28 juillet 2005
Vendredi, le jour sans fin
Casquette rouge, casquette rouge ! tel était le seul moyen pour Pierre Radanne de me repérer à l’aéroport, car nous ne nous étions jamais vus. Les attentats de Londres avaient eu pour conséquence de densifier les contrôles sur la capitale en général et les lieux de transit en particulier, j’avais donc prévenu le retard qui riquait d’être occasionné, en arrivant très très en avance. Pierre, lui, à une demi heure près, c’est ballot !, a eu moins de chance : bouchons sur le périf, puis gigantissime queue aux contrôles de police. Lorsqu’il est enfin arrivé dans la salle d’embarquement, j’avais depuis longtemps décampé avec le bus-navette conduisant jusqu’à l’avion. La fille un chouille stressée que je suis n’a pas imaginé une seconde l’attendre devant les boutiques de duty free ! Je me tenais néanmoins bien droite pour isoler la casquette rouge de la foule de vacanciers et faciliter mon repérage. Mais, d’un : je ne suis pas très grande, et de deux : Pierre était décidément loin derrière. J’ai eu le temps de lui prêter tous les physiques, de faire des sourires droits dans les yeux à des hommes à moustaches dont je pensais qu’il pouvait s’agir de lui, pour m’apercevoir qu’ils étaient accompagnés d’une blonde, d’une rousse ou d’une brune qui me regardait d’un œil moyen confiant. Arrivée dans l’avion, je m’installe, tandis que les navettes continuent de déverser dans l’appareil leur lot de touristes américains et français, pour l’essentiel. Toujours pas de Pierre. Je commence à me demander s’il n’a pas raté l’avion et regrête d’avoir laissé mon portable à Laet, puisque je ne pourrais donner l’alerte qu’arrivée à LA, première étape du voyage. Un couple demande à s’installer à mes côtés. Persuadée que Pierre y avait une place réservée, l’idée que je me suis plantée d’avion me traverse l’esprit, quand un monsieur à moustache me livre un grand sourire. Ça y est, le début de la « colo », comme il le dira après, est réuni : Pierre s’installe sur le siège devant moi, ce qui ne facilitera pas l’interview filmée que j’avais projetée de faire. Nous ne la réaliserons effectivement pas, mais feront abondamment connaissance au risque de se payer le torticolis du siècle, enfin surtout lui. A la première occasion, on a trinqué au champagne dans des gobelets en plastique et sommes passés au tutoiement à une vitesse record. J’ai ensuite essayé de regarder quelques-uns des films proposés, mais je ne crois pas en avoir suivi un en entier : Pierre commentait régulièrement l’étude de la Banque asiatique que je lui avais remise sur Tuvalu et émettait toutes les théories possibles pour diminuer l’impact du décalage horaire sur nos petits organismes : départ de Paris à 13h, arrivée à 16h à LA après 11 heures de vol, soit une journée de 33 h (d’après Pierre, moi j’en comptais 24), puis nous repartons à 20h30 pour arriver à 3h du matin après 11h de vol. Après avoir cherché la solution miracle, y compris auprès d’une jolie hôtesse (ah les hommes !), il admet qu’ « on sera de toutes façons bien tassés » en arrivant à Fidji, priant pour que Gilliane ne nous ait pas concocté un emploi du temps de fous. Je passe une partie du voyage à discuter avec mes voisins, un couple de touristes américains fort sympathiques, dont la rencontre soulignera l’urgence de réchauffer quelque peu mon anglais. « Comment dit-on bateau déjà ? » Je leur ai tout de même parlé, évidemment, de Tuvalu, montré des photos prises par Jocelyne et glissé qu’un DVD d’une qualité exceptionnelle, « Trouble in paradise » existait et qu’ils pouvaient se le procurer auprès d’Alofa, adresse email et site à l’appui. Pierre a fermé l’œil une heure, impossible de le prendre en flag avec la caméra, et moi, ne me suis pas assoupie une seconde toute excitée par ce premier voyage long courrier de ma vie ou presque, et c’est dans un état un peu curieux d’ébriété non éthylique, qu’avec des visages de cartons, des yeux d’asiatiques et le sourire rieur, nous attérissons à LA. Je note en passant sur les écrans de contrôle qui permettaient de suivre le vol en train de se faire que le désert frappe aux portes de San Francisco et que DisneyLand, San Francisco, Las Vegas et Malibu sont sur la côte Est des Etats-Unis et pas trop loin les uns des autres… à vol d’avion !
