant tant d’enthousiasme et d’envie de faire ensemble, nous avons lancé l’idée d’un jumelage entre les îles représentées ou l’association des Iles du Ponan avec Tuvalu, qui semble faire son chemin.
Tout s’est donc passé sans encombre. Au retour, nous étions, Fanny et moi, comme rassérénées, touchées au plus profond de nous-mêmes par la réalisation, qui n’était pas la première, de notre attachement à l’eau qui nous entoure, à la vie côtière, insulaire…
La petite mauvaise nouvelle : Si nous avons pu goûter au cidre breton, nous n’avons pas eu le temps/opportunité de croquer dans une crêpe… Les crêperies de l’Ile nous ont bien tendu leurs terrasses quand nous sommes arrivées le dimanche midi sur le port après une marche rapide sur le chemin côtier, sauf que le bateau nous attendait… déjà ! A Lorient, où nous avons poireauté une bonne heure aux alentours de la gare, pas de crêperies en vue, sinon fermées…
Et tandis que nous nous repliions sur des sandwish sncf, comme pour faire le lien et boucler la boucle, mon portable a sonné : c’était Laima, la femme de Panapasi, qui appelait de Bruxelles. La première fois depuis 4 ans que nous nous connaissons qu’elle m’appelle. Si ces derniers temps les contacts sont réguliers par email, les discussions par téléphone sont rares. Elle demandait assistance pour obtenir des formulaires des affaires étrangères belges qui ne parlent que flamand et français… pour acheter une voiture et accueillir dignement le Premier Ministre tuvaluen et sa femme Nala en visite éclair en Europe à la fin de ce mois.
Laima nous a demandé de venir deux jours avant l’arrivée du chef de l’Etat tuvaluen pour l’aider à looker l’ambassade façon Tuvalu. La décoration du siège parisien d’Alofa lui a donné des idées.
Allez c’est pas tout mais on a quelques trucs sur le feu, alors à plus tard / fetaui
Gilliane
Après une semaine overloaded avec entre autres, les fignolages des comptes finaux pour l’Ademe et la rédaction en quelques jours en collaboration étroite avec Sarah en GB, d’une demande de fonds pour la biomasse auprès de Wisions, la perspective d’un voyage éclair sur l’île de Groix calait mal avec une franche envie de lever le pied, plutôt que le camp. Pour moi en tout cas, qui suis à Paris depuis mi-juillet à peine. Certes la déconnection était la bienvenue mais une dizaine d’heures de voyage pour un séjour de même pas 24 où l’attention ne pouvait pas être relâchée, ça paraissait un peu speed.
Le Festival du film insulaire de l’Ile de Groix désireux d’organiser un rapprochement entre îliens nous avait contactés il y a de plusieurs mois. En 2005, Patricia s’y était rendu pour accompagner « Nuages au paradis », sélectionné alors parmi les dizaines de films et documentaires diffusés. J’étais moi à Tuvalu et Fanny, as a matter of fact, qui ne travaillait pas encore à temps surplein avec Alofa, aussi. Cette année, François Baron, le papa du festival, avait ajouté au programme habituel, une touche développement durable et nous y avait conviée pour 2 « conférences », l’une dans l’après midi, après le film d’Hervé Corbières, où les actions d’Alofa sont documentées, l’autre le soir devait prendre la forme d’un débat entre îliens sur fonds d’échange d’expériences.
La magie a opéré dès que nous nous sommes assises dans le train (ou presque)… Dès l’arrivée à Lorient d’où nous devions prendre le bateau pour l’île de Groix, nous croyions reconnaître des faciès bretons partout… Bien sûr je me retrouve en eux. Bien sûr aussi ce n’est qu’une impression mais au moins ce qui est certain c’est que le parler est franc et par les temps qui courent ça fait du bien.
A notre sortie du bateau nous avons été accueillies par une gentille organisatrice dont j’ai oublié le nom qui nous a menée au Parcabout, un hôtel d’un genre tout à fait nouveau au beau milieu d’une forêt de pins californiens, pour que nous déposions nos sacs.
Ce fut notre première grande surprise qui nous a tenues amusées un moment et qui demeurera une image mémorable : en fait de chambre, il s’agissait d’un nid, une sorte de teepee en forme d’œuf, garni d’un matelas et d’une couette ronde, le tout suspendu à une dizaine de mètres de hauteur dans les pins, sanglé par des cordes marines et des filets élastiques.
L’opération dépôt de sacs a demandé plus de temps que dans un hôtel disons plus traditionnel : il s’agissait de grimper à 10 mètres, en se hissant le long d’une petite échelle large de 20 cm, d’enjamber ensuite agrippées au filet un trou entre deux troncs pour accéder à une passerelle elle aussi élastique et enfin à la « terrasse » également en cordage. Tout ça avec des sacs plus grands qu’une trousse… Ca nous a permis de réaliser que, la nuit, sans lumière, nous ne serions pas forcément capables de réaliser la même ascension sans dommage. La perspective d’une envie pipi pressante au milieu de la nuit a également été déterminante pour nous faire accepter la substitution par un nid à l’accès plus direct. Pour les envies de pipi nocturnes, on a quand même suggéré au dieu des pins californiens de nous en prémunir jusqu’au petit déjeuner…
Direction le site du festival ensuite. La sensation agréable de « chez soi » s’est trouvée confortée à l’arrivée sur les lieux vers 15h30: ceux qui s’y trouvaient, François Baron qui nous a accueillies, les participants qu’il nous a présentés dont l’administrateur de Tara avec qui nous avons partagé un cidre au soleil sur fonds de discussions sur la dérive écourtée du célèbre bateau.
Le mini débat d’après film, (vers 16h) pour lequel François m’avait recommandé de rester générale pour ne pas trop déflorer le débat du soir, fut familial, positif. Celui du soir fut plus officiel, avec les élus de quelques îles du ponant. Ca a démarré par une visio-conférence avec Soren Hermansen, directeur de l’académie de l’énergie sur l’île de Samsö au Danemark. Il a lancé un programme d’autonomie énergétique sur son île en faisant participer activement les habitants et ça fonctionne à merveille. Jean-Pierre Kerloc’h, Maire de l’île de Sein, a ensuite fait part de ses velléités renouvelables sur la petite île de 0,5 km2 à 1,5m au dessus du niveau de la mer…, intégrant dans son discours à notre plus grand plaisir le biogaz de déchets humains dont nous lui avions touché deux mots lors du dîner. Un refrain repris par Perrine et Henry, élus de Belle île et par le très positif Maire de l’île de Groix, Eric Régénermel. En tribune, (en fait de tribune il s’agissait d’une coque de vieux bateau) Christian de Marliave, responsable scientifique de l’expédition TARA et Pierre Sachsé, expert en maîtrise de l’énergie étaient là également pour rappeler l’urgence climatique. Dans le public, Dominique Voynet, résidente secondaire, et une députée.
Le fait que la plupart des maires présents considère le biogaz à partir de déchets humains comme une solution à leur problème d’assainissement, fut vraiment une grande surprise et un vrai bonheur, l’objet même de notre plan Small is Beautiful : encourager la reproduction des initiatives que nous menons à Tuvalu pour le bénéfice du plus grand nombre. Devant tant d’enthousiasme et d’envie de faire ensemble, nous avons lancé l’idée d’un jumelage entre les îles représentées ou l’association des Iles du Ponan avec Tuvalu, qui semble faire son chemin.
Tout s’est donc passé sans encombre. Au retour, nous étions, Fanny et moi, comme rassérénées, touchées au plus profond de nous-mêmes par la réalisation, qui n’était pas la première, de notre attachement à l’eau qui nous entoure, à la vie côtière, insulaire…
La petite mauvaise nouvelle : Si nous avons pu goûter au cidre breton, nous n’avons pas eu le temps/opportunité de croquer dans une crêpe… Les crêperies de l’Ile nous ont bien tendu leurs terrasses quand nous sommes arrivées le dimanche midi sur le port après une marche rapide sur le chemin côtier, sauf que le bateau nous attendait… déjà ! A Lorient, où nous avons poireauté une bonne heure aux alentours de la gare, pas de crêperies en vue, sinon fermées…
Et tandis que nous nous repliions sur des sandwish sncf, comme pour faire le lien et boucler la boucle, mon portable a sonné : c’était Laima, la femme de Panapasi, qui appelait de Bruxelles. La première fois depuis 4 ans que nous nous connaissons qu’elle m’appelle. Si ces derniers temps les contacts sont réguliers par email, les discussions par téléphone sont rares. Elle demandait assistance pour obtenir des formulaires des affaires étrangères belges qui ne parlent que flamand et français… pour acheter une voiture et accueillir dignement le Premier Ministre tuvaluen et sa femme Nala en visite éclair en Europe à la fin de ce mois.
Laima nous a demandé de venir deux jours avant l’arrivée du chef de l’Etat tuvaluen pour l’aider à looker l’ambassade façon Tuvalu. La décoration du siège parisien d’Alofa lui a donné des idées.
Allez c’est pas tout mais on a quelques trucs sur le feu, alors à plus tard / fetaui
Gilliane
30 / 09 / 08 - 10 : 19
Pour la conférence sur les "Migrations Climatiques" organisée au Parlement Européen par Hélène Flautre, député vert européenne, à l’initiative d’un travail de réflexion transdisciplinaire et concret sur la protection des personnes déplacées pour des faits climatiques. Alofa Tuvalu fait partie du groupe de travail, aux côtés d’Argos, Cristel Cournil, Harry Winjberg (Liser), Chloe Vlassopoulos…
Panapasi Nelesone, numéro 2 du gouvernement Tuvaluen et l’un des premiers soutiens d’Alofa, nous a fait la confiance d’accepter d’intervenir, à peine arrivé à Bruxelles pour des fonctions d’ambassadeur. C’était donc sa première intervention officielle en Belgique.
Plus d’infos :
http://www.flautre.net/spip.php?rubrique62
http://www.liser.org
voir aussi les « liens » du site d’alofa
Panapasi Nelesone, numéro 2 du gouvernement Tuvaluen et l’un des premiers soutiens d’Alofa, nous a fait la confiance d’accepter d’intervenir, à peine arrivé à Bruxelles pour des fonctions d’ambassadeur. C’était donc sa première intervention officielle en Belgique.
Plus d’infos :
http://www.flautre.net/spip.php?rubrique62
http://www.liser.org
voir aussi les « liens » du site d’alofa
01 / 07 / 08 - 18 : 00
Vendredi 27 ou 28 juin… vérification faite, c’est bien toujours le 27 ici à New York mais comme il est bientôt minuit, il est depuis 5 heures déjà le 28 en France..
Pour clore ce voyage, quelques jours donc aux US, où après 2 nuits à L.A., j’ai posé mes bagages, mon Mac et ces confidences de voyage. Nième part de moi que j’ai envie de confier à mes amis (y inclus et en priorité mes amies) ou au journal « intime » adressé à moi-même. Ce soir 1-j’ai ressenti le besoin de poser mes pensées en ouvrant ces pages sur un sujet plus mathématique, mécanisme, calcul de comptes de société, analyses et introspections : les plans prévisionnels, structures vertébrales de toute entreprise, de tout projet. 2-Ce qui m’a donné cette envie c’est de réaliser combien je passais de temps chaque semaine et avec un certain plaisir je dois l’avouer sur les prévisions financières. Je mettais à jour sur ma banque personnelle les derniers achats : une clé usb 8 go pour remplacer celle que Sarah a fait tomber, obtenue pour quatre fois moins cher que la toute première 8 giga. Elle mesure aussi la moitié peut être même moins… Tant que j’y suis : j’ai aussi acheté une cargaison de fruits frais pour la famille et de quoi faire de la raclette, un des plats préférés de mon fils.. Le poids de ces derniers achats bien plus conséquents que la clé de quelques grammes, a plus pesé sur le chemin du retour….
Réfléchissant à ce réflexe de « mise à jour » financière, (et à la nécessité de le faire particulièrement quand les finances sont à marée basse), j’ai réalisé que depuis les années 80, le fait de pouvoir utiliser l’informatique facilement, à la maison, m’a permis d’où que je me trouve de tenir à jour mes comptes prévisionnels sur xcell dans les moindres détails.. Ca nous a rendu de sacrés services quand dans les années 80, David, le père de mon fils, qui excellait et jouait les pionniers de la vidéo et déjà de la HD avait soif d’assouvir ses projets et qu’il nous a fallu obtenir de pharaoniques leasings et crédits dans lesquels nous avons dû tout investir pour entreprendre. A l’époque un magnétoscope professionnel, des caméras aux vidéo 2 pouces puis 1 pouce valaient chacun 1 million de francs… la HD, en 85, le double.. le premier générateur d’effets vidéo 5 millions de francs.. Un studio, une régie de tournage, une unité mobile coûtaient la peau des fesses, sans parler des câblages, de l’habillage… Plusieurs millions en euros d’aujourd’hui.. Alors que de nos jours avec le dixième et beaucoup moins on peut faire pas loin de ce que nous pouvions faire alors. Il m’a donc fallu « prévoir » sur plusieurs années les amortissements pour convaincre les organismes prêteurs. L’apparition de l’informatique et d’Excel a changé nos vies ! Qui pourrait imaginer aujourd’hui établir des comptes prévisionnels sur 10 ans au crayon à papier pour pouvoir corriger sans avoir à tout reprendre ?
Les milliers de choses qu’en tant qu’adultes nous devons mettre en place, prendre en charge, suivre, faire passer et rebondir, plus nombreuses au fil de l’âge, normal, profitent grandement de la facilité qu’apporte l’informatique et pour chacun de ces centaines de sujets, nous les vieux, avons dû adapter nos modes de pensées et modifier nos modes d’analyse.
La vie en est facilitée. Je ne sais pas comment j’aurais pu tenir de loin les prévisions bancaires d’alofa, etc, les miennes, sans l’informatique… et sans internet.. Une autre évidence qui m’est revenue ce soir c’est que ces prévisions/précisions que je tiens à jour permettent d’éviter les découverts et ce faisant de conserver de bonnes relations avec les banquiers. La confiance acquise depuis plus de 20 ans permet plus de facilités c’est évident. Et tenir de bons comptes nous a aussi apporté la confiance de la Banque d’Alofa… J’en reviens à mon affirmation de plus hauts : les comptes prévisionnels sont la colonne vertébrale de toute structure.
Ce n’est pas tout à fait exactement ce que je voulais mettre noir sur blanc ce soir. Je suis assez satisfaite de l’avoir oublié car je ne suis pas sure qu’il soit sage de tout partager en blog… Or j’ai naturellement cette tendance.. Ce soir, les stat de fréquentation du site expédiées par Fanny m’ont tout à fait convaincue du fait qu’il nous fallait prendre en compte un lectorat qui dépasse largement mon cercle amical : le nombre de hits est phénoménal.
Pendant cette semaine à New York j’ai, le jour, privilégié mon rôle de mère et grand mère et passé quelques nuits à suivre les affaires de Tuvalu. Echanges divers pour la suite du biogaz, le voyage de Sikeli pour aider les ingénieurs de TMTI à mettre en route les opérations de récupération de gaz… Sikeli attend le feu vert de la Sopac. Une des difficultés : si Sopac est d’accord pour financer cette intervention, une demande officielle doit être faite par Tuvalu et pas par n’importe qui : par le représentant de Sopac.. Personne à la Sopac ne le connaît. Quand Paul m’a envoyé le nom j’ai dû reconnaître que je ne le connaissais pas non plus… Je l’ai contacté en lui demandant s’il ne pouvait pas avoir été dans l’avion avec Tavau le jour où j’ai moi aussi pris l’avion, regrettant que nous n’ayons pas eu l’occasion de nous rencontrer et en expliquant bien sur le sujet de ce contact.. Contrairement à la plupart des tuvaluens, Uale m’a répondu immédiatement. Il était effectivement en voyage, il me dit m’avoir parlé au comptoir de l’aéroport et espère que nous nous rencontrerons next time, mais pas un mot sur l’objet de mon message… 2e tentative en plus long, lui proposant une base pour la lettre à Sopac… Repris contact aussi avec Barry, l’ancien capitaine de TMTI qui devait reprendre langue avec l’attaché culturel de l’ambassade de France à Suva, un de ceux qui voulant paraître importants font miroiter un tas de choses et ne donnent plus aucune nouvelle une fois rentré chez eux.. Les mails de l’équipe de TMTI, du ministère de l’énergie à qui il a aussi promis, sont restés sans réponse, aux miens le relançant pour eux, réponse « sybilline » : « je leur ai répondu en donnant tous les détails mais ils n’ont pas reçu ».. J’ai bien sûr insisté « puisque ça semble marcher sur mon ordi, merci de me communiquer ce que vous aviez à leur dire… » silence radio depuis.. Barry représentant la Nouvelle Zélande, devait lui aussi y aller de son mail à questions. C’est inadmissible que la France soit ainsi représentée. Certes Tuvalu est un tout petit pays et y’a peu de risques que d’eux mêmes ils osent se plaindre à la hiérarchie française de ce manque de considération mais je suis à deux doigts de le faire pour eux… car il s’est conduit avec nous depuis qu’il est en place, de la même manière inconsidérée, allant même jusqu’à prétendre qu’il n’avait pas notre dossier alors que j’ai, moi, dans mes archives, son message en accusant réception et annonçant un financement en décembre 2006 !
Parmi les dossiers traités : long message avec l’équipe de NAid avec laquelle j’espère concrétiser les échanges verbaux rapides à Tuvalu entre un bateau et un avion sur le projet fish documentation. J’en ai profité pour nettoyer et mettre à jour le dossier complet et remis les photos là où je les avais décollées pour amincir le dossier pour usage à Tuvalu… Rien que ça m’a pris près d’une journée (en décalé, la nuit..)
En plus léger, échangé avec National Geographic TV et Chris. Ils ont besoin d’images pour un spécial.
Aujourd’hui, récré à Manhattan : j’ai adoré sortir du métro à World Trade Center.. D’abord si les travaux du trou ne semblent pas avancer des masses, la station de métro elle même, les sorties, escalators, a complètement changé d’aspect et de direction. Un peu déboussolée en sortant dans une rue que je ne reconnaissais pas, j’ai du faire le tour du bloc pour retrouver mon nord… A partir de là j’ai eu la banane.. Plus qu’avant encore, plus qu’en Californie pourtant riche en la matière m’a t’il semblé aujourd’hui, NY est un vivier de visages étranges.. Plus fermés qu’à L.A. c’est sûr où on croise de sacrés personnages,… mais j’ai regretté que l’appareil photo emporté (pour enfin immortaliser l’image que mes yeux recevaient à chacune de mes remontées mécaniques du trou du World Trade métro, de réflections dans un vieil immeuble vitré) n’ait pas la taille d’une caméra espionne pour un album de gros plans… En prime une jolie scénette : un asiat portant un bâton sur l’épaule comme on peut le voir dans les rizières, avec à chaque extrémité un gros sac, dans l’un des canettes, dans l’autre des bouteilles plastiques.. récupérées dans les corbeilles d’un jardin public.. Ca m’a rappelé Los Angeles il y’a 20 ans quand nous voulions financer un petit camion pour les recycleurs solitaires qui traînaient leur récolte dans des caddies de supermarché jusqu’à la déchetterie..
6 jours encore à New York… d’où je ne sais si j’aurais encore envie/besoin de relater quoi que ce soit. Ce serait donc la fin de cette saison bloquesque... du printemps à Tuvalu.
Si vous lisez ces lignes c’est que vous serez allés jusqu’au bout… Bravo ! Ca n’a pas toujours dû être facile… J’élucubre trop souvent mais j’espère aussi vous avoir informés et apporté des précisions qui vous manquaient..
Nous essaierons de maintenir ce fil ouvert de Paris aussi pour vous tenir informés autrement que par les communiqués de presse ou newsletters par trop parsemées… Nous avions promis il y a plus d’un an, dans une newsletter en anglais de traduire des résumés de ces blogs, bien sûr nous n’en avons pas eu le temps. Ca ne sert à rien de s’en excuser ici bien sûr mais sachez en tout cas que nous en sommes conscients et qu’on n’en est pas très fiers…
Fetaui
Pour clore ce voyage, quelques jours donc aux US, où après 2 nuits à L.A., j’ai posé mes bagages, mon Mac et ces confidences de voyage. Nième part de moi que j’ai envie de confier à mes amis (y inclus et en priorité mes amies) ou au journal « intime » adressé à moi-même. Ce soir 1-j’ai ressenti le besoin de poser mes pensées en ouvrant ces pages sur un sujet plus mathématique, mécanisme, calcul de comptes de société, analyses et introspections : les plans prévisionnels, structures vertébrales de toute entreprise, de tout projet. 2-Ce qui m’a donné cette envie c’est de réaliser combien je passais de temps chaque semaine et avec un certain plaisir je dois l’avouer sur les prévisions financières. Je mettais à jour sur ma banque personnelle les derniers achats : une clé usb 8 go pour remplacer celle que Sarah a fait tomber, obtenue pour quatre fois moins cher que la toute première 8 giga. Elle mesure aussi la moitié peut être même moins… Tant que j’y suis : j’ai aussi acheté une cargaison de fruits frais pour la famille et de quoi faire de la raclette, un des plats préférés de mon fils.. Le poids de ces derniers achats bien plus conséquents que la clé de quelques grammes, a plus pesé sur le chemin du retour….
Réfléchissant à ce réflexe de « mise à jour » financière, (et à la nécessité de le faire particulièrement quand les finances sont à marée basse), j’ai réalisé que depuis les années 80, le fait de pouvoir utiliser l’informatique facilement, à la maison, m’a permis d’où que je me trouve de tenir à jour mes comptes prévisionnels sur xcell dans les moindres détails.. Ca nous a rendu de sacrés services quand dans les années 80, David, le père de mon fils, qui excellait et jouait les pionniers de la vidéo et déjà de la HD avait soif d’assouvir ses projets et qu’il nous a fallu obtenir de pharaoniques leasings et crédits dans lesquels nous avons dû tout investir pour entreprendre. A l’époque un magnétoscope professionnel, des caméras aux vidéo 2 pouces puis 1 pouce valaient chacun 1 million de francs… la HD, en 85, le double.. le premier générateur d’effets vidéo 5 millions de francs.. Un studio, une régie de tournage, une unité mobile coûtaient la peau des fesses, sans parler des câblages, de l’habillage… Plusieurs millions en euros d’aujourd’hui.. Alors que de nos jours avec le dixième et beaucoup moins on peut faire pas loin de ce que nous pouvions faire alors. Il m’a donc fallu « prévoir » sur plusieurs années les amortissements pour convaincre les organismes prêteurs. L’apparition de l’informatique et d’Excel a changé nos vies ! Qui pourrait imaginer aujourd’hui établir des comptes prévisionnels sur 10 ans au crayon à papier pour pouvoir corriger sans avoir à tout reprendre ?
Les milliers de choses qu’en tant qu’adultes nous devons mettre en place, prendre en charge, suivre, faire passer et rebondir, plus nombreuses au fil de l’âge, normal, profitent grandement de la facilité qu’apporte l’informatique et pour chacun de ces centaines de sujets, nous les vieux, avons dû adapter nos modes de pensées et modifier nos modes d’analyse.
La vie en est facilitée. Je ne sais pas comment j’aurais pu tenir de loin les prévisions bancaires d’alofa, etc, les miennes, sans l’informatique… et sans internet.. Une autre évidence qui m’est revenue ce soir c’est que ces prévisions/précisions que je tiens à jour permettent d’éviter les découverts et ce faisant de conserver de bonnes relations avec les banquiers. La confiance acquise depuis plus de 20 ans permet plus de facilités c’est évident. Et tenir de bons comptes nous a aussi apporté la confiance de la Banque d’Alofa… J’en reviens à mon affirmation de plus hauts : les comptes prévisionnels sont la colonne vertébrale de toute structure.
Ce n’est pas tout à fait exactement ce que je voulais mettre noir sur blanc ce soir. Je suis assez satisfaite de l’avoir oublié car je ne suis pas sure qu’il soit sage de tout partager en blog… Or j’ai naturellement cette tendance.. Ce soir, les stat de fréquentation du site expédiées par Fanny m’ont tout à fait convaincue du fait qu’il nous fallait prendre en compte un lectorat qui dépasse largement mon cercle amical : le nombre de hits est phénoménal.
