LOS ANGELES, un samedi de juillet, 15h
TROIS HEURES DE RÉPIT quasi complet puisque, valises rebouclées, je suis prête. Je pourrais même me payer le luxe d’une manucure au salon coréen d’à côté.. Je préfère profiter du calme de mon jardin.
Jeudi, Chris est venu me chercher à l’aéroport et nous nous sommes posés sous les feuillages pour un « debriefage » presque complet. Le silence m’a surprise. Pas d’avion qui survolait le quartier, pas de boum boum de stéréo automobiles, pas non plus d’enfants dans le jardin de Rosie. Un vrai petit paradis, après les 3 derniers jours à Suva, agréables mais bien speedants.
Pourtant si j’apprécie totalement mon jardin que je n’avais pas eu l’occasion de retrouver au voyage aller que j’avais fait d’une traite, à LA c'est un peu comme à Nadi avec la foule des surfeurs..., l’arrivée à l’aéroport cette fois-ci m’a donné la nausée... J'ai vraiment le sentiment que les américains se foutent du monde. Des queues à n’en plus finir, doubles des pires que j’ai pu connaître ces dernières 22 années où j’ai fait régulièrement le voyage. Passeport, bagages et bureau de l'agriculture sans encombre.
Chris lui avait attendu plus d’une heure… Ici aussi et grâce à lui j'ai la douce impression que « tout est normal ». Même chose à Suva où Léonie me couve toujours de sa belle amitié. Je ne ressens ni décalage dans le temps, ni dans l’espace… Le chemin depuis l'aéroport, Lincoln Bd, la maison pervenche, le jardin. J’ai refait un deuxième jeudi puisqu’arrivée à 13h le même jour que mon départ à 22h, je n’ai posé la tête sur l’oreiller qu’après minuit.
C'était bien un vendredi sans rendez-vous. J’ai pu faire mettre en ordre l'administration de la filiale d’ETC, ETCy et rédiger la base d'un contrat entre les deux structures pour la répartition des cessions de droit du film que notre distributeur réalise. C’est pas grand chose, mais ça signifie que le film continue à tourner et à faire son boulot d’outil de communication sur le problème. J’ai aussi pris le temps bien sûr pour une longue conversation avec mon amie Dee et un dîner avec les parents de Chris. Arthur, 89 ans, l’ami de Joannie, ancien publicitaire palmé du cinéma est totalement fan de tout ce qu’on fait. Il s’est proposé avec enthousiasme pour aider où ça me semblait utile, y compris sur place et a lancé l'idée d'organiser une conférence de presse à LA à mon prochain voyage. Il semble encore connaître des gens dont Associated Press. Nous verrons bien si sa bonne volonté se concrétise. J’ai demandé à Chris de lui remettre un pré-dossier de presse avec film, BD et SiB/Amatuku en anglais.
La nuit dernière j’ai réalisé, un peu agacée, que je n’avais pas communiqué en anglais depuis très longtemps, pas même à Brian, notre pote de Tuvalu Islands pour lui donner quelques nouvelles. J’ai donc pondu un communiqué expédié à Chris pour correction et pour info non finalisée mais chaude à quelques alofiens d’outre pacifique dont Brian, Mark et Jocelyn. Profité d’un nouveau message d’un consultant neo zélandais rencontré à Tuvalu pour répondre à son premier mail. Il nous communiquait des infos sur les gasifiers, que j’ai transmises à Gilles et proposait son aide. Sur les demandes de fonds ? lui ai je demandé ?
Chris lui aussi a l’intention d’aider plus activement d’ici. Il compte aller voir Global Green dont les bureaux sont à côté pour leur parler de nos actions et il va rechercher le contact approprié pour Earthlive/Al Gore dont les quelques concerts ici ou là ne changeront rien à l’affaire mais qui lancent 3 ans d’actions. Si j’ai bien compris l’interview d’Al Gore chez Larry King (a bit boring car très professoral de bas niveau… il parle vraiment au plus grand nombre et fait comme si personne n’y connaissait rien) l’objectif de son institution est de lancer une grande campagne de publicité sur le problèmes et les solutions…
Tandis que les concerts sont diffusés live sur une des chaînes de la télé de Chris, aujourd’hui, après avoir barré toutes les lignes ce matin, l’avion étant en fin d’aprèm j’observe le prunier. Les prunes sont mûres mais je ne les entends pas tomber comme quelques fois auparavant. Chris les ramasse et les cueille scrupuleusement plusieurs fois par jour et son amie, Peggy, en fait, comme tous les ans des compotes délicieuses. J'en ai glissé un bocal dans les valises...
Un écureuil se balade d’arbre en arbre et des oiseaux invisibles gazouillent softly. OK, aujourd’hui y’a aussi les petits avions qui décollent du Santa Monica aérodrome et quelques voisins qui bricolent mais moins bruyant que la butte Bergeyre, pourtant déjà bien protégée. Mon paradis microscopique me manquera quand nous aurons résolu, Chris et moi, le futur de ce bien commun.
Mais bon c’est dans deux ans.. Pour le moment il me reste deux heures…
TROIS HEURES DE RÉPIT quasi complet puisque, valises rebouclées, je suis prête. Je pourrais même me payer le luxe d’une manucure au salon coréen d’à côté.. Je préfère profiter du calme de mon jardin.
Jeudi, Chris est venu me chercher à l’aéroport et nous nous sommes posés sous les feuillages pour un « debriefage » presque complet. Le silence m’a surprise. Pas d’avion qui survolait le quartier, pas de boum boum de stéréo automobiles, pas non plus d’enfants dans le jardin de Rosie. Un vrai petit paradis, après les 3 derniers jours à Suva, agréables mais bien speedants.
Pourtant si j’apprécie totalement mon jardin que je n’avais pas eu l’occasion de retrouver au voyage aller que j’avais fait d’une traite, à LA c'est un peu comme à Nadi avec la foule des surfeurs..., l’arrivée à l’aéroport cette fois-ci m’a donné la nausée... J'ai vraiment le sentiment que les américains se foutent du monde. Des queues à n’en plus finir, doubles des pires que j’ai pu connaître ces dernières 22 années où j’ai fait régulièrement le voyage. Passeport, bagages et bureau de l'agriculture sans encombre.
Chris lui avait attendu plus d’une heure… Ici aussi et grâce à lui j'ai la douce impression que « tout est normal ». Même chose à Suva où Léonie me couve toujours de sa belle amitié. Je ne ressens ni décalage dans le temps, ni dans l’espace… Le chemin depuis l'aéroport, Lincoln Bd, la maison pervenche, le jardin. J’ai refait un deuxième jeudi puisqu’arrivée à 13h le même jour que mon départ à 22h, je n’ai posé la tête sur l’oreiller qu’après minuit.
C'était bien un vendredi sans rendez-vous. J’ai pu faire mettre en ordre l'administration de la filiale d’ETC, ETCy et rédiger la base d'un contrat entre les deux structures pour la répartition des cessions de droit du film que notre distributeur réalise. C’est pas grand chose, mais ça signifie que le film continue à tourner et à faire son boulot d’outil de communication sur le problème. J’ai aussi pris le temps bien sûr pour une longue conversation avec mon amie Dee et un dîner avec les parents de Chris. Arthur, 89 ans, l’ami de Joannie, ancien publicitaire palmé du cinéma est totalement fan de tout ce qu’on fait. Il s’est proposé avec enthousiasme pour aider où ça me semblait utile, y compris sur place et a lancé l'idée d'organiser une conférence de presse à LA à mon prochain voyage. Il semble encore connaître des gens dont Associated Press. Nous verrons bien si sa bonne volonté se concrétise. J’ai demandé à Chris de lui remettre un pré-dossier de presse avec film, BD et SiB/Amatuku en anglais.
La nuit dernière j’ai réalisé, un peu agacée, que je n’avais pas communiqué en anglais depuis très longtemps, pas même à Brian, notre pote de Tuvalu Islands pour lui donner quelques nouvelles. J’ai donc pondu un communiqué expédié à Chris pour correction et pour info non finalisée mais chaude à quelques alofiens d’outre pacifique dont Brian, Mark et Jocelyn. Profité d’un nouveau message d’un consultant neo zélandais rencontré à Tuvalu pour répondre à son premier mail. Il nous communiquait des infos sur les gasifiers, que j’ai transmises à Gilles et proposait son aide. Sur les demandes de fonds ? lui ai je demandé ?
Chris lui aussi a l’intention d’aider plus activement d’ici. Il compte aller voir Global Green dont les bureaux sont à côté pour leur parler de nos actions et il va rechercher le contact approprié pour Earthlive/Al Gore dont les quelques concerts ici ou là ne changeront rien à l’affaire mais qui lancent 3 ans d’actions. Si j’ai bien compris l’interview d’Al Gore chez Larry King (a bit boring car très professoral de bas niveau… il parle vraiment au plus grand nombre et fait comme si personne n’y connaissait rien) l’objectif de son institution est de lancer une grande campagne de publicité sur le problèmes et les solutions…
Tandis que les concerts sont diffusés live sur une des chaînes de la télé de Chris, aujourd’hui, après avoir barré toutes les lignes ce matin, l’avion étant en fin d’aprèm j’observe le prunier. Les prunes sont mûres mais je ne les entends pas tomber comme quelques fois auparavant. Chris les ramasse et les cueille scrupuleusement plusieurs fois par jour et son amie, Peggy, en fait, comme tous les ans des compotes délicieuses. J'en ai glissé un bocal dans les valises...
Un écureuil se balade d’arbre en arbre et des oiseaux invisibles gazouillent softly. OK, aujourd’hui y’a aussi les petits avions qui décollent du Santa Monica aérodrome et quelques voisins qui bricolent mais moins bruyant que la butte Bergeyre, pourtant déjà bien protégée. Mon paradis microscopique me manquera quand nous aurons résolu, Chris et moi, le futur de ce bien commun.
Mais bon c’est dans deux ans.. Pour le moment il me reste deux heures…
12 / 07 / 07 - 16 : 51
Trois jours à Fiji, dans l'ordre, j'ai fait :
lunch avec l'ambassadeur de France et sa femme. Il s'intéresse de plus en plus à ce qu'on fait, dans le droit fil d'Eugène, son prédécesseur.. Il m’a demandé si je pouvais trouver ¼ d’heure pour rencontrer un collaborateur et discuter avec lui de subvention.. Le soir j'ai diné chez Leonie (Fspi) avec Nicky l’ex NZ Aid, nos plus grandes supportrices néo zélandaises..
Le lendemain le rendez-vous à la SOPAC s'est bien passé. Un des objectifs était de leur porter la dernière version de la BD en tuvaluen. Fanny et Line nous avaient posté les planches sans textes. On a tout récupéré. Yogita a tout imprimé (y compris la version française qui doit servir de modèle). Le deuxième objectif était une réunion avec Sikeli pour fixer le planning pour la construction du 2e biodigesteur, à partir de déchets humains. Ils sont trop mignons à la Sopac… très disponibles… Anare, bien sûr, mais même Gerhard que j'apprécie de loin a été accueillant, souriant et chaleureux…. Que demande le peuple ?
Le soir, c'était dîner d’adieu avec Gaby, la belle chanteuse vanuatienne, John son mari et leur fils le petit Josh qui n’en peut plus de me faire des yeux doux, prêt à prendre l’avion avec moi et abandonner ses parents !... C’était aussi touchant que le Semese qui a attendu jusqu’à la dernière minute à l’aéroport que je monte dans l’avion…. Et j’étais la bonne dernière… Gaby et John ont quitté Tuvalu en même temps que moi, après un an et demi sur place. Ils attendaient un peu fébriles le visa de Gaby pour l’Australie, et John a profité du dîner pour donner la bonne nouvelle à son épouse : le visa les attendaient à l’ambassade.
Le jeudi, j'ai réussi à caser un déjeuner avec Anare… Je lui avais donné rendez vous devant le McDo, qu’on repère facilement sur Victoria Parade. Une fois devant, à sa question « on va où ? ». Je ne sais pas ce qu’il m’a pris et je suis sûre que je devrais pas m’en vanter mais je lui ai proposé d’avaler un.. McDo.
Pascal, le collaborateur de l'ambassadeur a dit banco pour un nouveau soutien de l'Ambassade, sur le volet DVD de formation sur les renouvelables et fonds documentaire sur Tuvalu cette fois sans doute. Et pour finir la journée en beauté, dîner surprise avec un conseiller climat du Sprep tout excité par le film, la bd et l’émission de radio... J'allais oublier aussi le sympathique moment partagé avec Gary avec qui nous avions quelques difficultés à nous croiser ces deux derniers voyages et puis aussi les deux passées à former un jeune du FSPI (Fondation des peuples du Pacifique Sud) sur Final Cut et lui donner quelques conseils sur l'utilisation de la caméra, qui m'a valu d'empocher 200 dollars ! La femme de son boss, Rex, est rédactrice en chef du Fiji Sun. Elle m’a fait raconter notre histoire, accueillie donc dans leurs colonnes. Rex veut aussi absolument que je donne une conférence à leur réunion annuelle à Samoa début novembre !
J’appréhende toujours le stop fidjien quand je sais que c’est chargé comme ces 3 jours-là mais une fois dans l’action, c’est pas mal… J’ai même pris le temps entre Anare et Gary, ou peut-être était-ce entre Gary et Rex, d’acheter des trucs antirhub, pour prendre la relève de la demi
plaquette et du sirop pris avec moi, le reste comme de bien entendu est restée à la maison à Funcity…
A l'aéroport de Nausori (Suva), je me suis payée le luxe de lire un magazine sur les outils et ventes aéronautiques de décembre 2004 et j’ai écrit sur mon cahier de moleskine, seule blanche du petit aéroport...
Ambiance beaucoup moins couleur locale à Nadi où l’aéroport était plein de surfeurs, enfin surtout des surfeuses en goguette, comme à chaque fois… Que des bronzés qui se congratulent l'ego.
Dans l'avion, en route pour LA, j’ai rien fait d’utile sauf me relaxer : 3 films et mon bouquin... « Effondrement ». Un vol compact. Impossible de bouger.
lunch avec l'ambassadeur de France et sa femme. Il s'intéresse de plus en plus à ce qu'on fait, dans le droit fil d'Eugène, son prédécesseur.. Il m’a demandé si je pouvais trouver ¼ d’heure pour rencontrer un collaborateur et discuter avec lui de subvention.. Le soir j'ai diné chez Leonie (Fspi) avec Nicky l’ex NZ Aid, nos plus grandes supportrices néo zélandaises..
Le lendemain le rendez-vous à la SOPAC s'est bien passé. Un des objectifs était de leur porter la dernière version de la BD en tuvaluen. Fanny et Line nous avaient posté les planches sans textes. On a tout récupéré. Yogita a tout imprimé (y compris la version française qui doit servir de modèle). Le deuxième objectif était une réunion avec Sikeli pour fixer le planning pour la construction du 2e biodigesteur, à partir de déchets humains. Ils sont trop mignons à la Sopac… très disponibles… Anare, bien sûr, mais même Gerhard que j'apprécie de loin a été accueillant, souriant et chaleureux…. Que demande le peuple ?
Le soir, c'était dîner d’adieu avec Gaby, la belle chanteuse vanuatienne, John son mari et leur fils le petit Josh qui n’en peut plus de me faire des yeux doux, prêt à prendre l’avion avec moi et abandonner ses parents !... C’était aussi touchant que le Semese qui a attendu jusqu’à la dernière minute à l’aéroport que je monte dans l’avion…. Et j’étais la bonne dernière… Gaby et John ont quitté Tuvalu en même temps que moi, après un an et demi sur place. Ils attendaient un peu fébriles le visa de Gaby pour l’Australie, et John a profité du dîner pour donner la bonne nouvelle à son épouse : le visa les attendaient à l’ambassade.
Le jeudi, j'ai réussi à caser un déjeuner avec Anare… Je lui avais donné rendez vous devant le McDo, qu’on repère facilement sur Victoria Parade. Une fois devant, à sa question « on va où ? ». Je ne sais pas ce qu’il m’a pris et je suis sûre que je devrais pas m’en vanter mais je lui ai proposé d’avaler un.. McDo.
Pascal, le collaborateur de l'ambassadeur a dit banco pour un nouveau soutien de l'Ambassade, sur le volet DVD de formation sur les renouvelables et fonds documentaire sur Tuvalu cette fois sans doute. Et pour finir la journée en beauté, dîner surprise avec un conseiller climat du Sprep tout excité par le film, la bd et l’émission de radio... J'allais oublier aussi le sympathique moment partagé avec Gary avec qui nous avions quelques difficultés à nous croiser ces deux derniers voyages et puis aussi les deux passées à former un jeune du FSPI (Fondation des peuples du Pacifique Sud) sur Final Cut et lui donner quelques conseils sur l'utilisation de la caméra, qui m'a valu d'empocher 200 dollars ! La femme de son boss, Rex, est rédactrice en chef du Fiji Sun. Elle m’a fait raconter notre histoire, accueillie donc dans leurs colonnes. Rex veut aussi absolument que je donne une conférence à leur réunion annuelle à Samoa début novembre !
J’appréhende toujours le stop fidjien quand je sais que c’est chargé comme ces 3 jours-là mais une fois dans l’action, c’est pas mal… J’ai même pris le temps entre Anare et Gary, ou peut-être était-ce entre Gary et Rex, d’acheter des trucs antirhub, pour prendre la relève de la demi
plaquette et du sirop pris avec moi, le reste comme de bien entendu est restée à la maison à Funcity…
A l'aéroport de Nausori (Suva), je me suis payée le luxe de lire un magazine sur les outils et ventes aéronautiques de décembre 2004 et j’ai écrit sur mon cahier de moleskine, seule blanche du petit aéroport...
Ambiance beaucoup moins couleur locale à Nadi où l’aéroport était plein de surfeurs, enfin surtout des surfeuses en goguette, comme à chaque fois… Que des bronzés qui se congratulent l'ego.
Dans l'avion, en route pour LA, j’ai rien fait d’utile sauf me relaxer : 3 films et mon bouquin... « Effondrement ». Un vol compact. Impossible de bouger.
12 / 07 / 07 - 16 : 47
Samedi 30 Juin 2007
Il fait beau, pas trop chaud. Ce matin, un groupe d’une petite dizaine de jeunes hommes installés dans le jardin, pour un genre d’after, passablement alcoolisés à 9h30.. et bien sûr.. très bruyants. Todi alcoolisé ou kava ? Me voyant sur le balcon, l’un d’entre eux, un voisin, s’est excusé de n’avoir pas demandé l’autorisation (déjà extraordinaire). J’ai entonné mon refrain habituel « vous pouvez rester si vous ne déposez aucun déchet ». Bien sûr, leurs rires graveleux et leurs rots en chœur retentissent tout autour de la maison m’ont empêchée de me concentrer. A 11h30 si j’avais pu plier quelques vêtements que je laisse sur place en paniquant à l’idée de tout ce qu’il me restait à faire, il m’était plus difficile de réfléchir aux ultimes corrections des statuts décidées au cours de la réunion dînatoire hier.
En ce qui concerne le problème des déchets survolés plus haut, j’ai noté de trouver quelques minutes pour faire un saut chez les deux ministres dont ça dépend, sans doute lundi matin avant l’avion. Pour Uili, je pourrais m’arrêter sur le chemin de la résidence du PM, mais j’ai pas envie de déranger le très « supportive » et adhérent Tavau, chez lui le week end d’avant mon départ alors qu’on n’a pas eu l’occasion de se croiser une seule fois depuis que je suis là..
Dimanche 2am, dans le désordre :
Diner « en mon honneur » chez Risasi et Tau. Ils avaient invité également Tia (ex TMC et dans « Nuage au Paradis ») et son époux, Amosa, un des compositeurs que nous avions affilié à la Sacem en 2004, et Siuila, instit et présidente d’Island Care, notre « compétiteur », une assoc créée il y a une douzaine d’année par une palagi à laquelle John et Emmanuel me comparait l’an dernier.. Ushi. Elle a donné d’elle même pendant une douzaine d’années et ai repartie un beau jour. Island care n’a pas survécu à son départ et Annie la présidente de Tango il y a 2 ans me conseillait de reprendre Island Care plutôt que de monter Alofa Tuvalu.. J’ai refusé invoquant plutôt une coopération. Ils ont relancé la structure qui cherchait des fonds pour payer un manager. J’ai expliqué que je pouvais pas les aider sur une telle demande, s’ils avaient un projet… Siuila a ressorti un projet de grillage pour développer des jardins pour lequel Canada Aid avait mis quelques sous il y a deux ou trois ans…. Ca m’a fait un peu bondir d’autant que certains jardiniers du dimanche utilisent des branches de palmier debout pour empêcher les poulets de picorer leurs plantation… et c’est très joli et très couleur locale, ça se fond dans le paysage alors que le grillage est totalement inesthétique, en plus d’être importé… Il était question aussi qu’Island Care fasse une opération « femmes contre la décharge » à laquelle j’aurais participé avec plaisir, sauf qu’en deux mois je n’en ai plus entendu parler…. Siuila qui était une amie, fait maintenant partie de ceux qu’Alofa dérange un peu, notre notoriété provoque des jalousies… En tout cas, hier je l’avais invitée à la réunion du comité et ce soir elle avait été invitée aussi, puisqu’elle est la tante de Tau, le mari de Risasi, vous suivez ? Eti, notre coordinateur local, est passé aussi ainsi que la sœur de Tau.
Risasi avait mis les petits plats dans les grands, à la tuvaluenne, c’est à dire un peu dépareillé et avait mijoté, entre autre, un délicieux agneau aux aubergines (très rares bien sûr à Tuvalu). Clairement Tau tenait à ce que ça ressemble à un dîner à l’européenne.
Nous avons parlé de tout mais assez peu d’Alofa et Amatuku, beaucoup de déchets en revanche. J’avais emporté avec moi la lettre du Sprep que j’avais lue la veille au comité, et un tas d’autres documents, au cas où.. Risasi en avait parlé à Tau bien sûr, comme Nala, à n’en pas douter en a touché un mot à son Apisai de mari, puisque ça va faire l’objet d’un sujet au Conseil des Ministres. Tau a lu avec beaucoup d’attention. Pas très content du ton de la lettre mais c’était important je crois qu’ils prennent conscience de la réputation dont les gouvernements qui se succèdent à Tuvalu ne se défont pas à l’extérieur. Je lui ai laissé la lettre à sa demande pour le conseil… et la remettrai demain à Apisai au déjeuner.
Placé aussi mon refrain sur la pollution du lagon et les risques sanitaires, les amendes incitatives et j’ai sorti de mon sac l’extrait des débats au Parlement l’an dernier avant l’élection du nouveau gouvernement : Saufatu, alors ministre de l’énergie nous avait demandé un court texte qu’il avait intégré au discours introductif du Gouverneur général. Le point le plus important pour son ministère, c’était notre Centre de formation. Et Apisai (maintenant Premier Ministre, briefé par Sarah en tant que membre de l’opposition) avait appuyé le projet en un discours fleuve de plusieurs pages.. « Pour Tuvalu ça signifie quoi ça, Tau ? » « Ca signifie que ça entre dans la politique du pays et si contrat de fabrication il y avait avec Alofa, les gouvernements suivants seraient contraints de respecter.. Mais tu sais qu’en tant que ministre actuel de l’énergie, je pense la même chose pour vos projets, hein, tu le sais… » « Oui, bien sûr, en plus tu es adhérent.. je voulais juste savoir si ça avait une valeur pour nous. » C’était aussi surtout un moyen de lui rappeler qu’on était pas entrain de jouer aux mikados.
A part ça :
Montage radio pas terminé, on remet ça cet après midi
Chassé le Eti toute la journée pour le briefer sur le dîner d’hier et sur ce qu’on attend du Vice-Président qu’il est. Je lui ai fait à nouveau promettre de mettre un container pour les canettes près du petit embarcadaire qu’il a refait avec fierté, et c’est tellement réussi que ça rend plus agréable encore le fait de boire des bières entre copains.. Du coup le sol est déjà jonché de canettes. « Pas grave, dit Eti, la direction de l’environnement m’a dit qu’on pouvait tout mettre dans leur grand containeur… » « Euh, Eti, ce sont des canettes à remporter chez Cancare ! Promis ? » Je verrais bien en novembre si notre vice prés’ grand consommateur de canettes lui même et promoteur d’un tas de BBQ chez lui, a compris…
10h du mat
Petite lessive de départ et derniers rangements. Le bureau est encore encombré de papiers et je n’ai pas remis hier soir le dossier officiel d’Alofa à Risasi ni encore le dossier informatique à Monika que je ne sais où placer dans la journée.
A Apisai j’ai envie de dire ma vision de ces dernières semaines, accentuée par la lecture d’effondrement de Jared Diamond : une société qui se suicide ou plutôt, maintenant que la notion d’élévation du niveau de la mer est bien introduite dans le conscient tuvaluen, on pourrait dire « se laisse disparaître » mais ce n’est pas la raison essentielle me semble-t’il. Une des premières raisons c’est que les Tuvaluens sont, fondamentalement, contre le système de punitions, même si leurs ancêtres savaient bien châtier. Il est clair qu’ici plus qu’ailleurs puisque en fin du compte tout le monde appartient à la même famille (ce qui n’interdit ni les clans ni les inimitiés), les politiciens, les dirigeants n’ont pas envie de déplaire. Pourtant, je m’apprête à lui dire que toute société et surtout toute religion est basée sur la punition et la récompense.
Fetaui, Gilliane
Il fait beau, pas trop chaud. Ce matin, un groupe d’une petite dizaine de jeunes hommes installés dans le jardin, pour un genre d’after, passablement alcoolisés à 9h30.. et bien sûr.. très bruyants. Todi alcoolisé ou kava ? Me voyant sur le balcon, l’un d’entre eux, un voisin, s’est excusé de n’avoir pas demandé l’autorisation (déjà extraordinaire). J’ai entonné mon refrain habituel « vous pouvez rester si vous ne déposez aucun déchet ». Bien sûr, leurs rires graveleux et leurs rots en chœur retentissent tout autour de la maison m’ont empêchée de me concentrer. A 11h30 si j’avais pu plier quelques vêtements que je laisse sur place en paniquant à l’idée de tout ce qu’il me restait à faire, il m’était plus difficile de réfléchir aux ultimes corrections des statuts décidées au cours de la réunion dînatoire hier.