Nous passons la douane avec une facilité déconcertante : les agents aux mines presque patibulaires prennent quand même les empreintes, photographies d’iris ou du visage entier, difficile de savoir et puis dans ces cas là on n’a que peu envie de demander…, mais ils n’arrêtent vraiment que les gens qui ont coché les cases « oui je suis un terroriste » ou « oui j’ai un passé de très grand bandit et je vais te manger tout crû petit agent » ou encore « oui j’ai acheté des fromages qui puent pleins de bactéries au pays de l’oncle Jacques pour provoquer des maladies chez toi oncle Georges, parce que tu refuses de signer Kyoto », sur le formulaire distribué dans l’avion.
Les bagages récupérés, nouveau contrôle pour la forme et nous sortons de l’aéroport en quête d’un taxi que nous trouvons très vite. Nous nous retrouvons assis très enfoncés à l’arrière, l’horizon bouché jusqu’au-dessus du nez par une sorte de barrière de protection pour le chauffeur, dans un taxi surchauffé. Lui trône un peu en hauteur et se moque gentiment de nos difficultés à préciser l’adresse – j’avais juste oublié un « a » au nom de la rue… -. Un coup de fil à Gilliane pour préciser nos indications et nous faisons route vers Venice via Lincoln Boulevard. Des 4x4 pour les uns, la plupart, des grosses berlines pour les autres, je me demande comment les américains parviendront à changer leurs habitudes au bénéfice de la planète. Pierre me dit qu’ils le feront, contraints, et seront sans doute les dernier de la chaine à réagir.
Gilliane et Chris (Christopher Horner son co-auteur sur « Trouble in paradise), qui a partagé une partie de sa trépidante vie de Mère la Terre, nous acueillent avec un soda bien frais. Nous discutons un peu, Pierre se fait préciser l’objet de sa mission et nous l’accompagnons à l’Hôtel Pacifique (of course), un établissement rempli de surfeurs. Y en a qui auraient été ravies d’être à sa place, moi j’avais déjà donné avec les hommes à moustache ! Pendant que Pierre vérifie la validité de ses théories sur le décalage horaire en piquant un joyeux roupillon, nous prenons avec Gilliane et Chris (que je remercie de parler français dans l’état de décomposition cérébrale avancé dans lequel je me trouve) une petite collation en bord de mer, non loin de l’endroit où Pamela cachait, à peine, jadis, sa melonesque poitrine sous un maillot rouge. Une Budweiser (histoire d’être certaine qu’au prochain contrôle de police lorsqu’on me demandera d’oter la ceinture, le pantalon tiendra bien tout seul) et une gigantesque salade et l’heure de mettre un terme à ce vendredi, qui semble pouvoir encore durer indéfiniment, approche.
Fin du premier épisode.
