Samedi 12 Avril 2008
Lessive le matin avec une machine chinoise en plastique tellement légère que je peux la porter… Le problème c’est qu’elle tourne à peine. Déjà à l’eau froide on n’est pas sûr d’enlever les taches mais sans remous, peut on vraiment parler de lavage ?
John a proposé que nous utilisions la sienne, une vraie, une solide.. We will see next week. Sa connexion internet a été efficace ce matin. Presque rapide… Quel plaisir de pouvoir expédier un mail sans à attendre deux heures… ou 30 !
Pas vu Frank Martin, en revanche passé quelques heures au Filamona, avec Sandrine à qui j’ai donné le projet « fish documentation » que nous devons réaliser, financé par la Fondation Total, l’étude énergie et mes notes déchets pour adb. Nous avons discuté de sa probable participation, elle a proposé des pistes de financeurs additionnels.
Puis déjeuner tardif avec elle et sarah à l’hôtel. Le restau était fermé mais Pati Pati la superviseuse a bien voulu nous réchauffer 3 assiettes et nous avons en prime profité seules du lagon et de la terrasse de l’hôtel. Juste croisé un prof d’Amatuku qui rentrait de Vaitupu. Je l’avais vu assis seul sous la hutte surmontant le lagon et entendu une cannette s’écraser plus bas. « Vous avez jeté une cannette dans le lagon ? » « Non, non, j’apprends aux autres à ne pas le faire »… Super.. … « Et… vous avez mis vos cochons dans la porcherie ». Il n’a pas répondu à la question passant à autre chose d’assez incompréhensible. L’élocution est difficile après un pack de bière. Kaleti, un ex employé de l’hotel, est passé nous saluer. C’est le cousin de Sala, elle même mariée à David d’ADB/UNDP, rencontrés tous les deux en 2003, (soyez rassurés, je ne ferai pas l’arbre généalogique de tous) David fait le voyage 2 ou 3 fois par an avec Michael en tant que qu’audit de la gestion du Providence Fund.
Retour vers 4h. Sarah qui maîtrise un peu la grosse mob m’a déposée pas loin de la maison. J’étais à la recherche de la nouvelle maison d’Edouard, l’étudiant qui a occupé la nôtre avant notre arrivée, celui qui avait rencontré le rat, pour l’inviter à un verre francophone. Quand j’ai appris par Maria, une Allemande, que Sandrine était d’origine Marseillaise, je lui ai bien sur proposé un Ricard sur la terrasse. Elle avait demandé si Zedi, la responsable de FSPI pour les affaires d’océans pouvait se joindre à nous.. Why not ? Elle travaille sur les coraux avec Tango et Semese depuis un moment, semble avoir les mêmes difficultés que nous à gérer les relations, le calendrier mais ça se fait… Au moins, de Fiji, elle peut téléphoner… ou faire un saut de quelques jours. Si j’ai trouvé Edouard, je n’ai toujours pas réussi à joindre Franck. M’enfin bon sur 6, 3 français et un américain qui manie le français mieux que moi l’anglais. Tout fut très sympathique et drôle y compris l’épisode du/des rats.
Comme quand j’ai refermé violemment la porte du placard le jour où j’ai découvert le rat dedans, j’ai eu l’impression d’être dans un film de Tex Avery. La peur des femmes pour les petit rongeurs est viscérale. Déjà sur la terrasse, petite scène incroyable d’un rat qui dès le soleil couché a couru à toute vitesse sur la rambarde de la terrasse qui tait le tour de la maison… une ½ heure plus tard le même (enfin j’espère), dans le même sens. Obligés de rentrer à cause de la pluie, Sandrine en aperçoit un dans la cuisine… Nous nous reculons, les hommes de la maison et surtout Sarah se mettent en chasse… Le rat s’échappent de là où il était et comme un seul homme, Sandrine et Zedi sautent sur le canapé… C’est bien sûr la dessous que le rat choisit de se diriger après s’être cogné contre la porte de la terrasse fermée… Sarah incroyablement agile avait pourtant réussi à lui coincer la queue avec le balai… 2e tentative d’évacuation , cette fois nous avions laissé la porte ouverte mais il a déboulé les escaliers. Je lui ai couru derrière mais n’ai pas pu voir s’il sortait à droite (dans le bureau) ou à gauche d’ou il pouvait sortir…. Depuis je n’entre plus dans le bureau sans taper fort des pieds et crier « We are here » pour éviter de me trouver nez à nez avec l’animal.
Lessive le matin avec une machine chinoise en plastique tellement légère que je peux la porter… Le problème c’est qu’elle tourne à peine. Déjà à l’eau froide on n’est pas sûr d’enlever les taches mais sans remous, peut on vraiment parler de lavage ?
John a proposé que nous utilisions la sienne, une vraie, une solide.. We will see next week. Sa connexion internet a été efficace ce matin. Presque rapide… Quel plaisir de pouvoir expédier un mail sans à attendre deux heures… ou 30 !
Pas vu Frank Martin, en revanche passé quelques heures au Filamona, avec Sandrine à qui j’ai donné le projet « fish documentation » que nous devons réaliser, financé par la Fondation Total, l’étude énergie et mes notes déchets pour adb. Nous avons discuté de sa probable participation, elle a proposé des pistes de financeurs additionnels.
Puis déjeuner tardif avec elle et sarah à l’hôtel. Le restau était fermé mais Pati Pati la superviseuse a bien voulu nous réchauffer 3 assiettes et nous avons en prime profité seules du lagon et de la terrasse de l’hôtel. Juste croisé un prof d’Amatuku qui rentrait de Vaitupu. Je l’avais vu assis seul sous la hutte surmontant le lagon et entendu une cannette s’écraser plus bas. « Vous avez jeté une cannette dans le lagon ? » « Non, non, j’apprends aux autres à ne pas le faire »… Super.. … « Et… vous avez mis vos cochons dans la porcherie ». Il n’a pas répondu à la question passant à autre chose d’assez incompréhensible. L’élocution est difficile après un pack de bière. Kaleti, un ex employé de l’hotel, est passé nous saluer. C’est le cousin de Sala, elle même mariée à David d’ADB/UNDP, rencontrés tous les deux en 2003, (soyez rassurés, je ne ferai pas l’arbre généalogique de tous) David fait le voyage 2 ou 3 fois par an avec Michael en tant que qu’audit de la gestion du Providence Fund.
Retour vers 4h. Sarah qui maîtrise un peu la grosse mob m’a déposée pas loin de la maison. J’étais à la recherche de la nouvelle maison d’Edouard, l’étudiant qui a occupé la nôtre avant notre arrivée, celui qui avait rencontré le rat, pour l’inviter à un verre francophone. Quand j’ai appris par Maria, une Allemande, que Sandrine était d’origine Marseillaise, je lui ai bien sur proposé un Ricard sur la terrasse. Elle avait demandé si Zedi, la responsable de FSPI pour les affaires d’océans pouvait se joindre à nous.. Why not ? Elle travaille sur les coraux avec Tango et Semese depuis un moment, semble avoir les mêmes difficultés que nous à gérer les relations, le calendrier mais ça se fait… Au moins, de Fiji, elle peut téléphoner… ou faire un saut de quelques jours. Si j’ai trouvé Edouard, je n’ai toujours pas réussi à joindre Franck. M’enfin bon sur 6, 3 français et un américain qui manie le français mieux que moi l’anglais. Tout fut très sympathique et drôle y compris l’épisode du/des rats.
Comme quand j’ai refermé violemment la porte du placard le jour où j’ai découvert le rat dedans, j’ai eu l’impression d’être dans un film de Tex Avery. La peur des femmes pour les petit rongeurs est viscérale. Déjà sur la terrasse, petite scène incroyable d’un rat qui dès le soleil couché a couru à toute vitesse sur la rambarde de la terrasse qui tait le tour de la maison… une ½ heure plus tard le même (enfin j’espère), dans le même sens. Obligés de rentrer à cause de la pluie, Sandrine en aperçoit un dans la cuisine… Nous nous reculons, les hommes de la maison et surtout Sarah se mettent en chasse… Le rat s’échappent de là où il était et comme un seul homme, Sandrine et Zedi sautent sur le canapé… C’est bien sûr la dessous que le rat choisit de se diriger après s’être cogné contre la porte de la terrasse fermée… Sarah incroyablement agile avait pourtant réussi à lui coincer la queue avec le balai… 2e tentative d’évacuation , cette fois nous avions laissé la porte ouverte mais il a déboulé les escaliers. Je lui ai couru derrière mais n’ai pas pu voir s’il sortait à droite (dans le bureau) ou à gauche d’ou il pouvait sortir…. Depuis je n’entre plus dans le bureau sans taper fort des pieds et crier « We are here » pour éviter de me trouver nez à nez avec l’animal.
15 / 05 / 08 - 20 : 22
Vendredi 11 avril - Arrivée de Sarah
L’événement du jour c’est l’arrivée de Sarah, avec 2 heures de retard. Le pilote a décidé de débarquer un passager trop alcoolisé qui tentait, juste avant le décollage, d’ouvrir l’issue de secours qu’il avait débloquée de l’extérieur sans que personne ne s’en aperçoive.
Avant un saut chez Saufatu ex PM et ex ministre de l’énergie pour le prévenir de la réunion du comité de lundi, télécom pour changer le téléphone, et comme les deux jours précédents, tentatives de connexion à internet. Si j’ai pu ouvrir aol, j’ai refermé infomaniak après plus d’une demi heure d’attente. Quant à AOL, où j’ai pu voir quelques uns de mes mails, la connexion a été interrompue avant que j’aie pu expédier quoi que ce soit..
Roti (à la fidjienne, une crépe fourrée au curry) à l’hôtel avec le gang palagi et Opet du bureau informatique. Rendez vous pris avec Frank Martin (en mission pour la Sopac pour régler quelques uns des problèmes informatiques du département informatique du gouvernement) pour qu’il configure mon mac pour pouvoir me connecter à la maison et en wifi près de l’immeuble.
Après midi donc principalement consacrée à Sarah, avec parenthèse steve et son opération rat… qui s’est planqué dans le faux plafond… Nous avons pu quand même installer son pièce à crabes dans le placard… puis apéro sur la terrasse avec John et dîner de filles avec Nala et Penni. crabes justement, délicieux, et fous rires..
Echangé quelques mots, dont quelques uns en français, avec Semese et Sandrine, en mission pour le Crisp, une spécialiste des coraux, avec qui rendez vous est pris demain pour voir le projet des poissons et échanger des études… Après demain, elle veut que je me joigne à eux pour la visite de la conservation area.. Chris lui s’était déjà invité…
Enfin, en toute fin de soirée, passage éclair, le temps de 3 chansons, au Fagogo pour remettre à Loto (le ministre des finances) le paquet de cigarettes menthol promis la veille et mon cadeau désormais traditionnel aux membres du groupe : des altoids aux fruits, un peu amers. Comme partout depuis notre arrivée l’accueil a été chaleureux alors que l’an passé j’appréhendais un peu d’arriver, seule fille dans ce groupe d’une vingtaine de musiciens souvent fermés… Ce soir chacun y est allé de son signe gentil, d’un sympathique «y’avait longtemps », d’un bol de kava, d’un remerciement…
Et me voilà de retour devant mon ordi, culpabilisant d’avoir oublié la moitié des évènements de la veille et surtout, one more time, de n’avoir toujours pas pris le temps d’avancer sur les demandes de fonds… Mais là ce soir je tombe de sommeil….
L’événement du jour c’est l’arrivée de Sarah, avec 2 heures de retard. Le pilote a décidé de débarquer un passager trop alcoolisé qui tentait, juste avant le décollage, d’ouvrir l’issue de secours qu’il avait débloquée de l’extérieur sans que personne ne s’en aperçoive.
Avant un saut chez Saufatu ex PM et ex ministre de l’énergie pour le prévenir de la réunion du comité de lundi, télécom pour changer le téléphone, et comme les deux jours précédents, tentatives de connexion à internet. Si j’ai pu ouvrir aol, j’ai refermé infomaniak après plus d’une demi heure d’attente. Quant à AOL, où j’ai pu voir quelques uns de mes mails, la connexion a été interrompue avant que j’aie pu expédier quoi que ce soit..
Roti (à la fidjienne, une crépe fourrée au curry) à l’hôtel avec le gang palagi et Opet du bureau informatique. Rendez vous pris avec Frank Martin (en mission pour la Sopac pour régler quelques uns des problèmes informatiques du département informatique du gouvernement) pour qu’il configure mon mac pour pouvoir me connecter à la maison et en wifi près de l’immeuble.
Après midi donc principalement consacrée à Sarah, avec parenthèse steve et son opération rat… qui s’est planqué dans le faux plafond… Nous avons pu quand même installer son pièce à crabes dans le placard… puis apéro sur la terrasse avec John et dîner de filles avec Nala et Penni. crabes justement, délicieux, et fous rires..
Echangé quelques mots, dont quelques uns en français, avec Semese et Sandrine, en mission pour le Crisp, une spécialiste des coraux, avec qui rendez vous est pris demain pour voir le projet des poissons et échanger des études… Après demain, elle veut que je me joigne à eux pour la visite de la conservation area.. Chris lui s’était déjà invité…
Enfin, en toute fin de soirée, passage éclair, le temps de 3 chansons, au Fagogo pour remettre à Loto (le ministre des finances) le paquet de cigarettes menthol promis la veille et mon cadeau désormais traditionnel aux membres du groupe : des altoids aux fruits, un peu amers. Comme partout depuis notre arrivée l’accueil a été chaleureux alors que l’an passé j’appréhendais un peu d’arriver, seule fille dans ce groupe d’une vingtaine de musiciens souvent fermés… Ce soir chacun y est allé de son signe gentil, d’un sympathique «y’avait longtemps », d’un bol de kava, d’un remerciement…
Et me voilà de retour devant mon ordi, culpabilisant d’avoir oublié la moitié des évènements de la veille et surtout, one more time, de n’avoir toujours pas pris le temps d’avancer sur les demandes de fonds… Mais là ce soir je tombe de sommeil….
15 / 05 / 08 - 20 : 19
7 Avril 2008
Début de matinée du lundi : toujours pas d’eau bien sûr mais chris semble avoir réparé le robinet qui fuyait. Comme d’hab un joint déficient, mais contrairement à l’ordinaire, la taille du joint, pourtant dans les normes, ne correspondait pas à celle du robinet, il a dû couper le caoutchouc maintenant on croise les doigts : 1-que pwd peut livrer l’eau aujourd hui, 2-que la réparation tiendra.
Grace a livré ma vieille mob, qui démarre à merveille et Chris peut en prime garder la grosse mob de son mari, Léota, for free…
Direction immeuble du gouvernement, et j’ai déjà oublié les premières rencontres… Au bureau de l’énergie, kapuafe, tout triste de ne jamais rien recevoir de nous (j’ai repris son mail pour voir ou était l’erreur) nous a présentés à celui qui remplace Laima (elle aussi “on leave”) : Paulson panapa, qui est dans notre film de 2003… Blabla pour lui resumer Sib et amatuku… A priori tout baigne… avant que nous n’entrions dans le bureau du secretaire permanent, Minute, le second d’enele à NY, est entré, heureux de nous voir, il est maintenant secrétaire permanent à l’éducation. Tito n’était pas dans son bureau mais celui qui travaille avec lui nous a reçu comme des rois mages… Suméo a aussi changé de bureau mais même poste et meme accueil… Les filles du bureau du premier ministre et du secretaire du gouvernement nous ont donc appris que Panapasi était on leave et revenait en mai et nous ont laissé pousser seuls la porte de Solofa, donc.. celui qui avait pris le metro avec moi lors de son passage à Paris, toujours attendri de cette expérience et de très bon conseil. Il remet demain notre lettre demandant officiellement audience au Conseil des Ministres de la semaine.
Déjeuner rapide à l’hotel avec John eti, steve celui de la marine australienne et pasuna (celui qui m’avait envoyé un mail d’injures en 2006… depuis nous sommes potes)… Puis direction le bureau de James Conway.. Dans l’escalier, rencontre avec Enele qui m’a reconnue alors que nous ne nous sommes rencontrés qu’une seule et unique fois fin 2004… il était prévenu de mon arrivée et se demandait quand j’allais passer le voir.
Cigarette avec lui et rv pris pour vendredi à son retour de Vaitupu… Prochaine étape : James qui ne voit pas très bien quoi faire de plus que notre mise à jour des membres du gouvernement. Atterré par l’épisode parisien d’un des ministres que je ne répèterai pas..
Lui aussi a beaucoup à dire sur le manque de communication interne. Par exemple alors qu’il est l’interlocuteur de l’Union Européenne, le nouveau Ministre de l’éducation de passage a suva a demandé à voir l’Union européenne pour demander des fonds pour l’éducation, alors que EDF ne concerne que l’eau et l’assainissement. Bien sûr il a reçu une floppée de mails furieux de l’UE qui ne comprenait rien à cette intervention intempestive… Il suggère aussi comme il l’avait déjà fait, comme le disait aussi Solofa et comme on le souhaite depuis une paire d’années, que nous ayons un salarié sur place. Ou alors qu’on fasse comme lui : s’installer à Tuvalu. A un moment alors qu’il disait qu’à moins de 5% de commission sur les fonds rapportés à Tuvalu ça ne valait pas la peine de travailler comme un malade, j’ai éclaté de rire et lui ai réexpliqué notre bénévolat.. Il nous a consacré 2 bonnes heures.
Après tentative infructueuse de joindre Semese.. puis blabla avec les filles de Tuvalu Media (qui de corporation est devenue département). Elles ont littéralement bondis de leurs chaises quand je suis entrée dans le bureau de mélali. Beaucoup appris sur le fonctionnement du gouvernement, beaucoup ri aussi à les entendre parler de Mark et particulièrement du voyage de Fong y’a deux ans en Australie.
Dernière aventure de la journée, toujours en cours : Chris m’avait demandé si un sachet de soupe récupéré dans le sac laissé chez Risasi était percé. « Non »… En ouvrant le placard avec méfiance, obligée de constater que pas un sac mais 2 étaient percés. J’observais les trous me demandant si un gecko était capable de ça quand j’ai vu le rat d’Edouard… J’ai vite refermé la porte aussi effrayée que lui et l’ai bloquée pour l’empêcher de sortir. Je suis partie à la recherche d’un piège. Cette balade nocturne a permis de rencontrer Atabi et sa femme qui m’ont suivi un moment en mob et se sont arrêtes avec moi devant la Nième boutique.… Les pièges n’existent pas ici, sauf pour les petites souris. J’ai ramené du poison que Chris a installé sur un lit de peanut butter sur le sol du placard… J’avais peur que le rat en profite pour cavaler mais non… Il a semble t’il réussi, un peu plus tard, à sortir du placard par le faux plafond mais n’a pas trouvé d’accès à l’extérieur. Alors, depuis deux heures je l’entends qui s’escrime sur la porte, essayant de la bouffer… J’espère qu’il en profite pour s’empiffrer de poison… Beurk… J’ai un peu honte d’assassiner un animal mais ça me révulse. Rebeurk..
allez à plus tard..
Début de matinée du lundi : toujours pas d’eau bien sûr mais chris semble avoir réparé le robinet qui fuyait. Comme d’hab un joint déficient, mais contrairement à l’ordinaire, la taille du joint, pourtant dans les normes, ne correspondait pas à celle du robinet, il a dû couper le caoutchouc maintenant on croise les doigts : 1-que pwd peut livrer l’eau aujourd hui, 2-que la réparation tiendra.
Grace a livré ma vieille mob, qui démarre à merveille et Chris peut en prime garder la grosse mob de son mari, Léota, for free…
Direction immeuble du gouvernement, et j’ai déjà oublié les premières rencontres… Au bureau de l’énergie, kapuafe, tout triste de ne jamais rien recevoir de nous (j’ai repris son mail pour voir ou était l’erreur) nous a présentés à celui qui remplace Laima (elle aussi “on leave”) : Paulson panapa, qui est dans notre film de 2003… Blabla pour lui resumer Sib et amatuku… A priori tout baigne… avant que nous n’entrions dans le bureau du secretaire permanent, Minute, le second d’enele à NY, est entré, heureux de nous voir, il est maintenant secrétaire permanent à l’éducation. Tito n’était pas dans son bureau mais celui qui travaille avec lui nous a reçu comme des rois mages… Suméo a aussi changé de bureau mais même poste et meme accueil… Les filles du bureau du premier ministre et du secretaire du gouvernement nous ont donc appris que Panapasi était on leave et revenait en mai et nous ont laissé pousser seuls la porte de Solofa, donc.. celui qui avait pris le metro avec moi lors de son passage à Paris, toujours attendri de cette expérience et de très bon conseil. Il remet demain notre lettre demandant officiellement audience au Conseil des Ministres de la semaine.
Déjeuner rapide à l’hotel avec John eti, steve celui de la marine australienne et pasuna (celui qui m’avait envoyé un mail d’injures en 2006… depuis nous sommes potes)… Puis direction le bureau de James Conway.. Dans l’escalier, rencontre avec Enele qui m’a reconnue alors que nous ne nous sommes rencontrés qu’une seule et unique fois fin 2004… il était prévenu de mon arrivée et se demandait quand j’allais passer le voir.
Cigarette avec lui et rv pris pour vendredi à son retour de Vaitupu… Prochaine étape : James qui ne voit pas très bien quoi faire de plus que notre mise à jour des membres du gouvernement. Atterré par l’épisode parisien d’un des ministres que je ne répèterai pas..
Lui aussi a beaucoup à dire sur le manque de communication interne. Par exemple alors qu’il est l’interlocuteur de l’Union Européenne, le nouveau Ministre de l’éducation de passage a suva a demandé à voir l’Union européenne pour demander des fonds pour l’éducation, alors que EDF ne concerne que l’eau et l’assainissement. Bien sûr il a reçu une floppée de mails furieux de l’UE qui ne comprenait rien à cette intervention intempestive… Il suggère aussi comme il l’avait déjà fait, comme le disait aussi Solofa et comme on le souhaite depuis une paire d’années, que nous ayons un salarié sur place. Ou alors qu’on fasse comme lui : s’installer à Tuvalu. A un moment alors qu’il disait qu’à moins de 5% de commission sur les fonds rapportés à Tuvalu ça ne valait pas la peine de travailler comme un malade, j’ai éclaté de rire et lui ai réexpliqué notre bénévolat.. Il nous a consacré 2 bonnes heures.
Après tentative infructueuse de joindre Semese.. puis blabla avec les filles de Tuvalu Media (qui de corporation est devenue département). Elles ont littéralement bondis de leurs chaises quand je suis entrée dans le bureau de mélali. Beaucoup appris sur le fonctionnement du gouvernement, beaucoup ri aussi à les entendre parler de Mark et particulièrement du voyage de Fong y’a deux ans en Australie.
Dernière aventure de la journée, toujours en cours : Chris m’avait demandé si un sachet de soupe récupéré dans le sac laissé chez Risasi était percé. « Non »… En ouvrant le placard avec méfiance, obligée de constater que pas un sac mais 2 étaient percés. J’observais les trous me demandant si un gecko était capable de ça quand j’ai vu le rat d’Edouard… J’ai vite refermé la porte aussi effrayée que lui et l’ai bloquée pour l’empêcher de sortir. Je suis partie à la recherche d’un piège. Cette balade nocturne a permis de rencontrer Atabi et sa femme qui m’ont suivi un moment en mob et se sont arrêtes avec moi devant la Nième boutique.… Les pièges n’existent pas ici, sauf pour les petites souris. J’ai ramené du poison que Chris a installé sur un lit de peanut butter sur le sol du placard… J’avais peur que le rat en profite pour cavaler mais non… Il a semble t’il réussi, un peu plus tard, à sortir du placard par le faux plafond mais n’a pas trouvé d’accès à l’extérieur. Alors, depuis deux heures je l’entends qui s’escrime sur la porte, essayant de la bouffer… J’espère qu’il en profite pour s’empiffrer de poison… Beurk… J’ai un peu honte d’assassiner un animal mais ça me révulse. Rebeurk..
allez à plus tard..
15 / 05 / 08 - 20 : 16
Et avant toute chose, pardon pour le retard cette année, les communications et le rythme ici et là-bas rendent compliqués de poster ces blogs en léger différé...
Journal de bord du dimanche 6 Avril, 22h22
Chris regarde le dvd du film d’hervé corbières qui avait fait le voyage pour France 5 l’an dernier avec moi après moultes négociations. A la même époque de nombreux médias nous faisaient des propositions similaires : « faire un film sur Tuvalu à travers les actions d’Alofa ». On a appris à se méfier de ce genre de propositions. Une équipe de tournage qui se fait ouvrir les portes de Tuvalu, c’est, pour la prod, un repérage, un casting ou des traductions, enregistrements de voix off en moins à financer… Ils profitent, à l’œil, de notre connaissance de Tuvalu, de nos contacts.. Des conditions idéales que nous n’avons pas connues en 2003, lorsque nous avons pour la première fois posé les pieds sur Tuvalu. En plus bien sûr, la plupart disposent de budgets bien supérieurs à celui dont nous disposions. Mise à part une télé qui avançait l’hypothèse de rémunérer quelques jours de nos services si le film n’était pas sur Alofa, personne ne semble y penser préférant se faire une meilleure marge sur le produit.
Pour France 5, on a eu droit à un engagement écrit d’un minimum de 25mn sur l’association et ce que nous réalisons. A la fin du montage, une séquence sur Alofa faisait.. 10 mn. Hervé soutenait qu’il n’y avait qu’Alofa dans le film. Sans doute confondait-il avec Tuvalu... Bien sur c’est presqu’un film de famille : Chris, Semese, Kalisi, Susie, tous des membres d’Alofa… Mais sans soustitres impossible pour le public de deviner qu’ils le sont... Sur ce coup, l’argumentaire d’Hervé, un chic type par ailleurs, était primairement malhonnête et certains commentaires, que nous n’avons pas pu faire changer sont de mauvaise foi quand ils ne sont pas simplement faux. Ainsi, au lieu de d’introduire Chris par son appartenance à Alofa, il était devenu « décorateur hollywoodien, dont le frère a écrit la musique du titanic, et qui pourtant ne s’attendait pas à une tel scénario catastrophe pour Tuvalu » ça fait class pour l’audimat, mais ça situe pas vraiment ce qu’il vient y faire. Un vrai détournement d’intention.
Hervé a fini par mettre quelques sous titres à contre coeur. Et de la lettre signée, il a dit : « j’en signe beaucoup des lettres comme ça, j’ai senti que vous aviez besoin d’être rassurées, mais ça vaut rien une lettre comme ça ».
A la 2e vision plus de 6 mois plus tard, avec un peu de recul et la passion atténuée, malgré toutes ses erreurs à commencer par le nom du pays (on ne dit pas les Tuvalu) et ses exagérations narratives, ce film va dans le bon sens, nos amis alofiens Kalisi, Semese, Susie, Chris sont vraiment bons. C’est finalement un film grand public où on parle de merde de cochons. Après une petite discussion avec Chris sur le film : nous avons convenu qu’il exprime très bien via susie, semese et kalisi, ce que cette génération pense et est prête à faire pour garder son pays.. Un bon outil de communication pour nous, pour eux… Dommage que le Premier Ministre n’intervienne que pour dire qu’il conseille à tout le monde de quitter Tuvalu pour s’installer en Nouvelle Zélande…
+++Vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale+++
Communication locale.. Ce voyage-ci, nous devons réexpliquer qui nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous projetons… J’ai montré à Chris le Funny PowerPoint de Fanny qui à juste titre tient à ce que notre présentation soit soutenue par un document visuel et avait fait une base humoristique.. Comme ça n’a pas branché Chris de mettre à jour ce power point ou tout autre document visuel, je my collerais même si je n’ai jamais touché à cet outil.
M’ont incombé aussi aujourd’hui des choses plus terre à terre comme le ménage et l’organisation bureau suite, utiles aussi comme la récupération des mails chez John, et puis les visites à droite à gauche comme ce passage à tout hasard avec Chris devant la maison du couple PM, Apisai et nala, également devant chez penny, notre vice présidente et Loto son ministre des finances de mari mais sans nous arrêter.. Le fait qu’ils soient des amis ne justifie pas de les déranger un dimanche.. Mon sac était plein des cadeaux que je voulais distribuer (parfums bien sûr, bd bien sûr, dvd bien sur et aussi pour Apisai bouquin d’Argos et un des deux exemplaires de Collapse que j’ai emportés pour Tuvalu. La version française d’Effondrement m’a vraiment passionnée.
Je suis passée chez Steve dans notre ancienne maison oceanside pour récupérer la bicyclette achetée l’an dernier à Gaby, la belle chanteuse vanuatienne. Sur le chemin, croisé Mafalu, le responsable de la companie éléctrique rv pris demain matin lundi. Monica la femme de Steve a quitté Funcity pour aller accoucher en Australie.