En ce qui concerne le problème des déchets survolés plus haut, j’ai noté de trouver quelques minutes pour faire un saut chez les deux ministres dont ça dépend, sans doute lundi matin avant l’avion. Pour Uili, je pourrais m’arrêter sur le chemin de la résidence du PM, mais j’ai pas envie de déranger le très « supportive » et adhérent Tavau, chez lui le week end d’avant mon départ alors qu’on n’a pas eu l’occasion de se croiser une seule fois depuis que je suis là..
Dimanche 2am, dans le désordre :
Diner « en mon honneur » chez Risasi et Tau. Ils avaient invité également Tia (ex TMC et dans « Nuage au Paradis ») et son époux, Amosa, un des compositeurs que nous avions affilié à la Sacem en 2004, et Siuila, instit et présidente d’Island Care, notre « compétiteur », une assoc créée il y a une douzaine d’année par une palagi à laquelle John et Emmanuel me comparait l’an dernier.. Ushi. Elle a donné d’elle même pendant une douzaine d’années et ai repartie un beau jour. Island care n’a pas survécu à son départ et Annie la présidente de Tango il y a 2 ans me conseillait de reprendre Island Care plutôt que de monter Alofa Tuvalu.. J’ai refusé invoquant plutôt une coopération. Ils ont relancé la structure qui cherchait des fonds pour payer un manager. J’ai expliqué que je pouvais pas les aider sur une telle demande, s’ils avaient un projet… Siuila a ressorti un projet de grillage pour développer des jardins pour lequel Canada Aid avait mis quelques sous il y a deux ou trois ans…. Ca m’a fait un peu bondir d’autant que certains jardiniers du dimanche utilisent des branches de palmier debout pour empêcher les poulets de picorer leurs plantation… et c’est très joli et très couleur locale, ça se fond dans le paysage alors que le grillage est totalement inesthétique, en plus d’être importé… Il était question aussi qu’Island Care fasse une opération « femmes contre la décharge » à laquelle j’aurais participé avec plaisir, sauf qu’en deux mois je n’en ai plus entendu parler…. Siuila qui était une amie, fait maintenant partie de ceux qu’Alofa dérange un peu, notre notoriété provoque des jalousies… En tout cas, hier je l’avais invitée à la réunion du comité et ce soir elle avait été invitée aussi, puisqu’elle est la tante de Tau, le mari de Risasi, vous suivez ? Eti, notre coordinateur local, est passé aussi ainsi que la sœur de Tau.
Risasi avait mis les petits plats dans les grands, à la tuvaluenne, c’est à dire un peu dépareillé et avait mijoté, entre autre, un délicieux agneau aux aubergines (très rares bien sûr à Tuvalu). Clairement Tau tenait à ce que ça ressemble à un dîner à l’européenne.
Nous avons parlé de tout mais assez peu d’Alofa et Amatuku, beaucoup de déchets en revanche. J’avais emporté avec moi la lettre du Sprep que j’avais lue la veille au comité, et un tas d’autres documents, au cas où.. Risasi en avait parlé à Tau bien sûr, comme Nala, à n’en pas douter en a touché un mot à son Apisai de mari, puisque ça va faire l’objet d’un sujet au Conseil des Ministres. Tau a lu avec beaucoup d’attention. Pas très content du ton de la lettre mais c’était important je crois qu’ils prennent conscience de la réputation dont les gouvernements qui se succèdent à Tuvalu ne se défont pas à l’extérieur. Je lui ai laissé la lettre à sa demande pour le conseil… et la remettrai demain à Apisai au déjeuner.
Placé aussi mon refrain sur la pollution du lagon et les risques sanitaires, les amendes incitatives et j’ai sorti de mon sac l’extrait des débats au Parlement l’an dernier avant l’élection du nouveau gouvernement : Saufatu, alors ministre de l’énergie nous avait demandé un court texte qu’il avait intégré au discours introductif du Gouverneur général. Le point le plus important pour son ministère, c’était notre Centre de formation. Et Apisai (maintenant Premier Ministre, briefé par Sarah en tant que membre de l’opposition) avait appuyé le projet en un discours fleuve de plusieurs pages.. « Pour Tuvalu ça signifie quoi ça, Tau ? » « Ca signifie que ça entre dans la politique du pays et si contrat de fabrication il y avait avec Alofa, les gouvernements suivants seraient contraints de respecter.. Mais tu sais qu’en tant que ministre actuel de l’énergie, je pense la même chose pour vos projets, hein, tu le sais… » « Oui, bien sûr, en plus tu es adhérent.. je voulais juste savoir si ça avait une valeur pour nous. » C’était aussi surtout un moyen de lui rappeler qu’on était pas entrain de jouer aux mikados.
A part ça :
Montage radio pas terminé, on remet ça cet après midi
Chassé le Eti toute la journée pour le briefer sur le dîner d’hier et sur ce qu’on attend du Vice-Président qu’il est. Je lui ai fait à nouveau promettre de mettre un container pour les canettes près du petit embarcadaire qu’il a refait avec fierté, et c’est tellement réussi que ça rend plus agréable encore le fait de boire des bières entre copains.. Du coup le sol est déjà jonché de canettes. « Pas grave, dit Eti, la direction de l’environnement m’a dit qu’on pouvait tout mettre dans leur grand containeur… » « Euh, Eti, ce sont des canettes à remporter chez Cancare ! Promis ? » Je verrais bien en novembre si notre vice prés’ grand consommateur de canettes lui même et promoteur d’un tas de BBQ chez lui, a compris…
10h du mat
Petite lessive de départ et derniers rangements. Le bureau est encore encombré de papiers et je n’ai pas remis hier soir le dossier officiel d’Alofa à Risasi ni encore le dossier informatique à Monika que je ne sais où placer dans la journée.
A Apisai j’ai envie de dire ma vision de ces dernières semaines, accentuée par la lecture d’effondrement de Jared Diamond : une société qui se suicide ou plutôt, maintenant que la notion d’élévation du niveau de la mer est bien introduite dans le conscient tuvaluen, on pourrait dire « se laisse disparaître » mais ce n’est pas la raison essentielle me semble-t’il. Une des premières raisons c’est que les Tuvaluens sont, fondamentalement, contre le système de punitions, même si leurs ancêtres savaient bien châtier. Il est clair qu’ici plus qu’ailleurs puisque en fin du compte tout le monde appartient à la même famille (ce qui n’interdit ni les clans ni les inimitiés), les politiciens, les dirigeants n’ont pas envie de déplaire. Pourtant, je m’apprête à lui dire que toute société et surtout toute religion est basée sur la punition et la récompense.
Fetaui, Gilliane
09 / 07 / 07 - 19 : 45
Et les heures précédentes, il s’est passé quoi déjà ?
Je me souviens qu’il y a trois soirs, un orage sérieux, du jamais vu ici, puisque les éclairs directement installés au-dessus de notre boomerang terrestre, se sont acharnés pendant près d’une heure. Quand le premier éclair a claqué juste là, au-dessus de ma tête, je me suis vue, pendant quelques secondes foudroyée, avec sérénité et fatalisme, sous la tour des télécom … Perchée sur ma mob, je suis passée à travers la foudre, ouf quand même. J’ignorais encore que ce flash venait de couper net toute communication à Tuvalu. Plus d’internet, plus de téléphone. Ne restait plus que la télé satellite installée depuis un peu plus d’un an et dont tout le monde bien sûr devient accro. Heureusement quelques-uns commencent à prendre conscience de l’impact sur les enfants et les adolescents…. John de Fiji, averti par Eti depuis un téléphone de secours chez Alpha Funcity, a expédié fissa un mail à Chris à LA, Sarah à Londres et Fanny à Paris pour les prévenir que la tour sérieusement endommagée ne serait pas en état avant plusieurs semaines sans doute. Ils en savaient presque plus que moi à la même heure..
Le premier jour, la ville était comme morte, les taxis étaient invisibles, personne ne les appelaient forcément et pour les trouver fallait s’accrocher. Ce fut une de mes difficultés dans la saga de l’organisation du concert de Gaby… Le mardi elle est allé avec Soloseni checker le matériel. Le mercredi elle enregistrait des morceaux dans le synthé qu’il lui avait déposé et on décidait de faire une annonce à deux voix précisant qu’il y avait encore quelques petits problèmes techniques mais qu’on faisait notre possible pour se voir tous ce vendredi soir..
C’est pour faire l’annonce que j’ai maudit la coupure d’électricité… Il a fallu que j’aille chercher Tala notre taxi préféré pour conduire Gaby et Joshua, l’ingé son, à la radio. Faut pas que je me plaigne au moins la radio remarchait, elle… Le jeudi matin quand je suis repassée voir Gaby pour connaître le nombre de titres possibles avec cette machine, ne sortait plus aucun son de sa bouche… Sans doute le coup de fil, la veille, de son ex mari lui avait-il coupé le filet. Il exigeait sans en avoir vraiment le droit de récupérer les passeports de ses filles, chez lui en vacances pour la première fois. Gaby craint qu’il ne tente d’emmener les enfants en Nouvelle Calédonie ou ailleurs. En tout cas, le problème pour moi était résolu : il n’y aurait pas de concert !
J’ai profité du montage de l’émission du soir pour filer une annonce « désolés, pas de concert mais peut être l’occasion d’un dîner du Comité exécutif »… Tout le monde était partant pour le concert, tout le monde demandait une dernière réunion avant mon départ, voilà qui tombait bien et me permettait de libérer une partie du dimanche.
J’ai fait le tour de la quinzaine de membres du comité et quelques membres amis pour leur proposer. Tous les présents étaient disponibles et ravis sauf Saufatu, bien embêté d’être retenu par une réunion communautaire importante. Finalement Eti non plus n’a pas pu nous rejoindre. Il célébrait le mariage de sa fille qu’il avait appris la veille au soir !... Après j’ai filé à la maison pour préparer la réunion, du coup.
Entre hier et aujourd’hui, j’ai fait le tour des fournisseurs, banques, TMC, hôtel et Grace pour les derniers réglements et accords…
Je ne sais pas comment j’aurais fait sans l’amie mob ces derniers jours. J’ai dû m’arrêter à une quarantaine d’endroits, un vrai « coursier »… Même au bureau philatélique. J’ai failli oublier d’acheter quelques planches pour remplacer celles disparues dans un salon… TMC again pour enregistrer une paire de témoins… Bureau de l’Energie aussi hier et aujourd’hui, pour vérifier mes mails car dans certains bureaux le système fonctionnait à peu près. Donné également à Molipi tout ce qui concerne l’émission de radio.
Taukelina, « notre » minitre a demandé à son épouse, Risasi, d’organiser un dîner avant mon départ… Ce sera demain.. J’y porte un courrier reçu d’un responsable du Sprep avec qui Alofa démarre, à l’invitation de l’AFD et en premier chef du Fonds Pacifique, une collaboration dans le cadre d’un vaste programme de gestion des déchets dans le Pacifique. La lettre dit entre autres que le sprep ne veut plus rien faire à Tuvalu tant que le gouvernement ne montre pas que le problème des déchets fait partie de ses priorités. Il a raison bien sûr. Même si son jugement est un peu expéditif après un unique et fort court séjour à Tuvalu.
J’ai lu la lettre ce soir aux membres du comité élargi.. devant les femmes de 3 ministres. Malheureusement, Seinati n’était pas là… Son mari, le Ministre des Affaires Intérieures, vient d’hériter du dossier épineux des déchets qui dépendait auparavant d’un autre ministère….
En revanche je tâcherai d’en glisser deux mots lors du déjeuner dominical avec Nala et Apisai. En tant que Premier Ministre, il fera peut-être en sorte que ça soit discuté au conseil des Ministres, que j’me suis dit.
En rentrant du diner Comité, un arrêt de quelques minutes pour un grand verre d’eau chez Alpha où Eti célébrait donc le mariage de sa fille et où tout le monde était bien gai… Y en a même un qui a ouvert sa braguette pour pisser comme s’il était seul avec ses potes. Y’avait aussi là le clan australien et Gaby qui avaient délaissé la maison de Monica où ils devaient célébrer les départs de Trevor, marine australienne et de Gaby (et moi si j’avais pu m’y rendre) pour celle d’Alpha. Et un tas d’autres potes que je n’ai pas pris le temps de saluer… dont Avafoa des Affaires Etrangères.. Je suis repartie après ¼ d’heure. RV pris avec Eti demain, après la radio où j’enregistre une dernière émission, on termine le montage des dernières et remontage de certaines pour la rediffusion... Après donc dîner avec Tau et Risasi… Le matin, je vois Lasela pour ses dernières corrections sur la BD après celle de Pua) et Utala pour lui donner la constitution qui n’est pas terminée puisque nous l’avons à nouveau revue ce soir et que j’aurais sans doute pas le temps de corriger entre cette nuit (il est une heure passée) et demain matin, oublions…
A la place j’vous offre quelques actu chaudes de la vie à Funcity :
Cette semaine : 3 adolescents ont « braqué » la banque. Ils s’y sont introduit la nuit, à la recherche d’argent, ils sont allés jusqu’à tagguer des bureaux. Une première à Tuvalu !
Dans la série « agités du bocal » : une poignée de jeunes hommes de Nanumea (une des 9 îles de Tuvalu), saouls bien sûr, le samedi soir, ont failli tuer à coup de pierres le sage de la communauté de Funafuti… Ca a failli provoquer une émeute (enfin.. toute proportion gardée, on est à Tuvalu) le lundi matin la population de Funafuti préparait une marche dans les rues. Tout le monde a calmé le jeu. Et le fils à pardonné au nom du père, dans le coma à l’hôpital quand même et transféré ce jeudi à l’hôpital de Fiji.
Deuxième micro tsunami de la période : Melali, la patronne des médias a demandé à me parler à propos d’une plainte téléphonique (c’était donc avant l’orage) d’un auditeur. Ah oui, qui ? A quel propos ? Comme je m’y attendais, c’était Pula, la femme de l’ancien Premier Ministre qui se sentait insultée par le spot de Nala, la femme de l’actuel PM qui raconte comment ses factures sont passées de 1000 dollars à 170 dollars en coupant la clim de la chambre….. Nala avait pris de grandes précautions en ne nommant personne, l’important c’était que le geste serve d’exemple. Mais Pula voulait pouvoir s’exprimer. « Pas dans l’émission, ai-je dis à Melali, sauf si elle a une histoire d’économies à raconter ».. Melali essayait de me dire qu’elle ne pourrait pas reprogrammer le spot. « Oh que si ! j’ai dit, mais si tu veux enlever les phrases qui poseraient problème, je suis d’accord ».. Tout le monde à la radio s’était déjà platement excusé de n’avoir pas été vigilant, normal : Pula est membre influent du conseil d’administration de ce semblant de corporation subventionné à 99% par le gouvernement. Normal aussi qu’Apisai veuille totalement reprendre cette structure bancale. Bien sur j’ai prévenu Nala qui attendait de pied ferme une intervention quelconque…
Conclusion : ça a eu l’air de se calmer. Et la coupure de téléphone a empêché l’info de se disséminer…
Allez, Manuia Tepo, bonne nuit
Je me souviens qu’il y a trois soirs, un orage sérieux, du jamais vu ici, puisque les éclairs directement installés au-dessus de notre boomerang terrestre, se sont acharnés pendant près d’une heure. Quand le premier éclair a claqué juste là, au-dessus de ma tête, je me suis vue, pendant quelques secondes foudroyée, avec sérénité et fatalisme, sous la tour des télécom … Perchée sur ma mob, je suis passée à travers la foudre, ouf quand même. J’ignorais encore que ce flash venait de couper net toute communication à Tuvalu. Plus d’internet, plus de téléphone. Ne restait plus que la télé satellite installée depuis un peu plus d’un an et dont tout le monde bien sûr devient accro. Heureusement quelques-uns commencent à prendre conscience de l’impact sur les enfants et les adolescents…. John de Fiji, averti par Eti depuis un téléphone de secours chez Alpha Funcity, a expédié fissa un mail à Chris à LA, Sarah à Londres et Fanny à Paris pour les prévenir que la tour sérieusement endommagée ne serait pas en état avant plusieurs semaines sans doute. Ils en savaient presque plus que moi à la même heure..
Le premier jour, la ville était comme morte, les taxis étaient invisibles, personne ne les appelaient forcément et pour les trouver fallait s’accrocher. Ce fut une de mes difficultés dans la saga de l’organisation du concert de Gaby… Le mardi elle est allé avec Soloseni checker le matériel. Le mercredi elle enregistrait des morceaux dans le synthé qu’il lui avait déposé et on décidait de faire une annonce à deux voix précisant qu’il y avait encore quelques petits problèmes techniques mais qu’on faisait notre possible pour se voir tous ce vendredi soir..
C’est pour faire l’annonce que j’ai maudit la coupure d’électricité… Il a fallu que j’aille chercher Tala notre taxi préféré pour conduire Gaby et Joshua, l’ingé son, à la radio. Faut pas que je me plaigne au moins la radio remarchait, elle… Le jeudi matin quand je suis repassée voir Gaby pour connaître le nombre de titres possibles avec cette machine, ne sortait plus aucun son de sa bouche… Sans doute le coup de fil, la veille, de son ex mari lui avait-il coupé le filet. Il exigeait sans en avoir vraiment le droit de récupérer les passeports de ses filles, chez lui en vacances pour la première fois. Gaby craint qu’il ne tente d’emmener les enfants en Nouvelle Calédonie ou ailleurs. En tout cas, le problème pour moi était résolu : il n’y aurait pas de concert !
J’ai profité du montage de l’émission du soir pour filer une annonce « désolés, pas de concert mais peut être l’occasion d’un dîner du Comité exécutif »… Tout le monde était partant pour le concert, tout le monde demandait une dernière réunion avant mon départ, voilà qui tombait bien et me permettait de libérer une partie du dimanche.
J’ai fait le tour de la quinzaine de membres du comité et quelques membres amis pour leur proposer. Tous les présents étaient disponibles et ravis sauf Saufatu, bien embêté d’être retenu par une réunion communautaire importante. Finalement Eti non plus n’a pas pu nous rejoindre. Il célébrait le mariage de sa fille qu’il avait appris la veille au soir !... Après j’ai filé à la maison pour préparer la réunion, du coup.
Entre hier et aujourd’hui, j’ai fait le tour des fournisseurs, banques, TMC, hôtel et Grace pour les derniers réglements et accords…
Je ne sais pas comment j’aurais fait sans l’amie mob ces derniers jours. J’ai dû m’arrêter à une quarantaine d’endroits, un vrai « coursier »… Même au bureau philatélique. J’ai failli oublier d’acheter quelques planches pour remplacer celles disparues dans un salon… TMC again pour enregistrer une paire de témoins… Bureau de l’Energie aussi hier et aujourd’hui, pour vérifier mes mails car dans certains bureaux le système fonctionnait à peu près. Donné également à Molipi tout ce qui concerne l’émission de radio.
Taukelina, « notre » minitre a demandé à son épouse, Risasi, d’organiser un dîner avant mon départ… Ce sera demain.. J’y porte un courrier reçu d’un responsable du Sprep avec qui Alofa démarre, à l’invitation de l’AFD et en premier chef du Fonds Pacifique, une collaboration dans le cadre d’un vaste programme de gestion des déchets dans le Pacifique. La lettre dit entre autres que le sprep ne veut plus rien faire à Tuvalu tant que le gouvernement ne montre pas que le problème des déchets fait partie de ses priorités. Il a raison bien sûr. Même si son jugement est un peu expéditif après un unique et fort court séjour à Tuvalu.
J’ai lu la lettre ce soir aux membres du comité élargi.. devant les femmes de 3 ministres. Malheureusement, Seinati n’était pas là… Son mari, le Ministre des Affaires Intérieures, vient d’hériter du dossier épineux des déchets qui dépendait auparavant d’un autre ministère….
En revanche je tâcherai d’en glisser deux mots lors du déjeuner dominical avec Nala et Apisai. En tant que Premier Ministre, il fera peut-être en sorte que ça soit discuté au conseil des Ministres, que j’me suis dit.
En rentrant du diner Comité, un arrêt de quelques minutes pour un grand verre d’eau chez Alpha où Eti célébrait donc le mariage de sa fille et où tout le monde était bien gai… Y en a même un qui a ouvert sa braguette pour pisser comme s’il était seul avec ses potes. Y’avait aussi là le clan australien et Gaby qui avaient délaissé la maison de Monica où ils devaient célébrer les départs de Trevor, marine australienne et de Gaby (et moi si j’avais pu m’y rendre) pour celle d’Alpha. Et un tas d’autres potes que je n’ai pas pris le temps de saluer… dont Avafoa des Affaires Etrangères.. Je suis repartie après ¼ d’heure. RV pris avec Eti demain, après la radio où j’enregistre une dernière émission, on termine le montage des dernières et remontage de certaines pour la rediffusion... Après donc dîner avec Tau et Risasi… Le matin, je vois Lasela pour ses dernières corrections sur la BD après celle de Pua) et Utala pour lui donner la constitution qui n’est pas terminée puisque nous l’avons à nouveau revue ce soir et que j’aurais sans doute pas le temps de corriger entre cette nuit (il est une heure passée) et demain matin, oublions…
A la place j’vous offre quelques actu chaudes de la vie à Funcity :
Cette semaine : 3 adolescents ont « braqué » la banque. Ils s’y sont introduit la nuit, à la recherche d’argent, ils sont allés jusqu’à tagguer des bureaux. Une première à Tuvalu !
Dans la série « agités du bocal » : une poignée de jeunes hommes de Nanumea (une des 9 îles de Tuvalu), saouls bien sûr, le samedi soir, ont failli tuer à coup de pierres le sage de la communauté de Funafuti… Ca a failli provoquer une émeute (enfin.. toute proportion gardée, on est à Tuvalu) le lundi matin la population de Funafuti préparait une marche dans les rues. Tout le monde a calmé le jeu. Et le fils à pardonné au nom du père, dans le coma à l’hôpital quand même et transféré ce jeudi à l’hôpital de Fiji.
Deuxième micro tsunami de la période : Melali, la patronne des médias a demandé à me parler à propos d’une plainte téléphonique (c’était donc avant l’orage) d’un auditeur. Ah oui, qui ? A quel propos ? Comme je m’y attendais, c’était Pula, la femme de l’ancien Premier Ministre qui se sentait insultée par le spot de Nala, la femme de l’actuel PM qui raconte comment ses factures sont passées de 1000 dollars à 170 dollars en coupant la clim de la chambre….. Nala avait pris de grandes précautions en ne nommant personne, l’important c’était que le geste serve d’exemple. Mais Pula voulait pouvoir s’exprimer. « Pas dans l’émission, ai-je dis à Melali, sauf si elle a une histoire d’économies à raconter ».. Melali essayait de me dire qu’elle ne pourrait pas reprogrammer le spot. « Oh que si ! j’ai dit, mais si tu veux enlever les phrases qui poseraient problème, je suis d’accord ».. Tout le monde à la radio s’était déjà platement excusé de n’avoir pas été vigilant, normal : Pula est membre influent du conseil d’administration de ce semblant de corporation subventionné à 99% par le gouvernement. Normal aussi qu’Apisai veuille totalement reprendre cette structure bancale. Bien sur j’ai prévenu Nala qui attendait de pied ferme une intervention quelconque…
Conclusion : ça a eu l’air de se calmer. Et la coupure de téléphone a empêché l’info de se disséminer…
Allez, Manuia Tepo, bonne nuit
09 / 07 / 07 - 19 : 32
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Dimanche 24 Juin,
Toujours gris… toujours pluie intermittente… S’il pleut souvent plusieurs heures la nuit, le jour, ça ne dure jamais bien longtemps et souvent, il suffit d’attendre que l’ondée passe. Un jour alors que je rentrais à pied et qu’il faisait beau, j’ai entendu tout à coup de gros bruits sur ma droite, une flopée d’enfants a aussi levé la tête s’étonnant du bruit sur les arbres : c’était une averse… Je me suis abritée, très efficacement à ma grande surprise sous un petit arbre à pain… Et j’attendais quand j’ai vu un jeune garçon sortir de chez lui avec un parapluie pour moi… Je l’ai remercié de loin pour lui signifier que ce n’était pas la peine, la pluie allait cesser.. Mais c’est drôlement gentil quand même !
Ce matin, j’pouvais pas attendre la rémission. Par bonheur, la mob était de bonne humeur mais je suis arrivée trempée quand même malgré mon poncho plastique chez John qui nous invitait à un brunch délicieux (préparé par Eti et Pasuna, des affaires étrangères, après, ils sont repartis célébrer, chez eux, le mariage de Lee et Lagi. Un peu tabou le mariage parce qu’ils sont 2e cousins et ici les 2e cousins n’ont pas le droit de se parler quand ils se rencontrent dans la rue ! Enfin bon ça s’améliore, mais c’est la tradition…
Petit comité puisqu’à part John, Emmanuel et moi, il n’y avait que Ray Paris et son épouse Teresia, charmante, Ray aussi et je suis contente que nous ayons renoué des liens plus amicaux. Il est l’ingénieur/architecte responsable pour la rénovation de l’école maritime financée par un soft loan de ADB au gouvernement Tuvaluen… C’est lui qui en particulier voulait me convaincre que c’était impossible de creuser le sol dans un sol coralien sans gros instruments et que Vete, l’ingénieur civil originaire de Niutao, l’île magique, a fait mentir… Lui aussi dont j’attends toujours qu’il me donne des informations quant à la surcharge électrique provoquée par les nouveaux bâtiments et les climat’s… Nos échanges avaient en gros donné ceci… What would be your rate as a consultant ? So much an hour… And per week.. Multiply by the hour rate…. » « and to get the powerage needed after renovation ? » « Oh this you just have to ask.. » … « Euh, I’m asking… » Still waiting…. Assisté également à une réunion avec lui ses services et le secrétaire permanent à l’éducation. S’il ne m’a convaincue ni de sa bonne volonté ni de ses compétences réelles…, je suis contente d’avoir eu l’occasion de réaliser que c’était quelqu’un de sympathique et de sociable…. Ceci dit, je serais bien partie avant les 3 heures qu’à duré le brunch !