Fun
Vendredi, le jour sans fin
Casquette rouge, casquette rouge ! tel était le seul moyen pour Pierre Radanne de me repérer à l’aéroport, car nous ne nous étions jamais vus. Les attentats de Londres avaient eu pour conséquence de densifier les contrôles sur la capitale en général et les lieux de transit en particulier, j’avais donc prévenu le retard qui riquait d’être occasionné, en arrivant très très en avance. Pierre, lui, à une demi heure près, c’est ballot !, a eu moins de chance : bouchons sur le périf, puis gigantissime queue aux contrôles de police. Lorsqu’il est enfin arrivé dans la salle d’embarquement, j’avais depuis longtemps décampé avec le bus-navette conduisant jusqu’à l’avion. La fille un chouille stressée que je suis n’a pas imaginé une seconde l’attendre devant les boutiques de duty free ! Je me tenais néanmoins bien droite pour isoler la casquette rouge de la foule de vacanciers et faciliter mon repérage. Mais, d’un : je ne suis pas très grande, et de deux : Pierre était décidément loin derrière. J’ai eu le temps de lui prêter tous les physiques, de faire des sourires droits dans les yeux à des hommes à moustaches dont je pensais qu’il pouvait s’agir de lui, pour m’apercevoir qu’ils étaient accompagnés d’une blonde, d’une rousse ou d’une brune qui me regardait d’un œil moyen confiant. Arrivée dans l’avion, je m’installe, tandis que les navettes continuent de déverser dans l’appareil leur lot de touristes américains et français, pour l’essentiel. Toujours pas de Pierre. Je commence à me demander s’il n’a pas raté l’avion et regrête d’avoir laissé mon portable à Laet, puisque je ne pourrais donner l’alerte qu’arrivée à LA, première étape du voyage. Un couple demande à s’installer à mes côtés. Persuadée que Pierre y avait une place réservée, l’idée que je me suis plantée d’avion me traverse l’esprit, quand un monsieur à moustache me livre un grand sourire. Ça y est, le début de la « colo », comme il le dira après, est réuni : Pierre s’installe sur le siège devant moi, ce qui ne facilitera pas l’interview filmée que j’avais projetée de faire. Nous ne la réaliserons effectivement pas, mais feront abondamment connaissance au risque de se payer le torticolis du siècle, enfin surtout lui. A la première occasion, on a trinqué au champagne dans des gobelets en plastique et sommes passés au tutoiement à une vitesse record. J’ai ensuite essayé de regarder quelques-uns des films proposés, mais je ne crois pas en avoir suivi un en entier : Pierre commentait régulièrement l’étude de la Banque asiatique que je lui avais remise sur Tuvalu et émettait toutes les théories possibles pour diminuer l’impact du décalage horaire sur nos petits organismes : départ de Paris à 13h, arrivée à 16h à LA après 11 heures de vol, soit une journée de 33 h (d’après Pierre, moi j’en comptais 24), puis nous repartons à 20h30 pour arriver à 3h du matin après 11h de vol. Après avoir cherché la solution miracle, y compris auprès d’une jolie hôtesse (ah les hommes !), il admet qu’ « on sera de toutes façons bien tassés » en arrivant à Fidji, priant pour que Gilliane ne nous ait pas concocté un emploi du temps de fous. Je passe une partie du voyage à discuter avec mes voisins, un couple de touristes américains fort sympathiques, dont la rencontre soulignera l’urgence de réchauffer quelque peu mon anglais. « Comment dit-on bateau déjà ? » Je leur ai tout de même parlé, évidemment, de Tuvalu, montré des photos prises par Jocelyne et glissé qu’un DVD d’une qualité exceptionnelle, « Trouble in paradise » existait et qu’ils pouvaient se le procurer auprès d’Alofa, adresse email et site à l’appui. Pierre a fermé l’œil une heure, impossible de le prendre en flag avec la caméra, et moi, ne me suis pas assoupie une seconde toute excitée par ce premier voyage long courrier de ma vie ou presque, et c’est dans un état un peu curieux d’ébriété non éthylique, qu’avec des visages de cartons, des yeux d’asiatiques et le sourire rieur, nous attérissons à LA. Je note en passant sur les écrans de contrôle qui permettaient de suivre le vol en train de se faire que le désert frappe aux portes de San Francisco et que DisneyLand, San Francisco, Las Vegas et Malibu sont sur la côte Est des Etats-Unis et pas trop loin les uns des autres… à vol d’avion !
Nous passons la douane avec une facilité déconcertante : les agents aux mines presque patibulaires prennent quand même les empreintes, photographies d’iris ou du visage entier, difficile de savoir et puis dans ces cas là on n’a que peu envie de demander…, mais ils n’arrêtent vraiment que les gens qui ont coché les cases « oui je suis un terroriste » ou « oui j’ai un passé de très grand bandit et je vais te manger tout crû petit agent » ou encore « oui j’ai acheté des fromages qui puent pleins de bactéries au pays de l’oncle Jacques pour provoquer des maladies chez toi oncle Georges, parce que tu refuses de signer Kyoto », sur le formulaire distribué dans l’avion.