Semese lui aussi lui rendait visite. Quelques verres de bière au gingembre faite maison et blablabla. Bizarrement il a proposé de me rendre la bicyclette qu’il a prêtée à je ne sais qui seulement vendredi avant de rendre l’avion… Discussion et compagnie furent sympathiques. Semese a eu droit bien sur à une copie du film d’Hervé et une bd en tuvaluen qu’il a lue dans la foulée. Une prochaine réunion est prévue mardi.
Toujours sur la moto, petit arrêt chez Sue, une autre adhérente, une boutique bien achalandée. « C’est quand la prochaine réunion… J’y enverrai ma fille et si tu veux elle peut donner un coup de main ou mon fils que le biogaz intéresse.. » preuve d’une extrême bienveillance de la part de celle qui en 2003 nous disait que si on interviewait les gens on devait les payer. Elle a eu droit à un échantillon de parfum Rabanne, une bd et j’ai acheté un grand conteneur en plastique pour stocker les t shirts et autres vêtements cadeaux.
Visite au supermaché de l’île, le Fusi pour trouver des éponges. Devant, discussion avec Helani dont le contrat de secrétaire générale de la mairie se terminait vendredi et elle attendait lundi si c’était renouvelé. Pas d’autre candidat.. Puis Fong avec toutes ses filles dont la plus petite atteinte de leucémie irreversible. Puis susie à qui j’ai donné le pantalon acheté pour elle à NY, bd et dvd du film. Elle m’a rendu les conteneurs recyclage qu’elle avait stockés chez elle.
Puis la maison d’à côté Saini « c’est quand la prochaine réunion »… Susie m’a confirmé que tout le monde lui demandait ces derniers mois quand on se reverrait et qu’elle même craignait que je ne revienne pas.
Enfin diner avec John notre coordinateur local et Steve l’ex nouveau patron de la Navy australienne. Il avait déjà été en poste à Tuvalu et postulait pour revenir, mais sans grand espoir. Il est finalement revenu pour un an à notre plus grande joie. « Quand on a tuvalu dans la peau, c’est pour la vie » a-t’il dit ce soir.
J’angoisse un peu des divers engagements pris sur les recherches de fonds, tout ça est pour demain et n’entre pas dans le planning d’ici… Mais maintenant que mon bureau est prêt à une imprimante caractérielle près, je vais pouvoir travailler pour de bon..
Fetaui
Journal de bord du dimanche 6 Avril, 22h22
Chris regarde le dvd du film d’hervé corbières qui avait fait le voyage pour France 5 l’an dernier avec moi après moultes négociations. A la même époque de nombreux médias nous faisaient des propositions similaires : « faire un film sur Tuvalu à travers les actions d’Alofa ». On a appris à se méfier de ce genre de propositions. Une équipe de tournage qui se fait ouvrir les portes de Tuvalu, c’est, pour la prod, un repérage, un casting ou des traductions, enregistrements de voix off en moins à financer… Ils profitent, à l’œil, de notre connaissance de Tuvalu, de nos contacts.. Des conditions idéales que nous n’avons pas connues en 2003, lorsque nous avons pour la première fois posé les pieds sur Tuvalu. En plus bien sûr, la plupart disposent de budgets bien supérieurs à celui dont nous disposions. Mise à part une télé qui avançait l’hypothèse de rémunérer quelques jours de nos services si le film n’était pas sur Alofa, personne ne semble y penser préférant se faire une meilleure marge sur le produit.
Pour France 5, on a eu droit à un engagement écrit d’un minimum de 25mn sur l’association et ce que nous réalisons. A la fin du montage, une séquence sur Alofa faisait.. 10 mn. Hervé soutenait qu’il n’y avait qu’Alofa dans le film. Sans doute confondait-il avec Tuvalu... Bien sur c’est presqu’un film de famille : Chris, Semese, Kalisi, Susie, tous des membres d’Alofa… Mais sans soustitres impossible pour le public de deviner qu’ils le sont... Sur ce coup, l’argumentaire d’Hervé, un chic type par ailleurs, était primairement malhonnête et certains commentaires, que nous n’avons pas pu faire changer sont de mauvaise foi quand ils ne sont pas simplement faux. Ainsi, au lieu de d’introduire Chris par son appartenance à Alofa, il était devenu « décorateur hollywoodien, dont le frère a écrit la musique du titanic, et qui pourtant ne s’attendait pas à une tel scénario catastrophe pour Tuvalu » ça fait class pour l’audimat, mais ça situe pas vraiment ce qu’il vient y faire. Un vrai détournement d’intention.
Hervé a fini par mettre quelques sous titres à contre coeur. Et de la lettre signée, il a dit : « j’en signe beaucoup des lettres comme ça, j’ai senti que vous aviez besoin d’être rassurées, mais ça vaut rien une lettre comme ça ».
A la 2e vision plus de 6 mois plus tard, avec un peu de recul et la passion atténuée, malgré toutes ses erreurs à commencer par le nom du pays (on ne dit pas les Tuvalu) et ses exagérations narratives, ce film va dans le bon sens, nos amis alofiens Kalisi, Semese, Susie, Chris sont vraiment bons. C’est finalement un film grand public où on parle de merde de cochons. Après une petite discussion avec Chris sur le film : nous avons convenu qu’il exprime très bien via susie, semese et kalisi, ce que cette génération pense et est prête à faire pour garder son pays.. Un bon outil de communication pour nous, pour eux… Dommage que le Premier Ministre n’intervienne que pour dire qu’il conseille à tout le monde de quitter Tuvalu pour s’installer en Nouvelle Zélande…
+++Vous pouvez éteindre la télévision et reprendre une activité normale+++
Communication locale.. Ce voyage-ci, nous devons réexpliquer qui nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous projetons… J’ai montré à Chris le Funny PowerPoint de Fanny qui à juste titre tient à ce que notre présentation soit soutenue par un document visuel et avait fait une base humoristique.. Comme ça n’a pas branché Chris de mettre à jour ce power point ou tout autre document visuel, je my collerais même si je n’ai jamais touché à cet outil.
M’ont incombé aussi aujourd’hui des choses plus terre à terre comme le ménage et l’organisation bureau suite, utiles aussi comme la récupération des mails chez John, et puis les visites à droite à gauche comme ce passage à tout hasard avec Chris devant la maison du couple PM, Apisai et nala, également devant chez penny, notre vice présidente et Loto son ministre des finances de mari mais sans nous arrêter.. Le fait qu’ils soient des amis ne justifie pas de les déranger un dimanche.. Mon sac était plein des cadeaux que je voulais distribuer (parfums bien sûr, bd bien sûr, dvd bien sur et aussi pour Apisai bouquin d’Argos et un des deux exemplaires de Collapse que j’ai emportés pour Tuvalu. La version française d’Effondrement m’a vraiment passionnée.
Je suis passée chez Steve dans notre ancienne maison oceanside pour récupérer la bicyclette achetée l’an dernier à Gaby, la belle chanteuse vanuatienne. Sur le chemin, croisé Mafalu, le responsable de la companie éléctrique rv pris demain matin lundi. Monica la femme de Steve a quitté Funcity pour aller accoucher en Australie.
Semese lui aussi lui rendait visite. Quelques verres de bière au gingembre faite maison et blablabla. Bizarrement il a proposé de me rendre la bicyclette qu’il a prêtée à je ne sais qui seulement vendredi avant de rendre l’avion… Discussion et compagnie furent sympathiques. Semese a eu droit bien sur à une copie du film d’Hervé et une bd en tuvaluen qu’il a lue dans la foulée. Une prochaine réunion est prévue mardi.
Toujours sur la moto, petit arrêt chez Sue, une autre adhérente, une boutique bien achalandée. « C’est quand la prochaine réunion… J’y enverrai ma fille et si tu veux elle peut donner un coup de main ou mon fils que le biogaz intéresse.. » preuve d’une extrême bienveillance de la part de celle qui en 2003 nous disait que si on interviewait les gens on devait les payer. Elle a eu droit à un échantillon de parfum Rabanne, une bd et j’ai acheté un grand conteneur en plastique pour stocker les t shirts et autres vêtements cadeaux.
Visite au supermaché de l’île, le Fusi pour trouver des éponges. Devant, discussion avec Helani dont le contrat de secrétaire générale de la mairie se terminait vendredi et elle attendait lundi si c’était renouvelé. Pas d’autre candidat.. Puis Fong avec toutes ses filles dont la plus petite atteinte de leucémie irreversible. Puis susie à qui j’ai donné le pantalon acheté pour elle à NY, bd et dvd du film. Elle m’a rendu les conteneurs recyclage qu’elle avait stockés chez elle.
Puis la maison d’à côté Saini « c’est quand la prochaine réunion »… Susie m’a confirmé que tout le monde lui demandait ces derniers mois quand on se reverrait et qu’elle même craignait que je ne revienne pas.
Enfin diner avec John notre coordinateur local et Steve l’ex nouveau patron de la Navy australienne. Il avait déjà été en poste à Tuvalu et postulait pour revenir, mais sans grand espoir. Il est finalement revenu pour un an à notre plus grande joie. « Quand on a tuvalu dans la peau, c’est pour la vie » a-t’il dit ce soir.
J’angoisse un peu des divers engagements pris sur les recherches de fonds, tout ça est pour demain et n’entre pas dans le planning d’ici… Mais maintenant que mon bureau est prêt à une imprimante caractérielle près, je vais pouvoir travailler pour de bon..
Fetaui
15 / 05 / 08 - 20 : 09
Il est une heure du mat à Funcity ce dimanche 6 avril.
Ce soir, 2 heures de réflexion(s) sympathique(s) sur la où on en est, sur ce que j’ai appris, compris ces dernières 40 heures, tout en m`activant sur l’optimisation de l’organisation ici. Vidés les derniers paquets et valises, consolidés parfums et autres cadeaux. Pour les échantillons, merci à tous !! et en particulier à Mme Gailliot, la maman d’Angeline et ses collègues. Ils font très jolis dans le gros coquillage trouvé devant la plage de Risasi et Tau.
Soirée en famille et en chansons très agréable chez Tau et Risasi pour célébrer la tombe qu’ils ont finalement pu construire pour le père adoptif de Tau, décédé il y a 12 ans. Toute la famille était réunie autour d’un cochon et autres plats traditionnels et ça s’est terminé en choeur sur les chansons composées par le père. Ses chansons sont aussi souvent la base de celles du Fagogo puisqu’Amosa un des trois compositeurs du groupe est un des 4 frères de Tau.
Parmi ses soeurs : Temu la principale de l’école primaire qui avait participé à la traduction de la bd en tuvaluen. Elle est arrivée au moment où nous partions et a eu droit bien sur à son exemplaire. Au début de la soirée, une poignée d’écolières entre 11 et 13 ans ont eu droit à une autre copie, une seule car je n’ai pu emporter qu’une cinquantaine de Suva, le millier ou les deux milles ce n’est pas clair sont restées dans le bureau de la Sopac en attendant de trouver la meilleure option pour leur faire faire le voyage.
Si j’avais emporté la caméra je ne l’ai pas utilisée ce soir. La discussion à bâtons rompus avec Risasi aurait pu continuer jusqu’au petit matin si Chris qui était prêt à rentrer ne l’avait pas interrompue. Nous avons discuté de tout mais pas de rien. Parmi les sujets bien sur le malaise ressenti depuis l’intervention en France de Tavau (et son comportement d’alcoolique à l’aéroport) et un tas d’autres choses. Elle/ils avait déjà entendu parler de la scène par Loto très en colère. Il semblerait qu’ils en parleront au prochain caucus mais je ne sais pas ce que c’est.
Ma douce risasi avait mis les petits verres dans les grands pour s’assurer que 1-j’avais du bon vin rouge 2-dans un verre à vin. Tau s’est assuré que je sois confortable et nous a remercié chaleureusement « de la soirée » entre le repas et la musique... J’ai répondu que c’était à nous de les remercier. Risasi m’a indiqué qu’il fallait que je me lève pour le dire… Ils s’attendaient sans doute que je fasse un discours improvisé comme ils le font toutes les occasions, parlant l’un après l’autre à tous… Je n’ai su sortir que merci à vous tous pour tout, nous sommes vraiment privilégiés d’avoir pu être parmi vous…. Next time je réviserai un peu avant pour placer un peu plus que ça. Pas facile d’être un orateur, mais improvisé c’est encore moins mon fort.
La journée de ce samedi ? Ce matin, premier rangement du bas, grande lessive des bureaux en bois..
Passage chez John pour consulter nos mails. Le téléphone est coupé dans la maison, j’ignore pourquoi puisqu’il n’y a pas d’abonnement, juste un coût à l’installation, peut être parce qu’ils ne peuvent envoyer de factures puisqu’il n’y a pas d’adresse ni de facteurs.
Et puis d’après les informations que nous avons sur la qualité de l’internet c’est uniquement via téléphone c’est encore plus galère que l’an dernier mais que dans quelques semaines nous devrions avoir tous adsl.. J’ai entendu le même discours il y a 9 mois déjà.
Heureusement y’a John ! Lundi nous aurons accès à tous les bureaux de nos potes.
Sur le chemin je suis allée embrasser Sina, la femme d’Eti qui ne travaille plus que très occasionnellement pour apnl puisqu’elle a pris sa retraite. Moment sympathique…
Rendez vous était pris avec Eti pour qu’il m’accompagne là où ils installaient la tombe du père de Tau.
Il est arrivé deux heures plus tard, ça tombait bien, c’est le temps qu’il m’a fallu pour récupérer mes emails. 4 puis 8 mecs s’activaient, l’un avec une machine à couper les carreaux de faience les autres à mélanger ciment ou plâtre, le tout sur un bout de terre qui faisait à peine la taille de la tombe dans un cimetière minuscule d’une dizaine de tombes que je n’avais jamais vraiment remarquée. Normal la plupart des tombes sont abandonnées et le ciment bouffé par le sel je dirais. Alors de la petite route on n’en remarque que 2 ou 3 sous auvent. Je me suis demandée pourquoi Eti m’avait invitée là. J’ai filmé 10 mns, bu une VB avec eux et il m’a raccompagnée.
Retrouvé John et Chris à l’hôtel un peu tard pour du poisson, enfin.. j’ai eu droit à un sandwich
au corned beef. Et la jeune femme allemande, Maria, que m’ont présentée Eti et John a choisi elle le sandwich au haricot blanc à la sauce.
Rencontré Susie en rentrant de notre deuxième session chez John, elle n’a pas eu mes derniers mails dit elle, problème de connexion et aussi de serveur. Elle a du changer d’opérateur tuvalu.tv ne fonctionnant que rarement. Très enthousiaste toujours..
Nouvelle session de rangement/nettoyage et nous avons enfourché à nouveau la 125 cm3 de Leota. Grace et lui nous la laissent jusqu’à ce que Chris s’en aille. Vraiment gentil.
A nouveau aujourd’hui de la part de quelqu’un avec qui je n’avais jamais échangé 3 mots « vous êtes resté partie longtemps, combien de temps ? ». Ca aussi ça fait vraiment chaud au coeur.
Pour beaucoup de mes amis il a suffi d’un deuxième voyage pour que nous tombions en amitié, pour qu’ils m’accordent leur confiance, pour la plupart il a fallu toutes ces années pour qu’ils se permettent de me parler, étonnés que je n’aie pas fait partie des meubles pendant plus longtemps que d’habitude.
Je ne vais pas faire long feu, il est bientôt deux heures. La nouvelle la plus importante du matin, c`est que nous n`avons plus d`eau… Etuati avait raison, le robinet fuit bien plus qu`à mon départ (ou on pouvait encore le fermer). Etuati avait devissé la bonde sous le lavabo pour récupérer l`eau plutôt que la laisser couler bêtement… J`avais, en attendant lundi sophistique le système et la salle de bain est pleine de gamelles pleine d`eau pour la vaisselle, les sanitaires etc… Jusqu’à ce matin, la quantité d`eau qui s`échappait était telle que je n`arrivais pas à tout utiliser/récupérer… Bref, j`ai peur qu`on ait épuisé la réserve… Ce serait idiot d`avoir a se faire livrer de l`eau…, pourvu qu’il pleuve !!
Une grosse semaine démarre, je vous dis à plus tard
Gilliane
Ce soir, 2 heures de réflexion(s) sympathique(s) sur la où on en est, sur ce que j’ai appris, compris ces dernières 40 heures, tout en m`activant sur l’optimisation de l’organisation ici. Vidés les derniers paquets et valises, consolidés parfums et autres cadeaux. Pour les échantillons, merci à tous !! et en particulier à Mme Gailliot, la maman d’Angeline et ses collègues. Ils font très jolis dans le gros coquillage trouvé devant la plage de Risasi et Tau.
Soirée en famille et en chansons très agréable chez Tau et Risasi pour célébrer la tombe qu’ils ont finalement pu construire pour le père adoptif de Tau, décédé il y a 12 ans. Toute la famille était réunie autour d’un cochon et autres plats traditionnels et ça s’est terminé en choeur sur les chansons composées par le père. Ses chansons sont aussi souvent la base de celles du Fagogo puisqu’Amosa un des trois compositeurs du groupe est un des 4 frères de Tau.
Parmi ses soeurs : Temu la principale de l’école primaire qui avait participé à la traduction de la bd en tuvaluen. Elle est arrivée au moment où nous partions et a eu droit bien sur à son exemplaire. Au début de la soirée, une poignée d’écolières entre 11 et 13 ans ont eu droit à une autre copie, une seule car je n’ai pu emporter qu’une cinquantaine de Suva, le millier ou les deux milles ce n’est pas clair sont restées dans le bureau de la Sopac en attendant de trouver la meilleure option pour leur faire faire le voyage.
Si j’avais emporté la caméra je ne l’ai pas utilisée ce soir. La discussion à bâtons rompus avec Risasi aurait pu continuer jusqu’au petit matin si Chris qui était prêt à rentrer ne l’avait pas interrompue. Nous avons discuté de tout mais pas de rien. Parmi les sujets bien sur le malaise ressenti depuis l’intervention en France de Tavau (et son comportement d’alcoolique à l’aéroport) et un tas d’autres choses. Elle/ils avait déjà entendu parler de la scène par Loto très en colère. Il semblerait qu’ils en parleront au prochain caucus mais je ne sais pas ce que c’est.
Ma douce risasi avait mis les petits verres dans les grands pour s’assurer que 1-j’avais du bon vin rouge 2-dans un verre à vin. Tau s’est assuré que je sois confortable et nous a remercié chaleureusement « de la soirée » entre le repas et la musique... J’ai répondu que c’était à nous de les remercier. Risasi m’a indiqué qu’il fallait que je me lève pour le dire… Ils s’attendaient sans doute que je fasse un discours improvisé comme ils le font toutes les occasions, parlant l’un après l’autre à tous… Je n’ai su sortir que merci à vous tous pour tout, nous sommes vraiment privilégiés d’avoir pu être parmi vous…. Next time je réviserai un peu avant pour placer un peu plus que ça. Pas facile d’être un orateur, mais improvisé c’est encore moins mon fort.
La journée de ce samedi ? Ce matin, premier rangement du bas, grande lessive des bureaux en bois..
Passage chez John pour consulter nos mails. Le téléphone est coupé dans la maison, j’ignore pourquoi puisqu’il n’y a pas d’abonnement, juste un coût à l’installation, peut être parce qu’ils ne peuvent envoyer de factures puisqu’il n’y a pas d’adresse ni de facteurs.
Et puis d’après les informations que nous avons sur la qualité de l’internet c’est uniquement via téléphone c’est encore plus galère que l’an dernier mais que dans quelques semaines nous devrions avoir tous adsl.. J’ai entendu le même discours il y a 9 mois déjà.
Heureusement y’a John ! Lundi nous aurons accès à tous les bureaux de nos potes.
Sur le chemin je suis allée embrasser Sina, la femme d’Eti qui ne travaille plus que très occasionnellement pour apnl puisqu’elle a pris sa retraite. Moment sympathique…
Rendez vous était pris avec Eti pour qu’il m’accompagne là où ils installaient la tombe du père de Tau.
Il est arrivé deux heures plus tard, ça tombait bien, c’est le temps qu’il m’a fallu pour récupérer mes emails. 4 puis 8 mecs s’activaient, l’un avec une machine à couper les carreaux de faience les autres à mélanger ciment ou plâtre, le tout sur un bout de terre qui faisait à peine la taille de la tombe dans un cimetière minuscule d’une dizaine de tombes que je n’avais jamais vraiment remarquée. Normal la plupart des tombes sont abandonnées et le ciment bouffé par le sel je dirais. Alors de la petite route on n’en remarque que 2 ou 3 sous auvent. Je me suis demandée pourquoi Eti m’avait invitée là. J’ai filmé 10 mns, bu une VB avec eux et il m’a raccompagnée.
Retrouvé John et Chris à l’hôtel un peu tard pour du poisson, enfin.. j’ai eu droit à un sandwich
au corned beef. Et la jeune femme allemande, Maria, que m’ont présentée Eti et John a choisi elle le sandwich au haricot blanc à la sauce.
Rencontré Susie en rentrant de notre deuxième session chez John, elle n’a pas eu mes derniers mails dit elle, problème de connexion et aussi de serveur. Elle a du changer d’opérateur tuvalu.tv ne fonctionnant que rarement. Très enthousiaste toujours..
Nouvelle session de rangement/nettoyage et nous avons enfourché à nouveau la 125 cm3 de Leota. Grace et lui nous la laissent jusqu’à ce que Chris s’en aille. Vraiment gentil.
A nouveau aujourd’hui de la part de quelqu’un avec qui je n’avais jamais échangé 3 mots « vous êtes resté partie longtemps, combien de temps ? ». Ca aussi ça fait vraiment chaud au coeur.
Pour beaucoup de mes amis il a suffi d’un deuxième voyage pour que nous tombions en amitié, pour qu’ils m’accordent leur confiance, pour la plupart il a fallu toutes ces années pour qu’ils se permettent de me parler, étonnés que je n’aie pas fait partie des meubles pendant plus longtemps que d’habitude.
Je ne vais pas faire long feu, il est bientôt deux heures. La nouvelle la plus importante du matin, c`est que nous n`avons plus d`eau… Etuati avait raison, le robinet fuit bien plus qu`à mon départ (ou on pouvait encore le fermer). Etuati avait devissé la bonde sous le lavabo pour récupérer l`eau plutôt que la laisser couler bêtement… J`avais, en attendant lundi sophistique le système et la salle de bain est pleine de gamelles pleine d`eau pour la vaisselle, les sanitaires etc… Jusqu’à ce matin, la quantité d`eau qui s`échappait était telle que je n`arrivais pas à tout utiliser/récupérer… Bref, j`ai peur qu`on ait épuisé la réserve… Ce serait idiot d`avoir a se faire livrer de l`eau…, pourvu qu’il pleuve !!
Une grosse semaine démarre, je vous dis à plus tard
Gilliane
21 / 04 / 08 - 18 : 12
Il est minuit à Funafuti,
Première nuit dans la maison de la péninsule après neuf mois d’absence..
Le fagogo s’est tu, Chris ronfle dans la chambre d’Emmanuel.
Après une paire d’heure de ménage, principalement lavage vaisselle et placards, l’étage a commencé à ressembler à ce qu’il était quand je l’ai laissé début juillet 2007,
Même si j’en ai pour quelques heures encore pour le rendre sanitairement correct, j’ai pris possession de notre toit où un rat a élu domicile et qu’Etuati (Edouard) le stagiaire du Muséum que nous avons reçu dans la maison, n’avait pas réussi à effrayer tout à fait. Je n’ai pas encore rencontré l’animal, même si il a laissé quelques traces de vie…
La salle de bain et la pharmacie sont réorganisées. Deux sacs de médocs en tous genres, antibiotiques, antidouleurs, post blessures, pré grippes, anti toux et j’en passe, anciens stocks et nouveaux ça commence à devenir sérieux.. Avant de repartir faut que je pense à en donner à l’hôpital..
Le rez de chaussée-bureau est en foutoir, Je n’ai fait qu’y déposer mon bazar, bd, dossiers, brochures récupérées au fil de nos étapes fidjiennes, cables et autres dvd, photos, graines, tout est à consolider et l’imprimante à vérifier.
Un chat hurle de chaleurs. Le ventilateur s’est arrêté.
Lever ce matin à 6 heures pour sauter dans le taxi à 7 pour être à l’aéroport de Nausori-Suva-Fidji à 8. Heure d’embarquement prévue pour un envol à 10…. En réalité nous sommes partis vers midi après une poignée de petites aventures épiques mais de courte durée.
A l’arrivée, le premier sur place avant nous : Alesano Seluka l’ancien ministre de l’éducation à qui j’ai remis avec un vrai plaisir la BD en tuvaluen dont je venais de récupérer des exemplaires à la SOPAC. Le premier à en recevoir une. Et c’est justice puisque sans sa lettre à la Sopac, l’impression n’aurait pas été financée par le Piepsap. Il aura fallu aussi 9 mois pour qu’elle soit finalement imprimée, assez loin de nos standards et de notre charte graphique mais c’est convenable. D’autant qu’Alesano m’a rappelé que c’est la premiere BD de Tuvalu… Et de fait le 3e ou 4e ouvrage en tuvaluen après la Bible, le livre d’apprentissage du tuvaluen et les contes et légendes. Bon j’en oublie peut être mais je suis sure qu’on n’atteint la dizaine. Alesano était très touché, sa petite fille de 3 ans s’en est emparée et a explosé en sanglots quand sa mère a voulu lui reprendre.
Ensuite John est arrivé et nous avons appris que l’embarquement était reporté d’une demi heure. Capuccino dans le petit bar du micro aéroport avec lui et David Alefaio qui, formé depuis 18 mois peut suivre seul les opérations d’Alpha navigation à Suva. Sont arrivés une poignée de copains Tuvaluens dont Marica la consule de France qui avait fait faux bond au dîner donné à Suva par l’ambassadeur « en mon honneur » dixit sa secrétaire..
Quand la machine à rayons x a été installée, nous avons pu enregistrer les bagages. Nos 4 sacs pesaient pas loin de 90 kilos pour 20 accordés pour le vol Suva/Funafuti. Une jeune femme que je connaissais voyageait avec son frère et son fils.. avec assez peu de bagages. Chris a « fait équipe » avec elle.. Ca ne suffisait pas.. Un autre passager a spontanément proposé de prendre une parie de mes kilos. Toujours pas assez. Me retournant je découvre 3 palagis, 2 jeunes hommes gominés de travers et une jeune femme… qui semblaient n’avoir aucun bagage… Je me suis invitée dans leur équipe pour qu’ils prennent un de mes sacs. No problem. William le type d’Air Fiji au comptoir que je ne connaissais pas a un peu fait a gueule. Nous aurions dû nous organiser avant d’arriver..
Les amis Tuvaluens sont arrivés petit à petit : avafao, stella, tia, david (de usp) et bien sur tavau, le ministre de l’environnement, celui dont l’intervention en France avait déclenché notre colère et notre décision d’organiser une réunion avec le gouvernement pour discuter, entre autres de la communication à l’extérieur et interne. Nous nous étions rencontrés par hasard la veille et avions partagé un café dans le centre de Suva. J’en avais bien sur profité pour lui demander si ce qu’on m’avait rapporté était vrai : il ne croyait pas à la biomasse ? Je l’avais forcé à devenir membre d’Alofa ? A la première question son discours était on ne peut plus décousu, sur la deuxième il a été formel : on m’a mal compris… et il est partie dans une diatribe sur leurs mauvais anglais et rude accent, ce qui n’est pas faux.
Ce matin encore il me semblait l’esprit en désordre. Quand je l’ai vu jeter sa bouteille de plastique dans le bac de fleurs, un cri m’est sorti non contrôlé « mais tu n’es pas le ministre de l’environnement». A l’éclat de rire général alentour, je me suis sentie mal de l’avoir mis en position de délicatesse vis à vis de ses citoyens. Lui « mais t’inquiètes pas ils vont le collecter.. ».
Dans la salle d’embarquement, il s’est avalé 9 bières et John m’a dit qu’avant, à l’extérieur, sa cigarette lui était tombée de la bouche sans même qu’il en ait conscience. Il était déjà imbibé à 9h du matin. A 10 h, ça n’a fait qu’empirer… Il est venu me taper sur la cuisse pour que je lui donne du feu avant de clairement outrepasser l’interdiction de fumer et « sneak one » sans doute dans les toilettes. Comme pour Sarkozy chez nous, ca m’a fait bondir qu’un représentant du peuple donne un si
mauvais exemple. Dans la salle d’embarquement aussi, évidemment gênés par l’attitude de leur congénère, Alesano et Loto, l’actuel ministre des finances, deux gentlemen, eux.
J’ai réalisé à ce moment là combien il était difficile pour ne pas dire impossible de constituer un gouvernement efficace avec des membres élus par leur famille ilienne. 15 en tout, 8 au gouvernement 7 dans l’opposition et parmi eux, il faut choisir un ministre de ci, un ministre de ça.. Le premier Ministre désigné de la même manière n’a donc lui-même aucun choix possible dans la constitution de son cabinet.