Pendant cette semaine à New York j’ai, le jour, privilégié mon rôle de mère et grand mère et passé quelques nuits à suivre les affaires de Tuvalu. Echanges divers pour la suite du biogaz, le voyage de Sikeli pour aider les ingénieurs de TMTI à mettre en route les opérations de récupération de gaz… Sikeli attend le feu vert de la Sopac. Une des difficultés : si Sopac est d’accord pour financer cette intervention, une demande officielle doit être faite par Tuvalu et pas par n’importe qui : par le représentant de Sopac.. Personne à la Sopac ne le connaît. Quand Paul m’a envoyé le nom j’ai dû reconnaître que je ne le connaissais pas non plus… Je l’ai contacté en lui demandant s’il ne pouvait pas avoir été dans l’avion avec Tavau le jour où j’ai moi aussi pris l’avion, regrettant que nous n’ayons pas eu l’occasion de nous rencontrer et en expliquant bien sur le sujet de ce contact.. Contrairement à la plupart des tuvaluens, Uale m’a répondu immédiatement. Il était effectivement en voyage, il me dit m’avoir parlé au comptoir de l’aéroport et espère que nous nous rencontrerons next time, mais pas un mot sur l’objet de mon message… 2e tentative en plus long, lui proposant une base pour la lettre à Sopac… Repris contact aussi avec Barry, l’ancien capitaine de TMTI qui devait reprendre langue avec l’attaché culturel de l’ambassade de France à Suva, un de ceux qui voulant paraître importants font miroiter un tas de choses et ne donnent plus aucune nouvelle une fois rentré chez eux.. Les mails de l’équipe de TMTI, du ministère de l’énergie à qui il a aussi promis, sont restés sans réponse, aux miens le relançant pour eux, réponse « sybilline » : « je leur ai répondu en donnant tous les détails mais ils n’ont pas reçu ».. J’ai bien sûr insisté « puisque ça semble marcher sur mon ordi, merci de me communiquer ce que vous aviez à leur dire… » silence radio depuis.. Barry représentant la Nouvelle Zélande, devait lui aussi y aller de son mail à questions. C’est inadmissible que la France soit ainsi représentée. Certes Tuvalu est un tout petit pays et y’a peu de risques que d’eux mêmes ils osent se plaindre à la hiérarchie française de ce manque de considération mais je suis à deux doigts de le faire pour eux… car il s’est conduit avec nous depuis qu’il est en place, de la même manière inconsidérée, allant même jusqu’à prétendre qu’il n’avait pas notre dossier alors que j’ai, moi, dans mes archives, son message en accusant réception et annonçant un financement en décembre 2006 !
Parmi les dossiers traités : long message avec l’équipe de NAid avec laquelle j’espère concrétiser les échanges verbaux rapides à Tuvalu entre un bateau et un avion sur le projet fish documentation. J’en ai profité pour nettoyer et mettre à jour le dossier complet et remis les photos là où je les avais décollées pour amincir le dossier pour usage à Tuvalu… Rien que ça m’a pris près d’une journée (en décalé, la nuit..)
En plus léger, échangé avec National Geographic TV et Chris. Ils ont besoin d’images pour un spécial.
Aujourd’hui, récré à Manhattan : j’ai adoré sortir du métro à World Trade Center.. D’abord si les travaux du trou ne semblent pas avancer des masses, la station de métro elle même, les sorties, escalators, a complètement changé d’aspect et de direction. Un peu déboussolée en sortant dans une rue que je ne reconnaissais pas, j’ai du faire le tour du bloc pour retrouver mon nord… A partir de là j’ai eu la banane.. Plus qu’avant encore, plus qu’en Californie pourtant riche en la matière m’a t’il semblé aujourd’hui, NY est un vivier de visages étranges.. Plus fermés qu’à L.A. c’est sûr où on croise de sacrés personnages,… mais j’ai regretté que l’appareil photo emporté (pour enfin immortaliser l’image que mes yeux recevaient à chacune de mes remontées mécaniques du trou du World Trade métro, de réflections dans un vieil immeuble vitré) n’ait pas la taille d’une caméra espionne pour un album de gros plans… En prime une jolie scénette : un asiat portant un bâton sur l’épaule comme on peut le voir dans les rizières, avec à chaque extrémité un gros sac, dans l’un des canettes, dans l’autre des bouteilles plastiques.. récupérées dans les corbeilles d’un jardin public.. Ca m’a rappelé Los Angeles il y’a 20 ans quand nous voulions financer un petit camion pour les recycleurs solitaires qui traînaient leur récolte dans des caddies de supermarché jusqu’à la déchetterie..
6 jours encore à New York… d’où je ne sais si j’aurais encore envie/besoin de relater quoi que ce soit. Ce serait donc la fin de cette saison bloquesque... du printemps à Tuvalu.
Si vous lisez ces lignes c’est que vous serez allés jusqu’au bout… Bravo ! Ca n’a pas toujours dû être facile… J’élucubre trop souvent mais j’espère aussi vous avoir informés et apporté des précisions qui vous manquaient..
Nous essaierons de maintenir ce fil ouvert de Paris aussi pour vous tenir informés autrement que par les communiqués de presse ou newsletters par trop parsemées… Nous avions promis il y a plus d’un an, dans une newsletter en anglais de traduire des résumés de ces blogs, bien sûr nous n’en avons pas eu le temps. Ca ne sert à rien de s’en excuser ici bien sûr mais sachez en tout cas que nous en sommes conscients et qu’on n’en est pas très fiers…
Fetaui
30 / 06 / 08 - 20 : 30
Los Angeles, vendredi 20 juin 2008, 22h18…
La nuit dernière en essayant de compter, avec mon amie Dee qui avait tenu à faire le voyage de Pasadina à Venice pour m’embrasser, depuis combien de temps je n’avais pas dormi, je me plantais en ajoutant 19h de décalage. Ca c’est avec New York. De LA, la différence de fuseaux » n’est que » de 16h.. Quand même Dee savait que je ne tiendrai pas bien longtemps une conversation après 20h.. c’est à dire midi du lendemain à Fidji ou Tuvalu… Dee et moi nous connaissons depuis mon débarquement en Californie, avec Sam, mon fils en 1985. Elle est psy comportementaliste, quelque chose comme ça. Nous sommes devenues amies instantanément et nous sommes vues régulièrement tant que j’ai vécu à L.A. fin des années 90. Nous sommes demeurés très proches malgré la distance et le fait que nous ne communiquons quasiment pas entre chacune de mes visites. Elle n’a pas de email et promet depuis 5 ans que je ne vis plus en Californie de faire installer internet sur son vieux mac dont elle ne se sert jamais.
Ces dernières années, mes passages à L.A. se sont raréfiés et raccourcis pour ressembler à des éclairs. J’avais prévu d’y passer 3 jours cette fois. il n’en reste plus qu’un, aujourd’hui.. Ca ne fait pas grand temps à partager avec mes proches… Chris est bien sûr le premier avec qui ont été partagées les infos récentes de Tuvalu et les péripéties et autres updates de ces deux jours de voyage. Résumés mes coups de fil à Sikeli et à Paul de la Sopac sur la situation biogaz et le prochain voyage de Sikeli. Au moins l’étape Nadi/Fidji m’a permis de téléphoner, ce que je n’aurais pas fait si je n’avais pas été obligée de m’y poser.
Avec Dee, nous avons parlé deux heures de tout sauf de Tuvalu résumé en 3 mots «c‘était bien » … Des enfants, le sien, Aiden, 9 ans, les miens, Sam aujourd’hui 33 ans et Egon, 5 ans. De ce que sont devenus les amis. Au rythme de deux heures par an, c’est vite rempli.
Et puis j’ai pu parler à Sam et Fanny. Tous les deux ont l’air d’aller plutôt bien. Je retrouve Egon demain soir à NY. Sam passe la nuit chez sa copine et rentrera le dimanche. Entre son couple d’amis venus de France, Bebe la babysitter, egon et moi, y’a plus de place dans la maison. Ses amis s’en vont dimanche matin.
Ici à L.A. j’ai été ravie d’écouter tomber les prunes rouges un chouillah acide à l’extérieur et sweet à l’intérieur. Dee a eu droit à son sac, les voisins aussi. Ca m’a fait aussi grand plaisir d’embrasser mes trois voisins, ceux d’en face, Rosie à gauche de la maison et Tee à droite. Si je parviens à croiser à presque chacune de mes étapes califoriennes même très courte Rosie (qui fut le sujet d’une des california visions réalisées pour Canal Jimmy en l’an 2000), c’est plus rare de voir John et Gonzala, qui occupent le pavillon juste en face. John ne peut quasiment plus marcher. Il a beaucoup maigri. A tel point que quand, cette aprèm en passant devant sa maison sur le chemin du salon manucure du coin, j’ai aperçu une silhouette devant sa maison, un chapeau de paille sur la tête et le drapeau américain planté dans un fauteuil roulant, j’ai pensé que c’était une de ces sculptures « réalistes » de musiciens black des années 30.. Avant d’aller le voir, j’ai dû demander si c‘était bien lui à Rosie qui partait dans son van s’occuper de sa très vieille amie … Un peu plus tard, en rentrant du supermarché où j’ai fait quelques courses pour Paris comme le nescafé, dans un conteneur plastique génial pour utilisations ultérieures, j’ai vu Tee qui va fêter ses 89 ans ce week end, extirper une vieille tondeuse à gazon du coffre de sa bagnole des années 50… Il a une autre voiture plus récente, rutilante mais a gardé 3 autres gimbardes rouillées devant sa maison, qu’il déplace de temps en temps selon les autorisations de parking d’un coté ou de l’autre de la rue. La tondeuse ? C’est parce qu’obnubilés, sa femme et lui, par un jardin propre, ils ne peuvent voir une herbe plus haute que l’autre sur la micro pelouse devant leur maison… Quelques fois, quand je vivais encore là, Tee passait et repassait devant ma fenêtre de bureau en coupant les mauvaises herbes des 2 petits carrés d’herbe sur le trottoir devant notre maison… Leur jardin, derrière, est cimenté sur la plus grande partie. un citronnier, un abricotier. Ils ne supportent pas qu’une feuille tombée de leurs arbres demeure au sol plus de quelques heures.. Ca fait désordre. Alors quand les feuilles de nos arbres ont commencé à tomber dans leur jardin, Tee nous a demandé de couper nos arbres.. Nous avons élagué quelques branches qui surplombaient le jardin et Chris continue sans doute à le faire… un peu. Ca n’empêche pas la grande affection que nous nous portons. Quand je me suis installée dans la maison fin des années 80, j’avais beaucoup de mal à comprendre mes voisins. Entre l’accent et un vocabulaire et une conjugaison inhabituels, je devais les faire répéter plusieurs fois pour saisir le début d’un sens. Entre les I were ou we was, le langage de certaines communautés noires est un langage en soi, à tel point que dans les années 90, des établissements scolaires et universitaires ne rendaient plus obligatoire l’anglais/l’américain « pur ». Ca m’avait choquée qu’un état puisse renoncer à éduquer à ce point. Ceci fut abandonné après quelques années.
Ce vendredi midi, avec deux jours de retard par rapport au premier rendez vous téléphonique « conference call » pris avec Spencer du Genographic Fund, nous avons pu discuter. Nous nous étions rencontrés à Tuvalu et il tient à participer à notre projet, nous avons vu ensemble comment représenter notre application et sur quoi la fonder. Nous avons échangé aussi des informations à propos de son bouquin qu’il essaie de terminer tout en visitant 15 pays en 5 semaines pour le génographic project, l’arbre génologique des habitants de la planète.
Cette après midi nous sommes allés voir Zane le patron de la petite boutique qui distribue des scooters électriques. Un personnage sympathique. Il a deux modèles principaux, un type rétro sympa, un plus actuel. Nous devons en commander 2 complets avec batteries de rechange… Chris préfère le modèle actuel, plus proche de la forme à laquelle sont habitués les tuvaluens, moi je préfère l’autre, question esthétique mais aussi justement d’awareness… un modèle différent attire plus l’œil et donc les questions..
Enfin, ce soir, visite chez Joanie, la mère de Chris qui vit, avec Arthur son compagnon depuis une dizaine d’année qui vient, lui, de fêter ses 90 ans. Le jardin et la maison basse de Joanie sont magnifiques. Si les arbres de notre jardin de Venice s’étirent sur 3 ou 4 mètres, la cime des siens, à Pacific Palisades, est bien à 20 ou 30 mètres. Arthur qui a gardé une poignée de contacts de son passé de publicitaire et attaché de presse de cinéma m’a de nouveau proposé d’essayer d’aider. Il est certain que l’histoire d’une femme française qui s’investit comme je le fais dans ma mission pour Tuvalu doit intéresser les média américains. La dernière fois il voulait essayer d’organiser un genre de conférence de presse… Comme je ne reste, encore cette fois, pas assez longtemps, il propose d’en parler à son pote de Associated Press avec qui il déjeune jeudi prochain. Je pensais avoir dans mes bagages un double de l’article du Fiji Times de l’an dernier… Mais non.. J’espère que Fanny a un scan que je pourrai imprimer demain. Arthur ne manipule pas l’internet et si Joan sait envoyer des mails, je ne suis pas certaine qu’elle sache télécharger ou même qu’ils aient de quoi imprimer chez eux.
Maintenant il est minuit et si je veux lire quelques pages de ma saga CIA et me réveiller sans alarme à une heure raisonnable, il faut que je ferme boutique.
La nuit dernière en essayant de compter, avec mon amie Dee qui avait tenu à faire le voyage de Pasadina à Venice pour m’embrasser, depuis combien de temps je n’avais pas dormi, je me plantais en ajoutant 19h de décalage. Ca c’est avec New York. De LA, la différence de fuseaux » n’est que » de 16h.. Quand même Dee savait que je ne tiendrai pas bien longtemps une conversation après 20h.. c’est à dire midi du lendemain à Fidji ou Tuvalu… Dee et moi nous connaissons depuis mon débarquement en Californie, avec Sam, mon fils en 1985. Elle est psy comportementaliste, quelque chose comme ça. Nous sommes devenues amies instantanément et nous sommes vues régulièrement tant que j’ai vécu à L.A. fin des années 90. Nous sommes demeurés très proches malgré la distance et le fait que nous ne communiquons quasiment pas entre chacune de mes visites. Elle n’a pas de email et promet depuis 5 ans que je ne vis plus en Californie de faire installer internet sur son vieux mac dont elle ne se sert jamais.
Ces dernières années, mes passages à L.A. se sont raréfiés et raccourcis pour ressembler à des éclairs. J’avais prévu d’y passer 3 jours cette fois. il n’en reste plus qu’un, aujourd’hui.. Ca ne fait pas grand temps à partager avec mes proches… Chris est bien sûr le premier avec qui ont été partagées les infos récentes de Tuvalu et les péripéties et autres updates de ces deux jours de voyage. Résumés mes coups de fil à Sikeli et à Paul de la Sopac sur la situation biogaz et le prochain voyage de Sikeli. Au moins l’étape Nadi/Fidji m’a permis de téléphoner, ce que je n’aurais pas fait si je n’avais pas été obligée de m’y poser.
Avec Dee, nous avons parlé deux heures de tout sauf de Tuvalu résumé en 3 mots «c‘était bien » … Des enfants, le sien, Aiden, 9 ans, les miens, Sam aujourd’hui 33 ans et Egon, 5 ans. De ce que sont devenus les amis. Au rythme de deux heures par an, c’est vite rempli.
Et puis j’ai pu parler à Sam et Fanny. Tous les deux ont l’air d’aller plutôt bien. Je retrouve Egon demain soir à NY. Sam passe la nuit chez sa copine et rentrera le dimanche. Entre son couple d’amis venus de France, Bebe la babysitter, egon et moi, y’a plus de place dans la maison. Ses amis s’en vont dimanche matin.
Ici à L.A. j’ai été ravie d’écouter tomber les prunes rouges un chouillah acide à l’extérieur et sweet à l’intérieur. Dee a eu droit à son sac, les voisins aussi. Ca m’a fait aussi grand plaisir d’embrasser mes trois voisins, ceux d’en face, Rosie à gauche de la maison et Tee à droite. Si je parviens à croiser à presque chacune de mes étapes califoriennes même très courte Rosie (qui fut le sujet d’une des california visions réalisées pour Canal Jimmy en l’an 2000), c’est plus rare de voir John et Gonzala, qui occupent le pavillon juste en face. John ne peut quasiment plus marcher. Il a beaucoup maigri. A tel point que quand, cette aprèm en passant devant sa maison sur le chemin du salon manucure du coin, j’ai aperçu une silhouette devant sa maison, un chapeau de paille sur la tête et le drapeau américain planté dans un fauteuil roulant, j’ai pensé que c’était une de ces sculptures « réalistes » de musiciens black des années 30.. Avant d’aller le voir, j’ai dû demander si c‘était bien lui à Rosie qui partait dans son van s’occuper de sa très vieille amie … Un peu plus tard, en rentrant du supermarché où j’ai fait quelques courses pour Paris comme le nescafé, dans un conteneur plastique génial pour utilisations ultérieures, j’ai vu Tee qui va fêter ses 89 ans ce week end, extirper une vieille tondeuse à gazon du coffre de sa bagnole des années 50… Il a une autre voiture plus récente, rutilante mais a gardé 3 autres gimbardes rouillées devant sa maison, qu’il déplace de temps en temps selon les autorisations de parking d’un coté ou de l’autre de la rue. La tondeuse ? C’est parce qu’obnubilés, sa femme et lui, par un jardin propre, ils ne peuvent voir une herbe plus haute que l’autre sur la micro pelouse devant leur maison… Quelques fois, quand je vivais encore là, Tee passait et repassait devant ma fenêtre de bureau en coupant les mauvaises herbes des 2 petits carrés d’herbe sur le trottoir devant notre maison… Leur jardin, derrière, est cimenté sur la plus grande partie. un citronnier, un abricotier. Ils ne supportent pas qu’une feuille tombée de leurs arbres demeure au sol plus de quelques heures.. Ca fait désordre. Alors quand les feuilles de nos arbres ont commencé à tomber dans leur jardin, Tee nous a demandé de couper nos arbres.. Nous avons élagué quelques branches qui surplombaient le jardin et Chris continue sans doute à le faire… un peu. Ca n’empêche pas la grande affection que nous nous portons. Quand je me suis installée dans la maison fin des années 80, j’avais beaucoup de mal à comprendre mes voisins. Entre l’accent et un vocabulaire et une conjugaison inhabituels, je devais les faire répéter plusieurs fois pour saisir le début d’un sens. Entre les I were ou we was, le langage de certaines communautés noires est un langage en soi, à tel point que dans les années 90, des établissements scolaires et universitaires ne rendaient plus obligatoire l’anglais/l’américain « pur ». Ca m’avait choquée qu’un état puisse renoncer à éduquer à ce point. Ceci fut abandonné après quelques années.
Ce vendredi midi, avec deux jours de retard par rapport au premier rendez vous téléphonique « conference call » pris avec Spencer du Genographic Fund, nous avons pu discuter. Nous nous étions rencontrés à Tuvalu et il tient à participer à notre projet, nous avons vu ensemble comment représenter notre application et sur quoi la fonder. Nous avons échangé aussi des informations à propos de son bouquin qu’il essaie de terminer tout en visitant 15 pays en 5 semaines pour le génographic project, l’arbre génologique des habitants de la planète.
Cette après midi nous sommes allés voir Zane le patron de la petite boutique qui distribue des scooters électriques. Un personnage sympathique. Il a deux modèles principaux, un type rétro sympa, un plus actuel. Nous devons en commander 2 complets avec batteries de rechange… Chris préfère le modèle actuel, plus proche de la forme à laquelle sont habitués les tuvaluens, moi je préfère l’autre, question esthétique mais aussi justement d’awareness… un modèle différent attire plus l’œil et donc les questions..
Enfin, ce soir, visite chez Joanie, la mère de Chris qui vit, avec Arthur son compagnon depuis une dizaine d’année qui vient, lui, de fêter ses 90 ans. Le jardin et la maison basse de Joanie sont magnifiques. Si les arbres de notre jardin de Venice s’étirent sur 3 ou 4 mètres, la cime des siens, à Pacific Palisades, est bien à 20 ou 30 mètres. Arthur qui a gardé une poignée de contacts de son passé de publicitaire et attaché de presse de cinéma m’a de nouveau proposé d’essayer d’aider. Il est certain que l’histoire d’une femme française qui s’investit comme je le fais dans ma mission pour Tuvalu doit intéresser les média américains. La dernière fois il voulait essayer d’organiser un genre de conférence de presse… Comme je ne reste, encore cette fois, pas assez longtemps, il propose d’en parler à son pote de Associated Press avec qui il déjeune jeudi prochain. Je pensais avoir dans mes bagages un double de l’article du Fiji Times de l’an dernier… Mais non.. J’espère que Fanny a un scan que je pourrai imprimer demain. Arthur ne manipule pas l’internet et si Joan sait envoyer des mails, je ne suis pas certaine qu’elle sache télécharger ou même qu’ils aient de quoi imprimer chez eux.
Maintenant il est minuit et si je veux lire quelques pages de ma saga CIA et me réveiller sans alarme à une heure raisonnable, il faut que je ferme boutique.
30 / 06 / 08 - 20 : 28
Transit/Transition
Hotel Mercure, Nadi, Fidji, mercredi 18 juin 2008, 22h30
Ce mercredi, si tout s’était passé comme prévu ces dernières 48h j’aurais dû passer la nuit dans le bungalow californien de Venice.
Pour la première fois depuis que je fais le voyage à Tuvalu, soit tout de même soit 7 fois, je n’avais pas imaginé, ni envisagé, ni espéré un instant que je pourrais devoir passer plus de temps que prévu à Tuvalu. Et je n’avais jamais pensé qu’un jour je serais obligée de passer 24 heures imprévues à Nadi, site du vrai aéroport international de Fidji, là où je devais prendre le vol Air Paciic Nadi/L.A. hier soir…
C’était encore une fois compter sans les imprévus. L’avion a donc fait faux bond à la dernière minute. Alors que tous les bagages étaient enregistrés et les cartes d’embarquement remplies… la fille de la réception de l’hôtel de Tuvalu est venue donner l’info à Risasi la patronne, mon amie et trésorière d’Alofa, avec qui je déjeunais pour échanger les dernières infos. Parmi celles que j’avais à lui passer, les points sur la banque et les en cours de Tuvalu… comme l’achat de grillage épais pour rassurer les résidents de Tuvalu en évitant que les petits cochons ne passent de l’autre côté du « diviseur » qui permet à deux propriétaires de partager un des 6 enclos de la porcherie, la facture de Tuvalu media pour la diffusion de nos émissions et l’indemnité mensuelle de notre ingénieur biogaz.. Il me fallait lui dire aussi que Daniel l’ambassadeur de Taiwan devrait lui donner un chèque à son retour des US. Et puis comme elle avait été la seule à ne pas venir à notre dernière réunion de copines chez Nala, y’en avait beaucoup plus à lui dire.
Je me suis retrouvée un pu décontenancée d’avoir occulté cette année cette possibilité d’absence d’avion, somme toute fréquente à Tuvalu. Mais ça n’a pas duré. Melton est venu me chercher à l’hôtel, « puisque tu ne pars pas, tu veux pas venir filmer les compétitions de théatre, « awareness corail », le programme de Semese, à l’école ». Melton leur avait demandé d’attendre qu’il revienne avec moi pour commencer la compet’ enfants… C’était à côté de la maison, il m’a affirmé que ça n’allait pas durer l’après-midi.. J’ai sauté sur sa mob. A l’école ma peine fut réduite puisque le message de Melton n’est jamais arrivé complet à Semese et quand nous sommes arrivés, la compet’ enfants se terminait… Une chance : j’ai vu les deux dernières minutes, c’était pathétique… Après, ce que j’ignorais c’est qu’il y avait aussi la compet des prof. Et ça, sur le thème « pirates of the reef », ce fut bien plus drôle. Ca n’a pas duré trop longtemps et tout le monde était content.
De retour à l’hôtel vers 4h, Risasi qui s’en allait m’a proposé de la représenter à la fête d’anniversaire de Sele, la responsable du restaurant. Quand la 15aine d’employés m’a vue passer, ils m’ont invitée. Ca les a amusés que Risasi m’envoie pour s’excuser de ne pouvoir y être, elle. J’ai apprécié la délicatesse du gâteau à la banane et du lait à la banane ou quelque chose comme ça qu’ils appellent « the banana fruit salad » que je n’avais jamais goûté encore. La fête terminée, je me suis installée pour lire devant le lagon et apprécier mon dernier coucher de soleil tuvaluen… Ensuite, puisque c’était un jour différent des autres, à 18h, j’ai décidé de me laisser aller à la fatigue qui m’envahissait après plusieurs courtes nuits, pour ma deuxième sieste du séjour, en espérant ne pas me réveiller à l’aube...