Les bagages récupérés, nouveau contrôle pour la forme et nous sortons de l’aéroport en quête d’un taxi que nous trouvons très vite. Nous nous retrouvons assis très enfoncés à l’arrière, l’horizon bouché jusqu’au-dessus du nez par une sorte de barrière de protection pour le chauffeur, dans un taxi surchauffé. Lui trône un peu en hauteur et se moque gentiment de nos difficultés à préciser l’adresse – j’avais juste oublié un « a » au nom de la rue… -. Un coup de fil à Gilliane pour préciser nos indications et nous faisons route vers Venice via Lincoln Boulevard. Des 4x4 pour les uns, la plupart, des grosses berlines pour les autres, je me demande comment les américains parviendront à changer leurs habitudes au bénéfice de la planète. Pierre me dit qu’ils le feront, contraints, et seront sans doute les dernier de la chaine à réagir.
Gilliane et Chris (Christopher Horner son co-auteur sur « Trouble in paradise), qui a partagé une partie de sa trépidante vie de Mère la Terre, nous acueillent avec un soda bien frais. Nous discutons un peu, Pierre se fait préciser l’objet de sa mission et nous l’accompagnons à l’Hôtel Pacifique (of course), un établissement rempli de surfeurs. Y en a qui auraient été ravies d’être à sa place, moi j’avais déjà donné avec les hommes à moustache ! Pendant que Pierre vérifie la validité de ses théories sur le décalage horaire en piquant un joyeux roupillon, nous prenons avec Gilliane et Chris (que je remercie de parler français dans l’état de décomposition cérébrale avancé dans lequel je me trouve) une petite collation en bord de mer, non loin de l’endroit où Pamela cachait, à peine, jadis, sa melonesque poitrine sous un maillot rouge. Une Budweiser (histoire d’être certaine qu’au prochain contrôle de police lorsqu’on me demandera d’oter la ceinture, le pantalon tiendra bien tout seul) et une gigantesque salade et l’heure de mettre un terme à ce vendredi, qui semble pouvoir encore durer indéfiniment, approche.
Fin du premier épisode.
Fun
13 / 02 / 06 - 15 : 50
1 commentaire ( ( 3029 vues ) )
le 17 juillet 2005
LOS ANGELES 11h, (paris 20h)
Si j'avais la plume de Fanny qui alimentera une bonne partie de ce blog ou de Laure qui a réalisé celui de 2004, je me sentirais bien plus à l'aise pour ouvrir cette première page
L'impulsion de décrire mes premières sensations et d'inscrire quelques uns des faits marquants de ces dernières 24 heures s'est imprimée en moi en arrivant à Roissy, samedi matin aux aurores.
Envie de partager avec ceux que j'aime et qui savent combien je déteste me lever avec le soleil, ceux qui savent que je me couche souvent juste avant qu'il ne pointe son nez.
Ce samedi matin, il le fallait puisque mon avion pour Los Angeles, première étape sur le chemin de tuvalu, décollait à 10h15... La paranoia des attentats aidant, cela signifie, arriver à l'aéroport a peu près 3 heures avant... J'avais calculé à 5 mn près les derniers gestes, les ultimes choses à faire avant mon départ pour écrire à l'aise. C'est ainsi que couchée à 4 heures, après avoir tenté en vain (presque) de graver le dvd du film de notre ambassa-bird à Tuvalu hiver 2004, je me suis expulsée du lit, comme un ressort, à 5h50 pour arriver à Charles de Gaulle à 7h30.