Toujours gris… toujours pluie intermittente… S’il pleut souvent plusieurs heures la nuit, le jour, ça ne dure jamais bien longtemps et souvent, il suffit d’attendre que l’ondée passe. Un jour alors que je rentrais à pied et qu’il faisait beau, j’ai entendu tout à coup de gros bruits sur ma droite, une flopée d’enfants a aussi levé la tête s’étonnant du bruit sur les arbres : c’était une averse… Je me suis abritée, très efficacement à ma grande surprise sous un petit arbre à pain… Et j’attendais quand j’ai vu un jeune garçon sortir de chez lui avec un parapluie pour moi… Je l’ai remercié de loin pour lui signifier que ce n’était pas la peine, la pluie allait cesser.. Mais c’est drôlement gentil quand même !
Ce matin, j’pouvais pas attendre la rémission. Par bonheur, la mob était de bonne humeur mais je suis arrivée trempée quand même malgré mon poncho plastique chez John qui nous invitait à un brunch délicieux (préparé par Eti et Pasuna, des affaires étrangères, après, ils sont repartis célébrer, chez eux, le mariage de Lee et Lagi. Un peu tabou le mariage parce qu’ils sont 2e cousins et ici les 2e cousins n’ont pas le droit de se parler quand ils se rencontrent dans la rue ! Enfin bon ça s’améliore, mais c’est la tradition…
Petit comité puisqu’à part John, Emmanuel et moi, il n’y avait que Ray Paris et son épouse Teresia, charmante, Ray aussi et je suis contente que nous ayons renoué des liens plus amicaux. Il est l’ingénieur/architecte responsable pour la rénovation de l’école maritime financée par un soft loan de ADB au gouvernement Tuvaluen… C’est lui qui en particulier voulait me convaincre que c’était impossible de creuser le sol dans un sol coralien sans gros instruments et que Vete, l’ingénieur civil originaire de Niutao, l’île magique, a fait mentir… Lui aussi dont j’attends toujours qu’il me donne des informations quant à la surcharge électrique provoquée par les nouveaux bâtiments et les climat’s… Nos échanges avaient en gros donné ceci… What would be your rate as a consultant ? So much an hour… And per week.. Multiply by the hour rate…. » « and to get the powerage needed after renovation ? » « Oh this you just have to ask.. » … « Euh, I’m asking… » Still waiting…. Assisté également à une réunion avec lui ses services et le secrétaire permanent à l’éducation. S’il ne m’a convaincue ni de sa bonne volonté ni de ses compétences réelles…, je suis contente d’avoir eu l’occasion de réaliser que c’était quelqu’un de sympathique et de sociable…. Ceci dit, je serais bien partie avant les 3 heures qu’à duré le brunch !
09 / 07 / 07 - 19 : 18
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Samedi 23 Juin
Tempête et orage toute la nuit. Vents et pluie drue jusqu’au petit matin. Eclairs et tonnerre qui roule à l’infini.. me faisant prendre conscience une fois de plus à la vulnérabilité de ce confettis sur lequel je me trouve... J’ai pensé aussi bien sûr au risque de « submersion » de la rigole de la porcherie, supposée glisser le lisier jusqu’au digesteur... Un des problèmes potentiels relevés lors de ma dernière visite à Amatuku.
Déj avalé, je suis passée voir notre présidente et voisine pour lui Montrer l’invit à la table ronde de consultation sur la « Environment consultation bill » avec tous les services du gouvernement et de Funafuti... jusqu’aux douanes.. et nous en tête de liste des 6 associations.. Il manque simplement
les importateurs !!! Susie a dit qu’elle y sera, je préviens aussi Monika. Moi, malgré mon envie d’y assister, il me semble qu’il vaut mieux que je commence à me retirer du jeu puisque dans une semaine je ne serai plus là. On verra. Je l’ai aussi informée de l’arrivée de François Gemennes, chercheur en relations internationales, un alofien de Belgique qui fait une thèse sur les réfugiés climatiques Il arrive le jour où je pars pour s’installer dans la maison.
Nous avons aussi fait un point rapide de la constitution à reprendre, de la fin de la BD, de nos bras de fer avec l’équipe de télé française dont les engagements d’avant départ semblent vouloir se réduire à peau de
chagrin....Nous avons aussi abordé la demande de certains membres du comité de faire une réunion avant mon départ (dimanche prochain dit elle, après le concert) mais nous n’avons pas reparlé de la préparation du concert...
Tempête et orage toute la nuit. Vents et pluie drue jusqu’au petit matin. Eclairs et tonnerre qui roule à l’infini.. me faisant prendre conscience une fois de plus à la vulnérabilité de ce confettis sur lequel je me trouve... J’ai pensé aussi bien sûr au risque de « submersion » de la rigole de la porcherie, supposée glisser le lisier jusqu’au digesteur... Un des problèmes potentiels relevés lors de ma dernière visite à Amatuku.
Déj avalé, je suis passée voir notre présidente et voisine pour lui Montrer l’invit à la table ronde de consultation sur la « Environment consultation bill » avec tous les services du gouvernement et de Funafuti... jusqu’aux douanes.. et nous en tête de liste des 6 associations.. Il manque simplement
les importateurs !!! Susie a dit qu’elle y sera, je préviens aussi Monika. Moi, malgré mon envie d’y assister, il me semble qu’il vaut mieux que je commence à me retirer du jeu puisque dans une semaine je ne serai plus là. On verra. Je l’ai aussi informée de l’arrivée de François Gemennes, chercheur en relations internationales, un alofien de Belgique qui fait une thèse sur les réfugiés climatiques Il arrive le jour où je pars pour s’installer dans la maison.
Nous avons aussi fait un point rapide de la constitution à reprendre, de la fin de la BD, de nos bras de fer avec l’équipe de télé française dont les engagements d’avant départ semblent vouloir se réduire à peau de
chagrin....Nous avons aussi abordé la demande de certains membres du comité de faire une réunion avant mon départ (dimanche prochain dit elle, après le concert) mais nous n’avons pas reparlé de la préparation du concert...
27 / 06 / 07 - 12 : 19
vendredi 22 juin 2007
L’horizon sud était inhabituellement bouché ce matin. A croire qu’il allait pleuvoir toute la journée... Il a plu oui.. 3 mn... J’avais tellement besoin d’une journée sans sorties que ça m’aurait pas trop dérangée qu’il pleuve à verse. J’ai mis le nez dehors, sans caméra, comptant bien squeezer la démonstration de cuisine taiwanaise de Mme Lee, la femme du responsable de la ferme avec Nala et quelques autres apprentis cuisinières.
Mais arrivée devant le kaupule sur le chemin du bureau de Tito, membre du comité d’Alofa et du cabinet du premier ministre, la démonstration de cuisine s’était transformée en un événement bien plus complet avec posters de taiwan, projections et tombola sous la direction de Daniel, l’ambassadeur et son équipe.
J’ai filé à la maison chercher la caméra. D’abord je me suis occupée de Nala qui tournait de l’œil après plusieurs heures à cuisiner devant un fourneau par 32°... Il lui fallait du sucre... J’suis allée lui chercher un paquet de cookies... Ensuite, comme d’hab j’ai assisté, enregistré, dégusté et terminé par le tri en convainquant Daniel d’installer des conteneurs la prochaine fois.. Mes potes, les enfants de l’école dont Lasela accompagnés d’autres enfants de Atabi, un instit (également un des compositeurs du Fagogo, le groupe qu’on voit dans « Nuages au Paradis » et auquel appartenait Filipo) sont allés voir tout le monde pour récupérer les canettes et ramasser celles qui immanquablement traînaient parterre. Moi, je triais les poubelles...
Lasalo, le bright fou du village a proposé de se charger du transport du conteneur de cans à Cancare avant de se raviser car il restait de la place dans le filet du Filamona, le restaurant d’à coté dont Penny la proprio a pensé la première à installer un filet pour récupérer les canettes de ses clients il y a une paire d’années... Comme il se faisait incendier par Vase, l’employée qui ne veut pas le voir s’approcher, je suis allée lui expliquer... Lasalo et tous les écoliers partis, un petit garçon qui avait vu le manège a récupéré les dernières qui traînaient et les a portées au même endroit...
Les petites bouteilles d’eau que l’ambassade a distribuépendant la dégustation ont fini dans un carton pour Vase qui les réutilise. Enfin comme tout le monde a tendance a réutiliser ces petites bouteilles, la pêche a été moins bonne avec le plastique qu’avec les canettes.. Quant aux déchets du repas, malheureusement, alors que Mr Lee prône de conserver tout ce qui est organique, ils ont terminé en vrac avec tous les autres déchets.. Bien sûr j’ai fait le tour de l’équipe taiwanaise y compris Mr Lee... responsable du compost... Au moment où Daniel et moi parlions des poubelles sélectives pour ce genre d’évènements.., le Premier Ministre a passé une tête : « C’est valable pour le gouvernement aussi » lui ai je dit, la caméra fixée sur lui... « no comment » m’a t’il répondu... Et Daniel, qui lui adore la caméra, s’est marré : « c’est off »...
Ca s’est terminé just’à temps pour que je puisse passer prendre la dernière traduction de la BD qui portaient les dernières suggestions de modif de Lasela ma co-workeuse de 12 ans, pour tout revoir une dernière fois avec Pua, le traducteur officiel de la ville.... Il a été impec. Je mets ça au propre ce week-end et fais relire aux deux avant mon départ.. Impossible en revanche de voir Solosene, le mec qui possède du matos qui pourrait convenir à Gaby pour le concert.... Dont je me dis que je me passerais bien.... Pas du concert, mais de la préparation...
L’horizon sud était inhabituellement bouché ce matin. A croire qu’il allait pleuvoir toute la journée... Il a plu oui.. 3 mn... J’avais tellement besoin d’une journée sans sorties que ça m’aurait pas trop dérangée qu’il pleuve à verse. J’ai mis le nez dehors, sans caméra, comptant bien squeezer la démonstration de cuisine taiwanaise de Mme Lee, la femme du responsable de la ferme avec Nala et quelques autres apprentis cuisinières.
Mais arrivée devant le kaupule sur le chemin du bureau de Tito, membre du comité d’Alofa et du cabinet du premier ministre, la démonstration de cuisine s’était transformée en un événement bien plus complet avec posters de taiwan, projections et tombola sous la direction de Daniel, l’ambassadeur et son équipe.
J’ai filé à la maison chercher la caméra. D’abord je me suis occupée de Nala qui tournait de l’œil après plusieurs heures à cuisiner devant un fourneau par 32°... Il lui fallait du sucre... J’suis allée lui chercher un paquet de cookies... Ensuite, comme d’hab j’ai assisté, enregistré, dégusté et terminé par le tri en convainquant Daniel d’installer des conteneurs la prochaine fois.. Mes potes, les enfants de l’école dont Lasela accompagnés d’autres enfants de Atabi, un instit (également un des compositeurs du Fagogo, le groupe qu’on voit dans « Nuages au Paradis » et auquel appartenait Filipo) sont allés voir tout le monde pour récupérer les canettes et ramasser celles qui immanquablement traînaient parterre. Moi, je triais les poubelles...
Lasalo, le bright fou du village a proposé de se charger du transport du conteneur de cans à Cancare avant de se raviser car il restait de la place dans le filet du Filamona, le restaurant d’à coté dont Penny la proprio a pensé la première à installer un filet pour récupérer les canettes de ses clients il y a une paire d’années... Comme il se faisait incendier par Vase, l’employée qui ne veut pas le voir s’approcher, je suis allée lui expliquer... Lasalo et tous les écoliers partis, un petit garçon qui avait vu le manège a récupéré les dernières qui traînaient et les a portées au même endroit...
Les petites bouteilles d’eau que l’ambassade a distribuépendant la dégustation ont fini dans un carton pour Vase qui les réutilise. Enfin comme tout le monde a tendance a réutiliser ces petites bouteilles, la pêche a été moins bonne avec le plastique qu’avec les canettes.. Quant aux déchets du repas, malheureusement, alors que Mr Lee prône de conserver tout ce qui est organique, ils ont terminé en vrac avec tous les autres déchets.. Bien sûr j’ai fait le tour de l’équipe taiwanaise y compris Mr Lee... responsable du compost... Au moment où Daniel et moi parlions des poubelles sélectives pour ce genre d’évènements.., le Premier Ministre a passé une tête : « C’est valable pour le gouvernement aussi » lui ai je dit, la caméra fixée sur lui... « no comment » m’a t’il répondu... Et Daniel, qui lui adore la caméra, s’est marré : « c’est off »...
Ca s’est terminé just’à temps pour que je puisse passer prendre la dernière traduction de la BD qui portaient les dernières suggestions de modif de Lasela ma co-workeuse de 12 ans, pour tout revoir une dernière fois avec Pua, le traducteur officiel de la ville.... Il a été impec. Je mets ça au propre ce week-end et fais relire aux deux avant mon départ.. Impossible en revanche de voir Solosene, le mec qui possède du matos qui pourrait convenir à Gaby pour le concert.... Dont je me dis que je me passerais bien.... Pas du concert, mais de la préparation...
25 / 06 / 07 - 22 : 36
23h - De retour du festin qui célébrait le départ de Filipo. Cet après midi comme ce soir, les cérémonies se passaient à la maneapa de Niutao, l’île magique... Les Niutao-ais sont plus sombres, plus sérieux, que les autres tuvaluens mais à Tuvalu, tout se termine quand même immanquablement en chansons et en éclats de rire. Ce fut le cas ce soir.
C’était moins gai cet après midi en revanche où les pleureuses ont fait leur devoir devant le cercueil qu’on a ouvert puis refermé. Après avoir assisté à une paire de funérailles, je commence à me demander si chaque famille n’a pas des pleureuses. La famille proche, parents, femmes (ou maris) et enfants endeuillés expriment leur tristesse, comme chez nous, avec des larmes etc. Mais avant qu’on n’enlève le cercueil, arrivent en général, comme aujourd’hui des femmes dont les pleurs, plaintes, gémissements et les cris semblent presque forcés. Peut être sont ils empreints d’une prière...
Dans la manéapa, dehors de tous côtés... plusieurs centaines de personnes dont le Gouverneur Général et son épouse, Panapasi et son épouse (secrétaire permanent dont dépendait Filipo), les ministres présents sur l’île (sauf le Premier) et toutes les épouses des ministres absents. Le soir, on était moins nombreux, mais toute la communauté de Niutao qui vit aux alentours s’était rapprochée.
Niutao, c’est aussi l’Ile de Vete (ingénieur civil, conseiller Alofa Tuvalu) et de Mafalu (directeur de TEC), de Vavao aussi, le responsable de la gestion des déchets.. Manquait Solofa (secrétaire permanent à l’éducation) et Monise (patron de l’importateur principal), overseas tous les deux... Tous ceux là sont adhérents d’Alofa. Parmi les femmes je n’en ai pas reconnues beaucoup (à part les invités, comme Risasi, Penny, Seinati, Luisa et quelques autres). Rencontré aussi Molipi assis près du cours de tennis... Les Palagis : John (notre John d’Alpha, membre honoraire d’Alofa), Ray Paris, l’ingénieur australien responsable de la rénovation d’Amatuku, tous les deux venus spécialement de Fidji ce matin, et moi.
J’avais dit à Vete ce matin et à une femme en deuil qui attendait à l’aéroport que nous avions enregistré Filipo s’éclatant en chantant avec le Fagogo en 2005 (un bon swingueur) et qu’on leur donnerait un dvd. Vete m’a dit que je ne me gêne pas pour filmer les cérémonies.. Je n’avais pas l’intention de le faire par respect pour la famille que je ne connaissais pas. J’ai fait sans entrer dans la Manéapa, restant aux alentours avec les autres invités.
Après l’enterrement (en fait il n’est pas enterré mais le cercueil est posé sous un socle de béton, ce qui m’a valu une question ce soir d’une jeune tuvaluenne de retour dans son pays après 12 ans en NZ : est ce que le corps se décompose là dedans, au dessus de la terre ?), j’ai eu le courage d’aller voir la veuve pour lui témoigner les condoléances de Fanny (« et tout le bureau parisien »). Elle avait entendu parler de nous et bien sûr serait très contente que nous lui envoyions le dvd. John et Ray se sont éclipsés bien avant le début du dîner... Moi, après avoir dit à Luisa que je ne faisais qu’un plan général et quelques autres pour en tirer une photo, j’ai quand même fait trois heures de bandes... Si j’ai évité tous les discours, je ne peux pas résister aux chansons. Ce soir, chaque sous communauté, installée aux quatre coins de la manéapa, ont fait plusieurs chansons, un groupe à la fois... Lasalo, le bright fou du village, menait un groupe avec brio. Bien sur, je suis arrivée à la fin de mon stock de bandes en plein discours de clôture de Vete..., j’ai aussi manqué le sketch de fin d’un homme, un ami peut être, qui a tiré des éclats de rires d’un peu partout et qui parlait aussi avec son corps, mimant je ne sais quoi.... Il faisait grand vent et l’énorme bâche bleue là pour pallier la menace d’averse, battait sec et empêchait d’entendre de l’extérieur ce qui se passait dans la manéapa.. J’ai reconnu bien sûr le
nom de Filipo et quelques autres mots.... Dont bien sûr Alofa qui signifie amour et plus encore, comme me l’ont répété de nombreux Tuvaluens ces dernières années.
C’était moins gai cet après midi en revanche où les pleureuses ont fait leur devoir devant le cercueil qu’on a ouvert puis refermé. Après avoir assisté à une paire de funérailles, je commence à me demander si chaque famille n’a pas des pleureuses. La famille proche, parents, femmes (ou maris) et enfants endeuillés expriment leur tristesse, comme chez nous, avec des larmes etc. Mais avant qu’on n’enlève le cercueil, arrivent en général, comme aujourd’hui des femmes dont les pleurs, plaintes, gémissements et les cris semblent presque forcés. Peut être sont ils empreints d’une prière...
Dans la manéapa, dehors de tous côtés... plusieurs centaines de personnes dont le Gouverneur Général et son épouse, Panapasi et son épouse (secrétaire permanent dont dépendait Filipo), les ministres présents sur l’île (sauf le Premier) et toutes les épouses des ministres absents. Le soir, on était moins nombreux, mais toute la communauté de Niutao qui vit aux alentours s’était rapprochée.
Niutao, c’est aussi l’Ile de Vete (ingénieur civil, conseiller Alofa Tuvalu) et de Mafalu (directeur de TEC), de Vavao aussi, le responsable de la gestion des déchets.. Manquait Solofa (secrétaire permanent à l’éducation) et Monise (patron de l’importateur principal), overseas tous les deux... Tous ceux là sont adhérents d’Alofa. Parmi les femmes je n’en ai pas reconnues beaucoup (à part les invités, comme Risasi, Penny, Seinati, Luisa et quelques autres). Rencontré aussi Molipi assis près du cours de tennis... Les Palagis : John (notre John d’Alpha, membre honoraire d’Alofa), Ray Paris, l’ingénieur australien responsable de la rénovation d’Amatuku, tous les deux venus spécialement de Fidji ce matin, et moi.
J’avais dit à Vete ce matin et à une femme en deuil qui attendait à l’aéroport que nous avions enregistré Filipo s’éclatant en chantant avec le Fagogo en 2005 (un bon swingueur) et qu’on leur donnerait un dvd. Vete m’a dit que je ne me gêne pas pour filmer les cérémonies.. Je n’avais pas l’intention de le faire par respect pour la famille que je ne connaissais pas. J’ai fait sans entrer dans la Manéapa, restant aux alentours avec les autres invités.
Après l’enterrement (en fait il n’est pas enterré mais le cercueil est posé sous un socle de béton, ce qui m’a valu une question ce soir d’une jeune tuvaluenne de retour dans son pays après 12 ans en NZ : est ce que le corps se décompose là dedans, au dessus de la terre ?), j’ai eu le courage d’aller voir la veuve pour lui témoigner les condoléances de Fanny (« et tout le bureau parisien »). Elle avait entendu parler de nous et bien sûr serait très contente que nous lui envoyions le dvd. John et Ray se sont éclipsés bien avant le début du dîner... Moi, après avoir dit à Luisa que je ne faisais qu’un plan général et quelques autres pour en tirer une photo, j’ai quand même fait trois heures de bandes... Si j’ai évité tous les discours, je ne peux pas résister aux chansons. Ce soir, chaque sous communauté, installée aux quatre coins de la manéapa, ont fait plusieurs chansons, un groupe à la fois... Lasalo, le bright fou du village, menait un groupe avec brio. Bien sur, je suis arrivée à la fin de mon stock de bandes en plein discours de clôture de Vete..., j’ai aussi manqué le sketch de fin d’un homme, un ami peut être, qui a tiré des éclats de rires d’un peu partout et qui parlait aussi avec son corps, mimant je ne sais quoi.... Il faisait grand vent et l’énorme bâche bleue là pour pallier la menace d’averse, battait sec et empêchait d’entendre de l’extérieur ce qui se passait dans la manéapa.. J’ai reconnu bien sûr le
nom de Filipo et quelques autres mots.... Dont bien sûr Alofa qui signifie amour et plus encore, comme me l’ont répété de nombreux Tuvaluens ces dernières années.
25 / 06 / 07 - 22 : 31
En entrant de l’aéroport où j’ai filmé l’arrivée de la famille de Filipo, un membre d’Alofa, patron des travaux publics, décédé à l’avion précédent du lundi, et avant la cérémonie officielle, je suis rentrée à la maison pour déposer mon sac de nouveaux colliers (de coquillages noirs, une première !)..
Posant ma mob, je vois quelques affaires, au fond du jardin... Je m’approche, reconnais un sac à dos, un short et un slip et un peu plus loin une paire de tongs qui auraient pu appartenir à un adulte... je regarde alentour et reconnais une odeur de merde.. Et puis j’entends un petit son sans équivoque... Je lève les yeux et aperçois un garçon d’une bonne dizaine d’année dans le gros arbre bordant le lagon, cul nu, « squattant », accroupi pour faire ses besoins comme d’autres feraient en pleine nature mais au sol...
Un peu gênée pour lui, je suis repartie sur un « masei » : c’est pas bien!
En fin d’aprèm après la cérémonie funéraire de Filipo, et avant le dîner, du même poste d’observation j’ai tenté de donner un nom au gros paquebot, que nous avions vu arriver alors que nous nous transportions tous, par camion, au cimetière... Mon zoom n’a pas été capable de lire le drapeau.... Ce n’est pas le cargo. Alors kesskeussest ?
La bonne nouvelle du jour, c’est que même si je regrette d’avoir eu à hausser le ton pour l’obtenir, Afa la fille de la radio a promis de ne pas me faire poireauter pour l’enregistrement cette fois: « la cérémonie démarre à 3h, j’ai rendez vous à 3h-1/4, donc il faut que nous remontions l’émission que tu as effacée avant»... « OK viens à 2h »... Et nous avons effectivement terminé le montage avant mon rendez vous...
Posant ma mob, je vois quelques affaires, au fond du jardin... Je m’approche, reconnais un sac à dos, un short et un slip et un peu plus loin une paire de tongs qui auraient pu appartenir à un adulte... je regarde alentour et reconnais une odeur de merde.. Et puis j’entends un petit son sans équivoque... Je lève les yeux et aperçois un garçon d’une bonne dizaine d’année dans le gros arbre bordant le lagon, cul nu, « squattant », accroupi pour faire ses besoins comme d’autres feraient en pleine nature mais au sol...
Un peu gênée pour lui, je suis repartie sur un « masei » : c’est pas bien!
En fin d’aprèm après la cérémonie funéraire de Filipo, et avant le dîner, du même poste d’observation j’ai tenté de donner un nom au gros paquebot, que nous avions vu arriver alors que nous nous transportions tous, par camion, au cimetière... Mon zoom n’a pas été capable de lire le drapeau.... Ce n’est pas le cargo. Alors kesskeussest ?
La bonne nouvelle du jour, c’est que même si je regrette d’avoir eu à hausser le ton pour l’obtenir, Afa la fille de la radio a promis de ne pas me faire poireauter pour l’enregistrement cette fois: « la cérémonie démarre à 3h, j’ai rendez vous à 3h-1/4, donc il faut que nous remontions l’émission que tu as effacée avant»... « OK viens à 2h »... Et nous avons effectivement terminé le montage avant mon rendez vous...
25 / 06 / 07 - 22 : 30
Mardi 19 juin : Les journées se ressemblent ces jours-ci
Démarré par les coups de fils. La belle Gaby est très enrhumée. Entre le coup de froid, la déprime d’avoir mis ses filles dans l’avion hier, alors qu’elles ne se sont jamais quittées... et le fait qu’elle n’est pas rassurée par la qualité du matériel disponible à Tuvalu, ce n’était pas un bon jour... On voit demain comment elle se sent avant de lancer les annonces.
Je deviens tellement tuvaluenne qu’apprendre du service internet que le dial up ne serait peut être pas réparé avant une dizaine de jours, date du retour du boss, ne m’a même pas agacée. « Vous pouvez m’installer votre wifi et je prendrai mes mails près de chez vous ? » « No problem ».. J’ai donc fait mes balades « en ville » ce matin avec l’ordi dans le sac...
Premier stop aux médias pour vérifier si Fong avait bien enregistré le texte sur les couches que je voulais diffuser ce soir... Non. Elle m’a promis de le faire avant que je ne revienne monter en début d’aprèm... Dans l’immeuble du gouvernement, j’ai cherché Laima, la femme de Panapasi et secrétaire permanent à l’énergie... Ca m’a permis de dire bonjour aux garçons et de rendre le sourire de Molipi... qui, depuis le début du séjour, m’en veut un peu des liens distendus. Et puis j’ai retrouvé Avafao des affaires étrangères pour l’organisation du concert. Je fais l’affiche demain dans
leur bureau, eux se chargent de prévenir les officiels... Et puis bonne nouvelle du service informatique, le dial up était rétabli..