Je me suis réveillée juste à temps pour le dîner, que j’ai pris seule sur la terrasse en avalant le bouquin qui me suit partout depuis une bonne semaine : la Compagnie, l’histoire de la CIA de Littel…. A big book though… Passionnant bien mieux écrit que les Assassins Financiers.. Ce n’est pas le même sujet exactement, celui-ci traite beaucoup plus d’espionnage et de contre espionnage pendant la guerre froide (enfin pour le moment j’en suis aux années 60).
Appelé un taxi qui a mit 3 plombes à venir pour aller prendre un des adaptateurs à la maison et retour à l’hôtel… consultation internet pas trop painful… un mot à chris et redéjeuner avec Risasi et Tia sa sœur, ex manager de Tuvalu Media aujourd’hui dans la police. On a parlé de culture, de parfum… Cette fois c’est la comptable qui est venue dire à Risasi que l’avion n’arriverait pas à midi et demi mais à 3 heures… J’ai filé à l’aéroport pour vérifier que j’étais bien sur un vol suva/Nadi et qu’ils avaient bien changé mon Nadi/LA.
Là j’ai appris que oui j’étais bien confirmée pour suva/Nadi ce mercredi soir mais qu’ils me mettaient dans un hotel à Nadi pour un avion Nadi/La le jeudi… Sur le coup je n’ai pas réagi, d’autant que de Tuvalu, Stella ne pouvait pas faire grand chose, c’était le message qu’elle avait reçu de Air Fiji à Fidji…
Les réactions à mon départ m’ont touchée évidemment, les colliers, les fans, le fait que les gens se déplacent malgré l’horaire impraticable pour ceux qui travaillent, et ceux que je connais moins qui m’abordent et me demandent « combien de temps tu seras absente ? », même formule qu’à mon arrivée : « tu as été absente combien de temps »… Dans l’avion Nala, Apisai, Tavau, Solofa et la cinquantième équipe de la télévision japonaise avec, cette fois, leur famille venues les rejoindre avant le week-end… Je n’ai pas revu les officiels à la descente de l’avion à Suva, en revanche, derrière la porte VIP, une jeune femme faisait signe, je pensais qu’elle s’adressait à quelqu’un derrière moi, je n’avais pas reconnu Liliane la femme de l’ambassadeur de Tuvalu à Fidji « tu restes combien de temps à Suva, juste transit… bon je t’écrirais ».. Son mari aussi est venue me saluer aux bagages.
Si on m’avait donné le choix, j’aurais fait celui de passer 24h à Suva, la capitale administrative de Fidji plutôt que dans la petite ville touristique de Nadi… Certes, il n’y a pas d’hôtel Mercure à Suva, ni de Raffle, l’hôtel just’en face de l’aéroport où je pensais qu’Air Fiji m’aurait installée… C’était sans doute trop pratique, juste la rue à traverser. ☺
Certes l’hôtel Mercure à son charme et est plutôt luxueux (alors que quand Air Fiji à l’aéroport, m’avait annoncé qu’il m’avait réservée au Mioko, je prévoyais le pire et les images de l’hôtel crapoteux et loin de tout ou nous étions descendus, en 2003 avec Chris, à l’atterrissage à Nadi à 3h du mat… ignorants que nous étions des méthodes les plus simples pour arriver à Suva.. Il faut dire aussi que nous voulions voir un peu du pays pendant cette traversée obligatoire de l’île principale pour passer d’un aéroport à l’autre, celui qui nous emmène à Tuvalu)…. C’est donc à Suva que j’aurais préféré passer la soirée et la journée de demain… J’aurais pu y voir Paul, Sikeli, et notre ambassadeur et son épouse s’ils y sont encore. Leur mission se terminait début juin. J’aurais pu surtout voir Léonie (mon amie néo zélandaise rentrée au pays cette année après une douzaine d’années à voyager dans tout le Pacifique pour CanadaAid/FSPI et autres organisations de la région. Elle fait encore quelques missions et sa première depuis son réaménagement à Auckland la ramenait à Fidji cette semaine. Elle avait proposé de venir prendre un verre hier à l’aéroport de Suva. Je l’ai appelée en arrivant à l’hôtel chez les amis où elle réside. Avant c’est moi qui résidais la plupart du temps, chez elle, pendant mes transits à Fidji)…
Sas de décompression donc à l’hotel Mercure, un vrai retour à la civilisation, la télé, avec 5 chaines. Pas de chaines d’info mais National Geographic. OK c’est pas l’actualité fraîche mais c’est déjà pas mal.
Hotel Mercure, Nadi, Fidji, mercredi 18 juin 2008, 22h30
Ce mercredi, si tout s’était passé comme prévu ces dernières 48h j’aurais dû passer la nuit dans le bungalow californien de Venice.
Pour la première fois depuis que je fais le voyage à Tuvalu, soit tout de même soit 7 fois, je n’avais pas imaginé, ni envisagé, ni espéré un instant que je pourrais devoir passer plus de temps que prévu à Tuvalu. Et je n’avais jamais pensé qu’un jour je serais obligée de passer 24 heures imprévues à Nadi, site du vrai aéroport international de Fidji, là où je devais prendre le vol Air Paciic Nadi/L.A. hier soir…
C’était encore une fois compter sans les imprévus. L’avion a donc fait faux bond à la dernière minute. Alors que tous les bagages étaient enregistrés et les cartes d’embarquement remplies… la fille de la réception de l’hôtel de Tuvalu est venue donner l’info à Risasi la patronne, mon amie et trésorière d’Alofa, avec qui je déjeunais pour échanger les dernières infos. Parmi celles que j’avais à lui passer, les points sur la banque et les en cours de Tuvalu… comme l’achat de grillage épais pour rassurer les résidents de Tuvalu en évitant que les petits cochons ne passent de l’autre côté du « diviseur » qui permet à deux propriétaires de partager un des 6 enclos de la porcherie, la facture de Tuvalu media pour la diffusion de nos émissions et l’indemnité mensuelle de notre ingénieur biogaz.. Il me fallait lui dire aussi que Daniel l’ambassadeur de Taiwan devrait lui donner un chèque à son retour des US. Et puis comme elle avait été la seule à ne pas venir à notre dernière réunion de copines chez Nala, y’en avait beaucoup plus à lui dire.
Je me suis retrouvée un pu décontenancée d’avoir occulté cette année cette possibilité d’absence d’avion, somme toute fréquente à Tuvalu. Mais ça n’a pas duré. Melton est venu me chercher à l’hôtel, « puisque tu ne pars pas, tu veux pas venir filmer les compétitions de théatre, « awareness corail », le programme de Semese, à l’école ». Melton leur avait demandé d’attendre qu’il revienne avec moi pour commencer la compet’ enfants… C’était à côté de la maison, il m’a affirmé que ça n’allait pas durer l’après-midi.. J’ai sauté sur sa mob. A l’école ma peine fut réduite puisque le message de Melton n’est jamais arrivé complet à Semese et quand nous sommes arrivés, la compet’ enfants se terminait… Une chance : j’ai vu les deux dernières minutes, c’était pathétique… Après, ce que j’ignorais c’est qu’il y avait aussi la compet des prof. Et ça, sur le thème « pirates of the reef », ce fut bien plus drôle. Ca n’a pas duré trop longtemps et tout le monde était content.
De retour à l’hôtel vers 4h, Risasi qui s’en allait m’a proposé de la représenter à la fête d’anniversaire de Sele, la responsable du restaurant. Quand la 15aine d’employés m’a vue passer, ils m’ont invitée. Ca les a amusés que Risasi m’envoie pour s’excuser de ne pouvoir y être, elle. J’ai apprécié la délicatesse du gâteau à la banane et du lait à la banane ou quelque chose comme ça qu’ils appellent « the banana fruit salad » que je n’avais jamais goûté encore. La fête terminée, je me suis installée pour lire devant le lagon et apprécier mon dernier coucher de soleil tuvaluen… Ensuite, puisque c’était un jour différent des autres, à 18h, j’ai décidé de me laisser aller à la fatigue qui m’envahissait après plusieurs courtes nuits, pour ma deuxième sieste du séjour, en espérant ne pas me réveiller à l’aube...
Je me suis réveillée juste à temps pour le dîner, que j’ai pris seule sur la terrasse en avalant le bouquin qui me suit partout depuis une bonne semaine : la Compagnie, l’histoire de la CIA de Littel…. A big book though… Passionnant bien mieux écrit que les Assassins Financiers.. Ce n’est pas le même sujet exactement, celui-ci traite beaucoup plus d’espionnage et de contre espionnage pendant la guerre froide (enfin pour le moment j’en suis aux années 60).
Appelé un taxi qui a mit 3 plombes à venir pour aller prendre un des adaptateurs à la maison et retour à l’hôtel… consultation internet pas trop painful… un mot à chris et redéjeuner avec Risasi et Tia sa sœur, ex manager de Tuvalu Media aujourd’hui dans la police. On a parlé de culture, de parfum… Cette fois c’est la comptable qui est venue dire à Risasi que l’avion n’arriverait pas à midi et demi mais à 3 heures… J’ai filé à l’aéroport pour vérifier que j’étais bien sur un vol suva/Nadi et qu’ils avaient bien changé mon Nadi/LA.
Là j’ai appris que oui j’étais bien confirmée pour suva/Nadi ce mercredi soir mais qu’ils me mettaient dans un hotel à Nadi pour un avion Nadi/La le jeudi… Sur le coup je n’ai pas réagi, d’autant que de Tuvalu, Stella ne pouvait pas faire grand chose, c’était le message qu’elle avait reçu de Air Fiji à Fidji…
Les réactions à mon départ m’ont touchée évidemment, les colliers, les fans, le fait que les gens se déplacent malgré l’horaire impraticable pour ceux qui travaillent, et ceux que je connais moins qui m’abordent et me demandent « combien de temps tu seras absente ? », même formule qu’à mon arrivée : « tu as été absente combien de temps »… Dans l’avion Nala, Apisai, Tavau, Solofa et la cinquantième équipe de la télévision japonaise avec, cette fois, leur famille venues les rejoindre avant le week-end… Je n’ai pas revu les officiels à la descente de l’avion à Suva, en revanche, derrière la porte VIP, une jeune femme faisait signe, je pensais qu’elle s’adressait à quelqu’un derrière moi, je n’avais pas reconnu Liliane la femme de l’ambassadeur de Tuvalu à Fidji « tu restes combien de temps à Suva, juste transit… bon je t’écrirais ».. Son mari aussi est venue me saluer aux bagages.
Si on m’avait donné le choix, j’aurais fait celui de passer 24h à Suva, la capitale administrative de Fidji plutôt que dans la petite ville touristique de Nadi… Certes, il n’y a pas d’hôtel Mercure à Suva, ni de Raffle, l’hôtel just’en face de l’aéroport où je pensais qu’Air Fiji m’aurait installée… C’était sans doute trop pratique, juste la rue à traverser. ☺
Certes l’hôtel Mercure à son charme et est plutôt luxueux (alors que quand Air Fiji à l’aéroport, m’avait annoncé qu’il m’avait réservée au Mioko, je prévoyais le pire et les images de l’hôtel crapoteux et loin de tout ou nous étions descendus, en 2003 avec Chris, à l’atterrissage à Nadi à 3h du mat… ignorants que nous étions des méthodes les plus simples pour arriver à Suva.. Il faut dire aussi que nous voulions voir un peu du pays pendant cette traversée obligatoire de l’île principale pour passer d’un aéroport à l’autre, celui qui nous emmène à Tuvalu)…. C’est donc à Suva que j’aurais préféré passer la soirée et la journée de demain… J’aurais pu y voir Paul, Sikeli, et notre ambassadeur et son épouse s’ils y sont encore. Leur mission se terminait début juin. J’aurais pu surtout voir Léonie (mon amie néo zélandaise rentrée au pays cette année après une douzaine d’années à voyager dans tout le Pacifique pour CanadaAid/FSPI et autres organisations de la région. Elle fait encore quelques missions et sa première depuis son réaménagement à Auckland la ramenait à Fidji cette semaine. Elle avait proposé de venir prendre un verre hier à l’aéroport de Suva. Je l’ai appelée en arrivant à l’hôtel chez les amis où elle réside. Avant c’est moi qui résidais la plupart du temps, chez elle, pendant mes transits à Fidji)…
Sas de décompression donc à l’hotel Mercure, un vrai retour à la civilisation, la télé, avec 5 chaines. Pas de chaines d’info mais National Geographic. OK c’est pas l’actualité fraîche mais c’est déjà pas mal.
30 / 06 / 08 - 20 : 27
Dimanche 15 juin 2008
Ce matin du dimanche, alors que je croyais faire une vraie petite grasse mat, dans mon sommeil j`entendais un bruit récurrent... mais kesske c`est ? Ah oui, le téléphone . ``Bonjour j`espère que je ne te réveille pas, c`est Apisai...``euh c`est pas grave``... Comment répondre autrement à un Premier Ministre? ``Nala m`a demandé de t`appeler parce que ce serait mieux de déjeuner aujourd’hui plutôt que demain... Comme il pleut, je viendrai te chercher`` ``d`accord, merci beaucoup``... Déjeuner délicieux fait de crabes car Nala sait que je les adore. Elle avait cuisiné ce qu’on appelle le corail avec des oignons et du lait de coco... je m`en lèche encore les babines.
Après-midi frustrante à la radio ensuite... Tiani connait le logiciel et les manip sur ordi comme un enfant qui démarre. Nous avons perdu un à un les montages que nous venions de faire... sans parler des manips qui lui prennent des plombes alors que ce pourrait être fait en quelques minutes, mais bon, elle est helpful et pleine de bonne volonté... encore 3 émissions à enregistrer et monter demain et vogue la galère...
Et puis la cheffe de la prod avait décidé de ne pas diffuser l`émission prévue hier soir... Celle où Nala expliquait comment et combien elle avait économisé en enlevant l’air conditionné de leur chambre... réduisant leur facture de 1000 à 180 dollars... Cette émission l`an dernier avait fait bondir l`ancien Premier Ministre et surtout sa femme qui considérait que c`était fait contre eux..... A cette époque Pula, l`ex, appartenait au conseil d`administration de la radio qui était alors une corporation. Les filles de la radio avaient été obligées de s`excuser au grand dam de Nala... Aujourd’hui la radio est un département public... Tiani celle qui montait avec moi ne voyait vraiment pas où était le problème non plus... On a coupé un bout, juste au cas, où Nala faisait référence au passé en expliquant qu’elle avait vérifié les anciennes factures. Maintenant je croise les doigts pour que ce soit bien diffusé ce soir et que nous n`aurons pas, Nala, moi et le Gouvernement à sévir pour abus de pouvoir et censure injustifiée de la part de la production de TMC...
Fetaui
Ce matin du dimanche, alors que je croyais faire une vraie petite grasse mat, dans mon sommeil j`entendais un bruit récurrent... mais kesske c`est ? Ah oui, le téléphone . ``Bonjour j`espère que je ne te réveille pas, c`est Apisai...``euh c`est pas grave``... Comment répondre autrement à un Premier Ministre? ``Nala m`a demandé de t`appeler parce que ce serait mieux de déjeuner aujourd’hui plutôt que demain... Comme il pleut, je viendrai te chercher`` ``d`accord, merci beaucoup``... Déjeuner délicieux fait de crabes car Nala sait que je les adore. Elle avait cuisiné ce qu’on appelle le corail avec des oignons et du lait de coco... je m`en lèche encore les babines.
Après-midi frustrante à la radio ensuite... Tiani connait le logiciel et les manip sur ordi comme un enfant qui démarre. Nous avons perdu un à un les montages que nous venions de faire... sans parler des manips qui lui prennent des plombes alors que ce pourrait être fait en quelques minutes, mais bon, elle est helpful et pleine de bonne volonté... encore 3 émissions à enregistrer et monter demain et vogue la galère...
Et puis la cheffe de la prod avait décidé de ne pas diffuser l`émission prévue hier soir... Celle où Nala expliquait comment et combien elle avait économisé en enlevant l’air conditionné de leur chambre... réduisant leur facture de 1000 à 180 dollars... Cette émission l`an dernier avait fait bondir l`ancien Premier Ministre et surtout sa femme qui considérait que c`était fait contre eux..... A cette époque Pula, l`ex, appartenait au conseil d`administration de la radio qui était alors une corporation. Les filles de la radio avaient été obligées de s`excuser au grand dam de Nala... Aujourd’hui la radio est un département public... Tiani celle qui montait avec moi ne voyait vraiment pas où était le problème non plus... On a coupé un bout, juste au cas, où Nala faisait référence au passé en expliquant qu’elle avait vérifié les anciennes factures. Maintenant je croise les doigts pour que ce soit bien diffusé ce soir et que nous n`aurons pas, Nala, moi et le Gouvernement à sévir pour abus de pouvoir et censure injustifiée de la part de la production de TMC...
Fetaui
30 / 06 / 08 - 20 : 24
Nuit – 2, il est minuit ce samedi 14 juin 2008
Je viens de confirmer mes vols d’arrivée et de départ de L.A. à Chris.
J’ai commencé les paquets hier avant la petite farewell party chez Nala, sous la plus belle maison traditionnelle du pays, construite par une magicienne de Niutao où l’on dit que l’esprit peut transporter les matériaux sans bateau ni avion…
La salle de bain d’abord… Les médicaments en tout genre, contre le rhume, les allergies, les maux de mer, de tête, paracetamol, aspirine, anti douleurs de toutes espèces insuline, biafine, antibiotiques, pansements, savons, que nous distribuons à ceux qui en ont besoin, sont maintenant empaquetés et répertoriés au tube de dentifrice près.. (fastoche la liste est consolidée d’année en année… Ca m’est utile pour éviter de rapporter ce que nous avons déjà et limiter le poids des bagages autorisé, sérieusement réduit ces dernières années..)
J’avais bien démarré donc et comptais poursuivre aujourd’hui, espérant être passée à travers le réveil aux aurores pour les cérémonies de l’anniversaire de la Reine, vue et filmée au moins 3 fois…. C’était sans compter sur les imprévus tuvaluens…
Hier après une étape radio pour enregistrer le mec qui conduit la voiture hybride découverte ici cette année, je rentrais à la maison quand des appels de phare m’ont arrêtée. C’était la voiture du Premier Ministre.. Le chauffeur m’avait cherché toute la journée pour me remettre une invitation officielle…Avant j’allais n‘importe ou avec ma caméra, invitation ou pas. C’était passé dans les mœurs, ma caméra et moi on se fond dans la foule.. ou presque. Il m’est arrivé de m’agacer de ne pas être sur les listes des affaires étrangères qui organisent les pomperies officielles (mais toujours exotiques pour un palagi…) Cette année, j’aspirais, pour ce dernier week end sur place, à une retraite à la maison…
Raté. Donc lever aux aurores. Au bout de quelques minutes sous la Maneapa, j’avais filmé plus que modestement de ma chaise … Quand je me suis déplacée pour me mettre dans des positions plus propices au cadrage : plus de batterie… Je me suis rabattue sur l’appareil photo.. qui en quelques minutes me lâche aussi… comme si mes pensées avaient une influence… J’ai pu ainsi discuter avec les copines, même si j’ai regretté de n’avoir rien sous la main pour la danse improvisée d’un prof tongain derrière ses élèves… Janet, la femme de Steve le capitaine de la navy australienne, me donnera ce qu’elle a photographié.
Ce matin fut donc sans douleur musculaire… Ce fut même un vrai plaisir de sourire à la moitié des présents.. d’embrasser l’autre moitié… L’opposition est clairsemée : 2 Membres du Parlement sur 5… Regretté de ne pas voir l’Otinielu jardinier que j’aurais bien resalué après notre rencontre dans son jardin, Maatia l’ancien premier ministre et le représentant de Niukelaelae que j’aime bien et candidat annoncé du biogaz... C’est un peu con de leur part de boycotter cette célébration… J’ai espoir que leur décision soit un peu moins locale pour s’élargir sur une revendication plus « indépendantiste ».. Peut être étaient-ils pour la république objet du dernier référendum (et le 2e de toute la vie de la petite nation, le 1er ayant eu lieu il y a plus de 30 ans). J’en doute puisqu’on dit que Maatia était en campagne pour le non dans son île qui a décidé de conserver les structures actuelles à près de 100%. Mais on peut toujours rêver.
Un petit coup d’Internet pas si frustrant que ça, seulement une heure. Repéré chez John des boites solides, de taille parfaite pour les trucs de la salle de bain et les cadeaux divers que je laissent sur place. J’en ai emporté une sur ma bicyclette et John m’en a déposée une autre sur le chemin de son shopping.
Ensuite étape obligée à la radio pour m’assurer que les programmes de samedi soir et dimanche étaient PAD (prêts à diffuser)…J’en ai profité pour nettoyer le desktop de l’ordi du petit studio de la radio, tellement encombré que personne n’y retrouve plus ses fichiers.. J’ai créé un dossier pour chacun des reporters.…
De la radio je suis passée en face , à l’hôtel, ou la Croix rouge faisait un nouveau fundraising.. Arrivée quand tout était terminé.. ou presque, ils comptaient leur recette. J’ai ajouté 15 dollars de la part d’Alofa et donné quelques vêtements de ma petite fille aux deux fillettes d’Eseta et distribué quelques échantillons de parfum aux filles de l’hôtel.
Enfin je pouvais rentrer à la maison, me poser et empaqueter.. J’étais en train d’étendre la lessive sur la terrasse sous les derniers rayons du soleil… quand j’ai entendu appeler. C’était le mari de Dinah, la fille d’Eti et Sina, dont je me disais que c’était un miracle qu’elle ne m’ait pas reparlé du premier anniversaire de ses jumelles, Un premier anniversaire est un événement à Tuvalu… Le moment où l’enfant, ayant survécu aux premiers douze mois peut sans trop de risque entrer dans la vie.. Je n’avais pas moufté sauf à John, patron de toute la famille, en lui confiant que j’étais bien contente de n’avoir pas à y aller.. de ne pas me sentir obligée de filmer… Loupé…. J’ai filmé pour faire plaisir sauf les gros plans de regards d’enfants que je fais pour mon plaisir de l’image et du montage touchant qu’elle permet. Pas trop douloureux non plus, ça n’a duré que 2 heures et j’étais de retour à la maison à une heure raisonnable, en ayant perdu une tong parmi la centaines de pompes qui se trouvaient à la porte.. La plupart avaient déjà été emportées par leurs propriétaires quand nous sommes partis John et moi… et je n’avais plus que le pied droit…
Bon plus de batterie faut éteindre…
Je viens de confirmer mes vols d’arrivée et de départ de L.A. à Chris.
J’ai commencé les paquets hier avant la petite farewell party chez Nala, sous la plus belle maison traditionnelle du pays, construite par une magicienne de Niutao où l’on dit que l’esprit peut transporter les matériaux sans bateau ni avion…
La salle de bain d’abord… Les médicaments en tout genre, contre le rhume, les allergies, les maux de mer, de tête, paracetamol, aspirine, anti douleurs de toutes espèces insuline, biafine, antibiotiques, pansements, savons, que nous distribuons à ceux qui en ont besoin, sont maintenant empaquetés et répertoriés au tube de dentifrice près.. (fastoche la liste est consolidée d’année en année… Ca m’est utile pour éviter de rapporter ce que nous avons déjà et limiter le poids des bagages autorisé, sérieusement réduit ces dernières années..)
J’avais bien démarré donc et comptais poursuivre aujourd’hui, espérant être passée à travers le réveil aux aurores pour les cérémonies de l’anniversaire de la Reine, vue et filmée au moins 3 fois…. C’était sans compter sur les imprévus tuvaluens…
Hier après une étape radio pour enregistrer le mec qui conduit la voiture hybride découverte ici cette année, je rentrais à la maison quand des appels de phare m’ont arrêtée. C’était la voiture du Premier Ministre.. Le chauffeur m’avait cherché toute la journée pour me remettre une invitation officielle…Avant j’allais n‘importe ou avec ma caméra, invitation ou pas. C’était passé dans les mœurs, ma caméra et moi on se fond dans la foule.. ou presque. Il m’est arrivé de m’agacer de ne pas être sur les listes des affaires étrangères qui organisent les pomperies officielles (mais toujours exotiques pour un palagi…) Cette année, j’aspirais, pour ce dernier week end sur place, à une retraite à la maison…
Raté. Donc lever aux aurores. Au bout de quelques minutes sous la Maneapa, j’avais filmé plus que modestement de ma chaise … Quand je me suis déplacée pour me mettre dans des positions plus propices au cadrage : plus de batterie… Je me suis rabattue sur l’appareil photo.. qui en quelques minutes me lâche aussi… comme si mes pensées avaient une influence… J’ai pu ainsi discuter avec les copines, même si j’ai regretté de n’avoir rien sous la main pour la danse improvisée d’un prof tongain derrière ses élèves… Janet, la femme de Steve le capitaine de la navy australienne, me donnera ce qu’elle a photographié.