Une file non négligeable; mais tout se passa bien jusqu'au guichet, mes valises ne furent pas fouillées et on ne m'obligea pas à jeter mon briquet à enregistrement. Le choc à 8h, fut de m'entendre annoncer que j'embarquais à 12h30. L'avion était il retard ? Non ! Je n'étais tout simplement pas bookée sur le 10h15 mais sur le 13h15. Bien sûr j'avais demandé à Georges, notre agent, d'essayer de me mettre sur ce 13h15 mon vol habituel.... mais m'étais basée sur un préitinéraire imprimé par Raphaelle, notre dynamique stagiaire (4e miracle d'Alofa Tuvalu), pour faire mon retro planning du matin.... oubliant que Georges avait réussi à me caser sur mon vol !
La très bonne nouvelle c'est que c'est vraiment top de m'être plantée dans ce sens plutôt que dans l'autre ! L'annonce de la durée de l'attente a provoqué une succession d'images fugitives. Les premières: celle de mon lit que j'avais, par un acte manqué incroyable, quitté 3h trop tôt , celle d'un fauteuil confortable de salon d'attente avec prise électrique pour ranger quelques dossiers électroniques... L'agent lors de l'embarquement m'a clairement indiqué que sans billet business et sans carte frequent flyer gold (la mienne est du niveau en dessous), c'était impossible, pourtant, après avoir fait toutes mes courses (dont des bouquins supplémentaires pour cette attente) je me suis mise en quête du salon Air France... où on m'a gentiment mise dehors : it was rush hour et j'aurais dû venir plus tôt. La bonne nouvelle : un des 2 cafés de l'ère d'enregistrement du 2C, avait une présentation de décor estival avec quelques chaises longues... Je les avais remarquées lors d'un premier passage, ce n'est qu'au deuxième que j'ai vu une voyageuse installée avec son PC branché au mur. Il y avait donc un plug.. Je lui ai demandé dans combien de temps était son avion.... 20 mn... C'est ainsi que j'ai passé 3 heures très rapides, dans une chaise longue avec Ordi et telephone portable.... Parmi les relations entreprises dans ce bureau improvisé : un jeune homme en partance pour Washington, un très bel apprenti diplomate, et une jeune italienne se dirigeant, elle, vers Boston.. et à qui je refilerai la chaise longue en partant, car elle aussi avait quelques heures à attendre.... Autre saynette sans parole cette fois de mon interlocuteur : un jeune qui s'était glissé sur ma chaise les quelques minutes ou je l'ai abandonnée à mon jeune diplomate.... et refusait, sans un mot, juste un regard stubornned... de me la rendre
En écrivant ces mots, je regrette un peu de n'avoir pas filmé, comme j'en prends peu à peu l'habitude au fil de mes séjours ici ; un point que Laure interprète/intitule/analyse comme mon 3e oeil... Apres courte réflexion, outre les différentes scènes toujours plus parlantes en images qu'en mot, le seul personnage que j'aurais voulu imprimer, c'est le jeune diplomate... Une beauté assez classique d'acteur américain, un entre Christopher reeves, le mec d'Alerte a Malibu et de plein d'autres... en intelligent.
Ensuite quoi... Pas de surclassement mais le voyage en économie surbondé de vacances, ne fut pas pénible du tout. J'imaginais que j'allais, dans l'état d'épuisement où je me trouvais avec une semaine de pas plus de 4 heures de sommeil par nuit, m'écrouler et dormir.... Ce que je ne suis jamais capable de faire.. Et bien cette fois non plus... entre les magazines sur lesquels je me jette en entrant dansl'avion, la bande son ou j'ai toujours plaisir à réécouter quelques classiques comme, cette fois, supertramp ou Bob Dylan pour les plus vieux et quelques valeurs actuelles dont je connais le son mais pas l'image et les quelques pas mauvais films, je ne me suis laissée snoozer qu'une heure... Et nous avons atterri dans un Los Angeles smogué.
Les graines emportées pour les Tuvaluens sont passées sans avoir à parlementer au controle, tout comme le saucisson commandé par Chris qui m'attendait dehors.