Ont-il une procédure qui leur permet de virer un ministre indélicat, alcoolique ou simplement nul ? Je n’en sais rien.
Les jeunes palagis étaient en fait des policiers néo zélandais qui escortaient deux tuvaluens renvoyés de Nouvelle Zélande pour avoir dépassé leur visa. 2 sur sans doute plus d’un millier dans la même situation. Tous les deux furent d’ailleurs les compagnons de beuverie de Tavau. Les policiers faisaient juste l’aller et retour d’où les sacs vides.
Après une heure de retard nous sommes enfin montés dans l’avion pour nous entendre dire quelques minutes plus tard que nous allions à nouveau être retardés car une passagère refusait de monter. J’étais derrière elle à la douane, son visa pour Fiji était expiré… Je ne sais pas non plus quelles sont les procédures en matière d’émigration à Fiji mais elle a obtenu de ne pas partir et nous avons tous du descendre de l’avion pour reconnaître nos bagages puisqu’il fallait sortir le sien…
Arrivés à Funafuti, mes achats hors taxe avaient disparu.. Après enquête de Stella : sans
Doute notre imbibé ministre de l’environnement. Décidément…
Risasi, Teu, kitiona, eti, pere camille, etuati et j’en passe à l’aéroport. Le chauffeur de l’hôtel nous a conduit « chez nous » et tout du long et depuis des bonjours, des signes de la main, des sifflements et des talofa du lagon et des mots de reconnaissance pour ce que nous faisons, même le chauffeur de loto, d’habitude plutôt réservé et froid m’a fait tout un plat gentil sur Amatuku. Utala, l’ingénieur formé par Sikeli et qui devait veiller à l’entretien du digesteur en notre absence, nous a cherché partout et Leota l’ancien CEO interim aujourd’hui à nouveau chef ingénieur et époux de Grace qui loue des mobs, nous a confirmé que du gaz sort bien du digesteur. Nous finissions par en douter depuis qu’un problème d’écoulement d’eau dans le digesteur nous avait été signalé. La question ou plutôt la recherche de l’origine et cause du problème avait occasionné plusieurs de mails entre Sikeli, John, Eti, Chris, Sarah et moi… Une fois sur place, nous y voyons plus clair..
Utala nous a appris que Mafalu était (enfin) passé sur l’ilot et avait semble-t‘il réalisé lui aussi que le problème venait du manque de cochons et a proposé une solution, selon les résidents propriétaires de cochons, pour que nous ayons le nombre. Mafalu, le directeur de la compagnie d’électricité va représenter Alofa tuvalu et le biogaz à Port Vila (Vanuatu) dans le cadre d’un atelier du Piggarep ou je ne peux me rendre. Sarah arrive trop juste et nous est nécessaire ici.., comme tous puisque nous arrivons et devons nous consacrer à l’action locale.
A peine sortis de l’avion, on nous invitait à la fête annuelle de l’école concours de danse par ile (ou nous n’avons pas pu rester plus de 5 mn), à un anniversaire ce soir, et à un barbeque préparé par Taukelina, le ministre des transports, énergie et communication et époux de Risasi, notre trésorière locale et l’une de mes plus proches amies funafutiennes, demain soir.
La plupart des mères étaient à la fête de l’école, grace aussi. Léota qui ne savait pas trop où notre mob se trouvait nous a filé une grosse moto. Première fois à Tuvalu que nous nous baladons à deux, légalement et confortablement, sur un engin à deux roues.
Nous avons rejoint Etuati, l’étudiant qui a préparé ces derniers deux mois un mémoire changeant installé dans la maison Alofa Tuvalu. Très sympathique, très correct. Il y avait aussi Taukelina, eti et john. Eti était comme d’hab ravi des sauces italiennes et françaises que je lui avais rapportées.
Y’a tellement à dire déjà des réactions, des informations, des ressentis qu’un roman n’y suffirait pas.
Mais en gros le sentiment de chaleur, de bienvenue de tous y compris de certains que je connais à peine et qui félicitent pour Amatuku is « overwhelming »… D’autres m’ont dit : « depuis quand tu es partie ? 9 mois… beaucoup trop, you belong here… ». Chris convient que notre sentiment était fortement parano et que la population, c’est clair nous soutient.
Fetaui
Première nuit dans la maison de la péninsule après neuf mois d’absence..
Le fagogo s’est tu, Chris ronfle dans la chambre d’Emmanuel.
Après une paire d’heure de ménage, principalement lavage vaisselle et placards, l’étage a commencé à ressembler à ce qu’il était quand je l’ai laissé début juillet 2007,
Même si j’en ai pour quelques heures encore pour le rendre sanitairement correct, j’ai pris possession de notre toit où un rat a élu domicile et qu’Etuati (Edouard) le stagiaire du Muséum que nous avons reçu dans la maison, n’avait pas réussi à effrayer tout à fait. Je n’ai pas encore rencontré l’animal, même si il a laissé quelques traces de vie…
La salle de bain et la pharmacie sont réorganisées. Deux sacs de médocs en tous genres, antibiotiques, antidouleurs, post blessures, pré grippes, anti toux et j’en passe, anciens stocks et nouveaux ça commence à devenir sérieux.. Avant de repartir faut que je pense à en donner à l’hôpital..
Le rez de chaussée-bureau est en foutoir, Je n’ai fait qu’y déposer mon bazar, bd, dossiers, brochures récupérées au fil de nos étapes fidjiennes, cables et autres dvd, photos, graines, tout est à consolider et l’imprimante à vérifier.
Un chat hurle de chaleurs. Le ventilateur s’est arrêté.
Lever ce matin à 6 heures pour sauter dans le taxi à 7 pour être à l’aéroport de Nausori-Suva-Fidji à 8. Heure d’embarquement prévue pour un envol à 10…. En réalité nous sommes partis vers midi après une poignée de petites aventures épiques mais de courte durée.
A l’arrivée, le premier sur place avant nous : Alesano Seluka l’ancien ministre de l’éducation à qui j’ai remis avec un vrai plaisir la BD en tuvaluen dont je venais de récupérer des exemplaires à la SOPAC. Le premier à en recevoir une. Et c’est justice puisque sans sa lettre à la Sopac, l’impression n’aurait pas été financée par le Piepsap. Il aura fallu aussi 9 mois pour qu’elle soit finalement imprimée, assez loin de nos standards et de notre charte graphique mais c’est convenable. D’autant qu’Alesano m’a rappelé que c’est la premiere BD de Tuvalu… Et de fait le 3e ou 4e ouvrage en tuvaluen après la Bible, le livre d’apprentissage du tuvaluen et les contes et légendes. Bon j’en oublie peut être mais je suis sure qu’on n’atteint la dizaine. Alesano était très touché, sa petite fille de 3 ans s’en est emparée et a explosé en sanglots quand sa mère a voulu lui reprendre.
Ensuite John est arrivé et nous avons appris que l’embarquement était reporté d’une demi heure. Capuccino dans le petit bar du micro aéroport avec lui et David Alefaio qui, formé depuis 18 mois peut suivre seul les opérations d’Alpha navigation à Suva. Sont arrivés une poignée de copains Tuvaluens dont Marica la consule de France qui avait fait faux bond au dîner donné à Suva par l’ambassadeur « en mon honneur » dixit sa secrétaire..
Quand la machine à rayons x a été installée, nous avons pu enregistrer les bagages. Nos 4 sacs pesaient pas loin de 90 kilos pour 20 accordés pour le vol Suva/Funafuti. Une jeune femme que je connaissais voyageait avec son frère et son fils.. avec assez peu de bagages. Chris a « fait équipe » avec elle.. Ca ne suffisait pas.. Un autre passager a spontanément proposé de prendre une parie de mes kilos. Toujours pas assez. Me retournant je découvre 3 palagis, 2 jeunes hommes gominés de travers et une jeune femme… qui semblaient n’avoir aucun bagage… Je me suis invitée dans leur équipe pour qu’ils prennent un de mes sacs. No problem. William le type d’Air Fiji au comptoir que je ne connaissais pas a un peu fait a gueule. Nous aurions dû nous organiser avant d’arriver..
Les amis Tuvaluens sont arrivés petit à petit : avafao, stella, tia, david (de usp) et bien sur tavau, le ministre de l’environnement, celui dont l’intervention en France avait déclenché notre colère et notre décision d’organiser une réunion avec le gouvernement pour discuter, entre autres de la communication à l’extérieur et interne. Nous nous étions rencontrés par hasard la veille et avions partagé un café dans le centre de Suva. J’en avais bien sur profité pour lui demander si ce qu’on m’avait rapporté était vrai : il ne croyait pas à la biomasse ? Je l’avais forcé à devenir membre d’Alofa ? A la première question son discours était on ne peut plus décousu, sur la deuxième il a été formel : on m’a mal compris… et il est partie dans une diatribe sur leurs mauvais anglais et rude accent, ce qui n’est pas faux.
Ce matin encore il me semblait l’esprit en désordre. Quand je l’ai vu jeter sa bouteille de plastique dans le bac de fleurs, un cri m’est sorti non contrôlé « mais tu n’es pas le ministre de l’environnement». A l’éclat de rire général alentour, je me suis sentie mal de l’avoir mis en position de délicatesse vis à vis de ses citoyens. Lui « mais t’inquiètes pas ils vont le collecter.. ».
Dans la salle d’embarquement, il s’est avalé 9 bières et John m’a dit qu’avant, à l’extérieur, sa cigarette lui était tombée de la bouche sans même qu’il en ait conscience. Il était déjà imbibé à 9h du matin. A 10 h, ça n’a fait qu’empirer… Il est venu me taper sur la cuisse pour que je lui donne du feu avant de clairement outrepasser l’interdiction de fumer et « sneak one » sans doute dans les toilettes. Comme pour Sarkozy chez nous, ca m’a fait bondir qu’un représentant du peuple donne un si
mauvais exemple. Dans la salle d’embarquement aussi, évidemment gênés par l’attitude de leur congénère, Alesano et Loto, l’actuel ministre des finances, deux gentlemen, eux.
J’ai réalisé à ce moment là combien il était difficile pour ne pas dire impossible de constituer un gouvernement efficace avec des membres élus par leur famille ilienne. 15 en tout, 8 au gouvernement 7 dans l’opposition et parmi eux, il faut choisir un ministre de ci, un ministre de ça.. Le premier Ministre désigné de la même manière n’a donc lui-même aucun choix possible dans la constitution de son cabinet.
Ont-il une procédure qui leur permet de virer un ministre indélicat, alcoolique ou simplement nul ? Je n’en sais rien.
Les jeunes palagis étaient en fait des policiers néo zélandais qui escortaient deux tuvaluens renvoyés de Nouvelle Zélande pour avoir dépassé leur visa. 2 sur sans doute plus d’un millier dans la même situation. Tous les deux furent d’ailleurs les compagnons de beuverie de Tavau. Les policiers faisaient juste l’aller et retour d’où les sacs vides.
Après une heure de retard nous sommes enfin montés dans l’avion pour nous entendre dire quelques minutes plus tard que nous allions à nouveau être retardés car une passagère refusait de monter. J’étais derrière elle à la douane, son visa pour Fiji était expiré… Je ne sais pas non plus quelles sont les procédures en matière d’émigration à Fiji mais elle a obtenu de ne pas partir et nous avons tous du descendre de l’avion pour reconnaître nos bagages puisqu’il fallait sortir le sien…
Arrivés à Funafuti, mes achats hors taxe avaient disparu.. Après enquête de Stella : sans
Doute notre imbibé ministre de l’environnement. Décidément…
Risasi, Teu, kitiona, eti, pere camille, etuati et j’en passe à l’aéroport. Le chauffeur de l’hôtel nous a conduit « chez nous » et tout du long et depuis des bonjours, des signes de la main, des sifflements et des talofa du lagon et des mots de reconnaissance pour ce que nous faisons, même le chauffeur de loto, d’habitude plutôt réservé et froid m’a fait tout un plat gentil sur Amatuku. Utala, l’ingénieur formé par Sikeli et qui devait veiller à l’entretien du digesteur en notre absence, nous a cherché partout et Leota l’ancien CEO interim aujourd’hui à nouveau chef ingénieur et époux de Grace qui loue des mobs, nous a confirmé que du gaz sort bien du digesteur. Nous finissions par en douter depuis qu’un problème d’écoulement d’eau dans le digesteur nous avait été signalé. La question ou plutôt la recherche de l’origine et cause du problème avait occasionné plusieurs de mails entre Sikeli, John, Eti, Chris, Sarah et moi… Une fois sur place, nous y voyons plus clair..
Utala nous a appris que Mafalu était (enfin) passé sur l’ilot et avait semble-t‘il réalisé lui aussi que le problème venait du manque de cochons et a proposé une solution, selon les résidents propriétaires de cochons, pour que nous ayons le nombre. Mafalu, le directeur de la compagnie d’électricité va représenter Alofa tuvalu et le biogaz à Port Vila (Vanuatu) dans le cadre d’un atelier du Piggarep ou je ne peux me rendre. Sarah arrive trop juste et nous est nécessaire ici.., comme tous puisque nous arrivons et devons nous consacrer à l’action locale.
A peine sortis de l’avion, on nous invitait à la fête annuelle de l’école concours de danse par ile (ou nous n’avons pas pu rester plus de 5 mn), à un anniversaire ce soir, et à un barbeque préparé par Taukelina, le ministre des transports, énergie et communication et époux de Risasi, notre trésorière locale et l’une de mes plus proches amies funafutiennes, demain soir.
La plupart des mères étaient à la fête de l’école, grace aussi. Léota qui ne savait pas trop où notre mob se trouvait nous a filé une grosse moto. Première fois à Tuvalu que nous nous baladons à deux, légalement et confortablement, sur un engin à deux roues.
Nous avons rejoint Etuati, l’étudiant qui a préparé ces derniers deux mois un mémoire changeant installé dans la maison Alofa Tuvalu. Très sympathique, très correct. Il y avait aussi Taukelina, eti et john. Eti était comme d’hab ravi des sauces italiennes et françaises que je lui avais rapportées.
Y’a tellement à dire déjà des réactions, des informations, des ressentis qu’un roman n’y suffirait pas.
Mais en gros le sentiment de chaleur, de bienvenue de tous y compris de certains que je connais à peine et qui félicitent pour Amatuku is « overwhelming »… D’autres m’ont dit : « depuis quand tu es partie ? 9 mois… beaucoup trop, you belong here… ». Chris convient que notre sentiment était fortement parano et que la population, c’est clair nous soutient.
Fetaui
21 / 04 / 08 - 17 : 06
Talofa à tous! Nous vous prions de bien vouloir nous excuser sur les délais de mise en ligne des blogs, les communications avec Tuvalu sont particulièrement compliquées. L'introduction qui suit vous en donne un petit aperçu. A très vite pour la suite. Alofa Tuvalu
Jeudi 10 avril 2008
Bientôt une semaine que, Chris et moi avons atterri à Funcity, Tuvalu. 7 jours pour faire le tour du gouvernement, des amis et membres du comité d’Alofa, prendre la température. 7 jours à m’alléger (un tout petit peu) de la toute petite partie des parfums, des dvd et des bouquins (pour le premier Ministre) que je trimballais dans mon sac depuis mon arrivée pour optimiser les rencontres, la plupart imprévues… 7 jours aussi pour réinstaller la maison, la rendre habitable, vivable, réparer les fuites d’eau qui avaient asséché notre citerne, rendre le bureau fonctionnel. Le téléphone, coupé à notre arrivée, a une tonalité, depuis ce matin. Manquent encore l’imprimante qui veut bien rendre une page encrée seulement à partir du Mac de Chris pour l’instant et l’internet.
Passé une bonne partie de la journée à tenter d’expédier mon mail/blog quotidien à Fanny et répondre à ses questions les plus urgentes, et mon mail à Sarah pour essayer d’éviter les frais de suppléments de bagages pour son voyage.
Internet a d’abord lâché chez John qui a pourtant l’une des connexions les plus fiables. Chez Molipi au bureau de l’énergie, les employés m’ont laissé leur place l’un après l’autre, ¼ d’heure pour accéder à la page d’accueil, accéder aux mails, juste éreintant. Sur un quatrième poste j’ai tout juste pu voir le nombre de mails…, pas tant que ça, ouf. A 13h, je n’avais toujours pas réussi à écrire un seul message. J’ai abandonné... , c’était l’heure de mon rendez vous au restau des femmes à l’aéroport.
Retrouvé finalement ma bande de palagis (chris, john, et cette année Steve de la Navy, et Eti) accompagné par les deux nouveaux arrivants à l’avion de la veille : another Steve Bowlan je crois dont plusieurs m’avaient parlés et Frank Martin annoncé aussi depuis quelques jours. Je connaissais de nom Frank Martin pour l’avoir entendu prononcer à la Sopac ou lu dans un listing. Coincidence son cousin, le directeur de la Société Générale rue de Sèvres depuis une paire d’année venait de me rappeler son nom. Autre coincidence il est là, pour former ICT à l’informatique et revoir leur système.
Le computer department du GoT jusqu’à présent permettait par abonnement prépayé de se connecter dial-up sur le téléphone et gère les connections de l’immeuble du gouvernement où ça ne marche pas si mal. Un wifi est aussi disponible par leur intermédiaire. Telecom, la direction des télécommunications gèrent le téléphone, mural ou portable. Depuis le grand orage de juillet 2007, les mobiles ne fonctionnent toujours pas. Le téléphone est gratuit car ils n’ont pas restauré encore le système de cartes prépayées. Le dial up est insupportable de lenteur en général mais à Tuvalu ça peut devenir tout simplement inutilisable. Si meme l’adsl spécial de john n’a pas permis de travailler sur internet ces 48, l’idée du dial up me ramenait 5 ans en arrière quand y’avait deux ordinateurs à Tuvalu et qu’il fallait plusieurs heures pour que s’ouvre une page. J’avais oublié tout ça. Même si Fanny quelquefois imaginait ces derniers temps les difficultés de connexion que pouvaient rencontrer nos amis tuvaluens
Contrairement à ce que j’appréhendais un peu, l’accueil est extraordinairement « supportive », chaleureux, familial et plus. Bien au delà de ce que j’avais imaginé des réponses, elles aussi incroyablement rassurantes au mail expliquant mon malaise et ce que nous voulions « achieve » au cours de ce voyage en terme de communication internes et grand public/politique pour continuer à nous investir tout à fait. Pendant ces neuf mois au loin, nous avions commencé à craindre que le soutien de la population n’ait était finalement un leurre.
Ca avait commencé au voyage à Paris du Ministre de l’Environnement dont les discours avaient atterrés ceux qui les avaient entendus : Fanny qui tout du long l’a accompagné et s’arrachait les cheveux à l’entendre, à essayer de l’aider à mieux communiquer, Yves, Florence et Eugene et Laure qui ont eu droit aussi en privé, et bien sûr Laure y est allée de sa griffe… C’était en Aout, j’étais à NY. Rendez vous était pris avec le même aux Nations Unies. Je voulais voir aussi Enele et Ian Fry, leur conseiller environnemental australien. Eux c’était moins sûr. Devant leur manque de bonne volonté à rendre se rv possible, j’ai préféré rester avec ma famille qui avait besoin de moi.
Nous nous sommes ensuite fendus d’une lettre aux membres de notre comité et du gouvernement sur le fait qu’une opportunité de communiquer et de créer des accords s’est transformée en fiasco. Comme vous le verrez plus tard, ce ministre est le premier tuvaluen que nous avons rencontré par hasard à Fidji.
De fait le soutien, le renouvèlement de la confiance que nous avions comme condition, comme objectif de ce voyage pour continuer à nous investir, ne fait aucun doute. Tout le monde dans la rue (bien plus que toutes les années précédentes). 3 diners et verre à la maison avec le Premier Ministre et 2 ministres en 7 jours tous se terminant, comme ce soir avec Loto le ministre des finances, par « merci d’être venus, merci de faire autant pour Tuvalu, merci de continuer, même si nous ne savons pas toujours vous aider comme nous le devrions, ni vous le dire autant que nous le pensons ».
Déjà 7 jours où il s’est passé beaucoup mais où, au final, j’ai l’impression de n’avoir rien fait ou si peu sur le concret du projet, je ne suis même pas allée faire un saut à Amtatuku encore. Sarah arrive demain, j’ai repoussé le voyage en début de semaine. Utala, notre ingénieur sur place, part demain chercher sa famille pour s’installer dans une des nouvelles maisons de la rénovation d’Amatuku, la plus proche du biogas. Ils seront de retour mardi.
Le début de semaine est bien chargé avec le comité (une vingtaine de personnes). Heureusement que Funafuti c’est pas Paris parce que sans téléphone ni internet, cette réunion n’aurait pas pu avoir lieu. J’ai à peu près rencontré tout le monde. Ceux qui sont occupés ailleurs ont dit qu’ils passeraient une tête. Nous verrons bien lundi who’ll show up et si la 2e condition pour que nous poursuivions notre mission, c’est à dire l’investissement de chacun, du pays, peut être considérée comme une valeur sure désormais..
Ma réflexion du soir c’est que d’ici mon départ, il me faut mettre en place un petit atelier sur la communication et au moins une soirée « projection », présentation de l’association à tous les membres et ceux qui veulent le devenir. L’entrée 1 ou 2 dollars pour satisfaire à la demande d’un membre du bureau qui préférait que l’adhésion soit symboliquement payante meme pour les enfants.
Pour plus de détails sur ce début de voyage Paris/Funafuti, flashback sur mes notes quotidiennes. (mises en ligne incessamment sous peu..) Gilliane
Jeudi 10 avril 2008
Bientôt une semaine que, Chris et moi avons atterri à Funcity, Tuvalu. 7 jours pour faire le tour du gouvernement, des amis et membres du comité d’Alofa, prendre la température. 7 jours à m’alléger (un tout petit peu) de la toute petite partie des parfums, des dvd et des bouquins (pour le premier Ministre) que je trimballais dans mon sac depuis mon arrivée pour optimiser les rencontres, la plupart imprévues… 7 jours aussi pour réinstaller la maison, la rendre habitable, vivable, réparer les fuites d’eau qui avaient asséché notre citerne, rendre le bureau fonctionnel. Le téléphone, coupé à notre arrivée, a une tonalité, depuis ce matin. Manquent encore l’imprimante qui veut bien rendre une page encrée seulement à partir du Mac de Chris pour l’instant et l’internet.
Passé une bonne partie de la journée à tenter d’expédier mon mail/blog quotidien à Fanny et répondre à ses questions les plus urgentes, et mon mail à Sarah pour essayer d’éviter les frais de suppléments de bagages pour son voyage.
Internet a d’abord lâché chez John qui a pourtant l’une des connexions les plus fiables. Chez Molipi au bureau de l’énergie, les employés m’ont laissé leur place l’un après l’autre, ¼ d’heure pour accéder à la page d’accueil, accéder aux mails, juste éreintant. Sur un quatrième poste j’ai tout juste pu voir le nombre de mails…, pas tant que ça, ouf. A 13h, je n’avais toujours pas réussi à écrire un seul message. J’ai abandonné... , c’était l’heure de mon rendez vous au restau des femmes à l’aéroport.
Retrouvé finalement ma bande de palagis (chris, john, et cette année Steve de la Navy, et Eti) accompagné par les deux nouveaux arrivants à l’avion de la veille : another Steve Bowlan je crois dont plusieurs m’avaient parlés et Frank Martin annoncé aussi depuis quelques jours. Je connaissais de nom Frank Martin pour l’avoir entendu prononcer à la Sopac ou lu dans un listing. Coincidence son cousin, le directeur de la Société Générale rue de Sèvres depuis une paire d’année venait de me rappeler son nom. Autre coincidence il est là, pour former ICT à l’informatique et revoir leur système.
Le computer department du GoT jusqu’à présent permettait par abonnement prépayé de se connecter dial-up sur le téléphone et gère les connections de l’immeuble du gouvernement où ça ne marche pas si mal. Un wifi est aussi disponible par leur intermédiaire. Telecom, la direction des télécommunications gèrent le téléphone, mural ou portable. Depuis le grand orage de juillet 2007, les mobiles ne fonctionnent toujours pas. Le téléphone est gratuit car ils n’ont pas restauré encore le système de cartes prépayées. Le dial up est insupportable de lenteur en général mais à Tuvalu ça peut devenir tout simplement inutilisable. Si meme l’adsl spécial de john n’a pas permis de travailler sur internet ces 48, l’idée du dial up me ramenait 5 ans en arrière quand y’avait deux ordinateurs à Tuvalu et qu’il fallait plusieurs heures pour que s’ouvre une page. J’avais oublié tout ça. Même si Fanny quelquefois imaginait ces derniers temps les difficultés de connexion que pouvaient rencontrer nos amis tuvaluens
Contrairement à ce que j’appréhendais un peu, l’accueil est extraordinairement « supportive », chaleureux, familial et plus. Bien au delà de ce que j’avais imaginé des réponses, elles aussi incroyablement rassurantes au mail expliquant mon malaise et ce que nous voulions « achieve » au cours de ce voyage en terme de communication internes et grand public/politique pour continuer à nous investir tout à fait. Pendant ces neuf mois au loin, nous avions commencé à craindre que le soutien de la population n’ait était finalement un leurre.
Ca avait commencé au voyage à Paris du Ministre de l’Environnement dont les discours avaient atterrés ceux qui les avaient entendus : Fanny qui tout du long l’a accompagné et s’arrachait les cheveux à l’entendre, à essayer de l’aider à mieux communiquer, Yves, Florence et Eugene et Laure qui ont eu droit aussi en privé, et bien sûr Laure y est allée de sa griffe… C’était en Aout, j’étais à NY. Rendez vous était pris avec le même aux Nations Unies. Je voulais voir aussi Enele et Ian Fry, leur conseiller environnemental australien. Eux c’était moins sûr. Devant leur manque de bonne volonté à rendre se rv possible, j’ai préféré rester avec ma famille qui avait besoin de moi.
Nous nous sommes ensuite fendus d’une lettre aux membres de notre comité et du gouvernement sur le fait qu’une opportunité de communiquer et de créer des accords s’est transformée en fiasco. Comme vous le verrez plus tard, ce ministre est le premier tuvaluen que nous avons rencontré par hasard à Fidji.
De fait le soutien, le renouvèlement de la confiance que nous avions comme condition, comme objectif de ce voyage pour continuer à nous investir, ne fait aucun doute. Tout le monde dans la rue (bien plus que toutes les années précédentes). 3 diners et verre à la maison avec le Premier Ministre et 2 ministres en 7 jours tous se terminant, comme ce soir avec Loto le ministre des finances, par « merci d’être venus, merci de faire autant pour Tuvalu, merci de continuer, même si nous ne savons pas toujours vous aider comme nous le devrions, ni vous le dire autant que nous le pensons ».
Déjà 7 jours où il s’est passé beaucoup mais où, au final, j’ai l’impression de n’avoir rien fait ou si peu sur le concret du projet, je ne suis même pas allée faire un saut à Amtatuku encore. Sarah arrive demain, j’ai repoussé le voyage en début de semaine. Utala, notre ingénieur sur place, part demain chercher sa famille pour s’installer dans une des nouvelles maisons de la rénovation d’Amatuku, la plus proche du biogas. Ils seront de retour mardi.
Le début de semaine est bien chargé avec le comité (une vingtaine de personnes). Heureusement que Funafuti c’est pas Paris parce que sans téléphone ni internet, cette réunion n’aurait pas pu avoir lieu. J’ai à peu près rencontré tout le monde. Ceux qui sont occupés ailleurs ont dit qu’ils passeraient une tête. Nous verrons bien lundi who’ll show up et si la 2e condition pour que nous poursuivions notre mission, c’est à dire l’investissement de chacun, du pays, peut être considérée comme une valeur sure désormais..
Ma réflexion du soir c’est que d’ici mon départ, il me faut mettre en place un petit atelier sur la communication et au moins une soirée « projection », présentation de l’association à tous les membres et ceux qui veulent le devenir. L’entrée 1 ou 2 dollars pour satisfaire à la demande d’un membre du bureau qui préférait que l’adhésion soit symboliquement payante meme pour les enfants.
Pour plus de détails sur ce début de voyage Paris/Funafuti, flashback sur mes notes quotidiennes. (mises en ligne incessamment sous peu..) Gilliane
18 / 04 / 08 - 11 : 03
Fall 2007 Newsletter
Fall came pretty late in Paris : cold but sunny. Nothing to complain about. Climate change is knocking at doors but still not enough to make us act. IPCC panel and Al Gore got the Nobel Price for Peace. Which peace ? France organized the « Grenelle de l’environnement », lots of hard work for… shallow decisions ; oh yes frenchies turned off their lights for five minutes allowing our nuclear plants to rest but with no consequence on climate change… unfortunately.