Enfourché la mob pour une visite que je croyais coup de vent à Seinati, la femme du ministre des affaires intérieures, notre propriétaire et adhérente active. J’avais 4 ou 5 trucs à voir avec elle. Elle présentera vendredi, avec Eti, le concert s’il a lieu. Elle serait ravie de faire la voix off en tuvaluen pour « remplacer » Mme Lee, une Taiwanese, épouse du Dr Lee, de la ferme taiwanaise. Il m’a dit que ses graines ne pouvaient pas être replantées plus d’une fois. (comme par hasard...) Il reste très évasif lorsque je lui demande si elles ne sont pas un peu OGM ses « graines F1 » Quelqu’un sait ce que ça veut dire ?... Mme Lee, elle, donne des cours de cuisine aux femmes de Ministres. Elle m’a confié que Tito se serait bien proposé comme Président d’Alofa... J’aurais bien considéré cette option... A l’hôtel, j’ai retrouvé Emmanuel et Fong qui m’a promis de faire son enregistrement dans l’heure..
Saut rapide à la maison, avant de repartir à l’hôtel pour apercevoir Risasi : « tu seras là un peu plus tard ? » et remob jusqu’ aux médias.... Montage de l’émission du soir, recalage de celle de demain montée par Fong. Mais où donc est passée l’émission montée pour le surlendemain… impossible de remettre la main dessus... arrrrrggg c’est vraiment la pagaille sur leurs ordis..
Risasi m’a raconté son voyage et moi les derniers événements de la fin de semaine avec l’histoire Gaby.. J’ai dû la quitter de nouveau j’avais cours.. de tuvaluen avec Père Camille...
Je sens la surcharge de boulot et les détails à voir... Dommage que Monika ne puisse pas trop se déplacer avec ses twins et qu’elle n’habite pas plus près, ce serait plus facile de la tenir informée pour qu’elle m’aide un peu... J’avais même oublié que demain, mercredi, je dois aller à Amatuku avec Kamuta.. J’en ai bien reparlé à Saufatu, mais à Susie j’ai zapé complet... Hmm. Pauta Magiso ! (poil à gratter en tuvaluen pour ceux qui ont lu la BD)
En guise de lecture du soir, après Mickael Moore « Dude where’s my country », j’ai ouvert « effondrement » un livre de Jared Diamond sur l’historique et les raisons d’effondrement de sociétés disparues, que Pierre Radanne avait dû laisser en 2005. Quelle bonne surprise !
Manuia Tepo (bonne nuit)
Démarré par les coups de fils. La belle Gaby est très enrhumée. Entre le coup de froid, la déprime d’avoir mis ses filles dans l’avion hier, alors qu’elles ne se sont jamais quittées... et le fait qu’elle n’est pas rassurée par la qualité du matériel disponible à Tuvalu, ce n’était pas un bon jour... On voit demain comment elle se sent avant de lancer les annonces.
Je deviens tellement tuvaluenne qu’apprendre du service internet que le dial up ne serait peut être pas réparé avant une dizaine de jours, date du retour du boss, ne m’a même pas agacée. « Vous pouvez m’installer votre wifi et je prendrai mes mails près de chez vous ? » « No problem ».. J’ai donc fait mes balades « en ville » ce matin avec l’ordi dans le sac...
Premier stop aux médias pour vérifier si Fong avait bien enregistré le texte sur les couches que je voulais diffuser ce soir... Non. Elle m’a promis de le faire avant que je ne revienne monter en début d’aprèm... Dans l’immeuble du gouvernement, j’ai cherché Laima, la femme de Panapasi et secrétaire permanent à l’énergie... Ca m’a permis de dire bonjour aux garçons et de rendre le sourire de Molipi... qui, depuis le début du séjour, m’en veut un peu des liens distendus. Et puis j’ai retrouvé Avafao des affaires étrangères pour l’organisation du concert. Je fais l’affiche demain dans
leur bureau, eux se chargent de prévenir les officiels... Et puis bonne nouvelle du service informatique, le dial up était rétabli..
Enfourché la mob pour une visite que je croyais coup de vent à Seinati, la femme du ministre des affaires intérieures, notre propriétaire et adhérente active. J’avais 4 ou 5 trucs à voir avec elle. Elle présentera vendredi, avec Eti, le concert s’il a lieu. Elle serait ravie de faire la voix off en tuvaluen pour « remplacer » Mme Lee, une Taiwanese, épouse du Dr Lee, de la ferme taiwanaise. Il m’a dit que ses graines ne pouvaient pas être replantées plus d’une fois. (comme par hasard...) Il reste très évasif lorsque je lui demande si elles ne sont pas un peu OGM ses « graines F1 » Quelqu’un sait ce que ça veut dire ?... Mme Lee, elle, donne des cours de cuisine aux femmes de Ministres. Elle m’a confié que Tito se serait bien proposé comme Président d’Alofa... J’aurais bien considéré cette option... A l’hôtel, j’ai retrouvé Emmanuel et Fong qui m’a promis de faire son enregistrement dans l’heure..
Saut rapide à la maison, avant de repartir à l’hôtel pour apercevoir Risasi : « tu seras là un peu plus tard ? » et remob jusqu’ aux médias.... Montage de l’émission du soir, recalage de celle de demain montée par Fong. Mais où donc est passée l’émission montée pour le surlendemain… impossible de remettre la main dessus... arrrrrggg c’est vraiment la pagaille sur leurs ordis..
Risasi m’a raconté son voyage et moi les derniers événements de la fin de semaine avec l’histoire Gaby.. J’ai dû la quitter de nouveau j’avais cours.. de tuvaluen avec Père Camille...
Je sens la surcharge de boulot et les détails à voir... Dommage que Monika ne puisse pas trop se déplacer avec ses twins et qu’elle n’habite pas plus près, ce serait plus facile de la tenir informée pour qu’elle m’aide un peu... J’avais même oublié que demain, mercredi, je dois aller à Amatuku avec Kamuta.. J’en ai bien reparlé à Saufatu, mais à Susie j’ai zapé complet... Hmm. Pauta Magiso ! (poil à gratter en tuvaluen pour ceux qui ont lu la BD)
En guise de lecture du soir, après Mickael Moore « Dude where’s my country », j’ai ouvert « effondrement » un livre de Jared Diamond sur l’historique et les raisons d’effondrement de sociétés disparues, que Pierre Radanne avait dû laisser en 2005. Quelle bonne surprise !
Manuia Tepo (bonne nuit)
25 / 06 / 07 - 22 : 24
L’un des gros chapitres de ma vie tuvaluenne des dernières semaines : les annonces et les émissions de radio. Une douzaine d’intro pour Susi, une quinzaine de bases pour les intervenants témoins, qui souvent ne font que les traduire, et depuis hier, mes conclusions. Pour remplacer la conclusion de vulgarisation scientifique de Sarah, ponctuée d’humour ou de dérision... Cet aprem j’ai ainsi enregistré une poignée de « la minute de bon sens »...
Comme aucun des journalistes de la radio n’a pensé à faire un rapport sur la journée de nettoyage qui a mobilisé beaucoup de gens dont eux d’ailleurs..., j’ai modifié le planning des « 100 little things you can do to help Tuvalu and You » pour privilégier le remerciement des participants... et passer des économies d’énergies, sujets des 10 dernières émission ou presque, aux déchets....
Heureusement que la mob est matée parce que ce matin, elle a du trotter pour prévenir tout mon monde de ces nouveaux enregistrements : Tataua de la croix rouge, Vavao que je ne trouvais nulle part, Susie ça c’était plus facile et j’ai commencé par elle... Enregistrement à 13h15... Avafoa des affaires étrangères avec lequel nous devions nous mettre d’accord sur la soirée concert avec Gaby, venait d’entrer en DCC (coordination quelque chose, de tous les secrétaires permanents)... Ca m’a permis de faire un saut chez Kalisi pour lui demander si je passais l’histoire de la marche à pied pour nos émissions à un autre marcheur ou s’il voulait le faire... « J’y serai »... Ca m’a permis aussi de retrouver Iloko, une japonaise de Japan Aid et Heidi, une australienne de AusAid et de leur donner à chacune des BD qu’Heidi utilisera pour former les gens qu’elle enverra à Tuvalu, pour elle aussi : une copie du film. Toutes les deux prenaient l’avion du jour... Risasi elle était de retour... mais sauf un petit coucou de loin, on n’a pas encore eu l’occasion de se parler...
Le soir, après les enregistrements des programmes et le montage de celui du jour, j’ai pris le temps de rendre visite à mes amies : Penni d’abord à qui j’avais promis de passer rapidement... puis avec Nala qui était dans son jardin... On a blablaté un bon moment. Moi toujours installée sur la mob, elle assise sur le rebord... Puis son mari s’est installé à coté de nous quelques minutes.... C’est toujours un peu gênant car c’est un Premier Ministre quand même et Nala me racontait des détails sur la vie intime d’Apisai avec sa première épouse, les désenvouteurs et masseurs shamanes auxquels elle avait recouru pour essayer de tomber enceinte. Ici à Tuvalu la plupart des maladies se traitent par des massages traditionnels...
A toutes les deux j’ai appris la triste nouvelle reçue de Avafoa que j’étais repassé voir : Filipo, le directeur de PWD (le département des travaux publics) venait de mourir... Je ne le savais pas malade... et ça m’a bien sûr remuée. C’était un membre d’Alofa.. Ne recevant pas de mails de sa part autour de l’AG, j’avais failli l’appeler ... et puis je me suis dit qu’il était à Suva comme souvent ces deux dernières années... En réalité, il était à l’hôpital depuis quelques jours, après s’être plaint depuis longtemps de difficultés respiratoires... C’est d’ailleurs parce que l’hôpital a tenté de l’expédier à Fiji par l’avion du jour que l’alarme du décollage a retenti si tard.. Une fois dans l’avion, décision fut prise de ne pas le laisser partir… On l’a redescendu et l’avion a pu redécoller sans lui. En revanche, il n’a pas survécu aux 500 mètres qui le séparaient de l’hôpital… Gaby qui filmait la scène me l’a montrée plus tard. Elle était très surprise, comme moi au vu des images : il avait l’air bien vivant, remuant les bras, changeant de position.. Ici, c’est toujours difficile de savoir de quoi quelqu’un est mort.
Au retour de chez Nala, j’ai fait un autre saut dans la famille Seluka... l’ancien ministre de l’éducation, un adhérent.... Dehors, y’avait la fille, Marica, notre consul de France qui n’a jamais aucun contact avec l’ambassade et ne se précipite même pas à l’aéroport quand ils viennent.... Dedans y’avait le père... et le frère... celui que je cherchais pour m’assurer qu’il y aurait pour le concert de Gaby un synthé et de la sono, tout son matos étant déjà dans le cargo pour l’Australie.... Pour 80 dollars y aura ce qu’il faut. Just’avant de tourner dans le petit chemin qui mène à notre péninsule, Panapasi et sa femme discutaient avec le numéro 2 de l’ambassade de Taiwan... Pris rendez-vous avec Laima, patronne de fait de Filipo, pour le lendemain.
Après une douche et quelques tentatives infructueuses de connexion, je suis repartie dîner chez Penni qui m’avait invitée pour l’anniversaire d’une de ses petites filles, et sans son ministre de mari, qui lui venait de quitter Funafuti sur le Manu Folau pour se rendre dans les îles du nord. Elle espérait que je prendrais la caméra... Loupé ! Nous étions vraiment entre nous, sa fille, sa cousine et 3 petites filles.... Je repasserais un de ces jours faire quelques photos...
Demain a peu près même programme en un peu moins dense en émissions et davantage en préparation de concert et promo...
Comme aucun des journalistes de la radio n’a pensé à faire un rapport sur la journée de nettoyage qui a mobilisé beaucoup de gens dont eux d’ailleurs..., j’ai modifié le planning des « 100 little things you can do to help Tuvalu and You » pour privilégier le remerciement des participants... et passer des économies d’énergies, sujets des 10 dernières émission ou presque, aux déchets....
Heureusement que la mob est matée parce que ce matin, elle a du trotter pour prévenir tout mon monde de ces nouveaux enregistrements : Tataua de la croix rouge, Vavao que je ne trouvais nulle part, Susie ça c’était plus facile et j’ai commencé par elle... Enregistrement à 13h15... Avafoa des affaires étrangères avec lequel nous devions nous mettre d’accord sur la soirée concert avec Gaby, venait d’entrer en DCC (coordination quelque chose, de tous les secrétaires permanents)... Ca m’a permis de faire un saut chez Kalisi pour lui demander si je passais l’histoire de la marche à pied pour nos émissions à un autre marcheur ou s’il voulait le faire... « J’y serai »... Ca m’a permis aussi de retrouver Iloko, une japonaise de Japan Aid et Heidi, une australienne de AusAid et de leur donner à chacune des BD qu’Heidi utilisera pour former les gens qu’elle enverra à Tuvalu, pour elle aussi : une copie du film. Toutes les deux prenaient l’avion du jour... Risasi elle était de retour... mais sauf un petit coucou de loin, on n’a pas encore eu l’occasion de se parler...
Le soir, après les enregistrements des programmes et le montage de celui du jour, j’ai pris le temps de rendre visite à mes amies : Penni d’abord à qui j’avais promis de passer rapidement... puis avec Nala qui était dans son jardin... On a blablaté un bon moment. Moi toujours installée sur la mob, elle assise sur le rebord... Puis son mari s’est installé à coté de nous quelques minutes.... C’est toujours un peu gênant car c’est un Premier Ministre quand même et Nala me racontait des détails sur la vie intime d’Apisai avec sa première épouse, les désenvouteurs et masseurs shamanes auxquels elle avait recouru pour essayer de tomber enceinte. Ici à Tuvalu la plupart des maladies se traitent par des massages traditionnels...
A toutes les deux j’ai appris la triste nouvelle reçue de Avafoa que j’étais repassé voir : Filipo, le directeur de PWD (le département des travaux publics) venait de mourir... Je ne le savais pas malade... et ça m’a bien sûr remuée. C’était un membre d’Alofa.. Ne recevant pas de mails de sa part autour de l’AG, j’avais failli l’appeler ... et puis je me suis dit qu’il était à Suva comme souvent ces deux dernières années... En réalité, il était à l’hôpital depuis quelques jours, après s’être plaint depuis longtemps de difficultés respiratoires... C’est d’ailleurs parce que l’hôpital a tenté de l’expédier à Fiji par l’avion du jour que l’alarme du décollage a retenti si tard.. Une fois dans l’avion, décision fut prise de ne pas le laisser partir… On l’a redescendu et l’avion a pu redécoller sans lui. En revanche, il n’a pas survécu aux 500 mètres qui le séparaient de l’hôpital… Gaby qui filmait la scène me l’a montrée plus tard. Elle était très surprise, comme moi au vu des images : il avait l’air bien vivant, remuant les bras, changeant de position.. Ici, c’est toujours difficile de savoir de quoi quelqu’un est mort.
Au retour de chez Nala, j’ai fait un autre saut dans la famille Seluka... l’ancien ministre de l’éducation, un adhérent.... Dehors, y’avait la fille, Marica, notre consul de France qui n’a jamais aucun contact avec l’ambassade et ne se précipite même pas à l’aéroport quand ils viennent.... Dedans y’avait le père... et le frère... celui que je cherchais pour m’assurer qu’il y aurait pour le concert de Gaby un synthé et de la sono, tout son matos étant déjà dans le cargo pour l’Australie.... Pour 80 dollars y aura ce qu’il faut. Just’avant de tourner dans le petit chemin qui mène à notre péninsule, Panapasi et sa femme discutaient avec le numéro 2 de l’ambassade de Taiwan... Pris rendez-vous avec Laima, patronne de fait de Filipo, pour le lendemain.
Après une douche et quelques tentatives infructueuses de connexion, je suis repartie dîner chez Penni qui m’avait invitée pour l’anniversaire d’une de ses petites filles, et sans son ministre de mari, qui lui venait de quitter Funafuti sur le Manu Folau pour se rendre dans les îles du nord. Elle espérait que je prendrais la caméra... Loupé ! Nous étions vraiment entre nous, sa fille, sa cousine et 3 petites filles.... Je repasserais un de ces jours faire quelques photos...
Demain a peu près même programme en un peu moins dense en émissions et davantage en préparation de concert et promo...
25 / 06 / 07 - 22 : 20
Talofa !
Je crois que je n’aurais jamais autant rempli de pages dépareillées qu’à ce voyage ci. J’ai l’impression que ça part dans tous les sens. Radio, pub, posters, et ce blog que je maltraite...
En 2004, je laissais le blog s’allonger sous la plume affûtée de Laure, beaucoup plus douée que moi à l'exercice du "sitôt écrit/sitôt posté"... En 2005, Fanny a pris la relève.. En 2006, j’pouvais plus reculer, j’ai dû m’y mettre... Laure, Fanny et Sam, mon fils ont le même âge. Lui aussi est très à l’aise en informatique, il l’applique plus particulièrement à la production d’images, de programmes, mon domaine...
Moi j’me sens toujours un peu empotée du blog après des décennies d’adaptation à des centaines de nouvelles technologies… D’accord la technique, c'est pas le pire... tamtam, télégraphe, téléphone, ordinateurs, Telex, fax, modem qu’il fallait programmer, modem actif, internet, site, emails, sms, des décennies de « progrès » déferlantes qui ramènent toutes au morse... et au langage..
Celui du blog, qui tient plus du monologue que du dialogue a un côté paniquant. Quand j’écrivais mon journal de jeune fille, le contenu restait mien… L’exercice consistait justement à ce que personne ne lise,
Là même si je sais que Fanny passe derrière, « sitôt écrit/sitôt posté » ça ne m’appartient plus, et pourtant c’est moi que j’ai livrée.... J’écris pour me souvenir, pour les amis, les proches, en décrivant les émotions, les gens, les couleurs. Et en longueur parfois, long, bien trop long.. J’peux faire dix lignes sur un gecko qui me regarde bosser et 20 sur une mob qui refuse de démarrer, avec le même plaisir à partager qu’en détaillant la dernière AG d’Alofa, les ateliers biogas, les distributions de graines, les fêtes traditionnelles, les émissions radio, les fous rire.. Je vous ai parlé de ma brosse à dent électrique tombée en rade alors qu’on m’attendait pour filmer le nettoyage avec la croix rouge, depuis .. ? Ok j’l’ai dis.. Et Pauta magiso (poil à gratté !) pour la brosse à dent, vivement que ça fonctionne aux
renouvelables ici..
Ok je ne vous assomme pas, comme dans le journal d’adolescente, avec l’unicité d’un sujet obsessionnel : les amourettes... J’ai passé l’âge.. Aujourd’hui, les sentiments sont encore plus universels qu’à la quinzaine révolutionnaire, même si heureusement je ne suis pas contre les papillons qui permettent souvent, comme des coups de pied au cœur, un envol de motivation complémentaire sur quelque sujet que ce soit..
Alors voilà, mon blog est entre le journal intime des papillons et le fil info/menu déroulant des actions d’Alofa à Tuvalu. Je m'excuse auprès de ceux qui s'y perdent et merci à ceux qui s'y retrouvent.
Mais bon, estimez vous heureux, on tartinerait bien pire, en double, quoi, si on postait aussi les écrits de Fanny. Je suis la seule à lire les blogs d’Alofa Paris et là aussi croyez moi y a d’la matière...
Fetaui !
Je crois que je n’aurais jamais autant rempli de pages dépareillées qu’à ce voyage ci. J’ai l’impression que ça part dans tous les sens. Radio, pub, posters, et ce blog que je maltraite...
En 2004, je laissais le blog s’allonger sous la plume affûtée de Laure, beaucoup plus douée que moi à l'exercice du "sitôt écrit/sitôt posté"... En 2005, Fanny a pris la relève.. En 2006, j’pouvais plus reculer, j’ai dû m’y mettre... Laure, Fanny et Sam, mon fils ont le même âge. Lui aussi est très à l’aise en informatique, il l’applique plus particulièrement à la production d’images, de programmes, mon domaine...
Moi j’me sens toujours un peu empotée du blog après des décennies d’adaptation à des centaines de nouvelles technologies… D’accord la technique, c'est pas le pire... tamtam, télégraphe, téléphone, ordinateurs, Telex, fax, modem qu’il fallait programmer, modem actif, internet, site, emails, sms, des décennies de « progrès » déferlantes qui ramènent toutes au morse... et au langage..
Celui du blog, qui tient plus du monologue que du dialogue a un côté paniquant. Quand j’écrivais mon journal de jeune fille, le contenu restait mien… L’exercice consistait justement à ce que personne ne lise,
Là même si je sais que Fanny passe derrière, « sitôt écrit/sitôt posté » ça ne m’appartient plus, et pourtant c’est moi que j’ai livrée.... J’écris pour me souvenir, pour les amis, les proches, en décrivant les émotions, les gens, les couleurs. Et en longueur parfois, long, bien trop long.. J’peux faire dix lignes sur un gecko qui me regarde bosser et 20 sur une mob qui refuse de démarrer, avec le même plaisir à partager qu’en détaillant la dernière AG d’Alofa, les ateliers biogas, les distributions de graines, les fêtes traditionnelles, les émissions radio, les fous rire.. Je vous ai parlé de ma brosse à dent électrique tombée en rade alors qu’on m’attendait pour filmer le nettoyage avec la croix rouge, depuis .. ? Ok j’l’ai dis.. Et Pauta magiso (poil à gratté !) pour la brosse à dent, vivement que ça fonctionne aux
renouvelables ici..
Ok je ne vous assomme pas, comme dans le journal d’adolescente, avec l’unicité d’un sujet obsessionnel : les amourettes... J’ai passé l’âge.. Aujourd’hui, les sentiments sont encore plus universels qu’à la quinzaine révolutionnaire, même si heureusement je ne suis pas contre les papillons qui permettent souvent, comme des coups de pied au cœur, un envol de motivation complémentaire sur quelque sujet que ce soit..
Alors voilà, mon blog est entre le journal intime des papillons et le fil info/menu déroulant des actions d’Alofa à Tuvalu. Je m'excuse auprès de ceux qui s'y perdent et merci à ceux qui s'y retrouvent.
Mais bon, estimez vous heureux, on tartinerait bien pire, en double, quoi, si on postait aussi les écrits de Fanny. Je suis la seule à lire les blogs d’Alofa Paris et là aussi croyez moi y a d’la matière...
Fetaui !
22 / 06 / 07 - 13 : 39
Alors que j’envisageais avec plaisir une vraie grasse matinée, à 8h30, je prenais mon petit déj sur la terrasse.. vérif des emails, impression de quelques pages sur la préparation du concert de Gaby vendredi… et tâches ménagères du dimanche : lessive… terminée… et gestes pour la radio examinés… J’ai essayé d’en faire un « 100 little things » pour économiser l’énergie et l’eau… Il faut maintenant que je compare avec mes copines si ma méthode (combinaison de Sarah et Risasi’s) est aussi économe que ça…
Les machines à laver qu’on trouve ici n’ont pas grand chose à voir avec celles que j’ai pu connaître en France ou aux US… robustes, incassables et extrêmement simples… ca fonctionne à l’eau froide, pas de fonction « eau chaude »… Ca ne risque pas de déteindre.. Faut juste penser à enclencher l’interrupteur mural pour faire passer le courant… On n’a pas ça chez nous, c’est pourtant bien pratique. Alors une fois sur deux, j’oublie, maudissant ces machines qui ne fonctionnent plus ! Heureusement la mémoire me revient.
Pour en revenir à la méthode : pour une brassée de trucs pas sales : 2 seaux et ½ d’eau, un gobelet de lessive bio, et on tourne 15mn… 2e petite load : dans la même eau, pendant qu’on rince au robinet les petits articles avec le même grand seau pour recueillir l’eau qui coule : 1 seau pour une pesée, 1 seau ½ pour les deux autres…
La machine ne tourne qu’une fois en cycle de 2 étapes, presque complet au lieu de deux. Sur la mienne, l’essorage ne fonctionne plus mais dans un pays chaud et ensoleillé comme Tuvalu, c’est pas grave… OK c’est pas la blanchisserie de la rue de la Paix, mais ça fonctionne plutôt pas mal.
Au boulot maintenant.. Au menu : répondre aux mails de Chris, de Sarah et de certains d’entre vous, peut être aussi à nos interlocuteurs du Sprep/Afd sur les déchets… ça traine depuis plus d’un mois… mais j’ai de plus en plus d’éléments de discussion, d’info…. prep de la semaine et principalement des derniers enregistrements pour l’émission, mettre au clair corrections BD pour faire dernière relecture avec Pua… préparer les premières annonces du concert…. J’arrête là la liste.. ça me décourage d’avance…
La bonne nouvelle c’est que tout est calme… même les bébés se sont arrêtés de hurler…
« Booh » derrière mon dos alors que je commençais mon mail à Chris sur un « stairway to heaven » à donf sur mon ordi mais qu’on n’entendait pas à 2 pas… Mamaua et ses cousins (une dizaine d’années), étaient venus me surprendre. Comme je leur expliquais qu’il leur fallait apprendre l’anglais et moi le tuvaluen si nous voulions communiquer… On a joué à s’apprendre mutuellement des mots. Ce qui est super, c’est qu’ils ont pris ça comme un jeu mais que l’air de rien ils ont révisé leur anglais et moi mon tuvaluen… Je leur ai montré à nouveau comment siffler dans un brin d’herbe…. Ils n’y sont pas parvenus encore. En revanche Iosefa est parti pour revenir avec un autre sifflet naturel : les petites fleurs oranges des arbres qui entourent la maison… Ma grande satisfaction fut d’identifier ce qu’on entendait pendant un moment à longueur de journées sarah et moi, et qui nous agaçait : des petits sifflets de ballon qui allaient terminer dans le lagon ?.. et bien non…Des fleurs…
Les machines à laver qu’on trouve ici n’ont pas grand chose à voir avec celles que j’ai pu connaître en France ou aux US… robustes, incassables et extrêmement simples… ca fonctionne à l’eau froide, pas de fonction « eau chaude »… Ca ne risque pas de déteindre.. Faut juste penser à enclencher l’interrupteur mural pour faire passer le courant… On n’a pas ça chez nous, c’est pourtant bien pratique. Alors une fois sur deux, j’oublie, maudissant ces machines qui ne fonctionnent plus ! Heureusement la mémoire me revient.