Ce matin fut donc sans douleur musculaire… Ce fut même un vrai plaisir de sourire à la moitié des présents.. d’embrasser l’autre moitié… L’opposition est clairsemée : 2 Membres du Parlement sur 5… Regretté de ne pas voir l’Otinielu jardinier que j’aurais bien resalué après notre rencontre dans son jardin, Maatia l’ancien premier ministre et le représentant de Niukelaelae que j’aime bien et candidat annoncé du biogaz... C’est un peu con de leur part de boycotter cette célébration… J’ai espoir que leur décision soit un peu moins locale pour s’élargir sur une revendication plus « indépendantiste ».. Peut être étaient-ils pour la république objet du dernier référendum (et le 2e de toute la vie de la petite nation, le 1er ayant eu lieu il y a plus de 30 ans). J’en doute puisqu’on dit que Maatia était en campagne pour le non dans son île qui a décidé de conserver les structures actuelles à près de 100%. Mais on peut toujours rêver.
Un petit coup d’Internet pas si frustrant que ça, seulement une heure. Repéré chez John des boites solides, de taille parfaite pour les trucs de la salle de bain et les cadeaux divers que je laissent sur place. J’en ai emporté une sur ma bicyclette et John m’en a déposée une autre sur le chemin de son shopping.
Ensuite étape obligée à la radio pour m’assurer que les programmes de samedi soir et dimanche étaient PAD (prêts à diffuser)…J’en ai profité pour nettoyer le desktop de l’ordi du petit studio de la radio, tellement encombré que personne n’y retrouve plus ses fichiers.. J’ai créé un dossier pour chacun des reporters.…
De la radio je suis passée en face , à l’hôtel, ou la Croix rouge faisait un nouveau fundraising.. Arrivée quand tout était terminé.. ou presque, ils comptaient leur recette. J’ai ajouté 15 dollars de la part d’Alofa et donné quelques vêtements de ma petite fille aux deux fillettes d’Eseta et distribué quelques échantillons de parfum aux filles de l’hôtel.
Enfin je pouvais rentrer à la maison, me poser et empaqueter.. J’étais en train d’étendre la lessive sur la terrasse sous les derniers rayons du soleil… quand j’ai entendu appeler. C’était le mari de Dinah, la fille d’Eti et Sina, dont je me disais que c’était un miracle qu’elle ne m’ait pas reparlé du premier anniversaire de ses jumelles, Un premier anniversaire est un événement à Tuvalu… Le moment où l’enfant, ayant survécu aux premiers douze mois peut sans trop de risque entrer dans la vie.. Je n’avais pas moufté sauf à John, patron de toute la famille, en lui confiant que j’étais bien contente de n’avoir pas à y aller.. de ne pas me sentir obligée de filmer… Loupé…. J’ai filmé pour faire plaisir sauf les gros plans de regards d’enfants que je fais pour mon plaisir de l’image et du montage touchant qu’elle permet. Pas trop douloureux non plus, ça n’a duré que 2 heures et j’étais de retour à la maison à une heure raisonnable, en ayant perdu une tong parmi la centaines de pompes qui se trouvaient à la porte.. La plupart avaient déjà été emportées par leurs propriétaires quand nous sommes partis John et moi… et je n’avais plus que le pied droit…
Bon plus de batterie faut éteindre…
30 / 06 / 08 - 20 : 23
Plus que 4 jours… Difficile de croire que c’est déjà terminé. Après plus de 2 mois à Funcity, j’ai la double impression que ça fait une éternité que j’ai quitté Paris, puis New York et mes garçons. Les 48 h à LA, puis à Fiji, semblent quant à elles encore plus lointaines.. Dans le même temps il me semble que les semaines à Funafuti, bien que très remplies, n’ont duré chacune que 2 jours.
Je ne sais plus quand j’ai posé quelques mots sur mes journées…. Ni ce que j’ai relaté, oublié..
Aujourd’hui, j’ai fait mon dernier voyage à Amatuku, avec Anare qui est arrivé par l’avion de Mardi. Au moment où je passais à Fidji, il démissionnait de la Sopac pour rejoindre l’UICN avec les mêmes fonctions dans le domaine de l’énergie. C’est bien que l’Union de Conservation de la Nature du Pacifique, un bureau créé il y a 2 ans, se lance dans l’énergie. Et bien sûr j’étais ravie que ce soit avec Anare, qui nous avait aidé sur le biogaz quand il était à la Sopac.
Là il revient donc avec la casquette UICN qui a obtenu de gérer le fond que le gouvernement Italien consacre au Pacifique pour le climat et l’énergie, pour quelques pays de la région. Je ne sais si ma toute petite intervention, à la demande d’Anare, auprès de Tuvalu Electricity Corporation, du département de l’énergie et quelques ministres, a aidé à convaincre Tuvalu de donner leur fond pour un projet/dossier développé par eux à gérer par UICN plutôt qu’une autre organisation reconnu dans la région. En tout cas ça s’est fait très vite.
Difficile de jauger l’influence d’Alofa Tuvalu mais ce qui est sûr c’est que tout le monde connaît l’assoc. Ceux qui étaient absents ces dernières années et que je n’ai rencontrés que cette fois me parlaient des démos ou du biogaz en me citant Alofa, sans connaître le lien avec moi/nous… Nous faisons beaucoup parler dans le landernau local… Et finalement tout va beaucoup plus vite que prévu. Les émissions radio démarrées vendredi vont enfoncer encore plus le clou. Maintenant il nous faut freiner un peu le mouvement sinon il risque d’y avoir des reproductions avant même que les gens soient formés ce qui serait un peu bête. Ca risque aussi de se faire de manière chaotique et désordonnée que ce serait difficile à remettre d’aplomb.
Par ailleurs, au niveau politique, je souriais toute seule l’autre jour après quelques visites chez des Ministres, que ce soient avec les femmes ou avec le PM ou hier soir, avec Uili le ministre des affaires intérieures et Seinati qui m’avait invitée à dîner le matin même, en repensant à l’image qui m’avait traversée la tête en 2003 : Chris et moi étions sur le départ, et nous discutions de mon envie de revenir, d’aider, d’aller plus loin que le film. La notion de « Small is beautiful » m’est venu à l’esprit et nous plaisantions du fait que Tuvalu était tellement petit que certains pouvaient avoir envie de jouer « the man who would be king ». En y réfléchissant alors, la position que je préférais était celle de conseiller dans l’ombre. Certes y’a pas beaucoup d’ombre à Tuvalu, tout le monde me connaît maintenant des enfants que je ne reconnais pas m’appellent par mon nom. Pour autant, rares sont ceux qui savent combien je discute avec une bonne partie du gouvernement. Outre Uili, le nouveau Secrétaire du Gouvernement, Solofa et Kelesoma entre autres, le dernier en date, c’est l’assistant du PM, rencontré à midi à la sortie du Parlement, pour la première fois depuis que la session a démarré. Ils ont eu droit à un discours sur les 4/4 après l’info glissée un peu vite par Cyril à Fanny et un peu vite par elle à moi sur l’envie du nouveau représentant de Tuvalu à Bruxelles d’en posséder…
Uili m’a posé beaucoup de questions sur la politique étrangère, sur la politique à l’étranger, sur les financements des Nations Unies, du Gef tellement paperassier. Lui et Seinati ont tenu aussi à me réaffirmer leur amitié et leur confiance.
La notion de « y’en a marre des études » martelée depuis plusieurs années est parfaitement passée dans le discours de tout le monde ici. Et le fait que la plupart des institutions financent toujours plus d’études que de mises en place les frustrent tout autant que nous. Ils ont vu passer tellement d’équipes, quelques jours et on repart en pondant une étude de 200 pages à 500 000 dollars, des études qui jusqu’à présent n’ont mené nulle part. A part la nôtre et celle de Tony sur les déchets que nous refilons à tous ceux qui passent avec des grandes idées sur les déchets et qui a été remise dernièrement aux deux équipes de spécialistes taiwanais. (Daniel est persuadé que cet été il y aura 6 containers dans chaque foyer.. Ce qui serait bien sur ridicule)… On a poussé sur la biomasse. Gasification ça ne va pas les brancher puisque leur but c’est aussi et peut être surtout de fournir du compost à la ferme Taiwanaise qui s’agrandit d’année en année et qui manque furieusement de terreau. Nous avons poussé sur le biogaz plutôt que de mélanger à la main le lisier et les déchets végétaux…. Ce que font pour l’instant les Taiwanais avec quelques porcs de funafutiens qui ont accepté de les déplacer non loin de la ferme. Le biogaz donne le meilleur des composts mais présente le sérieux avantage de fournir aussi du gaz… J’espère qu’ils l’auront compris…
Sur le front biogaz, tous les spécialistes ont trouvé un tas d’autres solutions toutes utiles (Sarah a bloqué l’entrée du digesteur pour ne l’ouvrir que quand on nettoie la porcherie, les ingénieurs de l’école ont fait un détournement de l’eau, Gilles a préconisé de libérer une partie de l’eau qui déborde du toit dans la gouttière pendant les pluies violentes, en créant un coude pour récupérer le trop plein dans d’autres réservoirs. Tout ça a été fait, il y a maintenant plus de 30 cochons si on compte les petits. Même si le digesteur est conçu pour au moins 40, la pression du gaz devrait être plus importante qu’elle ne l’était l’an dernier ou au début de ces améliorations, il y a 2 mois.
Coup de fil à Mafalu qui m’avait fait lever aux aurores mercredi pour ne… pas venir, bloqué qu’il était à la réunion avec Anare, la direction de l’environnement, les affaires étrangères etc sur le dossier italien, qui aura duré de 9 à 18 h, du jamais vu non plus a Tuvalu, …. Rv reporté à 16h… pas venu non plus… je suis allée les déranger dans leur réunion pour savoir jusqu’à quelle heure.. J’ai passé la tête, un mec du département de l’énergie est sorti : 1/2h a peu près.. OK dit à Mafalu que je l’attends à la radio… Je n’ai pas attendu bien longtemps, le studio n’étant plus libre, je lui ai laissé un mot.. Nous nous sommes vus vers midi pas loin d’Anare avec qui j’allais déjeuner d’un roti/curry. Il avait préparé son texte en tuvaluen, traduit la première partie et ajouté quelques paragraphes… Super… Du coup j’ai prévenu les filles qu’il passerait à 14h… et pouvait faire sans moi. Sa visite pour Alofa a bien arrangé les deux journalistes qui voulaient l’interviewer sur le deal italien..
Ce matin je suis allée dire au revoir à la direction de l’énergie, et distribué quelques échantillons de parfums.. Molipi is « on leave ». Il est rentré il y a une semaine de Nouméa où il est resté 10 jours avec les enfants du football. Avant il a passé facile 3 semaines au mois à s’occuper à plein temps du voyage… Bien sûr il n’était pas à la réunion super importante d’hier avec Anare et Mafalu. Nielu le représentait. Il devrait l’engager à l’assoc de foot plutôt que de dépenser l’argent public et le remplacer par quelqu’un d’un peu plus énergique et présent.
En rentrant d’Amatuku, j’avais promis à Anare d’être au Filamona à 17h30.. Au moment où je quittais la maison, comme j’avais quelques minutes, j’ai fumé une cigarette dans le jardin/ péninsule -ce que je n’ai quasiment jamais fait à ce voyage ci..- ça m’a permis d’immortaliser dans ma mémoire une très jolie image des deux petits chats, sur la terrasse qui surplombe le bout de jardin, leurs deux petites têtes me fixant du haut, l’air à la fois étonné et inquiet de me voir en dessous, sans rien faire… Je partais donc au moment où s’est pointé un des chauffeurs de la voiture hybride sur laquelle j’essaie de faire un sujet dans notre série d’émissions. Comme la plupart des autres, il était terrifié à l’idée de devoir parler à la radio, en anglais.. Je l’ai rassuré : je pose les questions en anglais et tu réponds en tuvaluen. RV pris pour ce vendredi à 14h. Puisqu’il avait sa voiture, il m’a déposée chez Uili pour récupérer la mob laissée la veille à cause des pluies torrentielles.. Du coup blabla again avec Seinati et Uili et j’ai récupéré le bail que nous n’avions jamais signé…
Ce matin même chose, j’allais partir quand j’ai entendu un petit bruit comme quelqu’un frappant timidement… C’était le futur étudiant en environnement dont m’avait parlé Susi… On se voit pour de bon demain même heure…. Si je me réveille…
J’ai donc retrouvé Anare avec une heure de retard. Mafalu venait d’arriver pour le chercher avant leur dîner. Moi, j’avais rendez vous, au fiafia mais j’ai promis de les rejoindre si je ne quittais pas l’hôtel trop tard.. J’y suis repassée. Ils y étaient encore, en partance. On a discuté une demi heure de tout et des crabes tuvaluens. Y’avait Nielu et Paulson, le Secrétaire Permanent à l’énergie qui le matin m’avait gentiment accueilli, me montrant l’étude qu’il avait imprimée après la visite du remplaçant de Laima qui est à Bruxelles. Il ressort des discussions que leur plan solaire sur Vaitupu financé par les italiens est moins simple qu’ils ne l’imaginaient.. Trop de solaire pour l’intégrer au réseau électrique… Mafalu se demandait s’il y avait moyen de modifier leur projet pour y inclure du biodiesel.. Anare lui a suggéré de faire une demande complémentaire, en coordination avec Alofa.. We will see….
Fetaui, faut que j’en profites, je pars mardi !!
Je ne sais plus quand j’ai posé quelques mots sur mes journées…. Ni ce que j’ai relaté, oublié..
Aujourd’hui, j’ai fait mon dernier voyage à Amatuku, avec Anare qui est arrivé par l’avion de Mardi. Au moment où je passais à Fidji, il démissionnait de la Sopac pour rejoindre l’UICN avec les mêmes fonctions dans le domaine de l’énergie. C’est bien que l’Union de Conservation de la Nature du Pacifique, un bureau créé il y a 2 ans, se lance dans l’énergie. Et bien sûr j’étais ravie que ce soit avec Anare, qui nous avait aidé sur le biogaz quand il était à la Sopac.
Là il revient donc avec la casquette UICN qui a obtenu de gérer le fond que le gouvernement Italien consacre au Pacifique pour le climat et l’énergie, pour quelques pays de la région. Je ne sais si ma toute petite intervention, à la demande d’Anare, auprès de Tuvalu Electricity Corporation, du département de l’énergie et quelques ministres, a aidé à convaincre Tuvalu de donner leur fond pour un projet/dossier développé par eux à gérer par UICN plutôt qu’une autre organisation reconnu dans la région. En tout cas ça s’est fait très vite.
Difficile de jauger l’influence d’Alofa Tuvalu mais ce qui est sûr c’est que tout le monde connaît l’assoc. Ceux qui étaient absents ces dernières années et que je n’ai rencontrés que cette fois me parlaient des démos ou du biogaz en me citant Alofa, sans connaître le lien avec moi/nous… Nous faisons beaucoup parler dans le landernau local… Et finalement tout va beaucoup plus vite que prévu. Les émissions radio démarrées vendredi vont enfoncer encore plus le clou. Maintenant il nous faut freiner un peu le mouvement sinon il risque d’y avoir des reproductions avant même que les gens soient formés ce qui serait un peu bête. Ca risque aussi de se faire de manière chaotique et désordonnée que ce serait difficile à remettre d’aplomb.
Par ailleurs, au niveau politique, je souriais toute seule l’autre jour après quelques visites chez des Ministres, que ce soient avec les femmes ou avec le PM ou hier soir, avec Uili le ministre des affaires intérieures et Seinati qui m’avait invitée à dîner le matin même, en repensant à l’image qui m’avait traversée la tête en 2003 : Chris et moi étions sur le départ, et nous discutions de mon envie de revenir, d’aider, d’aller plus loin que le film. La notion de « Small is beautiful » m’est venu à l’esprit et nous plaisantions du fait que Tuvalu était tellement petit que certains pouvaient avoir envie de jouer « the man who would be king ». En y réfléchissant alors, la position que je préférais était celle de conseiller dans l’ombre. Certes y’a pas beaucoup d’ombre à Tuvalu, tout le monde me connaît maintenant des enfants que je ne reconnais pas m’appellent par mon nom. Pour autant, rares sont ceux qui savent combien je discute avec une bonne partie du gouvernement. Outre Uili, le nouveau Secrétaire du Gouvernement, Solofa et Kelesoma entre autres, le dernier en date, c’est l’assistant du PM, rencontré à midi à la sortie du Parlement, pour la première fois depuis que la session a démarré. Ils ont eu droit à un discours sur les 4/4 après l’info glissée un peu vite par Cyril à Fanny et un peu vite par elle à moi sur l’envie du nouveau représentant de Tuvalu à Bruxelles d’en posséder…
Uili m’a posé beaucoup de questions sur la politique étrangère, sur la politique à l’étranger, sur les financements des Nations Unies, du Gef tellement paperassier. Lui et Seinati ont tenu aussi à me réaffirmer leur amitié et leur confiance.
La notion de « y’en a marre des études » martelée depuis plusieurs années est parfaitement passée dans le discours de tout le monde ici. Et le fait que la plupart des institutions financent toujours plus d’études que de mises en place les frustrent tout autant que nous. Ils ont vu passer tellement d’équipes, quelques jours et on repart en pondant une étude de 200 pages à 500 000 dollars, des études qui jusqu’à présent n’ont mené nulle part. A part la nôtre et celle de Tony sur les déchets que nous refilons à tous ceux qui passent avec des grandes idées sur les déchets et qui a été remise dernièrement aux deux équipes de spécialistes taiwanais. (Daniel est persuadé que cet été il y aura 6 containers dans chaque foyer.. Ce qui serait bien sur ridicule)… On a poussé sur la biomasse. Gasification ça ne va pas les brancher puisque leur but c’est aussi et peut être surtout de fournir du compost à la ferme Taiwanaise qui s’agrandit d’année en année et qui manque furieusement de terreau. Nous avons poussé sur le biogaz plutôt que de mélanger à la main le lisier et les déchets végétaux…. Ce que font pour l’instant les Taiwanais avec quelques porcs de funafutiens qui ont accepté de les déplacer non loin de la ferme. Le biogaz donne le meilleur des composts mais présente le sérieux avantage de fournir aussi du gaz… J’espère qu’ils l’auront compris…
Sur le front biogaz, tous les spécialistes ont trouvé un tas d’autres solutions toutes utiles (Sarah a bloqué l’entrée du digesteur pour ne l’ouvrir que quand on nettoie la porcherie, les ingénieurs de l’école ont fait un détournement de l’eau, Gilles a préconisé de libérer une partie de l’eau qui déborde du toit dans la gouttière pendant les pluies violentes, en créant un coude pour récupérer le trop plein dans d’autres réservoirs. Tout ça a été fait, il y a maintenant plus de 30 cochons si on compte les petits. Même si le digesteur est conçu pour au moins 40, la pression du gaz devrait être plus importante qu’elle ne l’était l’an dernier ou au début de ces améliorations, il y a 2 mois.
Coup de fil à Mafalu qui m’avait fait lever aux aurores mercredi pour ne… pas venir, bloqué qu’il était à la réunion avec Anare, la direction de l’environnement, les affaires étrangères etc sur le dossier italien, qui aura duré de 9 à 18 h, du jamais vu non plus a Tuvalu, …. Rv reporté à 16h… pas venu non plus… je suis allée les déranger dans leur réunion pour savoir jusqu’à quelle heure.. J’ai passé la tête, un mec du département de l’énergie est sorti : 1/2h a peu près.. OK dit à Mafalu que je l’attends à la radio… Je n’ai pas attendu bien longtemps, le studio n’étant plus libre, je lui ai laissé un mot.. Nous nous sommes vus vers midi pas loin d’Anare avec qui j’allais déjeuner d’un roti/curry. Il avait préparé son texte en tuvaluen, traduit la première partie et ajouté quelques paragraphes… Super… Du coup j’ai prévenu les filles qu’il passerait à 14h… et pouvait faire sans moi. Sa visite pour Alofa a bien arrangé les deux journalistes qui voulaient l’interviewer sur le deal italien..
Ce matin je suis allée dire au revoir à la direction de l’énergie, et distribué quelques échantillons de parfums.. Molipi is « on leave ». Il est rentré il y a une semaine de Nouméa où il est resté 10 jours avec les enfants du football. Avant il a passé facile 3 semaines au mois à s’occuper à plein temps du voyage… Bien sûr il n’était pas à la réunion super importante d’hier avec Anare et Mafalu. Nielu le représentait. Il devrait l’engager à l’assoc de foot plutôt que de dépenser l’argent public et le remplacer par quelqu’un d’un peu plus énergique et présent.
En rentrant d’Amatuku, j’avais promis à Anare d’être au Filamona à 17h30.. Au moment où je quittais la maison, comme j’avais quelques minutes, j’ai fumé une cigarette dans le jardin/ péninsule -ce que je n’ai quasiment jamais fait à ce voyage ci..- ça m’a permis d’immortaliser dans ma mémoire une très jolie image des deux petits chats, sur la terrasse qui surplombe le bout de jardin, leurs deux petites têtes me fixant du haut, l’air à la fois étonné et inquiet de me voir en dessous, sans rien faire… Je partais donc au moment où s’est pointé un des chauffeurs de la voiture hybride sur laquelle j’essaie de faire un sujet dans notre série d’émissions. Comme la plupart des autres, il était terrifié à l’idée de devoir parler à la radio, en anglais.. Je l’ai rassuré : je pose les questions en anglais et tu réponds en tuvaluen. RV pris pour ce vendredi à 14h. Puisqu’il avait sa voiture, il m’a déposée chez Uili pour récupérer la mob laissée la veille à cause des pluies torrentielles.. Du coup blabla again avec Seinati et Uili et j’ai récupéré le bail que nous n’avions jamais signé…
Ce matin même chose, j’allais partir quand j’ai entendu un petit bruit comme quelqu’un frappant timidement… C’était le futur étudiant en environnement dont m’avait parlé Susi… On se voit pour de bon demain même heure…. Si je me réveille…
J’ai donc retrouvé Anare avec une heure de retard. Mafalu venait d’arriver pour le chercher avant leur dîner. Moi, j’avais rendez vous, au fiafia mais j’ai promis de les rejoindre si je ne quittais pas l’hôtel trop tard.. J’y suis repassée. Ils y étaient encore, en partance. On a discuté une demi heure de tout et des crabes tuvaluens. Y’avait Nielu et Paulson, le Secrétaire Permanent à l’énergie qui le matin m’avait gentiment accueilli, me montrant l’étude qu’il avait imprimée après la visite du remplaçant de Laima qui est à Bruxelles. Il ressort des discussions que leur plan solaire sur Vaitupu financé par les italiens est moins simple qu’ils ne l’imaginaient.. Trop de solaire pour l’intégrer au réseau électrique… Mafalu se demandait s’il y avait moyen de modifier leur projet pour y inclure du biodiesel.. Anare lui a suggéré de faire une demande complémentaire, en coordination avec Alofa.. We will see….
Fetaui, faut que j’en profites, je pars mardi !!
29 / 06 / 08 - 13 : 10
Ca m’amuse de me dire que nulle part ailleurs j’aurais pu assurer une émission de radio quotidienne en si peu de temps et dans de telles conditions. On va voir s’ils seront au rendez vous mais y’a qu’à Tuvalu qu’on peut dire à 19h à quiconque « Tu ne veux pas m’enregistrer un truc à la radio demain matin ? Je te donne la base du texte en anglais et tu ajoutes ton feeling de tout ça en tuvaluen »… J’ai déposé le texte en vitesse chez Mafalu (le boss de tec) avant de diner avec Anare et sur le chemin j’ai rencontré le pompiste pressenti pour parler du todi ethanol… Le pauvre a les pétoches, il va trembler toute la nuit j’ai l’impression en pensant au micro. Car ici comme partout sur la planète, l’expérience du micro est souvent stressante… J’espère qu’il ne va pas se dégonfler car son émission passe le soir même !