Ok let’s go back to what Alofa Tuvalu did since the last newsletter. We still did not manage to solve the issue of double language. Did not have much time to even think about it. A few of you, in Tuvalu, received a first draft of our August newsletter. For the ones who did not get it we’ll start again from Mid july, when Gilliane got back to Paris.
It took a little while to exchange progress reports, ongoing actions from spring to midsummer had been numerous on both side of the earth. She got there just in time for the traditional mid July fireworks celebration : as usual lots of friends paid a visit and Alofa Tuvalu became expert in punch ! Obviously a longer break would have been welcome but it was nice to take it easy for a week end, making use of the summer sales, gardening and… meeting with friends…
We were about to send our summer newsletter when a severe storm hit Paris but struck only our office ! One mystery leak in the cabinet where the phone lines and other routers are installed cut off all phone and internet connections. For Gilliane who lived thru the last storm which hit the Funafuti telecom tower it sounded like Tuvalu all over again… and we took it with the Tuvaluan philosophy…
Four months have now passed… They were good news and terrible ones. In July, in the biogas field, the first relief was for our report on construction and training to be accepted by Ademe with a good point…
Anare (Sopac) sent Gilliane and Sarah Sikeli’s report for them to feed their information. Many exchanged with them, John and Eti about Sikeli’s next trip. Finally, after over 4 months waiting for the boat, Sikeli made it to Tuvalu early November, with the pigs for the Agriculture Department. He held a workshop on pigs growing and, in Amatuku, put the gas into distribution. The start of the 2nd digester should happen early next year and we are slowly planning trips dates for Gilles Vaitilingom, Alofa’s biodiesel specialist to make the trip too. The usual gang should arrived early january.
Receiving the Piggarep documents (a GEF-UN Funding) confirming Alofa Tuvalu’s involvement was at the same time another relief (our file had been sent 18 months before) and a headache. To start with it is still incredibly difficult to understand the institutional language. However Sarah and Gilliane filled the documents and everything was sent in due times to Piggarep… Or so we thought… After some drama which we’ll explain the ones who are interested, we imagined some kind of conspiracy when the Solomone heading the Piggarep implied that nothing had been received from us, basically putting in
question our participation. Our presence was also required in Apia a couple of weeks later… at our expenses ! We all discussed the issue and finally Molipi Tausi got to represent Alofa Tuvalu at the PIGGAREP inception workshop in Apia mid November.
Back in July, Gilliane also exchanged with Loia, Molipi’s wife, and Leonie about the IwP and sanitation GEF funding request, and provided a co-financing letter while Sarah was in contact with Kilifi and Matt from the Geff and did the same about their land funding. For both projects, Alofa’s biogas is a great partner.
In August, we received 2 unexpected invitations to participate in conferences about Climate refugees at the yearly meetings/thinktanks for the Green Party in Brittany and a few days later for the French Business Confederation, which includes every big french companies to happen west of Paris..
Apart from our connexions trouble, life went on smoothly at the Alofa Tuvalu’s office in Paris…. till the evening of August 20th when the phone rung to announce the dreadly news : Mae, Gilliane’s grand-daughter, a 2 years young little heart was gone. The tragedy felt like a chopper. Gilliane flew the morning after to New-York where she staid 6 weeks to help Sam, her son and Egon, her grandson cope with the tragedy. Fortunately, American court decided in favor of Sam getting custody of their son against the social services who wanted the kid. The whole family felt « much better » till mid october. Although Investigation showed negligence from the mom and denied her the right to be alone with Egon, she still denies any responsibility and decided to challenge the American Courts by suing Gilliane’s son in France. Sordid legal fights are now going on in both US and France. Obviously life will never be the same for Mae’s family, relatives and friends but hopefylly peace will prevail.
Back in August, at the last minute, Gilliane had to be replaced. Within a few hours, Fanny and Angeline were ready to make the trip for the conference at the Green Party Summer thinktank in the West of France. Alofa Tuvalu also had a presentation booth. The event went well and the girls promoted biogas in Brittany where hundreds of thousands of pig’s create a huge problem for waters and soil.
At the last minute too, Eugene Berg, our ex ambassador in Suva replaced Gilliane at the French Business Confederation yearly congress. That’s when we got told that Tavau Teii, Tuvaluan Minister for Natural Resources, was on his way and would land a few hours later ! Fanny went to get the Minister at the airport and accompany him along the event and beyond. With her he met major french media and other Alofa Tuvalu’s members such as our friends at Ademe, our funder and Eugene of course… The picture of Tavau shooting the Paris scenery from Alofa Tuvalu’s roof-terrasse will be in the next exhibition at the Vaiaki Lagi Hotel for sure !
However, to be honest, what Tavau said in front of 3000 businessmen did not please us or the audience much. The event went from an incredible opportunity for Tuvalu to a real fiasco… In the name of Tuvalu, people heard the same request Saufatu asked the French Ministry of Foreign Affairs in 2004 ; that had brought the energy
study which itself brought the Amatuku renewable energies center (also partialy financed by the Ademe). The only new thing in Tavau’s text which had passed cabinet was a request for a nuclear plant.. When was this added ? We hope it was not triggered by a bad joke thrown by Laure, an Alofian from the daily French newspaper, Libération, who made the trip with Gilliane in 2004, an anti-nuclear militant. Nuclear for such a small country is plainly stupid. This gave an impression of being naively uneducated about the subject. A few other feelings got to the audience, funders and journalists. As there was no acknowledgement of what France has been doing, even if not much, of what Alofa Tuvalu is doing, even if not much, of what Tuvalu is doing, even if not much, many people felt Tuvalu was 1-lacking gratitude, 2-« begging », 3-not doing its bit. An image Tuvalu does not want to give overseas, we’re sure. Also, one has to realize that, Alofa Tuvalu’s communication about Tuvalu since 2003, helped most of the French people to know about Tuvalu and Alofa’s work is at the origin of the invitation, no doubt.
Last but not least, Ademe, our main funder on biomass so far, was told biomass was not an option for Tuvalu… They felt quite awkward and we don’t see them funding a windmill for Niutao.
For the first time in three years fully dedicated to advocate Tuvalu’s case and to concretely help the country to decrease its dependency on oil, we felt awful, questioning the GoT’s cooperation, wondering where to find the motivation to continue… We did not address the issue with the Government by mail but some of our friends in Tuvalu know of our intention, when we go back, to discuss this issue with all concerned in the GoT : Cabinet and directions, before getting into new projects. Meanwhile we all went on working, as you’ll see below but with some kind of sadness.
Gilliane was still in New York when the deadline for the Rolex Awards 2008 was coming to a close. An award for individuals with a sense of mission. We all had worked on this already, including Sarah and Gilliane while in Funafuti, it still took several days and nights to finalize the draft and the full box of documents, pictures, newspapers clips, dvd’s got on time to Switzerland.
Right back from NY, early october, Gilliane was invited to participate to many public events. It started 2 days after she landed, at the Environment Tuesday, a monthly conference where we get to speak regurlarly. She spent her two first days (and nights) editing exclusive pictures of the biogas construction and workshops to show the audience. There we met with the President of the African Diaspora, a civil society representative at the G8 summits. He had contacted us after seeing tv a documentary about Tuvalu and Alofa on TV. He offered to present Tuvalu’s case and ongoing actions at the next G8 session in Japan in July but wanted an official letter before december.. We dont trust we can get that without being able to explain the GoT face to face. So we let it go for the moment.
Then Gilliane was selected by the Women actors for Leading Change project held by Reporters d’Espoirs. This intiative taking place at the International Women’s forum in Deauville (Normandy, West of France), aims at enlighting positive actions managed by women. 2
great days and lots of remarkable ladies and possible funders and we have hopes for a big top event in NY next july. The best surprise for Gilliane : meeting after many years her dear friend Dayle Haddon who was there as a UNICEF ambassador for Darfur.
While Gilliane and Fanny were in Deauville, Marianne and Angeline were keeping a booth at Changeons d’air/Change the Air festival north of Paris. The day after we were part of a debate around the so called « Grenelle de l’environnement »… and kept a booth at another forum : the parisian associations forum. That was a week end.
The week end after, early november, was the People Congress in Liège (Belgium). Gilliane had been elected almost a decade ago « delegate to the people’s congress » but never attended a meeting. Speaking of Tuvalu to a dozen nationalities was a good opportuity (see blog in french). Coming back we had yet another booth at the international week for solidarity in Paris, and another one at the Water days in Eragny (South of Paris). We also participated in a few debates about water stakes, climate change all around Paris and end of November, Fanny will take the train to Lille (North of France) to speak more about Climate refugees at an european Green party workshop. In her file : an email from Penny speaking about an artificial island. Phew, it’s tiring just listing this ! Are you tired yet ?
In between trips and after over a year work, the Tuvaluan fish documentation project was submitted in its final form. It took a few more days with the assistance of Severine (Alofa’s treasurer, a water scientist) to finally caught the Total Foundation’s interest. We'll know how much can be funded in december, this give us a little time to get other funders involved. Total also offered for two tuvaluan to be trained at Tenesol, their affiliated solar company in New Caledonia. Training will happen in january. To close this section about funding, after another panic session about the financial participation of the Regional Council, early november everything settled right and co-funding for Alofa’ big top events was confirmed ;
In the comic books arena : both Tuvaluan and Portuguese versions are now printed. Thanks to Sopac/Piepsap for the Tuvaluan’s printing and to Ademe who offered to print 2000 portugese copies for the European Days for Development in Lisbon. The Portugese translation and layout were done by David, a portugese architect met in Tuvalu. He’s also preparing an exhibition. Both wersion were done according to our new technical guide to avoid differences in colours or format.. An international press release is ready to be sent. You might get the English version with this newsletter.
On the media side, we were happy to realize than slowly but surely Alofa is entering the international press arena. More International articles these last months than the 2 last years. A long phone interview for a californian magazine, Global intelligencer, another long article published by ipsnews, another one in The independent uk, etc. A very faithful article was published in Fiji Sunday (thanks Meci, Kate, Rex) with Gilliane’s face on the A3 cover, surprisingly big ! The interest from French and European media is well alive too. After a 10mn subject in one of the most popular TV
magazine in May (Thalassa), the 52 mn documentary shot in April in Tuvalu aired late august.. Quite good if we forget the mistakes about Tuvalu they refused to correct). Trouble in Paradise aired twice on the French-German cultural channel in October and on Swedish tv the same month… Not to mention Dutch tv with a great report shot last july, or, in Germany, TV Spiegel airing King Tides Alofa shot last year. We have radio shows done and planned too! The last one : Gilliane’s interview about economics, recorded during the Women’s Forum in Deauville, aired October 25th on France Inter.
For you who got the bravoure of reading this till the end, please know that we really feel sorry not being able to keep you informed more often but shorter. No internet and no phone for two months and Gilliane’s absence made it tough to be as reactive as we wished. The technical handicaps now fixed, we identified one thing that has become time consuming : let’s call this « the price of fame ». We have now to deal with hundreds of emails each week from students, tourists, journalists and researchers of all kinds, collectors of all types (including sand samples requests). Alofa is becoming a de facto information desk, news agency, general store … although we dont sell anything. We wish ! It would pay for someone to do this new job. Till now we were doing our best with the hands we had. We realized though that whether the answer is quick or late, more than half of the people dont even return a thank you ! overwhelmed with the general lack of respect, we decided from now on to send an automated answer to « unknown » requesters explaining the above and reminding that we dont want to get away from our goal : to concretely help Tuvalu… Enough blablablah, let’s act.
Thanks to all of you who kept in touch. Your news are important to us !
Fall came pretty late in Paris : cold but sunny. Nothing to complain about. Climate change is knocking at doors but still not enough to make us act. IPCC panel and Al Gore got the Nobel Price for Peace. Which peace ? France organized the « Grenelle de l’environnement », lots of hard work for… shallow decisions ; oh yes frenchies turned off their lights for five minutes allowing our nuclear plants to rest but with no consequence on climate change… unfortunately.
Ok let’s go back to what Alofa Tuvalu did since the last newsletter. We still did not manage to solve the issue of double language. Did not have much time to even think about it. A few of you, in Tuvalu, received a first draft of our August newsletter. For the ones who did not get it we’ll start again from Mid july, when Gilliane got back to Paris.
It took a little while to exchange progress reports, ongoing actions from spring to midsummer had been numerous on both side of the earth. She got there just in time for the traditional mid July fireworks celebration : as usual lots of friends paid a visit and Alofa Tuvalu became expert in punch ! Obviously a longer break would have been welcome but it was nice to take it easy for a week end, making use of the summer sales, gardening and… meeting with friends…
We were about to send our summer newsletter when a severe storm hit Paris but struck only our office ! One mystery leak in the cabinet where the phone lines and other routers are installed cut off all phone and internet connections. For Gilliane who lived thru the last storm which hit the Funafuti telecom tower it sounded like Tuvalu all over again… and we took it with the Tuvaluan philosophy…
Four months have now passed… They were good news and terrible ones. In July, in the biogas field, the first relief was for our report on construction and training to be accepted by Ademe with a good point…
Anare (Sopac) sent Gilliane and Sarah Sikeli’s report for them to feed their information. Many exchanged with them, John and Eti about Sikeli’s next trip. Finally, after over 4 months waiting for the boat, Sikeli made it to Tuvalu early November, with the pigs for the Agriculture Department. He held a workshop on pigs growing and, in Amatuku, put the gas into distribution. The start of the 2nd digester should happen early next year and we are slowly planning trips dates for Gilles Vaitilingom, Alofa’s biodiesel specialist to make the trip too. The usual gang should arrived early january.
Receiving the Piggarep documents (a GEF-UN Funding) confirming Alofa Tuvalu’s involvement was at the same time another relief (our file had been sent 18 months before) and a headache. To start with it is still incredibly difficult to understand the institutional language. However Sarah and Gilliane filled the documents and everything was sent in due times to Piggarep… Or so we thought… After some drama which we’ll explain the ones who are interested, we imagined some kind of conspiracy when the Solomone heading the Piggarep implied that nothing had been received from us, basically putting in
question our participation. Our presence was also required in Apia a couple of weeks later… at our expenses ! We all discussed the issue and finally Molipi Tausi got to represent Alofa Tuvalu at the PIGGAREP inception workshop in Apia mid November.
Back in July, Gilliane also exchanged with Loia, Molipi’s wife, and Leonie about the IwP and sanitation GEF funding request, and provided a co-financing letter while Sarah was in contact with Kilifi and Matt from the Geff and did the same about their land funding. For both projects, Alofa’s biogas is a great partner.
In August, we received 2 unexpected invitations to participate in conferences about Climate refugees at the yearly meetings/thinktanks for the Green Party in Brittany and a few days later for the French Business Confederation, which includes every big french companies to happen west of Paris..
Apart from our connexions trouble, life went on smoothly at the Alofa Tuvalu’s office in Paris…. till the evening of August 20th when the phone rung to announce the dreadly news : Mae, Gilliane’s grand-daughter, a 2 years young little heart was gone. The tragedy felt like a chopper. Gilliane flew the morning after to New-York where she staid 6 weeks to help Sam, her son and Egon, her grandson cope with the tragedy. Fortunately, American court decided in favor of Sam getting custody of their son against the social services who wanted the kid. The whole family felt « much better » till mid october. Although Investigation showed negligence from the mom and denied her the right to be alone with Egon, she still denies any responsibility and decided to challenge the American Courts by suing Gilliane’s son in France. Sordid legal fights are now going on in both US and France. Obviously life will never be the same for Mae’s family, relatives and friends but hopefylly peace will prevail.
Back in August, at the last minute, Gilliane had to be replaced. Within a few hours, Fanny and Angeline were ready to make the trip for the conference at the Green Party Summer thinktank in the West of France. Alofa Tuvalu also had a presentation booth. The event went well and the girls promoted biogas in Brittany where hundreds of thousands of pig’s create a huge problem for waters and soil.
At the last minute too, Eugene Berg, our ex ambassador in Suva replaced Gilliane at the French Business Confederation yearly congress. That’s when we got told that Tavau Teii, Tuvaluan Minister for Natural Resources, was on his way and would land a few hours later ! Fanny went to get the Minister at the airport and accompany him along the event and beyond. With her he met major french media and other Alofa Tuvalu’s members such as our friends at Ademe, our funder and Eugene of course… The picture of Tavau shooting the Paris scenery from Alofa Tuvalu’s roof-terrasse will be in the next exhibition at the Vaiaki Lagi Hotel for sure !
However, to be honest, what Tavau said in front of 3000 businessmen did not please us or the audience much. The event went from an incredible opportunity for Tuvalu to a real fiasco… In the name of Tuvalu, people heard the same request Saufatu asked the French Ministry of Foreign Affairs in 2004 ; that had brought the energy
study which itself brought the Amatuku renewable energies center (also partialy financed by the Ademe). The only new thing in Tavau’s text which had passed cabinet was a request for a nuclear plant.. When was this added ? We hope it was not triggered by a bad joke thrown by Laure, an Alofian from the daily French newspaper, Libération, who made the trip with Gilliane in 2004, an anti-nuclear militant. Nuclear for such a small country is plainly stupid. This gave an impression of being naively uneducated about the subject. A few other feelings got to the audience, funders and journalists. As there was no acknowledgement of what France has been doing, even if not much, of what Alofa Tuvalu is doing, even if not much, of what Tuvalu is doing, even if not much, many people felt Tuvalu was 1-lacking gratitude, 2-« begging », 3-not doing its bit. An image Tuvalu does not want to give overseas, we’re sure. Also, one has to realize that, Alofa Tuvalu’s communication about Tuvalu since 2003, helped most of the French people to know about Tuvalu and Alofa’s work is at the origin of the invitation, no doubt.
Last but not least, Ademe, our main funder on biomass so far, was told biomass was not an option for Tuvalu… They felt quite awkward and we don’t see them funding a windmill for Niutao.
For the first time in three years fully dedicated to advocate Tuvalu’s case and to concretely help the country to decrease its dependency on oil, we felt awful, questioning the GoT’s cooperation, wondering where to find the motivation to continue… We did not address the issue with the Government by mail but some of our friends in Tuvalu know of our intention, when we go back, to discuss this issue with all concerned in the GoT : Cabinet and directions, before getting into new projects. Meanwhile we all went on working, as you’ll see below but with some kind of sadness.
Gilliane was still in New York when the deadline for the Rolex Awards 2008 was coming to a close. An award for individuals with a sense of mission. We all had worked on this already, including Sarah and Gilliane while in Funafuti, it still took several days and nights to finalize the draft and the full box of documents, pictures, newspapers clips, dvd’s got on time to Switzerland.
Right back from NY, early october, Gilliane was invited to participate to many public events. It started 2 days after she landed, at the Environment Tuesday, a monthly conference where we get to speak regurlarly. She spent her two first days (and nights) editing exclusive pictures of the biogas construction and workshops to show the audience. There we met with the President of the African Diaspora, a civil society representative at the G8 summits. He had contacted us after seeing tv a documentary about Tuvalu and Alofa on TV. He offered to present Tuvalu’s case and ongoing actions at the next G8 session in Japan in July but wanted an official letter before december.. We dont trust we can get that without being able to explain the GoT face to face. So we let it go for the moment.
Then Gilliane was selected by the Women actors for Leading Change project held by Reporters d’Espoirs. This intiative taking place at the International Women’s forum in Deauville (Normandy, West of France), aims at enlighting positive actions managed by women. 2
great days and lots of remarkable ladies and possible funders and we have hopes for a big top event in NY next july. The best surprise for Gilliane : meeting after many years her dear friend Dayle Haddon who was there as a UNICEF ambassador for Darfur.
While Gilliane and Fanny were in Deauville, Marianne and Angeline were keeping a booth at Changeons d’air/Change the Air festival north of Paris. The day after we were part of a debate around the so called « Grenelle de l’environnement »… and kept a booth at another forum : the parisian associations forum. That was a week end.
The week end after, early november, was the People Congress in Liège (Belgium). Gilliane had been elected almost a decade ago « delegate to the people’s congress » but never attended a meeting. Speaking of Tuvalu to a dozen nationalities was a good opportuity (see blog in french). Coming back we had yet another booth at the international week for solidarity in Paris, and another one at the Water days in Eragny (South of Paris). We also participated in a few debates about water stakes, climate change all around Paris and end of November, Fanny will take the train to Lille (North of France) to speak more about Climate refugees at an european Green party workshop. In her file : an email from Penny speaking about an artificial island. Phew, it’s tiring just listing this ! Are you tired yet ?
In between trips and after over a year work, the Tuvaluan fish documentation project was submitted in its final form. It took a few more days with the assistance of Severine (Alofa’s treasurer, a water scientist) to finally caught the Total Foundation’s interest. We'll know how much can be funded in december, this give us a little time to get other funders involved. Total also offered for two tuvaluan to be trained at Tenesol, their affiliated solar company in New Caledonia. Training will happen in january. To close this section about funding, after another panic session about the financial participation of the Regional Council, early november everything settled right and co-funding for Alofa’ big top events was confirmed ;
In the comic books arena : both Tuvaluan and Portuguese versions are now printed. Thanks to Sopac/Piepsap for the Tuvaluan’s printing and to Ademe who offered to print 2000 portugese copies for the European Days for Development in Lisbon. The Portugese translation and layout were done by David, a portugese architect met in Tuvalu. He’s also preparing an exhibition. Both wersion were done according to our new technical guide to avoid differences in colours or format.. An international press release is ready to be sent. You might get the English version with this newsletter.
On the media side, we were happy to realize than slowly but surely Alofa is entering the international press arena. More International articles these last months than the 2 last years. A long phone interview for a californian magazine, Global intelligencer, another long article published by ipsnews, another one in The independent uk, etc. A very faithful article was published in Fiji Sunday (thanks Meci, Kate, Rex) with Gilliane’s face on the A3 cover, surprisingly big ! The interest from French and European media is well alive too. After a 10mn subject in one of the most popular TV
magazine in May (Thalassa), the 52 mn documentary shot in April in Tuvalu aired late august.. Quite good if we forget the mistakes about Tuvalu they refused to correct). Trouble in Paradise aired twice on the French-German cultural channel in October and on Swedish tv the same month… Not to mention Dutch tv with a great report shot last july, or, in Germany, TV Spiegel airing King Tides Alofa shot last year. We have radio shows done and planned too! The last one : Gilliane’s interview about economics, recorded during the Women’s Forum in Deauville, aired October 25th on France Inter.
For you who got the bravoure of reading this till the end, please know that we really feel sorry not being able to keep you informed more often but shorter. No internet and no phone for two months and Gilliane’s absence made it tough to be as reactive as we wished. The technical handicaps now fixed, we identified one thing that has become time consuming : let’s call this « the price of fame ». We have now to deal with hundreds of emails each week from students, tourists, journalists and researchers of all kinds, collectors of all types (including sand samples requests). Alofa is becoming a de facto information desk, news agency, general store … although we dont sell anything. We wish ! It would pay for someone to do this new job. Till now we were doing our best with the hands we had. We realized though that whether the answer is quick or late, more than half of the people dont even return a thank you ! overwhelmed with the general lack of respect, we decided from now on to send an automated answer to « unknown » requesters explaining the above and reminding that we dont want to get away from our goal : to concretely help Tuvalu… Enough blablablah, let’s act.
Thanks to all of you who kept in touch. Your news are important to us !
26 / 11 / 07 - 16 : 23
Talofa friends
Just over a month since I left Funafuti but not yet a month since I landed in Paris. As a matter of fact, I’m not sure I touched earth yet and although life in Paris is wonderful, I have been missing Tuvalu each day. Yes life is nice since I refused when I pushed the door of the parisian house/office to let myself totally drowned into « profesional » things and promissing myself (and Fanny) to allow a few recreations such as taken advantage of some parisian sales ! Fanny and I even « wasted 3 hours » yesterday evening traveling on the other side of Paris to see a bad movie (recommanded by my favorite satirical news magazine, « le canard enchainé », the enchained duck)….!
Over the last 4 weeks, I’ve dropped some lines here and there, facts and feelings as usual, now pasted together. Although I’ve not mentionned a tenth of the facts… I know it’s much too long as usual and not all that interesting.
Flash back
Wednesday July 11th : by chance the view is wonderful !
The idea of seeing again the wonderful scenery from my parisian windows was one of the rare incentives getting back to Paris. And yes.. the view is still there ! A 360 panoramic of Paris and almost a hundred killometers around. Roofs of tens of thousands of parisian appartment buildings, eiffel tower which sparkles each hour, sacred heart cathedrale which enlightens at night, and many other great monuments and buildings just there, at the bottom of the Bergeyre Hill where our office and my appartment stand.
It makes my return in grey Paris a bit more cheerful than the grey skies, thunder storms, coldish atmosphere which have been the atmospherical background since my landing… And it’s supposed to be summer !
Here I was, expecting ta smooth and slow landing, when the day after my return, we got a panicked (and panicking) phone call from Ademe which wanted corrections on the first report of our Amatuku contract, Fanny had sent a month before. Nauseous all morning… Another object of stomach turning was the planned screening of the film shot by the France 5 team who had come with me to Funafuti. They were supposed to show us the product for us to say if anything needed to be changed.. They had first sent their commentary and dialogs and what we read did not please us too much. It was not what they had offered to do and what they had put on paper before we agreed to it. Arguing about it, we got the feeling they had no intention to change anything as if their agreement was worthless…. Knowing how reasonable our requests were I was hopefull they would not be idiot enough to force us to forbiding the airing. That what I was afraid of before they came over with their dvd. The guy was surprised to see me here. « great, you can see it too » « no, I know the story, all I’m concerned with is finding a way to identify people»… « But look, you’ll like it »… after 10 mn of discussing he offered to do the minimum we had asked… Now… let’s see if they get their act together. The film will be aired August 22nd.
July 18th : 2 fireworks parties later
Sun gets in thru the light curtains in my bedroom…. Taking it easy after the 2 parties held Friday and Saturday nights…
Great to see everyone including Eugène and Florence, our Ambassabird atypical and so passionnate for his subjects. Also highly appreciated the diversity of fruits and cheeses my country has to offer right now… I cant get over it and finding pleasure everyday.
Some of the fruits I’missed while in Tuvalu which we stuffed the table with :several types of plumbs, of apricots, of melons, cherries, figs, blackberries, fresh almonds, muscat grapes etc
Cheese : at least 10 different at each party : only 1% of all known french cheeses
We made use of the delicious organic fruits juice left over from the last « Big Top Events » Fanny organized for a week last May : mango such as in Tuvalu but also pineapple, orange, grapes, rasberry. For the ones not allergic to alcohol, we added in the mix quite a good dose of rum !
Weather was grey and rainy till the morning of Friday 13th, when the first party was to happen. We were lucky and just before sunset skies lit in blues… The first guest admired the sunset behind the sacred heart at around 10pm.. a littlle after the hundreds of fire works from all subburbs and Parisian areas started sparkling here or there when it got dark, around 11pm.
Yes another one of the wonderful things our hemisphere, latitude and longitude has to offer during summer : long days, from 5am to 11pm !
On TV, 2 films about Sea cucumbers : seems like depradation is going on everywhere : from Indonesia to Madagascar to Tuvalu, all for gourmet food or supposed energy/sexual benefit for Chinese market..…Many divers die here or there… Beware and careful please
The 2 small sunflowers Fanny bought gave an all different atmosphere the 2nd night
On the 14th in the morning, for the first time, I got up « early » to go and check our parisian skies. The annual ceremony to celebrate our people’s revolution over our last king in 1789, was held on the Champs Elysees, the main avenue in Paris, with many European state leaders under the hosting of our emperor Sarkozy…
Had meant to check what I could see from the terrasse since I have been living on the hill…. And after observing the more than 100 millitary planes fly over Paris, I promissed myself to hold a breakfast party next year for my friends to see this too… While thousands of people were waiting for the planes to come along, I was scrutinizing thru skies to verify from where they would be coming… A short rain storm kept me from seeing the actual forming of the 5 jets blowing our flags colors leaving lines of smoke in the skies… I thought this was the actual spectacle when I spotted coming from the north west, flocks of other types of planes, formed in packs of 3 or 5… Fanny arrived during the exhibition and we counted almost 100 ! It would be interesting to do a carbon audit of this celebration !
July 31st 2007 I’m bored !
I’ve put my finger on the feeling a couple of days ago. Fanny surprised me one morning asking why I was not smiling today… Was I depressed ? No. I’m happy walking in the streets, mainly when it is sunny but « at work » I hardly can get into anything. I’m doing things automatically because they have to be done.. When I thought this over, the only thing I could think of is « I’m bored » and as July is coming to a close, as a matter of fact, it is July 31st today, after a month away from Tuvalu, it is getting to me : I’m really missing you all who make the country !