Pour en revenir à la méthode : pour une brassée de trucs pas sales : 2 seaux et ½ d’eau, un gobelet de lessive bio, et on tourne 15mn… 2e petite load : dans la même eau, pendant qu’on rince au robinet les petits articles avec le même grand seau pour recueillir l’eau qui coule : 1 seau pour une pesée, 1 seau ½ pour les deux autres…
La machine ne tourne qu’une fois en cycle de 2 étapes, presque complet au lieu de deux. Sur la mienne, l’essorage ne fonctionne plus mais dans un pays chaud et ensoleillé comme Tuvalu, c’est pas grave… OK c’est pas la blanchisserie de la rue de la Paix, mais ça fonctionne plutôt pas mal.
Au boulot maintenant.. Au menu : répondre aux mails de Chris, de Sarah et de certains d’entre vous, peut être aussi à nos interlocuteurs du Sprep/Afd sur les déchets… ça traine depuis plus d’un mois… mais j’ai de plus en plus d’éléments de discussion, d’info…. prep de la semaine et principalement des derniers enregistrements pour l’émission, mettre au clair corrections BD pour faire dernière relecture avec Pua… préparer les premières annonces du concert…. J’arrête là la liste.. ça me décourage d’avance…
La bonne nouvelle c’est que tout est calme… même les bébés se sont arrêtés de hurler…
« Booh » derrière mon dos alors que je commençais mon mail à Chris sur un « stairway to heaven » à donf sur mon ordi mais qu’on n’entendait pas à 2 pas… Mamaua et ses cousins (une dizaine d’années), étaient venus me surprendre. Comme je leur expliquais qu’il leur fallait apprendre l’anglais et moi le tuvaluen si nous voulions communiquer… On a joué à s’apprendre mutuellement des mots. Ce qui est super, c’est qu’ils ont pris ça comme un jeu mais que l’air de rien ils ont révisé leur anglais et moi mon tuvaluen… Je leur ai montré à nouveau comment siffler dans un brin d’herbe…. Ils n’y sont pas parvenus encore. En revanche Iosefa est parti pour revenir avec un autre sifflet naturel : les petites fleurs oranges des arbres qui entourent la maison… Ma grande satisfaction fut d’identifier ce qu’on entendait pendant un moment à longueur de journées sarah et moi, et qui nous agaçait : des petits sifflets de ballon qui allaient terminer dans le lagon ?.. et bien non…Des fleurs…
22 / 06 / 07 - 13 : 36
Samedi 16 juin
Parmi les bonnes surprises du matin : dans ma boite à mails, un message de Corinne Bouffandeau, l’épouse de notre ambassadeur à Fidji, m’informant des développements de sa proposition d’aider Tuvalu sur le front des vieilles voitures…. Formidable !
Parmi les mauvaises.. (tout est relatif), j’ai peut-être fait un peu vite la fière en parlant d’absence de fatigue, puisqu’après seulement 4 heures de sommeil, l’alarme du réveil n’a pas réussi à me tirer du lit. Quand je suis sortie, les étudiants de l’institut maritime venaient de partir après avoir nettoyé toute la péninsule… Susie et les enfants terminaient eux aussi leur coin… Elles m’ont dit que Puga, le capitaine d’Amatuku avait envoyé un bon paquet d’apprentis… Super… navrée de ne pas les avoir à l’image… Près de chez nous, pour sûr, j’avais tout loupé… les berges de la maison étaient débarrassées du plus gros des déchets… Puanita et ses élèves étaient passés eux aussi… Après un café rapide et un lavage de dents un peu expédié, la brosse électrique ne fonctionnait plus…, j’ai enfourché la mob qui elle hourra m’obéit enfin : un groupe d’une trentaine de jeunes sur la route dont Lora, la réceptionniste de l’hôtel, une alofienne…. m’indique que c’est fini.. là aussi… Heureusement, un peu plus loin, les scouts de Pua brûlaient encore les déchets ramassés et, plus près de l’hôtel, 2 grands groupes s’activaient autour de Eti… Je n’ai pas cherché à aller plus loin… au moins j’ai quelques images…
Si la plupart de nos voisins ont joué les absents et moi les très en retard, on peut considérer que ce nettoyage est un succès.
Kalisi faisait partie des absents… Il est passé avec sa fille les filets sur l’épaule… Y’a encore du travail… En revanche, j’ai entendu le balai d’un de nos voisins frotter le sol du jardin de la maison… Je l’ai remercié et lui ai rappelé le principe du compost (d’autant qu’il cultive)… et lui ai montré le tout petit début de tas au fond du jardin…. Oui, oui, a-t-il répondu. Quand il a eu terminé, je lui ai fait des petits paquets de graines de 3 sortes de tomates, quelques melons « alofa » (récupéré l’an dernier des melons bio succulnts) , watermelons et autres haricots verts… J’ai discuté compost et jardinage avec sa fille, avocate, alofienne, venue le chercher pour le déjeuner. Sa mère à Nui semble être une experte et mérite une sélection de nos meilleures variétés !
J’attendais, avant de me poser devant cette page de savoir à quelle heure nous étions invités chez Kamuta… Susie se renseignait… 18h…. Good… Avant j’irai faire quelques plans de la party chez le Président de l’Eglise… En revanche impossible d’imaginer me reposer avec la musique des voisins qui célèbrent, voir plus haut, un premier anniversaire.. et en font profiter à un km à la ronde… Moi je suis tout à côté ! Mais vous l’avez compris : c’est pas grave, je ne suis pas fatiguée ?
Fetaui
Parmi les bonnes surprises du matin : dans ma boite à mails, un message de Corinne Bouffandeau, l’épouse de notre ambassadeur à Fidji, m’informant des développements de sa proposition d’aider Tuvalu sur le front des vieilles voitures…. Formidable !
Parmi les mauvaises.. (tout est relatif), j’ai peut-être fait un peu vite la fière en parlant d’absence de fatigue, puisqu’après seulement 4 heures de sommeil, l’alarme du réveil n’a pas réussi à me tirer du lit. Quand je suis sortie, les étudiants de l’institut maritime venaient de partir après avoir nettoyé toute la péninsule… Susie et les enfants terminaient eux aussi leur coin… Elles m’ont dit que Puga, le capitaine d’Amatuku avait envoyé un bon paquet d’apprentis… Super… navrée de ne pas les avoir à l’image… Près de chez nous, pour sûr, j’avais tout loupé… les berges de la maison étaient débarrassées du plus gros des déchets… Puanita et ses élèves étaient passés eux aussi… Après un café rapide et un lavage de dents un peu expédié, la brosse électrique ne fonctionnait plus…, j’ai enfourché la mob qui elle hourra m’obéit enfin : un groupe d’une trentaine de jeunes sur la route dont Lora, la réceptionniste de l’hôtel, une alofienne…. m’indique que c’est fini.. là aussi… Heureusement, un peu plus loin, les scouts de Pua brûlaient encore les déchets ramassés et, plus près de l’hôtel, 2 grands groupes s’activaient autour de Eti… Je n’ai pas cherché à aller plus loin… au moins j’ai quelques images…
Si la plupart de nos voisins ont joué les absents et moi les très en retard, on peut considérer que ce nettoyage est un succès.
Kalisi faisait partie des absents… Il est passé avec sa fille les filets sur l’épaule… Y’a encore du travail… En revanche, j’ai entendu le balai d’un de nos voisins frotter le sol du jardin de la maison… Je l’ai remercié et lui ai rappelé le principe du compost (d’autant qu’il cultive)… et lui ai montré le tout petit début de tas au fond du jardin…. Oui, oui, a-t-il répondu. Quand il a eu terminé, je lui ai fait des petits paquets de graines de 3 sortes de tomates, quelques melons « alofa » (récupéré l’an dernier des melons bio succulnts) , watermelons et autres haricots verts… J’ai discuté compost et jardinage avec sa fille, avocate, alofienne, venue le chercher pour le déjeuner. Sa mère à Nui semble être une experte et mérite une sélection de nos meilleures variétés !
J’attendais, avant de me poser devant cette page de savoir à quelle heure nous étions invités chez Kamuta… Susie se renseignait… 18h…. Good… Avant j’irai faire quelques plans de la party chez le Président de l’Eglise… En revanche impossible d’imaginer me reposer avec la musique des voisins qui célèbrent, voir plus haut, un premier anniversaire.. et en font profiter à un km à la ronde… Moi je suis tout à côté ! Mais vous l’avez compris : c’est pas grave, je ne suis pas fatiguée ?
Fetaui
22 / 06 / 07 - 13 : 34
La journée fur longue et faite de mille choses, dont bien sûr l’attente au bureau des média… L’idée de devoir mettre à nouveau mon réveil à 6h demain matin pour nettoyer les déchets me fatigue au plus haut point ce soir mais bon j’ai organisé notre quartier j’peux pas reculer.
Pour l’enregistrement de l’émission sur les scooters électrique, Grace à qui j’avais remis son pré-texte en anglais, est arrivée à l’heure ce matin accompagnée de l’employée qui travaille avec elle… Tia (ex manageresse de TMC) avait traduit son texte mais Grace, originaire de Rotuma une île appartenant à Fidji la plus proche des îles du sud de Tuvalu, ne s’exprime pas totalement couramment pour se sentir à l’aise devant un micro.. Luisa, bien sûr, n’en menait pas bien large…. Pour la plupart de ces alofiens qui font la série quotidienne, s’installer devant un micro est une première qui réfrigère. Tous sont toujours très contents de le faire et surtout de l’avoir fait mais c’est clairement une épreuve.
On a réussi à monter une partie de l’émission prévue en diffusion le soir…. Mais pas tout… retour à 13h après l’antenne directe…. Elles étaient en train d’enregistrer l’émission de blagues du vendredi….. Ca dure combien de temps ? ½ H, elles en étaient à 15mn… OK, j’attends… Un saut en face, à l’hôtel pour vérifier que le concert de soutien de Gaby peut y avoir lieu vendredi.. y’a un hic… une réservation déjà pour la boite à côté…. « C’est qui ? » « les affaires Etrangères »… Je fonce voir le secrétaire permanent, Avafoa , qui ne rêve que d’une chose c’est qu’un nouveau concert ait lieu pour que sa femme y assiste… Effectivement quand je lui dit que sa femme allait avoir l’occasion de voir et entendre Gaby, ça n’a pas posé de problème. On va trouver un terrain d’entente car eux aussi c’est une soirée fundraisng pour le noel du service.. Il veut juste 200 dollars pour compenser sa partie et en contre partie, il amène toute sa bande. J’ai d’abord dit non mais why not après tout.
Repassage à la radio où l’enregistrement des blagues n’était toujours pas terminé…. Je m’en suis grillée une dehors.. Et au bout d’un quart d’heure Afa sort et me demande si je peux revenir à 16h… « T’es busy ? » « Ben oui, plutot »… « J’ai une function la maintenant.. » « ah oui, quel genre » « un bingo fundraising pour l’assoc de volley dont je suis la secrétaire générale »…. Qu’est ce que je pouvais dire ?... En repassant devant Mélalie, la manageresse, je lui ai dit en plaisantant qu’elle allait devoir m’installer un lit…
Retour à la maison pour réfléchir à la meilleure stratégie pour que ce début de série de gestes se poursuivent le plus longtemps possible…. D’abord enregistrer encore les 5 à 10 autres témoins prévus et les nouveaux qui se sont signalés (solosene et son bateau hybride, diesel, voile…ou l’ancien instit rencontré en 2003 qui veut parler des économies d’eau….) et aussi Dr Lee suggéré par l’ambassadeur de Taiwan (notre sponsor).. Après avoir imprimé les feuillets qu’il me fallait, je suis passée voir Dr Lee, le grand maître de la ferme de Taiwan. Très gentil, pétillant et plein d’humour, même si on comprend mal plus de la moitié de ses mots en anglais, il est très dévoué à sa ferme qu’il a réussi à agrandir malgré les difficultés qui le rendaient si déprimé en 2005… La première : pas de terre du tout juste des bouts de coraux… Il a du acheter de la mauvaise terre, du sable, à un prix fort, rehausser le sol pour éviter les infiltrations d’eau salée, faire installer des porcs pas loin pour recueillir les déchets pour le compost et polliniser chaque matin les plantes qui en ont besoin sur ce jardin qui couvre aujourd’hui aux alentours d’un hectare..
Alors qu’il me faisait visiter son royaume, Fong nous a rejoint. Elle voulait des pousses pour démarrer son propre jardin.. On est reparties avec des concombres et un oufa naturel… et l’accord sur une micro introduction de Dr Lee en anglais massacré juste pour se présenter et dire que pour leur permettre de comprendre ce qu’il a à dire, il passe la parole à Fong à qui il a déjà tout raconté… Sans doute lundi… Fong elle n’a toujours pas enregistré non plus son sujet sur les couches de ses 5 filles…Quant à Kalisi…. Il a posé un lapin au rv de 13h30 qu’il avait lui-même proposé…
Vers 5h quand je suis retournée à la radio, Afa venait de rentrer…. Heureusement que Dr Lee avait beaucoup à me dire, sinon j’aurais poireauté une heure de plus…
Je n’ai pas besoin de vous expliquer la difficulté de monter les sujets en tuvaluen, même si par bonheur, je commence à repérer des mots. L’exercice du soir consistait à comprendre pourquoi dans la première émission, le texte de susie censé durer 2mn en faisait 5.. Je soupçonnais que les filles avaient oublié d’enlever les faux départs.. Pour la première diffusion, l’urgence était telle que j’ai fait confiance… Et ce que j’ai entendu m’a horrifiée… plusieurs reprises de textes… Ah ça y’a peu de silence puisque le seul truc que sachent faire les filles qui utilisent les machines c’est de couper les lignes plates qui signifient silence…
Quelquefois c’est tellement serré que le dernier mot est bouffé… pas grave…. Ce soir j’en ai laissé passer quelques uns comme ça… Mais au moins si je suis obligée de rediffuser la 1ère émission lundi, faute d’autres munitions en boite, réduite de moitié, elle sera digestible….
Je vais demander à Susie d’aller écouter, parce qu’il est difficile pour moi de vérifier que la suppression d’une minute sur le texte anglais reste cohérente lorsqu’adaptée en tuvaluen. En même temps, si personne n’a trouvé à redire au premier passage de 10mn tout ira bien pour une version à 5mn élaguée.. Nielu, lui, avait aussi blablaté 4 mn au lieu de 2, en reprenant ai je compris après diffusion l’histoire que je lui avais racontée et qui passait le lendemain ! Bien sur tout ça a sauté…. Mais comme c’est réduit à moins d’une minute il me semble qu’elle en a trop enlevé…
On a fini juste à temps pour que TMC prenne l’antenne du soir à 6h… Pour le coup, il fallait que je file… Les filles de Susie m’attendaient pour aller faire le tour des voisins pour les prévenir du nettoyage de demain matin et obtenir leur participation… Susie ne se sentait pas de le faire « ça ne se fait pas ici ». Qu’à cela ne tienne : on en a vu quoi, une douzaine ? Tous ont répondu oui avec plus ou moins d’enthousiasme. Mis à part le pasteur de Nanumanga dont aucun des membres de la famille installé dans le falé extérieur ne semblait vouloir sourire, tous ont été sympathiques et accueillants. Parmi eux : 2 adhérentes d’Alofa…. La première que je rencontre tous les jours, à deux maisons de la nôtre, a répondu tout simplement « bien sûr » avec un grand sourire… La seconde, rencontrée à de nombreuses reprises les années précédentes et dont j’ignorais qu’elle habitait si près, s’est montrée très enthousiaste…
Le président de l’église qui comme d’habitude m’a accueillie en français à la grande surprise des 2 fillettes qui m’accompagnaient s’est excusé de s’être déjà engagé pour un anniversaire, auquel bien entendu il m’invitait participer. Heu… difficile et puis je suis déjà invitée à célébrer le double anniversaire des petites filles du speaker of the house…
La femme du secrétaire général de l’église en déplacement à Genève, va envoyer ses garcons, car les filles ont un nettoyage d’autel… La famille remplaçant Vaieli, le grand pasteur de Funafuti, devrait avoir un représentant aussi..
Chez Tia, sa fille a répondu présent, chez Kalisi installé avec sa femme sur le falé dehors… « désolé pour cet après midi…. pour l’enregistrement » et une excuse de plus.. Et pour demain ? « Oui oui.. » On verra...
Ensuite filé au magasin de susie pour trouver des sacs pour chacun des participants qu’on videra dans ceux que fournit la Croix Rouge…. Mauvaise pêche… Plus fructueuse au Fusi qui nous ont laissé fouiller dans leur dépôt de rebut/rejets… Et à la sortie , Tataua m’a filé 10 des grands sacs qu’il venait d’acheter….
Il était 20 heures quand je suis rentrée à la maison. Les fillettes qui auraient bien continué à travailler avec moi faisaient la moue. Hier, alors qu’on venait de terminer les révisions de la 4e version de la trad BD, Lasela, m’a dit « je préfèrerais qu’on n’ait pas fini… Qu’est ce qu’on va faire ensemble après ? » « T’inquiètes pas on va trouver plein de choses. Pour commencer y’a le nettoyage des plages samedi… ».. Lasela est la plus fan des fans. Ce soir elle avait les larmes aux yeux… Oui mais bon fallait que je mange et que j’écrive…
Je suis donc repartie pour Halavai, avec mon conteneur pour « take out » mon plat préféré chez eux : le poisson frit à l’ail…. Là-bas, y’avait Gaby et son mari avec John, le capitaine Australien, qui n’a pas su en près de deux ans communiquer avec qui que ce soit ici. Ses deux seconds en revanche ont su très vite s’intégrer à la vie locale.. Donc blabla le temps que ça cuise… Et je me suis assise à la maison devant mon plat encore un peu chaud à 22h…
En fait, si je me sens déjà paniquée à l’idée de quitter Funafuti dans deux semaines, le peu d’heure de sommeil n’a pas d’impact notable sur le niveau de fatigue, tant ce que je fais la majeure partie du temps me transporte…
Pour l’enregistrement de l’émission sur les scooters électrique, Grace à qui j’avais remis son pré-texte en anglais, est arrivée à l’heure ce matin accompagnée de l’employée qui travaille avec elle… Tia (ex manageresse de TMC) avait traduit son texte mais Grace, originaire de Rotuma une île appartenant à Fidji la plus proche des îles du sud de Tuvalu, ne s’exprime pas totalement couramment pour se sentir à l’aise devant un micro.. Luisa, bien sûr, n’en menait pas bien large…. Pour la plupart de ces alofiens qui font la série quotidienne, s’installer devant un micro est une première qui réfrigère. Tous sont toujours très contents de le faire et surtout de l’avoir fait mais c’est clairement une épreuve.
On a réussi à monter une partie de l’émission prévue en diffusion le soir…. Mais pas tout… retour à 13h après l’antenne directe…. Elles étaient en train d’enregistrer l’émission de blagues du vendredi….. Ca dure combien de temps ? ½ H, elles en étaient à 15mn… OK, j’attends… Un saut en face, à l’hôtel pour vérifier que le concert de soutien de Gaby peut y avoir lieu vendredi.. y’a un hic… une réservation déjà pour la boite à côté…. « C’est qui ? » « les affaires Etrangères »… Je fonce voir le secrétaire permanent, Avafoa , qui ne rêve que d’une chose c’est qu’un nouveau concert ait lieu pour que sa femme y assiste… Effectivement quand je lui dit que sa femme allait avoir l’occasion de voir et entendre Gaby, ça n’a pas posé de problème. On va trouver un terrain d’entente car eux aussi c’est une soirée fundraisng pour le noel du service.. Il veut juste 200 dollars pour compenser sa partie et en contre partie, il amène toute sa bande. J’ai d’abord dit non mais why not après tout.
Repassage à la radio où l’enregistrement des blagues n’était toujours pas terminé…. Je m’en suis grillée une dehors.. Et au bout d’un quart d’heure Afa sort et me demande si je peux revenir à 16h… « T’es busy ? » « Ben oui, plutot »… « J’ai une function la maintenant.. » « ah oui, quel genre » « un bingo fundraising pour l’assoc de volley dont je suis la secrétaire générale »…. Qu’est ce que je pouvais dire ?... En repassant devant Mélalie, la manageresse, je lui ai dit en plaisantant qu’elle allait devoir m’installer un lit…
Retour à la maison pour réfléchir à la meilleure stratégie pour que ce début de série de gestes se poursuivent le plus longtemps possible…. D’abord enregistrer encore les 5 à 10 autres témoins prévus et les nouveaux qui se sont signalés (solosene et son bateau hybride, diesel, voile…ou l’ancien instit rencontré en 2003 qui veut parler des économies d’eau….) et aussi Dr Lee suggéré par l’ambassadeur de Taiwan (notre sponsor).. Après avoir imprimé les feuillets qu’il me fallait, je suis passée voir Dr Lee, le grand maître de la ferme de Taiwan. Très gentil, pétillant et plein d’humour, même si on comprend mal plus de la moitié de ses mots en anglais, il est très dévoué à sa ferme qu’il a réussi à agrandir malgré les difficultés qui le rendaient si déprimé en 2005… La première : pas de terre du tout juste des bouts de coraux… Il a du acheter de la mauvaise terre, du sable, à un prix fort, rehausser le sol pour éviter les infiltrations d’eau salée, faire installer des porcs pas loin pour recueillir les déchets pour le compost et polliniser chaque matin les plantes qui en ont besoin sur ce jardin qui couvre aujourd’hui aux alentours d’un hectare..
Alors qu’il me faisait visiter son royaume, Fong nous a rejoint. Elle voulait des pousses pour démarrer son propre jardin.. On est reparties avec des concombres et un oufa naturel… et l’accord sur une micro introduction de Dr Lee en anglais massacré juste pour se présenter et dire que pour leur permettre de comprendre ce qu’il a à dire, il passe la parole à Fong à qui il a déjà tout raconté… Sans doute lundi… Fong elle n’a toujours pas enregistré non plus son sujet sur les couches de ses 5 filles…Quant à Kalisi…. Il a posé un lapin au rv de 13h30 qu’il avait lui-même proposé…
Vers 5h quand je suis retournée à la radio, Afa venait de rentrer…. Heureusement que Dr Lee avait beaucoup à me dire, sinon j’aurais poireauté une heure de plus…
Je n’ai pas besoin de vous expliquer la difficulté de monter les sujets en tuvaluen, même si par bonheur, je commence à repérer des mots. L’exercice du soir consistait à comprendre pourquoi dans la première émission, le texte de susie censé durer 2mn en faisait 5.. Je soupçonnais que les filles avaient oublié d’enlever les faux départs.. Pour la première diffusion, l’urgence était telle que j’ai fait confiance… Et ce que j’ai entendu m’a horrifiée… plusieurs reprises de textes… Ah ça y’a peu de silence puisque le seul truc que sachent faire les filles qui utilisent les machines c’est de couper les lignes plates qui signifient silence…
Quelquefois c’est tellement serré que le dernier mot est bouffé… pas grave…. Ce soir j’en ai laissé passer quelques uns comme ça… Mais au moins si je suis obligée de rediffuser la 1ère émission lundi, faute d’autres munitions en boite, réduite de moitié, elle sera digestible….
Je vais demander à Susie d’aller écouter, parce qu’il est difficile pour moi de vérifier que la suppression d’une minute sur le texte anglais reste cohérente lorsqu’adaptée en tuvaluen. En même temps, si personne n’a trouvé à redire au premier passage de 10mn tout ira bien pour une version à 5mn élaguée.. Nielu, lui, avait aussi blablaté 4 mn au lieu de 2, en reprenant ai je compris après diffusion l’histoire que je lui avais racontée et qui passait le lendemain ! Bien sur tout ça a sauté…. Mais comme c’est réduit à moins d’une minute il me semble qu’elle en a trop enlevé…
On a fini juste à temps pour que TMC prenne l’antenne du soir à 6h… Pour le coup, il fallait que je file… Les filles de Susie m’attendaient pour aller faire le tour des voisins pour les prévenir du nettoyage de demain matin et obtenir leur participation… Susie ne se sentait pas de le faire « ça ne se fait pas ici ». Qu’à cela ne tienne : on en a vu quoi, une douzaine ? Tous ont répondu oui avec plus ou moins d’enthousiasme. Mis à part le pasteur de Nanumanga dont aucun des membres de la famille installé dans le falé extérieur ne semblait vouloir sourire, tous ont été sympathiques et accueillants. Parmi eux : 2 adhérentes d’Alofa…. La première que je rencontre tous les jours, à deux maisons de la nôtre, a répondu tout simplement « bien sûr » avec un grand sourire… La seconde, rencontrée à de nombreuses reprises les années précédentes et dont j’ignorais qu’elle habitait si près, s’est montrée très enthousiaste…
Le président de l’église qui comme d’habitude m’a accueillie en français à la grande surprise des 2 fillettes qui m’accompagnaient s’est excusé de s’être déjà engagé pour un anniversaire, auquel bien entendu il m’invitait participer. Heu… difficile et puis je suis déjà invitée à célébrer le double anniversaire des petites filles du speaker of the house…
La femme du secrétaire général de l’église en déplacement à Genève, va envoyer ses garcons, car les filles ont un nettoyage d’autel… La famille remplaçant Vaieli, le grand pasteur de Funafuti, devrait avoir un représentant aussi..
Chez Tia, sa fille a répondu présent, chez Kalisi installé avec sa femme sur le falé dehors… « désolé pour cet après midi…. pour l’enregistrement » et une excuse de plus.. Et pour demain ? « Oui oui.. » On verra...
Ensuite filé au magasin de susie pour trouver des sacs pour chacun des participants qu’on videra dans ceux que fournit la Croix Rouge…. Mauvaise pêche… Plus fructueuse au Fusi qui nous ont laissé fouiller dans leur dépôt de rebut/rejets… Et à la sortie , Tataua m’a filé 10 des grands sacs qu’il venait d’acheter….