27 / 06 / 08 - 17 : 14
Ce matin, comme d’hab, ballade en ville… premier arrêt à la radio pour vérifier que l’émission du soir, où il fallait couper dans le texte de sarah, était montée…, un second à l’hôtel pour voir risasi, un troisième chez daniel l’ambassadeur de Taiwan qui va nous faire l’aumône de quelques centaines de dollars pour les émissions de radio en juillet et william son second pour la vérification de traduction chinoise de la BD. J’ai posté la carte que Sarah a écrit pour un de ses très vieux amis et qu’elle avait oubliée avant de partir, suis passée chez tec pour payer notre facture électrique et voir le boss pour qu’il me fasse le témoin local pour le biodiesel, il n’était pas là…
En revanche Samasoni, le boss des fisheries était là et m’a donné les tarifs de location de leur bateau de pêche.. Rencontré en chemin Penni sur sa mob « si t’as le temps tu peux passer, stp »…Je l’ai retrouvé à déjeuner au Filamona sa lodge restaurant.. Elle voulait me parler de son projet pour palagis dans un îlot du lagon.. Et puis « on s’est dit que ce serait bien qu’on se fasse un truc avant ton départ »… Du coup j’ai imaginé qu’on pouvait faire une réunion femmes amies, vendredi au soleil couchant sur notre terrasse. Un mot à risasi, poussé chez Nala pour voir comment elle allait (elle a mal au genou depuis plusieurs mois et elle peut à peine bouger ce qui bien sûr la déprime)… voir si elle était dispo vendredi.. « Oui mais on le fait ici (chez eux), tu vas pas te mettre sur le dos de ranger, vaisselle ».. J’ai profité de l’arrivée d’Apisai, le premier ministre pour m’éclipser. Suis ensuite passée chez Penni, Loto était rentré lui aussi déjà en sulu… Solomona, le fils du climate change aussi…. La belle fille préparait les noix de coco pour les cochons, celles que nous préférons nous les palagis…, je suis donc repartie avec une belle, ouverte et tout…. Un dernier arrêt dans la maison d’à coté celle de tami, Mama Petrol, avant de repartir pour la radio à nouveau pour assurer les émission de demain et après demain et recopier sur ma clé les émissions terminées pour être sûre qu’elles ne disparaissent pas… Je me suis aperçue ce soir en voulant expédier mes mails et checker les arrivées que c’était ma clé qui avait disparu… le seul endroit où j’ai pu la laisser c’est à la radio mais elle n’était plus sur la machine ; Ca m’a un peu handicapée pour les mails et je n’ai pas pas pu imprimer les pré tetxtes des émissions à enregistrer mais bon….
Mes insuccès du jour : pas croisé le mec qui a une voiture électrique, ni le pompiste qui lui aussi va avoir droit à son émission pour parler du biotodi. Le seul hic c’est qu’il ne le sait pas encore et qu’il faut enregistrer demain ou après demain au plus tard… Et avant faut que je leur remettre un texte, une base, et qu’ils le traduisent.
Quand je suis rentrée, vers 8h30, Elena et sa petite fille se douchaient en bas. Leur maison à elles est délabrée au possible. Le sol fait de planches est ajouré sur la moitié du plancher, pas d’eau courante, pas d’électricité ou peu.. et bien sûr pas de douche… Sur la péninsule, la chasse d’eau est une découverte pour elles.. Je ne leur ai pas encore expliqué qu’on n’est pas obligé de la tirer à chaque fois..
Et je me suis mise sur les textes d’Utala, Léota et compagnie… l’Ipod aux oreilles, pour la première fois.. Si je n’avais pas eu à vérifier s’il marchait toujours pour remplacer la clé perdue aujourd’hui, je n’aurais pas pensé à écouter de musique…
Abandonnant quelques minutes mon Mac, je suis passée dans la cuisine : Alpha, la chatte trônait sur le comptoir et suivait de l’œil quelque chose dans le coin de la fenêtre, j’ai tourné la tête pour voir disparaître un rat.. Pas vraiment vu le corps mais la queue était interminable… En fait non seulement ils n’ont pas très peur de nos apprentis chats (que je nourris trop pour qu’ils soient intéressés par un rat qui passe), mais ils apprécient leur bol de nourriture… que j’ai donc rangés dans le frigo pour la nuit. Alpha m’a rappelé un de nos chats à L.A. qui, la nuit, allongé dans l’herbe du jardin, comme un bouddha, regardait passer les opossums. Certes je n’imaginais pas qu’il puisse attaquer un rat plus gros que lui mais le côté observateur ,tranquille de la vie de la maison m’avait interpellée… comme Alpha ce soir qui pourrait quand même faire un effort pour empêcher les rats de danser en rond !
En revanche Samasoni, le boss des fisheries était là et m’a donné les tarifs de location de leur bateau de pêche.. Rencontré en chemin Penni sur sa mob « si t’as le temps tu peux passer, stp »…Je l’ai retrouvé à déjeuner au Filamona sa lodge restaurant.. Elle voulait me parler de son projet pour palagis dans un îlot du lagon.. Et puis « on s’est dit que ce serait bien qu’on se fasse un truc avant ton départ »… Du coup j’ai imaginé qu’on pouvait faire une réunion femmes amies, vendredi au soleil couchant sur notre terrasse. Un mot à risasi, poussé chez Nala pour voir comment elle allait (elle a mal au genou depuis plusieurs mois et elle peut à peine bouger ce qui bien sûr la déprime)… voir si elle était dispo vendredi.. « Oui mais on le fait ici (chez eux), tu vas pas te mettre sur le dos de ranger, vaisselle ».. J’ai profité de l’arrivée d’Apisai, le premier ministre pour m’éclipser. Suis ensuite passée chez Penni, Loto était rentré lui aussi déjà en sulu… Solomona, le fils du climate change aussi…. La belle fille préparait les noix de coco pour les cochons, celles que nous préférons nous les palagis…, je suis donc repartie avec une belle, ouverte et tout…. Un dernier arrêt dans la maison d’à coté celle de tami, Mama Petrol, avant de repartir pour la radio à nouveau pour assurer les émission de demain et après demain et recopier sur ma clé les émissions terminées pour être sûre qu’elles ne disparaissent pas… Je me suis aperçue ce soir en voulant expédier mes mails et checker les arrivées que c’était ma clé qui avait disparu… le seul endroit où j’ai pu la laisser c’est à la radio mais elle n’était plus sur la machine ; Ca m’a un peu handicapée pour les mails et je n’ai pas pas pu imprimer les pré tetxtes des émissions à enregistrer mais bon….
Mes insuccès du jour : pas croisé le mec qui a une voiture électrique, ni le pompiste qui lui aussi va avoir droit à son émission pour parler du biotodi. Le seul hic c’est qu’il ne le sait pas encore et qu’il faut enregistrer demain ou après demain au plus tard… Et avant faut que je leur remettre un texte, une base, et qu’ils le traduisent.
Quand je suis rentrée, vers 8h30, Elena et sa petite fille se douchaient en bas. Leur maison à elles est délabrée au possible. Le sol fait de planches est ajouré sur la moitié du plancher, pas d’eau courante, pas d’électricité ou peu.. et bien sûr pas de douche… Sur la péninsule, la chasse d’eau est une découverte pour elles.. Je ne leur ai pas encore expliqué qu’on n’est pas obligé de la tirer à chaque fois..
Et je me suis mise sur les textes d’Utala, Léota et compagnie… l’Ipod aux oreilles, pour la première fois.. Si je n’avais pas eu à vérifier s’il marchait toujours pour remplacer la clé perdue aujourd’hui, je n’aurais pas pensé à écouter de musique…
Abandonnant quelques minutes mon Mac, je suis passée dans la cuisine : Alpha, la chatte trônait sur le comptoir et suivait de l’œil quelque chose dans le coin de la fenêtre, j’ai tourné la tête pour voir disparaître un rat.. Pas vraiment vu le corps mais la queue était interminable… En fait non seulement ils n’ont pas très peur de nos apprentis chats (que je nourris trop pour qu’ils soient intéressés par un rat qui passe), mais ils apprécient leur bol de nourriture… que j’ai donc rangés dans le frigo pour la nuit. Alpha m’a rappelé un de nos chats à L.A. qui, la nuit, allongé dans l’herbe du jardin, comme un bouddha, regardait passer les opossums. Certes je n’imaginais pas qu’il puisse attaquer un rat plus gros que lui mais le côté observateur ,tranquille de la vie de la maison m’avait interpellée… comme Alpha ce soir qui pourrait quand même faire un effort pour empêcher les rats de danser en rond !
27 / 06 / 08 - 17 : 12
Je n’en reviens pas que la transition après le départ de Sarah, une amie-associée de vie depuis 2 mois se soit faite à ce point sans douleur. Le fait d’être très occupée et , en ce moment surtout, d’être intégrée à un groupe qui s’active pour mettre en place des choses, même de manière chaotique, y est pour beaucoup, c’est sûr et le fait d’avoir tant à rattraper aussi.. Ainsi, le soir, au lieu de partager des idées en blablatant avec Sarah – ce que je faisais toujours avec plaisir mais aussi à chaque fois un sentiment de culpabilité de prendre du « bon temps » quand il y avait tant à faire aussi bien pour les projets ici à Tuvalu que les affaires à Paris. J’ai tendance à rester à la maison. En fond sonore, nos émissions, diffusées à la radio depuis vendredi, je comprends de plus en plus le langage.
Je reviens de quelques heures « en ville » : Vers midi, chez Alpha, j’ai laissé un message à mon fils Sam. Les connections internet étant coupées, j’ai poussé aux 2 café internet, encore fermés car messe du dimanche… A l’hôtel, tous les bureaux étaient fermés aussi.. C’est ainsi que je me suis retrouvée chez TMC une heure ½ avant le rendez-vous fixé avec Tataua et ses équipes pour l’enregistrement de leur quiz sur le climat.. Tataua y était déjà, quelques jeunes aussi, pour réviser… Semi, un des journalistes, m’a demandé quand avait été créée Alofa… Ca avait été glissée par quelqu’un parmi les questions… J’ai finalement été assez utile… Pour les 3R, les réviseurs avaient appris « reuse, recycle, renewable… ».. j’ai repris Reduce, reuse, recycle… vous pouvez ajouter Renewable avec la gasification pour les déchets… Etc etc et bien sûr à la fin quand ils ont eu terminé la première fournée d’équipes et fait un break à base de bouffe et boissons… j’ai ramassé les canettes déjà jetées avec le tout déchet… « les filles, c’est quoi les 3R ? » « Alors, les canettes on les recycle non ? ».
A bout de bande, j’ai été bien contente qu’une équipe ait déclaré forfait tout en regrettant que l’équipe de filles n’ait pas l’occasion de répondre… La première fournée fut assez nulle, enfin.. sur les questions procurées principalement par Kilifi… Les jeunes ont le droit de choisir leur question (et oui…), ils ont choisi les plus faciles … Genre qui est le ministre de ou dans quel ministère travaille Kilifi (j’exagère) mais c’est pas loin… Et en plus, ils ne savaient pas toujours répondre… Y avait là le jeune Simona, que j’ai reconnu à son prénom… Il m’avait été signalé par Susi comme ayant choisi la filière Environnement pour son année prochaine en Nouvelle Zélande et il m’a envoyé un mail hier pour obtenir des infos et des contacts de pro comme Gilles.
Meanwhile, Semese et Taukiei (j’ai enfin eu la bonne orthographe du second d’Annie) devaient passer et à la radio et à la maison… Je me suis fendue d’un voyage éclair pour laisser un mot sur la porte au cas où… Bien la peine : sont pas venus… Ni à la radio ou Melton et Tataua les attendaient…
Moi finalement bien contente que ce soit reporté encore une fois, encore que aujourd’hui, pour la première fois depuis qu’on reporte, j’ai l’impression d’être prête à aborder la discussion biodiversité… Imprimé toutes mes notes et questions, les budgets de Tango d’origine, celui de Sandrine, le projet au jour d’aujourd’hui… Allez, demain peut être ?? Et quoi qu’il en soit, il faut que nous nous rencontrions sérieusement avant mon départ la semaine prochaine…
Plus qu’une semaine déjà. Il me faut commencer à ranger, par lieu, par étage. Mais en fait, même si je dois tout mettre de coté au cas où nous ne revenions pas de sitôt, il y a quand même moins de pression que quand je devais tout vider de l’hôtel ou de la première maison… et transbahuter tout au bureau philatélique.. Là il faudra surtout je transporte Alpha, le chat chez John.
Avant de me mettre à la transcription des enregistrements de Sarah et à l’écriture de ceux qui sont à faire avec Leota, Mafalu etc., une dernière petite histoire sur la maisonnée : Alpha s’est conduite en jeune maman depuis quasiment l’arrivée du tout petit… Elle le lave, le surveille, se déplace pour voir où il est quand elle l’entend tomber quelque part… Il est toujours trognon, comme tous les chatons mais contrairement à Alpha, d’une intelligence rare, très sensible, très vive…. qui a appris à utiliser sa boite en 48 heures…, lui continue à faire là où il se trouve…. Bien sur je ne lui laisse aucun repos et à chaque caca, même ritournelle : nez dedans, fessée, caisse… Sans succès… et à chaque micro bouse, je le déteste un peu plus de nous infliger ses odeurs un peu partout dans la maison. Alpha elle, qui s’amusait, c’était évident, à me mettre en colère en choisissant de faire sous mon lit a laissé tombé son jeu et ne s’est plus oubliée une fois depuis que le petit est entré dans nos vies. Heureusement… J’essaie de lui expliquer que c’est son rôle à elle de l’éduquer… Elle observe les manèges nez dedans et boite et je pense qu’elle tente elle aussi de lui faire entrer cette idée dans la tête.. OK je n’ai plus qu’une semaine à le supporter et sa nouvelle propriétaire, Sania, ne le laissera pas vivre à l’intérieur (ça se fait peu, pour ne pas dire pas à Tuvalu) donc elle n’aura pas trop de dégâts… elle :-)
Je reviens de quelques heures « en ville » : Vers midi, chez Alpha, j’ai laissé un message à mon fils Sam. Les connections internet étant coupées, j’ai poussé aux 2 café internet, encore fermés car messe du dimanche… A l’hôtel, tous les bureaux étaient fermés aussi.. C’est ainsi que je me suis retrouvée chez TMC une heure ½ avant le rendez-vous fixé avec Tataua et ses équipes pour l’enregistrement de leur quiz sur le climat.. Tataua y était déjà, quelques jeunes aussi, pour réviser… Semi, un des journalistes, m’a demandé quand avait été créée Alofa… Ca avait été glissée par quelqu’un parmi les questions… J’ai finalement été assez utile… Pour les 3R, les réviseurs avaient appris « reuse, recycle, renewable… ».. j’ai repris Reduce, reuse, recycle… vous pouvez ajouter Renewable avec la gasification pour les déchets… Etc etc et bien sûr à la fin quand ils ont eu terminé la première fournée d’équipes et fait un break à base de bouffe et boissons… j’ai ramassé les canettes déjà jetées avec le tout déchet… « les filles, c’est quoi les 3R ? » « Alors, les canettes on les recycle non ? ».
A bout de bande, j’ai été bien contente qu’une équipe ait déclaré forfait tout en regrettant que l’équipe de filles n’ait pas l’occasion de répondre… La première fournée fut assez nulle, enfin.. sur les questions procurées principalement par Kilifi… Les jeunes ont le droit de choisir leur question (et oui…), ils ont choisi les plus faciles … Genre qui est le ministre de ou dans quel ministère travaille Kilifi (j’exagère) mais c’est pas loin… Et en plus, ils ne savaient pas toujours répondre… Y avait là le jeune Simona, que j’ai reconnu à son prénom… Il m’avait été signalé par Susi comme ayant choisi la filière Environnement pour son année prochaine en Nouvelle Zélande et il m’a envoyé un mail hier pour obtenir des infos et des contacts de pro comme Gilles.
Meanwhile, Semese et Taukiei (j’ai enfin eu la bonne orthographe du second d’Annie) devaient passer et à la radio et à la maison… Je me suis fendue d’un voyage éclair pour laisser un mot sur la porte au cas où… Bien la peine : sont pas venus… Ni à la radio ou Melton et Tataua les attendaient…
Moi finalement bien contente que ce soit reporté encore une fois, encore que aujourd’hui, pour la première fois depuis qu’on reporte, j’ai l’impression d’être prête à aborder la discussion biodiversité… Imprimé toutes mes notes et questions, les budgets de Tango d’origine, celui de Sandrine, le projet au jour d’aujourd’hui… Allez, demain peut être ?? Et quoi qu’il en soit, il faut que nous nous rencontrions sérieusement avant mon départ la semaine prochaine…
Plus qu’une semaine déjà. Il me faut commencer à ranger, par lieu, par étage. Mais en fait, même si je dois tout mettre de coté au cas où nous ne revenions pas de sitôt, il y a quand même moins de pression que quand je devais tout vider de l’hôtel ou de la première maison… et transbahuter tout au bureau philatélique.. Là il faudra surtout je transporte Alpha, le chat chez John.
Avant de me mettre à la transcription des enregistrements de Sarah et à l’écriture de ceux qui sont à faire avec Leota, Mafalu etc., une dernière petite histoire sur la maisonnée : Alpha s’est conduite en jeune maman depuis quasiment l’arrivée du tout petit… Elle le lave, le surveille, se déplace pour voir où il est quand elle l’entend tomber quelque part… Il est toujours trognon, comme tous les chatons mais contrairement à Alpha, d’une intelligence rare, très sensible, très vive…. qui a appris à utiliser sa boite en 48 heures…, lui continue à faire là où il se trouve…. Bien sur je ne lui laisse aucun repos et à chaque caca, même ritournelle : nez dedans, fessée, caisse… Sans succès… et à chaque micro bouse, je le déteste un peu plus de nous infliger ses odeurs un peu partout dans la maison. Alpha elle, qui s’amusait, c’était évident, à me mettre en colère en choisissant de faire sous mon lit a laissé tombé son jeu et ne s’est plus oubliée une fois depuis que le petit est entré dans nos vies. Heureusement… J’essaie de lui expliquer que c’est son rôle à elle de l’éduquer… Elle observe les manèges nez dedans et boite et je pense qu’elle tente elle aussi de lui faire entrer cette idée dans la tête.. OK je n’ai plus qu’une semaine à le supporter et sa nouvelle propriétaire, Sania, ne le laissera pas vivre à l’intérieur (ça se fait peu, pour ne pas dire pas à Tuvalu) donc elle n’aura pas trop de dégâts… elle :-)
27 / 06 / 08 - 17 : 07
VENDREDI 6 JUIN 2008
La journée ? Alors que j’avais décidé de ne plus me provoquer d’urgences inutiles, je m’en suis créée une hier en décidant que si on voulait une logique dans la petite série d’émissions radio que nous montons, il fallait, bien sûr commencer par ceux qui annonçaient leurs campagnes. Il fallait également, dans la mesure où Tataua de la Croix Rouge voulait commencer avant la semaine prochaine, c’est à dire dimanche, ne pas créer de cassure d’antenne d’une journée après le lancement par le ministre, jeudi, jour de l’environnement. Donc 1ère émission vendredi soir…
Allez une petite digression. Les journées de l’environnement ont été créées bien après le Jour de la Terre de Denis Hayes en 1970. Elles ont été lancées un an peut-être avant que je commence à creuser de nouveau les sillons du jour de la Terre fin 89… Les dossiers avaient sans doute pris la poussière pendant de longs mois dans des bureaux d’administrations diverses, avant de finalement se concrétiser en actions sur le terrain. Le Jour de la Terre, lui, vient de la base, sa relance en 1990 et depuis est le fait de gens normaux qui font parce qu’ils y croient et pas parce qu’ils y sont obligés par une hiérarchie. Ils ont mobilisé des millions de personnes en quelques mois. La prise de conscience qu’à permis le Jour de la Terre en France et dans les pays francophones a encore un écho aujourd’hui. En France mon intention de départ n’était pas du tout associée à une structure qui vivrait des décennies. Je n’ai aucune idée de comment fonctionnent les petites structures toujours vivantes dans d’autres pays du reste, mais toujours est-il qu’Earthday est devenu l’un des réseaux les plus denses et les mieux ficelés au niveau international…
Ca n’empêche pas chacun bien sûr d’y aller de sa journée ou de sa semaine de ci ou ça, finalement comme la Terre serait à célébrer tous les jours c’est pas un mal, mais si je persiste à penser que la surenchère nuit.
Dommage que les Nations Unies, avec leur force de frappe et leurs financements n’aient pas soutenu Earth Day après sa percée en 70 aux US, préférant soutenir des initiatives d’administrations où manquent souvent l’irremplaçable énergie, la motivation, la créativité humaine qui prévalent dans le milieu associatif. Vous l’aurez compris mon cœur penche pour Earth Day : 22 Avril !
Comme partout dans le monde, à Tuvalu, la journée de l’environnement tombe en juin. Ok, ça fait un gros pont pour raccrocher ça à Earthday.. Mais comme le sprep et les autres administrations régionales noient les Tuvaluens de prospectus, de mots d’ordre et de quelques financements pour… 1 journée unique, on s’est dit qu’on allait rassembler tous les événements prévus sur l’archipel en ce mois de juin pour faire de cette journée, un mois complet de l’environnement, amorcé quelques jours plus tôt par notre projection d’Al Gore. Au moins les prospectus institutionnels n’auraient pas fait le voyage pour rien !
Deux réunions pour mettre ce mois en place. Si tant est qu’on puisse considérer que ça le soit ☺. La plus grosse préoccupation de Kilifi était le discours de son ministre, extirpé du Parlement, pour célébrer le Jour J à la radio… Nous étions les seuls (Alofa) entre les 2 réunions à avoir proposé les 20 questions attendues par la Croix Rouge pour son Quiz…
Depuis le Jour J est passé et Fong qui s’était proposée et se propose toujours de faire des jingles n’a pas encore commencé…, mais elle a compris que des jingles de 3 mn ce ne sont plus des jingles.. J’ai préféré rire hier soir en découvrant que Kilifi proposait un sonnant « vous voyagez comment ? Pensez au transports en commun… » tiré direct d’un prospectus du sprep, alors qu’à Funafuti les transports en commun, y’en a pas des masses.. Pas mieux avec son « Pensez énergies renouvelables, pensez solaire » quand les familles gagnent 500 euros par mois… Y’a encore du boulot pour éviter les conneries.. Pas très envie de prendre ça en charge mais j’en ai parlé à Fong ce matin en arrivant à la radio ou j’avais invitée en dernière minute hier soir, la Direction de l’environnement, Solomona comme Kilifi le proposait, Tataua et Semese… En gros 2x3 mn à enregistrer, je pensais en avoir pour une heure..
J’avais tort…. Nous sommes à Tuvalu… Arrivée à 10h30, J’ai quitté TMC vers 17h30, une fois assurée que l’émission de ce soir était terminée, prête à diffuser après les news… Tout est enregistré pour ces 4 prochains jours… Avec les redif, nous assurons jusqu’à la fin du mois… Reste encore à enregistrer les témoins pour la biomasse et le taxi électrique et à tout monter y compris celle de demain.. Pas qu’il y ait grand chose à monter… Si je maîtrisais l’ordi et le logiciel ce serait presque peinard… Si je maitrisais la langue ce serait encore mieux et s’ils avaient un planning de l’occupation du studio, ce serait formidable… Ce n’est pas le cas…
Ceci dit, si Semese n’avait pas eu la trouille au dernier moment, ne se sentait pas prêt à enregistrer, si Kilifi n’avait pas fait comme j’en avait peur 3 fois plus long que prévu, on aurait peut être pu tout faire le matin..
Tataua, responsable du climat à la croix rouge a été parfait, à l’heure aussi. Professionnel, il est arrivé avec son papier écrit et la coupe à faire soulignée… Le départment de l’environnement dont il avait été décidé la veille que le texte serait traduit et dit par Solomona ne s’est déplacé qu’une heure plus tard… Kilifi remplaçait Solomona. Il en mourrait d’envie car il bouffe du micro en faisant toujours durer ses interventions… A partir du texte qu’il avait en main, il n’a pas pu s’empêcher d’ajouter au « pourquoi » qu’il devait traiter, le comment, et tout le reste qui avait été déjà dit en intro par susie… Y’a donc fallu monter réduire son texte de moiié.