On top of it, it’s coldish ! Only 20 degrees in the middle of the summer ! Wearing sock to get on the roof terrasse and watch the endless, and forever changing sunsets over Paris. Right now the sun sets behind the Sacred Heart church, built on the highest hill on Paris (our hill, is the second highest… I’ve written it already : 87 steps to get to the top + 50 more to get to my appartment, 17 more to get to the office and the same amount to hit the roof terrasse… It’s all worth it ! For exercising and admiring the scenery.)
So no, I’m not depressed, just tired and bored having to work. A feeling, I’m sure many have experienced. Very unusual for me as I’m rarely using the word « work » for what I’m doing… 12 hours/day 7/7…. and I’ve not taken more than a week leave for years.
When I proudly told a friend I had discovered in which state I was, she pointed out that it was because it was not lively enough for me ! That’s it ! In Tuvalu I’m in the middle of what I’m working for. Away from YOU, it’s a very different thing ! I now can understand Fanny when I’m in Tuvalu saying she « dives into the blog I write to get into the heart of the subject of her daily life in Paris… » something like this. Anyway, being able to give a name to my feeling, is so pleasing that it will help me getting out of it and finding again pleasure in « work ». I guess that will happen when my lists from what was awaiting me in Paris will be shorter..
Amongst them : a handful personal files, many having to do with real estate… Buying my brother’s share of my mom’s house so that it wont be sold to a stranger… just with this one the paperwork involved feels overwhelming… Another formality is requested by an expartner to divide a piece of small commercial estate. Not only is it time consuming but what should have costed 2000 euros is up to 7000. I have to try to understand !Another problem we are having to deal with : a dishonest renter who has not paid rent to my son’s studio since 2 years. Court, bailliff, things I hate to do. But being taken for such a long ride does not give us other choice… The guy does not pay his rent but buys cash a car when he’s using a truck leaving the car piled with tickets of heavy fines… then his salary is seazed by the french government to recover the fines.. Having to pay for a plumber to fix our bad renter problem is not pleasing either… Yes… to add to the frustration, right now, a few house problems, such as potentially having to replace the ceiling of the office veranda, eat up quite a lot of our energy too… I say « our » because Fanny is much involved with these issues too !
Amongst the more cheerful news : Our report was finally accepted by the Ademe with a good mention… We also are invited to participate in the Summer thinktank meetings for the Green Party AND, this was quite a surprise, the French Union of Big Businesses I might ask Eugene to do this one? Amongst the other participants, the French Minister of Education..And again this is work to prepare the conference. Both will be held late august.
Receiving the Piggarep documents confirming Alofa Tuvalu’s involvement is at the same time a great satisfaction (after 18 months) but also a headache. To start with I’ve incredible difficulties understanding the institutional language and cant even sort out yet what is expected of us or why. Cant even say for sure our file’s project is the one funded. Good news though, a workshop is planned per country where everyone will learn what to expect with Piggarep… In November… (To prepare for this, we’ll soon get back in touch with the Alofa Tuvalu Committee)
August 4th… Saturday :I’m back. Opening one file when I get bored with the other… Basically not letting myself get bored and it all feels very nice… more productive than some of this week days… Starting with a very colorful stroll to the Saturday outside market…. We are preparing a dinner for Monday night… with Yves from the Ademe Agency, one of our funders, Kent, our friend singer who drew « our planet under water », Line who worked on the colors and a few other Alofa Tuvalu members. As we will be busy most of the day while Fanny decided to start cooking this week end… I’m chosing to catch up with a mix of stuff.. From preparing next week meetings for one of the real estate issues. To thanking Brian from TuvaluIslands for his very nice presentation of the Amatuku biogas… To slowly trying to empty my file « mails to answer », some of them dating from before my trip early 2007.. to changing curtains which got torn to shreds over a year ago… with one of the sale items purchased during my parisian excursions. The summer sales last for a month and closed today. I did not « do the sales » as we say in french but made sure I did not miss a good deal when I walked the streets… Another purchase : some pots for the roof terrasse. Some of the plants have died because of the poverty of the soil. Composting and replanting activity is planned for the week of August 15th, to celebrate Pat’s (our friend who worked with me for 15 years and who passed away last august) in doing one thing she loved : gardening !
These activities have not helped much Fanny’s restlessness. She put her finger a couple of days ago on the feeling she’s felt growing over the last months : She has to see something else than great parisian skies. How understandable ! Since her last trip to Tuvalu a year ago, apart from a few trips representing Alofa here and there in France and Belgium, she’s been in the office (and house when I travel) daily… week ends included
As for me, coming back from the 3 months trip for only 3 months home, my wish is to move as little from Paris, from the hill and the views ! Only in Tuvalu do I have as nice a sunset !
I dont know when you’ll finally get these few news from Paris. Whenever… I hope you all are in great spirits and health !
Fetaui
Hi, it’s Fanny… when gilliane gave this letter for me to read it, she said « I’ve the feeling I did not say much of what we actually did »…. It’s true, so I’ll add a bit to it before sending it… But when she wrote « dont know when » she did not know how much elements would delay the process…. Yes a severe storm also hit our connexions systems, but only in our office ! A mystery leak, only in the cabinet where the phone lines get in and only on the 2 small shelves where modems, other filters and routers are installed.. No more line phone or speed connections. We are taking this with the tuvaluan philosophy… No frustration. She keeps saying « It’s like in Tuvalu ! »
A few more things I can think about of what happened since Gilliane came back :
- On the biogas field, Anare (Sopac) and Sikeli had sent us Sikeli’s report for Gilliane to densify it and feed into it the information she had.
Exchanges with them and John and Eti about Sikeli’s next trip. For the moment Sikeli is supposed to go with pigs for the Agriculture Department on the next Manu Folau probably late august. He’ll then put the gaz into distribution in Amatuku. The start of the 2nd digester will happen around a month after.
- BD – exchanging with Yogita from Sopac for printing of tuvaluan version and with David, a portugese architect met in Tuvalu who’s preparing a exhibition in Portugal and wants to distribute a portugese version of « our planet under water »
Still concerning the Comic Book, we are finalizing a technical guide to avoid differences in colours or format on future printings..
- Contacts with many institutions (sprep, USP, French Embassy etc On behalf of the French Agency for Development who’s currently sheltering a large waste management initiative in the Pacific, we drew closer to USP and SPREP and discussed possible ways to collaborate. The exchange by email is quite intensive
- About Total which we yet have to get to : I met for a whole afternoon with our contact there. The Foundation confirmed the financing for 2 people to be trained on solar pv in their affiliate company in New Caledonia. While he also confirmed its interest on the biodiversity’s project we worked on with Semese and gave them a very long while ago, they send us back one more time to our papers to be rewritten… And this, we have not gotten to it yet…
- Setting in contacts for next Big Top Event. 3 more are already partially financed.
- Gillliane exchanged with Loia and Leonie about a GEF funding request on IWP, sanitation and provided a letter for the file.
- Finalizing 2 or 3 of our own funding requests and writing reports for our current funders.
- In the media world, we’ve been happy to realize than slowly but surely we are entering the international press (first phone interview for a californian magazine). And that interest from French and european media is still very well alive. After a 10mn subject in one of the most popular TV magazine in May, the 52 mn documentary shot in April in Tuvalu (quite good if we close our hears on mistakes they said about your country and refused to have corrected) will air late august and Trouble in Paradise will air again in October… Tuvalu will be on TV monthly in France !!! We have radio shows planned too!
- And this is before we sent the press release you probably received a few days ago. With our connexion down and the listings is getting longer and longer with correspondants all over the world it is not such a simple task. Quite time consuming… mainly when we consider we have several personal notes to go with it and get back in touch with our friends and other contacts.
- And of course, last but not least, we are slowly planning the coming months and are setting dates with Gilles Vaitilingom, Alofa’s biodiesel specialist, for our next trips, late 2007.
I think that’s basically it but for as a summer holiday activities, when 99% of the French people are heading away for a month leave, all considered, it’s not too bad…
Fetaui
Fanny
Just over a month since I left Funafuti but not yet a month since I landed in Paris. As a matter of fact, I’m not sure I touched earth yet and although life in Paris is wonderful, I have been missing Tuvalu each day. Yes life is nice since I refused when I pushed the door of the parisian house/office to let myself totally drowned into « profesional » things and promissing myself (and Fanny) to allow a few recreations such as taken advantage of some parisian sales ! Fanny and I even « wasted 3 hours » yesterday evening traveling on the other side of Paris to see a bad movie (recommanded by my favorite satirical news magazine, « le canard enchainé », the enchained duck)….!
Over the last 4 weeks, I’ve dropped some lines here and there, facts and feelings as usual, now pasted together. Although I’ve not mentionned a tenth of the facts… I know it’s much too long as usual and not all that interesting.
Flash back
Wednesday July 11th : by chance the view is wonderful !
The idea of seeing again the wonderful scenery from my parisian windows was one of the rare incentives getting back to Paris. And yes.. the view is still there ! A 360 panoramic of Paris and almost a hundred killometers around. Roofs of tens of thousands of parisian appartment buildings, eiffel tower which sparkles each hour, sacred heart cathedrale which enlightens at night, and many other great monuments and buildings just there, at the bottom of the Bergeyre Hill where our office and my appartment stand.
It makes my return in grey Paris a bit more cheerful than the grey skies, thunder storms, coldish atmosphere which have been the atmospherical background since my landing… And it’s supposed to be summer !
Here I was, expecting ta smooth and slow landing, when the day after my return, we got a panicked (and panicking) phone call from Ademe which wanted corrections on the first report of our Amatuku contract, Fanny had sent a month before. Nauseous all morning… Another object of stomach turning was the planned screening of the film shot by the France 5 team who had come with me to Funafuti. They were supposed to show us the product for us to say if anything needed to be changed.. They had first sent their commentary and dialogs and what we read did not please us too much. It was not what they had offered to do and what they had put on paper before we agreed to it. Arguing about it, we got the feeling they had no intention to change anything as if their agreement was worthless…. Knowing how reasonable our requests were I was hopefull they would not be idiot enough to force us to forbiding the airing. That what I was afraid of before they came over with their dvd. The guy was surprised to see me here. « great, you can see it too » « no, I know the story, all I’m concerned with is finding a way to identify people»… « But look, you’ll like it »… after 10 mn of discussing he offered to do the minimum we had asked… Now… let’s see if they get their act together. The film will be aired August 22nd.
July 18th : 2 fireworks parties later
Sun gets in thru the light curtains in my bedroom…. Taking it easy after the 2 parties held Friday and Saturday nights…
Great to see everyone including Eugène and Florence, our Ambassabird atypical and so passionnate for his subjects. Also highly appreciated the diversity of fruits and cheeses my country has to offer right now… I cant get over it and finding pleasure everyday.
Some of the fruits I’missed while in Tuvalu which we stuffed the table with :several types of plumbs, of apricots, of melons, cherries, figs, blackberries, fresh almonds, muscat grapes etc
Cheese : at least 10 different at each party : only 1% of all known french cheeses
We made use of the delicious organic fruits juice left over from the last « Big Top Events » Fanny organized for a week last May : mango such as in Tuvalu but also pineapple, orange, grapes, rasberry. For the ones not allergic to alcohol, we added in the mix quite a good dose of rum !
Weather was grey and rainy till the morning of Friday 13th, when the first party was to happen. We were lucky and just before sunset skies lit in blues… The first guest admired the sunset behind the sacred heart at around 10pm.. a littlle after the hundreds of fire works from all subburbs and Parisian areas started sparkling here or there when it got dark, around 11pm.
Yes another one of the wonderful things our hemisphere, latitude and longitude has to offer during summer : long days, from 5am to 11pm !
On TV, 2 films about Sea cucumbers : seems like depradation is going on everywhere : from Indonesia to Madagascar to Tuvalu, all for gourmet food or supposed energy/sexual benefit for Chinese market..…Many divers die here or there… Beware and careful please
The 2 small sunflowers Fanny bought gave an all different atmosphere the 2nd night
On the 14th in the morning, for the first time, I got up « early » to go and check our parisian skies. The annual ceremony to celebrate our people’s revolution over our last king in 1789, was held on the Champs Elysees, the main avenue in Paris, with many European state leaders under the hosting of our emperor Sarkozy…
Had meant to check what I could see from the terrasse since I have been living on the hill…. And after observing the more than 100 millitary planes fly over Paris, I promissed myself to hold a breakfast party next year for my friends to see this too… While thousands of people were waiting for the planes to come along, I was scrutinizing thru skies to verify from where they would be coming… A short rain storm kept me from seeing the actual forming of the 5 jets blowing our flags colors leaving lines of smoke in the skies… I thought this was the actual spectacle when I spotted coming from the north west, flocks of other types of planes, formed in packs of 3 or 5… Fanny arrived during the exhibition and we counted almost 100 ! It would be interesting to do a carbon audit of this celebration !
July 31st 2007 I’m bored !
I’ve put my finger on the feeling a couple of days ago. Fanny surprised me one morning asking why I was not smiling today… Was I depressed ? No. I’m happy walking in the streets, mainly when it is sunny but « at work » I hardly can get into anything. I’m doing things automatically because they have to be done.. When I thought this over, the only thing I could think of is « I’m bored » and as July is coming to a close, as a matter of fact, it is July 31st today, after a month away from Tuvalu, it is getting to me : I’m really missing you all who make the country !
On top of it, it’s coldish ! Only 20 degrees in the middle of the summer ! Wearing sock to get on the roof terrasse and watch the endless, and forever changing sunsets over Paris. Right now the sun sets behind the Sacred Heart church, built on the highest hill on Paris (our hill, is the second highest… I’ve written it already : 87 steps to get to the top + 50 more to get to my appartment, 17 more to get to the office and the same amount to hit the roof terrasse… It’s all worth it ! For exercising and admiring the scenery.)
So no, I’m not depressed, just tired and bored having to work. A feeling, I’m sure many have experienced. Very unusual for me as I’m rarely using the word « work » for what I’m doing… 12 hours/day 7/7…. and I’ve not taken more than a week leave for years.
When I proudly told a friend I had discovered in which state I was, she pointed out that it was because it was not lively enough for me ! That’s it ! In Tuvalu I’m in the middle of what I’m working for. Away from YOU, it’s a very different thing ! I now can understand Fanny when I’m in Tuvalu saying she « dives into the blog I write to get into the heart of the subject of her daily life in Paris… » something like this. Anyway, being able to give a name to my feeling, is so pleasing that it will help me getting out of it and finding again pleasure in « work ». I guess that will happen when my lists from what was awaiting me in Paris will be shorter..
Amongst them : a handful personal files, many having to do with real estate… Buying my brother’s share of my mom’s house so that it wont be sold to a stranger… just with this one the paperwork involved feels overwhelming… Another formality is requested by an expartner to divide a piece of small commercial estate. Not only is it time consuming but what should have costed 2000 euros is up to 7000. I have to try to understand !Another problem we are having to deal with : a dishonest renter who has not paid rent to my son’s studio since 2 years. Court, bailliff, things I hate to do. But being taken for such a long ride does not give us other choice… The guy does not pay his rent but buys cash a car when he’s using a truck leaving the car piled with tickets of heavy fines… then his salary is seazed by the french government to recover the fines.. Having to pay for a plumber to fix our bad renter problem is not pleasing either… Yes… to add to the frustration, right now, a few house problems, such as potentially having to replace the ceiling of the office veranda, eat up quite a lot of our energy too… I say « our » because Fanny is much involved with these issues too !
Amongst the more cheerful news : Our report was finally accepted by the Ademe with a good mention… We also are invited to participate in the Summer thinktank meetings for the Green Party AND, this was quite a surprise, the French Union of Big Businesses I might ask Eugene to do this one? Amongst the other participants, the French Minister of Education..And again this is work to prepare the conference. Both will be held late august.
Receiving the Piggarep documents confirming Alofa Tuvalu’s involvement is at the same time a great satisfaction (after 18 months) but also a headache. To start with I’ve incredible difficulties understanding the institutional language and cant even sort out yet what is expected of us or why. Cant even say for sure our file’s project is the one funded. Good news though, a workshop is planned per country where everyone will learn what to expect with Piggarep… In November… (To prepare for this, we’ll soon get back in touch with the Alofa Tuvalu Committee)
August 4th… Saturday :I’m back. Opening one file when I get bored with the other… Basically not letting myself get bored and it all feels very nice… more productive than some of this week days… Starting with a very colorful stroll to the Saturday outside market…. We are preparing a dinner for Monday night… with Yves from the Ademe Agency, one of our funders, Kent, our friend singer who drew « our planet under water », Line who worked on the colors and a few other Alofa Tuvalu members. As we will be busy most of the day while Fanny decided to start cooking this week end… I’m chosing to catch up with a mix of stuff.. From preparing next week meetings for one of the real estate issues. To thanking Brian from TuvaluIslands for his very nice presentation of the Amatuku biogas… To slowly trying to empty my file « mails to answer », some of them dating from before my trip early 2007.. to changing curtains which got torn to shreds over a year ago… with one of the sale items purchased during my parisian excursions. The summer sales last for a month and closed today. I did not « do the sales » as we say in french but made sure I did not miss a good deal when I walked the streets… Another purchase : some pots for the roof terrasse. Some of the plants have died because of the poverty of the soil. Composting and replanting activity is planned for the week of August 15th, to celebrate Pat’s (our friend who worked with me for 15 years and who passed away last august) in doing one thing she loved : gardening !
These activities have not helped much Fanny’s restlessness. She put her finger a couple of days ago on the feeling she’s felt growing over the last months : She has to see something else than great parisian skies. How understandable ! Since her last trip to Tuvalu a year ago, apart from a few trips representing Alofa here and there in France and Belgium, she’s been in the office (and house when I travel) daily… week ends included
As for me, coming back from the 3 months trip for only 3 months home, my wish is to move as little from Paris, from the hill and the views ! Only in Tuvalu do I have as nice a sunset !
I dont know when you’ll finally get these few news from Paris. Whenever… I hope you all are in great spirits and health !
Fetaui
Hi, it’s Fanny… when gilliane gave this letter for me to read it, she said « I’ve the feeling I did not say much of what we actually did »…. It’s true, so I’ll add a bit to it before sending it… But when she wrote « dont know when » she did not know how much elements would delay the process…. Yes a severe storm also hit our connexions systems, but only in our office ! A mystery leak, only in the cabinet where the phone lines get in and only on the 2 small shelves where modems, other filters and routers are installed.. No more line phone or speed connections. We are taking this with the tuvaluan philosophy… No frustration. She keeps saying « It’s like in Tuvalu ! »
A few more things I can think about of what happened since Gilliane came back :
- On the biogas field, Anare (Sopac) and Sikeli had sent us Sikeli’s report for Gilliane to densify it and feed into it the information she had.
Exchanges with them and John and Eti about Sikeli’s next trip. For the moment Sikeli is supposed to go with pigs for the Agriculture Department on the next Manu Folau probably late august. He’ll then put the gaz into distribution in Amatuku. The start of the 2nd digester will happen around a month after.
- BD – exchanging with Yogita from Sopac for printing of tuvaluan version and with David, a portugese architect met in Tuvalu who’s preparing a exhibition in Portugal and wants to distribute a portugese version of « our planet under water »
Still concerning the Comic Book, we are finalizing a technical guide to avoid differences in colours or format on future printings..
- Contacts with many institutions (sprep, USP, French Embassy etc On behalf of the French Agency for Development who’s currently sheltering a large waste management initiative in the Pacific, we drew closer to USP and SPREP and discussed possible ways to collaborate. The exchange by email is quite intensive
- About Total which we yet have to get to : I met for a whole afternoon with our contact there. The Foundation confirmed the financing for 2 people to be trained on solar pv in their affiliate company in New Caledonia. While he also confirmed its interest on the biodiversity’s project we worked on with Semese and gave them a very long while ago, they send us back one more time to our papers to be rewritten… And this, we have not gotten to it yet…
- Setting in contacts for next Big Top Event. 3 more are already partially financed.
- Gillliane exchanged with Loia and Leonie about a GEF funding request on IWP, sanitation and provided a letter for the file.
- Finalizing 2 or 3 of our own funding requests and writing reports for our current funders.
- In the media world, we’ve been happy to realize than slowly but surely we are entering the international press (first phone interview for a californian magazine). And that interest from French and european media is still very well alive. After a 10mn subject in one of the most popular TV magazine in May, the 52 mn documentary shot in April in Tuvalu (quite good if we close our hears on mistakes they said about your country and refused to have corrected) will air late august and Trouble in Paradise will air again in October… Tuvalu will be on TV monthly in France !!! We have radio shows planned too!
- And this is before we sent the press release you probably received a few days ago. With our connexion down and the listings is getting longer and longer with correspondants all over the world it is not such a simple task. Quite time consuming… mainly when we consider we have several personal notes to go with it and get back in touch with our friends and other contacts.
- And of course, last but not least, we are slowly planning the coming months and are setting dates with Gilles Vaitilingom, Alofa’s biodiesel specialist, for our next trips, late 2007.
I think that’s basically it but for as a summer holiday activities, when 99% of the French people are heading away for a month leave, all considered, it’s not too bad…
Fetaui
Fanny
08 / 11 / 07 - 16 : 44
46 commentaires ( ( 2720 vues ) )
LOS ANGELES, un samedi de juillet, 15h
TROIS HEURES DE RÉPIT quasi complet puisque, valises rebouclées, je suis prête. Je pourrais même me payer le luxe d’une manucure au salon coréen d’à côté.. Je préfère profiter du calme de mon jardin.
Jeudi, Chris est venu me chercher à l’aéroport et nous nous sommes posés sous les feuillages pour un « debriefage » presque complet. Le silence m’a surprise. Pas d’avion qui survolait le quartier, pas de boum boum de stéréo automobiles, pas non plus d’enfants dans le jardin de Rosie. Un vrai petit paradis, après les 3 derniers jours à Suva, agréables mais bien speedants.
Pourtant si j’apprécie totalement mon jardin que je n’avais pas eu l’occasion de retrouver au voyage aller que j’avais fait d’une traite, à LA c'est un peu comme à Nadi avec la foule des surfeurs..., l’arrivée à l’aéroport cette fois-ci m’a donné la nausée... J'ai vraiment le sentiment que les américains se foutent du monde. Des queues à n’en plus finir, doubles des pires que j’ai pu connaître ces dernières 22 années où j’ai fait régulièrement le voyage. Passeport, bagages et bureau de l'agriculture sans encombre.
Chris lui avait attendu plus d’une heure… Ici aussi et grâce à lui j'ai la douce impression que « tout est normal ». Même chose à Suva où Léonie me couve toujours de sa belle amitié. Je ne ressens ni décalage dans le temps, ni dans l’espace… Le chemin depuis l'aéroport, Lincoln Bd, la maison pervenche, le jardin. J’ai refait un deuxième jeudi puisqu’arrivée à 13h le même jour que mon départ à 22h, je n’ai posé la tête sur l’oreiller qu’après minuit.
C'était bien un vendredi sans rendez-vous. J’ai pu faire mettre en ordre l'administration de la filiale d’ETC, ETCy et rédiger la base d'un contrat entre les deux structures pour la répartition des cessions de droit du film que notre distributeur réalise. C’est pas grand chose, mais ça signifie que le film continue à tourner et à faire son boulot d’outil de communication sur le problème. J’ai aussi pris le temps bien sûr pour une longue conversation avec mon amie Dee et un dîner avec les parents de Chris. Arthur, 89 ans, l’ami de Joannie, ancien publicitaire palmé du cinéma est totalement fan de tout ce qu’on fait. Il s’est proposé avec enthousiasme pour aider où ça me semblait utile, y compris sur place et a lancé l'idée d'organiser une conférence de presse à LA à mon prochain voyage. Il semble encore connaître des gens dont Associated Press. Nous verrons bien si sa bonne volonté se concrétise. J’ai demandé à Chris de lui remettre un pré-dossier de presse avec film, BD et SiB/Amatuku en anglais.
La nuit dernière j’ai réalisé, un peu agacée, que je n’avais pas communiqué en anglais depuis très longtemps, pas même à Brian, notre pote de Tuvalu Islands pour lui donner quelques nouvelles. J’ai donc pondu un communiqué expédié à Chris pour correction et pour info non finalisée mais chaude à quelques alofiens d’outre pacifique dont Brian, Mark et Jocelyn. Profité d’un nouveau message d’un consultant neo zélandais rencontré à Tuvalu pour répondre à son premier mail. Il nous communiquait des infos sur les gasifiers, que j’ai transmises à Gilles et proposait son aide. Sur les demandes de fonds ? lui ai je demandé ?
Chris lui aussi a l’intention d’aider plus activement d’ici. Il compte aller voir Global Green dont les bureaux sont à côté pour leur parler de nos actions et il va rechercher le contact approprié pour Earthlive/Al Gore dont les quelques concerts ici ou là ne changeront rien à l’affaire mais qui lancent 3 ans d’actions. Si j’ai bien compris l’interview d’Al Gore chez Larry King (a bit boring car très professoral de bas niveau… il parle vraiment au plus grand nombre et fait comme si personne n’y connaissait rien) l’objectif de son institution est de lancer une grande campagne de publicité sur le problèmes et les solutions…
Tandis que les concerts sont diffusés live sur une des chaînes de la télé de Chris, aujourd’hui, après avoir barré toutes les lignes ce matin, l’avion étant en fin d’aprèm j’observe le prunier. Les prunes sont mûres mais je ne les entends pas tomber comme quelques fois auparavant. Chris les ramasse et les cueille scrupuleusement plusieurs fois par jour et son amie, Peggy, en fait, comme tous les ans des compotes délicieuses. J'en ai glissé un bocal dans les valises...
Un écureuil se balade d’arbre en arbre et des oiseaux invisibles gazouillent softly. OK, aujourd’hui y’a aussi les petits avions qui décollent du Santa Monica aérodrome et quelques voisins qui bricolent mais moins bruyant que la butte Bergeyre, pourtant déjà bien protégée. Mon paradis microscopique me manquera quand nous aurons résolu, Chris et moi, le futur de ce bien commun.
Mais bon c’est dans deux ans.. Pour le moment il me reste deux heures…
TROIS HEURES DE RÉPIT quasi complet puisque, valises rebouclées, je suis prête. Je pourrais même me payer le luxe d’une manucure au salon coréen d’à côté.. Je préfère profiter du calme de mon jardin.
Jeudi, Chris est venu me chercher à l’aéroport et nous nous sommes posés sous les feuillages pour un « debriefage » presque complet. Le silence m’a surprise. Pas d’avion qui survolait le quartier, pas de boum boum de stéréo automobiles, pas non plus d’enfants dans le jardin de Rosie. Un vrai petit paradis, après les 3 derniers jours à Suva, agréables mais bien speedants.
Pourtant si j’apprécie totalement mon jardin que je n’avais pas eu l’occasion de retrouver au voyage aller que j’avais fait d’une traite, à LA c'est un peu comme à Nadi avec la foule des surfeurs..., l’arrivée à l’aéroport cette fois-ci m’a donné la nausée... J'ai vraiment le sentiment que les américains se foutent du monde. Des queues à n’en plus finir, doubles des pires que j’ai pu connaître ces dernières 22 années où j’ai fait régulièrement le voyage. Passeport, bagages et bureau de l'agriculture sans encombre.
Chris lui avait attendu plus d’une heure… Ici aussi et grâce à lui j'ai la douce impression que « tout est normal ». Même chose à Suva où Léonie me couve toujours de sa belle amitié. Je ne ressens ni décalage dans le temps, ni dans l’espace… Le chemin depuis l'aéroport, Lincoln Bd, la maison pervenche, le jardin. J’ai refait un deuxième jeudi puisqu’arrivée à 13h le même jour que mon départ à 22h, je n’ai posé la tête sur l’oreiller qu’après minuit.
C'était bien un vendredi sans rendez-vous. J’ai pu faire mettre en ordre l'administration de la filiale d’ETC, ETCy et rédiger la base d'un contrat entre les deux structures pour la répartition des cessions de droit du film que notre distributeur réalise. C’est pas grand chose, mais ça signifie que le film continue à tourner et à faire son boulot d’outil de communication sur le problème. J’ai aussi pris le temps bien sûr pour une longue conversation avec mon amie Dee et un dîner avec les parents de Chris. Arthur, 89 ans, l’ami de Joannie, ancien publicitaire palmé du cinéma est totalement fan de tout ce qu’on fait. Il s’est proposé avec enthousiasme pour aider où ça me semblait utile, y compris sur place et a lancé l'idée d'organiser une conférence de presse à LA à mon prochain voyage. Il semble encore connaître des gens dont Associated Press. Nous verrons bien si sa bonne volonté se concrétise. J’ai demandé à Chris de lui remettre un pré-dossier de presse avec film, BD et SiB/Amatuku en anglais.