Il était 20 heures quand je suis rentrée à la maison. Les fillettes qui auraient bien continué à travailler avec moi faisaient la moue. Hier, alors qu’on venait de terminer les révisions de la 4e version de la trad BD, Lasela, m’a dit « je préfèrerais qu’on n’ait pas fini… Qu’est ce qu’on va faire ensemble après ? » « T’inquiètes pas on va trouver plein de choses. Pour commencer y’a le nettoyage des plages samedi… ».. Lasela est la plus fan des fans. Ce soir elle avait les larmes aux yeux… Oui mais bon fallait que je mange et que j’écrive…
Je suis donc repartie pour Halavai, avec mon conteneur pour « take out » mon plat préféré chez eux : le poisson frit à l’ail…. Là-bas, y’avait Gaby et son mari avec John, le capitaine Australien, qui n’a pas su en près de deux ans communiquer avec qui que ce soit ici. Ses deux seconds en revanche ont su très vite s’intégrer à la vie locale.. Donc blabla le temps que ça cuise… Et je me suis assise à la maison devant mon plat encore un peu chaud à 22h…
En fait, si je me sens déjà paniquée à l’idée de quitter Funafuti dans deux semaines, le peu d’heure de sommeil n’a pas d’impact notable sur le niveau de fatigue, tant ce que je fais la majeure partie du temps me transporte…
22 / 06 / 07 - 13 : 31
1 commentaire ( ( 3040 vues ) )
Soirée Fiafa sympa… Beaucoup de monde…. L’hôtel est presque plein de visiteurs et y’avait aussi beaucoup de tuvaluens. Moi j’étais à la table de Susie, Polao et leur copine Sarah, Kamuta, le speaker of the house nous a rejoint… Il m’a invité à l’anniversaire de ses petits enfants samedi… Ca risque de conflicter avec la journée de nettoyage de la Croix Rouge… mais c’est sympa… Il était le dernier membre du gouvernement à me regarder un peu de travers, faut dire qu’il a un œil qui se barre vers la tempe, les photos et le dvd du mariage l’ont conquis… Je lui ai demandé s’il était parenté avec Kalisi… Oui… C’est donc avec vous qu’un soir il y a quelques années nous avons parlé de politique…. « ah oui je me souviens très bien ;.. c’était vous ! » « oui, je vous demandais un peu naïvement si vous pensiez qu’un parti vert pourrait se créer ici… On a contourné la question, Alofa Tuvalu, est notre NGO verte… notre parti vert… hein Susie… »
Cet aprèm a la sortie de la réunion, elle m’expliquait combien elle avait réfléchi après ma question « tu peux vraiment/tu veux vraiment être présidente »… Et plus elle réfléchissait plus elle se sentait investie dans tous les objectifs….. J’ai souligné que puisqu’elle pensait aussi que ce pouvait être un bon exercice si elle veut se présenter aux prochaines élections parlementaires, elle devait être consciente que si on continuait à faire autant parler de nous, radio etc, elle allait devenir tellement populaire qu’elle pourrait être élue les doigts dans le nez !
Ce soir, en partant nous parlions du concert fundraising de Gaby avant son départ, vendredi prochain… J’suis allée faire un saut chez elle après l’assemblée... Je la savais dans les cartons ces derniers jours but I had meant to go and show support…
Encore une fois, souvent quand les gens sont trop enthousiastes, ça devient plus gros que prévu (par moi)… Cette fois j’vais essayer d’éviter d’avoir à gérer les buffets... Déjà fixer un prix d’entrée et/ou de boissons, ça n’est pas très facile à estimer ici… On va faire 3 pour les membres et 5 pour les autres… un verre de todi frais en prime… et peut être buffet pour 7 euros pour les membres et 10 euros pour les non…. Ca y est je commence à cogiter…
Ah oui, pour revenir sur Kamuta : « Il est membre ?, me demande Susi, qui le connaît bien » « Non, pas encore »… « On dit qu’il l’est… d’ailleurs avec sa quarantaine de cochons, il pourrait être le premier utilisateur particulier de biogaz… Pas con… « Kamuta, ca vous intéresserait de venir avec nous voir le biodigesteur mercredi prochain ? »
J’avais décidé de la date pour Susie, qui n’est libre que le mercredi. Saufatu devrait en être. Quand aux ministres nous nous sommes dits, avec Nala qu’on ferait un voyage « conseil » en tout début d’année quand les deux biodigesteurs seront en fonctionnement et que nous aurons démarré la gazéification… A priori Sarah et moi y seront toutes les deux, mais en écrivant ces lignes je me dis qu’ils pourraient peut être faire ça sans nous. Appropriation, appropriation…
Cet aprèm a la sortie de la réunion, elle m’expliquait combien elle avait réfléchi après ma question « tu peux vraiment/tu veux vraiment être présidente »… Et plus elle réfléchissait plus elle se sentait investie dans tous les objectifs….. J’ai souligné que puisqu’elle pensait aussi que ce pouvait être un bon exercice si elle veut se présenter aux prochaines élections parlementaires, elle devait être consciente que si on continuait à faire autant parler de nous, radio etc, elle allait devenir tellement populaire qu’elle pourrait être élue les doigts dans le nez !
Ce soir, en partant nous parlions du concert fundraising de Gaby avant son départ, vendredi prochain… J’suis allée faire un saut chez elle après l’assemblée... Je la savais dans les cartons ces derniers jours but I had meant to go and show support…
Encore une fois, souvent quand les gens sont trop enthousiastes, ça devient plus gros que prévu (par moi)… Cette fois j’vais essayer d’éviter d’avoir à gérer les buffets... Déjà fixer un prix d’entrée et/ou de boissons, ça n’est pas très facile à estimer ici… On va faire 3 pour les membres et 5 pour les autres… un verre de todi frais en prime… et peut être buffet pour 7 euros pour les membres et 10 euros pour les non…. Ca y est je commence à cogiter…
Ah oui, pour revenir sur Kamuta : « Il est membre ?, me demande Susi, qui le connaît bien » « Non, pas encore »… « On dit qu’il l’est… d’ailleurs avec sa quarantaine de cochons, il pourrait être le premier utilisateur particulier de biogaz… Pas con… « Kamuta, ca vous intéresserait de venir avec nous voir le biodigesteur mercredi prochain ? »
J’avais décidé de la date pour Susie, qui n’est libre que le mercredi. Saufatu devrait en être. Quand aux ministres nous nous sommes dits, avec Nala qu’on ferait un voyage « conseil » en tout début d’année quand les deux biodigesteurs seront en fonctionnement et que nous aurons démarré la gazéification… A priori Sarah et moi y seront toutes les deux, mais en écrivant ces lignes je me dis qu’ils pourraient peut être faire ça sans nous. Appropriation, appropriation…
22 / 06 / 07 - 13 : 27
Ce 14 juin, le bureau local d’Alofa Tuvalu a validé les statuts inscrits dans la constitution de l’antenne tuvaluenne et procédé à l’élection des membres du comité. Passés deux ans, l’élection du bureau pourra être réalisée par l’Assemblée Générale tuvaluenne elle-même. Bien entendu, sauf miracle et en dépit des bonnes volontés locales, nous continuerons à donner l’impulsion et l’énergie, comme les tuvaluens eux-mêmes le réclament depuis qu’ils ont adhéré au plan décennal « Small is Beautiful ».
Tout s’est passé en Tuvaluen…. Quelquefois Susi me traduisait quand il y avait une question spécifique que je n’avais pas comprise et à laquelle j’étais la seule à pouvoir répondre (pour le moment). Globalement, le nombre de présents était de moitié celui de l’Assemblée de la semaine dernière. Il faut dire que la radio avait fait fort en oubliant de diffuser nos annonces et rappels aux adhérents… Jane, la speakerine, elle s’est excusée platement « ah j’ai oublié… Afa me l’a dit je lui ai demandé de me laisser un mot et elle ne me l’a pas donné… ».
Heureusement que certains Tuvaluens ont un agenda personnel…
La réunion s’est bien passée, constructive : Saufatu a été positif. Melton a émis l’idée qu’Alofa Tuvalu reprenne les projets qui ont failli et qui vont dans le sens des objectifs. « C’est une bonne idiée, mais ce ne peut être une obligation… Pas question par exemple, de reprendre le fiasco de la porcherie modèle mise en place mais pas en route par Ausaid… En revanche réutiliser les panneaux solaires qui fonctionnent toujours et sont inusités parce que les batteries sont HS et qui n’ont jamais servi parce qu’un donneur quelconque a fourni des générateurs à fuel surdimensionnés sur 8 des 9 îles, ça oui. On étudie cas par cas. »
Avant de passer à la nomination des membres du comité, nous avons fait une courte pause rafraichissements. Au menu : comme la semaine dernière, du kaleve fait hotel, le todi frais et des scones faits par la douce Nala et des gâteaux.
Puis, j’ai suggéré qu’on augmente dans les statuts le nombre de membres du comité au nombre de ceux qui étaient autour de la table et qui le souhaitaient… en ajoutant ceux de la liste que nous avions préparée Sarah et moi, absents ce jour : Semese, Utala, Tataua.
Pua a soulevé la question de fixer un tarif d’adhésion, j’ai répondu qu’on pouvait inclure la notion de dons volontaires, mais que je préférais que les enfants ou ceux pour qui même un dollar est difficile à sortir s’investissent plutôt dans nos actions.
Le comité s’est constitué comme suit : Vete a décliné, se jugeant trop peu disponible, Penni a dit banco et Tito bien sur aussi. Pour réserver les longues discussions au sein du comité plutôt qu’en assemblée générale, j’avais rajouté Saufatu sur la liste, sur la suggestion de Nala, et Melton….John rejoint Sarah et moi dans les membres d’honneur. Et Eti se retrouve vice président, élu à l’unanimité tandis qu’il était parti aux toilettes… En tout une quinzaine de membres dans le Comité dont 7 appartiennent au Bureau.
De manière quasi unanime aussi, à mains levées, tout le monde a décidé de ne pas appartenir à Tango ! Meme Pua qui en a pourtant été nommé secrétaire général la semaine dernière.
Tango, l’asso des assos tuvaluennes nous avait renvoyé notre copie à la tête, lorsque nous souhaitions encore y être affiliés, parce que nos statuts ne fixaient pas d’age minimum des adhérents. Comme tout le monde était d’accord pour ouvrir l’assoc aux jeunes, aux enfants puisque le futur sera le leur, Tito, puis Eti, puis Pua ont ouvert les hostilités… Tito a d’abord suggéré qu’on demande à Tango de changer ses statuts ! Pua est allé dans le même sens… Puis Eti a dit « let’s escape Tango ».. Alors j’ai proposé qu’on vote et toutes les mains se sont levées, sauf celle de Pua : « bah alors Pua tu n’es pas d’accord avec ce que tu disais ? »… « Si, si bien sur mais j’ai pas besoin de lever le bras puisque j’ai suggéré l’option… »
A la fin de la réunion, quelqu’un a suggéré qu’on organise une party pour célébrer ça…. Un autre, plus réaliste, a ajouté « mais c’est maintenant qu’il faut « manuia » »… Alors on a apporté sur nos tables devant le lagon ce qu’il restait des gâteaux et des diverses boissons à la sève de cocotier et on a levé nos verres ou gâteaux… Safautu m’a demandé de faire le speech… Je pense qu’il a été surpris de la brièveté : « Manuia Tuvalu and Alofa Tuvalu.. Long life to both of them ».
Nala s’était chargée de la prière d’ouverture, Pua a pris en charge celle de la petite cérémonie appéritive improvisée et ce soir à la soirée Fiafia, pour la première fois, on a eu droit à une prière avant le dîner…
Ces prières-ci étaient moins longues que celles des haut gradés de l’église qui en donne pour l’argent qu’ils reçoivent de leurs ouailles.. A ce propos, pour les dons, Tito a suggéré, en se marrant, qu’on fasse une journée dons just’avant la semaine de l’église… Pas mal !
Tout s’est passé en Tuvaluen…. Quelquefois Susi me traduisait quand il y avait une question spécifique que je n’avais pas comprise et à laquelle j’étais la seule à pouvoir répondre (pour le moment). Globalement, le nombre de présents était de moitié celui de l’Assemblée de la semaine dernière. Il faut dire que la radio avait fait fort en oubliant de diffuser nos annonces et rappels aux adhérents… Jane, la speakerine, elle s’est excusée platement « ah j’ai oublié… Afa me l’a dit je lui ai demandé de me laisser un mot et elle ne me l’a pas donné… ».
Heureusement que certains Tuvaluens ont un agenda personnel…
La réunion s’est bien passée, constructive : Saufatu a été positif. Melton a émis l’idée qu’Alofa Tuvalu reprenne les projets qui ont failli et qui vont dans le sens des objectifs. « C’est une bonne idiée, mais ce ne peut être une obligation… Pas question par exemple, de reprendre le fiasco de la porcherie modèle mise en place mais pas en route par Ausaid… En revanche réutiliser les panneaux solaires qui fonctionnent toujours et sont inusités parce que les batteries sont HS et qui n’ont jamais servi parce qu’un donneur quelconque a fourni des générateurs à fuel surdimensionnés sur 8 des 9 îles, ça oui. On étudie cas par cas. »
Avant de passer à la nomination des membres du comité, nous avons fait une courte pause rafraichissements. Au menu : comme la semaine dernière, du kaleve fait hotel, le todi frais et des scones faits par la douce Nala et des gâteaux.
Puis, j’ai suggéré qu’on augmente dans les statuts le nombre de membres du comité au nombre de ceux qui étaient autour de la table et qui le souhaitaient… en ajoutant ceux de la liste que nous avions préparée Sarah et moi, absents ce jour : Semese, Utala, Tataua.
Pua a soulevé la question de fixer un tarif d’adhésion, j’ai répondu qu’on pouvait inclure la notion de dons volontaires, mais que je préférais que les enfants ou ceux pour qui même un dollar est difficile à sortir s’investissent plutôt dans nos actions.
Le comité s’est constitué comme suit : Vete a décliné, se jugeant trop peu disponible, Penni a dit banco et Tito bien sur aussi. Pour réserver les longues discussions au sein du comité plutôt qu’en assemblée générale, j’avais rajouté Saufatu sur la liste, sur la suggestion de Nala, et Melton….John rejoint Sarah et moi dans les membres d’honneur. Et Eti se retrouve vice président, élu à l’unanimité tandis qu’il était parti aux toilettes… En tout une quinzaine de membres dans le Comité dont 7 appartiennent au Bureau.
De manière quasi unanime aussi, à mains levées, tout le monde a décidé de ne pas appartenir à Tango ! Meme Pua qui en a pourtant été nommé secrétaire général la semaine dernière.
Tango, l’asso des assos tuvaluennes nous avait renvoyé notre copie à la tête, lorsque nous souhaitions encore y être affiliés, parce que nos statuts ne fixaient pas d’age minimum des adhérents. Comme tout le monde était d’accord pour ouvrir l’assoc aux jeunes, aux enfants puisque le futur sera le leur, Tito, puis Eti, puis Pua ont ouvert les hostilités… Tito a d’abord suggéré qu’on demande à Tango de changer ses statuts ! Pua est allé dans le même sens… Puis Eti a dit « let’s escape Tango ».. Alors j’ai proposé qu’on vote et toutes les mains se sont levées, sauf celle de Pua : « bah alors Pua tu n’es pas d’accord avec ce que tu disais ? »… « Si, si bien sur mais j’ai pas besoin de lever le bras puisque j’ai suggéré l’option… »
A la fin de la réunion, quelqu’un a suggéré qu’on organise une party pour célébrer ça…. Un autre, plus réaliste, a ajouté « mais c’est maintenant qu’il faut « manuia » »… Alors on a apporté sur nos tables devant le lagon ce qu’il restait des gâteaux et des diverses boissons à la sève de cocotier et on a levé nos verres ou gâteaux… Safautu m’a demandé de faire le speech… Je pense qu’il a été surpris de la brièveté : « Manuia Tuvalu and Alofa Tuvalu.. Long life to both of them ».
Nala s’était chargée de la prière d’ouverture, Pua a pris en charge celle de la petite cérémonie appéritive improvisée et ce soir à la soirée Fiafia, pour la première fois, on a eu droit à une prière avant le dîner…
Ces prières-ci étaient moins longues que celles des haut gradés de l’église qui en donne pour l’argent qu’ils reçoivent de leurs ouailles.. A ce propos, pour les dons, Tito a suggéré, en se marrant, qu’on fasse une journée dons just’avant la semaine de l’église… Pas mal !
22 / 06 / 07 - 13 : 25
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la Reine. Enfin bon elle est peut être née hier ou demain… Ce samedi 9 juin a démarré aux aurores pour moi avec un réveil à 6h…
Il est 11h30 et me voilà de retour au nid après près de 4 heures traversées comme une. Faites de petits bouts d’enregistrements : j’avais l’intention de ne pas trop filmer, on a en stock des parades à n’en plus finir. Donc je me suis assise près du père Camille, fais quelques plans de la parade de là où j’étais en évitant cette fois tout discours. Je n’ai pas pu m’empêcher quand même de cavaler une ou deux fois à droite et à gauche pour avoir d’autres axes et surtout d’autres visages… Et tout du long j’ai emmagasiné des gros plans et les groupes d’amis finiront sur le mur l’an prochain…Discussions avec l’un (Panapasi à propos de la proposition de Total à Alofa de former 2 personnes au solaire et de participer éventuellement à la mise en solaire de l’immeuble du gouvernement) ou l’autre (un jeune homme avec lequel je n’avais jamais échangé 2 mots mais croisé souvent depuis 3 ou 4 ans, m’a demandé quand je partais. Il me savait liée au film mais ignorait que j’étais derrière Alofa…. C’est un vrai bonheur de voir combien les tuvaluens se sont appropriés l’assoc… Je crois qu’il va falloir faire une autre série de feuilles à signer à l’entrée des lieux passants comme nous le faisons pour les workshops ou l’AG de mercredi prochain..
Distribution de bisous, ici et là, à toutes mes amies femmes bien sûr mais aussi à quelques hommes dont Toaripi, le beau vieillard qui m’avait surprise il y a quelques semaines en m’embrassant, pour la première fois, comme sa fille… et Solofa qui me disait que bien sûr on pouvait prendre les réservoirs d’eau qui attendent depuis des mois à Amatuku pour notre piggery… (maintenant tout le monde est informé et d’accord parmi le comité de TMTI y compris, donc, son chairman)…
Plats traditionnels comme j’aime : des noix de coco germées, le truc fait de kaleve dont j’oublie toujours le nom et pour une fois je me suis laissée tentée par les petits homards et la femme du Dr Lee (le responsable de la ferme de Taiwan) m’a montré comment manger ça sans instruments : on coupe le bout de la queue, on pousse avec son doigt et la chair sort en bloc. Génial. Peut être que vous connaissiez, moi pas…
En dehors des programmes radio et de Amatuku ces derniers jours ont été plein de rencontres, plein de petites conversations, de petites choses qui font aussi la différence. Hier soir par exemple, au barbeuk de Eti, les garçons m’ont fait réaliser que déjà ici j’avais la réputaion d’être l’empêcheuse de jeter les canettes n’importe où.. Eti m’a promis d’installer deux containeurs, un pour les déchets, un pour les canettes dans ce nouveau micro lieu près de la mini jetée… En attendant « on met tout là » me dit il…. « OK et tu l’emmèneras à Cancare ? ». Je connais Eti, s’il est totalement derrière nous et quelquefois devant, s’il est très fier d’aider et d’être un des piliers, il a quand même assez peu d’empathie pour l’environnement… Il veut me/nous faire plaisir… Malo, lui, qui me voyait ramasser quelques canettes déjà éparpillées, s’est moqué de moi gentiment…. Echanges sur les déchets. « si on met les amendes prévues, les gens ne peuvent pas payer… » « faites leur peur. Dites que vous allez prendre leur télé s’ils en ont une… » Il m’a regardé comme une ultra réactionnaire. (que je suis peut être).
Aujourd’hui, j’ai rien dit, mais une prochaine fois je me renseignerai pour essayer de convaincre ceux/celles en charge de ce type de réunions officielles nationales d’instaurer une collecte sélective… Ca m’a fait mal de boire dans un gobelet plastique mais passe encore si ça leur permet de conserver les noix de coco vides pour faire cuire les cochons. J’ai enveloppé la grande cote que m’avait découpée Mme Lee pour 3 pattes, le chat. C’est sans doute le chat le mieux nourri de l’île. Depuis que Sarah a décidé de l’adopter, on garde tous nos restes de repas. … J’étais pas chaude au départ : 3 pattes n’était ni touchant ni beau. Mais son handicap sans doute nous a émues toutes les deux. Il est tellement reconnaissant, se frottant sans cesse dans nos pattes, que je ne peux pas faire deux pas sans avoir l’impression que je vais lui écraser une de ses 3 restantes…. Idem quand je veux faire démarrer la mob.. Il n’est pas conscient du danger… Bien sûr, je fais gaffe à ne pas lui marcher dessus mais s’il faisait le même numéro aux Tuvaluens qui n’ont pas le temps ni l’inclinaison de faire attention à un chat... Toujours est-il que depuis qu’on a décidé de l’adopter, j’ai une cat box dans mon sac caméra… Quant à Emmanuel, qui a déjà bien du mal à trouver de quoi se nourrir a entendu cette dernière recommandation de Sarah : si à mon retour le chat n’est pas là, tu t’en vas.. Bon je passe à des choses plus sérieuses que les repas du chat. Comme vérifier les heures des ouvriers pour le dernier mois ; j’ai demandé à Ruru de décompter les heures de voyage… En rejetant un œil rapide sur ses documents manuscrits, il me semble qu’ils ont plus d’heures supplémentaires que d’heures normales ou presque…. Ca ne m’amuse pas du tout, ni de vérifier, ni de discuter mais la chasse au gaspi est un minimum quand on voit le temps que nous passons sur les demandes de fonds… Alors je vais faire un dossier excel des heures de tous les ouvriers pour tout passer au crible !
Fetaui
Il est 11h30 et me voilà de retour au nid après près de 4 heures traversées comme une. Faites de petits bouts d’enregistrements : j’avais l’intention de ne pas trop filmer, on a en stock des parades à n’en plus finir. Donc je me suis assise près du père Camille, fais quelques plans de la parade de là où j’étais en évitant cette fois tout discours. Je n’ai pas pu m’empêcher quand même de cavaler une ou deux fois à droite et à gauche pour avoir d’autres axes et surtout d’autres visages… Et tout du long j’ai emmagasiné des gros plans et les groupes d’amis finiront sur le mur l’an prochain…Discussions avec l’un (Panapasi à propos de la proposition de Total à Alofa de former 2 personnes au solaire et de participer éventuellement à la mise en solaire de l’immeuble du gouvernement) ou l’autre (un jeune homme avec lequel je n’avais jamais échangé 2 mots mais croisé souvent depuis 3 ou 4 ans, m’a demandé quand je partais. Il me savait liée au film mais ignorait que j’étais derrière Alofa…. C’est un vrai bonheur de voir combien les tuvaluens se sont appropriés l’assoc… Je crois qu’il va falloir faire une autre série de feuilles à signer à l’entrée des lieux passants comme nous le faisons pour les workshops ou l’AG de mercredi prochain..
Distribution de bisous, ici et là, à toutes mes amies femmes bien sûr mais aussi à quelques hommes dont Toaripi, le beau vieillard qui m’avait surprise il y a quelques semaines en m’embrassant, pour la première fois, comme sa fille… et Solofa qui me disait que bien sûr on pouvait prendre les réservoirs d’eau qui attendent depuis des mois à Amatuku pour notre piggery… (maintenant tout le monde est informé et d’accord parmi le comité de TMTI y compris, donc, son chairman)…
Plats traditionnels comme j’aime : des noix de coco germées, le truc fait de kaleve dont j’oublie toujours le nom et pour une fois je me suis laissée tentée par les petits homards et la femme du Dr Lee (le responsable de la ferme de Taiwan) m’a montré comment manger ça sans instruments : on coupe le bout de la queue, on pousse avec son doigt et la chair sort en bloc. Génial. Peut être que vous connaissiez, moi pas…
En dehors des programmes radio et de Amatuku ces derniers jours ont été plein de rencontres, plein de petites conversations, de petites choses qui font aussi la différence. Hier soir par exemple, au barbeuk de Eti, les garçons m’ont fait réaliser que déjà ici j’avais la réputaion d’être l’empêcheuse de jeter les canettes n’importe où.. Eti m’a promis d’installer deux containeurs, un pour les déchets, un pour les canettes dans ce nouveau micro lieu près de la mini jetée… En attendant « on met tout là » me dit il…. « OK et tu l’emmèneras à Cancare ? ». Je connais Eti, s’il est totalement derrière nous et quelquefois devant, s’il est très fier d’aider et d’être un des piliers, il a quand même assez peu d’empathie pour l’environnement… Il veut me/nous faire plaisir… Malo, lui, qui me voyait ramasser quelques canettes déjà éparpillées, s’est moqué de moi gentiment…. Echanges sur les déchets. « si on met les amendes prévues, les gens ne peuvent pas payer… » « faites leur peur. Dites que vous allez prendre leur télé s’ils en ont une… » Il m’a regardé comme une ultra réactionnaire. (que je suis peut être).
Aujourd’hui, j’ai rien dit, mais une prochaine fois je me renseignerai pour essayer de convaincre ceux/celles en charge de ce type de réunions officielles nationales d’instaurer une collecte sélective… Ca m’a fait mal de boire dans un gobelet plastique mais passe encore si ça leur permet de conserver les noix de coco vides pour faire cuire les cochons. J’ai enveloppé la grande cote que m’avait découpée Mme Lee pour 3 pattes, le chat. C’est sans doute le chat le mieux nourri de l’île. Depuis que Sarah a décidé de l’adopter, on garde tous nos restes de repas. … J’étais pas chaude au départ : 3 pattes n’était ni touchant ni beau. Mais son handicap sans doute nous a émues toutes les deux. Il est tellement reconnaissant, se frottant sans cesse dans nos pattes, que je ne peux pas faire deux pas sans avoir l’impression que je vais lui écraser une de ses 3 restantes…. Idem quand je veux faire démarrer la mob.. Il n’est pas conscient du danger… Bien sûr, je fais gaffe à ne pas lui marcher dessus mais s’il faisait le même numéro aux Tuvaluens qui n’ont pas le temps ni l’inclinaison de faire attention à un chat... Toujours est-il que depuis qu’on a décidé de l’adopter, j’ai une cat box dans mon sac caméra… Quant à Emmanuel, qui a déjà bien du mal à trouver de quoi se nourrir a entendu cette dernière recommandation de Sarah : si à mon retour le chat n’est pas là, tu t’en vas.. Bon je passe à des choses plus sérieuses que les repas du chat. Comme vérifier les heures des ouvriers pour le dernier mois ; j’ai demandé à Ruru de décompter les heures de voyage… En rejetant un œil rapide sur ses documents manuscrits, il me semble qu’ils ont plus d’heures supplémentaires que d’heures normales ou presque…. Ca ne m’amuse pas du tout, ni de vérifier, ni de discuter mais la chasse au gaspi est un minimum quand on voit le temps que nous passons sur les demandes de fonds… Alors je vais faire un dossier excel des heures de tous les ouvriers pour tout passer au crible !