Pour la première fois, en pres de 20 ans que je fais régulièrement le voyage Paris Los Angels (ou je partage un bungalow avec Chris), dans le Parking, une subaru noire au lieu de la Mustang blanche mythique... celle de la première série de California Visions. C'est aussi la première fois que j'entre dans ma vie californienne, dans ma co-maison, pour ne pas y rester... et sans émotion. Et je n'ai pas pu entrer dans le hot tub traditionnel au dela des genoux : trop chaud !
Après une nuit quasi ininterrompue d'une dizaine d'heures, me revoici venicienne, dans le petit bureau qui fut mon quotidien pendant près de 20 ans et qui m'hebergera une semaine avant l'arrivée de Fanny (Héros) et Pierre (Radanne) vendredi prochain, et avant notre départ, tous ensemble, samedi 23 Juillet, pour Fidji.
Un paquet de choses à faire avant de partir, as usual : derniers achats pour Tuvalu comme des petits accessoires video ou pharmaceuticaux comme de l'aspirine ou du B1 pour les moustiques, et autres préparatifs Fidji et Tuvalu... Comme accepter et préparer la proposition de notre ambassadeur d'organiser un cocktail ou buffet lors de notre passage ?
Meanwhile, c'est fantastique de pouvoir prendre le temps de taper ces lignes imparfaites, d'être en mesure de vivre à mon rythme en oubliant les urgences pour la journée.
Glg
LOS ANGELES 11h, (paris 20h)
Si j'avais la plume de Fanny qui alimentera une bonne partie de ce blog ou de Laure qui a réalisé celui de 2004, je me sentirais bien plus à l'aise pour ouvrir cette première page
L'impulsion de décrire mes premières sensations et d'inscrire quelques uns des faits marquants de ces dernières 24 heures s'est imprimée en moi en arrivant à Roissy, samedi matin aux aurores.
Envie de partager avec ceux que j'aime et qui savent combien je déteste me lever avec le soleil, ceux qui savent que je me couche souvent juste avant qu'il ne pointe son nez.
Ce samedi matin, il le fallait puisque mon avion pour Los Angeles, première étape sur le chemin de tuvalu, décollait à 10h15... La paranoia des attentats aidant, cela signifie, arriver à l'aéroport a peu près 3 heures avant... J'avais calculé à 5 mn près les derniers gestes, les ultimes choses à faire avant mon départ pour écrire à l'aise. C'est ainsi que couchée à 4 heures, après avoir tenté en vain (presque) de graver le dvd du film de notre ambassa-bird à Tuvalu hiver 2004, je me suis expulsée du lit, comme un ressort, à 5h50 pour arriver à Charles de Gaulle à 7h30.
Une file non négligeable; mais tout se passa bien jusqu'au guichet, mes valises ne furent pas fouillées et on ne m'obligea pas à jeter mon briquet à enregistrement. Le choc à 8h, fut de m'entendre annoncer que j'embarquais à 12h30. L'avion était il retard ? Non ! Je n'étais tout simplement pas bookée sur le 10h15 mais sur le 13h15. Bien sûr j'avais demandé à Georges, notre agent, d'essayer de me mettre sur ce 13h15 mon vol habituel.... mais m'étais basée sur un préitinéraire imprimé par Raphaelle, notre dynamique stagiaire (4e miracle d'Alofa Tuvalu), pour faire mon retro planning du matin.... oubliant que Georges avait réussi à me caser sur mon vol !