La nuit dernière j’ai réalisé, un peu agacée, que je n’avais pas communiqué en anglais depuis très longtemps, pas même à Brian, notre pote de Tuvalu Islands pour lui donner quelques nouvelles. J’ai donc pondu un communiqué expédié à Chris pour correction et pour info non finalisée mais chaude à quelques alofiens d’outre pacifique dont Brian, Mark et Jocelyn. Profité d’un nouveau message d’un consultant neo zélandais rencontré à Tuvalu pour répondre à son premier mail. Il nous communiquait des infos sur les gasifiers, que j’ai transmises à Gilles et proposait son aide. Sur les demandes de fonds ? lui ai je demandé ?
Chris lui aussi a l’intention d’aider plus activement d’ici. Il compte aller voir Global Green dont les bureaux sont à côté pour leur parler de nos actions et il va rechercher le contact approprié pour Earthlive/Al Gore dont les quelques concerts ici ou là ne changeront rien à l’affaire mais qui lancent 3 ans d’actions. Si j’ai bien compris l’interview d’Al Gore chez Larry King (a bit boring car très professoral de bas niveau… il parle vraiment au plus grand nombre et fait comme si personne n’y connaissait rien) l’objectif de son institution est de lancer une grande campagne de publicité sur le problèmes et les solutions…
Tandis que les concerts sont diffusés live sur une des chaînes de la télé de Chris, aujourd’hui, après avoir barré toutes les lignes ce matin, l’avion étant en fin d’aprèm j’observe le prunier. Les prunes sont mûres mais je ne les entends pas tomber comme quelques fois auparavant. Chris les ramasse et les cueille scrupuleusement plusieurs fois par jour et son amie, Peggy, en fait, comme tous les ans des compotes délicieuses. J'en ai glissé un bocal dans les valises...
Un écureuil se balade d’arbre en arbre et des oiseaux invisibles gazouillent softly. OK, aujourd’hui y’a aussi les petits avions qui décollent du Santa Monica aérodrome et quelques voisins qui bricolent mais moins bruyant que la butte Bergeyre, pourtant déjà bien protégée. Mon paradis microscopique me manquera quand nous aurons résolu, Chris et moi, le futur de ce bien commun.
Mais bon c’est dans deux ans.. Pour le moment il me reste deux heures…
12 / 07 / 07 - 16 : 51
Trois jours à Fiji, dans l'ordre, j'ai fait :
lunch avec l'ambassadeur de France et sa femme. Il s'intéresse de plus en plus à ce qu'on fait, dans le droit fil d'Eugène, son prédécesseur.. Il m’a demandé si je pouvais trouver ¼ d’heure pour rencontrer un collaborateur et discuter avec lui de subvention.. Le soir j'ai diné chez Leonie (Fspi) avec Nicky l’ex NZ Aid, nos plus grandes supportrices néo zélandaises..
Le lendemain le rendez-vous à la SOPAC s'est bien passé. Un des objectifs était de leur porter la dernière version de la BD en tuvaluen. Fanny et Line nous avaient posté les planches sans textes. On a tout récupéré. Yogita a tout imprimé (y compris la version française qui doit servir de modèle). Le deuxième objectif était une réunion avec Sikeli pour fixer le planning pour la construction du 2e biodigesteur, à partir de déchets humains. Ils sont trop mignons à la Sopac… très disponibles… Anare, bien sûr, mais même Gerhard que j'apprécie de loin a été accueillant, souriant et chaleureux…. Que demande le peuple ?
Le soir, c'était dîner d’adieu avec Gaby, la belle chanteuse vanuatienne, John son mari et leur fils le petit Josh qui n’en peut plus de me faire des yeux doux, prêt à prendre l’avion avec moi et abandonner ses parents !... C’était aussi touchant que le Semese qui a attendu jusqu’à la dernière minute à l’aéroport que je monte dans l’avion…. Et j’étais la bonne dernière… Gaby et John ont quitté Tuvalu en même temps que moi, après un an et demi sur place. Ils attendaient un peu fébriles le visa de Gaby pour l’Australie, et John a profité du dîner pour donner la bonne nouvelle à son épouse : le visa les attendaient à l’ambassade.
Le jeudi, j'ai réussi à caser un déjeuner avec Anare… Je lui avais donné rendez vous devant le McDo, qu’on repère facilement sur Victoria Parade. Une fois devant, à sa question « on va où ? ». Je ne sais pas ce qu’il m’a pris et je suis sûre que je devrais pas m’en vanter mais je lui ai proposé d’avaler un.. McDo.
Pascal, le collaborateur de l'ambassadeur a dit banco pour un nouveau soutien de l'Ambassade, sur le volet DVD de formation sur les renouvelables et fonds documentaire sur Tuvalu cette fois sans doute. Et pour finir la journée en beauté, dîner surprise avec un conseiller climat du Sprep tout excité par le film, la bd et l’émission de radio... J'allais oublier aussi le sympathique moment partagé avec Gary avec qui nous avions quelques difficultés à nous croiser ces deux derniers voyages et puis aussi les deux passées à former un jeune du FSPI (Fondation des peuples du Pacifique Sud) sur Final Cut et lui donner quelques conseils sur l'utilisation de la caméra, qui m'a valu d'empocher 200 dollars ! La femme de son boss, Rex, est rédactrice en chef du Fiji Sun. Elle m’a fait raconter notre histoire, accueillie donc dans leurs colonnes. Rex veut aussi absolument que je donne une conférence à leur réunion annuelle à Samoa début novembre !
J’appréhende toujours le stop fidjien quand je sais que c’est chargé comme ces 3 jours-là mais une fois dans l’action, c’est pas mal… J’ai même pris le temps entre Anare et Gary, ou peut-être était-ce entre Gary et Rex, d’acheter des trucs antirhub, pour prendre la relève de la demi
plaquette et du sirop pris avec moi, le reste comme de bien entendu est restée à la maison à Funcity…
A l'aéroport de Nausori (Suva), je me suis payée le luxe de lire un magazine sur les outils et ventes aéronautiques de décembre 2004 et j’ai écrit sur mon cahier de moleskine, seule blanche du petit aéroport...
Ambiance beaucoup moins couleur locale à Nadi où l’aéroport était plein de surfeurs, enfin surtout des surfeuses en goguette, comme à chaque fois… Que des bronzés qui se congratulent l'ego.
Dans l'avion, en route pour LA, j’ai rien fait d’utile sauf me relaxer : 3 films et mon bouquin... « Effondrement ». Un vol compact. Impossible de bouger.
lunch avec l'ambassadeur de France et sa femme. Il s'intéresse de plus en plus à ce qu'on fait, dans le droit fil d'Eugène, son prédécesseur.. Il m’a demandé si je pouvais trouver ¼ d’heure pour rencontrer un collaborateur et discuter avec lui de subvention.. Le soir j'ai diné chez Leonie (Fspi) avec Nicky l’ex NZ Aid, nos plus grandes supportrices néo zélandaises..
Le lendemain le rendez-vous à la SOPAC s'est bien passé. Un des objectifs était de leur porter la dernière version de la BD en tuvaluen. Fanny et Line nous avaient posté les planches sans textes. On a tout récupéré. Yogita a tout imprimé (y compris la version française qui doit servir de modèle). Le deuxième objectif était une réunion avec Sikeli pour fixer le planning pour la construction du 2e biodigesteur, à partir de déchets humains. Ils sont trop mignons à la Sopac… très disponibles… Anare, bien sûr, mais même Gerhard que j'apprécie de loin a été accueillant, souriant et chaleureux…. Que demande le peuple ?
Le soir, c'était dîner d’adieu avec Gaby, la belle chanteuse vanuatienne, John son mari et leur fils le petit Josh qui n’en peut plus de me faire des yeux doux, prêt à prendre l’avion avec moi et abandonner ses parents !... C’était aussi touchant que le Semese qui a attendu jusqu’à la dernière minute à l’aéroport que je monte dans l’avion…. Et j’étais la bonne dernière… Gaby et John ont quitté Tuvalu en même temps que moi, après un an et demi sur place. Ils attendaient un peu fébriles le visa de Gaby pour l’Australie, et John a profité du dîner pour donner la bonne nouvelle à son épouse : le visa les attendaient à l’ambassade.
Le jeudi, j'ai réussi à caser un déjeuner avec Anare… Je lui avais donné rendez vous devant le McDo, qu’on repère facilement sur Victoria Parade. Une fois devant, à sa question « on va où ? ». Je ne sais pas ce qu’il m’a pris et je suis sûre que je devrais pas m’en vanter mais je lui ai proposé d’avaler un.. McDo.
Pascal, le collaborateur de l'ambassadeur a dit banco pour un nouveau soutien de l'Ambassade, sur le volet DVD de formation sur les renouvelables et fonds documentaire sur Tuvalu cette fois sans doute. Et pour finir la journée en beauté, dîner surprise avec un conseiller climat du Sprep tout excité par le film, la bd et l’émission de radio... J'allais oublier aussi le sympathique moment partagé avec Gary avec qui nous avions quelques difficultés à nous croiser ces deux derniers voyages et puis aussi les deux passées à former un jeune du FSPI (Fondation des peuples du Pacifique Sud) sur Final Cut et lui donner quelques conseils sur l'utilisation de la caméra, qui m'a valu d'empocher 200 dollars ! La femme de son boss, Rex, est rédactrice en chef du Fiji Sun. Elle m’a fait raconter notre histoire, accueillie donc dans leurs colonnes. Rex veut aussi absolument que je donne une conférence à leur réunion annuelle à Samoa début novembre !
J’appréhende toujours le stop fidjien quand je sais que c’est chargé comme ces 3 jours-là mais une fois dans l’action, c’est pas mal… J’ai même pris le temps entre Anare et Gary, ou peut-être était-ce entre Gary et Rex, d’acheter des trucs antirhub, pour prendre la relève de la demi
plaquette et du sirop pris avec moi, le reste comme de bien entendu est restée à la maison à Funcity…
A l'aéroport de Nausori (Suva), je me suis payée le luxe de lire un magazine sur les outils et ventes aéronautiques de décembre 2004 et j’ai écrit sur mon cahier de moleskine, seule blanche du petit aéroport...
Ambiance beaucoup moins couleur locale à Nadi où l’aéroport était plein de surfeurs, enfin surtout des surfeuses en goguette, comme à chaque fois… Que des bronzés qui se congratulent l'ego.
Dans l'avion, en route pour LA, j’ai rien fait d’utile sauf me relaxer : 3 films et mon bouquin... « Effondrement ». Un vol compact. Impossible de bouger.
12 / 07 / 07 - 16 : 47
Samedi 30 Juin 2007
Il fait beau, pas trop chaud. Ce matin, un groupe d’une petite dizaine de jeunes hommes installés dans le jardin, pour un genre d’after, passablement alcoolisés à 9h30.. et bien sûr.. très bruyants. Todi alcoolisé ou kava ? Me voyant sur le balcon, l’un d’entre eux, un voisin, s’est excusé de n’avoir pas demandé l’autorisation (déjà extraordinaire). J’ai entonné mon refrain habituel « vous pouvez rester si vous ne déposez aucun déchet ». Bien sûr, leurs rires graveleux et leurs rots en chœur retentissent tout autour de la maison m’ont empêchée de me concentrer. A 11h30 si j’avais pu plier quelques vêtements que je laisse sur place en paniquant à l’idée de tout ce qu’il me restait à faire, il m’était plus difficile de réfléchir aux ultimes corrections des statuts décidées au cours de la réunion dînatoire hier.
En ce qui concerne le problème des déchets survolés plus haut, j’ai noté de trouver quelques minutes pour faire un saut chez les deux ministres dont ça dépend, sans doute lundi matin avant l’avion. Pour Uili, je pourrais m’arrêter sur le chemin de la résidence du PM, mais j’ai pas envie de déranger le très « supportive » et adhérent Tavau, chez lui le week end d’avant mon départ alors qu’on n’a pas eu l’occasion de se croiser une seule fois depuis que je suis là..
Dimanche 2am, dans le désordre :
Diner « en mon honneur » chez Risasi et Tau. Ils avaient invité également Tia (ex TMC et dans « Nuage au Paradis ») et son époux, Amosa, un des compositeurs que nous avions affilié à la Sacem en 2004, et Siuila, instit et présidente d’Island Care, notre « compétiteur », une assoc créée il y a une douzaine d’année par une palagi à laquelle John et Emmanuel me comparait l’an dernier.. Ushi. Elle a donné d’elle même pendant une douzaine d’années et ai repartie un beau jour. Island care n’a pas survécu à son départ et Annie la présidente de Tango il y a 2 ans me conseillait de reprendre Island Care plutôt que de monter Alofa Tuvalu.. J’ai refusé invoquant plutôt une coopération. Ils ont relancé la structure qui cherchait des fonds pour payer un manager. J’ai expliqué que je pouvais pas les aider sur une telle demande, s’ils avaient un projet… Siuila a ressorti un projet de grillage pour développer des jardins pour lequel Canada Aid avait mis quelques sous il y a deux ou trois ans…. Ca m’a fait un peu bondir d’autant que certains jardiniers du dimanche utilisent des branches de palmier debout pour empêcher les poulets de picorer leurs plantation… et c’est très joli et très couleur locale, ça se fond dans le paysage alors que le grillage est totalement inesthétique, en plus d’être importé… Il était question aussi qu’Island Care fasse une opération « femmes contre la décharge » à laquelle j’aurais participé avec plaisir, sauf qu’en deux mois je n’en ai plus entendu parler…. Siuila qui était une amie, fait maintenant partie de ceux qu’Alofa dérange un peu, notre notoriété provoque des jalousies… En tout cas, hier je l’avais invitée à la réunion du comité et ce soir elle avait été invitée aussi, puisqu’elle est la tante de Tau, le mari de Risasi, vous suivez ? Eti, notre coordinateur local, est passé aussi ainsi que la sœur de Tau.
Risasi avait mis les petits plats dans les grands, à la tuvaluenne, c’est à dire un peu dépareillé et avait mijoté, entre autre, un délicieux agneau aux aubergines (très rares bien sûr à Tuvalu). Clairement Tau tenait à ce que ça ressemble à un dîner à l’européenne.
Nous avons parlé de tout mais assez peu d’Alofa et Amatuku, beaucoup de déchets en revanche. J’avais emporté avec moi la lettre du Sprep que j’avais lue la veille au comité, et un tas d’autres documents, au cas où.. Risasi en avait parlé à Tau bien sûr, comme Nala, à n’en pas douter en a touché un mot à son Apisai de mari, puisque ça va faire l’objet d’un sujet au Conseil des Ministres. Tau a lu avec beaucoup d’attention. Pas très content du ton de la lettre mais c’était important je crois qu’ils prennent conscience de la réputation dont les gouvernements qui se succèdent à Tuvalu ne se défont pas à l’extérieur. Je lui ai laissé la lettre à sa demande pour le conseil… et la remettrai demain à Apisai au déjeuner.
Placé aussi mon refrain sur la pollution du lagon et les risques sanitaires, les amendes incitatives et j’ai sorti de mon sac l’extrait des débats au Parlement l’an dernier avant l’élection du nouveau gouvernement : Saufatu, alors ministre de l’énergie nous avait demandé un court texte qu’il avait intégré au discours introductif du Gouverneur général. Le point le plus important pour son ministère, c’était notre Centre de formation. Et Apisai (maintenant Premier Ministre, briefé par Sarah en tant que membre de l’opposition) avait appuyé le projet en un discours fleuve de plusieurs pages.. « Pour Tuvalu ça signifie quoi ça, Tau ? » « Ca signifie que ça entre dans la politique du pays et si contrat de fabrication il y avait avec Alofa, les gouvernements suivants seraient contraints de respecter.. Mais tu sais qu’en tant que ministre actuel de l’énergie, je pense la même chose pour vos projets, hein, tu le sais… » « Oui, bien sûr, en plus tu es adhérent.. je voulais juste savoir si ça avait une valeur pour nous. » C’était aussi surtout un moyen de lui rappeler qu’on était pas entrain de jouer aux mikados.
A part ça :
Montage radio pas terminé, on remet ça cet après midi
Chassé le Eti toute la journée pour le briefer sur le dîner d’hier et sur ce qu’on attend du Vice-Président qu’il est. Je lui ai fait à nouveau promettre de mettre un container pour les canettes près du petit embarcadaire qu’il a refait avec fierté, et c’est tellement réussi que ça rend plus agréable encore le fait de boire des bières entre copains.. Du coup le sol est déjà jonché de canettes. « Pas grave, dit Eti, la direction de l’environnement m’a dit qu’on pouvait tout mettre dans leur grand containeur… » « Euh, Eti, ce sont des canettes à remporter chez Cancare ! Promis ? » Je verrais bien en novembre si notre vice prés’ grand consommateur de canettes lui même et promoteur d’un tas de BBQ chez lui, a compris…
10h du mat
Petite lessive de départ et derniers rangements. Le bureau est encore encombré de papiers et je n’ai pas remis hier soir le dossier officiel d’Alofa à Risasi ni encore le dossier informatique à Monika que je ne sais où placer dans la journée.
A Apisai j’ai envie de dire ma vision de ces dernières semaines, accentuée par la lecture d’effondrement de Jared Diamond : une société qui se suicide ou plutôt, maintenant que la notion d’élévation du niveau de la mer est bien introduite dans le conscient tuvaluen, on pourrait dire « se laisse disparaître » mais ce n’est pas la raison essentielle me semble-t’il. Une des premières raisons c’est que les Tuvaluens sont, fondamentalement, contre le système de punitions, même si leurs ancêtres savaient bien châtier. Il est clair qu’ici plus qu’ailleurs puisque en fin du compte tout le monde appartient à la même famille (ce qui n’interdit ni les clans ni les inimitiés), les politiciens, les dirigeants n’ont pas envie de déplaire. Pourtant, je m’apprête à lui dire que toute société et surtout toute religion est basée sur la punition et la récompense.
Fetaui, Gilliane
Il fait beau, pas trop chaud. Ce matin, un groupe d’une petite dizaine de jeunes hommes installés dans le jardin, pour un genre d’after, passablement alcoolisés à 9h30.. et bien sûr.. très bruyants. Todi alcoolisé ou kava ? Me voyant sur le balcon, l’un d’entre eux, un voisin, s’est excusé de n’avoir pas demandé l’autorisation (déjà extraordinaire). J’ai entonné mon refrain habituel « vous pouvez rester si vous ne déposez aucun déchet ». Bien sûr, leurs rires graveleux et leurs rots en chœur retentissent tout autour de la maison m’ont empêchée de me concentrer. A 11h30 si j’avais pu plier quelques vêtements que je laisse sur place en paniquant à l’idée de tout ce qu’il me restait à faire, il m’était plus difficile de réfléchir aux ultimes corrections des statuts décidées au cours de la réunion dînatoire hier.
En ce qui concerne le problème des déchets survolés plus haut, j’ai noté de trouver quelques minutes pour faire un saut chez les deux ministres dont ça dépend, sans doute lundi matin avant l’avion. Pour Uili, je pourrais m’arrêter sur le chemin de la résidence du PM, mais j’ai pas envie de déranger le très « supportive » et adhérent Tavau, chez lui le week end d’avant mon départ alors qu’on n’a pas eu l’occasion de se croiser une seule fois depuis que je suis là..
Dimanche 2am, dans le désordre :
Diner « en mon honneur » chez Risasi et Tau. Ils avaient invité également Tia (ex TMC et dans « Nuage au Paradis ») et son époux, Amosa, un des compositeurs que nous avions affilié à la Sacem en 2004, et Siuila, instit et présidente d’Island Care, notre « compétiteur », une assoc créée il y a une douzaine d’année par une palagi à laquelle John et Emmanuel me comparait l’an dernier.. Ushi. Elle a donné d’elle même pendant une douzaine d’années et ai repartie un beau jour. Island care n’a pas survécu à son départ et Annie la présidente de Tango il y a 2 ans me conseillait de reprendre Island Care plutôt que de monter Alofa Tuvalu.. J’ai refusé invoquant plutôt une coopération. Ils ont relancé la structure qui cherchait des fonds pour payer un manager. J’ai expliqué que je pouvais pas les aider sur une telle demande, s’ils avaient un projet… Siuila a ressorti un projet de grillage pour développer des jardins pour lequel Canada Aid avait mis quelques sous il y a deux ou trois ans…. Ca m’a fait un peu bondir d’autant que certains jardiniers du dimanche utilisent des branches de palmier debout pour empêcher les poulets de picorer leurs plantation… et c’est très joli et très couleur locale, ça se fond dans le paysage alors que le grillage est totalement inesthétique, en plus d’être importé… Il était question aussi qu’Island Care fasse une opération « femmes contre la décharge » à laquelle j’aurais participé avec plaisir, sauf qu’en deux mois je n’en ai plus entendu parler…. Siuila qui était une amie, fait maintenant partie de ceux qu’Alofa dérange un peu, notre notoriété provoque des jalousies… En tout cas, hier je l’avais invitée à la réunion du comité et ce soir elle avait été invitée aussi, puisqu’elle est la tante de Tau, le mari de Risasi, vous suivez ? Eti, notre coordinateur local, est passé aussi ainsi que la sœur de Tau.
Risasi avait mis les petits plats dans les grands, à la tuvaluenne, c’est à dire un peu dépareillé et avait mijoté, entre autre, un délicieux agneau aux aubergines (très rares bien sûr à Tuvalu). Clairement Tau tenait à ce que ça ressemble à un dîner à l’européenne.
Nous avons parlé de tout mais assez peu d’Alofa et Amatuku, beaucoup de déchets en revanche. J’avais emporté avec moi la lettre du Sprep que j’avais lue la veille au comité, et un tas d’autres documents, au cas où.. Risasi en avait parlé à Tau bien sûr, comme Nala, à n’en pas douter en a touché un mot à son Apisai de mari, puisque ça va faire l’objet d’un sujet au Conseil des Ministres. Tau a lu avec beaucoup d’attention. Pas très content du ton de la lettre mais c’était important je crois qu’ils prennent conscience de la réputation dont les gouvernements qui se succèdent à Tuvalu ne se défont pas à l’extérieur. Je lui ai laissé la lettre à sa demande pour le conseil… et la remettrai demain à Apisai au déjeuner.
Placé aussi mon refrain sur la pollution du lagon et les risques sanitaires, les amendes incitatives et j’ai sorti de mon sac l’extrait des débats au Parlement l’an dernier avant l’élection du nouveau gouvernement : Saufatu, alors ministre de l’énergie nous avait demandé un court texte qu’il avait intégré au discours introductif du Gouverneur général. Le point le plus important pour son ministère, c’était notre Centre de formation. Et Apisai (maintenant Premier Ministre, briefé par Sarah en tant que membre de l’opposition) avait appuyé le projet en un discours fleuve de plusieurs pages.. « Pour Tuvalu ça signifie quoi ça, Tau ? » « Ca signifie que ça entre dans la politique du pays et si contrat de fabrication il y avait avec Alofa, les gouvernements suivants seraient contraints de respecter.. Mais tu sais qu’en tant que ministre actuel de l’énergie, je pense la même chose pour vos projets, hein, tu le sais… » « Oui, bien sûr, en plus tu es adhérent.. je voulais juste savoir si ça avait une valeur pour nous. » C’était aussi surtout un moyen de lui rappeler qu’on était pas entrain de jouer aux mikados.
A part ça :
Montage radio pas terminé, on remet ça cet après midi
Chassé le Eti toute la journée pour le briefer sur le dîner d’hier et sur ce qu’on attend du Vice-Président qu’il est. Je lui ai fait à nouveau promettre de mettre un container pour les canettes près du petit embarcadaire qu’il a refait avec fierté, et c’est tellement réussi que ça rend plus agréable encore le fait de boire des bières entre copains.. Du coup le sol est déjà jonché de canettes. « Pas grave, dit Eti, la direction de l’environnement m’a dit qu’on pouvait tout mettre dans leur grand containeur… » « Euh, Eti, ce sont des canettes à remporter chez Cancare ! Promis ? » Je verrais bien en novembre si notre vice prés’ grand consommateur de canettes lui même et promoteur d’un tas de BBQ chez lui, a compris…
10h du mat
Petite lessive de départ et derniers rangements. Le bureau est encore encombré de papiers et je n’ai pas remis hier soir le dossier officiel d’Alofa à Risasi ni encore le dossier informatique à Monika que je ne sais où placer dans la journée.
A Apisai j’ai envie de dire ma vision de ces dernières semaines, accentuée par la lecture d’effondrement de Jared Diamond : une société qui se suicide ou plutôt, maintenant que la notion d’élévation du niveau de la mer est bien introduite dans le conscient tuvaluen, on pourrait dire « se laisse disparaître » mais ce n’est pas la raison essentielle me semble-t’il. Une des premières raisons c’est que les Tuvaluens sont, fondamentalement, contre le système de punitions, même si leurs ancêtres savaient bien châtier. Il est clair qu’ici plus qu’ailleurs puisque en fin du compte tout le monde appartient à la même famille (ce qui n’interdit ni les clans ni les inimitiés), les politiciens, les dirigeants n’ont pas envie de déplaire. Pourtant, je m’apprête à lui dire que toute société et surtout toute religion est basée sur la punition et la récompense.
Fetaui, Gilliane
09 / 07 / 07 - 19 : 45
Et les heures précédentes, il s’est passé quoi déjà ?
Je me souviens qu’il y a trois soirs, un orage sérieux, du jamais vu ici, puisque les éclairs directement installés au-dessus de notre boomerang terrestre, se sont acharnés pendant près d’une heure. Quand le premier éclair a claqué juste là, au-dessus de ma tête, je me suis vue, pendant quelques secondes foudroyée, avec sérénité et fatalisme, sous la tour des télécom … Perchée sur ma mob, je suis passée à travers la foudre, ouf quand même. J’ignorais encore que ce flash venait de couper net toute communication à Tuvalu. Plus d’internet, plus de téléphone. Ne restait plus que la télé satellite installée depuis un peu plus d’un an et dont tout le monde bien sûr devient accro. Heureusement quelques-uns commencent à prendre conscience de l’impact sur les enfants et les adolescents…. John de Fiji, averti par Eti depuis un téléphone de secours chez Alpha Funcity, a expédié fissa un mail à Chris à LA, Sarah à Londres et Fanny à Paris pour les prévenir que la tour sérieusement endommagée ne serait pas en état avant plusieurs semaines sans doute. Ils en savaient presque plus que moi à la même heure..
Le premier jour, la ville était comme morte, les taxis étaient invisibles, personne ne les appelaient forcément et pour les trouver fallait s’accrocher. Ce fut une de mes difficultés dans la saga de l’organisation du concert de Gaby… Le mardi elle est allé avec Soloseni checker le matériel. Le mercredi elle enregistrait des morceaux dans le synthé qu’il lui avait déposé et on décidait de faire une annonce à deux voix précisant qu’il y avait encore quelques petits problèmes techniques mais qu’on faisait notre possible pour se voir tous ce vendredi soir..
C’est pour faire l’annonce que j’ai maudit la coupure d’électricité… Il a fallu que j’aille chercher Tala notre taxi préféré pour conduire Gaby et Joshua, l’ingé son, à la radio. Faut pas que je me plaigne au moins la radio remarchait, elle… Le jeudi matin quand je suis repassée voir Gaby pour connaître le nombre de titres possibles avec cette machine, ne sortait plus aucun son de sa bouche… Sans doute le coup de fil, la veille, de son ex mari lui avait-il coupé le filet. Il exigeait sans en avoir vraiment le droit de récupérer les passeports de ses filles, chez lui en vacances pour la première fois. Gaby craint qu’il ne tente d’emmener les enfants en Nouvelle Calédonie ou ailleurs. En tout cas, le problème pour moi était résolu : il n’y aurait pas de concert !
J’ai profité du montage de l’émission du soir pour filer une annonce « désolés, pas de concert mais peut être l’occasion d’un dîner du Comité exécutif »… Tout le monde était partant pour le concert, tout le monde demandait une dernière réunion avant mon départ, voilà qui tombait bien et me permettait de libérer une partie du dimanche.
J’ai fait le tour de la quinzaine de membres du comité et quelques membres amis pour leur proposer. Tous les présents étaient disponibles et ravis sauf Saufatu, bien embêté d’être retenu par une réunion communautaire importante. Finalement Eti non plus n’a pas pu nous rejoindre. Il célébrait le mariage de sa fille qu’il avait appris la veille au soir !... Après j’ai filé à la maison pour préparer la réunion, du coup.
Entre hier et aujourd’hui, j’ai fait le tour des fournisseurs, banques, TMC, hôtel et Grace pour les derniers réglements et accords…
Je ne sais pas comment j’aurais fait sans l’amie mob ces derniers jours. J’ai dû m’arrêter à une quarantaine d’endroits, un vrai « coursier »… Même au bureau philatélique. J’ai failli oublier d’acheter quelques planches pour remplacer celles disparues dans un salon… TMC again pour enregistrer une paire de témoins… Bureau de l’Energie aussi hier et aujourd’hui, pour vérifier mes mails car dans certains bureaux le système fonctionnait à peu près. Donné également à Molipi tout ce qui concerne l’émission de radio.