Fetaui
18 / 06 / 07 - 12 : 22
Jeudi 7 juin
Seule… Enfin, Emmanuel termine sa sieste en haut mais pour le moment, vue sa faible participation à la vie de la maisonnée, si ce n’est pour induire des visites dont je me passerais, compte pour du beurre..
Mon premier « Coup de Soleil » du voyage… Sarah est partie tout à l’heure… pas de pleurs… mais très humides quand même vue la chaleur au zénith après une averse tropicale au moment où l’avion se posait…. Sans Semese.
Après midi avec, comme d’habitude à Tuvalu, ce qu’on appelle en Occident, du temps perdu… particulièrement en allers et retours à la radio pour tenter de monter les programmes de demain et d’après demain… « ah j’ai oublié qu’on avait un enregistrement à 13h ». même chose à 15…. « Ok, demain matin alors » en même temps que le réenregistrement de Nala (car la radio avait effacé l’original)…. Nala est quand même la première dame du pays…. Toute la radio serait probablement virée si un tel outrage était infligé à Cécilia ! C’est peut être d’ailleurs ce que concocte le gouvernement.
Ce matin quand j’y suis arrivée, une des filles de la production qui assure l’enregistrement et la diffusion des programmes m’accueille avec un « je ne me souviens pas du tout des programmes a diffuser aujourd’hui… » « Hmmm, vous n’avez pas de conducteur quotidien » « non »… Ah ben, faut pas s’étonner…
Sarah elle a enregistré ses 3 conclusions dare dare avant l’avion. Elle n’a besoin de personne et a compris comment fonctionne leur logiciel d’enregistrement et de montage. Terminé à 11h45 pour un avion à 12h45… Après on a eu le temps de déjeuner (rapide quand même) à l’hôtel et de souhaiter un manuia birthday à Eti. Only in Tuvalu !
Entre deux virées à la radio :
copié des photos pour Utala, l’ingénieur de l’institut maritime formé au biogaz par Sikeli et responsable de la bonne mise en route du système. Discuté aussi avec lui de la meilleure méthode d’apprentissage pour les résidents et autres personnels de l’école et des réservoirs à eau (nous avons pris 2 containeurs sur la quinzaine livrée pour la rénovation…. que personne n’utilise puisqu’ils en ont déjà pas mal et que les nouveaux batiments ne seront pas terminés avant des mois puisqu’il faut attendre que le Nivaga soit de retour, réparé, de Taiwan…. Après ça il y a au moins 6 voyages Suva/Tuvalu..
Un saut chez le fournisseur de quincaillerie pour récupérer le devis des matériaux pour le prochain digesteur et lui donner le OK pour que Utala et Ruru (l’entrepreneur) puissent sortir les petits accessoires qui leur manquent pour mettre en route les réservoirs d’eau…. Un stop au garage de mob pour discuter avec Grace, la proprio, d’un programme radio sur les scooters électriques que Chris lui a conseillés et qu’elle a l’intention d’acheter… Faire aussi nettoyer la bougie de la mob (sarah maîtrise l’instrument avec brio, moi pas… quand ça ne démarre pas au ¼ de tour, pour moi c’est terminé malgré mon quart d’heure de tentative… elle.. en 3 mn, elle réussit à faire tourner l’engin.). Et comme d’habitude ici, dès que je sors, je m’arrête toutes les minutes pour discuter avec l’un et l’autre. Aujourd’hui, un ancien membre du parlement que je ne connaissais pas m’a interpellée quand j’allais acheter du pain :« vous êtes ici depuis longtemps il me semble.. » Blabla historique de mes voyages et de son passé politique, de l’érosion sur son île, Nanumea, de son projet de partir rejoindre son fils en Australie. « pour un séjour ou pour toujours ? »… La manière dont il avait amené la chose, indiquait qu’il allait prendre sa retraite la bas… je l’ai sans doute fait culpabiliser un peu avec mes « Tuvalu va vous manquer…. Et vous allez manquer à Tuvalu »… A la fin de la conversation, il n’y allait plus que pour un séjour… car oui, bien sur, Tuvalu lui manque déjà… Sur le chemin aussi, discussion avec : Tito, Helani, Fong, Uili et Seinati, la vendeuse du dépôt de pain et une cliente. « Ou on peut acheter une copie du film « paradise », pour la bibliothèque du campus USP (une trentaine d’étudiants) ? »… « et la BD, vous l’avez vue, ça s’est gratuit ? »…. «ah bon, c’est quoi, qui l’a faite ? ». Et puis on fait aussi le biogaz… » Bref, Alofa a impressionnée les boulangères… comme elle interpelle les politiques… Hier, à l’AG, quelques forfaits parmi ceux qui avaient été les premiers à répondre présent, dont un ex ministres… L’ex Premier Ministre que nous étions allés salué et prévenir samedi s’est excusé aujourd’hui à l’aéroport de n’avoir pas pu venir… En revanche Saufatu, lui, était bien là même s’il est arrivé en retard (et il ne fut pas le seul)… Toutes nos amies les femmes des ministres actuels étaient là à l’heure… tout comme Susi, notre présidente… Tout juste à l’heure tapante…
C’est dire combien on a pu préparer… et ca s’est suffisamment senti pour que Penni me dise tout à l’heure « tu devrais demander à Susi si elle a le temps nécessaire à consacrer à la présidence d’Alofa ». En plus comme une idiote, alors que j’avais préparé un ordre du jour en franco-anglais amélioré et pour moi j’avais une copie quasiment juste en français que je n’ai retrouvé que le soir dans le sac à graines, qui lui même était dans une caisse en carton…
C’est vrai que Susi est très enthousiasmée par Alofa Tuvalu et le projet en lui même mais elle n’a pas beaucoup de temps, nous l’avons sérieusement ressenti ces derniers jours. Entre les cours qu’elle donne (littéralement, tous les jours de 16 à 22h à des écoliers, des étudiants en besoin de rattrapage), sa famille, le business de son mari, son jardin qu’elle n’a pas le temps de voir pousser, ses troubles de santé de la semaine dernière… Et pour confirmer que tout était propice à travailler ensemble : le décès de son oncle, la veille de l’enregistrement des spots radio, l’avant veille de l’AG. Sans compter la télé hollandaise qui nous avait contactés l’an dernier.. Bien sur elle est ravie mais ça pèse sur le planning 1/2j de télé… Heureusement qu’on avait réussi à discuter toutes les trois il y a un mois autour d’un verre à la maison. Quelques heures autour du global et quelques détails autour de rien, ça a suffi.
Les spots radios… enfin, quand je dis spots, il s’agit de programmes courts… Je les voulais de 5 mn (1m+2mn+1m30), le premier fait 10 mn !! 4m30 d’intro de Susi pour le premier alors que la lecture en anglais donnait 1m30… OK, 2mn parce que tout est plus long à Tuvalu, 2m3, mais 4m30, qu’est ce qu’elle a pu raconter… Arrivée… 3’30 du witness qui n’a rien trouvé de mieux que d’ajouter dans son texte l’histoire que Risasi raconte just’après lui… Je n’avais pas pu être là au moment de l’enregistrement de Nielu… Il m’avait lu son « pré texte » qui ne mentionnait pas cette histoire. Pour coller ce prétexte au format de ces émissions, il fallait y ajouter le geste personnel du mec qui lisait le texte du département de l’énergie…. J’imagine que pour lui expliquer on lui a raconté l’histoire de Risasi et de ses économies d’énergie grâce aux ampoules compactes depuis 10 ans… Il l’a donc intégrée dans son texte et Sarah le jour de l’enregistrement ne lui as sans doute pas demandé de lui retraduire le texte écrit en tuvaluen… Ce détail et des dizaines d’autres font que j’ai totalement honte, en tant que producteur, de ces émissions mais je suis fière que les tuvaluens puissent parler « aux tuvaluens » de leurs économies d’énergie et de leurs solutions à quelques problèmes de déchets.
Bien sûr à part Risasi, Nala et quelques autres, tout est soufflé à l’oreille et des pré textes sont fournis pour la plupart… Demain, je n’en suis pas si sûre que l’enregistrement sera aussi bien préparé que les 5 premières émissions… Alors que je voulais mélanger les thèmes dans une semaine, comme les tuvaluens mesurent leurs économies d’énergie principalement via la Compagnie d’Electricité, les premiers enregistrements étaient plutôt sur l’efficacité domestique… On y a glissé un compost/déchet car diplomatiquement, il me fallait placer Siuila en première semaine puisqu’elle n’avait pas participé aux spots (la aussi… spots ? euh…) d’annonce d’Environment Day… Ce que nous enregistrons demain porte principalement, pour ne pas dire totalement, sur le transport et c’est un peu différent des gestes de la première semaine.. Nala connaît son histoire, Penni connaît son thème : la bicyclette, même si elle n’en a pas… Quant à Eti, l’ancien frimeur en bagnole rouge de sport, à qui je ne voulais pas parler tellement il était showoff en 2003 et qui aujourd’hui est notre adhérent/partenaire le plus actif. Il va nous dire/lire un texte qu’il faut que je pose genre : « once upon a time, je roulais en bagnole m’as tu vu qui consommait beaucoup d’essence… XXX par mois… L’essence à doublé en un an… XXX dollars pour rouler à 20 à l’heure à cause des ralentisseurs et des enfants qui marchent le long des routes, c’est idiot… Idem pour les 4/4, des véhicules qui utilisent beaucoup d’essence, les plus polluantes… faits pour rouler en montagne alors que le problème de Tuvalu c’est qu’on est trop plat… »
L’AG.. En gros : 40 participants dont 18 nouveaux membres, plus les membres appartenant au personnel de l’hôtel (une dizaine qui ont tous voulu confirmer leur adhésion) 12 qui avaient répondu présents par mails ne sont pas venus mais confirmaient leur adhésion tout comme les tuvaluens à l’étranger dont la chaleur des messages m’a bien sûr émue et Sarah too… (Semese, Hilia, Vaieli, Paama etc). Excusés car non vraiment informés, tous ceux sur Funafuti qui n’ont pas de mail et n’ont pas entendu les annonces radio… Excusés aussi les Tuvaluens des îles lointaines ou en voyage…. L’urgence de la nuit dernière c’était d’envoyer comme je m’y étais engagée, les status de l’association, ainsi que la liste des membres du comité à nommer aux membres avec email pour que nous puissions en reparler la semaine prochaine…. Tito et d’autres ont demandé à ce que ce soit le plus rapide possible. J’ai tenté « on ne peut pas attendre Risasi qui rentre le 18 ? » puis j’ai lâché l’affaire… OK, next week… à nouveau des convocations, des annonces radio gnagnagna….Et puis donc en préalable l’expédition des status…
Bon je change de page pour me mettre sur tout ça avec en priorité, parce que c’est demain matin et que ça me fait un peu plaisir : les textes radio.
Manuia Tepo
Seule… Enfin, Emmanuel termine sa sieste en haut mais pour le moment, vue sa faible participation à la vie de la maisonnée, si ce n’est pour induire des visites dont je me passerais, compte pour du beurre..
Mon premier « Coup de Soleil » du voyage… Sarah est partie tout à l’heure… pas de pleurs… mais très humides quand même vue la chaleur au zénith après une averse tropicale au moment où l’avion se posait…. Sans Semese.
Après midi avec, comme d’habitude à Tuvalu, ce qu’on appelle en Occident, du temps perdu… particulièrement en allers et retours à la radio pour tenter de monter les programmes de demain et d’après demain… « ah j’ai oublié qu’on avait un enregistrement à 13h ». même chose à 15…. « Ok, demain matin alors » en même temps que le réenregistrement de Nala (car la radio avait effacé l’original)…. Nala est quand même la première dame du pays…. Toute la radio serait probablement virée si un tel outrage était infligé à Cécilia ! C’est peut être d’ailleurs ce que concocte le gouvernement.
Ce matin quand j’y suis arrivée, une des filles de la production qui assure l’enregistrement et la diffusion des programmes m’accueille avec un « je ne me souviens pas du tout des programmes a diffuser aujourd’hui… » « Hmmm, vous n’avez pas de conducteur quotidien » « non »… Ah ben, faut pas s’étonner…
Sarah elle a enregistré ses 3 conclusions dare dare avant l’avion. Elle n’a besoin de personne et a compris comment fonctionne leur logiciel d’enregistrement et de montage. Terminé à 11h45 pour un avion à 12h45… Après on a eu le temps de déjeuner (rapide quand même) à l’hôtel et de souhaiter un manuia birthday à Eti. Only in Tuvalu !
Entre deux virées à la radio :
copié des photos pour Utala, l’ingénieur de l’institut maritime formé au biogaz par Sikeli et responsable de la bonne mise en route du système. Discuté aussi avec lui de la meilleure méthode d’apprentissage pour les résidents et autres personnels de l’école et des réservoirs à eau (nous avons pris 2 containeurs sur la quinzaine livrée pour la rénovation…. que personne n’utilise puisqu’ils en ont déjà pas mal et que les nouveaux batiments ne seront pas terminés avant des mois puisqu’il faut attendre que le Nivaga soit de retour, réparé, de Taiwan…. Après ça il y a au moins 6 voyages Suva/Tuvalu..
Un saut chez le fournisseur de quincaillerie pour récupérer le devis des matériaux pour le prochain digesteur et lui donner le OK pour que Utala et Ruru (l’entrepreneur) puissent sortir les petits accessoires qui leur manquent pour mettre en route les réservoirs d’eau…. Un stop au garage de mob pour discuter avec Grace, la proprio, d’un programme radio sur les scooters électriques que Chris lui a conseillés et qu’elle a l’intention d’acheter… Faire aussi nettoyer la bougie de la mob (sarah maîtrise l’instrument avec brio, moi pas… quand ça ne démarre pas au ¼ de tour, pour moi c’est terminé malgré mon quart d’heure de tentative… elle.. en 3 mn, elle réussit à faire tourner l’engin.). Et comme d’habitude ici, dès que je sors, je m’arrête toutes les minutes pour discuter avec l’un et l’autre. Aujourd’hui, un ancien membre du parlement que je ne connaissais pas m’a interpellée quand j’allais acheter du pain :« vous êtes ici depuis longtemps il me semble.. » Blabla historique de mes voyages et de son passé politique, de l’érosion sur son île, Nanumea, de son projet de partir rejoindre son fils en Australie. « pour un séjour ou pour toujours ? »… La manière dont il avait amené la chose, indiquait qu’il allait prendre sa retraite la bas… je l’ai sans doute fait culpabiliser un peu avec mes « Tuvalu va vous manquer…. Et vous allez manquer à Tuvalu »… A la fin de la conversation, il n’y allait plus que pour un séjour… car oui, bien sur, Tuvalu lui manque déjà… Sur le chemin aussi, discussion avec : Tito, Helani, Fong, Uili et Seinati, la vendeuse du dépôt de pain et une cliente. « Ou on peut acheter une copie du film « paradise », pour la bibliothèque du campus USP (une trentaine d’étudiants) ? »… « et la BD, vous l’avez vue, ça s’est gratuit ? »…. «ah bon, c’est quoi, qui l’a faite ? ». Et puis on fait aussi le biogaz… » Bref, Alofa a impressionnée les boulangères… comme elle interpelle les politiques… Hier, à l’AG, quelques forfaits parmi ceux qui avaient été les premiers à répondre présent, dont un ex ministres… L’ex Premier Ministre que nous étions allés salué et prévenir samedi s’est excusé aujourd’hui à l’aéroport de n’avoir pas pu venir… En revanche Saufatu, lui, était bien là même s’il est arrivé en retard (et il ne fut pas le seul)… Toutes nos amies les femmes des ministres actuels étaient là à l’heure… tout comme Susi, notre présidente… Tout juste à l’heure tapante…
C’est dire combien on a pu préparer… et ca s’est suffisamment senti pour que Penni me dise tout à l’heure « tu devrais demander à Susi si elle a le temps nécessaire à consacrer à la présidence d’Alofa ». En plus comme une idiote, alors que j’avais préparé un ordre du jour en franco-anglais amélioré et pour moi j’avais une copie quasiment juste en français que je n’ai retrouvé que le soir dans le sac à graines, qui lui même était dans une caisse en carton…
C’est vrai que Susi est très enthousiasmée par Alofa Tuvalu et le projet en lui même mais elle n’a pas beaucoup de temps, nous l’avons sérieusement ressenti ces derniers jours. Entre les cours qu’elle donne (littéralement, tous les jours de 16 à 22h à des écoliers, des étudiants en besoin de rattrapage), sa famille, le business de son mari, son jardin qu’elle n’a pas le temps de voir pousser, ses troubles de santé de la semaine dernière… Et pour confirmer que tout était propice à travailler ensemble : le décès de son oncle, la veille de l’enregistrement des spots radio, l’avant veille de l’AG. Sans compter la télé hollandaise qui nous avait contactés l’an dernier.. Bien sur elle est ravie mais ça pèse sur le planning 1/2j de télé… Heureusement qu’on avait réussi à discuter toutes les trois il y a un mois autour d’un verre à la maison. Quelques heures autour du global et quelques détails autour de rien, ça a suffi.
Les spots radios… enfin, quand je dis spots, il s’agit de programmes courts… Je les voulais de 5 mn (1m+2mn+1m30), le premier fait 10 mn !! 4m30 d’intro de Susi pour le premier alors que la lecture en anglais donnait 1m30… OK, 2mn parce que tout est plus long à Tuvalu, 2m3, mais 4m30, qu’est ce qu’elle a pu raconter… Arrivée… 3’30 du witness qui n’a rien trouvé de mieux que d’ajouter dans son texte l’histoire que Risasi raconte just’après lui… Je n’avais pas pu être là au moment de l’enregistrement de Nielu… Il m’avait lu son « pré texte » qui ne mentionnait pas cette histoire. Pour coller ce prétexte au format de ces émissions, il fallait y ajouter le geste personnel du mec qui lisait le texte du département de l’énergie…. J’imagine que pour lui expliquer on lui a raconté l’histoire de Risasi et de ses économies d’énergie grâce aux ampoules compactes depuis 10 ans… Il l’a donc intégrée dans son texte et Sarah le jour de l’enregistrement ne lui as sans doute pas demandé de lui retraduire le texte écrit en tuvaluen… Ce détail et des dizaines d’autres font que j’ai totalement honte, en tant que producteur, de ces émissions mais je suis fière que les tuvaluens puissent parler « aux tuvaluens » de leurs économies d’énergie et de leurs solutions à quelques problèmes de déchets.
Bien sûr à part Risasi, Nala et quelques autres, tout est soufflé à l’oreille et des pré textes sont fournis pour la plupart… Demain, je n’en suis pas si sûre que l’enregistrement sera aussi bien préparé que les 5 premières émissions… Alors que je voulais mélanger les thèmes dans une semaine, comme les tuvaluens mesurent leurs économies d’énergie principalement via la Compagnie d’Electricité, les premiers enregistrements étaient plutôt sur l’efficacité domestique… On y a glissé un compost/déchet car diplomatiquement, il me fallait placer Siuila en première semaine puisqu’elle n’avait pas participé aux spots (la aussi… spots ? euh…) d’annonce d’Environment Day… Ce que nous enregistrons demain porte principalement, pour ne pas dire totalement, sur le transport et c’est un peu différent des gestes de la première semaine.. Nala connaît son histoire, Penni connaît son thème : la bicyclette, même si elle n’en a pas… Quant à Eti, l’ancien frimeur en bagnole rouge de sport, à qui je ne voulais pas parler tellement il était showoff en 2003 et qui aujourd’hui est notre adhérent/partenaire le plus actif. Il va nous dire/lire un texte qu’il faut que je pose genre : « once upon a time, je roulais en bagnole m’as tu vu qui consommait beaucoup d’essence… XXX par mois… L’essence à doublé en un an… XXX dollars pour rouler à 20 à l’heure à cause des ralentisseurs et des enfants qui marchent le long des routes, c’est idiot… Idem pour les 4/4, des véhicules qui utilisent beaucoup d’essence, les plus polluantes… faits pour rouler en montagne alors que le problème de Tuvalu c’est qu’on est trop plat… »
L’AG.. En gros : 40 participants dont 18 nouveaux membres, plus les membres appartenant au personnel de l’hôtel (une dizaine qui ont tous voulu confirmer leur adhésion) 12 qui avaient répondu présents par mails ne sont pas venus mais confirmaient leur adhésion tout comme les tuvaluens à l’étranger dont la chaleur des messages m’a bien sûr émue et Sarah too… (Semese, Hilia, Vaieli, Paama etc). Excusés car non vraiment informés, tous ceux sur Funafuti qui n’ont pas de mail et n’ont pas entendu les annonces radio… Excusés aussi les Tuvaluens des îles lointaines ou en voyage…. L’urgence de la nuit dernière c’était d’envoyer comme je m’y étais engagée, les status de l’association, ainsi que la liste des membres du comité à nommer aux membres avec email pour que nous puissions en reparler la semaine prochaine…. Tito et d’autres ont demandé à ce que ce soit le plus rapide possible. J’ai tenté « on ne peut pas attendre Risasi qui rentre le 18 ? » puis j’ai lâché l’affaire… OK, next week… à nouveau des convocations, des annonces radio gnagnagna….Et puis donc en préalable l’expédition des status…
Bon je change de page pour me mettre sur tout ça avec en priorité, parce que c’est demain matin et que ça me fait un peu plaisir : les textes radio.
Manuia Tepo
13 / 06 / 07 - 09 : 29
295 commentaires ( ( 7487 vues ) )
Malgré la fatigue qui commence à peser et qui sans doute était à l’origine de mon blues pas rose, ou plutot la conscience de la charge de travail qui m’attendait ces prochains jours, jusqu’au départ de Sarah… y’a bien fallu retrousser les manches et y aller…
Ce qui me fait rager (enfin bon, pas quand ça me repasse par la tête) c’est le temps que sur la paire que nous formons avec Sarah je passe sur ce Environment Day qu’elle voulait célébrer (elle n’était pas là pour Earth Day dommage). J’étais tellement pas chaude quand il y a une dizaine de jours elle avait évoqué l’idée que j’en fus même négative. Bien sûr tout est utile ici. Mais que je voyais mal comment ça pouvait fonctionner en si peu de temps… Et puis, coincidence, le lendemain la Croix Rouge nous dit qu’ils pensent faire quelque chose et en deux temps trois mouvements, Tataua et Eseta (membres d’Alofa) mettent en place une réunion où comme par enchantement, prévenus la veille, quasiment tous les organes du gouvernement (agriculture, déchets, énergie etc), l’école, la mairie et les rares assoc non religieuses, (en fait on était 4 à la première réunion : Tango, l’ombrelle théoriquement des assocs, Island Care, Red Cross et nous…)
Nous on proposait d’aider sur leurs idées, de démarrer ce jour là notre émission de radio et de faire notre première AG ce soir là. Manque de bol, l’absence de Susi a remis l’AG au lendemain… Le thème proposé par le second du bureau de l’environnement, le show off non existant Kilifi, et retenu par le sprep : les mangroves et les coraux… Tout le monde a dit « pourquoi pas ? « tout en indiquant qu’ils n’ont pas de mangroves ici… Nous, on a plongé le nez sur le bureau, en se disant toute les deux qu’on n’allait pas s’en mêler mais qu’on était un peu en dehors du coup… Kilifi jouait parfaitement les MC (Maitre de Cérémonie) de la réunion. Comme personne ne proposait d’actions particulières pour répondre à la question « qu’est ce qu’on fait ? », j’ai posé la mienne « on plante comment des mangroves ? »…. Pour faire court, En l’absence de mangroves, on plantera du pandanus et autres Fetau… Super, tout le monde s’y mettait…. Temu, la directrice de l’école proposait des « chutes ». Où ? « pourquoi pas à l’endroit ou y’a eu la grande vague en 2002 et cette année…. » Super… Red Cross et Ecole proposent des nettoyages (de plage pour l’un, de rues pour l’autre). A la fin, Sarah explique nos actions : programmes radio, et AG avec distribution de graines et je dis que je peux essayer d’aider sur un communiqué à l’international (dont je réalise en relisant ce blog que je ne l’ai envoyé nulle part)….. j’ai aussi proposé de passer à TMC (le bureau de la radio) leur faire un compte rendu… Fong étant à Niukelaelae, j’ai pas pu convaincre Yvette de participer, qui n’était pas invitée à la réunion du comité de ce mercredi 30, les mêmes moins Tango et Tataua (Red cross).
Et la Alofa mouette déjà moite devant la longueur de ses listes qui se retrouve chargée de faire des spots radios pour annoncer et attirer du monde au Tuvalu Environment day … Voilà qui risquait de transformer en annonces de ce foutu jour qui n’est pas Earth Day en plus, nos programmes radios en cours d’élaboration et tout ce qu’il y a de plus sérieux : une première série de 10 d’émissions, 1 geste quotidien, 5 mn avec intro susi, puis intervention d’un témoin comme risasi qui a fait 3000 dollars d’économies en un mois en investissant dans des ampoules compactes il y a presque 10 ans.. Puis conclusion de Sarah sur les autres bénéfices (long terme pour l’hôtel = 300 000 dollars en 10 ans mais aussi bien sur, les économies de CO2 dans l’atmosphère et les économies sur l’import du fuel du pays. L’ambassade de Taiwan nous subventionne 1000 dollars pour notre première série de 10 émissions… J’ai proposé qu’ils fassent des annonces sur la journée avant le 5 Juin, général et par activités (soit 4 dont la nôtre….)… Et puis j’ai du partir enregistrer justement Risasi qui s’envolait pour une quinzaine de jours le lendemain matin… Ils avaient aussi prévu de chacun faire leur papier et de le remettre à la fille de la radio. 1 mn par personne, chacun devait donc faire 1 petite page….. Jeudi, j’étais par hasard à TMC quand Nielu allait enregistrer son sujet. Dans son texte, écrit en tuvaluen, bien sûr et qu’il m’a lu en anglais, je n’ai pas entendu une fois le mot « oil » ou « energies fossiles », ni la relation avec Environment Day. Il en est convenu et est reparti reprendre le texte.