Susie aussi était à l’heure mais n’avait pas fait les trads, pas compliqué, ça l’a occupé pendant l’attente. Tout a donc démarré avec Semese qui n’aime pas les micros… Je peux revenir après mon rendez vous… Mais t’as le temps, c’est 2 ou 3 mn…. Bref son laps de temps a été occupé à discuter… Et il a promis de revenir.. Tataua, impec donc, Susie aussi, Kilifi peut mieux faire et perte de temps…. Quand semese est revenu après le déj, que moi j’ai passé avec Risasi devant le lagon - heureuse surprise de la trouver devant une assiette toute seule -, il a mis sans mentir 1 heure a enregistrer encore et encore en reprenant toujours du début jusqu’à ce qu’ils soit à peu près content. Il n’a pas saisi qu’on pouvait reprendre a un début de phrase ou au milieu…
Après ? Et bien après, le seul studio disponible puisque l’autre est occupé par la retransmissiion du Parlement ne l’était plus. Il fallait que les filles enregistrent leurs news du soir.
Quand on ne stresse pas, c’est très drôle. Et c’était mon cas. Si ca ne passait pas le soir même, ça ne pouvait déranger que moi qui l’avait planifié comme tel… Mais c’est vrai que ça me dérange une communication chaotique, voire absente comme c’est le cas de leur émission en direct avec appel des auditeurs.. Personne ne le sait…
Semese, arrivé le premier est donc reparti le dernier… C’est pendant son enregistrement que j’ai appris que le direct radio avec questions des auditeurs (un des premiers dans le genre) avait lieu le lendemain matin. Semese se disait qu’il pouvait glisser l’info dans l’émission qu’il enregistrait pour nous, sauf qu’elle sera diffusé après son talk back show.. Bien sûr je ne n’étais pas au courant.. Il s’attendait à ce que je sois là, de 9 à 11h ce samedi.. Un talk show en tuvaluen, qu’est ce qu’ils pensent que je peux faire ? Tataua insistait pour qu’Alofa soit représenté en tant que tel et pas seulement par eux. Melton qui participe également est aussi membre d’Alofa mais pas dispo. Susi ne pouvait pas. En échange ☺ elle m’a invitée à un pique nique où je ne pourrais donc pas être… J’ai même pas demandé à Risasi. Il faut quelqu’un capable de répondre à peu près toutes les questions qui nous concernent particulièrement les énergies… Qui mieux que Léota. Quand je suis allé lui en toucher un mot ce soir, il a proposé d’y aller avec Utala (bien sur j’avais pensé aussi à Utala mais Léota, lui, maîtrise les 4 énergies de la biomasse à lui tout seul et est bien plus clair). Ils seront donc à priori tous les deux à l’œuvre et j’irais faire un saut, histoire de montrer que je les soutiens tous.. Même si ça me coûte de devoir mettre mon réveil.
Entre hier soir et ce soir j’ai réussi à avancer un peu sur le dossier biodiversité, à analyser les documents transmis par Sandrine. Du bon boulot mais qui demande commentaire et modifications parce que trop cher… mais je ne peux pas aller bien plus loin sans avoir tenu cette foutue réunion avec sem reportée maintenant à demain après midi..
Sur le même dossier j’ai analysé vertement les tarifs de consultants d’un tuvaluen installé à Fiji, sur qui Tango et Semese compte pour terminer le rapport du projet Unesco.. que nous avons proposé d’intégrer au nôtre…. Mais sérieusement réussir à faire passer comme un grand grand geste, presqu’un sacrifice de demander seulement 100 dollars australiens de perdiem parce qu’il va vivre dans sa famille, faut le faire.. Ca m’a tellement remontée que j’ai décortiqué et commenté les divers tarifs proposés de notes ironiques pendant une bonne heure… Perdue ans doute mais 1-1-j’ai au moins vu les propositions et fait des contrepropositions 2-je me suis défoulée ☺
J’ai aussi transcrit les enregistrements de Sarah pour pouvoir les monter, surtout le premier encore trop long……Bon celui la c’est fait, sur papier ;;. Les autres faut les réécouter encore quelques fois pour voir ou couper et comment ne pas doublonner l’info avec nos ingénieurs…,
Et puis ce soir contre toute attente, j’ai ouvert les prévisions de dépenses du voyage et les ai mises à jour, on ne devrait plus être loin du réel. Les prév sont toujours un peu à la louche mais les petites réserves permettent de couvrir des imprévus. On a fait quelques économies sur internet, téléphone (merci Alpha), sur les transports (merci leota et grace qui m’ont beaucoup émue ce soir en refusant encore une fois que je paie quoi que ce soit pour la mise à dispo de la grosse mob pendant 2 mois : « Les gens ne se rendent pas tous compte que tu viens de loin pour nous aider, il faut qu’on te soutienne, c’est une donation à Alofa ». Ce soir, pour commencer à vider le frigo, je me suis fait une boite de sardine en sandwich, hier soir une exécrable soupe aux champignons, du colis expédié par Leonie l’an dernier.. peut être avarié. Ça ira au compost car Elena n’a pas de cochons…
J’ai aussi passé un peu de temps sur ces 3 pages…. Pour ne pas dire grand chose comme d’hab.. Manquent 90% des infos, des sentiments, du vécu de vendredi. Par exemple, j’oublie l’avion du jour et ses milles rencontres, la commande d’éventails Alofa Tuvalu, la radio chinoise et papouasienne découvertes en recherchant radio Tuvalu pour suivre le Parlement, la bise fraternelles de l’amoureux de Laure, Fred, qui a dû franchir son énorme barrière de timidité pour m’exprimer qu’il savait qu’en France les gens s’embrassent sur la joue.. Bref une journée peut se raconter sur 300 pages et plus. Un peu comme l’ami Ian M Ewan dans son bouquin « Saturday »… 300 pages de détails minutieusement décrits et dans un anglais parfait sur la vie quotidienne de son héros neurochirurgien. Passionnant, même quand je ne comprends pas tout.
Et puis, j’ai réalisé ces derniers jours au travers des obligations qui tombent d’une heure à l’autre et de celles qui s’annulent, qu’une des spécificités fondamentales du fonctionnement de la société tuvaluenne est précisément que rien n’étant jamais planifié, tout le monde réagit immédiatement aux imprévus obligatoires… Ainsi, s’ils sont souvent en retard, en revanche, s’ils doivent organiser en deux heures un banquet pour 100, tous se mobilisent aussitôt et le banquet est prêt presqu’à l’heure… en tout cas le même jour… J’ai moi même profité de cette capacité à réagir dans l’immédiat pour la réalisation de la première émission de radio, en sollicitant les intervenants la veille au soir et en squattant les studios et la programmation radio au pied levé.
Next morning : Elega et sa petite fille décapent les carreaux du premier étage et quand j’ai pris mon café sur la terrasse, j’ai pu admirer le travail réalisé dans le jardin avant mon réveil : plus une feuille, plus un truc qui traîne… balayés à fond le sable, la terre et tout ce qui peut constituer un terreau.. et rassemblées les feuilles en tas. Bon allez je fonce à la radio !
Le studio était plein mais pas d’Utala. Il était passé, mais personne ne l’invitant vraiment à participer, il est reparti. J’ai eu un peu mal pour lui. Il est plus timide que la plupart et a dû se sentir mal d’arriver comme un cheveu sur la soupe dans une assemblée où tout le monde se connaissait… Anyway j’ai pris quelques plans de l’émission, vérifié que le programme du soir était mis bout à bout.. monté le texte de Sarah, discuté des suivants. Quant à Semese, aidé de quelques verres de vin blanc, il a tenu à enregistrer une Nième fois son texte pour l’émission d’Alofa. Et fier comme Artaban « tu me dois une bouteille de vin, y’a pas un point de montage à faire. ». En sortant de la radio, j’ai aperçu le taxi hybride dont je veux inclure le proprio dans nos émissions…. Je l’ai suivi et l’ai interpellé quand il a fait demi tour. Il est ok pour une intervention…
Profitant de ce début de promenade obligé, j’ai poussé jusqu’à l’extrémité sud de l’île…. Un tracteur déracinait un arbre le long du lagon… Quand vont ils comprendre que ça les fragilisent… J’ai ensuite retrouvé toute l’équipe du mois de l’environnement à l’hôtel où autour d’une assiette ils essayaient d’avancer sur leurs questions du Quiz. J’en ai ajouté une poignée « quel gaz est dégagé par les excréments humains et animaux » « Quel usage peut ont faire avec ce gaz quand « récolté » ? » , « En quoi l’humain participe t’il a l’érosion ? » Là deux réponses possibles « arrachage des arbres » et « utilisation du sable et des graviers »… Tous ceux autour de la table étaient conscients de ces problèmes. Avec nous un Tongan de SPC, en mission pour l’agriculture. Nous nous étions rencontrés il y a 2 ans.. Il avait fait installer des shredders sur toutes les îles lointaines pour pousser les gens à utiliser leur déchet de porcs avec les déchets végétaux… Je l’ai incité à pousser un peu jusqu’au financement de biodigesteurs… Il a fait un speech anti biofuels et j’ai été bien contente d’être présente pour rétablir l’équilibre. Il est convenu qu’une production pour une utilisation locale était la solution. Le danger dans cette région, c’est le besoin incroyable des chinois qui pourraient utiliser les terres pour leur production propre d’énergie. Des propositions ont déjà été faites à Fiji pour de l’éthanol de kasava et ailleurs… Ensemble, nous avons également remis les idées en place de Kilifi sur les « bienfaits » des OGM. Kilifi se demandait si on pouvait crééer des plantes résistantes à l’eau salée.. Je les ai laissés vers 14h, tous en étaient à plusieurs bières et le Tongan fonctionnait au gin… Il fallait trouver le bon moment pour en placer une.. Il était temps de me replier..
Prochains rendez vous : demain pour le lancement du Quiz de Tataua à 13h30 et, dans la foulée, rendez vous avec Semese et Tokei le second d’Annie Tango dont j’ai pas encore réussi à orthographier le nom, c’est donc à peu près ça…
Ces dernières semaines nous nous sommes rencontrées à plusieurs reprises à ces réunions, c’est un mec sympa, Semese semble être très ami avec lui. Ils buvaient une canette devant le fusi le soir du départ de Sarah. J’allais chercher une mob (Grace et ses mécaniciens remplacent toujours la dernière quand elle tombe en panne…) La dernière fois elle était tombée tout court, cassée en deux, sous Sarah. Sem et Taukiei m’ont proposé de me joindre à eux. J’ai pas bu mais nous avons discuté un peu, sur le chemin. Donc ce matin j’ai demandé à Sem si Tokei pouvait se joindre à nous pour la discussion biodiv demain donc à 14h30.
Tiens il pleut. J’entends les gouttes mais ne voit pas la pluie. D’ici, à travers la porte ouverte sur le balcon, je ne vois qu’un ciel bleu et ensoleillé.
La journée ? Alors que j’avais décidé de ne plus me provoquer d’urgences inutiles, je m’en suis créée une hier en décidant que si on voulait une logique dans la petite série d’émissions radio que nous montons, il fallait, bien sûr commencer par ceux qui annonçaient leurs campagnes. Il fallait également, dans la mesure où Tataua de la Croix Rouge voulait commencer avant la semaine prochaine, c’est à dire dimanche, ne pas créer de cassure d’antenne d’une journée après le lancement par le ministre, jeudi, jour de l’environnement. Donc 1ère émission vendredi soir…
Allez une petite digression. Les journées de l’environnement ont été créées bien après le Jour de la Terre de Denis Hayes en 1970. Elles ont été lancées un an peut-être avant que je commence à creuser de nouveau les sillons du jour de la Terre fin 89… Les dossiers avaient sans doute pris la poussière pendant de longs mois dans des bureaux d’administrations diverses, avant de finalement se concrétiser en actions sur le terrain. Le Jour de la Terre, lui, vient de la base, sa relance en 1990 et depuis est le fait de gens normaux qui font parce qu’ils y croient et pas parce qu’ils y sont obligés par une hiérarchie. Ils ont mobilisé des millions de personnes en quelques mois. La prise de conscience qu’à permis le Jour de la Terre en France et dans les pays francophones a encore un écho aujourd’hui. En France mon intention de départ n’était pas du tout associée à une structure qui vivrait des décennies. Je n’ai aucune idée de comment fonctionnent les petites structures toujours vivantes dans d’autres pays du reste, mais toujours est-il qu’Earthday est devenu l’un des réseaux les plus denses et les mieux ficelés au niveau international…
Ca n’empêche pas chacun bien sûr d’y aller de sa journée ou de sa semaine de ci ou ça, finalement comme la Terre serait à célébrer tous les jours c’est pas un mal, mais si je persiste à penser que la surenchère nuit.
Dommage que les Nations Unies, avec leur force de frappe et leurs financements n’aient pas soutenu Earth Day après sa percée en 70 aux US, préférant soutenir des initiatives d’administrations où manquent souvent l’irremplaçable énergie, la motivation, la créativité humaine qui prévalent dans le milieu associatif. Vous l’aurez compris mon cœur penche pour Earth Day : 22 Avril !
Comme partout dans le monde, à Tuvalu, la journée de l’environnement tombe en juin. Ok, ça fait un gros pont pour raccrocher ça à Earthday.. Mais comme le sprep et les autres administrations régionales noient les Tuvaluens de prospectus, de mots d’ordre et de quelques financements pour… 1 journée unique, on s’est dit qu’on allait rassembler tous les événements prévus sur l’archipel en ce mois de juin pour faire de cette journée, un mois complet de l’environnement, amorcé quelques jours plus tôt par notre projection d’Al Gore. Au moins les prospectus institutionnels n’auraient pas fait le voyage pour rien !
Deux réunions pour mettre ce mois en place. Si tant est qu’on puisse considérer que ça le soit ☺. La plus grosse préoccupation de Kilifi était le discours de son ministre, extirpé du Parlement, pour célébrer le Jour J à la radio… Nous étions les seuls (Alofa) entre les 2 réunions à avoir proposé les 20 questions attendues par la Croix Rouge pour son Quiz…
Depuis le Jour J est passé et Fong qui s’était proposée et se propose toujours de faire des jingles n’a pas encore commencé…, mais elle a compris que des jingles de 3 mn ce ne sont plus des jingles.. J’ai préféré rire hier soir en découvrant que Kilifi proposait un sonnant « vous voyagez comment ? Pensez au transports en commun… » tiré direct d’un prospectus du sprep, alors qu’à Funafuti les transports en commun, y’en a pas des masses.. Pas mieux avec son « Pensez énergies renouvelables, pensez solaire » quand les familles gagnent 500 euros par mois… Y’a encore du boulot pour éviter les conneries.. Pas très envie de prendre ça en charge mais j’en ai parlé à Fong ce matin en arrivant à la radio ou j’avais invitée en dernière minute hier soir, la Direction de l’environnement, Solomona comme Kilifi le proposait, Tataua et Semese… En gros 2x3 mn à enregistrer, je pensais en avoir pour une heure..
J’avais tort…. Nous sommes à Tuvalu… Arrivée à 10h30, J’ai quitté TMC vers 17h30, une fois assurée que l’émission de ce soir était terminée, prête à diffuser après les news… Tout est enregistré pour ces 4 prochains jours… Avec les redif, nous assurons jusqu’à la fin du mois… Reste encore à enregistrer les témoins pour la biomasse et le taxi électrique et à tout monter y compris celle de demain.. Pas qu’il y ait grand chose à monter… Si je maîtrisais l’ordi et le logiciel ce serait presque peinard… Si je maitrisais la langue ce serait encore mieux et s’ils avaient un planning de l’occupation du studio, ce serait formidable… Ce n’est pas le cas…
Ceci dit, si Semese n’avait pas eu la trouille au dernier moment, ne se sentait pas prêt à enregistrer, si Kilifi n’avait pas fait comme j’en avait peur 3 fois plus long que prévu, on aurait peut être pu tout faire le matin..
Tataua, responsable du climat à la croix rouge a été parfait, à l’heure aussi. Professionnel, il est arrivé avec son papier écrit et la coupe à faire soulignée… Le départment de l’environnement dont il avait été décidé la veille que le texte serait traduit et dit par Solomona ne s’est déplacé qu’une heure plus tard… Kilifi remplaçait Solomona. Il en mourrait d’envie car il bouffe du micro en faisant toujours durer ses interventions… A partir du texte qu’il avait en main, il n’a pas pu s’empêcher d’ajouter au « pourquoi » qu’il devait traiter, le comment, et tout le reste qui avait été déjà dit en intro par susie… Y’a donc fallu monter réduire son texte de moiié.
Susie aussi était à l’heure mais n’avait pas fait les trads, pas compliqué, ça l’a occupé pendant l’attente. Tout a donc démarré avec Semese qui n’aime pas les micros… Je peux revenir après mon rendez vous… Mais t’as le temps, c’est 2 ou 3 mn…. Bref son laps de temps a été occupé à discuter… Et il a promis de revenir.. Tataua, impec donc, Susie aussi, Kilifi peut mieux faire et perte de temps…. Quand semese est revenu après le déj, que moi j’ai passé avec Risasi devant le lagon - heureuse surprise de la trouver devant une assiette toute seule -, il a mis sans mentir 1 heure a enregistrer encore et encore en reprenant toujours du début jusqu’à ce qu’ils soit à peu près content. Il n’a pas saisi qu’on pouvait reprendre a un début de phrase ou au milieu…
Après ? Et bien après, le seul studio disponible puisque l’autre est occupé par la retransmissiion du Parlement ne l’était plus. Il fallait que les filles enregistrent leurs news du soir.
Quand on ne stresse pas, c’est très drôle. Et c’était mon cas. Si ca ne passait pas le soir même, ça ne pouvait déranger que moi qui l’avait planifié comme tel… Mais c’est vrai que ça me dérange une communication chaotique, voire absente comme c’est le cas de leur émission en direct avec appel des auditeurs.. Personne ne le sait…
Semese, arrivé le premier est donc reparti le dernier… C’est pendant son enregistrement que j’ai appris que le direct radio avec questions des auditeurs (un des premiers dans le genre) avait lieu le lendemain matin. Semese se disait qu’il pouvait glisser l’info dans l’émission qu’il enregistrait pour nous, sauf qu’elle sera diffusé après son talk back show.. Bien sûr je ne n’étais pas au courant.. Il s’attendait à ce que je sois là, de 9 à 11h ce samedi.. Un talk show en tuvaluen, qu’est ce qu’ils pensent que je peux faire ? Tataua insistait pour qu’Alofa soit représenté en tant que tel et pas seulement par eux. Melton qui participe également est aussi membre d’Alofa mais pas dispo. Susi ne pouvait pas. En échange ☺ elle m’a invitée à un pique nique où je ne pourrais donc pas être… J’ai même pas demandé à Risasi. Il faut quelqu’un capable de répondre à peu près toutes les questions qui nous concernent particulièrement les énergies… Qui mieux que Léota. Quand je suis allé lui en toucher un mot ce soir, il a proposé d’y aller avec Utala (bien sur j’avais pensé aussi à Utala mais Léota, lui, maîtrise les 4 énergies de la biomasse à lui tout seul et est bien plus clair). Ils seront donc à priori tous les deux à l’œuvre et j’irais faire un saut, histoire de montrer que je les soutiens tous.. Même si ça me coûte de devoir mettre mon réveil.
Entre hier soir et ce soir j’ai réussi à avancer un peu sur le dossier biodiversité, à analyser les documents transmis par Sandrine. Du bon boulot mais qui demande commentaire et modifications parce que trop cher… mais je ne peux pas aller bien plus loin sans avoir tenu cette foutue réunion avec sem reportée maintenant à demain après midi..
Sur le même dossier j’ai analysé vertement les tarifs de consultants d’un tuvaluen installé à Fiji, sur qui Tango et Semese compte pour terminer le rapport du projet Unesco.. que nous avons proposé d’intégrer au nôtre…. Mais sérieusement réussir à faire passer comme un grand grand geste, presqu’un sacrifice de demander seulement 100 dollars australiens de perdiem parce qu’il va vivre dans sa famille, faut le faire.. Ca m’a tellement remontée que j’ai décortiqué et commenté les divers tarifs proposés de notes ironiques pendant une bonne heure… Perdue ans doute mais 1-1-j’ai au moins vu les propositions et fait des contrepropositions 2-je me suis défoulée ☺
J’ai aussi transcrit les enregistrements de Sarah pour pouvoir les monter, surtout le premier encore trop long……Bon celui la c’est fait, sur papier ;;. Les autres faut les réécouter encore quelques fois pour voir ou couper et comment ne pas doublonner l’info avec nos ingénieurs…,
Et puis ce soir contre toute attente, j’ai ouvert les prévisions de dépenses du voyage et les ai mises à jour, on ne devrait plus être loin du réel. Les prév sont toujours un peu à la louche mais les petites réserves permettent de couvrir des imprévus. On a fait quelques économies sur internet, téléphone (merci Alpha), sur les transports (merci leota et grace qui m’ont beaucoup émue ce soir en refusant encore une fois que je paie quoi que ce soit pour la mise à dispo de la grosse mob pendant 2 mois : « Les gens ne se rendent pas tous compte que tu viens de loin pour nous aider, il faut qu’on te soutienne, c’est une donation à Alofa ». Ce soir, pour commencer à vider le frigo, je me suis fait une boite de sardine en sandwich, hier soir une exécrable soupe aux champignons, du colis expédié par Leonie l’an dernier.. peut être avarié. Ça ira au compost car Elena n’a pas de cochons…
J’ai aussi passé un peu de temps sur ces 3 pages…. Pour ne pas dire grand chose comme d’hab.. Manquent 90% des infos, des sentiments, du vécu de vendredi. Par exemple, j’oublie l’avion du jour et ses milles rencontres, la commande d’éventails Alofa Tuvalu, la radio chinoise et papouasienne découvertes en recherchant radio Tuvalu pour suivre le Parlement, la bise fraternelles de l’amoureux de Laure, Fred, qui a dû franchir son énorme barrière de timidité pour m’exprimer qu’il savait qu’en France les gens s’embrassent sur la joue.. Bref une journée peut se raconter sur 300 pages et plus. Un peu comme l’ami Ian M Ewan dans son bouquin « Saturday »… 300 pages de détails minutieusement décrits et dans un anglais parfait sur la vie quotidienne de son héros neurochirurgien. Passionnant, même quand je ne comprends pas tout.
Et puis, j’ai réalisé ces derniers jours au travers des obligations qui tombent d’une heure à l’autre et de celles qui s’annulent, qu’une des spécificités fondamentales du fonctionnement de la société tuvaluenne est précisément que rien n’étant jamais planifié, tout le monde réagit immédiatement aux imprévus obligatoires… Ainsi, s’ils sont souvent en retard, en revanche, s’ils doivent organiser en deux heures un banquet pour 100, tous se mobilisent aussitôt et le banquet est prêt presqu’à l’heure… en tout cas le même jour… J’ai moi même profité de cette capacité à réagir dans l’immédiat pour la réalisation de la première émission de radio, en sollicitant les intervenants la veille au soir et en squattant les studios et la programmation radio au pied levé.
Next morning : Elega et sa petite fille décapent les carreaux du premier étage et quand j’ai pris mon café sur la terrasse, j’ai pu admirer le travail réalisé dans le jardin avant mon réveil : plus une feuille, plus un truc qui traîne… balayés à fond le sable, la terre et tout ce qui peut constituer un terreau.. et rassemblées les feuilles en tas. Bon allez je fonce à la radio !