Taukelina, « notre » minitre a demandé à son épouse, Risasi, d’organiser un dîner avant mon départ… Ce sera demain.. J’y porte un courrier reçu d’un responsable du Sprep avec qui Alofa démarre, à l’invitation de l’AFD et en premier chef du Fonds Pacifique, une collaboration dans le cadre d’un vaste programme de gestion des déchets dans le Pacifique. La lettre dit entre autres que le sprep ne veut plus rien faire à Tuvalu tant que le gouvernement ne montre pas que le problème des déchets fait partie de ses priorités. Il a raison bien sûr. Même si son jugement est un peu expéditif après un unique et fort court séjour à Tuvalu.
J’ai lu la lettre ce soir aux membres du comité élargi.. devant les femmes de 3 ministres. Malheureusement, Seinati n’était pas là… Son mari, le Ministre des Affaires Intérieures, vient d’hériter du dossier épineux des déchets qui dépendait auparavant d’un autre ministère….
En revanche je tâcherai d’en glisser deux mots lors du déjeuner dominical avec Nala et Apisai. En tant que Premier Ministre, il fera peut-être en sorte que ça soit discuté au conseil des Ministres, que j’me suis dit.
En rentrant du diner Comité, un arrêt de quelques minutes pour un grand verre d’eau chez Alpha où Eti célébrait donc le mariage de sa fille et où tout le monde était bien gai… Y en a même un qui a ouvert sa braguette pour pisser comme s’il était seul avec ses potes. Y’avait aussi là le clan australien et Gaby qui avaient délaissé la maison de Monica où ils devaient célébrer les départs de Trevor, marine australienne et de Gaby (et moi si j’avais pu m’y rendre) pour celle d’Alpha. Et un tas d’autres potes que je n’ai pas pris le temps de saluer… dont Avafoa des Affaires Etrangères.. Je suis repartie après ¼ d’heure. RV pris avec Eti demain, après la radio où j’enregistre une dernière émission, on termine le montage des dernières et remontage de certaines pour la rediffusion... Après donc dîner avec Tau et Risasi… Le matin, je vois Lasela pour ses dernières corrections sur la BD après celle de Pua) et Utala pour lui donner la constitution qui n’est pas terminée puisque nous l’avons à nouveau revue ce soir et que j’aurais sans doute pas le temps de corriger entre cette nuit (il est une heure passée) et demain matin, oublions…
A la place j’vous offre quelques actu chaudes de la vie à Funcity :
Cette semaine : 3 adolescents ont « braqué » la banque. Ils s’y sont introduit la nuit, à la recherche d’argent, ils sont allés jusqu’à tagguer des bureaux. Une première à Tuvalu !
Dans la série « agités du bocal » : une poignée de jeunes hommes de Nanumea (une des 9 îles de Tuvalu), saouls bien sûr, le samedi soir, ont failli tuer à coup de pierres le sage de la communauté de Funafuti… Ca a failli provoquer une émeute (enfin.. toute proportion gardée, on est à Tuvalu) le lundi matin la population de Funafuti préparait une marche dans les rues. Tout le monde a calmé le jeu. Et le fils à pardonné au nom du père, dans le coma à l’hôpital quand même et transféré ce jeudi à l’hôpital de Fiji.
Deuxième micro tsunami de la période : Melali, la patronne des médias a demandé à me parler à propos d’une plainte téléphonique (c’était donc avant l’orage) d’un auditeur. Ah oui, qui ? A quel propos ? Comme je m’y attendais, c’était Pula, la femme de l’ancien Premier Ministre qui se sentait insultée par le spot de Nala, la femme de l’actuel PM qui raconte comment ses factures sont passées de 1000 dollars à 170 dollars en coupant la clim de la chambre….. Nala avait pris de grandes précautions en ne nommant personne, l’important c’était que le geste serve d’exemple. Mais Pula voulait pouvoir s’exprimer. « Pas dans l’émission, ai-je dis à Melali, sauf si elle a une histoire d’économies à raconter ».. Melali essayait de me dire qu’elle ne pourrait pas reprogrammer le spot. « Oh que si ! j’ai dit, mais si tu veux enlever les phrases qui poseraient problème, je suis d’accord ».. Tout le monde à la radio s’était déjà platement excusé de n’avoir pas été vigilant, normal : Pula est membre influent du conseil d’administration de ce semblant de corporation subventionné à 99% par le gouvernement. Normal aussi qu’Apisai veuille totalement reprendre cette structure bancale. Bien sur j’ai prévenu Nala qui attendait de pied ferme une intervention quelconque…
Conclusion : ça a eu l’air de se calmer. Et la coupure de téléphone a empêché l’info de se disséminer…
Allez, Manuia Tepo, bonne nuit
Je me souviens qu’il y a trois soirs, un orage sérieux, du jamais vu ici, puisque les éclairs directement installés au-dessus de notre boomerang terrestre, se sont acharnés pendant près d’une heure. Quand le premier éclair a claqué juste là, au-dessus de ma tête, je me suis vue, pendant quelques secondes foudroyée, avec sérénité et fatalisme, sous la tour des télécom … Perchée sur ma mob, je suis passée à travers la foudre, ouf quand même. J’ignorais encore que ce flash venait de couper net toute communication à Tuvalu. Plus d’internet, plus de téléphone. Ne restait plus que la télé satellite installée depuis un peu plus d’un an et dont tout le monde bien sûr devient accro. Heureusement quelques-uns commencent à prendre conscience de l’impact sur les enfants et les adolescents…. John de Fiji, averti par Eti depuis un téléphone de secours chez Alpha Funcity, a expédié fissa un mail à Chris à LA, Sarah à Londres et Fanny à Paris pour les prévenir que la tour sérieusement endommagée ne serait pas en état avant plusieurs semaines sans doute. Ils en savaient presque plus que moi à la même heure..
Le premier jour, la ville était comme morte, les taxis étaient invisibles, personne ne les appelaient forcément et pour les trouver fallait s’accrocher. Ce fut une de mes difficultés dans la saga de l’organisation du concert de Gaby… Le mardi elle est allé avec Soloseni checker le matériel. Le mercredi elle enregistrait des morceaux dans le synthé qu’il lui avait déposé et on décidait de faire une annonce à deux voix précisant qu’il y avait encore quelques petits problèmes techniques mais qu’on faisait notre possible pour se voir tous ce vendredi soir..
C’est pour faire l’annonce que j’ai maudit la coupure d’électricité… Il a fallu que j’aille chercher Tala notre taxi préféré pour conduire Gaby et Joshua, l’ingé son, à la radio. Faut pas que je me plaigne au moins la radio remarchait, elle… Le jeudi matin quand je suis repassée voir Gaby pour connaître le nombre de titres possibles avec cette machine, ne sortait plus aucun son de sa bouche… Sans doute le coup de fil, la veille, de son ex mari lui avait-il coupé le filet. Il exigeait sans en avoir vraiment le droit de récupérer les passeports de ses filles, chez lui en vacances pour la première fois. Gaby craint qu’il ne tente d’emmener les enfants en Nouvelle Calédonie ou ailleurs. En tout cas, le problème pour moi était résolu : il n’y aurait pas de concert !
J’ai profité du montage de l’émission du soir pour filer une annonce « désolés, pas de concert mais peut être l’occasion d’un dîner du Comité exécutif »… Tout le monde était partant pour le concert, tout le monde demandait une dernière réunion avant mon départ, voilà qui tombait bien et me permettait de libérer une partie du dimanche.
J’ai fait le tour de la quinzaine de membres du comité et quelques membres amis pour leur proposer. Tous les présents étaient disponibles et ravis sauf Saufatu, bien embêté d’être retenu par une réunion communautaire importante. Finalement Eti non plus n’a pas pu nous rejoindre. Il célébrait le mariage de sa fille qu’il avait appris la veille au soir !... Après j’ai filé à la maison pour préparer la réunion, du coup.
Entre hier et aujourd’hui, j’ai fait le tour des fournisseurs, banques, TMC, hôtel et Grace pour les derniers réglements et accords…
Je ne sais pas comment j’aurais fait sans l’amie mob ces derniers jours. J’ai dû m’arrêter à une quarantaine d’endroits, un vrai « coursier »… Même au bureau philatélique. J’ai failli oublier d’acheter quelques planches pour remplacer celles disparues dans un salon… TMC again pour enregistrer une paire de témoins… Bureau de l’Energie aussi hier et aujourd’hui, pour vérifier mes mails car dans certains bureaux le système fonctionnait à peu près. Donné également à Molipi tout ce qui concerne l’émission de radio.
Taukelina, « notre » minitre a demandé à son épouse, Risasi, d’organiser un dîner avant mon départ… Ce sera demain.. J’y porte un courrier reçu d’un responsable du Sprep avec qui Alofa démarre, à l’invitation de l’AFD et en premier chef du Fonds Pacifique, une collaboration dans le cadre d’un vaste programme de gestion des déchets dans le Pacifique. La lettre dit entre autres que le sprep ne veut plus rien faire à Tuvalu tant que le gouvernement ne montre pas que le problème des déchets fait partie de ses priorités. Il a raison bien sûr. Même si son jugement est un peu expéditif après un unique et fort court séjour à Tuvalu.
J’ai lu la lettre ce soir aux membres du comité élargi.. devant les femmes de 3 ministres. Malheureusement, Seinati n’était pas là… Son mari, le Ministre des Affaires Intérieures, vient d’hériter du dossier épineux des déchets qui dépendait auparavant d’un autre ministère….
En revanche je tâcherai d’en glisser deux mots lors du déjeuner dominical avec Nala et Apisai. En tant que Premier Ministre, il fera peut-être en sorte que ça soit discuté au conseil des Ministres, que j’me suis dit.
En rentrant du diner Comité, un arrêt de quelques minutes pour un grand verre d’eau chez Alpha où Eti célébrait donc le mariage de sa fille et où tout le monde était bien gai… Y en a même un qui a ouvert sa braguette pour pisser comme s’il était seul avec ses potes. Y’avait aussi là le clan australien et Gaby qui avaient délaissé la maison de Monica où ils devaient célébrer les départs de Trevor, marine australienne et de Gaby (et moi si j’avais pu m’y rendre) pour celle d’Alpha. Et un tas d’autres potes que je n’ai pas pris le temps de saluer… dont Avafoa des Affaires Etrangères.. Je suis repartie après ¼ d’heure. RV pris avec Eti demain, après la radio où j’enregistre une dernière émission, on termine le montage des dernières et remontage de certaines pour la rediffusion... Après donc dîner avec Tau et Risasi… Le matin, je vois Lasela pour ses dernières corrections sur la BD après celle de Pua) et Utala pour lui donner la constitution qui n’est pas terminée puisque nous l’avons à nouveau revue ce soir et que j’aurais sans doute pas le temps de corriger entre cette nuit (il est une heure passée) et demain matin, oublions…
A la place j’vous offre quelques actu chaudes de la vie à Funcity :
Cette semaine : 3 adolescents ont « braqué » la banque. Ils s’y sont introduit la nuit, à la recherche d’argent, ils sont allés jusqu’à tagguer des bureaux. Une première à Tuvalu !
Dans la série « agités du bocal » : une poignée de jeunes hommes de Nanumea (une des 9 îles de Tuvalu), saouls bien sûr, le samedi soir, ont failli tuer à coup de pierres le sage de la communauté de Funafuti… Ca a failli provoquer une émeute (enfin.. toute proportion gardée, on est à Tuvalu) le lundi matin la population de Funafuti préparait une marche dans les rues. Tout le monde a calmé le jeu. Et le fils à pardonné au nom du père, dans le coma à l’hôpital quand même et transféré ce jeudi à l’hôpital de Fiji.
Deuxième micro tsunami de la période : Melali, la patronne des médias a demandé à me parler à propos d’une plainte téléphonique (c’était donc avant l’orage) d’un auditeur. Ah oui, qui ? A quel propos ? Comme je m’y attendais, c’était Pula, la femme de l’ancien Premier Ministre qui se sentait insultée par le spot de Nala, la femme de l’actuel PM qui raconte comment ses factures sont passées de 1000 dollars à 170 dollars en coupant la clim de la chambre….. Nala avait pris de grandes précautions en ne nommant personne, l’important c’était que le geste serve d’exemple. Mais Pula voulait pouvoir s’exprimer. « Pas dans l’émission, ai-je dis à Melali, sauf si elle a une histoire d’économies à raconter ».. Melali essayait de me dire qu’elle ne pourrait pas reprogrammer le spot. « Oh que si ! j’ai dit, mais si tu veux enlever les phrases qui poseraient problème, je suis d’accord ».. Tout le monde à la radio s’était déjà platement excusé de n’avoir pas été vigilant, normal : Pula est membre influent du conseil d’administration de ce semblant de corporation subventionné à 99% par le gouvernement. Normal aussi qu’Apisai veuille totalement reprendre cette structure bancale. Bien sur j’ai prévenu Nala qui attendait de pied ferme une intervention quelconque…
Conclusion : ça a eu l’air de se calmer. Et la coupure de téléphone a empêché l’info de se disséminer…
Allez, Manuia Tepo, bonne nuit
09 / 07 / 07 - 19 : 32
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Dimanche 24 Juin,
Toujours gris… toujours pluie intermittente… S’il pleut souvent plusieurs heures la nuit, le jour, ça ne dure jamais bien longtemps et souvent, il suffit d’attendre que l’ondée passe. Un jour alors que je rentrais à pied et qu’il faisait beau, j’ai entendu tout à coup de gros bruits sur ma droite, une flopée d’enfants a aussi levé la tête s’étonnant du bruit sur les arbres : c’était une averse… Je me suis abritée, très efficacement à ma grande surprise sous un petit arbre à pain… Et j’attendais quand j’ai vu un jeune garçon sortir de chez lui avec un parapluie pour moi… Je l’ai remercié de loin pour lui signifier que ce n’était pas la peine, la pluie allait cesser.. Mais c’est drôlement gentil quand même !
Ce matin, j’pouvais pas attendre la rémission. Par bonheur, la mob était de bonne humeur mais je suis arrivée trempée quand même malgré mon poncho plastique chez John qui nous invitait à un brunch délicieux (préparé par Eti et Pasuna, des affaires étrangères, après, ils sont repartis célébrer, chez eux, le mariage de Lee et Lagi. Un peu tabou le mariage parce qu’ils sont 2e cousins et ici les 2e cousins n’ont pas le droit de se parler quand ils se rencontrent dans la rue ! Enfin bon ça s’améliore, mais c’est la tradition…
Petit comité puisqu’à part John, Emmanuel et moi, il n’y avait que Ray Paris et son épouse Teresia, charmante, Ray aussi et je suis contente que nous ayons renoué des liens plus amicaux. Il est l’ingénieur/architecte responsable pour la rénovation de l’école maritime financée par un soft loan de ADB au gouvernement Tuvaluen… C’est lui qui en particulier voulait me convaincre que c’était impossible de creuser le sol dans un sol coralien sans gros instruments et que Vete, l’ingénieur civil originaire de Niutao, l’île magique, a fait mentir… Lui aussi dont j’attends toujours qu’il me donne des informations quant à la surcharge électrique provoquée par les nouveaux bâtiments et les climat’s… Nos échanges avaient en gros donné ceci… What would be your rate as a consultant ? So much an hour… And per week.. Multiply by the hour rate…. » « and to get the powerage needed after renovation ? » « Oh this you just have to ask.. » … « Euh, I’m asking… » Still waiting…. Assisté également à une réunion avec lui ses services et le secrétaire permanent à l’éducation. S’il ne m’a convaincue ni de sa bonne volonté ni de ses compétences réelles…, je suis contente d’avoir eu l’occasion de réaliser que c’était quelqu’un de sympathique et de sociable…. Ceci dit, je serais bien partie avant les 3 heures qu’à duré le brunch !
Toujours gris… toujours pluie intermittente… S’il pleut souvent plusieurs heures la nuit, le jour, ça ne dure jamais bien longtemps et souvent, il suffit d’attendre que l’ondée passe. Un jour alors que je rentrais à pied et qu’il faisait beau, j’ai entendu tout à coup de gros bruits sur ma droite, une flopée d’enfants a aussi levé la tête s’étonnant du bruit sur les arbres : c’était une averse… Je me suis abritée, très efficacement à ma grande surprise sous un petit arbre à pain… Et j’attendais quand j’ai vu un jeune garçon sortir de chez lui avec un parapluie pour moi… Je l’ai remercié de loin pour lui signifier que ce n’était pas la peine, la pluie allait cesser.. Mais c’est drôlement gentil quand même !
Ce matin, j’pouvais pas attendre la rémission. Par bonheur, la mob était de bonne humeur mais je suis arrivée trempée quand même malgré mon poncho plastique chez John qui nous invitait à un brunch délicieux (préparé par Eti et Pasuna, des affaires étrangères, après, ils sont repartis célébrer, chez eux, le mariage de Lee et Lagi. Un peu tabou le mariage parce qu’ils sont 2e cousins et ici les 2e cousins n’ont pas le droit de se parler quand ils se rencontrent dans la rue ! Enfin bon ça s’améliore, mais c’est la tradition…
Petit comité puisqu’à part John, Emmanuel et moi, il n’y avait que Ray Paris et son épouse Teresia, charmante, Ray aussi et je suis contente que nous ayons renoué des liens plus amicaux. Il est l’ingénieur/architecte responsable pour la rénovation de l’école maritime financée par un soft loan de ADB au gouvernement Tuvaluen… C’est lui qui en particulier voulait me convaincre que c’était impossible de creuser le sol dans un sol coralien sans gros instruments et que Vete, l’ingénieur civil originaire de Niutao, l’île magique, a fait mentir… Lui aussi dont j’attends toujours qu’il me donne des informations quant à la surcharge électrique provoquée par les nouveaux bâtiments et les climat’s… Nos échanges avaient en gros donné ceci… What would be your rate as a consultant ? So much an hour… And per week.. Multiply by the hour rate…. » « and to get the powerage needed after renovation ? » « Oh this you just have to ask.. » … « Euh, I’m asking… » Still waiting…. Assisté également à une réunion avec lui ses services et le secrétaire permanent à l’éducation. S’il ne m’a convaincue ni de sa bonne volonté ni de ses compétences réelles…, je suis contente d’avoir eu l’occasion de réaliser que c’était quelqu’un de sympathique et de sociable…. Ceci dit, je serais bien partie avant les 3 heures qu’à duré le brunch !
09 / 07 / 07 - 19 : 18
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Samedi 23 Juin
Tempête et orage toute la nuit. Vents et pluie drue jusqu’au petit matin. Eclairs et tonnerre qui roule à l’infini.. me faisant prendre conscience une fois de plus à la vulnérabilité de ce confettis sur lequel je me trouve... J’ai pensé aussi bien sûr au risque de « submersion » de la rigole de la porcherie, supposée glisser le lisier jusqu’au digesteur... Un des problèmes potentiels relevés lors de ma dernière visite à Amatuku.
Déj avalé, je suis passée voir notre présidente et voisine pour lui Montrer l’invit à la table ronde de consultation sur la « Environment consultation bill » avec tous les services du gouvernement et de Funafuti... jusqu’aux douanes.. et nous en tête de liste des 6 associations.. Il manque simplement
les importateurs !!! Susie a dit qu’elle y sera, je préviens aussi Monika. Moi, malgré mon envie d’y assister, il me semble qu’il vaut mieux que je commence à me retirer du jeu puisque dans une semaine je ne serai plus là. On verra. Je l’ai aussi informée de l’arrivée de François Gemennes, chercheur en relations internationales, un alofien de Belgique qui fait une thèse sur les réfugiés climatiques Il arrive le jour où je pars pour s’installer dans la maison.
Nous avons aussi fait un point rapide de la constitution à reprendre, de la fin de la BD, de nos bras de fer avec l’équipe de télé française dont les engagements d’avant départ semblent vouloir se réduire à peau de
chagrin....Nous avons aussi abordé la demande de certains membres du comité de faire une réunion avant mon départ (dimanche prochain dit elle, après le concert) mais nous n’avons pas reparlé de la préparation du concert...
Tempête et orage toute la nuit. Vents et pluie drue jusqu’au petit matin. Eclairs et tonnerre qui roule à l’infini.. me faisant prendre conscience une fois de plus à la vulnérabilité de ce confettis sur lequel je me trouve... J’ai pensé aussi bien sûr au risque de « submersion » de la rigole de la porcherie, supposée glisser le lisier jusqu’au digesteur... Un des problèmes potentiels relevés lors de ma dernière visite à Amatuku.
Déj avalé, je suis passée voir notre présidente et voisine pour lui Montrer l’invit à la table ronde de consultation sur la « Environment consultation bill » avec tous les services du gouvernement et de Funafuti... jusqu’aux douanes.. et nous en tête de liste des 6 associations.. Il manque simplement
les importateurs !!! Susie a dit qu’elle y sera, je préviens aussi Monika. Moi, malgré mon envie d’y assister, il me semble qu’il vaut mieux que je commence à me retirer du jeu puisque dans une semaine je ne serai plus là. On verra. Je l’ai aussi informée de l’arrivée de François Gemennes, chercheur en relations internationales, un alofien de Belgique qui fait une thèse sur les réfugiés climatiques Il arrive le jour où je pars pour s’installer dans la maison.
Nous avons aussi fait un point rapide de la constitution à reprendre, de la fin de la BD, de nos bras de fer avec l’équipe de télé française dont les engagements d’avant départ semblent vouloir se réduire à peau de
chagrin....Nous avons aussi abordé la demande de certains membres du comité de faire une réunion avant mon départ (dimanche prochain dit elle, après le concert) mais nous n’avons pas reparlé de la préparation du concert...
27 / 06 / 07 - 12 : 19
vendredi 22 juin 2007
L’horizon sud était inhabituellement bouché ce matin. A croire qu’il allait pleuvoir toute la journée... Il a plu oui.. 3 mn... J’avais tellement besoin d’une journée sans sorties que ça m’aurait pas trop dérangée qu’il pleuve à verse. J’ai mis le nez dehors, sans caméra, comptant bien squeezer la démonstration de cuisine taiwanaise de Mme Lee, la femme du responsable de la ferme avec Nala et quelques autres apprentis cuisinières.
Mais arrivée devant le kaupule sur le chemin du bureau de Tito, membre du comité d’Alofa et du cabinet du premier ministre, la démonstration de cuisine s’était transformée en un événement bien plus complet avec posters de taiwan, projections et tombola sous la direction de Daniel, l’ambassadeur et son équipe.
J’ai filé à la maison chercher la caméra. D’abord je me suis occupée de Nala qui tournait de l’œil après plusieurs heures à cuisiner devant un fourneau par 32°... Il lui fallait du sucre... J’suis allée lui chercher un paquet de cookies... Ensuite, comme d’hab j’ai assisté, enregistré, dégusté et terminé par le tri en convainquant Daniel d’installer des conteneurs la prochaine fois.. Mes potes, les enfants de l’école dont Lasela accompagnés d’autres enfants de Atabi, un instit (également un des compositeurs du Fagogo, le groupe qu’on voit dans « Nuages au Paradis » et auquel appartenait Filipo) sont allés voir tout le monde pour récupérer les canettes et ramasser celles qui immanquablement traînaient parterre. Moi, je triais les poubelles...
Lasalo, le bright fou du village a proposé de se charger du transport du conteneur de cans à Cancare avant de se raviser car il restait de la place dans le filet du Filamona, le restaurant d’à coté dont Penny la proprio a pensé la première à installer un filet pour récupérer les canettes de ses clients il y a une paire d’années... Comme il se faisait incendier par Vase, l’employée qui ne veut pas le voir s’approcher, je suis allée lui expliquer... Lasalo et tous les écoliers partis, un petit garçon qui avait vu le manège a récupéré les dernières qui traînaient et les a portées au même endroit...
Les petites bouteilles d’eau que l’ambassade a distribuépendant la dégustation ont fini dans un carton pour Vase qui les réutilise. Enfin comme tout le monde a tendance a réutiliser ces petites bouteilles, la pêche a été moins bonne avec le plastique qu’avec les canettes.. Quant aux déchets du repas, malheureusement, alors que Mr Lee prône de conserver tout ce qui est organique, ils ont terminé en vrac avec tous les autres déchets.. Bien sûr j’ai fait le tour de l’équipe taiwanaise y compris Mr Lee... responsable du compost... Au moment où Daniel et moi parlions des poubelles sélectives pour ce genre d’évènements.., le Premier Ministre a passé une tête : « C’est valable pour le gouvernement aussi » lui ai je dit, la caméra fixée sur lui... « no comment » m’a t’il répondu... Et Daniel, qui lui adore la caméra, s’est marré : « c’est off »...
Ca s’est terminé just’à temps pour que je puisse passer prendre la dernière traduction de la BD qui portaient les dernières suggestions de modif de Lasela ma co-workeuse de 12 ans, pour tout revoir une dernière fois avec Pua, le traducteur officiel de la ville.... Il a été impec. Je mets ça au propre ce week-end et fais relire aux deux avant mon départ.. Impossible en revanche de voir Solosene, le mec qui possède du matos qui pourrait convenir à Gaby pour le concert.... Dont je me dis que je me passerais bien.... Pas du concert, mais de la préparation...
L’horizon sud était inhabituellement bouché ce matin. A croire qu’il allait pleuvoir toute la journée... Il a plu oui.. 3 mn... J’avais tellement besoin d’une journée sans sorties que ça m’aurait pas trop dérangée qu’il pleuve à verse. J’ai mis le nez dehors, sans caméra, comptant bien squeezer la démonstration de cuisine taiwanaise de Mme Lee, la femme du responsable de la ferme avec Nala et quelques autres apprentis cuisinières.
Mais arrivée devant le kaupule sur le chemin du bureau de Tito, membre du comité d’Alofa et du cabinet du premier ministre, la démonstration de cuisine s’était transformée en un événement bien plus complet avec posters de taiwan, projections et tombola sous la direction de Daniel, l’ambassadeur et son équipe.
J’ai filé à la maison chercher la caméra. D’abord je me suis occupée de Nala qui tournait de l’œil après plusieurs heures à cuisiner devant un fourneau par 32°... Il lui fallait du sucre... J’suis allée lui chercher un paquet de cookies... Ensuite, comme d’hab j’ai assisté, enregistré, dégusté et terminé par le tri en convainquant Daniel d’installer des conteneurs la prochaine fois.. Mes potes, les enfants de l’école dont Lasela accompagnés d’autres enfants de Atabi, un instit (également un des compositeurs du Fagogo, le groupe qu’on voit dans « Nuages au Paradis » et auquel appartenait Filipo) sont allés voir tout le monde pour récupérer les canettes et ramasser celles qui immanquablement traînaient parterre. Moi, je triais les poubelles...
Lasalo, le bright fou du village a proposé de se charger du transport du conteneur de cans à Cancare avant de se raviser car il restait de la place dans le filet du Filamona, le restaurant d’à coté dont Penny la proprio a pensé la première à installer un filet pour récupérer les canettes de ses clients il y a une paire d’années... Comme il se faisait incendier par Vase, l’employée qui ne veut pas le voir s’approcher, je suis allée lui expliquer... Lasalo et tous les écoliers partis, un petit garçon qui avait vu le manège a récupéré les dernières qui traînaient et les a portées au même endroit...
Les petites bouteilles d’eau que l’ambassade a distribuépendant la dégustation ont fini dans un carton pour Vase qui les réutilise. Enfin comme tout le monde a tendance a réutiliser ces petites bouteilles, la pêche a été moins bonne avec le plastique qu’avec les canettes.. Quant aux déchets du repas, malheureusement, alors que Mr Lee prône de conserver tout ce qui est organique, ils ont terminé en vrac avec tous les autres déchets.. Bien sûr j’ai fait le tour de l’équipe taiwanaise y compris Mr Lee... responsable du compost... Au moment où Daniel et moi parlions des poubelles sélectives pour ce genre d’évènements.., le Premier Ministre a passé une tête : « C’est valable pour le gouvernement aussi » lui ai je dit, la caméra fixée sur lui... « no comment » m’a t’il répondu... Et Daniel, qui lui adore la caméra, s’est marré : « c’est off »...
Ca s’est terminé just’à temps pour que je puisse passer prendre la dernière traduction de la BD qui portaient les dernières suggestions de modif de Lasela ma co-workeuse de 12 ans, pour tout revoir une dernière fois avec Pua, le traducteur officiel de la ville.... Il a été impec. Je mets ça au propre ce week-end et fais relire aux deux avant mon départ.. Impossible en revanche de voir Solosene, le mec qui possède du matos qui pourrait convenir à Gaby pour le concert.... Dont je me dis que je me passerais bien.... Pas du concert, mais de la préparation...
25 / 06 / 07 - 22 : 36
23h - De retour du festin qui célébrait le départ de Filipo. Cet après midi comme ce soir, les cérémonies se passaient à la maneapa de Niutao, l’île magique... Les Niutao-ais sont plus sombres, plus sérieux, que les autres tuvaluens mais à Tuvalu, tout se termine quand même immanquablement en chansons et en éclats de rire. Ce fut le cas ce soir.