La très bonne nouvelle c'est que c'est vraiment top de m'être plantée dans ce sens plutôt que dans l'autre ! L'annonce de la durée de l'attente a provoqué une succession d'images fugitives. Les premières: celle de mon lit que j'avais, par un acte manqué incroyable, quitté 3h trop tôt , celle d'un fauteuil confortable de salon d'attente avec prise électrique pour ranger quelques dossiers électroniques... L'agent lors de l'embarquement m'a clairement indiqué que sans billet business et sans carte frequent flyer gold (la mienne est du niveau en dessous), c'était impossible, pourtant, après avoir fait toutes mes courses (dont des bouquins supplémentaires pour cette attente) je me suis mise en quête du salon Air France... où on m'a gentiment mise dehors : it was rush hour et j'aurais dû venir plus tôt. La bonne nouvelle : un des 2 cafés de l'ère d'enregistrement du 2C, avait une présentation de décor estival avec quelques chaises longues... Je les avais remarquées lors d'un premier passage, ce n'est qu'au deuxième que j'ai vu une voyageuse installée avec son PC branché au mur. Il y avait donc un plug.. Je lui ai demandé dans combien de temps était son avion.... 20 mn... C'est ainsi que j'ai passé 3 heures très rapides, dans une chaise longue avec Ordi et telephone portable.... Parmi les relations entreprises dans ce bureau improvisé : un jeune homme en partance pour Washington, un très bel apprenti diplomate, et une jeune italienne se dirigeant, elle, vers Boston.. et à qui je refilerai la chaise longue en partant, car elle aussi avait quelques heures à attendre.... Autre saynette sans parole cette fois de mon interlocuteur : un jeune qui s'était glissé sur ma chaise les quelques minutes ou je l'ai abandonnée à mon jeune diplomate.... et refusait, sans un mot, juste un regard stubornned... de me la rendre
En écrivant ces mots, je regrette un peu de n'avoir pas filmé, comme j'en prends peu à peu l'habitude au fil de mes séjours ici ; un point que Laure interprète/intitule/analyse comme mon 3e oeil... Apres courte réflexion, outre les différentes scènes toujours plus parlantes en images qu'en mot, le seul personnage que j'aurais voulu imprimer, c'est le jeune diplomate... Une beauté assez classique d'acteur américain, un entre Christopher reeves, le mec d'Alerte a Malibu et de plein d'autres... en intelligent.
Ensuite quoi... Pas de surclassement mais le voyage en économie surbondé de vacances, ne fut pas pénible du tout. J'imaginais que j'allais, dans l'état d'épuisement où je me trouvais avec une semaine de pas plus de 4 heures de sommeil par nuit, m'écrouler et dormir.... Ce que je ne suis jamais capable de faire.. Et bien cette fois non plus... entre les magazines sur lesquels je me jette en entrant dansl'avion, la bande son ou j'ai toujours plaisir à réécouter quelques classiques comme, cette fois, supertramp ou Bob Dylan pour les plus vieux et quelques valeurs actuelles dont je connais le son mais pas l'image et les quelques pas mauvais films, je ne me suis laissée snoozer qu'une heure... Et nous avons atterri dans un Los Angeles smogué.
Les graines emportées pour les Tuvaluens sont passées sans avoir à parlementer au controle, tout comme le saucisson commandé par Chris qui m'attendait dehors.
Pour la première fois, en pres de 20 ans que je fais régulièrement le voyage Paris Los Angels (ou je partage un bungalow avec Chris), dans le Parking, une subaru noire au lieu de la Mustang blanche mythique... celle de la première série de California Visions. C'est aussi la première fois que j'entre dans ma vie californienne, dans ma co-maison, pour ne pas y rester... et sans émotion. Et je n'ai pas pu entrer dans le hot tub traditionnel au dela des genoux : trop chaud !
Après une nuit quasi ininterrompue d'une dizaine d'heures, me revoici venicienne, dans le petit bureau qui fut mon quotidien pendant près de 20 ans et qui m'hebergera une semaine avant l'arrivée de Fanny (Héros) et Pierre (Radanne) vendredi prochain, et avant notre départ, tous ensemble, samedi 23 Juillet, pour Fidji.
Un paquet de choses à faire avant de partir, as usual : derniers achats pour Tuvalu comme des petits accessoires video ou pharmaceuticaux comme de l'aspirine ou du B1 pour les moustiques, et autres préparatifs Fidji et Tuvalu... Comme accepter et préparer la proposition de notre ambassadeur d'organiser un cocktail ou buffet lors de notre passage ?
Meanwhile, c'est fantastique de pouvoir prendre le temps de taper ces lignes imparfaites, d'être en mesure de vivre à mon rythme en oubliant les urgences pour la journée.
Glg
13 / 02 / 06 - 15 : 36
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