Cette nuit j’ai fait un document récap, ordre des spots et mots clés ou proposition de textes pour certains et ce matin, j’ai fait ma tournée des bureaux pour laisser ce document aux intervenants principaux et les aider à structurer leur texte. Nielu dont l’intervention aura maintenant lieu pour le lancement de notre série de programmes sur les économies d’énergie, va aussi intégrer au début, le fait que les importations de pétrole représentent 50% des importations de Tuvalu…
Sarah est moins pointilleuse que moi sur la qualité des textes qui sont lus et pense, sans doute à juste titre, que les auditeurs en tireront bien quelque chose même . Possible mais je préfère m’en assurer.. Alors bien sûr ça m’a occupée pas mal ces derniers jours. Enregistré aujourd’hui, Kilifi. Il est arrivé en dilletante, avec un texte sur les coraux qu’il a remballé puisque l’idée était d’annoncer les activités… … 7mn !!! pour ne rien dire. Il n’avait rien lu des documents que Sarah lui avait déposés, dont un programme des festivités qu’il m’avait envoyé la veille et que j’ai repris avec plaisir une partie de la nuit dernière… ça valait la peine à commencer par la date : 1999… J’ai aussi modifié des formulations comme « les déchets seront déposés à la décharge »… en ajoutant collecte, canette chez Cancare, la seule petite entreprise dans le domaine de la collecte et bouteilles (verre et plastique) déposée oui mais pas dans la décharge ! dans des containers demandés à TCS pour lesquels ne reste qu’à trouver où les entreposer…, Suzan du waste management, Autea de l’agriculture et Temu de l’école. Suzan a repris tout son texte pour intégrer les mes mots clés et couper un peu.. 2 minutes. Le gars de l’agriculture avait presque tout bon, rappel de l’événement au début et bougez votre cul à la fin… pas tout à fait 2 mn… Temu a lu et ai reparti en laissant 5mn sur la bande….
Le lendemain samedi/dimanche du 2 au 3 juin, 1h du matin
Je ne sais pas pourquoi j’ai fait si long sur ce qui précède… Tout ce dont je voulais parler c’était les trucs qui relancent ma motivation, qui m’émeuvent encore et toujours à Tuvalu malgré les moments de découragement. Ce samedi matin, au cours de mes déplacements « en ville » le simple regard chaud des gens m’a mise de bonne humeur.. Après y’en a eu tellement ces derniers jours, des manifestations d’affection, d’attention, d’intérêt pour ce que nous faisons que je suis remontée à bloc….
Ca a commencé par les réponses au mail d’info sur l’assemblée générale. Une bonne proportion de réponses très chaleureuses, de membres absents comme Semese « j’arrive le lendemain, utilise mon nom pour tout ce qui te semble bon pour notre association », ou des « go, go Alofa ». Comme l’avait fait le premier ministre d’il y a deux ans et que nous sommes allées briefer cet aprem sur la politique énergétique… nous n’avions pas son mail perso, nous sommes reparties avec et il sera à l’Assemblée… tout comme Saufatu ex Premier Ministre lui aussi et ex ministre de l’énergie etc.. Et puis une guirlande de non membres que je ne connais pas, genre « j’y serai avec grand plaisir.. et je veux ajouter que je tiens à devenir membre ». Taukelina, le ministre actuel de l’énergie n’y sera pas mais il est membre depuis endredi quand nous l’avons briefé avant son voyage lundi. Et puis y’en a une poignée qui ont cru que c’était mercredi dernier et s’excusaient de n’avoir pas pu venir… Et puis tous ceux qui, soit n’ont pas d’accès internet ou qui comme nous, ont du mal à se connecter depuis des mois…
La nouvelle que Semese rentrait jeudi, diminue un peu l’appréhension que je peux avoir de me retrouver « seule » au départ de Sarah le même jour. Le dernier coloc de la maison d’alofa, Emmanuel doit théoriquement rassurer mes paranoia aux bruits ambiants, mais malheureusement ces derniers jours, il n’attire pas les meilleurs specimens autour de la maison… L’autre soir, après la soirée Fiafia, vers minuit, alors que nous tentions de terminer d’expédier nos lettres d’info, on frappe à la porte… Un type qui cherchait Emmanuel pour lui donner du todi fermenté… On a clairement indiqué qu’il n’était plus l’heure. Le gars a un peu insisté puis est reparti… 10 mn plus tard, une nana.. qui elle a beaucoup insisté… Nous l’avons envoyé gentiment péter. Le lendemain, alors que je retrouvais Gaby et sa famille au chinois, Emmanuel s’y trouvait avec Brian et Michael Graff de l’UE arrivé le jour même. Gaby m’a raconté qu’il y avait eu une scène assez violente avec un mec venu interpeller Emmanuel. Ca c’est terminé dans la rue et d’après Gaby la police est intervenue… Pas eu l’occasion d’éclaircir cet épisode. En revanche, il n’avait pas demandé de venir aux visiteurs du soir et plaidait donc ni responsable, ni coupable.
On ne peut donc pas dire que la relation avec Emmanuel soit des plus chaleureuses sans compter qu’il est un des rares à ne pas s’intéresser à ce qu’on fait…
Risasi, ma vraie meilleure amie ici, est partie elle aussi pour une paire de semaines… On parle le meme language sur beaucoup de sujets, y compris les modes de vie et la religion, ce qui n’est pas le cas avec Susi, même si je l’aime beaucoup.. Avec Semese, même type de complicité en un peu plus spirituelle encore qu’avec Risasi même si elle croit aux phénomènes paranormaux…. Semese lui, croît en l’environnement…
A propos de croire en, de foi, de religion, d’après Taukelina, Alofa Tuvalu aurait plus de membres que n’importe quelle organisation à Tuvalu (sauf l’église principale bien sur qui reçoit chaque année au moins 10% des revenus des Tuvaluens. L’adhésion à Alofa Tuvalu est à Funafuti pour le moins symbolique puisque nous revendiquons davantage l’action quotidienne en faveur de l’environnement de Tuvalu qu’un quelconque don monétaire.
Ce soir au Mataginali, le night club de Funafuti, Gaby a fait très fort et très joli.. Elle a remercié le public et a conclu sur un « Alofa Tuvalu ». Fong, elle, semble en avoir beaucoup parlé puisque ce soir, tous les partenaires de son époux du Fundraising, l’association sportive, m’ont remerciée, y compris un homme que j’ai honteusement pris pour quelqu’un d’autre… Lui m’a dit « vous savez qui je suis », moi fanfaronne « oui bien sur »… « oui ? » « Oui, vous avez travaillé près de chez nous à la réfection des rives et puis je suis passée un jour devant chez vous et vous sortiez de la maison ».. Bref j’ai terriblement confondu ça ne l’a pas empêché de conclure : « si vous avez besoin de n’importe quoi, je le ferai ». Renseignement pris auprès du chauffeur qui me déposait avant de raccompagner Gaby, john et le matos… il s’agit du secrétaire permanent aux affaires étrangères… qui m’avait envoyé un email il y a quelques semaines et auquel je n’ai pas « encore » répondu. Il est sur une de mes listes…. Comme il a aussi indiqué qu’il avait vu le sign up sheet pour l’AG. J’aurais l’occasion de m’excuser mercredi…
Gaby embarquera son matériel de sono cette semaine mais conserve micros et petit matos électroniques pour que nous organisions, quelques jours avant son départ un dernier concert d’adieu, pour Alofa Tuvalu.
So… tout comptes faits, alors que je m’attendais à passer une journée un peu stressante étant donné le nombre de choses à faire et de gens à voir, ce jour s’est déroulé smoothly… A commencer par la radio ou j’allais m’assurer que Fong avait bien donné le texte en tuvaluen… Non…. Pas grave… j’suis allée la réimprimer chez Alpha ou par bonheur Steve se trouvait (car on était samedi quand même) et Afa, l’annonceuse l’a lu trois fois…. Consignes données pour l’annonce du lendemain après le spot de Suzan sur les déchets.. Sous la giboulée qui démarrait, j’ai traversé la rue pour un rapide passage au mini concert de Gaby rapatriée dans la salle de l’hôtel après ¼ d’heure de pluie battante interdisant toute représentation à l’extérieur… Dès l’arrivée j’ai posé mon sac pour danser avec Lasalo…. Personne d’autre sur la piste. C’était l’heure du déj.. Ce soir idem, tout le monde a attendu la musique du DJay pour se trémousser sur la piste, mais Lasalo et moi on a twisté sur Tina Turner revue par Gaby… Et puis encore une petite avant de partir avec Fong, un mec bourré de l’agriculture et Gaby. Ce soir, en prime : les danseurs du club de rugby, très drôles et plutôt sexy et une danse polynésienne par une étudiante tuvaluenne en tenue inhabituelle ici puisqu’elle était en sulu noir plutôt haut sur les cuisses et un soutien gorge fait de coques de noix de coco à la hawaienne… très sexy elle aussi… Innovant pour Tuvalu ! Première petite boulette de fin de soirée : Villi un des rugbymen, le meilleur danseur du coin avec Lasalo, est venu vers nous, m’a parlé et j’ai mis mes mains en conques autour des oreilles pour lui signifier que je n’entendais pas, il est reparti et a invité ma voisine à danser… C’est ballot !
Collé les dernières affiches, dont une dans la petite boutique de Kelesoma, l’assistant du premier Ministre qui voulait m’inviter à partager son déjeuner de poisson… Expédié quelques mails chez Alpha et de retour a la maison, nous avons attendu que Susi se pointe au rendez vous…. 1h plus tard elle n’était toujours pas là… Un saut chez elle…. Migraine… Demain…. (j’espère que cette fois elle tiendra sinon, je ne vois pas quand elle pourra traduire/réécrire les textes pour les intro de l’émission de radio… à enregistrer lundi matin….) Ca nous a permis de payer notre visite à l’ancien premier ministre, puis de passer à un mariage qui se terminait, et à un anniversaire des un an de la petite fille d’Yvette, qui lui commençait… et dont le buffet, comme d’had, débordant de victuailles a fait office de dîner… Rentrées à 7h…. une heure de boulot… et nous voilà reparties au concert de Gaby…
Tout n’est pas si gris mais la porcherie n’est toujours pas terminée ! Et dimanche a remplacé samedi et j’aurais passé la journée à l’ordi à prendre et reprendre les 10 premiers programmes radio… dont au moins 5 sont enregistrables demain… et ce matin, notre présidente qui doit faire les intros (et l’annonce diffusable elle mardi matin) a une nouvelle fois déclaré forfait pour la réunion de préparation. Hier migraine, aujourd’hui otite. J’en suis donc réduite à écrire des textes qu’ils traduiront. Dommage… Réfléchi bien sur aussi à la meilleure option de remplacement si demain encore Susi ne se sent pas bien…. Je croise les doigts pour qu’elle soit d’aplomb.
G.
Ce qui me fait rager (enfin bon, pas quand ça me repasse par la tête) c’est le temps que sur la paire que nous formons avec Sarah je passe sur ce Environment Day qu’elle voulait célébrer (elle n’était pas là pour Earth Day dommage). J’étais tellement pas chaude quand il y a une dizaine de jours elle avait évoqué l’idée que j’en fus même négative. Bien sûr tout est utile ici. Mais que je voyais mal comment ça pouvait fonctionner en si peu de temps… Et puis, coincidence, le lendemain la Croix Rouge nous dit qu’ils pensent faire quelque chose et en deux temps trois mouvements, Tataua et Eseta (membres d’Alofa) mettent en place une réunion où comme par enchantement, prévenus la veille, quasiment tous les organes du gouvernement (agriculture, déchets, énergie etc), l’école, la mairie et les rares assoc non religieuses, (en fait on était 4 à la première réunion : Tango, l’ombrelle théoriquement des assocs, Island Care, Red Cross et nous…)
Nous on proposait d’aider sur leurs idées, de démarrer ce jour là notre émission de radio et de faire notre première AG ce soir là. Manque de bol, l’absence de Susi a remis l’AG au lendemain… Le thème proposé par le second du bureau de l’environnement, le show off non existant Kilifi, et retenu par le sprep : les mangroves et les coraux… Tout le monde a dit « pourquoi pas ? « tout en indiquant qu’ils n’ont pas de mangroves ici… Nous, on a plongé le nez sur le bureau, en se disant toute les deux qu’on n’allait pas s’en mêler mais qu’on était un peu en dehors du coup… Kilifi jouait parfaitement les MC (Maitre de Cérémonie) de la réunion. Comme personne ne proposait d’actions particulières pour répondre à la question « qu’est ce qu’on fait ? », j’ai posé la mienne « on plante comment des mangroves ? »…. Pour faire court, En l’absence de mangroves, on plantera du pandanus et autres Fetau… Super, tout le monde s’y mettait…. Temu, la directrice de l’école proposait des « chutes ». Où ? « pourquoi pas à l’endroit ou y’a eu la grande vague en 2002 et cette année…. » Super… Red Cross et Ecole proposent des nettoyages (de plage pour l’un, de rues pour l’autre). A la fin, Sarah explique nos actions : programmes radio, et AG avec distribution de graines et je dis que je peux essayer d’aider sur un communiqué à l’international (dont je réalise en relisant ce blog que je ne l’ai envoyé nulle part)….. j’ai aussi proposé de passer à TMC (le bureau de la radio) leur faire un compte rendu… Fong étant à Niukelaelae, j’ai pas pu convaincre Yvette de participer, qui n’était pas invitée à la réunion du comité de ce mercredi 30, les mêmes moins Tango et Tataua (Red cross).
Et la Alofa mouette déjà moite devant la longueur de ses listes qui se retrouve chargée de faire des spots radios pour annoncer et attirer du monde au Tuvalu Environment day … Voilà qui risquait de transformer en annonces de ce foutu jour qui n’est pas Earth Day en plus, nos programmes radios en cours d’élaboration et tout ce qu’il y a de plus sérieux : une première série de 10 d’émissions, 1 geste quotidien, 5 mn avec intro susi, puis intervention d’un témoin comme risasi qui a fait 3000 dollars d’économies en un mois en investissant dans des ampoules compactes il y a presque 10 ans.. Puis conclusion de Sarah sur les autres bénéfices (long terme pour l’hôtel = 300 000 dollars en 10 ans mais aussi bien sur, les économies de CO2 dans l’atmosphère et les économies sur l’import du fuel du pays. L’ambassade de Taiwan nous subventionne 1000 dollars pour notre première série de 10 émissions… J’ai proposé qu’ils fassent des annonces sur la journée avant le 5 Juin, général et par activités (soit 4 dont la nôtre….)… Et puis j’ai du partir enregistrer justement Risasi qui s’envolait pour une quinzaine de jours le lendemain matin… Ils avaient aussi prévu de chacun faire leur papier et de le remettre à la fille de la radio. 1 mn par personne, chacun devait donc faire 1 petite page….. Jeudi, j’étais par hasard à TMC quand Nielu allait enregistrer son sujet. Dans son texte, écrit en tuvaluen, bien sûr et qu’il m’a lu en anglais, je n’ai pas entendu une fois le mot « oil » ou « energies fossiles », ni la relation avec Environment Day. Il en est convenu et est reparti reprendre le texte.
Cette nuit j’ai fait un document récap, ordre des spots et mots clés ou proposition de textes pour certains et ce matin, j’ai fait ma tournée des bureaux pour laisser ce document aux intervenants principaux et les aider à structurer leur texte. Nielu dont l’intervention aura maintenant lieu pour le lancement de notre série de programmes sur les économies d’énergie, va aussi intégrer au début, le fait que les importations de pétrole représentent 50% des importations de Tuvalu…
Sarah est moins pointilleuse que moi sur la qualité des textes qui sont lus et pense, sans doute à juste titre, que les auditeurs en tireront bien quelque chose même . Possible mais je préfère m’en assurer.. Alors bien sûr ça m’a occupée pas mal ces derniers jours. Enregistré aujourd’hui, Kilifi. Il est arrivé en dilletante, avec un texte sur les coraux qu’il a remballé puisque l’idée était d’annoncer les activités… … 7mn !!! pour ne rien dire. Il n’avait rien lu des documents que Sarah lui avait déposés, dont un programme des festivités qu’il m’avait envoyé la veille et que j’ai repris avec plaisir une partie de la nuit dernière… ça valait la peine à commencer par la date : 1999… J’ai aussi modifié des formulations comme « les déchets seront déposés à la décharge »… en ajoutant collecte, canette chez Cancare, la seule petite entreprise dans le domaine de la collecte et bouteilles (verre et plastique) déposée oui mais pas dans la décharge ! dans des containers demandés à TCS pour lesquels ne reste qu’à trouver où les entreposer…, Suzan du waste management, Autea de l’agriculture et Temu de l’école. Suzan a repris tout son texte pour intégrer les mes mots clés et couper un peu.. 2 minutes. Le gars de l’agriculture avait presque tout bon, rappel de l’événement au début et bougez votre cul à la fin… pas tout à fait 2 mn… Temu a lu et ai reparti en laissant 5mn sur la bande….
Le lendemain samedi/dimanche du 2 au 3 juin, 1h du matin
Je ne sais pas pourquoi j’ai fait si long sur ce qui précède… Tout ce dont je voulais parler c’était les trucs qui relancent ma motivation, qui m’émeuvent encore et toujours à Tuvalu malgré les moments de découragement. Ce samedi matin, au cours de mes déplacements « en ville » le simple regard chaud des gens m’a mise de bonne humeur.. Après y’en a eu tellement ces derniers jours, des manifestations d’affection, d’attention, d’intérêt pour ce que nous faisons que je suis remontée à bloc….
Ca a commencé par les réponses au mail d’info sur l’assemblée générale. Une bonne proportion de réponses très chaleureuses, de membres absents comme Semese « j’arrive le lendemain, utilise mon nom pour tout ce qui te semble bon pour notre association », ou des « go, go Alofa ». Comme l’avait fait le premier ministre d’il y a deux ans et que nous sommes allées briefer cet aprem sur la politique énergétique… nous n’avions pas son mail perso, nous sommes reparties avec et il sera à l’Assemblée… tout comme Saufatu ex Premier Ministre lui aussi et ex ministre de l’énergie etc.. Et puis une guirlande de non membres que je ne connais pas, genre « j’y serai avec grand plaisir.. et je veux ajouter que je tiens à devenir membre ». Taukelina, le ministre actuel de l’énergie n’y sera pas mais il est membre depuis endredi quand nous l’avons briefé avant son voyage lundi. Et puis y’en a une poignée qui ont cru que c’était mercredi dernier et s’excusaient de n’avoir pas pu venir… Et puis tous ceux qui, soit n’ont pas d’accès internet ou qui comme nous, ont du mal à se connecter depuis des mois…
La nouvelle que Semese rentrait jeudi, diminue un peu l’appréhension que je peux avoir de me retrouver « seule » au départ de Sarah le même jour. Le dernier coloc de la maison d’alofa, Emmanuel doit théoriquement rassurer mes paranoia aux bruits ambiants, mais malheureusement ces derniers jours, il n’attire pas les meilleurs specimens autour de la maison… L’autre soir, après la soirée Fiafia, vers minuit, alors que nous tentions de terminer d’expédier nos lettres d’info, on frappe à la porte… Un type qui cherchait Emmanuel pour lui donner du todi fermenté… On a clairement indiqué qu’il n’était plus l’heure. Le gars a un peu insisté puis est reparti… 10 mn plus tard, une nana.. qui elle a beaucoup insisté… Nous l’avons envoyé gentiment péter. Le lendemain, alors que je retrouvais Gaby et sa famille au chinois, Emmanuel s’y trouvait avec Brian et Michael Graff de l’UE arrivé le jour même. Gaby m’a raconté qu’il y avait eu une scène assez violente avec un mec venu interpeller Emmanuel. Ca c’est terminé dans la rue et d’après Gaby la police est intervenue… Pas eu l’occasion d’éclaircir cet épisode. En revanche, il n’avait pas demandé de venir aux visiteurs du soir et plaidait donc ni responsable, ni coupable.
On ne peut donc pas dire que la relation avec Emmanuel soit des plus chaleureuses sans compter qu’il est un des rares à ne pas s’intéresser à ce qu’on fait…
Risasi, ma vraie meilleure amie ici, est partie elle aussi pour une paire de semaines… On parle le meme language sur beaucoup de sujets, y compris les modes de vie et la religion, ce qui n’est pas le cas avec Susi, même si je l’aime beaucoup.. Avec Semese, même type de complicité en un peu plus spirituelle encore qu’avec Risasi même si elle croit aux phénomènes paranormaux…. Semese lui, croît en l’environnement…
A propos de croire en, de foi, de religion, d’après Taukelina, Alofa Tuvalu aurait plus de membres que n’importe quelle organisation à Tuvalu (sauf l’église principale bien sur qui reçoit chaque année au moins 10% des revenus des Tuvaluens. L’adhésion à Alofa Tuvalu est à Funafuti pour le moins symbolique puisque nous revendiquons davantage l’action quotidienne en faveur de l’environnement de Tuvalu qu’un quelconque don monétaire.
Ce soir au Mataginali, le night club de Funafuti, Gaby a fait très fort et très joli.. Elle a remercié le public et a conclu sur un « Alofa Tuvalu ». Fong, elle, semble en avoir beaucoup parlé puisque ce soir, tous les partenaires de son époux du Fundraising, l’association sportive, m’ont remerciée, y compris un homme que j’ai honteusement pris pour quelqu’un d’autre… Lui m’a dit « vous savez qui je suis », moi fanfaronne « oui bien sur »… « oui ? » « Oui, vous avez travaillé près de chez nous à la réfection des rives et puis je suis passée un jour devant chez vous et vous sortiez de la maison ».. Bref j’ai terriblement confondu ça ne l’a pas empêché de conclure : « si vous avez besoin de n’importe quoi, je le ferai ». Renseignement pris auprès du chauffeur qui me déposait avant de raccompagner Gaby, john et le matos… il s’agit du secrétaire permanent aux affaires étrangères… qui m’avait envoyé un email il y a quelques semaines et auquel je n’ai pas « encore » répondu. Il est sur une de mes listes…. Comme il a aussi indiqué qu’il avait vu le sign up sheet pour l’AG. J’aurais l’occasion de m’excuser mercredi…
Gaby embarquera son matériel de sono cette semaine mais conserve micros et petit matos électroniques pour que nous organisions, quelques jours avant son départ un dernier concert d’adieu, pour Alofa Tuvalu.
So… tout comptes faits, alors que je m’attendais à passer une journée un peu stressante étant donné le nombre de choses à faire et de gens à voir, ce jour s’est déroulé smoothly… A commencer par la radio ou j’allais m’assurer que Fong avait bien donné le texte en tuvaluen… Non…. Pas grave… j’suis allée la réimprimer chez Alpha ou par bonheur Steve se trouvait (car on était samedi quand même) et Afa, l’annonceuse l’a lu trois fois…. Consignes données pour l’annonce du lendemain après le spot de Suzan sur les déchets.. Sous la giboulée qui démarrait, j’ai traversé la rue pour un rapide passage au mini concert de Gaby rapatriée dans la salle de l’hôtel après ¼ d’heure de pluie battante interdisant toute représentation à l’extérieur… Dès l’arrivée j’ai posé mon sac pour danser avec Lasalo…. Personne d’autre sur la piste. C’était l’heure du déj.. Ce soir idem, tout le monde a attendu la musique du DJay pour se trémousser sur la piste, mais Lasalo et moi on a twisté sur Tina Turner revue par Gaby… Et puis encore une petite avant de partir avec Fong, un mec bourré de l’agriculture et Gaby. Ce soir, en prime : les danseurs du club de rugby, très drôles et plutôt sexy et une danse polynésienne par une étudiante tuvaluenne en tenue inhabituelle ici puisqu’elle était en sulu noir plutôt haut sur les cuisses et un soutien gorge fait de coques de noix de coco à la hawaienne… très sexy elle aussi… Innovant pour Tuvalu ! Première petite boulette de fin de soirée : Villi un des rugbymen, le meilleur danseur du coin avec Lasalo, est venu vers nous, m’a parlé et j’ai mis mes mains en conques autour des oreilles pour lui signifier que je n’entendais pas, il est reparti et a invité ma voisine à danser… C’est ballot !
Collé les dernières affiches, dont une dans la petite boutique de Kelesoma, l’assistant du premier Ministre qui voulait m’inviter à partager son déjeuner de poisson… Expédié quelques mails chez Alpha et de retour a la maison, nous avons attendu que Susi se pointe au rendez vous…. 1h plus tard elle n’était toujours pas là… Un saut chez elle…. Migraine… Demain…. (j’espère que cette fois elle tiendra sinon, je ne vois pas quand elle pourra traduire/réécrire les textes pour les intro de l’émission de radio… à enregistrer lundi matin….) Ca nous a permis de payer notre visite à l’ancien premier ministre, puis de passer à un mariage qui se terminait, et à un anniversaire des un an de la petite fille d’Yvette, qui lui commençait… et dont le buffet, comme d’had, débordant de victuailles a fait office de dîner… Rentrées à 7h…. une heure de boulot… et nous voilà reparties au concert de Gaby…
Tout n’est pas si gris mais la porcherie n’est toujours pas terminée ! Et dimanche a remplacé samedi et j’aurais passé la journée à l’ordi à prendre et reprendre les 10 premiers programmes radio… dont au moins 5 sont enregistrables demain… et ce matin, notre présidente qui doit faire les intros (et l’annonce diffusable elle mardi matin) a une nouvelle fois déclaré forfait pour la réunion de préparation. Hier migraine, aujourd’hui otite. J’en suis donc réduite à écrire des textes qu’ils traduiront. Dommage… Réfléchi bien sur aussi à la meilleure option de remplacement si demain encore Susi ne se sent pas bien…. Je croise les doigts pour qu’elle soit d’aplomb.
G.
13 / 06 / 07 - 09 : 12
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