Le studio était plein mais pas d’Utala. Il était passé, mais personne ne l’invitant vraiment à participer, il est reparti. J’ai eu un peu mal pour lui. Il est plus timide que la plupart et a dû se sentir mal d’arriver comme un cheveu sur la soupe dans une assemblée où tout le monde se connaissait… Anyway j’ai pris quelques plans de l’émission, vérifié que le programme du soir était mis bout à bout.. monté le texte de Sarah, discuté des suivants. Quant à Semese, aidé de quelques verres de vin blanc, il a tenu à enregistrer une Nième fois son texte pour l’émission d’Alofa. Et fier comme Artaban « tu me dois une bouteille de vin, y’a pas un point de montage à faire. ». En sortant de la radio, j’ai aperçu le taxi hybride dont je veux inclure le proprio dans nos émissions…. Je l’ai suivi et l’ai interpellé quand il a fait demi tour. Il est ok pour une intervention…
Profitant de ce début de promenade obligé, j’ai poussé jusqu’à l’extrémité sud de l’île…. Un tracteur déracinait un arbre le long du lagon… Quand vont ils comprendre que ça les fragilisent… J’ai ensuite retrouvé toute l’équipe du mois de l’environnement à l’hôtel où autour d’une assiette ils essayaient d’avancer sur leurs questions du Quiz. J’en ai ajouté une poignée « quel gaz est dégagé par les excréments humains et animaux » « Quel usage peut ont faire avec ce gaz quand « récolté » ? » , « En quoi l’humain participe t’il a l’érosion ? » Là deux réponses possibles « arrachage des arbres » et « utilisation du sable et des graviers »… Tous ceux autour de la table étaient conscients de ces problèmes. Avec nous un Tongan de SPC, en mission pour l’agriculture. Nous nous étions rencontrés il y a 2 ans.. Il avait fait installer des shredders sur toutes les îles lointaines pour pousser les gens à utiliser leur déchet de porcs avec les déchets végétaux… Je l’ai incité à pousser un peu jusqu’au financement de biodigesteurs… Il a fait un speech anti biofuels et j’ai été bien contente d’être présente pour rétablir l’équilibre. Il est convenu qu’une production pour une utilisation locale était la solution. Le danger dans cette région, c’est le besoin incroyable des chinois qui pourraient utiliser les terres pour leur production propre d’énergie. Des propositions ont déjà été faites à Fiji pour de l’éthanol de kasava et ailleurs… Ensemble, nous avons également remis les idées en place de Kilifi sur les « bienfaits » des OGM. Kilifi se demandait si on pouvait crééer des plantes résistantes à l’eau salée.. Je les ai laissés vers 14h, tous en étaient à plusieurs bières et le Tongan fonctionnait au gin… Il fallait trouver le bon moment pour en placer une.. Il était temps de me replier..
Prochains rendez vous : demain pour le lancement du Quiz de Tataua à 13h30 et, dans la foulée, rendez vous avec Semese et Tokei le second d’Annie Tango dont j’ai pas encore réussi à orthographier le nom, c’est donc à peu près ça…
Ces dernières semaines nous nous sommes rencontrées à plusieurs reprises à ces réunions, c’est un mec sympa, Semese semble être très ami avec lui. Ils buvaient une canette devant le fusi le soir du départ de Sarah. J’allais chercher une mob (Grace et ses mécaniciens remplacent toujours la dernière quand elle tombe en panne…) La dernière fois elle était tombée tout court, cassée en deux, sous Sarah. Sem et Taukiei m’ont proposé de me joindre à eux. J’ai pas bu mais nous avons discuté un peu, sur le chemin. Donc ce matin j’ai demandé à Sem si Tokei pouvait se joindre à nous pour la discussion biodiv demain donc à 14h30.
Tiens il pleut. J’entends les gouttes mais ne voit pas la pluie. D’ici, à travers la porte ouverte sur le balcon, je ne vois qu’un ciel bleu et ensoleillé.
23 / 06 / 08 - 08 : 45
Mercredi 4 juin 2008
Elega est arrivée hier vers 20h avec sa petite fille. Elles se sont installées dans la chambre de Chris, la petite sur le lit, Elega au sol. Elle a insisté. Une compagnie rassurante, réconfortante.
Elles dormaient quand je suis rentrée de ma soirée à tenter d’expédier un mail sans y parvenir… et ce matin je les entendues s’affairer et quand je me suis extirpée du lit, la pièce commune et la cuisine étaient nickel.
Après une matinée somme toute active, à l’extérieur, j’ai pu passer l’après-midi à la maison, sur le dossier radio et un peu biodiv. J’avais prévu de ne rien faire d’autre aujourd’hui à part déposer à Kilifi et Semese le logo Alofa pour les deux comités de la journée de l’environnement et de l’année du corail. Comme souvent à Tuvalu, je les ai rencontrés sur le chemin. Semese m’a montré l’état de l’inventaire de poisson avec des photos. On se revoit théoriquement demain soir pour avancer sur le dossier biodiversité, que j’ai du mal à traiter comme une production normale, car je n’en maîtrise pas vraiment le contenu scientifique. Tout ce que je sais c’est que y’a un paquet de travaux déjà réalisés qui se complètent presque parfaitement.
Et comme d’hab les rencontres sur le chemin bouffent la matinée… Après eux, j’ai croisé Fong. On a parlé des jingles et du planning de diffusion des émissions radio… « Y’a plus qu’à ». Echangé quelques mots aimables avec Annie, la patronne de Tango qui nous considère, assez aigrement, comme des compétiteurs. Elle m’a dit qu’elle avait exprimé son opposition au biodiesel, j’ai tenté de lui donner les arguments rapidement, on verra ce que ça donne. Enele qui discutait entre deux voitures près de l’immeuble du gouvernement m’a interpellée : il estime que l’ambassadeur de Tuvalu à Bruxelles peut/doit prendre les transports en commun. On a échappé au 4x4 déjà c’est pas mal et Panapasi a de toute évidence l’intention de respecter un minimum de cohérence entre la cause qu’il est venu défendre – son pays – et ses actes.
Discuté avec Eti des questions de Sandrine sur les distances, la durée de voyages entre les iles, le cout de location du bateau de pêche, j’ai essayé de lui faire dire au moins ce qu’il savait avec certitude mais il a préféré repartir avec le mail de Sandrine que j’avais imprimé. J’avais répondu à quelques unes de ces questions, Eti se charge donc de confirmer les prix des bateaux de pêche et cet aprèm je suis allée voir les tarifs des voyages que Sandrine envisage de faire en cargo, c’est à dire les bateaux voyageurs, Nivaga/Manu Folau… Discuté aussi avec Sele de l’hôtel, d’une action symbolique pour la journée de l’environnement pendant la fiafia night de jeudi soir…
Bien bossé cet après-midi dans le salon beaucoup plus lumineux que le rdc qui a perdu de sa lumière les arbres alentour s’épaississant. Avancé sur les programmes radio, écriture, planning, en chantier encore mais au moins entamé.
Elega est arrivée hier vers 20h avec sa petite fille. Elles se sont installées dans la chambre de Chris, la petite sur le lit, Elega au sol. Elle a insisté. Une compagnie rassurante, réconfortante.
Elles dormaient quand je suis rentrée de ma soirée à tenter d’expédier un mail sans y parvenir… et ce matin je les entendues s’affairer et quand je me suis extirpée du lit, la pièce commune et la cuisine étaient nickel.
Après une matinée somme toute active, à l’extérieur, j’ai pu passer l’après-midi à la maison, sur le dossier radio et un peu biodiv. J’avais prévu de ne rien faire d’autre aujourd’hui à part déposer à Kilifi et Semese le logo Alofa pour les deux comités de la journée de l’environnement et de l’année du corail. Comme souvent à Tuvalu, je les ai rencontrés sur le chemin. Semese m’a montré l’état de l’inventaire de poisson avec des photos. On se revoit théoriquement demain soir pour avancer sur le dossier biodiversité, que j’ai du mal à traiter comme une production normale, car je n’en maîtrise pas vraiment le contenu scientifique. Tout ce que je sais c’est que y’a un paquet de travaux déjà réalisés qui se complètent presque parfaitement.
Et comme d’hab les rencontres sur le chemin bouffent la matinée… Après eux, j’ai croisé Fong. On a parlé des jingles et du planning de diffusion des émissions radio… « Y’a plus qu’à ». Echangé quelques mots aimables avec Annie, la patronne de Tango qui nous considère, assez aigrement, comme des compétiteurs. Elle m’a dit qu’elle avait exprimé son opposition au biodiesel, j’ai tenté de lui donner les arguments rapidement, on verra ce que ça donne. Enele qui discutait entre deux voitures près de l’immeuble du gouvernement m’a interpellée : il estime que l’ambassadeur de Tuvalu à Bruxelles peut/doit prendre les transports en commun. On a échappé au 4x4 déjà c’est pas mal et Panapasi a de toute évidence l’intention de respecter un minimum de cohérence entre la cause qu’il est venu défendre – son pays – et ses actes.
Discuté avec Eti des questions de Sandrine sur les distances, la durée de voyages entre les iles, le cout de location du bateau de pêche, j’ai essayé de lui faire dire au moins ce qu’il savait avec certitude mais il a préféré repartir avec le mail de Sandrine que j’avais imprimé. J’avais répondu à quelques unes de ces questions, Eti se charge donc de confirmer les prix des bateaux de pêche et cet aprèm je suis allée voir les tarifs des voyages que Sandrine envisage de faire en cargo, c’est à dire les bateaux voyageurs, Nivaga/Manu Folau… Discuté aussi avec Sele de l’hôtel, d’une action symbolique pour la journée de l’environnement pendant la fiafia night de jeudi soir…
Bien bossé cet après-midi dans le salon beaucoup plus lumineux que le rdc qui a perdu de sa lumière les arbres alentour s’épaississant. Avancé sur les programmes radio, écriture, planning, en chantier encore mais au moins entamé.
23 / 06 / 08 - 08 : 42
It was yesterday, Tuesday. I left the airport before the plane took off... After an unsuccessful attempt to send any message from alpha, I push-biked home, and, unlikely, decided to relax for a bit, read and think. In Tuvalu, as Sarah knows as well as me, nothing is ever written before it is actually done.
Motorbike engine noise, knock ckock at the door, it was Utalu. Together we went to the supply stores and got everything but the mesh, for which we have to determine how many sheets they want. Quite expensive this stuff. For fittings me spent around 100 dollars.
Utala had with him 2 farewell necklesses for Sarah from the tmti engineer team but he missed the plane. I’ll keep them for Sarah next time.
Shopping with Utala took longer than planned (although I had not planned it and had to be at an environment day meeting by four). I arrived at 4.30… We finished at 5.30 something like that with, for all, much to do.
Amongst other things, radio « things » have to be coordinted and started soon…. Kilifi had « forgotten » in his recap, the Al Gore evening which started the Environment Month but also the radio programs.. But suddenly they were expecting Alofa to do all their radio messages… and therefore pay for the announcements of other actions.. Fair enough we had done it last year but if was too unmanageable for them to say something short to be part of « our » series.. This year too we dont have any insurance to receive anything like last year from the Taiwnese Embassy… Probably too strongly I said that I was paying these program on my personal money and that there was no way that I could pay for others. Not that it is that expensive but it makes me crazy to see how much they all have for awareness program. I’m wondering when and how the department of Environment will spend their 20000 dollars… Kilifi does not think to have imgined to use the opportunity of this day/month they are organizing, to start making use of his funds… just sitting on them.
At tea brake, semese asked me to sit next to him to tell me about the very positive answer from the Nanumea kaupule to the biogas documents and volunteered to come over to discuss the biodiv project. After the meeting blabla with Tataua, Semese then Risasi.
Noone was at home when I returned but the door downstairs was half opened. I guess Elega had difficulties locking it when she left in the morning…. Writing some mails and working on a few files prepared by Fanny. As I was getting ready to leave to send mails…Elena and her 10 year old grandaughter arrived, a cushion under the arm. I left reasured… The next step though was less
conforting… No internet at Alpha, I push-biked to the internet cafe and there waited over an hou rand paid 2 dollars for strictly nothing… Next was a nice suprise at the hotel : mashed potatoe ! with…. Fish naturally.
Amongst the mails to send : our logo for both banners from environment department and tango. Depositing it the morning to the gov buiding and to semese was the only thing in my Wednesday agenda… outside. Inside I had planned to work on radio planning and reediting and a few mails…. I almost did so all afternoon today. The morning was a bit more sociable but I wrote it in French so dont feel like bothering redoing it in English. No lunch, no dinner apart from rotten bananas on a piece of bread.
The only disturbing event of the afternoon was discovering that Alpha is « in heat » or « huting » as we say in french… No doubt… She first made a soft kind of purring and then lifted her back end… repeatedly. When they were both playing ad then by herself. Last night she staid wandering outside quite a while. How is this possible she’s so young and tiny ? Could that be that the little one trying to pull milk from her would have brought her hormones up earlier and advance the cycle. , she’s been playing mom pretty much lately.. Because after the soft purring of the morning she now has those horrible screams calling for the males.. And there’s one, the black and white I had found in the kitchen one day, sitting outside and waiting.. I cant give a pregnant Alpha to John.. Sarah, of course would know how long that lasts and what to do about it…. But she left tis morning.
G.
Motorbike engine noise, knock ckock at the door, it was Utalu. Together we went to the supply stores and got everything but the mesh, for which we have to determine how many sheets they want. Quite expensive this stuff. For fittings me spent around 100 dollars.
Utala had with him 2 farewell necklesses for Sarah from the tmti engineer team but he missed the plane. I’ll keep them for Sarah next time.
Shopping with Utala took longer than planned (although I had not planned it and had to be at an environment day meeting by four). I arrived at 4.30… We finished at 5.30 something like that with, for all, much to do.
Amongst other things, radio « things » have to be coordinted and started soon…. Kilifi had « forgotten » in his recap, the Al Gore evening which started the Environment Month but also the radio programs.. But suddenly they were expecting Alofa to do all their radio messages… and therefore pay for the announcements of other actions.. Fair enough we had done it last year but if was too unmanageable for them to say something short to be part of « our » series.. This year too we dont have any insurance to receive anything like last year from the Taiwnese Embassy… Probably too strongly I said that I was paying these program on my personal money and that there was no way that I could pay for others. Not that it is that expensive but it makes me crazy to see how much they all have for awareness program. I’m wondering when and how the department of Environment will spend their 20000 dollars… Kilifi does not think to have imgined to use the opportunity of this day/month they are organizing, to start making use of his funds… just sitting on them.
At tea brake, semese asked me to sit next to him to tell me about the very positive answer from the Nanumea kaupule to the biogas documents and volunteered to come over to discuss the biodiv project. After the meeting blabla with Tataua, Semese then Risasi.
Noone was at home when I returned but the door downstairs was half opened. I guess Elega had difficulties locking it when she left in the morning…. Writing some mails and working on a few files prepared by Fanny. As I was getting ready to leave to send mails…Elena and her 10 year old grandaughter arrived, a cushion under the arm. I left reasured… The next step though was less
conforting… No internet at Alpha, I push-biked to the internet cafe and there waited over an hou rand paid 2 dollars for strictly nothing… Next was a nice suprise at the hotel : mashed potatoe ! with…. Fish naturally.
Amongst the mails to send : our logo for both banners from environment department and tango. Depositing it the morning to the gov buiding and to semese was the only thing in my Wednesday agenda… outside. Inside I had planned to work on radio planning and reediting and a few mails…. I almost did so all afternoon today. The morning was a bit more sociable but I wrote it in French so dont feel like bothering redoing it in English. No lunch, no dinner apart from rotten bananas on a piece of bread.
The only disturbing event of the afternoon was discovering that Alpha is « in heat » or « huting » as we say in french… No doubt… She first made a soft kind of purring and then lifted her back end… repeatedly. When they were both playing ad then by herself. Last night she staid wandering outside quite a while. How is this possible she’s so young and tiny ? Could that be that the little one trying to pull milk from her would have brought her hormones up earlier and advance the cycle. , she’s been playing mom pretty much lately.. Because after the soft purring of the morning she now has those horrible screams calling for the males.. And there’s one, the black and white I had found in the kitchen one day, sitting outside and waiting.. I cant give a pregnant Alpha to John.. Sarah, of course would know how long that lasts and what to do about it…. But she left tis morning.
G.
12 / 06 / 08 - 17 : 07
Dimanche 1er juin 2008
Ce dimanche matin qui referme le mois de mai démarre tout à fait paisiblement, croisons les doigts, se poursuivra de la même façon. Plus de la moitié du voisinage est composé de pasteurs de EKT, l’église principale qui se réunit sur Nukufetau. Tous ont pris le bateau hier pou s’y rendre, avec plusieurs centaines de tuvaluens.
Nous avons échappé au voyage. Nous sommes passées vendredi après midi à la résidence et avons confirmé à Nala les multiples raisons de notre défection… Je m’en suis voulu, mais pas elle, de ne pas y aller quand elle nous a raconté les dernières manœuvres de l’opposition à l’occasion de la tenue du Parlement qui commence demain. C’est une épreuve, c’est évident. Elle avait besoin du plus grand soutien de ses amies et nous en sommes. Elle nous a rassurées : ça allait aller, et si Apisai devait contre toute attente rendre son tablier du fait de la manœuvre, y’a longtemps qu’ils y étaient prêts, c’est le jeu de la politique.
Je reviendrai sur l’épisode mais pour le moment ce n’est pas du tout le genre de faits/pensées que j’avais envie de poser quand j’ai ouvert cette page.
Entre la premier paragraphe et le second, Sarah est rentrée… échanges d’idées, de news de la matinée...
Avant son arrivée, j’étais en plein vagabondage de pensées en me brossant les dents…. Toutes les idées qui passent, fulgurantes, dès que l’œil accroche un truc, ici ou là, à l’intérieur du papier, du dossier qui tombe sous la main… c’est un privilège rare, qui quelle que soit l’humeur ou le thème, me ramène toujours à l’action.
J’en ai accroché quelques-unes sur le dessus de ma mémoire mais regretté souvent qu’il ne soit pas possible d’enregistrer les pensées, un petit click provoqué par un grattement de nez, le clignement d’un œil qui graverait sur un disque dur, l’ensemble de la promenade de mon cerveau ce matin, sur tous les dossiers en cours, sur les meetings du lendemain…
Une qui me revient : demander à Apisai demain soir au dîner si le master plan de communication est un sujet du Parlement ? Il est parmi ceux qui croient au biodiesel Vaitupu, son île a souffert de l’effondrement de la production de copra. Il l’avait défendu il y a 2 ans… Il est probable que les changements climatiques, les énergies renouvelables, le master plan ne sont pas mentionnées dans les discours. Sentiment de culpabilité soudain de n’avoir pas échangé plus sérieusement avec les membres du gouvernement et du Parlement pour qu’ils incluent ces notions plus essentielles parce que plus globales que les débats interminables sur les sujets locaux où se mêlent toujours les ressentis personnels, les conflits familiaux, les considérations communautaires… comme partout ailleurs.
A Funafuti, les Tuvaluens résident depuis des décennies. Leurs parents ou grands parents s’y sont installés après avoir quitté leur île pour de multiples raisons : la principale c’est que la task force professionnelle était constituée d’équipes venant de toutes les îles, quand Funafuti a été désignée, parmi toutes celle qui serait le centre, le cœur administratif et de communications internationales.. Ceci a laissé une petite rancœur sur les deux autres iles pressenties alors, plus grandes que Funafuti, qui s’exprime quelquefois contre le mode de fonctionnement. Si j’avais saisi que Funafuti était la propriété, la terre découpée en parcelles, d’une poignée de familles, je n’ai compris que dernièrement qu’en fait la majorité des Tuvaluens résidant sur Funafuti paient des loyers depuis des décennies aux Funafutiens d’origine. Compris aussi pourquoi le gouvernement est obligé depuis aussi longtemps d’assurer le gite à de très nombreux fonctionnaires.
Anyway, ca n’a rien à voir avec notre schmilblick… Le mien du matin : comment enregistrer nos pensées fugitives… Un sujet qui m’intéresse depuis l’adolescence…. Y’a quelques années je m’étais penchée sur l’état de la recherche de l’enregistrement des rêves… On en était encore loin…
Quand Sarah est rentrée tout à l’heure, je lui ai exprimé ma ritournelle « I wish we could record thoughts », elle a répondu dans son thème, la radio où elle essaye d’inclure Gilles depuis le début… Globalement sa prise en charge des 4 émissions de radio sur les énergies de la biomasse et surtout sa mise en application des conseils et de l’expérience de l’an dernier est très encourageant. Ca ne l’empêche pas de galèrer pour inclure des extraits de l’interview de gilles enregistrée par Tuvalu Media et non utilisée …. Sa réponse, quelque chose comme : « we did record Gilles’s stream of thoughts but it’s not usable… » Idéal pour enfoncer le clou de mes démonstrations sempiternelles : la nécessité absolue de préparer et d’écrire en amont…
Il est maintenant bientôt 13h, plus qu’une douzaine d’heures devant moi avant de fermer les rideaux jusqu’au lendemain. Bien trop peu pour me permettre de continuer en électron libre beaucoup plus longtemps. Melton doit passer tout à l’heure. J’espère que Sarah sera elle même réveillée de sa sieste pour jouer les hôtes.
Avant qu’elle ne s’allonge nous avons piapiater un peu des émissions de radio. Dans celle qu’elle a enregistré, tout est répété 4 fois, c’est donc à réduire d’au moins de moitié… ses intros plus courtes puisqu’elles incluront l’intervention de Tuvaluens comme Leota, Utala et Lonise, sont à faire….. Discuté aussi un peu du dossier pour le Europe Intelligent Energy… Nous nous sommes inscrites hier soir. Cette année, on ne peut pas télécharger le dossier de candidature pour l’expédier par la poste, il faut tout faire en ligne.. Super pour ceux qui ont un maigre accès à internet ! Bref il y a deux ans notre agacement venait du fait que nous avions à pondre pas loin de 200 pages pour le dossier Energie alors que la première étape de sélection portait sur un résumé de 4 pages… Cette année, Sarah m’avait indiqué que nous pouvions proposer le résumé avant, et en fonction de leur verdict poursuivre ou pas pour en faire un gros et solide dossier. Super, sauf qu’on s’est aperçues hier soir que la deadline pour ça était la veille… On y va donc sans filets et sans tester la validité du projet qu’on soumet…
Ah, oui, parmi les trucs que je n’avais fait depuis des décennies : regarder un film !! Sarah m’avait proposé une projo du Pirate des Caraibes.. J’avais accepté en la prévenant que je regarderais tout en travaillant. Elle a préféré se coucher plutot que regarder pour la cinq centième fois. Il fallait qu’elle soit prête à avancer sur l’enregistrement des émissions aux aurores. Du coup, je me suis installée sur mon lit, avec son ordi pour la projo et le mien pour travailler en parallèle, sur le dossier « corail awareness » de semese que je veux maintenant terminer….. avec une semaine de retard… A ma décharge, Semese est absent jusqu’à demain et n’avait pas ces derniers jours d’accès à internet, retard relatif donc...
Appris il n’y a pas longtemps que si les quelques moyens de communication qui fonctionnaient sur l’île principale, Funafuti, avant l’orage de jullet 2007 ont été remis en marche, (sauf les téléphones portables toujours au rebut technique), la radio ne fonctionne toujours pas sur 6 des îles lointaines. Le lien essentiel du tissu social et national n’étant toujours pas rétabli, une grande partie de la population tuvaluenne est donc, pas tout à fait mais presque comme cette tribu amazonienne, à l’écart du reste du monde, et découverte par un photographe lors d’un survol de la forêt. Bon ok c’est pas comme si les habitants de Nanumea ou Niukelaelae n’avaient jamais eu de contact avec qui que ce soit. A Tuvalu, l’ensemble de la population jouit et subit les contacts avec l’extérieur. La nourriture et autres fournitures venues d’overseas, livrée par cargo au port principal du pays, sont ensuite dispatchées, quand la mer le permet sur un des 2 bateaux tuvaluens sur les iles « lointaines ».. Ces îles ont au moins un téléphone public je crois, on est loin de l’isolement de ces Indiens de l’Amazone… Pourtant, le dépaysement, pour des palagis comme nous doit être tel que ça vaut la peine de planifier une vacance de quelques semaines sur l’une de ces îles comme cette mère japonaise et sa fille, dont j’ai oublié les noms, qui y sont pour 6 mois ou un an.
Je n’en suis pas là, mais l’idée d’un plus long séjour que les 2 mois ½ habituels sur l’Ile capitale, évoquée régulièrement depuis plusieurs années, est plus présente encore dans mon esprit encore qu’avant mon départ de Paris où nous en avions déjà pas mal parlé, Fanny et moi. C’est presqu’essentiel pour le projet et c’est vraiment tentant personnellement. Même si je me vois mal laisser mon fils et son fils aussi longtemps sans vraie communication. Faire un saut à New York est moins contraignant qu’un aller/retour Paris. Alors ça dépendra un peu de la décision de vie que va prendre mon fils. NY ou Paris ?
Ce dimanche matin qui referme le mois de mai démarre tout à fait paisiblement, croisons les doigts, se poursuivra de la même façon. Plus de la moitié du voisinage est composé de pasteurs de EKT, l’église principale qui se réunit sur Nukufetau. Tous ont pris le bateau hier pou s’y rendre, avec plusieurs centaines de tuvaluens.