C’était moins gai cet après midi en revanche où les pleureuses ont fait leur devoir devant le cercueil qu’on a ouvert puis refermé. Après avoir assisté à une paire de funérailles, je commence à me demander si chaque famille n’a pas des pleureuses. La famille proche, parents, femmes (ou maris) et enfants endeuillés expriment leur tristesse, comme chez nous, avec des larmes etc. Mais avant qu’on n’enlève le cercueil, arrivent en général, comme aujourd’hui des femmes dont les pleurs, plaintes, gémissements et les cris semblent presque forcés. Peut être sont ils empreints d’une prière...
Dans la manéapa, dehors de tous côtés... plusieurs centaines de personnes dont le Gouverneur Général et son épouse, Panapasi et son épouse (secrétaire permanent dont dépendait Filipo), les ministres présents sur l’île (sauf le Premier) et toutes les épouses des ministres absents. Le soir, on était moins nombreux, mais toute la communauté de Niutao qui vit aux alentours s’était rapprochée.
Niutao, c’est aussi l’Ile de Vete (ingénieur civil, conseiller Alofa Tuvalu) et de Mafalu (directeur de TEC), de Vavao aussi, le responsable de la gestion des déchets.. Manquait Solofa (secrétaire permanent à l’éducation) et Monise (patron de l’importateur principal), overseas tous les deux... Tous ceux là sont adhérents d’Alofa. Parmi les femmes je n’en ai pas reconnues beaucoup (à part les invités, comme Risasi, Penny, Seinati, Luisa et quelques autres). Rencontré aussi Molipi assis près du cours de tennis... Les Palagis : John (notre John d’Alpha, membre honoraire d’Alofa), Ray Paris, l’ingénieur australien responsable de la rénovation d’Amatuku, tous les deux venus spécialement de Fidji ce matin, et moi.
J’avais dit à Vete ce matin et à une femme en deuil qui attendait à l’aéroport que nous avions enregistré Filipo s’éclatant en chantant avec le Fagogo en 2005 (un bon swingueur) et qu’on leur donnerait un dvd. Vete m’a dit que je ne me gêne pas pour filmer les cérémonies.. Je n’avais pas l’intention de le faire par respect pour la famille que je ne connaissais pas. J’ai fait sans entrer dans la Manéapa, restant aux alentours avec les autres invités.
Après l’enterrement (en fait il n’est pas enterré mais le cercueil est posé sous un socle de béton, ce qui m’a valu une question ce soir d’une jeune tuvaluenne de retour dans son pays après 12 ans en NZ : est ce que le corps se décompose là dedans, au dessus de la terre ?), j’ai eu le courage d’aller voir la veuve pour lui témoigner les condoléances de Fanny (« et tout le bureau parisien »). Elle avait entendu parler de nous et bien sûr serait très contente que nous lui envoyions le dvd. John et Ray se sont éclipsés bien avant le début du dîner... Moi, après avoir dit à Luisa que je ne faisais qu’un plan général et quelques autres pour en tirer une photo, j’ai quand même fait trois heures de bandes... Si j’ai évité tous les discours, je ne peux pas résister aux chansons. Ce soir, chaque sous communauté, installée aux quatre coins de la manéapa, ont fait plusieurs chansons, un groupe à la fois... Lasalo, le bright fou du village, menait un groupe avec brio. Bien sur, je suis arrivée à la fin de mon stock de bandes en plein discours de clôture de Vete..., j’ai aussi manqué le sketch de fin d’un homme, un ami peut être, qui a tiré des éclats de rires d’un peu partout et qui parlait aussi avec son corps, mimant je ne sais quoi.... Il faisait grand vent et l’énorme bâche bleue là pour pallier la menace d’averse, battait sec et empêchait d’entendre de l’extérieur ce qui se passait dans la manéapa.. J’ai reconnu bien sûr le
nom de Filipo et quelques autres mots.... Dont bien sûr Alofa qui signifie amour et plus encore, comme me l’ont répété de nombreux Tuvaluens ces dernières années.
C’était moins gai cet après midi en revanche où les pleureuses ont fait leur devoir devant le cercueil qu’on a ouvert puis refermé. Après avoir assisté à une paire de funérailles, je commence à me demander si chaque famille n’a pas des pleureuses. La famille proche, parents, femmes (ou maris) et enfants endeuillés expriment leur tristesse, comme chez nous, avec des larmes etc. Mais avant qu’on n’enlève le cercueil, arrivent en général, comme aujourd’hui des femmes dont les pleurs, plaintes, gémissements et les cris semblent presque forcés. Peut être sont ils empreints d’une prière...
Dans la manéapa, dehors de tous côtés... plusieurs centaines de personnes dont le Gouverneur Général et son épouse, Panapasi et son épouse (secrétaire permanent dont dépendait Filipo), les ministres présents sur l’île (sauf le Premier) et toutes les épouses des ministres absents. Le soir, on était moins nombreux, mais toute la communauté de Niutao qui vit aux alentours s’était rapprochée.
Niutao, c’est aussi l’Ile de Vete (ingénieur civil, conseiller Alofa Tuvalu) et de Mafalu (directeur de TEC), de Vavao aussi, le responsable de la gestion des déchets.. Manquait Solofa (secrétaire permanent à l’éducation) et Monise (patron de l’importateur principal), overseas tous les deux... Tous ceux là sont adhérents d’Alofa. Parmi les femmes je n’en ai pas reconnues beaucoup (à part les invités, comme Risasi, Penny, Seinati, Luisa et quelques autres). Rencontré aussi Molipi assis près du cours de tennis... Les Palagis : John (notre John d’Alpha, membre honoraire d’Alofa), Ray Paris, l’ingénieur australien responsable de la rénovation d’Amatuku, tous les deux venus spécialement de Fidji ce matin, et moi.
J’avais dit à Vete ce matin et à une femme en deuil qui attendait à l’aéroport que nous avions enregistré Filipo s’éclatant en chantant avec le Fagogo en 2005 (un bon swingueur) et qu’on leur donnerait un dvd. Vete m’a dit que je ne me gêne pas pour filmer les cérémonies.. Je n’avais pas l’intention de le faire par respect pour la famille que je ne connaissais pas. J’ai fait sans entrer dans la Manéapa, restant aux alentours avec les autres invités.
Après l’enterrement (en fait il n’est pas enterré mais le cercueil est posé sous un socle de béton, ce qui m’a valu une question ce soir d’une jeune tuvaluenne de retour dans son pays après 12 ans en NZ : est ce que le corps se décompose là dedans, au dessus de la terre ?), j’ai eu le courage d’aller voir la veuve pour lui témoigner les condoléances de Fanny (« et tout le bureau parisien »). Elle avait entendu parler de nous et bien sûr serait très contente que nous lui envoyions le dvd. John et Ray se sont éclipsés bien avant le début du dîner... Moi, après avoir dit à Luisa que je ne faisais qu’un plan général et quelques autres pour en tirer une photo, j’ai quand même fait trois heures de bandes... Si j’ai évité tous les discours, je ne peux pas résister aux chansons. Ce soir, chaque sous communauté, installée aux quatre coins de la manéapa, ont fait plusieurs chansons, un groupe à la fois... Lasalo, le bright fou du village, menait un groupe avec brio. Bien sur, je suis arrivée à la fin de mon stock de bandes en plein discours de clôture de Vete..., j’ai aussi manqué le sketch de fin d’un homme, un ami peut être, qui a tiré des éclats de rires d’un peu partout et qui parlait aussi avec son corps, mimant je ne sais quoi.... Il faisait grand vent et l’énorme bâche bleue là pour pallier la menace d’averse, battait sec et empêchait d’entendre de l’extérieur ce qui se passait dans la manéapa.. J’ai reconnu bien sûr le
nom de Filipo et quelques autres mots.... Dont bien sûr Alofa qui signifie amour et plus encore, comme me l’ont répété de nombreux Tuvaluens ces dernières années.
25 / 06 / 07 - 22 : 31
En entrant de l’aéroport où j’ai filmé l’arrivée de la famille de Filipo, un membre d’Alofa, patron des travaux publics, décédé à l’avion précédent du lundi, et avant la cérémonie officielle, je suis rentrée à la maison pour déposer mon sac de nouveaux colliers (de coquillages noirs, une première !)..
Posant ma mob, je vois quelques affaires, au fond du jardin... Je m’approche, reconnais un sac à dos, un short et un slip et un peu plus loin une paire de tongs qui auraient pu appartenir à un adulte... je regarde alentour et reconnais une odeur de merde.. Et puis j’entends un petit son sans équivoque... Je lève les yeux et aperçois un garçon d’une bonne dizaine d’année dans le gros arbre bordant le lagon, cul nu, « squattant », accroupi pour faire ses besoins comme d’autres feraient en pleine nature mais au sol...
Un peu gênée pour lui, je suis repartie sur un « masei » : c’est pas bien!
En fin d’aprèm après la cérémonie funéraire de Filipo, et avant le dîner, du même poste d’observation j’ai tenté de donner un nom au gros paquebot, que nous avions vu arriver alors que nous nous transportions tous, par camion, au cimetière... Mon zoom n’a pas été capable de lire le drapeau.... Ce n’est pas le cargo. Alors kesskeussest ?
La bonne nouvelle du jour, c’est que même si je regrette d’avoir eu à hausser le ton pour l’obtenir, Afa la fille de la radio a promis de ne pas me faire poireauter pour l’enregistrement cette fois: « la cérémonie démarre à 3h, j’ai rendez vous à 3h-1/4, donc il faut que nous remontions l’émission que tu as effacée avant»... « OK viens à 2h »... Et nous avons effectivement terminé le montage avant mon rendez vous...
Posant ma mob, je vois quelques affaires, au fond du jardin... Je m’approche, reconnais un sac à dos, un short et un slip et un peu plus loin une paire de tongs qui auraient pu appartenir à un adulte... je regarde alentour et reconnais une odeur de merde.. Et puis j’entends un petit son sans équivoque... Je lève les yeux et aperçois un garçon d’une bonne dizaine d’année dans le gros arbre bordant le lagon, cul nu, « squattant », accroupi pour faire ses besoins comme d’autres feraient en pleine nature mais au sol...
Un peu gênée pour lui, je suis repartie sur un « masei » : c’est pas bien!
En fin d’aprèm après la cérémonie funéraire de Filipo, et avant le dîner, du même poste d’observation j’ai tenté de donner un nom au gros paquebot, que nous avions vu arriver alors que nous nous transportions tous, par camion, au cimetière... Mon zoom n’a pas été capable de lire le drapeau.... Ce n’est pas le cargo. Alors kesskeussest ?
La bonne nouvelle du jour, c’est que même si je regrette d’avoir eu à hausser le ton pour l’obtenir, Afa la fille de la radio a promis de ne pas me faire poireauter pour l’enregistrement cette fois: « la cérémonie démarre à 3h, j’ai rendez vous à 3h-1/4, donc il faut que nous remontions l’émission que tu as effacée avant»... « OK viens à 2h »... Et nous avons effectivement terminé le montage avant mon rendez vous...
25 / 06 / 07 - 22 : 30
Mardi 19 juin : Les journées se ressemblent ces jours-ci
Démarré par les coups de fils. La belle Gaby est très enrhumée. Entre le coup de froid, la déprime d’avoir mis ses filles dans l’avion hier, alors qu’elles ne se sont jamais quittées... et le fait qu’elle n’est pas rassurée par la qualité du matériel disponible à Tuvalu, ce n’était pas un bon jour... On voit demain comment elle se sent avant de lancer les annonces.
Je deviens tellement tuvaluenne qu’apprendre du service internet que le dial up ne serait peut être pas réparé avant une dizaine de jours, date du retour du boss, ne m’a même pas agacée. « Vous pouvez m’installer votre wifi et je prendrai mes mails près de chez vous ? » « No problem ».. J’ai donc fait mes balades « en ville » ce matin avec l’ordi dans le sac...
Premier stop aux médias pour vérifier si Fong avait bien enregistré le texte sur les couches que je voulais diffuser ce soir... Non. Elle m’a promis de le faire avant que je ne revienne monter en début d’aprèm... Dans l’immeuble du gouvernement, j’ai cherché Laima, la femme de Panapasi et secrétaire permanent à l’énergie... Ca m’a permis de dire bonjour aux garçons et de rendre le sourire de Molipi... qui, depuis le début du séjour, m’en veut un peu des liens distendus. Et puis j’ai retrouvé Avafao des affaires étrangères pour l’organisation du concert. Je fais l’affiche demain dans
leur bureau, eux se chargent de prévenir les officiels... Et puis bonne nouvelle du service informatique, le dial up était rétabli..
Enfourché la mob pour une visite que je croyais coup de vent à Seinati, la femme du ministre des affaires intérieures, notre propriétaire et adhérente active. J’avais 4 ou 5 trucs à voir avec elle. Elle présentera vendredi, avec Eti, le concert s’il a lieu. Elle serait ravie de faire la voix off en tuvaluen pour « remplacer » Mme Lee, une Taiwanese, épouse du Dr Lee, de la ferme taiwanaise. Il m’a dit que ses graines ne pouvaient pas être replantées plus d’une fois. (comme par hasard...) Il reste très évasif lorsque je lui demande si elles ne sont pas un peu OGM ses « graines F1 » Quelqu’un sait ce que ça veut dire ?... Mme Lee, elle, donne des cours de cuisine aux femmes de Ministres. Elle m’a confié que Tito se serait bien proposé comme Président d’Alofa... J’aurais bien considéré cette option... A l’hôtel, j’ai retrouvé Emmanuel et Fong qui m’a promis de faire son enregistrement dans l’heure..
Saut rapide à la maison, avant de repartir à l’hôtel pour apercevoir Risasi : « tu seras là un peu plus tard ? » et remob jusqu’ aux médias.... Montage de l’émission du soir, recalage de celle de demain montée par Fong. Mais où donc est passée l’émission montée pour le surlendemain… impossible de remettre la main dessus... arrrrrggg c’est vraiment la pagaille sur leurs ordis..
Risasi m’a raconté son voyage et moi les derniers événements de la fin de semaine avec l’histoire Gaby.. J’ai dû la quitter de nouveau j’avais cours.. de tuvaluen avec Père Camille...
Je sens la surcharge de boulot et les détails à voir... Dommage que Monika ne puisse pas trop se déplacer avec ses twins et qu’elle n’habite pas plus près, ce serait plus facile de la tenir informée pour qu’elle m’aide un peu... J’avais même oublié que demain, mercredi, je dois aller à Amatuku avec Kamuta.. J’en ai bien reparlé à Saufatu, mais à Susie j’ai zapé complet... Hmm. Pauta Magiso ! (poil à gratter en tuvaluen pour ceux qui ont lu la BD)
En guise de lecture du soir, après Mickael Moore « Dude where’s my country », j’ai ouvert « effondrement » un livre de Jared Diamond sur l’historique et les raisons d’effondrement de sociétés disparues, que Pierre Radanne avait dû laisser en 2005. Quelle bonne surprise !
Manuia Tepo (bonne nuit)
Démarré par les coups de fils. La belle Gaby est très enrhumée. Entre le coup de froid, la déprime d’avoir mis ses filles dans l’avion hier, alors qu’elles ne se sont jamais quittées... et le fait qu’elle n’est pas rassurée par la qualité du matériel disponible à Tuvalu, ce n’était pas un bon jour... On voit demain comment elle se sent avant de lancer les annonces.
Je deviens tellement tuvaluenne qu’apprendre du service internet que le dial up ne serait peut être pas réparé avant une dizaine de jours, date du retour du boss, ne m’a même pas agacée. « Vous pouvez m’installer votre wifi et je prendrai mes mails près de chez vous ? » « No problem ».. J’ai donc fait mes balades « en ville » ce matin avec l’ordi dans le sac...
Premier stop aux médias pour vérifier si Fong avait bien enregistré le texte sur les couches que je voulais diffuser ce soir... Non. Elle m’a promis de le faire avant que je ne revienne monter en début d’aprèm... Dans l’immeuble du gouvernement, j’ai cherché Laima, la femme de Panapasi et secrétaire permanent à l’énergie... Ca m’a permis de dire bonjour aux garçons et de rendre le sourire de Molipi... qui, depuis le début du séjour, m’en veut un peu des liens distendus. Et puis j’ai retrouvé Avafao des affaires étrangères pour l’organisation du concert. Je fais l’affiche demain dans
leur bureau, eux se chargent de prévenir les officiels... Et puis bonne nouvelle du service informatique, le dial up était rétabli..
Enfourché la mob pour une visite que je croyais coup de vent à Seinati, la femme du ministre des affaires intérieures, notre propriétaire et adhérente active. J’avais 4 ou 5 trucs à voir avec elle. Elle présentera vendredi, avec Eti, le concert s’il a lieu. Elle serait ravie de faire la voix off en tuvaluen pour « remplacer » Mme Lee, une Taiwanese, épouse du Dr Lee, de la ferme taiwanaise. Il m’a dit que ses graines ne pouvaient pas être replantées plus d’une fois. (comme par hasard...) Il reste très évasif lorsque je lui demande si elles ne sont pas un peu OGM ses « graines F1 » Quelqu’un sait ce que ça veut dire ?... Mme Lee, elle, donne des cours de cuisine aux femmes de Ministres. Elle m’a confié que Tito se serait bien proposé comme Président d’Alofa... J’aurais bien considéré cette option... A l’hôtel, j’ai retrouvé Emmanuel et Fong qui m’a promis de faire son enregistrement dans l’heure..
Saut rapide à la maison, avant de repartir à l’hôtel pour apercevoir Risasi : « tu seras là un peu plus tard ? » et remob jusqu’ aux médias.... Montage de l’émission du soir, recalage de celle de demain montée par Fong. Mais où donc est passée l’émission montée pour le surlendemain… impossible de remettre la main dessus... arrrrrggg c’est vraiment la pagaille sur leurs ordis..
Risasi m’a raconté son voyage et moi les derniers événements de la fin de semaine avec l’histoire Gaby.. J’ai dû la quitter de nouveau j’avais cours.. de tuvaluen avec Père Camille...
Je sens la surcharge de boulot et les détails à voir... Dommage que Monika ne puisse pas trop se déplacer avec ses twins et qu’elle n’habite pas plus près, ce serait plus facile de la tenir informée pour qu’elle m’aide un peu... J’avais même oublié que demain, mercredi, je dois aller à Amatuku avec Kamuta.. J’en ai bien reparlé à Saufatu, mais à Susie j’ai zapé complet... Hmm. Pauta Magiso ! (poil à gratter en tuvaluen pour ceux qui ont lu la BD)
En guise de lecture du soir, après Mickael Moore « Dude where’s my country », j’ai ouvert « effondrement » un livre de Jared Diamond sur l’historique et les raisons d’effondrement de sociétés disparues, que Pierre Radanne avait dû laisser en 2005. Quelle bonne surprise !
Manuia Tepo (bonne nuit)
25 / 06 / 07 - 22 : 24
L’un des gros chapitres de ma vie tuvaluenne des dernières semaines : les annonces et les émissions de radio. Une douzaine d’intro pour Susi, une quinzaine de bases pour les intervenants témoins, qui souvent ne font que les traduire, et depuis hier, mes conclusions. Pour remplacer la conclusion de vulgarisation scientifique de Sarah, ponctuée d’humour ou de dérision... Cet aprem j’ai ainsi enregistré une poignée de « la minute de bon sens »...
Comme aucun des journalistes de la radio n’a pensé à faire un rapport sur la journée de nettoyage qui a mobilisé beaucoup de gens dont eux d’ailleurs..., j’ai modifié le planning des « 100 little things you can do to help Tuvalu and You » pour privilégier le remerciement des participants... et passer des économies d’énergies, sujets des 10 dernières émission ou presque, aux déchets....
Heureusement que la mob est matée parce que ce matin, elle a du trotter pour prévenir tout mon monde de ces nouveaux enregistrements : Tataua de la croix rouge, Vavao que je ne trouvais nulle part, Susie ça c’était plus facile et j’ai commencé par elle... Enregistrement à 13h15... Avafoa des affaires étrangères avec lequel nous devions nous mettre d’accord sur la soirée concert avec Gaby, venait d’entrer en DCC (coordination quelque chose, de tous les secrétaires permanents)... Ca m’a permis de faire un saut chez Kalisi pour lui demander si je passais l’histoire de la marche à pied pour nos émissions à un autre marcheur ou s’il voulait le faire... « J’y serai »... Ca m’a permis aussi de retrouver Iloko, une japonaise de Japan Aid et Heidi, une australienne de AusAid et de leur donner à chacune des BD qu’Heidi utilisera pour former les gens qu’elle enverra à Tuvalu, pour elle aussi : une copie du film. Toutes les deux prenaient l’avion du jour... Risasi elle était de retour... mais sauf un petit coucou de loin, on n’a pas encore eu l’occasion de se parler...
Le soir, après les enregistrements des programmes et le montage de celui du jour, j’ai pris le temps de rendre visite à mes amies : Penni d’abord à qui j’avais promis de passer rapidement... puis avec Nala qui était dans son jardin... On a blablaté un bon moment. Moi toujours installée sur la mob, elle assise sur le rebord... Puis son mari s’est installé à coté de nous quelques minutes.... C’est toujours un peu gênant car c’est un Premier Ministre quand même et Nala me racontait des détails sur la vie intime d’Apisai avec sa première épouse, les désenvouteurs et masseurs shamanes auxquels elle avait recouru pour essayer de tomber enceinte. Ici à Tuvalu la plupart des maladies se traitent par des massages traditionnels...
A toutes les deux j’ai appris la triste nouvelle reçue de Avafoa que j’étais repassé voir : Filipo, le directeur de PWD (le département des travaux publics) venait de mourir... Je ne le savais pas malade... et ça m’a bien sûr remuée. C’était un membre d’Alofa.. Ne recevant pas de mails de sa part autour de l’AG, j’avais failli l’appeler ... et puis je me suis dit qu’il était à Suva comme souvent ces deux dernières années... En réalité, il était à l’hôpital depuis quelques jours, après s’être plaint depuis longtemps de difficultés respiratoires... C’est d’ailleurs parce que l’hôpital a tenté de l’expédier à Fiji par l’avion du jour que l’alarme du décollage a retenti si tard.. Une fois dans l’avion, décision fut prise de ne pas le laisser partir… On l’a redescendu et l’avion a pu redécoller sans lui. En revanche, il n’a pas survécu aux 500 mètres qui le séparaient de l’hôpital… Gaby qui filmait la scène me l’a montrée plus tard. Elle était très surprise, comme moi au vu des images : il avait l’air bien vivant, remuant les bras, changeant de position.. Ici, c’est toujours difficile de savoir de quoi quelqu’un est mort.
Au retour de chez Nala, j’ai fait un autre saut dans la famille Seluka... l’ancien ministre de l’éducation, un adhérent.... Dehors, y’avait la fille, Marica, notre consul de France qui n’a jamais aucun contact avec l’ambassade et ne se précipite même pas à l’aéroport quand ils viennent.... Dedans y’avait le père... et le frère... celui que je cherchais pour m’assurer qu’il y aurait pour le concert de Gaby un synthé et de la sono, tout son matos étant déjà dans le cargo pour l’Australie.... Pour 80 dollars y aura ce qu’il faut. Just’avant de tourner dans le petit chemin qui mène à notre péninsule, Panapasi et sa femme discutaient avec le numéro 2 de l’ambassade de Taiwan... Pris rendez-vous avec Laima, patronne de fait de Filipo, pour le lendemain.
Après une douche et quelques tentatives infructueuses de connexion, je suis repartie dîner chez Penni qui m’avait invitée pour l’anniversaire d’une de ses petites filles, et sans son ministre de mari, qui lui venait de quitter Funafuti sur le Manu Folau pour se rendre dans les îles du nord. Elle espérait que je prendrais la caméra... Loupé ! Nous étions vraiment entre nous, sa fille, sa cousine et 3 petites filles.... Je repasserais un de ces jours faire quelques photos...
Demain a peu près même programme en un peu moins dense en émissions et davantage en préparation de concert et promo...
Comme aucun des journalistes de la radio n’a pensé à faire un rapport sur la journée de nettoyage qui a mobilisé beaucoup de gens dont eux d’ailleurs..., j’ai modifié le planning des « 100 little things you can do to help Tuvalu and You » pour privilégier le remerciement des participants... et passer des économies d’énergies, sujets des 10 dernières émission ou presque, aux déchets....
Heureusement que la mob est matée parce que ce matin, elle a du trotter pour prévenir tout mon monde de ces nouveaux enregistrements : Tataua de la croix rouge, Vavao que je ne trouvais nulle part, Susie ça c’était plus facile et j’ai commencé par elle... Enregistrement à 13h15... Avafoa des affaires étrangères avec lequel nous devions nous mettre d’accord sur la soirée concert avec Gaby, venait d’entrer en DCC (coordination quelque chose, de tous les secrétaires permanents)... Ca m’a permis de faire un saut chez Kalisi pour lui demander si je passais l’histoire de la marche à pied pour nos émissions à un autre marcheur ou s’il voulait le faire... « J’y serai »... Ca m’a permis aussi de retrouver Iloko, une japonaise de Japan Aid et Heidi, une australienne de AusAid et de leur donner à chacune des BD qu’Heidi utilisera pour former les gens qu’elle enverra à Tuvalu, pour elle aussi : une copie du film. Toutes les deux prenaient l’avion du jour... Risasi elle était de retour... mais sauf un petit coucou de loin, on n’a pas encore eu l’occasion de se parler...
Le soir, après les enregistrements des programmes et le montage de celui du jour, j’ai pris le temps de rendre visite à mes amies : Penni d’abord à qui j’avais promis de passer rapidement... puis avec Nala qui était dans son jardin... On a blablaté un bon moment. Moi toujours installée sur la mob, elle assise sur le rebord... Puis son mari s’est installé à coté de nous quelques minutes.... C’est toujours un peu gênant car c’est un Premier Ministre quand même et Nala me racontait des détails sur la vie intime d’Apisai avec sa première épouse, les désenvouteurs et masseurs shamanes auxquels elle avait recouru pour essayer de tomber enceinte. Ici à Tuvalu la plupart des maladies se traitent par des massages traditionnels...
A toutes les deux j’ai appris la triste nouvelle reçue de Avafoa que j’étais repassé voir : Filipo, le directeur de PWD (le département des travaux publics) venait de mourir... Je ne le savais pas malade... et ça m’a bien sûr remuée. C’était un membre d’Alofa.. Ne recevant pas de mails de sa part autour de l’AG, j’avais failli l’appeler ... et puis je me suis dit qu’il était à Suva comme souvent ces deux dernières années... En réalité, il était à l’hôpital depuis quelques jours, après s’être plaint depuis longtemps de difficultés respiratoires... C’est d’ailleurs parce que l’hôpital a tenté de l’expédier à Fiji par l’avion du jour que l’alarme du décollage a retenti si tard.. Une fois dans l’avion, décision fut prise de ne pas le laisser partir… On l’a redescendu et l’avion a pu redécoller sans lui. En revanche, il n’a pas survécu aux 500 mètres qui le séparaient de l’hôpital… Gaby qui filmait la scène me l’a montrée plus tard. Elle était très surprise, comme moi au vu des images : il avait l’air bien vivant, remuant les bras, changeant de position.. Ici, c’est toujours difficile de savoir de quoi quelqu’un est mort.
Au retour de chez Nala, j’ai fait un autre saut dans la famille Seluka... l’ancien ministre de l’éducation, un adhérent.... Dehors, y’avait la fille, Marica, notre consul de France qui n’a jamais aucun contact avec l’ambassade et ne se précipite même pas à l’aéroport quand ils viennent.... Dedans y’avait le père... et le frère... celui que je cherchais pour m’assurer qu’il y aurait pour le concert de Gaby un synthé et de la sono, tout son matos étant déjà dans le cargo pour l’Australie.... Pour 80 dollars y aura ce qu’il faut. Just’avant de tourner dans le petit chemin qui mène à notre péninsule, Panapasi et sa femme discutaient avec le numéro 2 de l’ambassade de Taiwan... Pris rendez-vous avec Laima, patronne de fait de Filipo, pour le lendemain.
Après une douche et quelques tentatives infructueuses de connexion, je suis repartie dîner chez Penni qui m’avait invitée pour l’anniversaire d’une de ses petites filles, et sans son ministre de mari, qui lui venait de quitter Funafuti sur le Manu Folau pour se rendre dans les îles du nord. Elle espérait que je prendrais la caméra... Loupé ! Nous étions vraiment entre nous, sa fille, sa cousine et 3 petites filles.... Je repasserais un de ces jours faire quelques photos...
Demain a peu près même programme en un peu moins dense en émissions et davantage en préparation de concert et promo...
25 / 06 / 07 - 22 : 20
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