Nous avons échappé au voyage. Nous sommes passées vendredi après midi à la résidence et avons confirmé à Nala les multiples raisons de notre défection… Je m’en suis voulu, mais pas elle, de ne pas y aller quand elle nous a raconté les dernières manœuvres de l’opposition à l’occasion de la tenue du Parlement qui commence demain. C’est une épreuve, c’est évident. Elle avait besoin du plus grand soutien de ses amies et nous en sommes. Elle nous a rassurées : ça allait aller, et si Apisai devait contre toute attente rendre son tablier du fait de la manœuvre, y’a longtemps qu’ils y étaient prêts, c’est le jeu de la politique.
Je reviendrai sur l’épisode mais pour le moment ce n’est pas du tout le genre de faits/pensées que j’avais envie de poser quand j’ai ouvert cette page.
Entre la premier paragraphe et le second, Sarah est rentrée… échanges d’idées, de news de la matinée...
Avant son arrivée, j’étais en plein vagabondage de pensées en me brossant les dents…. Toutes les idées qui passent, fulgurantes, dès que l’œil accroche un truc, ici ou là, à l’intérieur du papier, du dossier qui tombe sous la main… c’est un privilège rare, qui quelle que soit l’humeur ou le thème, me ramène toujours à l’action.
J’en ai accroché quelques-unes sur le dessus de ma mémoire mais regretté souvent qu’il ne soit pas possible d’enregistrer les pensées, un petit click provoqué par un grattement de nez, le clignement d’un œil qui graverait sur un disque dur, l’ensemble de la promenade de mon cerveau ce matin, sur tous les dossiers en cours, sur les meetings du lendemain…
Une qui me revient : demander à Apisai demain soir au dîner si le master plan de communication est un sujet du Parlement ? Il est parmi ceux qui croient au biodiesel Vaitupu, son île a souffert de l’effondrement de la production de copra. Il l’avait défendu il y a 2 ans… Il est probable que les changements climatiques, les énergies renouvelables, le master plan ne sont pas mentionnées dans les discours. Sentiment de culpabilité soudain de n’avoir pas échangé plus sérieusement avec les membres du gouvernement et du Parlement pour qu’ils incluent ces notions plus essentielles parce que plus globales que les débats interminables sur les sujets locaux où se mêlent toujours les ressentis personnels, les conflits familiaux, les considérations communautaires… comme partout ailleurs.
A Funafuti, les Tuvaluens résident depuis des décennies. Leurs parents ou grands parents s’y sont installés après avoir quitté leur île pour de multiples raisons : la principale c’est que la task force professionnelle était constituée d’équipes venant de toutes les îles, quand Funafuti a été désignée, parmi toutes celle qui serait le centre, le cœur administratif et de communications internationales.. Ceci a laissé une petite rancœur sur les deux autres iles pressenties alors, plus grandes que Funafuti, qui s’exprime quelquefois contre le mode de fonctionnement. Si j’avais saisi que Funafuti était la propriété, la terre découpée en parcelles, d’une poignée de familles, je n’ai compris que dernièrement qu’en fait la majorité des Tuvaluens résidant sur Funafuti paient des loyers depuis des décennies aux Funafutiens d’origine. Compris aussi pourquoi le gouvernement est obligé depuis aussi longtemps d’assurer le gite à de très nombreux fonctionnaires.
Anyway, ca n’a rien à voir avec notre schmilblick… Le mien du matin : comment enregistrer nos pensées fugitives… Un sujet qui m’intéresse depuis l’adolescence…. Y’a quelques années je m’étais penchée sur l’état de la recherche de l’enregistrement des rêves… On en était encore loin…
Quand Sarah est rentrée tout à l’heure, je lui ai exprimé ma ritournelle « I wish we could record thoughts », elle a répondu dans son thème, la radio où elle essaye d’inclure Gilles depuis le début… Globalement sa prise en charge des 4 émissions de radio sur les énergies de la biomasse et surtout sa mise en application des conseils et de l’expérience de l’an dernier est très encourageant. Ca ne l’empêche pas de galèrer pour inclure des extraits de l’interview de gilles enregistrée par Tuvalu Media et non utilisée …. Sa réponse, quelque chose comme : « we did record Gilles’s stream of thoughts but it’s not usable… » Idéal pour enfoncer le clou de mes démonstrations sempiternelles : la nécessité absolue de préparer et d’écrire en amont…
Il est maintenant bientôt 13h, plus qu’une douzaine d’heures devant moi avant de fermer les rideaux jusqu’au lendemain. Bien trop peu pour me permettre de continuer en électron libre beaucoup plus longtemps. Melton doit passer tout à l’heure. J’espère que Sarah sera elle même réveillée de sa sieste pour jouer les hôtes.
Avant qu’elle ne s’allonge nous avons piapiater un peu des émissions de radio. Dans celle qu’elle a enregistré, tout est répété 4 fois, c’est donc à réduire d’au moins de moitié… ses intros plus courtes puisqu’elles incluront l’intervention de Tuvaluens comme Leota, Utala et Lonise, sont à faire….. Discuté aussi un peu du dossier pour le Europe Intelligent Energy… Nous nous sommes inscrites hier soir. Cette année, on ne peut pas télécharger le dossier de candidature pour l’expédier par la poste, il faut tout faire en ligne.. Super pour ceux qui ont un maigre accès à internet ! Bref il y a deux ans notre agacement venait du fait que nous avions à pondre pas loin de 200 pages pour le dossier Energie alors que la première étape de sélection portait sur un résumé de 4 pages… Cette année, Sarah m’avait indiqué que nous pouvions proposer le résumé avant, et en fonction de leur verdict poursuivre ou pas pour en faire un gros et solide dossier. Super, sauf qu’on s’est aperçues hier soir que la deadline pour ça était la veille… On y va donc sans filets et sans tester la validité du projet qu’on soumet…
Ah, oui, parmi les trucs que je n’avais fait depuis des décennies : regarder un film !! Sarah m’avait proposé une projo du Pirate des Caraibes.. J’avais accepté en la prévenant que je regarderais tout en travaillant. Elle a préféré se coucher plutot que regarder pour la cinq centième fois. Il fallait qu’elle soit prête à avancer sur l’enregistrement des émissions aux aurores. Du coup, je me suis installée sur mon lit, avec son ordi pour la projo et le mien pour travailler en parallèle, sur le dossier « corail awareness » de semese que je veux maintenant terminer….. avec une semaine de retard… A ma décharge, Semese est absent jusqu’à demain et n’avait pas ces derniers jours d’accès à internet, retard relatif donc...
Appris il n’y a pas longtemps que si les quelques moyens de communication qui fonctionnaient sur l’île principale, Funafuti, avant l’orage de jullet 2007 ont été remis en marche, (sauf les téléphones portables toujours au rebut technique), la radio ne fonctionne toujours pas sur 6 des îles lointaines. Le lien essentiel du tissu social et national n’étant toujours pas rétabli, une grande partie de la population tuvaluenne est donc, pas tout à fait mais presque comme cette tribu amazonienne, à l’écart du reste du monde, et découverte par un photographe lors d’un survol de la forêt. Bon ok c’est pas comme si les habitants de Nanumea ou Niukelaelae n’avaient jamais eu de contact avec qui que ce soit. A Tuvalu, l’ensemble de la population jouit et subit les contacts avec l’extérieur. La nourriture et autres fournitures venues d’overseas, livrée par cargo au port principal du pays, sont ensuite dispatchées, quand la mer le permet sur un des 2 bateaux tuvaluens sur les iles « lointaines ».. Ces îles ont au moins un téléphone public je crois, on est loin de l’isolement de ces Indiens de l’Amazone… Pourtant, le dépaysement, pour des palagis comme nous doit être tel que ça vaut la peine de planifier une vacance de quelques semaines sur l’une de ces îles comme cette mère japonaise et sa fille, dont j’ai oublié les noms, qui y sont pour 6 mois ou un an.
Je n’en suis pas là, mais l’idée d’un plus long séjour que les 2 mois ½ habituels sur l’Ile capitale, évoquée régulièrement depuis plusieurs années, est plus présente encore dans mon esprit encore qu’avant mon départ de Paris où nous en avions déjà pas mal parlé, Fanny et moi. C’est presqu’essentiel pour le projet et c’est vraiment tentant personnellement. Même si je me vois mal laisser mon fils et son fils aussi longtemps sans vraie communication. Faire un saut à New York est moins contraignant qu’un aller/retour Paris. Alors ça dépendra un peu de la décision de vie que va prendre mon fils. NY ou Paris ?
08 / 06 / 08 - 11 : 56
Jeudi 29 Mai 2008
Depuis lundi, j’ai eu l’impression de n’avancer sur rien. Mille rendez-vous rapides comme d’hab. Semese est parti pour Nanumea et à priori rentre demain, j’en saurai sans doute plus sur ce qu’il attend de nous pour les journées de l’environnement. Pour le moment c’est très flou.. Si j’ai pensé au poster, trouvé quelques slogans, je ne peux pas aller beaucoup plus loin (et je trouve idiot encore une fois de ne pas utiliser un poster de jeunes puisqu’il y a compet) et je ne suis pas non plus graphiste...
Nous étions ravies, Sarah et moi, de ne finalement pas nous rendre à Nukufetau samedi. 2 jours de rab pour avancer nos dossiers avant son départ, c’est pas du luxe… Sans compter le bonheur de ne pas passer 14h à vomir dans un bateau pour passer une demi-journée sur l’ile à entendre (et filmer) le Premier Ministre inaugurer l’Assemblée Générale de l’église tuvaluenne. On aurait aussi pour terminer son séjour en beauté et un peu détente, pu décider de passer le week end à Amatuku chez Atabi et Puanita ou demander à Eti de nous conduire à Tepuka. Mais non décidément, trop à faire d’ici mardi. Déclinée donc l’invitation de Nala qui nous souhaitait tellement à Nukufetau qu’elle nous offrait de partager leur cabine. Elle m’avait promis un comprimé et dit qu’en dormant le mal de mer disparaît. Ca semblait super de passer la nuit sur le bateau, d’arriver au petit matin et de rentrer en fin d’après midi du dimanche. Certes c’était court mais au moins on pouvait travailler tout le samedi. Sauf que le départ prévu à 10h du soir, l’était maintenant à 8h du matin, une journée de moins pour avancer... Une raison de plus pour ne pas y aller.
Le lendemain du retour de cette excursion à Nukufetau, c’est l’ouverture de la session du Parlement. Ceux qui auront fait le voyage, c’est-à-dire 10 membres du Parlement sur 15 ne seront pas frais... L’autre jour, j’ai rencontré pour la première fois l’un des 5 membres de l’opposition. Je connaissais les 4 autres mais pas lui. J’en avais entendu parler au fil des années mais plus comme un entrepreneur, là il m’est apparu en jardinier. Il passe 6 heures par jour dans son jardin et lance un business de papaye/popo. Des plants sont partis pour son île, Nanumanga. Appris lors d’un de nos passages au bureau de l’église par Kitiona, le secrétaire général qu’il était lui aussi partie prenante de cette petite entreprise. Kitiona nous a demandé de faire analyser le nonu pour vérifier ses qualités comme fuel. Gilles est prêt à étudier toutes les options.
Parmi les étapes du jour : le bureau de la Croix Rouge, mes potes la présidente et le responsable du climate change sont en voyage, la n°3, Kina est super aussi, les volontaires idem à commencer par le mec de la météo. Dans le cadre du mois de l’environnemt, ils organisent un quiz et nous avaient demandé de préparer 20 questions. J’ai fait ça en 10 mn ce matin, un peu honteuse d’y passer si peu de temps.. Sarah elle a fait l’impasse. Elle se concentre sur les 3 ou 4 émissions de radio qu’on s’est dit qu’on ferait..
L’idée comme l’an dernier : faire expliquer par nos amis tuvaluens, les petits gestes qui font la différence. Ainsi Leota, l’ingénieur en chef de tmti peut nous parler de gasification, Utala, notre permanent depuis l’an dernier, de biogas, lonise, le pompiste qui a suivi toutes nos demo, de todipetrol, Pacivao qui s’occupe de la coopérative de copra et qui était là aussi au démo et workshop, de biodiesel… On a aussi une interview de Gilles qui n’a pas été utilisée par TMC à intégrer aux 4 émissions. Un seul probleme, l’interview sur la gasification, qui elle a été diffusée a disparu de l’ordi… J’ai réalisé qu’en fait, non seulement ils n’intitulent pas la plupart du temps leur fichiers mais qu’aussi faute de mémoire, ils jettent tout au fur et à mesure…. Je ne vais pas me lancer sur le media de Tuvalu mais c’est une comédie en soi. Mais en tout cas, tous les jours, y’a des news locales matin, midi et soir, quelques programmes et des annonces (d’annonceurs payants)… Avec des relais sur un programme de la BBC (souvent inopérant).
Certes la nuit, j’ai plus envie de me poser sur le récit des jours derniers plutôt que me plonger sur un dossier mais quand même les « en cours Paris » enregistrés sans les lire commencent à faire nombre.. Je continue à me dire « ce que je peux faire tant mieux, le reste doit attendre… » et par définition, sur un séjour de deux mois et demi à Tuvalu, la mission doit prévaloir sur les affaires parisiennes.
Si nous avions à la maison un accès internet au moins aussi bon que celui d’Alpha navigation, ce serait plus commode, là c’est 3h par jour passées à simplement récupérer les messages et les classer pour pouvoir répondre ou traiter.. Réponses et blog compris, ajoutez trois heures de plus, quotidiennes là encore..
Le reste de la journée se passe en rendez vous, pour la plupart imprévu, au hasard des rencontres ou de nos urgences de la journée avec la tenue de réunions comme les démo, la soirée, l’ag de l’assoc prévue lundi avant le départ de sarah mardi … Je pensais que nous aurions moins de monde que l’an dernier à cause de la réunion ecclésiastique de Nukufetau ou beaucoup de nos amis se rendent… j’avais oublié le Parlement… On annule donc.
Diner très agréable ce soir avec Enele et Salilo. Sarah s’était fendue à nouveau d’un curry, moins épicé moins salé que les fois précédentes, un peu moins bon mais quand même très apprécié..
Parmi les évènements qui ont marqué nos vies ces dernières 24h :
Hier soir, vers 22h, Sarah en se rendant dans sa chambre, a aperçu un rouge inédit sur le balcon : appuyé contre le mur, un peeper, un mec entre 20 et 30 ans, nous observaient. A priori c’était son seul but même si bien sûr il ne l’a pas exprimé. A Funafuti, observer le voisin est un genre de passe temps local, mais là quand même le mec est allé jusqu’à grimper sur le réservoir d’au pour accéder à notre terrasse du premier étage !
Après 3 bonnes minutes de nez à nez avec Sarah, il s’est enfui alors qu’elle m’appelait pour que je prévienne les flics.. Le téléphone d’urgence (911 comme aux US) ne répondait pas mais j’ai quand même prétendu qu’ils arrivaient… Un peu plus tard, on a rappelé et un policier est arrivé, rapidement, à bicyclette... Quand elle est ensuite allée faire sa déposition, (moi j’ai rien vu, je tournais le dos ; j’ai même cru quand elle m’a dit « gilliane, y’a quelqu’un sur le.. » qu’elle parlait gentiment du chat qui devait s’être aventuré sur la balustrade… Il a fallu qu’elle insiste « appelle la police » pour comprendre.) nous sommes tombées sur un officier de service inconditionnel de ce que nous faisons. Il nous a dit que leurs bicyclettes faisaient honneur à nos efforts.
Deuxième cocasserie du soir espoir : Toute la nuit, un petit chat a appelé sa mère… Ce matin, il en a trouvé deux, encore que je ne veuille vraiment pas en adopter un deuxième. Nous savons qu’Alpha est casée chez John, mais un deuxième chat, faut pas exagérer quand même, comme disait ma mère… Il nous a fallu une petite heure pour repérer là d’ou venaient les miaulementss, et dégager le tas de déchets de constructions sous lequel le chaton de 2 semaines à peine était coincé.. Emporté à la maison pour le laver et lui donner un peu à manger, il y est encore et passe la nuit dans la chambre de sarah, tout près de son corps.. seule manière pour l’empêcher de miauler… Ce soir quand je suis rentrée, sarah cuisinait le chaton coincé dans un pli de son tshirt… « Tiens prends le un moment »… C’est donc avec un petit matou coincé dans les plis de ma chemise que j’ai reçu Enele et Salilo…
Mais qu’est ce qu’on va en faire ?!!!
Depuis lundi, j’ai eu l’impression de n’avancer sur rien. Mille rendez-vous rapides comme d’hab. Semese est parti pour Nanumea et à priori rentre demain, j’en saurai sans doute plus sur ce qu’il attend de nous pour les journées de l’environnement. Pour le moment c’est très flou.. Si j’ai pensé au poster, trouvé quelques slogans, je ne peux pas aller beaucoup plus loin (et je trouve idiot encore une fois de ne pas utiliser un poster de jeunes puisqu’il y a compet) et je ne suis pas non plus graphiste...
Nous étions ravies, Sarah et moi, de ne finalement pas nous rendre à Nukufetau samedi. 2 jours de rab pour avancer nos dossiers avant son départ, c’est pas du luxe… Sans compter le bonheur de ne pas passer 14h à vomir dans un bateau pour passer une demi-journée sur l’ile à entendre (et filmer) le Premier Ministre inaugurer l’Assemblée Générale de l’église tuvaluenne. On aurait aussi pour terminer son séjour en beauté et un peu détente, pu décider de passer le week end à Amatuku chez Atabi et Puanita ou demander à Eti de nous conduire à Tepuka. Mais non décidément, trop à faire d’ici mardi. Déclinée donc l’invitation de Nala qui nous souhaitait tellement à Nukufetau qu’elle nous offrait de partager leur cabine. Elle m’avait promis un comprimé et dit qu’en dormant le mal de mer disparaît. Ca semblait super de passer la nuit sur le bateau, d’arriver au petit matin et de rentrer en fin d’après midi du dimanche. Certes c’était court mais au moins on pouvait travailler tout le samedi. Sauf que le départ prévu à 10h du soir, l’était maintenant à 8h du matin, une journée de moins pour avancer... Une raison de plus pour ne pas y aller.
Le lendemain du retour de cette excursion à Nukufetau, c’est l’ouverture de la session du Parlement. Ceux qui auront fait le voyage, c’est-à-dire 10 membres du Parlement sur 15 ne seront pas frais... L’autre jour, j’ai rencontré pour la première fois l’un des 5 membres de l’opposition. Je connaissais les 4 autres mais pas lui. J’en avais entendu parler au fil des années mais plus comme un entrepreneur, là il m’est apparu en jardinier. Il passe 6 heures par jour dans son jardin et lance un business de papaye/popo. Des plants sont partis pour son île, Nanumanga. Appris lors d’un de nos passages au bureau de l’église par Kitiona, le secrétaire général qu’il était lui aussi partie prenante de cette petite entreprise. Kitiona nous a demandé de faire analyser le nonu pour vérifier ses qualités comme fuel. Gilles est prêt à étudier toutes les options.
Parmi les étapes du jour : le bureau de la Croix Rouge, mes potes la présidente et le responsable du climate change sont en voyage, la n°3, Kina est super aussi, les volontaires idem à commencer par le mec de la météo. Dans le cadre du mois de l’environnemt, ils organisent un quiz et nous avaient demandé de préparer 20 questions. J’ai fait ça en 10 mn ce matin, un peu honteuse d’y passer si peu de temps.. Sarah elle a fait l’impasse. Elle se concentre sur les 3 ou 4 émissions de radio qu’on s’est dit qu’on ferait..
L’idée comme l’an dernier : faire expliquer par nos amis tuvaluens, les petits gestes qui font la différence. Ainsi Leota, l’ingénieur en chef de tmti peut nous parler de gasification, Utala, notre permanent depuis l’an dernier, de biogas, lonise, le pompiste qui a suivi toutes nos demo, de todipetrol, Pacivao qui s’occupe de la coopérative de copra et qui était là aussi au démo et workshop, de biodiesel… On a aussi une interview de Gilles qui n’a pas été utilisée par TMC à intégrer aux 4 émissions. Un seul probleme, l’interview sur la gasification, qui elle a été diffusée a disparu de l’ordi… J’ai réalisé qu’en fait, non seulement ils n’intitulent pas la plupart du temps leur fichiers mais qu’aussi faute de mémoire, ils jettent tout au fur et à mesure…. Je ne vais pas me lancer sur le media de Tuvalu mais c’est une comédie en soi. Mais en tout cas, tous les jours, y’a des news locales matin, midi et soir, quelques programmes et des annonces (d’annonceurs payants)… Avec des relais sur un programme de la BBC (souvent inopérant).
Certes la nuit, j’ai plus envie de me poser sur le récit des jours derniers plutôt que me plonger sur un dossier mais quand même les « en cours Paris » enregistrés sans les lire commencent à faire nombre.. Je continue à me dire « ce que je peux faire tant mieux, le reste doit attendre… » et par définition, sur un séjour de deux mois et demi à Tuvalu, la mission doit prévaloir sur les affaires parisiennes.
Si nous avions à la maison un accès internet au moins aussi bon que celui d’Alpha navigation, ce serait plus commode, là c’est 3h par jour passées à simplement récupérer les messages et les classer pour pouvoir répondre ou traiter.. Réponses et blog compris, ajoutez trois heures de plus, quotidiennes là encore..
Le reste de la journée se passe en rendez vous, pour la plupart imprévu, au hasard des rencontres ou de nos urgences de la journée avec la tenue de réunions comme les démo, la soirée, l’ag de l’assoc prévue lundi avant le départ de sarah mardi … Je pensais que nous aurions moins de monde que l’an dernier à cause de la réunion ecclésiastique de Nukufetau ou beaucoup de nos amis se rendent… j’avais oublié le Parlement… On annule donc.
Diner très agréable ce soir avec Enele et Salilo. Sarah s’était fendue à nouveau d’un curry, moins épicé moins salé que les fois précédentes, un peu moins bon mais quand même très apprécié..
Parmi les évènements qui ont marqué nos vies ces dernières 24h :
Hier soir, vers 22h, Sarah en se rendant dans sa chambre, a aperçu un rouge inédit sur le balcon : appuyé contre le mur, un peeper, un mec entre 20 et 30 ans, nous observaient. A priori c’était son seul but même si bien sûr il ne l’a pas exprimé. A Funafuti, observer le voisin est un genre de passe temps local, mais là quand même le mec est allé jusqu’à grimper sur le réservoir d’au pour accéder à notre terrasse du premier étage !
Après 3 bonnes minutes de nez à nez avec Sarah, il s’est enfui alors qu’elle m’appelait pour que je prévienne les flics.. Le téléphone d’urgence (911 comme aux US) ne répondait pas mais j’ai quand même prétendu qu’ils arrivaient… Un peu plus tard, on a rappelé et un policier est arrivé, rapidement, à bicyclette... Quand elle est ensuite allée faire sa déposition, (moi j’ai rien vu, je tournais le dos ; j’ai même cru quand elle m’a dit « gilliane, y’a quelqu’un sur le.. » qu’elle parlait gentiment du chat qui devait s’être aventuré sur la balustrade… Il a fallu qu’elle insiste « appelle la police » pour comprendre.) nous sommes tombées sur un officier de service inconditionnel de ce que nous faisons. Il nous a dit que leurs bicyclettes faisaient honneur à nos efforts.
Deuxième cocasserie du soir espoir : Toute la nuit, un petit chat a appelé sa mère… Ce matin, il en a trouvé deux, encore que je ne veuille vraiment pas en adopter un deuxième. Nous savons qu’Alpha est casée chez John, mais un deuxième chat, faut pas exagérer quand même, comme disait ma mère… Il nous a fallu une petite heure pour repérer là d’ou venaient les miaulementss, et dégager le tas de déchets de constructions sous lequel le chaton de 2 semaines à peine était coincé.. Emporté à la maison pour le laver et lui donner un peu à manger, il y est encore et passe la nuit dans la chambre de sarah, tout près de son corps.. seule manière pour l’empêcher de miauler… Ce soir quand je suis rentrée, sarah cuisinait le chaton coincé dans un pli de son tshirt… « Tiens prends le un moment »… C’est donc avec un petit matou coincé dans les plis de ma chemise que j’ai reçu Enele et Salilo…
Mais qu’est ce qu’on va en faire ?!!!
08 / 06 / 08 - 11 : 54
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